1
sérieux, des âmes exceptionnellement compliquées,
qui
s’exprimaient en une langue plus compliquée encore et nuancée jusqu’à
2
nné naissance à la doctrine de M. de Montherlant,
qui
en est sortie toute formée et casquée pour la lutte de l’après-guerre
3
L’autre philosophie est celle de l’antique Rome,
qui
a inspiré le catholicisme, la Renaissance, le traditionnisme et le na
4
riginal dans cette conception simpliste du monde,
qui
n’est en rien différente de celle de l’Action française ; remarquons
5
il cherche des remèdes, et nous tend les premiers
qui
lui tombent sous la main : le sport et la morale romaine. Dans sa hât
6
ation faite, il a pourtant fallu la justifier, ce
qui
n’a pas été sans quelques tours de passe-passe de logique, admirablem
7
iduelles, et la morale des sports anglais, morale
qui
veut former des hommes maîtres d’eux-mêmes, c’est-à-dire libres. Et c
8
ontherlant est justement un des premiers Français
qui
ait compris que le but du sport n’est pas la performance, mais le sty
9
Montherlant les contemple, ému de « cette ivresse
qui
naît de l’ordre », et aussi parfois, de la pensée que « sur ces corps
10
nt, c’est la domination de la raison sur ce corps
qui
est exaltante, et c’est cette domination qui est le but véritable du
11
orps qui est exaltante, et c’est cette domination
qui
est le but véritable du sport. On accepte une règle ; on l’assimile,
12
cation de l’immense axiome formulé par Hésiode et
qui
gouverna le monde ancien : La moitié est plus grande que le tout ». L
13
font pas en vain. Le chef se dresse entre les dix
qui
sont à lui. Il dit : « Je ne demande pas qu’on m’aime. Je demande qu’
14
capital pour le sportif. Or c’est la faiblesse «
qui
fait lever la haine ». « La faiblesse est mère du combat. » C’est don
15
t. Et voici, ô paradoxe, qu’il rejoint Kant, Kant
qui
écrit : « C’est sur des maximes, non sur la discipline, qu’il faut fo
16
« morale constructive » : porter l’effort sur ce
qui
doit être, et ce qui ne doit pas être tombera de soi-même. Ainsi l’at
17
e » : porter l’effort sur ce qui doit être, et ce
qui
ne doit pas être tombera de soi-même. Ainsi l’athlète à l’entraînemen
18
reste s’arrange de soi-même. ⁂ M. de Montherlant,
qui
a quitté le stade, se rendra mieux compte à distance de la contradict
19
n plus seulement un homme de lettres. Un homme en
qui
s’équilibrent déjà l’enthousiasme d’une jeunesse saine et la retenue
20
ritable. Voici un constructeur, un entraîneur, et
qui
joue franc jeu. S’il faut lutter contre lui, nous savons qu’il observ
21
salle du Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles
qui
représentent la peinture française, des débuts du xixe siècle à nos
22
ée protestante ». M. Guisan avait choisi un sujet
qui
permet de façon particulièrement frappante la comparaison des points
23
très vite on étend l’appellation de saint à ceux
qui
par leur élévation morale ou leurs souffrances semblent s’être le plu
24
« compétences » des saints, ou de leurs reliques
qui
se multiplient prodigieusement. Alors éclate la protestation de la Ré
25
de leur vie : mais Christ est le seul médiateur à
qui
doit s’adresser le culte, en son cœur, du croyant. Le centre de gravi
26
il existe divers ordres de sainteté ». Cette mère
qui
s’est sacrifiée aux siens, n’était-ce pas une sainte, comme ce missio
27
umenté, et le scrupule d’historien et de chrétien
qui
permet à M. Guisan de montrer le point de vue adverse avec autant de
28
C’est la revanche du fameux scrupule protestant,
qui
ne peut être un danger lorsqu’il n’est, comme ici, que la loyauté d’u
29
M. Raymond de Saussure, psychanalyste distingué,
qui
se fit avec beaucoup d’intelligence l’avocat du diable, en montrant q
30
te sur l’Évolution religieuse de Jacques Rivière,
qui
se trouva préciser bien des points laissés en suspens dans la premièr
31
u l’occasion de partager les conditions de vie et
qui
nous parlèrent l’un de la Réalité prolétarienne, l’autre de la Mental
32
ons de partis, avec une passion contenue d’hommes
qui
ont vu, qui ont souffert, et qui ne se payent plus de mots ni d’utopi
33
s, avec une passion contenue d’hommes qui ont vu,
qui
ont souffert, et qui ne se payent plus de mots ni d’utopies, Clervill
34
ontenue d’hommes qui ont vu, qui ont souffert, et
qui
ne se payent plus de mots ni d’utopies, Clerville, Janson et Brémond
35
tes en trois jours, cela peut paraître excessif à
qui
n’a pas connu l’atmosphère particulière à ces rencontres. Rien de plu
36
ts et de professeurs suisses et français. Miracle
qui
nous fit croire un instant à la fameuse devise de la Révolution. d.
37
na sous le plus beau soleil de printemps. Libre à
qui
veut d’y voir un symbole. On ne saurait exagérer l’importance des con
38
xposés de Janson, de Brémond, j’en sais plusieurs
qui
ont ainsi « lâché » pas mal de préjugés en matières sociales. Mais ce
39
pas mal de préjugés en matières sociales. Mais ce
qui
est peut-être plus important, on eut l’impression, durant les discuss
40
et d’intelligent, je le mesure aussi à l’émotion
qui
accueillit l’étude de Maury sur Jacques Rivière : combien reconnurent
41
té d’un culte moins platonique : n’est-ce pas Léo
qui
prétendit qu’on ne peut juger les Associations qu’à leur façon de jou
42
craint de ressortir trop différent. Amour de soi,
qui
nous tourmente obscurément et nous obsède de craintes et de réticence
43
imprévisible des choses. Amour de soi… Mais moi,
qui
suis-je ? Par ces trois mots commence le drame de toute vie. Ha ! Qui
44
s trois mots commence le drame de toute vie. Ha !
Qui
je suis ? Mais je le sens très bien ! je sens très bien cette force —
45
p de personnages, faudrait choisir. Vous me direz
qui
je suis, mes amis ; quel est le vrai ? — Ils me proposent vingt visag
46
ais seul à ignorer, était-ce ma fatigue seulement
qui
me rendait toutes choses si méticuleusement insupportables, si cruell
47
ce aveugle de violence s’était levée. Ce fut elle
qui
m’entraîna sur les stades où je connus quelle confiance sourde aux co
48
plus de l’animal. Louée soit ma force et tout ce
qui
l’exalte, et tout ce qui la dompte, tout ce qui sourd en moi de trop
49
soit ma force et tout ce qui l’exalte, et tout ce
qui
la dompte, tout ce qui sourd en moi de trop grand pour ma vie — toute
50
e qui l’exalte, et tout ce qui la dompte, tout ce
qui
sourd en moi de trop grand pour ma vie — toute ma joie ! » Ce n’étai
51
is que je dois feindre d’avoir résolus : c’est ce
qui
s’appelle vivre. Problème de Dieu, à la base. J’aurai garde de m’y pe
52
urai garde de m’y perdre au début d’une recherche
qui
n’a que ce but de me rendre mieux apte à vivre pleinement. En priant,
53
a prière, qu’une révélation vienne chercher l’âme
qui
se sent misérable. Je ne recevrai pas une foi, mais peut-être arriver
54
e plus profond de l’homme, la vertu conservatrice
qui
ne peut dicter que les gestes les plus favorables. J’ai d’autres inst
55
ie, puisque n’est pas encore parfait cet instinct
qui
est la Vertu. Ma vertu est de chercher cette Vertu ; de me replacer d
56
ous les fait oublier, d’où cette fatigue générale
qui
fausse tout, et qui s’oppose au perfectionnement de l’esprit, puisqu’
57
, d’où cette fatigue générale qui fausse tout, et
qui
s’oppose au perfectionnement de l’esprit, puisqu’elle ne permet que d
58
ificiel dans ma vie, une vue stupide sur mon état
qui
peut m’être dangereuse. (On donne corps à une faiblesse en la nommant
59
eintes dans une nuit froide. Les notes d’un chant
qui
voudrait s’élever. Puis enfin la marée de mes désirs. Qu’ils viennent
60
t ; je pense au monde. Chant des horizons, images
qui
s’éclairent… Je vais écrire autre chose que moi, je vais m’oublier, m
61
vous aime moins que je ne vous désire. (Ce désir
qui
me rend fort pour — autre chose…) Ô luxe, ne pas aimer son plaisir ?
62
Et spontanément je suis porté à écrire des idées
qui
m’aideront. Une fois écrites elles prennent un caractère de certitude
63
isent leur protestation, étouffées par des forces
qui
se lèvent. Car telle est la vertu de ce livre, qu’on l’éprouve d’abor
64
sans intrigue, sans cette orchestration de thèmes
qui
faisait la richesse du Songe, mais d’une ligne plus ferme, d’une unit
65
s dans un coin du tableau des ruades, des chevaux
qui
partent tout droit, la tête dressée, des vachettes qui se mordillent
66
artent tout droit, la tête dressée, des vachettes
qui
se mordillent et se frôlent amoureusement, des chiens « qui vous fauf
67
dillent et se frôlent amoureusement, des chiens «
qui
vous faufilent des douceurs au bas des jambes », jusqu’à ces chats qu
68
s douceurs au bas des jambes », jusqu’à ces chats
qui
griffent et lèchent alternativement, « en vraies bêtes de désir ». Un
69
s génisses, et la chère plaine. De tels passages
qui
abondent dans les Bestiaires font pardonner bien d’autres pages de vr
70
, celui-là. Et c’est un moraliste de grande race,
qui
peut nous mener à des hauteurs où devient naturel ce cri de sagesse o
71
une évocation de l’Espagne et du génie taurin. Ce
qui
perce à chaque page, ce qui peu à peu obsède dans l’inflexion des phr
72
t du génie taurin. Ce qui perce à chaque page, ce
qui
peu à peu obsède dans l’inflexion des phrases, ce qui s’élève en fin
73
peu à peu obsède dans l’inflexion des phrases, ce
qui
s’élève en fin de compte de tous ces tableaux de violence et de passi
74
ce d’un tempérament. À l’inverse de tant d’autres
qui
s’analysent sans fin, avant que d’être, Montherlant impose un tempéra
75
euse. Il y a là de quoi faire oublier des défauts
qui
tueraient tout autre que lui. Certes, il ne soulève directement aucun
76
des grands problèmes de l’heure. La violence même
qui
sourd dans son être intime l’en empêche, le préserve des états d’ince
77
lban — (de lui-même) — il n’« accroche » pas à ce
qui
est triste ou ennuyeux, que ce soit l’idée de la mort ou les soucis p
78
On comprend qu’une telle attitude agace des gens
qui
se soucient avant tout de trouver des réponses de l’intelligence ou d
79
Dieu. Montherlant est aux antipodes de ceux-là «
qui
cherchent en gémissant ». Mais cette personnalité dont il manifeste a
80
ssance physique, un mouvement vers la vie ardente
qui
peut entraîner l’âme dans un élan de grandeur. N’est-ce point une sol
81
autant s’abandonner parfois à ces forces obscures
qui
nous replacent dans l’intelligence de l’instinct universel et nous él
82
de Bergson. Bergson suppose aussi entre le sphex
qui
pique une chenille précisément aux trois-centres nerveux, et sa victi
83
ime « une sympathie (au sens étymologique du mot)
qui
la renseigne du dedans, pour ainsi dire, sur la vulnérabilité de la c
84
s la place de citer ici plusieurs autres passages
qui
préciseraient ce parallélisme du poète et du philosophe. h. Rougemo
85
n eut presque plus. Nous étions seuls sur le pavé
qui
exhalait sa chaleur, au long des quais sans bancs pour notre lassitud
86
tre lassitude. Florence s’éloignait derrière nous
qui
suivions maintenant le sentier du bord du fleuve, plus bas que la Pro
87
as d’elle que vient cette chanson jamais entendue
qui
nous accompagne depuis un moment sur le chemin de l’autre rive. Il y
88
de comprendre ce lamento. Le ciel est un silence
qui
s’impose à nos pensées. Ici la vie n’a presque plus de sens, comme le
89
nt comme cette brume, une vie étrangère, une paix
qui
n’est pas humaine, et qui nous laisse gourds et faibles, caressant en
90
vie étrangère, une paix qui n’est pas humaine, et
qui
nous laisse gourds et faibles, caressant en nous la lâche volupté de
91
de plante vaguement heureuse d’être pliée au vent
qui
ne parle jamais. Nous fûmes si près de choir dans ton silence. Nature
92
fûmes si près de choir dans ton silence. Nature !
qui
nous enivrait, promettant à nos sens, fatigués de l’esprit qui les ex
93
rait, promettant à nos sens, fatigués de l’esprit
qui
les exerce, des voluptés plus faciles — pour infuser dans nos corps c
94
sent nos ferveurs, angles purs, repos de l’esprit
qui
s’appuie sur son œuvre ! La sérénité de cette façade élevée lumineuse
95
forces humaines, et rendait sous des coups un son
qui
nous évoqua les rumeurs de villes d’usines. Il y avait la vie des hom
96
épètent sans fin les notes mêlées d’une symphonie
qui
va peut-être composer tous les bruits de la ville en un chant immense
97
les galeries, les cafés, les musiques, Donizetti
qui
pleure délicieusement jusque dans les gestes des passantes. Sous cett
98
e sentir engagé dans un système d’ondes de forces
qui
tisse la nuit vibrante, intérêts, politesses, politiques, regards, mu
99
egards, musiques — cette vie rapide dans un décor
qui
est le rêve éternisé des plus voluptueuses intelligences — tous les t
100
.) Le tambour livra un homme élégant et tragique,
qui
se tint un moment immobile, cherchant une table, puis s’avança lentem
101
C’était, je m’en souviens, une petite automobile
qui
roulait dans la banlieue printanière ; des soupers d’amis dans notre
102
se tend ardemment vers la conclusion d’un hasard
qui
opère au commandement de la main. Ce soir-là, une confiance me posséd
103
imagination, et que tu es un pauvre vaudevilliste
qui
use à tort et à travers de situations complètement démodées et d’intr
104
gros farceur, va. Quand je songe à tous ces gens
qui
perdent leur vie à la gagner9, et leur façon inexplicable de lier des
105
jaunes. Ah ! perdre, perdre ; et c’est toujours à
qui
perd gagne ! Sauter follement d’une destinée dans l’autre, de douleur
106
z-les, comme ils me jugent et leurs cris indignés
qui
couvrent une angoisse. Ça les dérange terriblement, sauf un ou deux q
107
sse. Ça les dérange terriblement, sauf un ou deux
qui
s’imaginent gagner à mes dépens, témoin ce brave homme qui est en tra
108
ginent gagner à mes dépens, témoin ce brave homme
qui
est en train de me soutirer les quelque billets de mille dont je vena
109
la misère aux yeux las pleins de rêves, la misère
qui
fait des soirs si doux aux amants quand ils n’ont plus que des baiser
110
jeu. Alors la femme lança sur la table cette rose
qui
s’effeuilla sur les dés, et partit d’un long rire. Elle me regardait
111
place au point de vue de l’historien scrupuleux,
qui
juge d’après les textes, les causes et les effets vérifiables, et non
112
n pas trop, au début, de l’émigration des fidèles
qui
suivent leurs pasteurs proscrits. On espère bien convertir de gré ou
113
spère bien convertir de gré ou de force tous ceux
qui
resteront « Les enfants seront du moins catholiques, si les pères son
114
notre Évangile ». Et les persécutions contre ceux
qui
n’ont commis d’autre crime que de « déplaire au roi » vont reprendre
115
rmine en citant le jugement d’Albert Sorel, selon
qui
la date du 16 octobre 1685 marque une déviation dans l’histoire de la
116
geoises dont je ne vais pas faire le procès, mais
qui
expliquent, me semble-t-il, pour une part, la dispersion des efforts
117
trémismes sont prônés comme vertus cardinales, et
qui
forme ailleurs le premier public des jeunes artistes, n’existant pas
118
critiques autorisés. Du benjamin, Eugène Bouvier,
qui
a 25 ans, jusqu’à André Evard, qui en a près de 50, si les peintres d
119
ugène Bouvier, qui a 25 ans, jusqu’à André Evard,
qui
en a près de 50, si les peintres dont nous allons parler méritent d’ê
120
yen d’aucun de ces appareils à jugements garantis
qui
posent un critique d’art diplômé. Premier péché contre l’histoire : a
121
lois, je vous présente Conrad Meili, un Zurichois
qui
nous arriva de Genève il y a de cela cinq ou six ans. Il peignait alo
122
reconnaissait entre trente pareilles, aux cactus
qui
ornaient les fenêtres, dans une chambre peinte en bleu vif et ornée d
123
es natures remises à neuf, l’imperfection humaine
qui
touche. Mais l’atmosphère pure de ces espaces définis par quelques pl
124
sue, cette tulipe bizarre, cette tête prisonnière
qui
regarde ailleurs… Qu’il sorte enfin et se mette à graver les scènes q
125
réalisme stylisé. C’est d’un art très volontaire,
qui
connaît ses ressources et sait en user avec la sobriété qui produit l
126
t ses ressources et sait en user avec la sobriété
qui
produit le maximum d’expression. Cette « simplicité précieuse », il s
127
, compose une affiche ou une mosaïque, c’est elle
qui
permettra de reconnaître une de ses œuvres. Et aussi ce brin de comiq
128
une inspiration neuve, d’origine germanique, mais
qui
a choisi de s’astreindre à la voluptueuse rigueur latine, et qui tout
129
s’astreindre à la voluptueuse rigueur latine, et
qui
tout en s’épurant dans des formes claires a su les renouveler. Il nou
130
s apporte aussi cet élément de vitalité combative
qui
manque trop souvent au Neuchâtelois. S’il casse des vitres, ce n’est
131
e salle d’hôtel en collaboration avec Paul Donzé.
Qui
eût cru que ce paysagiste plutôt impressionniste s’astreindrait jamai
132
aux exigences de la technique décorative ! Voilà
qui
laisse espérer parmi nos artistes bien d’autres rapprochements moins
133
ts moins paradoxaux. Donzé n’est pas de ceux pour
qui
la peinture consiste à habiller une idée. Voyez son portrait de Meili
134
dans l’écrasement de ses couleurs, une sensualité
qui
sait se faire délicate quand du haut de San Miniato ou de Fiesole, il
135
jamais mièvres, sous l’œil méfiant des fascistes
qui
le prennent pour un agitateur russe, à cause de sa chevelure, sans do
136
lus. ⁂ À vrai dire j’en vois peu parmi les jeunes
qui
vouent tout leur amour à la peinture pure. Je crois même que, Paul Do
137
des yeux de Japonais d’une ironie mélancolique et
qui
voient plus loin qu’on ne croit, mais il a toujours l’air de songer à
138
teloise : un lyrisme un peu amer, d’une tristesse
qui
ne s’affiche pas, mais s’insinue dans toute sa palette, ce charme enf
139
ssimulation dans l’œuvre de Bouvier. Sa technique
qui
paraît au premier abord masquer ses intentions, en réalité les exprim
140
t art emprunter de singuliers chemins d’accès. Ce
qui
d’abord vous prend et vous retient dans un tableau de Bouvier, c’est
141
e qu’il est un des rares peintres de ce pays pour
qui
la couleur existe avant tout. Mais la nostalgie de Bouvier l’entraîne
142
l’entraîne à mille lieues des jardins de sourires
qui
s’épanouissent sur les toiles de Meuron. Il semble toujours qu’il pei
143
ir neurasthénique. Il peignait des natures mortes
qui
décidément l’étaient, à faire froid dans le dos ; ou bien des scènes
144
rès rassurant. C’était, je crois, le vrai Humbert
qui
commençait à s’affirmer. Puis il y eut une période intermédiaire, un
145
ais goût au milieu d’harmonies funèbres, comme un
qui
n’attendrait pas que l’enterrement s’éloigne pour entonner une chanso
146
is qu’on doit beaucoup attendre de ce tempérament
qui
fait jaillir en lui sans cesse des possibilités imprévues. Il y a un
147
s, le cou robuste, les mains d’un si beau dessin,
qui
ont du poids et nulle lourdeur, tout cela communique une impression d
148
communique une impression de puissance domptée et
qui
semble se faire une volupté de la discipline qu’elle s’impose. Et voi
149
lupté de la discipline qu’elle s’impose. Et voilà
qui
fait encore plus « Renaissance » : le costume est drapé avec un soin
150
n du terme, tout comme son frère Charles Barraud,
qui
lui, passe ses journées à vendre des couleurs, à encadrer des glaces.
151
r des glaces. Et plaise aux dieux que les visages
qui
s’y reflèteront soient aussi beaux que ceux qu’il peint ou modèle, le
152
s jeune des frères. Il vient apporter des dessins
qui
ressemblent beaucoup aux petites huiles de Charles, moins intensément
153
aussi habiles dans l’utilisation du clair-obscur
qui
simplifie et renforce l’expression. Décidément ces trois frères sont
154
d’un songe ? C’est en effet un rêve de précision
qui
s’incarne dans ces motifs géométriques, pour le plaisir de la perfect
155
eintres, rappelons le souvenir de Charles Harder,
qui
est mort jeune, sans avoir pu donner toute sa mesure. Il a laissé sur
156
ostume d’aviateur, retour de Vienne, un sculpteur
qui
saura s’imposer. Léon Perrin a compris tout le parti qu’on pouvait ti
157
tre le réalisme imposé par les sujets et un style
qui
sait rester ample, d’une simplicité non dépourvue de puissance. Une f
158
leçon de style donnée par le cubisme aux artistes
qui
ont su se dégager de son outrance théorique. C’est dans la manière cu
159
lle a du moins l’avantage de grouper des artistes
qui
, par le fait des circonstances peut-être plus que par de naturelles a
160
D’une part il y a des préoccupations décoratives
qui
pourraient aboutir peut-être à la formation d’un groupe dont l’activi
161
u métier, un goût pour la construction rigoureuse
qui
sont des éléments peut-être insuffisants pour caractériser une école,
162
re insuffisants pour caractériser une école, mais
qui
révèlent tout de même une orientation générale vers une sorte de clas
163
crée autour du centre de la ville une insécurité
qui
fait songer à la Russie et au sifflement des balles perdues d’une rév
164
e ne me proposait qu’une frileuse nostalgie. Mais
qui
fallait-il accuser de cette duperie, qui rendre responsable de ma déc
165
ie. Mais qui fallait-il accuser de cette duperie,
qui
rendre responsable de ma déception, sinon moi-même, me dis-je bientôt
166
gré d’intensité, un état d’âme crée une situation
qui
l’exprime — bien qu’on pense généralement le contraire. Il est très v
167
ntes d’Hoffmann. Je comprends aujourd’hui le lien
qui
unissait dans mon esprit Vienne et Hoffmann : c’était le souvenir de
168
ue c’est toi, parce que c’est bien toi de nouveau
qui
m’appelles et qui vas me quitter… — C’est une chose singulière, prono
169
e que c’est bien toi de nouveau qui m’appelles et
qui
vas me quitter… — C’est une chose singulière, prononce une voix, à cô
170
portait une cape bleu sombre, à la mode de 1830,
qui
, à la rigueur, pouvait passer pour une élégance très moderne. Il n’y
171
, sans nous être rien dit d’autre, comme des amis
qui
se connaissent depuis si longtemps qu’un échange tacite suffit aux pe
172
ette vie sentimentale est une des seules réalités
qui
correspondent encore à l’image classique de Vienne. Sentimentalisme c
173
e légèreté. C’est une sorte d’inconstance folâtre
qui
cache une incapacité définitive à se passionner pour quoi que ce soit
174
se passionner pour quoi que ce soit. Cette ville,
qui
est toute caresses, a peur de l’étreinte… C’est d’ailleurs une chose
175
aussi. La fidélité véritable est une œuvre d’art
qui
demande un long effort, et les Viennois sont, par nature et par attit
176
sous deux attributs différents. Toutes les femmes
qui
m’ont retenu un instant, c’était parce qu’elles évoquaient cet amour,
177
je découvrais en elles de secrètes ressemblances,
qui
pour d’autres paraissaient purement mystiques… Mais vous savez, « les
178
ation jusque dans les choses — et c’est cela seul
qui
donna un sens au monde. — Mais je bavarde, je philosophe, et vous all
179
ette vendeuse de fleurs. C’était la petite bossue
qui
vend des roses et des œillets dans la rue de Carinthie. Gérard lui pa
180
’elle devait les donner à la première jolie femme
qui
passerait seule. Nous nous arrêtâmes non loin, à une devanture de rob
181
soie, nous amusant à imaginer les corps précieux
qui
les revêtiraient. Vint à pas pressés une jeune femme, chapeau rouge e
182
manteau de fourrure brune, inévitablement. Et ce
qui
se passa fut, hélas, non moins inévitable : la jeune femme refusa d’a
183
correspondances secrètes et spontanées du plaisir
qui
seules faisaient sa dignité humaine, parce qu’elles le rattachaient a
184
s, dans un décor banal et imposé, avec des femmes
qui
élargissent des sourires à la mesure de votre générosité. Vos boîtes
185
urs automatiques de plaisir. Autant dire que ceux
qui
les fréquentent ne savent plus ce que c’est que le plaisir. Ils prenn
186
e le plaisir. Ils prennent au hasard des liqueurs
qui
n’ont pas été préparées pour leur soif. Ils ne savent plus les signes
187
oir ici des femmes aussi ravissantes que celle-là
qui
danse en robe mauve, avec tant de gravité et de détachement. Je viens
188
atteinte aux lois du genre le plus conventionnel
qui
soit. Gérard la regarda avec une certaine pitié : « Chère enfant, dit
189
lée, vous n’avez pas de ressemblance, et c’est ce
qui
vous perdra. » La pauvre fille ne comprenant pas, il y eut un moment
190
, et nous sortîmes, après avoir délivré le homard
qui
, laissé au vestiaire, y était l’objet de vexations diverses et de cur
191
e noir jusqu’à mi-hauteur, puis couvert de glaces
qui
, reflétant le plafond à caissons dorés, l’étendent indéfiniment — c’e
192
’il y découvre. Il y a les ailes du Moulin-Rouge,
qui
sont les bras de Clarissa dans sa danse, et Clarissa c’est aussi l’An
193
se fondent, se superposent. Cinéma des sentiments
qui
montre vivantes dans la même minute toutes les incarnations d’un amou
194
ous croyons seules réelles, illusions des reflets
qui
ne livrent que le côté terrestre des choses dont l’autre moitié sera
195
liquer des signes, des généalogies étourdissantes
qui
commencent à des dieux et finissent aux pierres précieuses en passant
196
rocher de moi. Il me raconte de ces superstitions
qui
ne sont enfantines que pour nos savants retombés en pleine barbarie s
197
ence au travers de l’autre. Il dit : « Pour celui
qui
saisit les correspondances, chaque geste, chaque minute d’une vie rés
198
drait écrire, c’est une Vie simultanée de Gérard,
qui
tiendrait toute en une heure, en un lieu, en une vision. » Nous sort
199
en temps, s’il parlait à voix basse à son homard,
qui
semblait d’ailleurs endormi. En passant par la Freyung, nous vîmes un
200
s. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon
qui
éclairait la boutique, et que le vent menaçait d’éteindre à chaque in
201
niques. Je reconnus des princes aux faces maigres
qui
ressemblaient terriblement à d’anciens Habsbourg, des comtes athlétiq
202
tensément, à la sortie des invités, sur une femme
qui
s’en allait toute seule vers une auto à l’écart des autres. Une femme
203
il n’écrit pas de livre pour y pourchasser un moi
qui
feint toujours de se cacher derrière le feuillet suivant, entraîne le
204
gement ; et beaucoup d’autres hiatus de ce genre,
qui
l’intriguent à n’en pas finir. Quand il est très fatigué, il veut voi
205
? Il n’y a plus que cette incantation à soi-même
qui
pourrait lui rendre la certitude d’être. Mais il s’épuise dans une pe
206
Mais il s’épuise dans une perspective de reflets
qui
vont en diminuant vertigineusement et l’égarent dans sa nuit. Je saut
207
Il y a dans l’homme moderne un besoin de vérifier
qui
n’est plus légitime dès l’instant qu’il se traduit par la négation de
208
e à décrire l’aspect psychologique d’une aventure
qui
en a bien d’autres, d’aspects. Il est bon que le lecteur dérisoiremen
209
nsion des marques certaines. Si le rapport intime
qui
unit la phrase suivante aux considérations précédentes lui échappe, q
210
rs sont peut-être la mort. La mort absolue, celle
qui
n’est pas une vie nouvelle. La mort dans la transparence glaciale de
211
pur esprit ? » C’est un premier filet d’eau vive
qui
perce le sol aride : mais Stéphane n’entend pas encore gronder les ea
212
saisir dans un regard de cette femme l’écho de ce
qui
serait lui. Déjà il se perd dans ces yeux, mais comme on meurt dans u
213
. Parmi tous ses mots fous, noms, baisers, appels
qui
reçoivent en même temps leur réponse, il répète à plusieurs reprises
214
car il vécut dans ces marches de l’esprit humain
qui
confinent peut-être à l’Esprit et dont certains des plus purs d’entre
215
assez profondément pour qu’aujourd’hui le hasard
qui
m’amène à Tubingue ne soit pas seulement un hasard… Hier, c’était la
216
dre au don du langage sacré ? Cette langue de feu
qui
s’est posée sur Hölderlin et qui l’a consumé… Digne ? — Un adolescent
217
te langue de feu qui s’est posée sur Hölderlin et
qui
l’a consumé… Digne ? — Un adolescent au visage de jeune fille qui rim
218
Digne ? — Un adolescent au visage de jeune fille
qui
rimait sagement des odes à la liberté… Et voici dans sa vie cette dou
219
e lieu de sa poésie, — d’une poésie, l’on dirait,
qui
ne connaît pas son auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne dans se
220
ésie, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur.
Qui
parle par sa bouche ? Il règne dans ses Hymnes une sérénité presque e
221
d’un coup l’envahit. C’est une sorte de vieillard
qui
reparaît en Allemagne. Et durant trente années, ce pauvre corps aband
222
buisson ardent quitté par le feu se dessèche. Ce
qui
fut Hölderlin signe maintenant Scardanelli des quatrains qu’il donne
223
es se penchent vers l’eau lente. Sur l’autre rive
qui
est celle d’une longue île, des étudiants au crâne rasé se promènent
224
idors de vieille maison souabe, hauts et sombres,
qui
paraîtraient immenses s’ils n’étaient à demi encombrés d’armoires. Un
225
mbrés d’armoires. Un couloir, la chambre. L’homme
qui
me conduit est le propriétaire actuel. « Monsieur connaît Hölderlin ?
226
onne-t-il, méfiant — bon, bon, parce qu’il y en a
qui
viennent, n’est-ce pas, ils ne savent pas trop qui c’était… Alors vou
227
ui viennent, n’est-ce pas, ils ne savent pas trop
qui
c’était… Alors vous devez connaître ces portraits ? — (et comme je co
228
ites fenêtres ornées de cactus miséreux, une pipe
qui
traîne sur l’appui ; le jardinet avec son banc et ses lilas fleuris q
229
; le jardinet avec son banc et ses lilas fleuris
qui
trempent… Tout est familier, paisible au soleil. Il passait des heure
230
ger chaque jour le fou au profil de vieille femme
qui
promène doucement dans cette calme Tubingue le secret d’une épouvanta
231
antable mélancolie. Les étudiants le rencontrent,
qui
montent au Séminaire protestant : il leur fait de grandes révérences…
232
jazz et clarinette, chansons de mai. Les bateaux
qui
dérivent dans le voisinage se rapprochent, tournoyent lentement dans
233
es jeunes Doktors à lunettes, en costume de bain,
qui
pagayent vigoureusement, les dents serrées. (« Weg zur Kraft und Schö
234
aux plats et incertains, avec des Daphnés dedans,
qui
ne savent pas bien ramer et qui lisent des magazines au fil de l’eau,
235
s Daphnés dedans, qui ne savent pas bien ramer et
qui
lisent des magazines au fil de l’eau, ce qui est le comble des vacanc
236
r et qui lisent des magazines au fil de l’eau, ce
qui
est le comble des vacances. À une table voisine, des adolescents bala
237
es signes énergiques à une compagnie de cavaliers
qui
passe devant la statue d’Eberhard le Barbu. Des bourgeois se rient co
238
giens aux yeux voilés, aux pantalons trop courts,
qui
se promènent tout seuls… Et puis, il lui est arrivé quelque chose de
239
la phrase la plus malencontreuse de Pascal : le «
Qui
veut faire l’ange… » a autorisé des générations de « bourgeois cultiv
240
sentent bénéficiaires. Ah ! vraiment les malins !
qui
ont préféré faire tout de suite la bête : comme cela on est mieux pou
241
ine, est plus divine, quand c’est une telle femme
qui
la confesse : « Celui qui entre en commerce trop étroit avec le ciel,
242
d c’est une telle femme qui la confesse : « Celui
qui
entre en commerce trop étroit avec le ciel, les dieux le vouent au ma
243
musique vulgaire, par quel hasard, donne l’accord
qui
m’ouvre un vrai silence : déjà je leur échappe — je t’échappe ô douce
244
nt les lueurs des messages et des sanglots perdus
qui
rôdent à la recherche d’un corps faible. Je ne sais pas où tu m’att
245
four des cris perdus j’écoute encore une voix nue
qui
vient de dire ton nom même avec l’accent de notre amour et mon visage
246
III Fais rentrer dans leur peau d’ombre ces mots
qui
voudraient fleurir tourne le dos ferme les poings ne fais qu’un ou de
247
t le scintillement des étoiles les eaux profondes
qui
échangent leurs douceurs. Tiens moi bien nous allons partir l’air s
248
nue dans la douceur du feu et de la joie. V Oh
qui
a retiré tes mains des miennes quand je te regardais trop profond pou
249
ta vie comme de cette nuit le jour d’un grand été
qui
consent… p. Rougemont Denis de, « Le prisonnier de la nuit », Cah
250
ement les journalistes. (L’esprit n’est-il pas ce
qui
allège ? Ce qui fait s’envoler les ballons ?) 2. En vérité, ce temps
251
listes. (L’esprit n’est-il pas ce qui allège ? Ce
qui
fait s’envoler les ballons ?) 2. En vérité, ce temps est peu propice
252
nos auteurs, « qu’on nous montre un seul Français
qui
n’ait pas le cœur sur les lèvres, qui ait quelque chose à dire, ou un
253
ul Français qui n’ait pas le cœur sur les lèvres,
qui
ait quelque chose à dire, ou une qualité, une richesse d’âme comparab
254
mpathiques, à l’heure où tout le monde exagère, à
qui
mieux mieux dans le sens de la médiocrité spécifiquement française —
255
, spécialistes de tout au monde ; des jeunes gens
qui
ont fait leurs études à la Nouvelle Revue française , et qui ont, su
256
leurs études à la Nouvelle Revue française , et
qui
ont, sur un tas de sujets pas importants, des idées « pertinentes »,
257
tes ? ») d’aimables biographes : M. de Pourtalès,
qui
parle toujours excellemment du « cœur des autres » comme dit M. Gabri
258
. … et M. Maurois, comme disent beaucoup de gens,
qui
persiste à passer pour un écrivain ; alors qu’il est plutôt ce qu’aut
259
s par des statues !) Tout d’un coup, trois hommes
qui
ont du cran. Deux qui viennent : Bernanos et Malraux ; un qui s’éloig
260
out d’un coup, trois hommes qui ont du cran. Deux
qui
viennent : Bernanos et Malraux ; un qui s’éloigne : Montherlant. Très
261
ran. Deux qui viennent : Bernanos et Malraux ; un
qui
s’éloigne : Montherlant. Très suspects dans les « milieux » littérair
262
ma passion d’admirer, je cherche en vain l’homme
qui
brisant « les grilles de la raison » libère « le lion de mes certitud
263
usiasme. 5. La critique est aisée, répètent ceux
qui
en ont peur, ceux-là mêmes, bien sûr, qui, sous prétexte de sa diffic
264
nt ceux qui en ont peur, ceux-là mêmes, bien sûr,
qui
, sous prétexte de sa difficulté, récusent l’art. Il y avait une fois
265
fois un journaliste, un libéral et un jeanfoutre
qui
regardaient travailler un maçon. Le maçon creusait et défonçait, or o
266
’on interdit l’entrée du palais à nos trois amis (
qui
pourtant n’eussent pas demandé mieux que de reconnaître, etc.) Actuel
267
acile à formuler qu’à décrire dans ses effets, et
qui
paraît affecter d’un commun penchant au libertinage mental trois phén
268
également de cette énergie créatrice et critique
qui
leur permettrait d’envisager ce problème dans toute son ampleur et sa
269
rence d’héroïsme intellectuel. Ces messieurs — et
qui
pensent — ont la chance de vivre à l’une des époques les plus violent
270
ance… On ne se pose plus, en France, de questions
qui
dépassent un certain plan. C’est mal vu. » Ou si on les pose, ajouter
271
er une œuvre. Il faudrait créer, si rien n’existe
qui
vaille qu’on s’y dévoue. Mais quoi ! cela peut vous mener à crever de
272
quoi ! cela peut vous mener à crever de faim, ce
qui
ne se porte plus, — voire même à paraître ennuyeux13… Ils recherchent
273
d’assiduité et l’approbation de tous les prudents
qui
ont fait le tour des choses comme on fait le tour des galeries du Lid
274
galeries du Lido : bien décidé à ne rien acheter
qui
mette en péril le budget mensuel. Ô sens de la mesure ! (Mais où les
275
demanderait certains sacrifices, certains mépris
qui
passent tellement la « mesure » parisienne — physiologique et morne —
276
parce qu’elle manque de sens moral. » Le Français
qui
n’est ni chrétien ni disciple de Nietzsche, demandera pourquoi il fau
277
montré. 9. Enfin je citerai deux petites phrases
qui
suffisent presque à situer la position d’attaque de nos auteurs : « T
278
’il les surmonte. « Car l’homme est quelque chose
qui
doit être surmonté » comme dit Zarathoustra — développant sans doute
279
naturel nous ramène au centre des seuls problèmes
qui
ne soient pas insignifiants, voilà qui suffira peut-être à le justifi
280
problèmes qui ne soient pas insignifiants, voilà
qui
suffira peut-être à le justifier aux yeux de quelques-uns. Paris, avr
281
0)s t I Vos fantômes ne sont pas les miens, et
qui
saura jamais s’ils ne sont pas pour moi « des choses » — et réciproqu
282
intelligence, celle-ci à son tour par une volonté
qui
l’oriente vers certains états dont il arrive que la gratuité apparent
283
e manifeste rien d’autre que la qualité du regard
qui
le perçoit. Dis-moi qui te hante… Ainsi, la vulgarité évidente des fa
284
que la qualité du regard qui le perçoit. Dis-moi
qui
te hante… Ainsi, la vulgarité évidente des fantômes décrits par la ps
285
lors, il ne s’agira plus de réduire les fantômes
qui
nous tenteront, mais de leur égaler notre conscience. C’est un effort
286
une faculté de perception indépendante des sens,
qui
, s’exerçant par le moyen d’un organe interne, puisse nous donner des