1
Mouvement Ô ciel c’est par ici dépêchons-
nous
! L’explosion sera retardée si vous m’aimez assez on peut conse
2
lents drapeaux dans une aube sans frontières
nos
corps sont dans l’autre nuit mais c’est ici que je t’ai touchée p
3
Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)b
Nous
avons interrogé M. Durand-Dupont. — Pourquoi n’êtes-vous pas révolut
4
e ? M. Durand-Dupont ne s’est pas fait prier pour
nous
répondre. Il est curieux de tout ce que font « les jeunes ». Il a été
5
irme. — Pourquoi je ne suis pas révolutionnaire ?
nous
a-t-il déclaré — Parce que je suis un honnête homme, fermement attach
6
roïque et qui suppose un courage exceptionnel. Si
nous
tenons à conserver l’usage pratique de l’adjectif « honnête », réserv
7
bale, ne relève donc que de l’analyse logique, et
doit
être rejetée à ce titre comme impliquant une contradiction dans les t
8
Car, dans la mesure où il veut être effectif, il
doit
accepter libéralement d’être radicalement supprimé par l’adversaire.
9
ute violence… ». L’ennemi de la violence, tel que
nous
le connaissons, est un monsieur qui soutient la police, chargée de ré
10
té bourgeoise. M. Durand-Dupont voudrait bien que
nous
nous engagions ici dans une apologie philosophique de la violence, qu
11
urgeoise. M. Durand-Dupont voudrait bien que nous
nous
engagions ici dans une apologie philosophique de la violence, qu’il c
12
itiquerait avec talent, au nom de l’« humanité ».
Nous
avons plus simple à lui opposer. Lorsque le bourgeois prétend repouss
13
a révolution au nom de son dégoût de la violence,
nous
prétendons, nous, qu’il témoigne d’une inconscience monstrueuse, ou q
14
om de son dégoût de la violence, nous prétendons,
nous
, qu’il témoigne d’une inconscience monstrueuse, ou qu’il commet une c
15
ueuse, ou qu’il commet une cynique imposture. Car
nous
vivons en vérité sous un régime de violence, et tous les bourgeois pa
16
les bourgeois pacifiques qui se préludent contre
nous
de leur « humanité », sont en réalité les complices de cette violence
17
entre non-violence et violence. Le seul choix qui
nous
reste est entre la violence bourgeoise et capitaliste, infiniment div
18
évolutionnaire, franchement acceptée, de l’autre.
Notre
temps est celui de la violence, inéluctable. Climat salubre des avent
19
d’opposition est tout à fait illusoire, même chez
nous
(sic). Et ceux qui seraient tentés d’en user n’aboutiraient qu’à fair
20
odiques de cette envergure n’auraient pas de quoi
nous
troubler. Mais il arrive que l’ordre bourgeois, protecteur de la non-
21
t qui paraissent totalement étrangers aux buts de
notre
civilisation capitaliste, et même hostiles à son progrès normal. Tout
22
tre une violence absurde, dénaturée et hypocrite,
nous
ne défendrons pas les vertus d’une illusoire non-violence : ce serait
23
t en réalité faire le jeu des maîtres de l’heure.
Nous
proclamons une violence spirituelle absolue, dont nous sommes prêts à
24
proclamons une violence spirituelle absolue, dont
nous
sommes prêts à accepter les suites inéluctables, jusque dans l’ordre
25
matériel. Suites encore imprévisibles, mais qu’il
nous
appartient, dès maintenant, d’orienter. Sans doute est-il absurde de
26
oute est-il absurde de prétendre que par là même,
nous
optons librement pour de sanglantes brutalités futures. Que d’autres
27
us de puissance, un goût du sang qui les marque à
nos
yeux de décadentisme bourgeois. Nous ne prenons pas à la légère le dr
28
les marque à nos yeux de décadentisme bourgeois.
Nous
ne prenons pas à la légère le drame de la Révolution. Il est des cris
29
ion. Il est des crises nécessaires1. Mais c’est à
nous
précisément de préparer les voies que la force nouvelle, à leur défau
30
r les voies que la force nouvelle, à leur défaut,
devra
créer par des percées brutales et destructives. Toutes les révolution
31
s ont été livrées à la police ou à la foule. Mais
nous
qui le savons, c’est à nous qu’il incombe, dès maintenant, de prépare
32
e ou à la foule. Mais nous qui le savons, c’est à
nous
qu’il incombe, dès maintenant, de préparer une Révolution assez total
33
Non, la Révolution n’est pas le sang versé. Mais
nous
disons qu’il est plus sain d’être blessé que lentement stérilisé. Nou
34
plus sain d’être blessé que lentement stérilisé.
Nous
ne sommes pas idéalistes : l’« imperfection naturelle » ne sera jamai
35
nt couvrir de fleurs les lombes des « victimes du
devoir
». Grand troupeau pitoyable et maintenant des « ennemis de la violenc
36
our un grand nombre de saisons. ⁂ Mais revenons à
notre
interviewé. Nous allions oublier les derniers mots de sa déclaration.
37
e de saisons. ⁂ Mais revenons à notre interviewé.
Nous
allions oublier les derniers mots de sa déclaration. M. Durand-Dupont
38
s de sa déclaration. M. Durand-Dupont cherchait à
nous
persuader. 6. « … qu’il ne ferait pas de mal à une mouche. » Peut-êtr
39
Les « petits purs » (15 juin 1932)c Adressons-
nous
ici aux jeunes bourgeois dégoûtés et vivants, à tous ceux que la Révo
40
prétexte par trop facile à ne pas prendre place à
nos
côtés. Il s’agit de ce que nous baptiserons le petit-purisme. Défin
41
as prendre place à nos côtés. Il s’agit de ce que
nous
baptiserons le petit-purisme. Définition des « petits purs » Tou
42
ceux qui trouvent toujours de bonnes raisons pour
nous
accuser de dévier dès que nous les dépassons, petits purs ceux dont l
43
onnes raisons pour nous accuser de dévier dès que
nous
les dépassons, petits purs ceux dont la violence n’est que rancœur de
44
les réactionnaires. Et c’est bien pour cela qu’il
nous
paraît urgent de leur coller une étiquette qui les distingue, sans mé
45
apport des révolutions d’hier et leurs leçons. Ne
nous
y trompons pas : leur refus de penser par eux-mêmes en fonction des n
46
Engels, et de Hegel une leçon révolutionnaire que
nous
voulons tirer des seuls faits qui nous pressent. Et dès lors toutes l
47
nnaire que nous voulons tirer des seuls faits qui
nous
pressent. Et dès lors toutes les tares de l’orthodoxie les menacent :
48
e irrespirable, alors que justement la révolution
doit
être la plus ample et puissante respiration purificatrice, le parti d
49
e la Santé, comme l’écrivait Philippe Lamour. Peu
nous
chaut une pureté dépourvue de violence. Nous sommes bien décidés à ne
50
Peu nous chaut une pureté dépourvue de violence.
Nous
sommes bien décidés à ne pas rancir dans une doctrine donnée. La seul
51
’est celle de la violence spirituelle créatrice ;
nous
ne nous lasserons pas de le redire. Il y a des petits malins qui ont
52
le de la violence spirituelle créatrice ; nous ne
nous
lasserons pas de le redire. Il y a des petits malins qui ont trouvé l
53
de l’inévitable. À cette pureté synonyme de mort
nous
opposerons notre violence personnelle, réelle, imparfaite, mais fécon
54
. À cette pureté synonyme de mort nous opposerons
notre
violence personnelle, réelle, imparfaite, mais féconde. Nous prouvero
55
ce personnelle, réelle, imparfaite, mais féconde.
Nous
prouverons le mouvement en marchant, quitte à marcher dans leurs plat
56
eté d’une conception cohérente et rationnelle que
nous
défendons, c’est l’homme en tant que l’état social actuel l’empêche a
57
de définir une expression qui par la suite pourra
nous
être utile. Petits purs, petits purs, faut-il rire ou se fâcher ? Ceu
58
t les « ramasseurs de disciples ». Ne perdons pas
notre
temps à polémiquer sur des épithètes passe-partout. Je voudrais simpl
59
pudiation de toute solidarité entre « vous » et «
nous
», sont de nature à induire en erreur un lecteur qui ignorerait — ce
60
tions vous furent exposés par moi le jour même où
nous
convînmes de votre collaboration. (Le « certain front unique » sembla
61
à la fin de l’enquête, pourquoi cette solidarité
nous
paraissait encore plus indésirable qu’impossible. Je ne répondrai pas
62
jeunesses bottées, nu-tête, chemise ouverte, dont
notre
presse aime à railler les uniformes, qu’avons-nous à aligner ? Un att
63
tre presse aime à railler les uniformes, qu’avons-
nous
à aligner ? Un attirail de faux cols durs, de rosettes, de gros ventr
64
lème de son destin se confond avec le problème de
notre
génération. La sécurité ne sera jamais garantie par la signature des
65
uelques chiens de garde du conformisme stalinien.
Nous
nous étonnerons alors des craintes du bon père : personne en France n
66
es chiens de garde du conformisme stalinien. Nous
nous
étonnerons alors des craintes du bon père : personne en France ne peu
67
problème de la jeunesse française, le problème de
notre
révolution est ailleurs. Il est précis. Il se pose en termes historiq
68
fonde du déclin d’un prestige universel. Et voici
notre
tâche : en face de mouvements qui tirent toute leur puissance de nos
69
de mouvements qui tirent toute leur puissance de
nos
trahisons, nous avons à restaurer le principe permanent de notre gran
70
qui tirent toute leur puissance de nos trahisons,
nous
avons à restaurer le principe permanent de notre grandeur, la revendi
71
, nous avons à restaurer le principe permanent de
notre
grandeur, la revendication personnaliste. Nous avons à relever le déf
72
e notre grandeur, la revendication personnaliste.
Nous
avons à relever le défi que fascistes et hitlériens sont justifiés à
73
défi que fascistes et hitlériens sont justifiés à
nous
jeter. Nous ne le ferons pas en défendant des institutions démocratiq
74
cistes et hitlériens sont justifiés à nous jeter.
Nous
ne le ferons pas en défendant des institutions démocratiques qui sont
75
titutions démocratiques qui sont le témoignage de
notre
démission ; nous ne le ferons pas en nous mettant à la remorque du ma
76
iques qui sont le témoignage de notre démission ;
nous
ne le ferons pas en nous mettant à la remorque du marxisme, fils d’un
77
age de notre démission ; nous ne le ferons pas en
nous
mettant à la remorque du marxisme, fils d’une démocratie exsangue ; n
78
que du marxisme, fils d’une démocratie exsangue ;
nous
le ferons bien moins encore par l’affirmation tardive d’un nationalis
79
on tardive d’un nationalisme traître à la patrie.
Notre
réponse ne prendra pas la forme d’une justification, mais d’une accus
80
om de la personne, seul fondement de l’universel,
nous
dénoncerons les tyrannies racistes et collectivistes. Au nom de la pa
81
de la patrie, lieu d’enracinement de la personne,
nous
dénoncerons les mystiques nationalistes et leurs guerres. Ainsi notre
82
s mystiques nationalistes et leurs guerres. Ainsi
notre
accusation ne sera pas l’égoïste résistance du bien « particulier » a
83
les sont les bases de l’Ordre nouveau pour lequel
nous
sommes prêts à combattre. Et c’est à lui que désormais s’adresseront
84
Ils trouveront enfin à qui parler. Le problème de
notre
attitude devant la guerre est subordonné à celui de notre révolution.
85
titude devant la guerre est subordonné à celui de
notre
révolution. La guerre des capitalistes est une pièce de leur système.
86
r des gros sous ne méritent pas le nom de guerre.
Nous
réservons ce nom pour désigner les luttes réelles, peut-être inévitab
87
33, p. 7-9. g. Précédé de la notice suivante : «
Nous
sommes particulièrement heureux de donner ici le témoignage de M. Den
88
u’ici beaucoup de bruit sur les places. C’est que
nous
sommes et voulons être avant tout des doctrinaires. Cette volonté a s
89
trinaires. Cette volonté a scandalisé certains de
nos
adversaires, qui prétendent partir des faits concrets et matériels. L
90
ait qu’il faut « commencer par le commencement ».
Nous
accepterons volontiers cette formule, qui a le mérite de la simplicit
91
e formule, qui a le mérite de la simplicité. Mais
nous
disons que le commencement du désordre n’est pas dans les faits matér
92
désordre n’est pas dans les faits matériels dont
nous
souffrons, n’est pas dans le machinisme, par exemple, mais bien dans
93
ment. La nécessité d’un travail doctrinal radical
nous
apparaît être la tâche la plus concrète et la plus immédiate de l’heu
94
onnaire. Quels sont les caractères spécifiques de
notre
effort de doctrine ? C’est d’abord une volonté de considérer les prob
95
an. Ces deux expressions méritent un commentaire.
Notre
volonté totaliste s’exprime ainsi : nous suspendons toutes nos constr
96
ntaire. Notre volonté totaliste s’exprime ainsi :
nous
suspendons toutes nos constructions à un fait humain central, la pers
97
otaliste s’exprime ainsi : nous suspendons toutes
nos
constructions à un fait humain central, la personne — telle que nous
98
à un fait humain central, la personne — telle que
nous
la définirons tout à l’heure — ou mieux encore, le conflit personnel,
99
heure — ou mieux encore, le conflit personnel, et
nous
prenons pour norme ce conflit, étendu à tous les ordres de l’activité
100
que, économique et culturel. Telle est la base de
notre
ordre. Cet ordre est nouveau en ceci qu’il ne peut être établi que pa
101
par un changement de plan. Changer de plan, pour
nous
, c’est porter l’effort constructif sur un terrain que le désordre act
102
eur vrai sens que dans le plan de la personne, où
nous
les reposons. Prenons par exemple le problème du « minimum de vie mat
103
ne doctrine étatiste) ? En présence de ces faits,
nous
disons que le problème du minimum de vie matérielle ne prend son sens
104
son sens que dans le plan de la personne qui est,
nous
allons le voir, le plan de la liberté créatrice ; que ce problème ne
105
lui donne un sens concret et une solution réelle.
Nous
pourrons promettre du pain, et nous en promettons dans la mesure où n
106
ution réelle. Nous pourrons promettre du pain, et
nous
en promettons dans la mesure où nous assurerons en même temps aux hom
107
du pain, et nous en promettons dans la mesure où
nous
assurerons en même temps aux hommes une raison de vivre que les systè
108
s systèmes régnants sont en train de leur ôter. ⁂
Nous
avons ainsi défini par la double volonté de totalisme et de changemen
109
sme et de changement de plan la forme générale de
notre
doctrine. Nous nous excusons de l’aspect théorique que prend forcémen
110
ment de plan la forme générale de notre doctrine.
Nous
nous excusons de l’aspect théorique que prend forcément cet exposé, e
111
de plan la forme générale de notre doctrine. Nous
nous
excusons de l’aspect théorique que prend forcément cet exposé, et qu’
112
prend forcément cet exposé, et qu’il perdrait si
nous
avions la place nécessaire pour développer. Nous nous excusons plus e
113
nous avions la place nécessaire pour développer.
Nous
nous excusons plus encore de la façon très rapide dont nous allons êt
114
avions la place nécessaire pour développer. Nous
nous
excusons plus encore de la façon très rapide dont nous allons être ob
115
excusons plus encore de la façon très rapide dont
nous
allons être obligés de décrire le contenu de nos constructions et la
116
nous allons être obligés de décrire le contenu de
nos
constructions et la méthode personnaliste qui les anime. Cette méthod
117
e méthode constitue la partie la plus élaborée de
notre
effort et l’on ne peut songer à en donner ici qu’une formule nécessai
118
ner ici qu’une formule nécessairement simplifiée.
Nous
définissons la personne comme un acte et non pas comme un donné physi
119
octrine, voyons d’abord quelles institutions elle
nous
oblige à combattre et à renverser. Ce sont, en premier lieu, les inst
120
s’écroulera. Il suffira sans doute d’indiquer ici
notre
opposition au parlementarisme. Nous ne combattrons pas le Parlement a
121
indiquer ici notre opposition au parlementarisme.
Nous
ne combattrons pas le Parlement avec des discours, mais bien en créan
122
ement. En second lieu, la doctrine de la personne
nous
oppose à tout soviétisme stalinien. Il est trop facile, en effet, de
123
nues dans la définition de l’individu libéral. Il
nous
est possible maintenant de désigner d’un seul mot l’objectif de nos a
124
aintenant de désigner d’un seul mot l’objectif de
nos
attaques. Le processus concret dans lequel Marx a inséré sa philosoph
125
classes. ⁂ Quelles sont donc les institutions qui
nous
permettront de rompre avec tout étatisme, de changer de plan, de réal
126
éaliser une révolution effective ? Ici encore, il
nous
faut nous borner à deux indications très générales : Dans le domaine
127
e révolution effective ? Ici encore, il nous faut
nous
borner à deux indications très générales : Dans le domaine politique,
128
tions très générales : Dans le domaine politique,
nous
revendiquons une organisation régionaliste de l’Europe. Cela suppose
129
ent se congestionner les énergies du pays. Ce que
nous
voulons, c’est rétablir sur le plan politique la tension nécessaire e
130
pouvoir économique4. Dans le domaine économique,
nous
revendiquons, parallèlement, un statut du travail impliquant une dist
131
lle qui permet à la personne de courir sa chance.
Nous
ne pouvons songer à développer ici ces thèmes constructifs, et encore
132
encore moins à indiquer les moyens tactiques que
nous
envisageons pour les réaliser. Deux mots toutefois sur notre attitude
133
ageons pour les réaliser. Deux mots toutefois sur
notre
attitude révolutionnaire. Certains s’étonneront peut-être de la voir
134
dement, de l’émeute et du sang versé. Contre lui,
nous
maintiendrons la primauté de la doctrine, avec tout ce que cela compo
135
comporte, en apparence, de sécheresse technique.
Nous
savons que le romantisme du désordre prépare simplement les dictature
136
une autre forme encore, non moins dangereuse pour
notre
action. C’est l’état d’esprit trop facilement héroïque et généreux de
137
trop facilement héroïque et généreux de ceux qui
nous
disent : renoncez d’abord à tous les privilèges bourgeois, et nous vo
138
oncez d’abord à tous les privilèges bourgeois, et
nous
vous écouterons ! Certes, nous savons que le premier aspect de toute
139
èges bourgeois, et nous vous écouterons ! Certes,
nous
savons que le premier aspect de toute révolution est dans un renoncem
140
ulement, il en est d’injustifiés. Et c’est ce que
nous
voulons déterminer d’abord. On nous a aussi reproché de n’être qu’un
141
c’est ce que nous voulons déterminer d’abord. On
nous
a aussi reproché de n’être qu’un groupe d’intellectuels « bourgeois »
142
d’intellectuels « bourgeois ». Comme ce reproche
nous
vient des marxistes, nous nous contenterons de répondre par une citat
143
is ». Comme ce reproche nous vient des marxistes,
nous
nous contenterons de répondre par une citation de Lénine : La doctri
144
Comme ce reproche nous vient des marxistes, nous
nous
contenterons de répondre par une citation de Lénine : La doctrine so
145
de dégager clairement les thèses impliquées dans
notre
exposé. Voici donc en quelques mots nos positions de combat : 1° « Sa
146
es dans notre exposé. Voici donc en quelques mots
nos
positions de combat : 1° « Sans théorie révolutionnaire, pas d’action
147
ituer un ordre nouveau. 4° Cet acte créateur dont
nous
faisons dépendre tout l’ordre nouveau, cette « source d’énergie » per
148
a révolution, c’est la personne humaine telle que
nous
l’avons définie. 5° Dans « l’Ordre nouveau », les institutions reprod
149
contrôle économique et statistique. 7° Ce régime
doit
entraîner par son jeu normal la disparition des cadres de l’État et d
150
d’antagonismes naturels féconds et créateurs que
nous
voulons éliminer les antagonismes artificiels et destructeurs que fai
151
s que fait naître le capitalisme matérialiste. 9°
Nous
sommes avec le prolétariat, par-dessus la tête de ses vieux meneurs,
152
Alors seulement, au lieu de s’entrechoquer, elles
devront
se compléter. 5. Lénine : Que faire ? h. Rougemont Denis de, « Pos
153
de la jeunesse française. En effet, tandis qu’il
nous
venait d’Allemagne et de Russie plusieurs livres fameux proclamant la
154
» que l’on veut faire à la France d’après-guerre.
Nos
deux publicistes appartiennent à la génération qui atteint la trentai
155
des solutions vraiment neuves et fécondes, elles
devaient
, dès la prise du pouvoir, dégénérer en dictatures. « L’État, l’Ordre
156
érité, et c’est une des observations capitales de
nos
auteurs, les jeunesses soviétique et fasciste sont bien moins révolut
157
te » de la France, tel que les jeunes groupes que
nous
avons nommés essaient, par ailleurs, de le réveiller. À la jeunesse f
158
lus de l’État ou de l’Argent, son but suprême. Si
nous
avons insisté sur la partie critique de cet ouvrage, c’est que les co
159
t, on n’en peut désirer de plus utile. Expliquons-
nous
. Carl Koch s’est inspiré surtout des Stades sur le chemin de la vie,
160
ce mélange d’humour et d’angoisse insondable, qui
nous
bouleverse à la lecture des Stades, on va trouver ici l’exposé judici
161
’assesseur Wilhelm. Mais voilà justement ce qu’il
nous
faut. Du personnage complexe de Kierkegaard, on nous a présenté jusqu
162
s faut. Du personnage complexe de Kierkegaard, on
nous
a présenté jusqu’ici deux aspects seulement, et les plus propres à cr
163
egaard est un événement. Voici un homme qui vient
nous
dire, en toute simplicité, qu’il a vu l’événement, et qu’il en est en
164
Or, je tiens qu’il n’y a rien de plus urgent pour
nous
que d’aller voir ce qui se passe dans l’œuvre du Danois prophétique,
165
x dépens de leur modèle. Modeste et sûr, celui-ci
nous
aidera. ⁂ Mais une fois rétablie la perspective hors de laquelle il e
166
rétienne, que Carl Koch met si bien en lumière —,
nous
pourrons nous montrer plus exigeants sur l’interprétation théologique
167
Carl Koch met si bien en lumière —, nous pourrons
nous
montrer plus exigeants sur l’interprétation théologique qu’on nous pr
168
exigeants sur l’interprétation théologique qu’on
nous
propose au dernier chapitre. Prenons garde de laisser s’instituer ici
169
e sens de la vérité est en train d’abdiquer parmi
nous
devant le culte de la vie. « Le christianisme tel que Kierkegaard le
170
impensable, et ne peut être utilement intégrée à
notre
patrimoine moral, culturel, social, national et même religieux. ⁂ Kie
171
rné sa doctrine. Mais quelle était son exigence ?
Nos
vérités nous justifient, parce qu’elles nous sont accessibles ; mais
172
ine. Mais quelle était son exigence ? Nos vérités
nous
justifient, parce qu’elles nous sont accessibles ; mais la vérité nou
173
nce ? Nos vérités nous justifient, parce qu’elles
nous
sont accessibles ; mais la vérité nous accuse, parce que nos désirs s
174
e qu’elles nous sont accessibles ; mais la vérité
nous
accuse, parce que nos désirs sont menteurs. N’est pas « témoin de la
175
cessibles ; mais la vérité nous accuse, parce que
nos
désirs sont menteurs. N’est pas « témoin de la vérité » qui veut. Ce
176
et toute son œuvre… S’il ne meurt pas, dit-il, il
devra
poursuivre sa lutte religieuse, mais elle s’en trouvera affaiblie ; a
177
attente trébuchante, hors la Promesse accordée à
notre
acte, humble et violent. Voilà ce que je veux. Mais je ne sais pas ce
178
emont, malgré ses appels à Luc, n’a pas répondu à
notre
question, il fait métier d’être incapable de répondre aux questions.
179
n, cet été, Nicolas Berdiaev faisait observer que
notre
époque dominée par les « problèmes économiques », comme on dit, ne po
180
ls traitent. Car pour « l’économiste distingué »,
nous
en sommes pourvus, fort au-delà du nécessaire. (Il y a même quelques
181
quelques députés.) On répondit à Berdiaev : mais
nous
avons Dandieu… Il nous reste, du moins, sa dernière œuvre. Aussi, les
182
répondit à Berdiaev : mais nous avons Dandieu… Il
nous
reste, du moins, sa dernière œuvre. Aussi, les éléments d’une suite à
183
ue Robert Aron va mener à son termen. Telle qu’il
nous
l’a laissée, l’œuvre d’Arnaud Dandieu apporte non seulement des idées
184
’est ce que ne font pas, et ne peuvent pas faire,
nos
professeurs idéalistes et tous nos prêtres de l’insoluble. Encore fau
185
ent pas faire, nos professeurs idéalistes et tous
nos
prêtres de l’insoluble. Encore faut-il que les hommes de ce temps con
186
brigadiers et les embrigadés de toute farine que
nous
voyons parader en Europe devant ces dieux que l’on nomme, depuis peu,
187
en rien sous-estimer l’analyse qu’Aron et Dandieu
nous
proposent des notions d’échange10 et de travail, nous voudrions surto
188
proposent des notions d’échange10 et de travail,
nous
voudrions surtout insister sur la nouveauté d’un chapitre de doctrine
189
ls, cet antagonisme radical vient s’incarner dans
notre
génération. Saura-t-elle le pousser jusqu’à ses confins créateurs, —
190
dormir dans le rêve d’un « troisième terme » dont
nous
connaissons désormais le monstrueux visage ? — « Nous sommes sur la t
191
connaissons désormais le monstrueux visage ? — «
Nous
sommes sur la terre décisive… » Antithétique — an-archique —, seule e
192
s fascistes. Le trait décisif, sans doute, auquel
nous
pouvons reconnaître une pensée effective, créatrice, c’est bien cette
193
naire. Ce n’est point par hasard qu’on tentait de
nous
la réduire à cette description résignée des altérations du langage. J
194
à l’existence concrète14 de la personne telle que
nous
la définissons. Elle n’est pour lui qu’un mythe, dont il met en doute
195
» qualifiées. Celle que l’Ordre nouveau propose à
notre
besoin de sacrifice, c’est la qualité d’homme par excellence, la qual
196
la personne. Je n’en vois pas de plus haute dans
notre
ordre, ni de plus digne de conquête. La question reste, évidemment, d
197
stion reste, évidemment, de savoir combien, parmi
nous
, tiennent encore à être des hommes. 10. Il faut même noter que le c
198
e César ? De la réponse à cette question dépendra
notre
évaluation des tentatives esquissées jusqu’ici, et peut-être l’indica
199
ement déduites de la doctrine. I. Ce que la foi
nous
dit de faire En dépit de certaine polémique bourgeoise, il n’exist
200
conception de l’homme, tel qu’il est ou tel qu’il
devrait
être. Tel qu’il est : c’est la conception réactionnaire, ou statique
201
une politique de la camisole de force. Tel qu’il
devrait
être : c’est la conception révolutionnaire, ou dynamique, la politiqu
202
enne. Je la vois caractérisée par deux traits qui
nous
serviront de critères : d’une part, elle est seule humaine, au sens é
203
endu qui s’institue partout entre la politique et
notre
foi : la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins,
204
dans l’histoire ; et le problème des moyens, s’il
doit
rester subordonné à l’origine et à la fin, en est cependant inséparab
205
tiques. S’il rejette les partis pris, c’est qu’il
doit
sans cesse, à nouveau, prendre parti. Comme le réactionnaire, il veut
206
me, par ignorance de sa nature véritable. Certes,
nous
sommes dans l’histoire, mais non pas comme la subissant. Nous sommes
207
dans l’histoire, mais non pas comme la subissant.
Nous
sommes au monde comme n’étant pas du monde ; dans le péché, mais comm
208
e d’être sauvés de son empire. L’action politique
nous
est nécessaire, comme manger, travailler et penser, mais jamais un sy
209
ue ni aucune synthèse humaine n’aura de droit sur
nous
en tant que personnes, en tant que vocations. Surtout, jamais un succ
210
rtout, jamais un succès politique ne pourra, pour
nous
, se confondre avec un progrès de salut. Principe d’une politique du p
211
llectivité. » Cela ne signifie pas que le croyant
doive
s’isoler de la communauté, mais bien que la communauté doit toujours
212
ler de la communauté, mais bien que la communauté
doit
toujours être subordonnée à cette fin la plus haute de l’homme qu’est
213
devant Dieu. Non seulement le chrétien pourra et
devra
collaborer avec tous les « mouvements » politiques qui revendiquent l
214
r rapport à l’ensemble ; mais encore il pourra et
devra
affirmer que la seule communauté réelle et humainement bienfaisante e
215
: une révolution sans illusions. II. Qu’avons-
nous
fait ? Le lecteur voudra bien considérer que ce qu’on vient de lui
216
Mais la disposition de ces évidences va peut-être
nous
permettre de situer quelques-unes des attitudes les plus tranchées, e
217
e ne l’est de L’Écho de Paris. Du point de vue de
notre
foi, il me semble d’ailleurs qu’une position monarchiste peut être ju
218
inactuels en regard des problèmes économiques qui
nous
pressent. Un chrétien a-t-il le droit de rêver ? Que faire alors, dan
219
faire alors, dans l’état de choses qui s’offre à
nous
? De l’action « sociale » ? C’est dans ce sens que concluent les Comp
220
iales ou politiques que je vois s’esquisser parmi
nous
me paraissent pécher par une vision insuffisante de l’ensemble concre
221
ctrine calviniste de la vocation ou des charismes
nous
y expose davantage que les catholiques, toujours soutenus et encadrés
222
ar les directives papales, et plus conscients que
nous
ne sommes souvent des implications générales d’une attitude particuli
223
n parler ici : elle marque le pôle du refus, dans
notre
« politique du pessimisme actif ». Je voudrais décrire maintenant une
224
je me suis rallié pour ma part. III. Qu’allons-
nous
faire ? Ni ange ni bête, ni droite ni gauche. Pessimisme actif. Ré
225
isme italien, déclare à propos du même groupe : «
Nous
préférons encore les marxistes ! » Esprit, de même, se voit qualifié
226
umaine, toujours supérieurs à ceux de l’État, qui
doit
normalement leur être subordonné ; affirmation de la primauté nécessa
227
e des institutions à construire. Et c’est ici que
nos
deux groupes divergent. Qu’est-ce que l’Ordre nouveau ? Un comité d’é
228
t étatiste, dont l’équipement actuel de la France
doit
permettre l’économie. Le travail critique de l’Ordre nouveau, tel qu’
229
mouvements de gauche. « Primauté du spirituel »,
nous
retrouvons cette affirmation dans la revue Esprit . S’agit-il là, en
230
de la France et, par là même, à influencer toutes
nos
tentatives de rénovation. Je crois bien n’être pas sorti du cadre pré
231
coïncidence de ces principes et des doctrines que
nous
pouvons déduire de la Réforme. Esprit est en majeure partie d’inspir
232
la nostalgie d’un ordre établi par l’Église, dont
nous
savons tous les dangers pour l’Église même. Plusieurs textes de L’Or
233
oix n’aurait aucun effet… Dans la perspective que
nous
considérons ici, la logique des faits me paraît simple : les jeunes p
234
le à la Réforme. Mais, justement, cette théologie
nous
ordonne d’agir, et de nous engager. N’attendons pas que d’autres aien
235
ement, cette théologie nous ordonne d’agir, et de
nous
engager. N’attendons pas que d’autres aient édifié des systèmes irrép
236
stèmes irréprochables et parfaitement conformes à
nos
désirs. Examinons, choisissons les doctrines qui offusquent le moins
237
choisissons les doctrines qui offusquent le moins
nos
convictions. J’en ai désigné deux. Je sais par expérience qu’on peut
238
ours tous les systèmes. Travaillons avec ceux que
nous
pouvons aider. 15. Jeunesses ouvrières catholiques (JOC) ; Démocra
239
octrine ON. Citons le Club de février, la ligue «
Nous
voulons ». Inspirés par l’Ordre nouveau ils sont cependant autonomes.
240
rspective de l’ON. Voir Daniel-Rops : Éléments de
notre
destin (Spes). Une dizaine de volumes sont en préparation. 19. L’ori
241
arti parlementaire. Je crois que seul le lieu que
nous
avons choisi pour notre action, nous sépare, et non pas nos principes
242
crois que seul le lieu que nous avons choisi pour
notre
action, nous sépare, et non pas nos principes de départ. o. Rougemo
243
le lieu que nous avons choisi pour notre action,
nous
sépare, et non pas nos principes de départ. o. Rougemont Denis de,
244
choisi pour notre action, nous sépare, et non pas
nos
principes de départ. o. Rougemont Denis de, « Où sont les jeunes pr
245
d’une jeunesse déracinée… La crise précipite sous
nos
yeux un processus depuis, longtemps actif. Tant qu’une sécurité socia
246
comme toutes les choses simples et fondamentales,
devrait
être dit en une phrase, ou développé pendant toute une vie. Aussi bie
247
visage, et de la sorte, s’en distingue, rappelons-
nous
qu’elle a son siège au centre même du visage. Sans visage il n’est pl
248
phémère « science ». L’un, entre autres, qui peut
nous
apporter ici un argument : un psychologue moderne25 nous a démontré q
249
porter ici un argument : un psychologue moderne25
nous
a démontré que la vision n’est pas une sensation, mais un décret de l
250
vient l’œil ? À quoi tend le jugement ? Et voilà
notre
psychologue obligé de chercher ses lumières chez les physiologistes o
251
iaire, l’on conçoit que ce n’est que justice. Que
nous
apprend l’observation lorsqu’elle se porte sur l’acte même de la visi
252
désert qu’il faut fuir. Ainsi, selon que l’homme
doit
y entrer ou qu’il le quitte, ou qu’il le voit par la portière de son
253
nant vous êtes lumière » (Éph. 5.8) ou encore : «
Nous
qui sommes du jour… » (I Thess. 5.8) Rien ne serait plus facile que d
254
. 5. 28) Sur la vision qui est transformation : «
Nous
serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. » (I
255
mation : « Nous serons semblables à lui parce que
nous
le verrons tel qu’il est. » (I. Jean 3.2) « L’homme nouveau se renouv
256
réé. » (Col. 3.10) Sur la vision et le visage : «
Nous
tous, qui, le visage découvert contemplons comme dans un miroir la gl
257
plons comme dans un miroir la gloire du Seigneur,
nous
sommes transformés en la même image, de clarté en clarté, comme par l
258
me par l’Esprit. » (II Cor. 3.18) — « Aujourd’hui
nous
voyons comme dans un miroir et d’une manière obscure, mais alors nous
259
ns un miroir et d’une manière obscure, mais alors
nous
verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je
260
j’ai été connu. » (I Cor. 13.12) À la question de
notre
psychologue — sinon celle qu’il se pose, du moins celle qu’il se trou
261
lle qu’il se pose, du moins celle qu’il se trouve
nous
poser — sur le sens dernier du jugement, toute la métaphysique chréti
262
s invisibles sont éternelles ». (II Cor. 4.18) Or
nous
savons, de science et de prescience, et la révélation biblique nous l
263
ience et de prescience, et la révélation biblique
nous
le confirme, qu’à l’origine de tout mouvement des corps, il y a comme
264
« connue » par la lumière, de même elle devient à
nos
yeux reconnaissable. Il n’est pas d’autre mouvement que cet élan vers
265
me se perdent les astres morts. Donc, tout ce que
nous
voyons a vu ; et tout, d’abord, a été vu par la lumière créatrice. «
266
e solaire », dit Goethe. Une telle parole devance
notre
science, qui lentement la redécouvre, depuis peu27. Et c’est ainsi qu
267
ossible d’ailleurs ; voir Dieu c’est aller à lui.
Nous
ne voyons que ce qui nous regarde : voir Dieu, c’est être regardé par
268
Dieu c’est aller à lui. Nous ne voyons que ce qui
nous
regarde : voir Dieu, c’est être regardé par lui. Mais alors, c’est au
269
iscrets. Je vois bien ce qu’on peut m’opposer : «
Nous
marchons par la foi, non par la vue », nous dit saint Paul. La foi se
270
r : « Nous marchons par la foi, non par la vue »,
nous
dit saint Paul. La foi serait-elle donc négation de la vision ? Ou la
271
ccomplissement, et splendeur de ce qui n’est pour
nous
qu’ombre et reflet, fragment et trouble. « Aujourd’hui je connais en
272
. Cet alors est la plénitude d’un aujourd’hui que
nous
ne connaissons que par ses limites et ses formes. Ainsi donc, dépasse
273
onnaître dans sa signification actuelle. « Ce que
nous
sommes n’a pas encore été manifesté », dit Jean. Et de même, notre vo
274
pas encore été manifesté », dit Jean. Et de même,
notre
vocation n’est jamais totalement incarnée. Entre la forme pure de not
275
amais totalement incarnée. Entre la forme pure de
notre
vocation et la forme visible de notre visage, il y a le péché, et les
276
rme pure de notre vocation et la forme visible de
notre
visage, il y a le péché, et les abîmes du temps. Dans le monde de la
277
tien —, la forme pure est la parole que chacun de
nous
a reçue, en son lieu, en son temps unique. Figure de notre vocation,
278
eçue, en son lieu, en son temps unique. Figure de
notre
vocation, forme informante de notre être et que voient « les yeux de
279
ue. Figure de notre vocation, forme informante de
notre
être et que voient « les yeux de la foi », il semble que notre visage
280
que voient « les yeux de la foi », il semble que
notre
visage n’en soit qu’une mauvaise épreuve, déjà brûlée, ici et là, rid
281
rendue émouvante par toutes ces marques où se lit
notre
histoire… Cependant le regard qui se risque à déchiffrer le fascinant
282
ître. Car celui seul qui peut le plus, peut aussi
nous
apprendre le moins. Où trouver cette force et ce maître, comment voir
283
maître, comment voir ce modèle idéal qui saurait
nous
rendre capables d’affronter la réalité — pour nous avoir révélé le sa
284
ous rendre capables d’affronter la réalité — pour
nous
avoir révélé le salut ? Où trouver la réponse qui nous permettrait se
285
avoir révélé le salut ? Où trouver la réponse qui
nous
permettrait seule de poser sérieusement nos questions ? « Si nous esp
286
qui nous permettrait seule de poser sérieusement
nos
questions ? « Si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’atte
287
seule de poser sérieusement nos questions ? « Si
nous
espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévéranc
288
usement nos questions ? « Si nous espérons ce que
nous
ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance », dit encore Paul.
289
s ? « Si nous espérons ce que nous ne voyons pas,
nous
l’attendons avec persévérance », dit encore Paul. Cette attente persé
290
une marche vers la plénitude. Deviner la forme de
notre
vocation, c’est aller au-delà des « apparences actuelles », mais dans
291
de la forme est sympathie avec la création. Mais
nous
tenons ici la clef du monde de l’incarnation, le secret de l’image ph
292
ce, dans le drame de la forme, — et y participer.
Nous
le tenons, ce lien vivant qui unit le créant au créé, et nous sommes
293
ns, ce lien vivant qui unit le créant au créé, et
nous
sommes enfin parvenus à l’origine de l’œuvre de l’esprit, au lieu trè
294
ine de l’œuvre de l’esprit, au lieu très saint de
notre
humanité. Ici tout est réel, tout est action et résistance, tout est
295
présence de cette forme de toutes les formes que
nous
offre la face de l’homme, il faut entendre qu’elle reste symbolique d
296
l se voit. Ce qui signifie plus modestement, pour
nous
tous, hommes dont le péché rend le regard trouble et menteur, qu’il n
297
le péché rend le regard trouble et menteur, qu’il
nous
faut attacher nos yeux non plus sur les idées en tant que telles, mai
298
gard trouble et menteur, qu’il nous faut attacher
nos
yeux non plus sur les idées en tant que telles, mais bien sur les idé
299
suelles, à ces catégories morales ou sociales que
nous
croyons « toutes naturelles ». Une forme peut être seulement interpré
300
des « causes » conçues indépendamment des effets.
Nous
sommes ici dans un ordre dramatique31 et non conceptuel. Nous sommes
301
ici dans un ordre dramatique31 et non conceptuel.
Nous
sommes ici dans l’ordre humain, dans la totalité, et non dans l’ordre
302
sens d’un Schelling et déjà d’un Herder ? Certes
nous
sommes ici très près de l’Organismusgedanke qui est la clef de tout l
303
x temps du romantisme et de la vie de Goethe, qui
devait
aboutir, en passant par Wagner, à la théorie des correspondances chez
304
ppé tous les effets que les acquisitions modernes
nous
autoriseraient plus que jamais à en attendre. Erreur théologique à l’
305
èrement ramené à la parole, à l’anecdote. Quant à
nous
, il nous faut choisir : ou l’anecdote, ou le visage. L’expérience mon
306
amené à la parole, à l’anecdote. Quant à nous, il
nous
faut choisir : ou l’anecdote, ou le visage. L’expérience montre const
307
des types, le physionomiste, des créatures. Mais
nous
vivons dans un monde sans mesures, sans barrières sociales, sans cost
308
costumes, où les types ne sont plus des repères.
Notre
mesure est donc devenue personnelle, et c’est pourquoi il nous faut l
309
st donc devenue personnelle, et c’est pourquoi il
nous
faut la chercher dans la vocation créatrice, non plus dans cette fonc
310
le que représente la raison. Faut-il conclure que
notre
esprit qu’on dit « latin » est incapable de s’assimiler les secrets d
311
té française. (Que de dissociations à opérer dans
nos
préjugés culturels !) Il y a du démiurge chez Goethe. (Souvenons-nous
312
els !) Il y a du démiurge chez Goethe. (Souvenons-
nous
de son Prométhée). Vit-on jamais pareille faculté d’incorporer les af
313
es plastiques. Ceci dans Aurore par exemple : Si
nous
voulions tenter une architecture d’après le mode de notre âme (nous s
314
ulions tenter une architecture d’après le mode de
notre
âme (nous sommes trop lâches pour cela) : — le labyrinthe devrait êtr
315
er une architecture d’après le mode de notre âme (
nous
sommes trop lâches pour cela) : — le labyrinthe devrait être notre pr
316
s sommes trop lâches pour cela) : — le labyrinthe
devrait
être notre prototype ! La musique qui nous est propre et qui nous exp
317
lâches pour cela) : — le labyrinthe devrait être
notre
prototype ! La musique qui nous est propre et qui nous exprime vérita
318
the devrait être notre prototype ! La musique qui
nous
est propre et qui nous exprime véritablement laisse déjà deviner le l
319
prototype ! La musique qui nous est propre et qui
nous
exprime véritablement laisse déjà deviner le labyrinthe (car en musiq
320
concrète (Alcan). 26. Depuis l’impressionnisme,
nous
savons que la neige est bleue ; éducation du jugement visuel par les
321
cessiteraient des commentaires rigoureux. Bornons-
nous
à signaler que notre ouvrage contient une théorie de la forme (consid
322
mmentaires rigoureux. Bornons-nous à signaler que
notre
ouvrage contient une théorie de la forme (considérée comme surface de
323
Les autres et
nous
: I — Esprit (avril 1935)s On me demande souvent : « Quelle est la
324
re ou d’analyses des « actualités ». Non que cela
nous
paraisse le moins du monde nuisible au mouvement, mais nous croyons a
325
sse le moins du monde nuisible au mouvement, mais
nous
croyons avoir, pour le moment, tout autre chose à faire. Dans les 32
326
t, tout autre chose à faire. Dans les 32 pages de
notre
revue, nous ne pouvons pas commenter la Révolution, nous nous bornons
327
chose à faire. Dans les 32 pages de notre revue,
nous
ne pouvons pas commenter la Révolution, nous nous bornons à la constr
328
vue, nous ne pouvons pas commenter la Révolution,
nous
nous bornons à la construire. Nous poussons notre pointe dans l’aveni
329
nous ne pouvons pas commenter la Révolution, nous
nous
bornons à la construire. Nous poussons notre pointe dans l’avenir. Il
330
la Révolution, nous nous bornons à la construire.
Nous
poussons notre pointe dans l’avenir. Il est bon, et sans aucun doute
331
nous nous bornons à la construire. Nous poussons
notre
pointe dans l’avenir. Il est bon, et sans aucun doute nécessaire, que
332
humanitaristes, certaines nuances trop sinueuses
nous
inquiètent parfois, dans ces pages. Certes, le fascisme et le stalini
333
coups de simplifications brutales et abstraites,
nous
les avons cent fois dénoncées. (Voir notre Lettre à Hitler par exempl
334
raites, nous les avons cent fois dénoncées. (Voir
notre
Lettre à Hitler par exemple.) Mais ce n’est pas en exauçant des vœux,
335
athiques, qu’on construira l’ordre personnaliste.
Nous
souhaitons le succès d’ Esprit : non pas un succès d’estime, auprès
336
faits. s. Rougemont Denis de, « Les autres et
nous
: 1 : Esprit », Bulletin de liaison des groupes Ordre nouveau, Paris
337
ur de vous souhaiter deux ans de caserne. P.-S. «
Nos
camarades marxistes ou fascistes » : je parlais à un congrès d’étudia
338
des délégués marxistes et hitlériens qui étaient
nos
camarades au sens le plus courant du terme. t. Rougemont Denis de,
339
Nous
ne mangeons pas de ce pain-là : à propos du 14 juillet (15 juillet 19
340
juillet (15 juillet 1935)v Certains voudraient
nous
voir prendre position dans la lutte qui met aux prises un Front dit «
341
t dit « national » et un Front dit « populaire ».
Nous
demandons ce que peut bien signifier l’opposition du peuple et de la
342
t : « Vive la Révolution ! » Ils ont raison. Pour
nous
, la vraie nation française c’est la communauté des personnes responsa
343
nscientes de la mission libératrice de la France.
Nous
pouvons nous dire nationaux, contre l’idole sanguinaire du nationalis
344
la mission libératrice de la France. Nous pouvons
nous
dire nationaux, contre l’idole sanguinaire du nationalisme moderne. N
345
ntre l’idole sanguinaire du nationalisme moderne.
Nous
pouvons nous dire patriotes, contre les sociétés anonymes qui ruinent
346
sanguinaire du nationalisme moderne. Nous pouvons
nous
dire patriotes, contre les sociétés anonymes qui ruinent des province
347
rovinces entières et financent le Front national.
Nous
pouvons nous dire populaires, contre les démagogues apeurés qui font
348
ères et financent le Front national. Nous pouvons
nous
dire populaires, contre les démagogues apeurés qui font le jeu d’une
349
ne dictature aux ordres des nationalistes russes.
Nous
sommes contre un système capitaliste, à droite, ou étatiste, à gauche
350
rs, la confusion de la Révolution et des Soviets.
Nous
ne nous battrons ni pour les Forges, ni pour les agents de Moscou : l
351
onfusion de la Révolution et des Soviets. Nous ne
nous
battrons ni pour les Forges, ni pour les agents de Moscou : les uns e
352
nt très bien par-delà les massacres de rue qu’ils
nous
préparent, — par-dessus la tête de leurs troupes. Nous nous battrons
353
préparent, — par-dessus la tête de leurs troupes.
Nous
nous battrons le jour où le peuple français aura compris que l’advers
354
rent, — par-dessus la tête de leurs troupes. Nous
nous
battrons le jour où le peuple français aura compris que l’adversaire
355
re des centaines de Français. Au bénéfice de qui,
nous
l’avons dit. Quand les droites auront compris que la Banque de France
356
e de l’Ordre nouveau. v. Rougemont Denis de, «
Nous
ne mangeons pas de ce pain-là (à propos du 14 juillet) », Bulletin de
357
embre 1935)w Ce long avant-propos, où l’auteur
nous
rapporte avec quelque détail l’emploi de son temps durant ces dix der
358
la vie devient immensément large. » Que trouvons-
nous
dans ce volume ? Des pages sur l’Espagne, d’autres sur l’Algérie, éch
359
’attitude de l’écrivain devant l’action. Arrêtons-
nous
à cette partie-là qui explique le titre du livre. On a plaisir à disc
360
estimant s’acquitter de la sorte de tout ce qu’il
doit
, en principe, à César. Sans préjudice d’une prise de position occasio
361
rimer ». Ou encore : « L’Écrivain digne de ce nom
doit
, dans son art, ne faire que ce qui lui est agréable. Ce qu’il ferait
362
un qui résume fort bien la morale personnelle de
notre
auteur : « J’ai le bon esprit de saisir avidement et de me dessaisir
363
s que l’on voudra, mais pas si fortes qu’elles ne
nous
permettent de prendre une vue plus juste de ce qui est propre à Month