1 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
1 Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)b Nous avons interrogé M. Durand-Dupont.
2 ché aux vieux principes libéraux, ennemi de toute violence , et qui ne ferait pas de mal à une mouche. ⁂ Des millions de gens vo
3 principes. (M. Chiappe.). 5. « … ennemi de toute violence … ». L’ennemi de la violence, tel que nous le connaissons, est un mons
4 . « … ennemi de toute violence… ». L’ennemi de la violence , tel que nous le connaissons, est un monsieur qui soutient la police,
5 . M. Durand-Dupont, troublé par le problème de la violence , commence par le déclarer insoluble, puis se résout à laisser faire à
6 gagions ici dans une apologie philosophique de la violence , qu’il critiquerait avec talent, au nom de l’« humanité ». Nous avons
7 epousser la révolution au nom de son dégoût de la violence , nous prétendons, nous, qu’il témoigne d’une inconscience monstrueuse
8 ture. Car nous vivons en vérité sous un régime de violence , et tous les bourgeois pacifiques qui se préludent contre nous de leu
9 umanité », sont en réalité les complices de cette violence jamais avouée. Il est faux et contraire aux faits les plus patents,
10 prétendre que le choix est entre non-violence et violence . Le seul choix qui nous reste est entre la violence bourgeoise et cap
11 olence. Le seul choix qui nous reste est entre la violence bourgeoise et capitaliste, infiniment diverse dans ses manifestations
12 des noms des plus hypocrites, d’une part, — et la violence révolutionnaire, franchement acceptée, de l’autre. Notre temps est ce
13 acceptée, de l’autre. Notre temps est celui de la violence , inéluctable. Climat salubre des aventures spirituelles. ⁂ Tout est d
14 ssent avec un couteau entre les dents.) Ainsi, la violence bourgeoise est caractérisée par son hypocrisie, ou encore par son abs
15 d’en user n’aboutiraient qu’à faire apparaître la violence latente du régime. Il suffit d’un Léon Daudet, d’une Marthe Hanau, po
16 ues et revolvers au service de la Propriété : des violences épisodiques de cette envergure n’auraient pas de quoi nous troubler.
17 imuler la nécessité purement économique de telles violences , à les attribuer à des facteurs inventés pour les besoins de la cause
18 astuce, encore une fois, consiste à envelopper la violence d’assez de mensonges pour que le bourgeois ne se rende plus compte de
19 antable désordre dans lequel il vit. ⁂ Contre une violence absurde, dénaturée et hypocrite, nous ne défendrons pas les vertus d’
20 e jeu des maîtres de l’heure. Nous proclamons une violence spirituelle absolue, dont nous sommes prêts à accepter les suites iné
21 une même maladie bourgeoise. C’est à quoi mène la violence larvée qui inspire l’hypocrisie régnante. Non, la Révolution n’est pa
22 . À force d’avoir ridiculisé et refoulé l’idée de violence physique, ils sont empoisonnés jusque dans leurs pensées et leurs amo
23 evenus méchants comme des châtiés. Il faut que la violence soit saine, c’est-à-dire : d’abord spirituelle. « Le combat spirituel
24 s le bourgeois qui ne s’en doute guère confond la violence avec la brutalité physique imbécile. Et il condamne cette brutalité d
25 upeau pitoyable et maintenant des « ennemis de la violence  » ! On songe à cette race de moutons dont parlait Élisée Reclus, et q
26 erventions chirurgicales. 2. Aron et Dandieu : «  Violence et Révolution », dans Plans, n° 9. 3. Cf. René Dupuis, « L’ordre »,
27 s Plans, n° 11. b. Rougemont Denis de, « Sur la violence bourgeoise », Plans, Paris, 15 mai 1932, p. 6-8.
2 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
28 que nous les dépassons, petits purs ceux dont la violence n’est que rancœur de faibles accrochés à des dogmes, alors que la vra
29 aibles accrochés à des dogmes, alors que la vraie violence révolutionnaire est une affirmation toujours nouvelle de la vie. Le p
30 iennent vous tenir des théories effarantes sur la violence à main armée, sur la nécessité de fusiller les trois quarts du genre
31 pe Lamour. Peu nous chaut une pureté dépourvue de violence . Nous sommes bien décidés à ne pas rancir dans une doctrine donnée. L
32 ureté vraiment révolutionnaire, c’est celle de la violence spirituelle créatrice ; nous ne nous lasserons pas de le redire. Il y
33 tte pureté synonyme de mort nous opposerons notre violence personnelle, réelle, imparfaite, mais féconde. Nous prouverons le mou
34 rcher dans leurs plates-bandes bien ratissées. La violence joyeuse du créateur s’inquiète peu d’une discipline théorique ; elle
35 ous dégoûter de la Révolution, jeunes gens que la violence possède ? c. Rougemont Denis de, « Les ‟petits purs” », Plans, Pa
3 1933, Articles divers (1932-1935). « La jeunesse française devant l’Allemagne » [Réponse à une enquête] (mai 1933)
36 à le refléter dans leurs œuvres ; un peu plus de violence réelle les eût fait accéder à la conscience active et concrète de l’é
4 1934, Articles divers (1932-1935). La Révolution nécessaire, par Arnaud Dandieu et Robert Aron (juin 1934)
37 . L’esprit, comme la révolution, s’exprime par la violence  : ce n’est pas une faculté d’usage interne, qui mène à l’intérieur de
38 volution véritable. Cela ne signifie point que sa violence se dégrade nécessairement en aventures militaires ou en émeutes sangl
39 ou en émeutes sanglantes, bien au contraire : la violence extérieure mesure, simplement, un défaut de préparation doctrinale, —
5 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
40 tionnaire. Lieu commun pour cette génération : la violence véritable est celle des constructeurs. Le premier manifeste publié pa