1 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
1 esquisser parmi nous me paraissent pécher par une vision insuffisante de l’ensemble concret des données actuelles. C’est un pé
2 1934, Articles divers (1932-1935). Jeunesse déracinée (novembre 1934)
2 trop de contacts, trop de conversations, trop de visions pour ce qu’un individu possède de jugement, d’opinions mûries ou de r
3 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
3 Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 193
4 Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)q r Ce que je voudrais dire ici
5 tère dont je voudrais maintenant m’approcher : la vision est un acte. Vision et visage La vision relie et sépare. Passant
6 maintenant m’approcher : la vision est un acte. Vision et visage La vision relie et sépare. Passant du sujet à l’objet, e
7 : la vision est un acte. Vision et visage La vision relie et sépare. Passant du sujet à l’objet, elle les unit dans le te
8 ant les frontières, il les délimite à nouveau. La vision est passage et frontière, et lieu de contact des extrêmes dont on ne
9 e manifeste ». C’est pourquoi dans le monde de la vision , il n’y a ni mensonge ni feintes ; rien qui se cache ou rien qui s’ex
10 choses et bien d’autres qu’on pourrait dire de la vision , on peut les dire du visage. La langue allemande ne connaît qu’un mot
11 gue allemande ne connaît qu’un mot pour visage et vision  : Gesicht. Quelle est donc cette parenté des apparences ? Si la visio
12 lle est donc cette parenté des apparences ? Si la vision voit le visage, et de la sorte, s’en distingue, rappelons-nous qu’ell
13 ntre même du visage. Sans visage il n’est plus de vision . Ou l’inverse. Ainsi le je et le tu sont distincts, sans lesquels il
14 e coup les séparer de leur existence même ? La vision est un jugement (psychologie) Entre la vieille métaphysique et la
15 ste deux traits d’union : la vue et la parole, la vision et l’entendement. La Parole est l’objet de la théologie, la vision es
16 dement. La Parole est l’objet de la théologie, la vision est le monde de la physionomie23. Je crois bien que le psychologue s’
17 s bien que le psychologue s’est introduit dans la vision , s’est installé à la place du drame, avec l’étrange prétention d’arbi
18 : un psychologue moderne25 nous a démontré que la vision n’est pas une sensation, mais un décret de l’intellect. Il n’y a pas
19 vation lorsqu’elle se porte sur l’acte même de la vision  ? Selon que l’homme qui regarde participe au spectacle, ou non, son r
20 pas le même ; car le regard est jugement26. La vision est métamorphose (métaphysique) Voir, c’est juger en même temps qu
21 et de l’action. Une notion claire de ce qu’est la vision eût peut-être évité bien des malentendus illustres. L’action est un m
22 ui est celle de l’Incarnation, est dominée par la vision  ; il semble que tout s’y ramène à l’opposition des ténèbres et de la
23 rte d’étymologie de l’imagination moderne. Sur la vision qui est jugement et action : « Quiconque regarde une femme avec convo
24 mmis l’adultère avec elle. » (Matt. 5. 28) Sur la vision qui est transformation : « Nous serons semblables à lui parce que nou
25 image de celui qui l’a créé. » (Col. 3.10) Sur la vision et le visage : « Nous tous, qui, le visage découvert contemplons comm
26 nt : celui qui voit Dieu, meurt. Car à la suprême vision correspond la suprême transformation. Reste l’autre question, celle d
27 Reste l’autre question, celle de l’origine de la vision . Celle peut-être à laquelle répond l’apôtre lorsqu’il écrit : « Je co
28 epuis l’Incarnation, connu ce grand mystère de la vision . C’est parfois une connaissance égarée qui traverse un délire lucide,
29 rante, qui dépasse trop aisément le concret de la vision . Comment expliquer autrement que la théologie des scolastiques ait pu
30 fois sur la nature de l’amour et sur celle de la vision  ? Voir Dieu, c’est se transformer au sens le plus violent et le plus
31 imé, et c’est se rendre à la transformation de la vision  : c’est donc aimer. Et nulle vision ne serait « admirable » si elle n
32 rmation de la vision : c’est donc aimer. Et nulle vision ne serait « admirable » si elle n’était en même temps transformation,
33 tre, a parlé de la « beauté » de Dieu, savait que vision et amour sont un seul acte et une seule réponse : « Lumière du monde,
34 aint Paul. La foi serait-elle donc négation de la vision  ? Ou la vie éternelle, négation de l’incarnation ? Nullement, mais ac
35 es limites et ses formes. Ainsi donc, dépasser la vision , ce ne peut être que la définir dans l’absolu, à la frontière de la m
36 contraire une force concrète, elle est cela : une vision d’espérance, un prolongement, une marche vers la plénitude. Deviner l
37 fait de la métamorphose ? Et si l’on sait que la vision est acte, on saura maintenant quel est celui qui peut aider30. L’imag
38 pes particuliers d’une étude physiognomonique, la vision que toute étude de cet ordre suppose et développe. Je voudrais mainte
39 out y est formes, actions, symboles ; et tout est vision créatrice. Goethe est un œil. Et le chant de Lyncée sur sa tour — c’e
40 cée sur sa tour — c’est le chant du bonheur de la vision  : Zum sehen geboren Zum schauen bestellt… ......................
41 p. 217). q. Rougemont Denis de, « Mystère de la vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) », Hermès
42 Mystère de la vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) », Hermès, Bruxelles-Paris, mars 1935, p. 42-