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ns dernières à quoi elle tend ? Quand le peuple d’
Israël
oublie sa vocation et se détourne de l’Éternel son Dieu, il perd auss
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in d’Israël (1937)v Sens de « l’histoire » d’
Israël
Un prophète, a écrit Karl Barth, est un homme sans biographie. « E
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emblait préparer. On peut le dire sans paradoxe :
Israël
n’eût pas eu d’histoire sans la promesse que Dieu fit à Abraham. Cett
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la plus petite raison de supposer que le peuple d’
Israël
, s’il n’avait pas été « élu », eût évolué d’une autre sorte que tant
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à construire et à conquérir… Ainsi les annales d’
Israël
sont celles d’une puissance imprévue et humainement imprévisible, qui
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prostitution », cette idolâtrie qui renaît dès qu’
Israël
cesse de croire à ce que ses yeux ne peuvent voir, et qui pourtant fa
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leine de sens et de grandeur qu’imposait la Loi d’
Israël
. Ce que l’on perd et ce que l’on gagne à sacrifier à une « mesure »,
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e qui a une vocation n’est pas bon à autre chose.
Israël
portait dans son sein l’avenir religieux du monde. Dès qu’il était te
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à une révolte d’orgueil contre Dieu. La culture d’
Israël
sera pauvre à raison même de sa pureté. Sa pauvreté sera la condition
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u’elles le sont toujours parmi nous ? Chute d’
Israël
Tout était suspendu à la Loi, qui était elle-même suspendue à la p
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orte une nouvelle mesure, fondant ainsi un nouvel
Israël
. Bien plus, il est lui-même cette mesure, cette Alliance, et ce sont
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r des messies qui ne viendront pas… Héritage d’
Israël
Le christianisme par sa nature même, brisait avec le nationalisme
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revendiquait toutefois en même temps l’héritage d’
Israël
, et l’attraction qu’il exerçait venait non des principes généraux de
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. L’Église primitive se regardait comme le second
Israël
, l’héritière du Royaume promis au Peuple de Dieu. Aussi conserva-t-el
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e que l’Église et l’Europe ont repris des mains d’
Israël
: héritage divin de l’« élection collective », d’une part, — car la p
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els et civilisateurs qui survécurent à la chute d’
Israël
, au moins aussi fondamentaux pour l’Occident que la raison des Grecs
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en quelques traits le sens que prend l’héritage d’
Israël
pour la foi chrétienne protestante. On sait le rôle joué dans la Réfo
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et particulièrement d’un calviniste, l’exemple d’
Israël
et de sa chute. Toute la théologie éthique de Calvin est centrée sur
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ion personnelle de chaque membre de l’Église. Or,
Israël
qui était le peuple élu, a trahi sa mission et s’est livré à son dest
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fondément qu’il est possible le mystère dernier d’
Israël
. « Je demande maintenant : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Non certes
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-à-dire prédestiné) (Rom., II, 1-2). Cependant, «
Israël
n’a point obtenu ce qu’il cherche : mais les élus l’ont obtenu et les
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insi, « c’est par suite de la faute des enfants d’
Israël
que le salut est parvenu aux païens, afin d’exciter leur propre émula
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iez trop de votre sagesse : c’est qu’une partie d’
Israël
est tombée dans l’endurcissement jusqu’à ce que la totalité des païen
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aïens soit entrée (dans l’Église) ; et ainsi tout
Israël
sera sauvé » (v. 25-26) … « Car les dons et l’appel de Dieu sont irré
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u. « Quant à moi, écrit Calvin, j’étends ce nom d’
Israël
à tout le peuple de Dieu, en ce sens, après que les gentils seront en
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de tout temps les chrétiens à l’égard du peuple d’
Israël
. Tout dépend de lui, et il refuse ! D’où la haine sourde, et en même
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ret de Dieu, mais encore qu’elle se doit de juger
Israël
autrement que ne fait « le monde ». Ce n’est pas au nom d’intérêts pa
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en ce qu’il paraît conclure sur l’abandon final d’
Israël
à son destin, après la mort de Jésus-Christ. Je suis heureux de pouvo
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dire l’élément le plus finaliste de la religion d’
Israël
qui aurait donné au peuple l’expression légale de sa commune mesure :
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naud d’Andilly. 68. Renan, Histoire du peuple d’
Israël
, t. II, p. 265. 69. « L’embarras de l’hébreu pour expliquer les noti
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linien. Bien entendu, il serait absurde de rendre
Israël
responsable de ce qui n’est que « profanations » de la notion de mesu
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. v. Rougemont Denis de, « Vocation et destin d’
Israël
», Les Juifs, Paris, Plon, 1937, p. 143-165.