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psychologie de l’angoisse dérivent sans doute de
Kierkegaard
, qu’il fut l’un des premiers à découvrir au xxe siècle. D’autre part
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Forme et transformation, ou l’acte selon
Kierkegaard
(janvier 1936)c « Toute mon activité d’auteur — nous dit Kierkegaa
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936)c « Toute mon activité d’auteur — nous dit
Kierkegaard
— se rapporte à ce seul problème : comment devenir chrétien ». Car on
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endant que les hommes les frappent sur la bouche.
Kierkegaard
fut de ces croyants, dont la vocation prophétique pareille à celle de
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uer la joie qui naît de l’acte de la foi. Lorsque
Kierkegaard
écrivit son traité de la Maladie mortelle 16, il venait justement de
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ue. Il faut noter ici un trait bien remarquable :
Kierkegaard
a très peu parlé de vocation18. C’est qu’il parle sa vocation et ne s
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nce est seulement formelle. Le temps dont souffre
Kierkegaard
est engendré par la lâcheté du pécheur, tandis que le temps de Schope
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aliste, une nostalgie. C’est pourquoi le temps de
Kierkegaard
peut connaître une rédemption par l’acte, quand celui de Schopenhauer
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e de Traité du désespoir. C’est une laïcisation !
Kierkegaard
se rapportait de la façon la plus précise à Jean XI. 4. 17. Richtet
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is de, « Forme et transformation, ou l’acte selon
Kierkegaard
», Hermès, Bruxelles-Paris, janvier 1936, p. 83-92.
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tout à tout instant. C’est là la santé de la foi.
Kierkegaard
Une conscience moderne. — Selon Luther, nous n’avons aucune libert
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, paraîtra peu philosophique. Personne, mieux que
Kierkegaard
, n’a su montrer cette complicité essentielle, et d’apparence scandale
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a pureté, si la « pureté du cœur », comme le veut
Kierkegaard
, c’est le vouloir unique, unifiant l’être vivant et le confondant un
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at, ou, pour reprendre l’expression vigoureuse de
Kierkegaard
, comme « un attentat métaphysique contre l’éthique ». Il faut, certes
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Søren Kierkegaard (février 1938)z
Kierkegaard
naquit à Copenhague en 1813. Son père avait passé son enfance à garde
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ommerçant, amassa une fortune, et c’est ainsi que
Kierkegaard
reçut en héritage, après une sévère éducation piétiste, un secret qu’
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uloureusement rompues au bout d’un an. L’idée que
Kierkegaard
s’était formée du mariage était trop absolue pour comporter une réali
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les évêques. Pensée centrale de l’œuvre énorme de
Kierkegaard
(40 volumes en douze années). Pensée qu’il défendit et qu’il servit d
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selon l’usage, de « grand témoin de la vérité ».
Kierkegaard
écrivit alors un article indigné, qui provoqua un énorme scandale. Il
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e celle d’un témoin de la vérité ? Non, s’écriait
Kierkegaard
: Un témoin de la vérité, c’est un homme dont la vie est familière a
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témoin de la vérité. Cas symbolique aux yeux de
Kierkegaard
. Il fallait un rappel à l’ordre. Il le devint lui-même, de tout son ê
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t l’accomplissement de sa foi, tel fut le sort de
Kierkegaard
, son incommensurable grandeur. Un acharnement sans pareil à forcer l’
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de cette vie et de cette mort. Le premier est de
Kierkegaard
: Forcer les hommes à être attentifs et à juger, c’est exactement pr
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ument dans le journal de l’hôpital où vint mourir
Kierkegaard
(c’est un interne qui transcrit les déclarations du malade) : Il tie
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ser le lecteur non prévenu : la « difficulté » de
Kierkegaard
et sa dialectique du sérieux et de l’ironie. Kierkegaard est diffici
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ard et sa dialectique du sérieux et de l’ironie.
Kierkegaard
est difficile parce qu’il est simple. « La pureté du cœur, c’est de v
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et il refuse cette capitulation. On n’étudie pas
Kierkegaard
, on l’attrape comme une maladie. Cet homme sécrète un poison salutair
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n dans la passion de l’absolu chrétien, mais seul
Kierkegaard
en est mort. Une pureté presque inhumaine, voilà ce qui définit sa gr
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hrétien, non du surhomme. Quant au « sérieux » de
Kierkegaard
, il est de nature à tromper le lecteur mille manières. On peut se lai
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elles nous jettent en plein drame de l’existence.
Kierkegaard
déconsidère le sérieux « humain », par l’ironie de l’éternité. L’éter
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de haïr le temps — c’est là son dépit amoureux —
Kierkegaard
peut enfin parler avec un sérieux total, dont l’écrivain d’aujourd’hu
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que la foi — qui est don de Dieu — ne m’a trouvé.
Kierkegaard
a eu trois descendances spirituelles. La première est littéraire : ce
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ourd’hui le développement promis à l’influence de
Kierkegaard
sur notre temps : on le redécouvre après cent ans, on le traduit part
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che, personne ne parviendra jamais à « utiliser »
Kierkegaard
pour des fins politiques et temporelles. Il se dresse, au seuil de l’
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, le ricanement puissant et le message d’amour de
Kierkegaard
traversent notre âge comme cette pierre et ce mot gravé qui ne cessen
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d’éternité. 82. « Alléluia » : Louez l’Éternel.
Kierkegaard
avait aussi noté, peu de jours auparavant : « Il n’y a pas eu, durant
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un une vingtaine de volumes l’espace de dix ans :
Kierkegaard
et Nietzsche. Le premier était riche et dépensait sans compter85. Le
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jourd’hui et de toi seul — et c’est ta foi. 85.
Kierkegaard
avait déposé sa fortune, réalisée en argent liquide, chez son beau-fr