1
si, Brod fut l’ami le plus intime de Franz Kafka.
C’est
lui qui s’est chargé de publier ses œuvres, pour une très grande part
2
par une sorte de compensation tout inconsciente,
c’est
au désir de prolonger le merveilleux dialogue interrompu que l’auteur
3
a vie bourgeoise une espèce de « grève perlée » :
c’est
à force de conscience, de naturel, d’exactitude dans l’exercice de le
4
roportions d’une parabole de l’existence. Ou bien
c’est
le contraire : partant d’un fait inexplicable et monstrueux23 survenu
5
ne dégradation. Ceux qui ne croient pas à l’acte,
c’est
qu’ils ne connaissent plus aucun chemin. Comment marcher, s’il n’exis
6
e explication vraie de la vérité… Être la vérité,
c’est
connaître la vérité, et le Christ n’aurait jamais connu la vérité s’i
7
ehors de la foi au Christ. Mais croire au Christ,
c’est
croire au Paradoxe de l’incarnation, c’est croire que Dieu a revêtu l
8
hrist, c’est croire au Paradoxe de l’incarnation,
c’est
croire que Dieu a revêtu la forme de ce monde, c’est croire donc que
9
st croire que Dieu a revêtu la forme de ce monde,
c’est
croire donc que cette forme peut être transformée. — à vrai dire, en
10
rlaient et prophétisaient, pareils aux prophètes.
C’est
de ce commencement que chaque chose tire sa force et son temps ; tout
11
énèbres. Certains reçoivent l’ordre de parler, et
c’est
là leur action, leur prophétie et leur salut. Cependant que les homme
12
chemin est imprévisible. Ce que nous connaissons,
c’est
pourtant son point de départ. Le chemin commence à tout homme qui se
13
i dans la réalité portera la marque de l’absolu :
c’est
la marque de tout ce qui est véritablement chrétien (Journal). Vends
14
ns imaginer sans pour autant nous transformer, et
c’est
bien la définition de « l’inactuel ». Se conformer à ce pieux idéal,
15
non seulement ce n’est point agir, non seulement
c’est
limiter par avance le rôle de la foi, c’est-à-dire refuser la foi, ma
16
rôle de la foi, c’est-à-dire refuser la foi, mais
c’est
peut-être simplement « singer » un modèle flatteur et rassurant. Et p
17
nvisible tant qu’on n’y est pas engagé. Parce que
c’est
un blasphème de l’homme pieux, du moraliste, que de prétendre imiter
18
r la foi, sur ce chemin qui commence à ses pas, —
c’est
là le destin du chrétien, c’est son « impossible » destin, le seul ac
19
ence à ses pas, — c’est là le destin du chrétien,
c’est
son « impossible » destin, le seul acte possible à l’homme. Et c’est
20
ble » destin, le seul acte possible à l’homme. Et
c’est
l’acte que Dieu initie. 4. « Par rapport à l’absolu, il n’existe q
21
n y prépare. « Car Dieu peut tout à tout instant.
C’est
là la santé de la foi »10. Si nous vivions dans l’obéissance et dans
22
refusé l’éternel et nous lui préférons nos vies :
c’est
pourquoi nous vivons dans l’Histoire, et dans l’absence, ou dans la n
23
ce, ou dans la nostalgie des temps qui viennent ;
c’est
pourquoi nous n’avons plus d’être que par la foi, « substance des cho
24
par la foi, « substance des choses espérées », et
c’est
pourquoi la Parole, parmi nous, n’est que promesse et vigilante proph
25
us et revenez ! » La forme du monde est durée, et
c’est
la forme du péché, du refus de l’instant éternel12, — le temps, la su
26
éternel12, — le temps, la succession et le désir.
C’est
le retard de l’acte et le retrait de Dieu, c’est le doute qui s’inter
27
C’est le retard de l’acte et le retrait de Dieu,
c’est
le doute qui s’interpose entre le savoir et le faire, et c’est la lâc
28
e qui s’interpose entre le savoir et le faire, et
c’est
la lâcheté de l’homme qui se repose sur ses œuvres et qui les juge :
29
t ne puis plus de toute éternité la renoncer ; et
c’est
le paradoxe ; mais il faut un courage paradoxal et humble pour embras
30
a foi. Par la foi Abraham ne perdit point Isaac ;
c’est
par la foi d’abord qu’il le reçut »14. 5. Le temps de l’acte est r
31
rsonne sur l’anarchie et sur la loi individuelle.
C’est
ici qu’on touche au mystère, sans lequel tout serait absurde : acte d
32
marques victorieuses. Qu’est-ce que la personne ?
C’est
la vision et le visage du héros, sa vision contre son visage, sa visi
33
elle procède, et si la face d’un homme est belle,
c’est
parce qu’elle est un acte et un destin, une initiale de l’histoire, u
34
a Parole créatrice. 6. Le contraire de l’acte,
c’est
le désespoir Nous savons tous cela, comme nous savons qu’il faut m
35
l’acte absolu qu’il imagine serait sa mort, — et
c’est
pourquoi il n’y croit pas. Nul n’échappe à la forme du monde. Mais la
36
Nul n’échappe à la forme du monde. Mais la subir,
c’est
justement désespérer. Il faudrait donc… la créer ? « L’homme ne peut
37
peut faire qu’une seule chose en toute sobriété,
c’est
l’absolu »17. Entre le désespéré et l’absolu, il y a tout ce romantis
38
la sobriété parfaite et insensible de l’instant,
c’est
l’obéissance à la Parole de Dieu, — la prophétie dans l’immédiat. Que
39
cédent Car elle est prophétie justement ! — et
c’est
de la seule prophétie que relèvent la réalité et le sérieux, le risqu
40
e qu’il prophétise, uniquement, et dès l’origine.
C’est
pourquoi l’homme a un visage et une vision, ce que n’ont pas les anim
41
age et une vision, ce que n’ont pas les animaux ;
c’est
pourquoi l’homme est héroïque. Il faut noter ici un trait bien remarq
42
ble : Kierkegaard a très peu parlé de vocation18.
C’est
qu’il parle sa vocation et ne s’en distingue jamais. Cependant il est
43
le héros meurt toujours avant qu’il ne meure »21.
C’est
le secret dernier de l’acte, et le sceau de l’amour chrétien. 3.
44
sant, — une chimère spiritualiste, une nostalgie.
C’est
pourquoi le temps de Kierkegaard peut connaître une rédemption par l’
45
n française sous le titre de Traité du désespoir.
C’est
une laïcisation ! Kierkegaard se rapportait de la façon la plus préci
46
x pour se faire pasteur de campagne, par exemple.
C’est
, dit-il, que sa consigne est de « tenir bon en souffrant ». Le presby
47
ièrement affligeant dans l’existence du bourgeois
c’est
qu’elle est entièrement déterminée jusqu’à la mort, mais que la mort
48
oyen trouve parfaitement normal de déclarer que «
c’est
du latin » pour ses oreilles, mais encore il existe autant de ces lat
49
même sens pour les divers partis intellectuels —
c’est
plus nouveau. Mais surtout, ils n’ont plus un sens auquel on puisse s
50
5. « Vous n’avez pas idée, conclut Alice, combien
c’est
affolant de jouer avec des choses vivantes. » ⁂ Prenons cinq mots par
51
mmes qui auraient dû « s’entendre » et s’allier :
c’est
que pour l’un, esprit signifie évasion, spiritualisme et duperie bour
52
de norme ou de repère, a tout au plus triplé, et
c’est
sans doute encore trop dire. Racine avait un millier d’auditeurs ; Va
53
curs dans la mesure où ils se veulent scrupuleux.
C’est
pourquoi la plupart renoncent à enseigner au milieu d’une rumeur géné
54
soin d’expression qui n’a plus de mission réelle.
C’est
un jeu formel et précis, dont ils sont seuls à connaître les règles.
55
e communautaire vivant et puissant dans nos vies,
c’est
le drame de la civilisation, de la culture, de la cité modernes. Tous
56
n homme, et qui engage quelque chose de son être,
c’est
l’amitié humaine qui se détruit. ⁂ Telle est l’inquiétude des masses.
57
sans le savoir, dans la cité qu’on nous a faite.
C’est
une faim, une soif, une nostalgie que tous nos gestes, à notre insu,
58
Achetez français ! Passez vos vacances à la mer !
C’est
avec ça qu’on fait les bons fascistes, les bons nazis, les vertueux k
59
ueux komsomols, les petits bourgeois disciplinés.
C’est
ce conformisme enthousiaste qui tient lieu de conscience commune aux
60
ns à l’âge des mots d’ordre. L’on peut penser que
c’est
une espèce de progrès sur l’âge des clichés bourgeois. Mais si les mo
61
ascistes. Essayez d’en conclure que le communisme
c’est
cela, s’il se confond, comme on nous l’affirmait, avec ses effets his
62
fusiller ceux qui en parlent. On vous répond que
c’est
une nécessité de la tactique, dûment prévue d’ailleurs par les dialec
63
mencez à entrevoir ce que signifie : dialectique.
C’est
en fait, l’obéissance au parti, l’obéissance aveugle à Staline, dépos
64
gement d’allure politique. Mais ce qui est grave,
c’est
de voir tant d’intellectuels défendre ces manœuvres au nom de la doct
65
constante du communiste conscient et conséquent.
C’est
ce mouvement profond qui légitime, à ses yeux tout au moins, les déto
66
ansformer le monde d’abord, — et l’homme par lui.
C’est
sur le fait de cette opposition centrale qu’il importe d’être bien au
67
à mettre l’accent sur les facteurs matérialistes.
C’est
cet accent que « les masses » ont senti, parce que tout les y prédisp
68
, parce que tout les y prédisposait. Le résultat,
c’est
l’URSS de Staline, régime dont je voudrais bien qu’on me démontre en
69
serve mentale au sein du conformisme triomphant ?
C’est
bien là ce que pensent les marxistes, mais c’est aussi où apparaît le
70
C’est bien là ce que pensent les marxistes, mais
c’est
aussi où apparaît leur erreur initiale sur l’homme. Leur ignorance ou
71
e monde s’est livré à l’injustice et au désordre,
c’est
par la faute de l’homme, qui était son roi, et qui a trahi. Et tout p
72
les choses et les rend responsables. Il croit que
c’est
elles qu’il faut changer. Il bat la table, comme Xerxès faisait battr
73
table, comme Xerxès faisait battre l’Hellespont.
C’est
ce préjugé infantile que le marxisme devait consolider dans la consci
74
ule. Mais Paul était apôtre et non pas dictateur.
C’est
pourquoi son message nous est encore prêché. Il annonçait aux hommes
75
s régimes rétrogrades et prêchant la résignation.
C’est
vraiment trop facile de se mettre en règle avec sa mauvaise conscienc
76
ions enthousiastes, si aveuglement enthousiastes,
c’est
qu’il s’est trouvé seul à protester contre le monde tel qu’il va. On
77
protester contre le monde tel qu’il va. On dira :
c’est
d’abord qu’il a su rejeter sur l’oppression capitaliste, trop réelle,
78
nier ressort le succès « religieux » du marxisme,
c’est
sa volonté proclamée, concrète et immédiate, de changer tout ; et non
79
marxisme a réussi cela, s’il a pu paraître cela,
c’est
dans la mesure où le christianisme, aux yeux des masses, n’a plus osé
80
eux des masses, n’a plus osé se montrer chrétien.
C’est
que le sel a perdu sa saveur, et son amertume salutaire. C’est que la
81
sel a perdu sa saveur, et son amertume salutaire.
C’est
que la seule espérance véritable et certaine n’a plus été prêchée au
82
e force d’attaque assez gênante et bouleversante.
C’est
que l’« esprit » qui devait être l’agent du changement total, perpétu
83
able du déclin des Églises dans le monde moderne.
C’est
pourquoi les reproches du marxiste au chrétien sont humainement bien
84
marxiste. En gros : si Marx se trompe et réussit,
c’est
parce que Christ est mal prêché par ses disciples (que ce soit en par
85
oit, des choses changent. Ce que tu me reproches,
c’est
, en fait, de n’être pas assez chrétien ! Tu m’incites donc à le deven
86
naturé. Et l’essentiel du marxisme, je le répète,
c’est
sa volonté de changer le monde, le monde d’abord, et non pas l’homme
87
« les deux Karl », c’est-à-dire Barth et Marx !54
C’est
ici qu’une critique proprement théologique se révèle seule capable de
88
tribulation, d’une longue passion temporelle. Et
c’est
la « foi », substance des choses espérées, qui permet seule de suppor
89
voir. Un homme qui se convertit au christianisme,
c’est
un homme qui reçoit et qui saisit la Révélation en Personne. Et du co
90
nu de réalisation de communisme. Ainsi, des deux,
c’est
le marxiste qui est l’utopiste ; et c’est le chrétien qui est le réal
91
s deux, c’est le marxiste qui est l’utopiste ; et
c’est
le chrétien qui est le réaliste. (J’entends bien : le chrétien vérita
92
érances. » Mais l’espérance finale du communisme,
c’est
la libération de l’homme. Et moi je lui montre un homme libéré, tandi
93
une présence exigeante et totalement animatrice.
C’est
ici la raison profonde des déviations dites « réformistes » ou « état
94
s58. La fin, ou le télos de l’action du chrétien,
c’est
le royaume de justice et d’amour. Tout acte qui contredirait, dans le
95
légitime son étatisme totalitaire en arguant que
c’est
le seul moyen d’accéder à un stade économique plus favorable au dével
96
mais pour les descendants de leurs descendants ?
C’est
ainsi qu’on a vu Zinoviev, par « fidélité » au Parti, c’est-à-dire à
97
otalitaire, qu’elle soit fasciste ou soviétique :
c’est
la « mise au pas » de nos vies et de tous les aspects de nos vies, ta
98
l ne s’agit plus ici de contingences historiques.
C’est
le fond même de la doctrine calviniste qui s’exprime par cette struct
99
e présentée comme une valeur de pères de famille.
C’est
en vérité la croisade du matérialisme hypocrite contre le matérialism
100
alisme hypocrite contre le matérialisme généreux.
C’est
aussi la croisade des fascismes contre leur frère, le stalinisme : un
101
et inféconde. Tout le mal vient de notre esprit.
C’est
à lui de faire pénitence, car c’était lui qui devait témoigner de sa
102
ssi repartir. La tragédie de Marx et du marxisme,
c’est
de n’avoir pas su, ou pas pu opposer au mensonge spiritualiste, la vé
103
. La seule lutte efficace contre le matérialisme,
c’est
la lutte qu’il nous faut mener contre la tentation spiritualiste.
104
de la pensée humaine isolée du domaine pratique,
c’est
querelle de pure scolastique » (Marx, 2e thèse sur Feuerbach). De mêm
105
à attaquer le mal dans la racine. Mais la racine,
c’est
pour l’homme même » (Id., ibid.). C’est-à-dire l’homme concret, produ
106
annoncé par la prédication et par les sacrements.
C’est
un acte d’obéissance, et c’est aussi un acte d’humilité ; car toute p
107
ar les sacrements. C’est un acte d’obéissance, et
c’est
aussi un acte d’humilité ; car toute parole humaine sur Dieu est néce
108
l’élaboration du document ne fait pas de doute. «
C’est
, dit F. de Schickler, une constitution très serrée en toutes ses part
109
pour reconnaître la portée de son message puisque
c’est
le message de Dieu. Jérémie n’eût été qu’un berger bègue si l’Éternel
110
détail précis que rapporte la Bible à son sujet,
c’est
cette difficulté à s’exprimer. Non seulement rien d’historiquement no
111
toire » — mais le mot prend ici un sens nouveau —
c’est
la suite des gestes de Dieu dont ils ne furent que les instruments. M
112
s indociles ! Ce qui est à eux, dans ces annales,
c’est
ce qui les rabat à leur destin, ce sont leurs révoltes constantes, le
113
pre » voie. Il vient de Dieu, il va vers Dieu, et
c’est
la loi de Dieu qui l’y conduit. C’est pourquoi son télos (sa fin dern
114
rs Dieu, et c’est la loi de Dieu qui l’y conduit.
C’est
pourquoi son télos (sa fin dernière), est transcendant et mystérieux
115
les adorent : Mon peuple consulte son bois Et
c’est
son bâton qui lui parle ! Car l’esprit de prostitution égare Et i
116
ent voir, et qui pourtant fait toute sa grandeur,
c’est
la révolte du destin profane contre la vocation libératrice. Et de mê
117
ncret par les statues des idoles étrangères — car
c’est
le voisin qu’on imite lorsqu’on doute de sa vocation — de même cette
118
bles de la Loi. La Loi est la « mesure » sacrée :
c’est
elle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du peuple en tant qu’
119
uveau » peuple, élu par Dieu et « mis à part »64.
C’est
à elle que tout acte se réfère, et non seulement tout geste, mais tou
120
usage est interdit pendant les guerres civiles :
c’est
que la mesure est indivisible. Dieu est au ciel, sa loi est sur la te
121
oncent sans relâche. Mais la pire des idolâtries,
c’est
celle qui prend pour objet de son culte la mesure même, la Loi en soi
122
, abstraite des fins pour lesquelles elle existe.
C’est
l’idolâtrie qui consiste à soumettre l’homme à la « lettre » d’une lé
123
é, et dont il fait sa chose, oubliant son Auteur.
C’est
alors que la lettre tue l’homme, au lieu de le secourir en incarnant
124
au lieu de le secourir en incarnant l’esprit. Et
c’est
à cette ultime tentation que devaient succomber les plus grands rigor
125
ment… Oui, la Richesse est notre dernier dieu, et
c’est
peut-être le secret de l’expansion, mais aussi de l’anarchie finale d
126
a condition de sa grandeur. Car ce qui est grand,
c’est
ce qui comble la mesure, et non pas ce qui la dépasse. Ce n’est pas l
127
en eux-mêmes mais les moyens mesurés par la fin.
C’est
pourquoi sa pauvreté même garantit la fidélité de la culture du peupl
128
antit la fidélité de la culture du peuple hébreu.
C’est
une ascèse : il s’agit de détruire en germe tout ce qui comblerait tr
129
rande attente messianique. Point d’abstractions :
c’est
que le culte qu’il faut rendre au Dieu vivant est une obéissance dire
130
directe « en esprit et en vérité ». Or abstraire,
c’est
d’abord s’abstraire de l’immédiat. Et c’est aussi, dans une certaine
131
aire, c’est d’abord s’abstraire de l’immédiat. Et
c’est
aussi, dans une certaine mesure, douter… Ainsi donc, pour l’Hébreu, s
132
Ainsi donc, pour l’Hébreu, se borner au concret,
c’est
rester fidèle à la Loi. D’ailleurs son langage même s’ordonne dès l’o
133
i l’on admet que la destination de toute culture,
c’est
de concentrer les puissances de la nature et de la société dans les,
134
s lois et des coutumes de nos ancêtres, parce que
c’est
une preuve qu’elles ont été parfaitement bien établies, puisqu’il n’y
135
dont s’était nourrie toute la tradition judaïque.
C’est
précisément ce sens de la continuité historique et de la solidarité s
136
t, — car la postérité d’Abraham, après le Christ,
c’est
l’ensemble de tous les croyants, gentils ou Juifs convertis, donc l’É
137
nourri aux sources mêmes du judaïsme préchrétien.
C’est
là sa Fable, sa mythologie. Goliath, Joseph vendu par ses frères, Jon
138
sens acceptable et la situe dans son ordre réel,
c’est
que, dans les deux cas, la persécution et l’isolement minoritaire son
139
ntales, se mue peu à peu en son contraire exact :
c’est
le matérialisme jouisseur et cynique que les nazis reprochent aux Jui
140
anger pour un trait de caractère germanique. Mais
c’est
aussi l’intellectualisme stérilisant, l’esprit d’abstraction inhumain
141
ratuit : il touche au cœur de la foi réformée. Or
c’est
lui justement que traite saint Paul au chapitre XI de l’Épître aux Ro
142
et les autres ont été endurcis » (v. 7). Ainsi, «
c’est
par suite de la faute des enfants d’Israël que le salut est parvenu a
143
national, comme exclusif, de la Révélation. Mais
c’est
ici que saint Paul indique le mystérieux renversement des rôles au de
144
eur que vous ne présumiez trop de votre sagesse :
c’est
qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement jusqu’à ce qu
145
tre aux Romains. Et Calvin dit du même verset que
c’est
« une fort belle sentence ». Ainsi la vocation, du moins cette vocati
146
r par les registres la pureté de leurs origines :
c’est
que l’exercice des droits civiques est bien une sorte de « sacerdoce
147
ent fortement sur cette unicité de la Révélation.
C’est
un grand lieu commun de la théologie réformée que de voir dans l’Anci
148
ture générale. Car ignorer ou méconnaître Luther,
c’est
ignorer ou méconnaître un des deux ou trois moments décisifs de la tr
149
isifs de la tradition fondamentale de l’Occident,
c’est
s’interdire de rien comprendre à la grande discussion millénaire, à l
150
ut à Dieu. Importance du De servo arbitrio
C’est
sans doute dans cette perspective que le lecteur, peu familiarisé ave
151
cet ouvrage. S’ils n’y sont pas traités en forme,
c’est
qu’ils ne constituent pas un système, au sens philosophique du mot, m
152
une absurdité, une contradiction dans les termes.
C’est
à Érasme, en tant que théologien, que Luther s’applique à répondre ;
153
théologien, que Luther s’applique à répondre ; et
c’est
même la plus dure ironie — quoique involontaire, je le suppose — dont
154
On ne saurait souligner trop fortement ce trait :
c’est
encore en théologien, en docteur de l’Église fidèle, en prédicateur r
155
Dialogue Car Dieu peut tout à tout instant.
C’est
là la santé de la foi. Kierkegaard Une conscience moderne. — Selon
156
— Il me suffit de vouloir l’affirmer. L. — Soit,
c’est
une hypothèse de travail… Pour moi, je crois que Dieu connaît la fin,
157
que ce n’est plus la peine de faire aucun effort.
C’est
peut-être mal raisonner. Si ton effort aussi était prévu ? Pourrais-t
158
réalité, ce n’est pas la supprimer en fait. Mais
c’est
peut-être se priver de son secours, ou encore la transformer en une m
159
e nouveauté, de création ! Ton éternité immobile,
c’est
l’image même de la mort. L. — Que savons-nous de l’éternité ? Les ph
160
xe ou ce scandale d’une éternité seule actuelle ?
C’est
un mystère plus profond que notre vie, et la raison n’est qu’un faibl
161
a raison n’est qu’un faible élément de notre vie.
C’est
un mystère que le croyant pressent et vit au seul moment de la prière
162
l’Éternel est une décision dans le passé ! Quand
c’est
elle seule qui définit notre présent ! Est-ce que nos objections « ph
163
termes extrêmes où elle revêt sa vraie réalité :
c’est
l’Éternel qui commande — ou c’est moi. Il n’y a pas là de difficultés
164
vraie réalité : c’est l’Éternel qui commande — ou
c’est
moi. Il n’y a pas là de difficultés intellectuelles. Il n’y a que la
165
votre salut avec crainte et tremblement, puisque
c’est
Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire » (Phil. 2, 12-13). C
166
n vous le vouloir et le faire » (Phil. 2, 12-13).
C’est
parce que Dieu fait tout que nous devons agir, selon qu’il nous l’a c
167
nous devons agir, selon qu’il nous l’a commandé.
C’est
parce que Dieu a tout prévu que nous avons en lui, et en lui seul, la
168
her et Paul — et l’Évangile — posent à notre foi.
C’est
qu’il a poussé comme Luther, jusqu’aux extrêmes limites de l’homme, j
169
volontaire et joyeuse à la fatalité inéluctable.
C’est
dans cette volonté de reconnaître notre totale irresponsabilité, qu’i
170
dignité suprême de l’homme sans Dieu. Être libre,
c’est
vouloir l’éternité de son destin. (Pour le chrétien, c’est accepter e
171
loir l’éternité de son destin. (Pour le chrétien,
c’est
accepter en acte l’éternelle prévision du Dieu qui sauve.) La similit
172
, encore bien moins à une coïncidence. En vérité,
c’est
bien du même problème qu’il s’agit. Le seul problème, dès qu’on en vi
173
rnité souveraine, demeure entière. La différence,
c’est
que Nietzsche nous propose d’adorer un Destin muet, tandis que nous a
174
ur lequel ils voulaient nous faire prendre parti.
C’est
ainsi qu’on peut distinguer, dans l’idéalisme et dans le réalisme, ou
175
’en indiquer le principe de permanente actualité.
C’est
précisément ce sentiment de bonne conscience que nous ne pouvons plus
176
s leur abstraction qui nous inquiète, loin de là,
c’est
bien plutôt leur autonomie parfaite qui nous semble absurde. Il sembl
177
L’esprit s’est dégagé des coordonnées du moment,
c’est
dire que son exercice n’engage plus à rien, concrètement. D’où ce sen
178
as contraire. Si notre monde tient encore debout,
c’est
que les philosophies qui le partagent restent gratuites, relativistes
179
er. Si le monde dure, c’est-à-dire se renouvelle,
c’est
qu’il y a dans le monde plus d’actualité que nos philosophies n’en pe
180
n’en peuvent concevoir. Et s’il y a du désordre,
c’est
que ces philosophies sont tout de même moins inopérantes que souvent
181
raison pour laquelle le désordre n’est pas total,
c’est
la raison même de ce désordre : c’est la rupture entre la pensée et l
182
pas total, c’est la raison même de ce désordre :
c’est
la rupture entre la pensée et l’acte, rupture qui, d’une part, amorce
183
étaphoriquement) que l’acte révélé par le cliché,
c’est
l’éclair de magnésium dont la photo constitue l’un des effets. Quant
184
de culture physique connaissent ce genre d’échec.
C’est
la conscience défaillante qui refuse l’obstacle. Il ne reste alors qu
185
ophique est avec celui qui ne peut pas sauter. Et
c’est
peut-être cela précisément que la sagesse vulgaire appelle « prendre
186
de vibration. Le sentiment qui accompagne l’acte,
c’est
le sentiment d’indivision intérieure, d’indivision entre le vouloir e
187
uloir et le pouvoir. On pourrait presque dire que
c’est
la sensation de l’unité, ou, plus exactement, de son accomplissement.
188
ité, ou, plus exactement, de son accomplissement.
C’est
l’euphorie de celui qui éprouve simultanément la résistance d’un obje
189
la « pureté du cœur », comme le veut Kierkegaard,
c’est
le vouloir unique, unifiant l’être vivant et le confondant un instant
190
y a pas de transition entre l’acte et ses effets.
C’est
l’acte lui-même qui se trouve être transitif et novateur, sans qu’il
191
récède, et que nous allons utiliser. La première,
c’est
la violence de l’acte. Quand on descend au fond de la notion de force
192
pas seulement agonique, mais encore ordonnateur.
C’est
un conflit et une rupture, mais aussi une nouvelle mise en ordre. C’e
193
e rupture, mais aussi une nouvelle mise en ordre.
C’est
ici que nous retrouvons, sous un aspect dynamique, la distinction esp
194
ir. Ce qui est nouveau, ce n’est pas le désordre,
c’est
l’ordre. L’acte est si étroitement lié à ses effets qu’on ne saurait
195
ibère, la personnalité se risque de plus en plus.
C’est
pourquoi les époques de conciliation sont des époques de décadence. L
196
qu’une forme moderne de la tentation de l’inerte.
C’est
un vertige de la personnalité consécutif au relâchement de la tension
197
a personne, une autre réalité immédiate à l’acte,
c’est
évidemment la connaissance. Non seulement la pensée est acte, mais el
198
l ·dans l’acte. Ce qui a pu tromper sur ce point,
c’est
précisément que, la pensée étant la plus immédiate des mises en ordre
199
ause. Ce dynamisme propre de la pensée créatrice,
c’est
cela que nous appelons sa faculté dichotomique. La science nous en do
200
n parle de solidarité humaine, de valeur humaine,
c’est
à une société de personnes que l’on pense. L’homme n’atteint l’univer
201
es seuils irrationnels que l’homme puisse passer,
c’est
sans doute le seul qui ne lui coûte pas la vie. Or, ce seuil, comme l
202
offrant toute garantie ; 2° une partie critique.
C’est
une sorte de revue de presse commentée. On y relèvera les contradicti
203
me antique de transmission : l’information orale.
C’est
la seule possible aujourd’hui. Camarades, si vous voulez savoir, aide
204
rle de la culture et de la défense de la culture.
C’est
qu’on ne sait plus ce que signifie culture. C’est que la culture est
205
C’est qu’on ne sait plus ce que signifie culture.
C’est
que la culture est en pleine crise, et que cette crise ne sévit plus
206
e. Je dis que la culture fait le trottoir. Et que
c’est
la politique qui s’est chargée de réglementer à sa manière la prostit
207
dre. La crise du livre, dont tout le monde parle,
c’est
d’abord la crise du roman, et du roman fait à l’usage des bourgeois,
208
gande, ni par des lois plus ou moins astucieuses.
C’est
toutes les bases de la culture actuelle qui sont en crise. Faites-nou
209
au poids — les « romans-cycles ». Le roman-cycle,
c’est
, semble-t-il, la solution qu’adoptent naturellement les écrivains las
210
C’est
jeune (10 avril 1937)l L’ironie est parfois la meilleure des prude
211
L’ironie est parfois la meilleure des prudences.
C’est
la conclusion que je tire d’un article de M. Vandérem (dans Candide)
212
que je l’indiquais. Et si l’on en doutait encore,
c’est
M. Fernandez qui me fournirait le plus savoureux argument. Dans sa ch
213
on a quelque chose à dire ; le but de l’écrivain,
c’est
de s’imposer avec force au Public. Et cela demande de la tactique ! J
214
r mission à la « tactique » du succès commercial,
c’est
le moment de fourrer les pieds dans le plat et d’éclabousser les conv
215
otre pain nous-mêmes. l. Rougemont Denis de, «
C’est
jeune », À nous la liberté, Paris, 10 avril 1937, p. 10.
216
core faut-il savoir comment on y peut « vivre » ?
C’est
à cette question judicieuse que j’ai voulu répondre. Peut-être mon ré
217
ous un ciel doux. Au nord, derrière notre maison,
c’est
le rocher, la montagne brûlée. La maison : une ancienne magnanerie, t
218
’on entre de plain-pied par-derrière. Au-dessous,
c’est
une grande remise. Au second quatre petites chambres. Le tout encombr
219
r un coup de main le matin et faire les lessives.
C’est
une toute petite vieille noueuse, à la sagesse sentencieuse et imagée
220
des Cévennes. Mais bavarde ! De gré ou de force,
c’est
certain, nous saurons tout sur les gens de la ville… 5 octobre 1934 P
221
ers, du sang près de la boucherie, du lait verdi.
C’est
à peine si l’on peut marcher à pied sec dans les passages étroits. Su
222
darité de l’espèce humaine, malgré tout. Pourtant
c’est
bien ici le peuple « raisonnable » qu’on donne en exemple aux barbare
223
faire des enfants, dans les conditions actuelles,
c’est
défier le bon sens et la raison pratique. C’est s’en remettre à quelq
224
, c’est défier le bon sens et la raison pratique.
C’est
s’en remettre à quelque espoir vague et profond. Or tout ce que l’Éta
225
us pourrons acheter une provision d’« œillades ».
C’est
leur gros raisin bleu. Nous y sommes allés hier au soir. Des hauteurs
226
t de la maison, suivi d’une grande femme en noir.
C’est
la propriétaire, Madame Turc. Elle nous fait entrer. Pour la vente du
227
: « Jamais je n’ai engagé de chômeurs, Monsieur,
c’est
un principe. Nous ne voulons que des ouvriers honnêtes. Pensez donc,
228
ers honnêtes. Pensez donc, deux femmes seules ! —
C’est
que je suis chômeur moi-même, Madame… » Elle sourit à son tour, de l’
229
ve des raisins. Pendant qu’elle fait la pesée : «
C’est
pour qui, Monsieur, sans indiscrétion ? » Je dis mon nom. — Est-ce qu
230
e peuvent attribuer au rang social ni au salaire,
c’est
évident, mais seulement à leur religion. En vérité, ce qui compte dan
231
religion. En vérité, ce qui compte dans ce pays,
c’est
la religion — celle des ancêtres, tout au moins ! — l’éducation et le
232
tres, tout au moins ! — l’éducation et le métier.
C’est
cela qui crée des groupes, des couches, des différences et des affini
233
la conscience globale qu’ils ont de leur état (et
c’est
pourtant le principal, pratiquement et moralement, c’est ce qui règle
234
ourtant le principal, pratiquement et moralement,
c’est
ce qui règle le jeu des relations humaines et les opinions politiques
235
ns ? La nuit ne pose pas de questions immédiates.
C’est
pourquoi, dans cette heure suspendue, il vaut mieux cesser de penser.
236
déchirés quand on va les récolter. « Voyez-vous !
c’est
qu’il a fait un vent cette nuit ! » 11 novembre 1934 D’une manière gé
237
i leur arrivent. Cela peut agacer dans le détail.
C’est
assez sage dans l’ensemble. Ils seraient moins pauvres, moins malades
238
siette ! » De telle manière qu’on entend bien que
c’est
ainsi de tout, et qu’on aurait grand tort de croire que rien au monde
239
n’y vont pas, elles qui savent. Pour les hommes,
c’est
tout autre chose. Ils sont éloquents et naïfs, revendicateurs et inef
240
aisse des salaires à la filature : « Je vous dis,
c’est
miraculeux ce qu’on leur donne ! Sept francs par jour ! » (Il voulait
241
celui du langage dans notre société présente. Et
c’est
encore une fois le drame de la culture. Qu’on ne croie pas que j’exag
242
i parler. Le petit exemple que je viens de citer,
c’est
une espèce de calembour qui ne joue que sur des sons. Mais il est cla
243
s. Leur résonance sentimentale est différente, et
c’est
pourquoi leur sens est différent, en dépit de ce que l’on pourrait dé
244
voit que le contraire de la « vie spirituelle »,
c’est
« le public ». Cette vie spirituelle et ce public nous posent des exi
245
nt contradictoires. Or, de ces deux antagonistes,
c’est
l’esprit qui sera vaincu. Non point qu’il s’avilisse partout ni qu’il
246
entend plus, il n’agit plus. Ce qu’on « entend »,
c’est
l’absence de l’esprit, c’est l’appel aux instincts, aux intérêts urge
247
Ce qu’on « entend », c’est l’absence de l’esprit,
c’est
l’appel aux instincts, aux intérêts urgents, presque toujours contrai
248
ante au temple, pour les hommes de sa paroisse. «
C’est
le seul moyen de les avoir, me dit-il. Comme vous l’aurez remarqué, i
249
remarqué, il n’en vient qu’une dizaine au culte.
C’est
trop compromettant. Mais pour une causerie sur un sujet neutre, nous
250
sprit le temps de se « figurer » ce qui est dit. (
C’est
seulement de la langue des écrivains français qu’il est exact de dire
251
cier » en tournée se présente comme un séducteur,
c’est
la loi du genre, et cela rend les échanges bien pauvres…) Quand nous
252
tout, vous verrez. Être communiste dans ce pays,
c’est
tout simplement être à gauche, le plus à gauche possible. S’il en est
253
tés morales, leurs traditions et leurs rancunes —
c’est
souvent la même chose — leurs idées sur la vie, sur la mort, sur le m
254
t pas un enquêteur, simple curieux ou spectateur.
C’est
bien plutôt un conseiller, un donneur d’aide morale et parfois matéri
255
er le sens dernier des circonstances de leur vie.
C’est
le pasteur. Sa paroisse comprend les villages de N. et de V. où il ha
256
end les villages de N. et de V. où il habite. V.,
c’est
un vieux nid d’aigle, une pierraille couronnant des hauteurs ventées.
257
onc des communistes. Je demande au pasteur ce que
c’est
que ces communistes. — Voilà. Que vous dire de gens que je connais si
258
à. Que vous dire de gens que je connais si bien ?
C’est
difficile de les classer et je n’aime pas beaucoup ça… Il y en a de t
259
n’est pas l’envie qui manque, mais ils ont peur.
C’est
toujours la question de la place à traverser. — ??? — Oui, vous savez
260
a au culte, il faut défiler devant les terrasses,
c’est
gênant. Un homme me disait l’autre jour : Ah, monsieur le pasteur, si
261
— Pourquoi n’iriez-vous pas au café avec eux ? —
C’est
difficile ! Moi, ça ne me gênerait pas. Mais eux on les étonnerait, e
262
je ne dis pas. Mais pratiquement, je vous assure,
c’est
difficile. — Et les salutistes ? — Ils ont un uniforme. C’est classé.
263
ile. — Et les salutistes ? — Ils ont un uniforme.
C’est
classé. On les connaît… — Alors, quand les voyez-vous ? — Surtout à l
264
hrétiens se conduisent mieux que les autres, mais
c’est
qu’ils se confient en Dieu, et qu’ils attendent tous les ordres de lu
265
lle l’eau et l’électricité dans les maisons, etc.
C’est
l’élément réveillé et entreprenant de la population. — Mais savent-il
266
renant de la population. — Mais savent-ils ce que
c’est
, le marxisme ? — Ils essaient ; peut-être plus qu’on ne croirait. J’e
267
re qu’ils viennent au parti. L’affaire, pour eux,
c’est
d’abord de se grouper afin d’entreprendre quelque chose, de résister
268
où il faut prendre position. Quant à la doctrine,
c’est
difficile à discuter, d’abord parce qu’ils la connaissent mal, ensuit
269
». 17 décembre 1934 Le grand tort des chrétiens,
c’est
qu’ils prennent au sérieux l’incroyance de leurs contemporains. Au fo
270
ouleversantes qu’il arrive que Dieu nous adresse.
C’est
un comique profond, lugubre et déprimant que celui du chrétien honteu
271
la confesser devant les hommes ; et s’il a honte,
c’est
qu’il ne craint pas Dieu, mais qu’il croit au jugement des incroyants
272
vais discuter le coup avec lui pour le ravigoter.
C’est
un de ces Méridionaux qui ne connaît pas de meilleur remède que la pa
273
e meilleur remède que la parlotte. Tout de suite,
c’est
la question des assurances qu’il aborde avec autorité, tout en tenant
274
gens s’en vont d’ici pour travailler à la ville.
C’est
comme partout. Bon. Alors les catholiques descendent de la montagne e
275
n les appelle ici les illettrés. Ça veut dire que
c’est
des gens arriérés, quoi. Ils n’ont pas l’instruction comme nous autre
276
« en doublage »… 20 janvier 1935 Superstition. —
C’est
de Casanova que Ligne écrit : « Il ne croit à rien excepté ce qui est
277
neufs, etc. Un geste résume toute la situation :
c’est
celui du coiffeur fameux, premier gagnant de la Loterie nationale, s’
278
1935 Déclassé. — L’intellectuel l’est toujours.
C’est
qu’il est d’une classe particulière, dispersée comme les Juifs le son
279
e compris vraiment qu’à la faveur de ce chômage ?
C’est
qu’il m’a fallu m’éloigner de cette ambiance bourgeoise où l’on a con
280
andis qu’il donne du feu à son copain : Pour moi,
c’est
un fasciste ! Toutes nos confusions politiques résumées dans cette pe
281
s résumées dans cette petite phrase ! Je me dis :
c’est
bien ma faute. J’ai de nouveau parlé en intellectuel. En homme qui ve
282
qu’il m’oppose… — Tout ce que le lecteur demande,
c’est
qu’on lui raconte une histoire, me dit R. — Mais si je raconte mon hi
283
uoi n’aime-t-on pas ce qui est vrai ? — Parce que
c’est
gênant. Cela oblige à conclure, une histoire vraie. Cela vous met en
284
pas beaucoup de gens, au contraire. Ce qui gêne,
c’est
plutôt la vérité telle quelle, surtout la vérité sur une situation ma
285
est fichtre pas le cas des vrais chômeurs ! — Ah,
c’est
vrai, je suis bien content, malgré tout. — Alors, vous n’êtes donc pa
286
nne. Tout ce que je compte dire dans mon journal,
c’est
qu’on peut être très content d’un sort matériel très médiocre. Ce n’e
287
e faire croire. L’intéressant à mon point de vue,
c’est
de montrer une fois que c’est vrai, et de montrer comment c’est vrai,
288
à mon point de vue, c’est de montrer une fois que
c’est
vrai, et de montrer comment c’est vrai, dans le détail… ⁂ Cette conve
289
er une fois que c’est vrai, et de montrer comment
c’est
vrai, dans le détail… ⁂ Cette conversation avec R. m’a rendu attentif
290
if à un fait qui m’apparaît soudain fondamental ;
c’est
l’affectivité quasi insupportable qui s’attache aujourd’hui à l’argen
291
us avouer, passons outre à nos vieilles pudeurs :
c’est
le début de la cure. Ensuite il faudra essayer de réviser nos préjugé
292
t de tous ses espoirs ! Mais que dis-je le jour !
C’est
l’heure même qui va sonner : demain dimanche, sur le coup de dix heur
293
en est à cela, dans les partis d’extrême gauche,
c’est
que l’état social est à peu près paradisiaque. » J’ajouterais peut-êt
294
ssez grossièrement la patronne qui ne répond pas.
C’est
un habitué, il est comme ça. Il faut le laisser frapper le sol de sa
295
die ! je les ai toutes vendues, Monsieur Dumas ! (
C’est
jour de foire). — Allons, tant mieux, fait l’homme. Et si des fois on
296
âteux l’arrête sur le seuil. « Et alors, mon bon,
c’est
toi qu’on va mettre à la mairie ? » L’homme au visage maigre fait un
297
la bande ! — Oh ! dit l’homme, si vous y arrivez,
c’est
bien votre droit ! — Notre droit ? Peuchère, c’est notre devoir ! (Il
298
’est bien votre droit ! — Notre droit ? Peuchère,
c’est
notre devoir ! (Il glousse d’un air malin). — On sait bien, dit le co
299
pressent les petits ! — Les gros ! mon bon. Mais
c’est
donc vous, qui nous pressez toute notre argent, depuis quatre ans que
300
es, je n’hésite pas : je vote pour le communiste.
C’est
un Méridional du type sérieux, un de ces hommes qui pourraient sauver
301
de mœurs et de langage pareils. S’ils s’opposent,
c’est
que l’un est avare et légèrement maboul, l’autre énergique et assez s
302
serait nouveau… Il y a au fond tout autre chose.
C’est
moi qui avais acheté, innocemment, le dernier numéro de l’Huma. De la
303
cette division du monde en gros et en petits, si
c’est
le seul moyen pratique de faire valoir les droits élémentaires d’une
304
ît tout ignorant de ses intérêts véritables. Mais
c’est
qu’il ne peut pas les exprimer très aisément. Question de langage. Re
305
Ils vous diront d’abord que le fond de leur vie,
c’est
l’ennui. Ils expliqueront presque toujours cet ennui par les conditio
306
jeunesse qui délaisse la terre pour la ville. («
C’est
mort, ici ! » — phrase entendue un peu partout dans la province). Et
307
lisme, tout le monde en est, ou feint d’en être ;
c’est
bien moins concret qu’il ne semble.) Conclusion : il appartient à des
308
omptons sur l’effort des hommes les plus humains.
C’est
peu, dites-vous. Mais rien d’autre n’est vrai… 6 mai 1935 La mort et
309
tout agitée : « Madame se meurt ! s’écrie-t-elle.
C’est
Madame Bastide, la belle-mère. — Qu’a-t-elle ? — Oh, elle m’a bien re
310
Simard. Un beau-frère est arrivé, et on partage.
C’est
toujours assez compliqué. La nuit, par un dernier respect pour la mor
311
ient un isolement. Il y a « les gens », bien sûr.
C’est
instructif. Mais le désir de s’instruire a des limites. Déjà les rela
312
t, les « courtes habitudes » épuisent leur vertu.
C’est
le moment de lever son camp. Plus tard, peut-être, quand toutes ces m
313
ce qui est de la politique, je m’en porte garant,
c’est
parfaitement vrai. Voilà qui donne toute la mesure (la dernière phra
314
e « fondateur de la nouvelle culture ». Au moins,
c’est
franc, sans prétention, et cela rend l’homme plutôt sympathique. Mais
315
laire. S’il se risque à paraître devant Chamisso,
c’est
peut-être poussé par l’envie d’être enfin deviné, expliqué. Chamisso
316
ul de l’homme sans ombre. Surprendre ce Français,
c’est
passer au soleil : c’est donc avouer un terrible secret ! Il arrive s
317
Surprendre ce Français, c’est passer au soleil :
c’est
donc avouer un terrible secret ! Il arrive souvent qu’un étranger s’i
318
uve, le désir de s’en délivrer en l’exprimant. Et
c’est
ainsi que Chamisso introduisit dans la conscience moderne le mythe de
319
e d’assez méprisable. Les Latins la ridiculisent.
C’est
pour eux l’irréalité même. (« Il n’est plus que l’ombre de lui-même !
320
t, en nous, de notre chair. Mais perdre sa chair,
c’est
mourir, et cet infortuné Schlemihl n’était tout de même pas mort d’av
321
rtout qu’elle seule assure à l’homme une dignité.
C’est
un bourgeois de la plus dangereuse espèce, le bourgeois pauvre qui en
322
t qu’il a d’être inférieur. Le diable sait cela :
c’est
par là qu’il le tient. Peter lui donne son ombre contre une bourse ma
323
ssé de la communauté des siens. Et par sa faute !
c’est
là son amertume. Ici intervient l’évasion. Il achète — par économie —
324
aste catalogue de toutes les plantes de la terre.
C’est
à cela qu’il s’occupe en Thébaïde, quand nous perdons sa trace. Résum
325
ce siècle. La « Liquor vitae », selon Paracelse,
c’est
en effet le principe d’activité vitale répandu dans tous nos organes.
326
situer enfin le vrai problème39. La créativité :
c’est
à quoi se ramène tout ce qui est vraiment grave dans notre vie ; et l
327
qui est le pouvoir de création que l’on possède,
c’est
naturel ; mais non du tout qu’on en ait honte, semble-t-il. En vérité
328
té » symbolique. (Ce qui est douteux, non propre,
c’est
ce qui, en moi, m’est étranger). Revenons alors à notre mythe : la tr
329
. Revenons alors à notre mythe : la transparence,
c’est
l’absence d’ombre, donc de secret. Or le secret « sacré » étant le li
330
ect « spirituel » du mythe. Son conte de l’Ombre,
c’est
le symbole de la puissance de création qui vient à se détacher de l’a
331
ant d’un désir — reviendra s’asservir le poète… ⁂
C’est
une des gloires du romantisme allemand que d’avoir su élever les faib
332
étamorphose). Mettre en forme ce qui nous défait,
c’est
le paradoxe génial, l’audace comme malgré soi re-créatrice d’un Chami
333
tion concertée, une mise en ordre, un sens donné…
C’est
par là que Chamisso s’est sauvé de lui-même : s’il a fait Schlemihl c
334
e, cette fois, mais non pas ses charmes profonds.
C’est
le siècle où je vis qui n’a plus d’ombre, et c’est pour lui que je ga
335
’est le siècle où je vis qui n’a plus d’ombre, et
c’est
pour lui que je garde ma pitié. Il ne sait même plus écrire sa Fable,
336
t 1937)q r Début de novembre 1933 Mon domaine,
c’est
ce que j’ai sous la main. Voici d’abord la table que je me suis fabri
337
s procuré un petit tonneau de vin blanc de l’île.
C’est
un clairet assez acide, qui laisse peut-être un léger goût iodé, au m
338
e qui en dit long sur l’âme de ce peuple discret.
C’est
l’impression que je veux retenir pour le moment des gens d’ici. Elle
339
ifeste l’intention de rester ici tout l’hiver ? —
C’est
plutôt en été qu’on vient chez nous, me fait-elle prudemment observer
340
r d’être vu par l’une, entrant chez l’autre. Mais
c’est
prudent, on me l’a dit. Car elles ne baisseront pas leurs prix pour g
341
une lettre ? — Non. — Est-ce un imprimé ? — Non.
C’est
tapé à la machine. — Est-ce qu’il n’y a rien d’écrit à la main ? — Si
342
à ma table, j’entends grincer la porte du jardin.
C’est
la femme de Pédenaud qui brandit un papier. J’accours : elle me tend
343
e de télégramme, mais ce n’est pas un télégramme,
c’est
une notification officielle d’avoir à verser sans délai la somme de F
344
une lettre. Il faut donc que je m’exécute, sinon
c’est
lui qui sera forcé « d’y aller de sa poche ». Me voilà courant à l’au
345
ent ne rien payer de plus. Je note ceci parce que
c’est
un petit signe assez typique du malentendu qui apparaît entre les gen
346
mais ce n’est point pour cela que j’en parle ici.
C’est
pour une raison très précise et qui n’a rien à voir avec la critique
347
atique de cette première expérience de deux mois,
c’est
que la liberté ne s’improvise pas. Qu’il faut la conquérir avec métho
348
stations d’autocars sont sur la place principale.
C’est
de là qu’on part au milieu d’une grande affluence de badauds, c’est l
349
part au milieu d’une grande affluence de badauds,
c’est
là qu’on arrive à grands sons de trompe, c’est enfin ce que l’on voit
350
s, c’est là qu’on arrive à grands sons de trompe,
c’est
enfin ce que l’on voit le mieux de chaque pays. La voie ferrée était
351
lace… Et que dire maintenant du voyage lui-même ?
C’est
une résurrection de ce que Vigny pleurait, la poésie des diligences,
352
y pleurait, la poésie des diligences, mais aérée.
C’est
fait d’une foule d’incidents entrevus, que tout dispose à romancer ;
353
raisons d’aimer le travail et de le faire bien :
c’est
moderne, c’est sportif, cela vous pose dans l’esprit des populations,
354
r le travail et de le faire bien : c’est moderne,
c’est
sportif, cela vous pose dans l’esprit des populations, on se sent maî
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bien l’on écrit ce que l’on ne peut pas faire, et
c’est
l’aveu d’une faiblesse ou d’une ambition excessive, deux choses qui c
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; ou bien l’on écrit des choses intelligentes, et
c’est
encore l’aveu d’une inadaptation cruelle aux mœurs et coutumes de ce
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crit simplement pour gagner sa chienne de vie, et
c’est
le bon moyen de traîner la misère la plus honteuse qui se puisse imag
358
un empêtré. Et voilà le paradoxe et l’injustice :
c’est
qu’on attend, qu’on exige même de ces gens-là des vertus au-dessus du
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des saints. Croyez-moi, ce que nous vous donnons,
c’est
justement ce qui nous manque, et quand vous aurez compris cela, vous
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de théologie ? La théologie vaut bien la science.
C’est
même une science bien moins variable que les sciences dites exactes,
361
t dans notre numéro spécial81. S’il nous attaque,
c’est
sur des points que nous n’avons pas abordés, et sur des thèses que je
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principe s’insurgent-ils ? » demande M. Beausire.
C’est
au nom du personnalisme. Mais qu’est-ce que le personnalisme ? « C’es
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nnalisme. Mais qu’est-ce que le personnalisme ? «
C’est
l’amour abstrait de l’humanité. » Erreur totale et malentendu maximum
364
nir notre attitude, je dirais : Le personnalisme,
c’est
l’amour concret des hommes réels. Ce n’est pas « la bonté, la charité
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et féminines) » (au sentiment de l’auteur), mais
c’est
, au contraire, la volonté d’agir dans le sens de ce qui libère en l’h
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tous ceux qui veulent sauver non point nos âmes —
c’est
l’affaire de Dieu seul — mais bien la possibilité de vivre et de crée
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ard. Il devint commerçant, amassa une fortune, et
c’est
ainsi que Kierkegaard reçut en héritage, après une sévère éducation p
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d’autres y cherchent des raisons physiologiques ;
c’est
probable, et de peu de portée). Au lendemain de sa rupture, il partit
369
s’écriait Kierkegaard : Un témoin de la vérité,
c’est
un homme dont la vie est familière avec toute espèce de souffrance, …
370
é, torturé, traîné en prison, et puis enfin — car
c’est
bien d’un véritable témoin de la vérité qu’on nous parle — et puis en
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au christianisme que n’importe quelle hérésie, et
c’est
de jouer au christianisme, d’en écarter les dangers, et de jouer ensu
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peu vont jusqu’au bout de leur emportement. L’un,
c’est
la mort accidentelle, l’autre, la folie qui l’abat. Un seul, je crois
373
: Forcer les hommes à être attentifs et à juger,
c’est
exactement prendre le chemin du vrai martyre. Un vrai martyr n’a jama
374
it s’ils deviennent attentifs, ils le tuent. Mais
c’est
là ce qu’il voulait. Il n’a jamais cru que sa mort pourrait entraver
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journal de l’hôpital où vint mourir Kierkegaard (
c’est
un interne qui transcrit les déclarations du malade) : Il tient sa m
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cile parce qu’il est simple. « La pureté du cœur,
c’est
de vouloir une seule chose », écrit-il. Mais cette seule chose nécess
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e à nos plus hauts désirs. Il est désespéré, mais
c’est
à cause de la foi. Et s’il espère, c’est « en vertu de l’absurde », c
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ré, mais c’est à cause de la foi. Et s’il espère,
c’est
« en vertu de l’absurde », c’est-à-dire de l’incarnation de Dieu en C
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i toute autre vanité que celle de haïr le temps —
c’est
là son dépit amoureux — Kierkegaard peut enfin parler avec un sérieux
380
s « font les importants ». Où est la différence ?
C’est
que le sérieux vrai est en définitive dans le seul acte de foi, qui j
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nes d’ouvrages et d’articles. Ce qui est certain,
c’est
qu’à la différence de Nietzsche, personne ne parviendra jamais à « ut
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age (avril 1938)aa Note pour une préface. — «
C’est
une entreprise hardie que d’aller dire aux hommes qu’ils sont peu de
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ent possibles, se multiplient : se « déclasser »,
c’est
à la fois se reconnaître en vérité et rejoindre l’humanité. Chômage
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ns. La rumeur de la mer arrive par bouffées. Puis
c’est
de nouveau cet étrange écho des pas, si proche dans les rues vides, e
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cevoir ? Il me semble maintenant que j’écris, que
c’est
profondément le même mouvement, l’amour. La même déception de l’amour
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vaut mieux que de les ignorer. Mais l’excellent,
c’est
de parvenir à les ignorer avec force, une fois qu’on les a bien connu
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ute éternité pour aujourd’hui et de toi seul — et
c’est
ta foi. 85. Kierkegaard avait déposé sa fortune, réalisée en argent