1
al du héros et de son débat, ce personnage a vécu
dans
ce siècle, où son nom ne cessera de grandir : Franz Kafka. De cet esp
2
se ; le mutisme de l’homme qui s’est senti touché
dans
une région de l’être dont il ignorait presque l’existence, et qui dem
3
, l’approche vivante de la personne même de Kafka
dans
ce qu’elle eut de quotidien et de très simplement communicable. Encor
4
sît. Max Brod s’est expliqué sur ce point délicat
dans
une note jointe à l’édition posthume du Procès : je doute que les lec
5
ie. Franz Kafka naquit à Prague en 1883. Il passa
dans
cette ville la plus grande partie de sa vie. Docteur en droit, il tra
6
ières. Le travail manuel l’attirait ; il s’essaya
dans
un atelier de menuiserie, puis dans une entreprise de jardinage. Lors
7
; il s’essaya dans un atelier de menuiserie, puis
dans
une entreprise de jardinage. Lorsque enfin il voulut émigrer à Berlin
8
vant qu’un petit nombre de récits. Mais on trouva
dans
ses papiers les manuscrits presque complets de trois romans : Le Proc
9
t à force de conscience, de naturel, d’exactitude
dans
l’exercice de leurs tâches banales et de leurs relations sociales, qu
10
nt d’un fait inexplicable et monstrueux23 survenu
dans
la vie de son héros, Kafka nous amène à penser que le détail de l’exi
11
me en une bête innommable et même indescriptible (
dans
La Métamorphose). Ou encore : l’inculpation inexplicable qui pèse sur
12
ace] Max Brod, Le Royaume enchanté de l’amour »,
dans
Le Royaume enchanté de l’amour, Paris, Édition « Je sers », 1936, p.
13
it aux lois, et il se veut déterminé. Or il l’est
dans
la mesure exacte où il l’accepte ; mais dans cette mesure même, il se
14
’est dans la mesure exacte où il l’accepte ; mais
dans
cette mesure même, il se peut qu’il cesse d’être humain. Car l’homme
15
marcher, s’il n’existe pas de chemin ? disent-ils
dans
leur suffisance — car on appelle ainsi leur anxiété. En vérité, toute
16
La vérité est le chemin Christ est la Vérité
dans
ce sens qu’être la vérité est la seule explication vraie de la vérité
17
lons la vérité, agir en vérité, c’est-à-dire agir
dans
le Christ. La possibilité de l’acte est identique à sa nécessité. Il
18
les morales et les lois qui nous disaient d’agir
dans
le même temps qu’elles nous privaient de tout pouvoir, s’évanouissent
19
outes les normes. Au premier pas que nous faisons
dans
notre nuit, voici que le chemin s’éclaire et que les perspectives se
20
foi est création, transformation, nouveauté pure
dans
le monde, vocation et personne éternelle, prophétie de l’éternité qui
21
mine notre avenir ? Mais la Parole n’est dite que
dans
la foi, la foi n’existe que dans l’acte, et cet acte devient alors no
22
e n’est dite que dans la foi, la foi n’existe que
dans
l’acte, et cet acte devient alors notre chemin et notre loi. Ainsi no
23
que ce que nous prophétisons. Le chrétien marche
dans
la nuit en créant sa lumière et son chemin5, lumière qui n’est pas sa
24
omme un éclair. « Sachez qu’à l’origine, — lit-on
dans
un dialogue de Kassner6 — toutes les créatures, le Soleil, la Terre,
25
près ce commencement et bienheureux est celui qui
dans
sa fin possède son commencement ». Mais l’homme déchu de son origine
26
Parole prophétique qui lui advient comme un appel
dans
les ténèbres. Certains reçoivent l’ordre de parler, et c’est là leur
27
ole dite est leur chemin, leur vérité et leur vie
dans
ce monde ; ils meurent de l’avoir dite, et n’ont pas d’autre tâche7.
28
re en pratique. L’action que tu introduiras ainsi
dans
la réalité portera la marque de l’absolu : c’est la marque de tout ce
29
surances et sans préparation, à la grâce de Dieu,
dans
la confiance et l’inquiétude, — on pourrait dire, dans une sorte d’hu
30
la confiance et l’inquiétude, — on pourrait dire,
dans
une sorte d’humour — dans l’aventure de celui que rien ne protège et
31
de, — on pourrait dire, dans une sorte d’humour —
dans
l’aventure de celui que rien ne protège et la prudence de celui qui é
32
en ne protège et la prudence de celui qui écoute,
dans
le tourment et dans la joie d’une découverte quotidienne du chemin, —
33
prudence de celui qui écoute, dans le tourment et
dans
la joie d’une découverte quotidienne du chemin, — ton chemin, sur leq
34
ter l’ordre, au lieu de croire et de faire un pas
dans
la nuit, sur ce « chemin » qui est le Christ présent. Il y a abîmes e
35
C’est là la santé de la foi »10. Si nous vivions
dans
l’obéissance et dans la foi, il n’y aurait ni passé ni futur, mais le
36
la foi »10. Si nous vivions dans l’obéissance et
dans
la foi, il n’y aurait ni passé ni futur, mais le Jour éternel de la p
37
monde et l’unité du genre humain. Si nous vivons
dans
l’obéissance et dans la foi, l’histoire s’arrêterait comme l’Aspirati
38
genre humain. Si nous vivons dans l’obéissance et
dans
la foi, l’histoire s’arrêterait comme l’Aspiration d’un homme saisi p
39
i par la beauté, et le temps immobile s’abîmerait
dans
l’amen éternel. Æternitas non est temporis successio sine fine, sed n
40
i préférons nos vies : c’est pourquoi nous vivons
dans
l’Histoire, et dans l’absence, ou dans la nostalgie des temps qui vie
41
: c’est pourquoi nous vivons dans l’Histoire, et
dans
l’absence, ou dans la nostalgie des temps qui viennent ; c’est pourqu
42
ous vivons dans l’Histoire, et dans l’absence, ou
dans
la nostalgie des temps qui viennent ; c’est pourquoi nous n’avons plu
43
temps est lié au péché, le pécheur seul le sait,
dans
l’instant de la foi, où par grâce il peut rompre ce lien. « Si vous v
44
stérieuse encore. Voici : le pécheur pardonné vit
dans
le temps comme à contre-courant de sa durée, vit d’acte en acte. Et s
45
Dieu l’a mis, et ce n’est plus une dérive. Il vit
dans
la forme du monde, mais il est ce qui la transforme. Vertige de la «
46
de la « vie chrétienne », cette histoire de Dieu
dans
le temps, cette histoire de l’éternité ! « Il suffit d’un courage pur
47
et la naissance — toute la réalité de l’homme est
dans
son acte. Tout acte est Passage et tension, — passage de la mort à la
48
it absurde : acte détruit le temps, puisqu’il est
dans
le même instant et la mort et la vie des êtres qu’il promet à l’exist
49
ent s’inscrire sur les traits du visage héroïque.
Dans
cette chair qui doit vieillir, la tension de la mort et de la vie a m
50
croit pas et qu’il ne croit à aucun acte. Il vit
dans
le désir et dans la nostalgie, et son regard n’est pas une vision dan
51
il ne croit à aucun acte. Il vit dans le désir et
dans
la nostalgie, et son regard n’est pas une vision dans un visage, mais
52
la nostalgie, et son regard n’est pas une vision
dans
un visage, mais une manière de loucher vers « les autres », une chaîn
53
solation, quand l’être même du désespéré consiste
dans
ses liens, dans sa croyance à la réalité des liens et de la masse, à
54
l’être même du désespéré consiste dans ses liens,
dans
sa croyance à la réalité des liens et de la masse, à la réalité des a
55
des liens et de la masse, à la réalité des autres
dans
l’ensemble. Comment cet homme pourrait-il faire un acte ? Car l’acte
56
ne rupture et une vision. La présence de l’absolu
dans
la sobriété parfaite et insensible de l’instant, c’est l’obéissance à
57
l’obéissance à la Parole de Dieu, — la prophétie
dans
l’immédiat. Que s’est-il donc passé ? Me voici seul sur le chemin ; m
58
naçante. Nous ne voyons aucun visage ailleurs que
dans
l’acte d’aimer. 7. Toute vocation est sans précédent Car elle e
59
; parce que la dignité de l’homme est de marcher
dans
l’invisible et de prophétiser « en vertu de l’absurde ». L’homme ne p
60
ns avoir rencontré personne ni soi-même20. Il vit
dans
la forme du monde : et ce n’est point qu’elle soit pour lui réelle, e
61
oins invraisemblable. Mais le chrétien qui marche
dans
la nouveauté ne prend mesure que de ce qu’il transforme. Sa connaissa
62
prophétique. La mesure du temps de sa vie réside
dans
la seule vocation qu’il incarne. Sur le chemin qui commence à ses pas
63
étien. 3. Apprentissage du christianisme. 4.
Dans
ce sens, la catégorie récemment « découverte » par les psychologues d
64
r mon sentier » 6. Die Chimäre, trad. française
dans
les Éléments de la grandeur humaine (NRF). 7. « Le prophète se lève
65
hopenhauer écrit : « Le temps n’a pas son origine
dans
les choses, mais dans le sujet connaissant », nous retrouvons cette d
66
e temps n’a pas son origine dans les choses, mais
dans
le sujet connaissant », nous retrouvons cette définition du temps com
67
17. Richtet selbst. 18. Ibid. 19. Toutefois
dans
le Journal des années 1846 à 1848, on trouve de nombreuses notations
68
blie. 20. Ce qui est particulièrement affligeant
dans
l’existence du bourgeois c’est qu’elle est entièrement déterminée jus
69
la mort survient comme une absurdité, la première
dans
l’histoire du bourgeois, mais décisive. À une enquête dont le sujet é
70
ou font défaut. N’est-ce pas la partie de croquet
dans
Alice au pays des merveilles ? Les boules étaient des hérissons vivan
71
, c’était le hérisson qui se déroulait et courait
dans
la haie voisine. Si par hasard la boule et le maillet restaient en pl
72
s. » ⁂ Prenons cinq mots parmi les plus fréquents
dans
le langage et les écrits de notre temps : esprit, révolution, liberté
73
celui de la patrie… Les uns voudraient la liberté
dans
l’ordre, ou la révolution par l’esprit, ou un esprit patriotique, ou
74
ns seraient néanmoins assez simples à débrouiller
dans
la pratique, et pourraient définir utilement le parti, si seulement c
75
etc. Et tous ces sens se chevauchent pour former
dans
l’esprit des polémistes les plus étranges surimpressions26. La libert
76
nde. Et quant au mot patrie, on le voit confondu,
dans
les discours et les articles de journaux, avec état, nation, mystique
77
ges écrits ou verbaux a crû depuis la Renaissance
dans
des proportions formidables. D’autre part, le public capable de goûte
78
et la radio atteignent des millions d’auditeurs.
Dans
cette disproportion impressionnante entre l’aire de la vraie culture
79
gir. Leurs coups ne portent plus, ne marquent pas
dans
ce magma inconsistant. Et leurs conseils paraissent obscurs dans la m
80
nconsistant. Et leurs conseils paraissent obscurs
dans
la mesure où ils se veulent scrupuleux. C’est pourquoi la plupart ren
81
stinguées du bavardage quotidien. Ils se retirent
dans
leurs appartements. Écrire dès lors n’est pour eux que tromper un bes
82
suscitent contre eux des révoltes qui s’expriment
dans
des langues nouvelles, au détriment de l’unité sacrée. Ainsi toujours
83
ce d’un principe communautaire vivant et puissant
dans
nos vies, c’est le drame de la civilisation, de la culture, de la cit
84
même laissé les traces d’une coutume ancestrale :
dans
les villes. Mais ce que l’homme ne fait pas pour l’homme, le diable l
85
cet idéal commun que nous devions servir ensemble
dans
la fraternité que crée l’œuvre unanime, nous les cherchions en vain,
86
, nous les cherchions en vain, et sans le savoir,
dans
la cité qu’on nous a faite. C’est une faim, une soif, une nostalgie q
87
idoles faites à l’image des terreurs de l’homme.
Dans
le culte de ces images, le peuple croit trouver son unité, et il y re
88
e symbole agrandi d’un désespoir qu’il sent vivre
dans
tous les cœurs. L’homme d’aujourd’hui méprise les religions. Il sait
89
tive que prend l’homme à tout ce qui est création
dans
la nature, dans l’histoire, dans la vie de l’esprit ? 24. Extrait
90
’homme à tout ce qui est création dans la nature,
dans
l’histoire, dans la vie de l’esprit ? 24. Extrait d’un ouvrage int
91
qui est création dans la nature, dans l’histoire,
dans
la vie de l’esprit ? 24. Extrait d’un ouvrage intitulé Penser ave
92
oliticiens modernes, avec une fureur sans exemple
dans
l’histoire de la culture, trahissent en somme l’impuissance pratique
93
ins excessifs. La Terreur qui règne en permanence
dans
les revues d’avant-garde est le signe d’une rupture de contact, d’un
94
26. Contrairement à ce qui se passe normalement
dans
les cas d’homonymie ou de polysémie. Ainsi l’on ne risque pas de conf
95
pas de confondre le vol à la tire et le vol plané
dans
la conversation courante ; tandis que les débats politiques ou électo
96
e, avec les derniers opposants. Vous pensiez être
dans
l’histoire, dans le réel : on vous invite maintenant à n’en pas croir
97
ers opposants. Vous pensiez être dans l’histoire,
dans
le réel : on vous invite maintenant à n’en pas croire vos yeux, qui v
98
uitter le plan des vérités éternelles pour entrer
dans
le plan de l’histoire, cela signifiait donc, précisément, renoncer à
99
ique ; la critique acerbe de la SDN puis l’entrée
dans
cet organisme ? Tout cela peut s’expliquer, je l’entends bien, par de
100
eler son existence, sous peine de tomber aussitôt
dans
les pièges grossiers qu’elle nous tend. (Pièges dans lesquels tombent
101
s les pièges grossiers qu’elle nous tend. (Pièges
dans
lesquels tombent les neuf dixièmes des adversaires du marxisme — et c
102
une telle volonté ne saurait prendre son élan que
dans
le sentiment insupportable d’un défaut inhérent au monde. Connaître q
103
s, comment ne pas voir que ce mouvement présente,
dans
sa forme, avec le mouvement du chrétien (qui est sa lutte contre le p
104
le communisme primitif, correspond formellement,
dans
le diagnostic chrétien, la reconnaissance d’une corruption fondamenta
105
ent renouvelée. Une réaction semblable — toujours
dans
sa forme — dressera donc le chrétien et le marxiste contre toute espè
106
tenant de le transformer. Et l’apôtre Paul écrit
dans
sa Lettre aux Romains (12, 2) : Ne vous conformez pas à ce siècle pr
107
té de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Dans
les deux cas, il s’agit du même mot : transformer ; et il s’agit de t
108
lle n’est « matérialiste », au sens vulgaire, que
dans
la mesure où la mentalité de l’époque peut être qualifiée — et se qua
109
égélienne, ou adversaires du christianisme, tous,
dans
un commun accord, enseignaient ou laissaient entendre, par leur attit
110
mposture : il la sait trop profondément enracinée
dans
l’homme pour être atteinte par une simple critique philosophique47. O
111
me à croire que la cause de tous ses malheurs est
dans
les choses, et non dans lui. (Il n’en fut pas conscient, et pourtant
112
de tous ses malheurs est dans les choses, et non
dans
lui. (Il n’en fut pas conscient, et pourtant il en est responsable, n
113
qu’on me démontre en quoi il diffère du fascisme,
dans
ce que le fascisme a de plus oppressif pour l’homme et pour sa libert
114
troduire une confusion irrémédiable que de parler
dans
le même sens d’une « doctrine » du christianisme. Le chrétien, et sur
115
mieux : la seule radicale. Et toutes les autres,
dans
notre Occident troublé par un message qu’il méconnaît, ne sont que le
116
que par une action du chrétien : contre le monde
dans
sa forme présente, et pour le monde restauré dans la Promesse. Il fau
117
dans sa forme présente, et pour le monde restauré
dans
la Promesse. Il faut aller plus loin que cette affirmation tout évide
118
lut, je ne puis supporter mon péché et ses effets
dans
le monde réel où vivent les hommes — où meurent les hommes. Reproc
119
ienne de l’homme, seul responsable du mal qui est
dans
le monde, on comprendra que l’état d’esprit marxiste lui apparaisse n
120
éjugé infantile que le marxisme devait consolider
dans
la conscience prolétarienne. Déviation grossière, dira-t-on ; mais po
121
gnorer. Je ne vois pas les effets d’une telle foi
dans
l’histoire de notre Occident52. Si je n’ai pas votre foi, je ne les v
122
sme a réussi cela, s’il a pu paraître cela, c’est
dans
la mesure où le christianisme, aux yeux des masses, n’a plus osé se m
123
marxisme n’est responsable du déclin des Églises
dans
le monde moderne. C’est pourquoi les reproches du marxiste au chrétie
124
e crois qu’ils éviteraient d’attaquer le marxisme
dans
les mêmes termes que la réaction. Mais ceci dit, et maintenu, il rest
125
rt, dès l’origine doctrinale, intrinsèquement, et
dans
la mesure exacte où l’on est un marxiste convaincu, non point dans la
126
acte où l’on est un marxiste convaincu, non point
dans
la mesure où l’on trahit le marxisme, on fait une erreur fatale, irré
127
et sa mission cosmique. Erreur sur la personne —
dans
mon vocabulaire. Ma critique porte sur l’essentiel du marxisme, alors
128
e détermination sociale ou historique imaginable,
dans
le passé, le présent ou l’avenir53. Le problème des fins dernières
129
n « succès », si l’on ne parvient pas à l’opérer.
Dans
la jeunesse universitaire chinoise et japonaise, le problème se posai
130
ait avec urgence, aux environs de 1933, de réunir
dans
un même enthousiasme, « les deux Karl », c’est-à-dire Barth et Marx !
131
l, et par là même peut être immédiatement présent
dans
notre cœur56 alors que l’eschaton marxiste, temporel, s’enfuit dans u
132
alors que l’eschaton marxiste, temporel, s’enfuit
dans
un futur indéfini, — cent ans, mille ans ou deux-mille ans ? — et ne
133
t l’éternelle, va-t-elle maintenant se manifester
dans
notre siècle ? Le phénomène de la « conversion » le fait bien voir. U
134
) Le marxiste dit : « Je ne table pas sur une foi
dans
l’invisible, mais sur des faits concrets qu’il faut changer. Chaque r
135
alors en face du monde, et au nom même de sa foi,
dans
la posture d’un révolutionnaire permanent. Non seulement il se voit c
136
sure d’une perpétuelle transformation, nécessaire
dans
tous les domaines où son activité peut se développer57. Mais le marxi
137
oit, être social — se verra fatalement neutralisé
dans
son effort par les gains peu à peu obtenus. Une balance s’établit ent
138
s moyens d’action qui ne sauraient être les mêmes
dans
les deux cas, si la fin seule justifie les moyens58. La fin, ou le té
139
e justice et d’amour. Tout acte qui contredirait,
dans
le présent, la loi d’amour et de justice, même s’il était commis au n
140
truirait en fait cette Église en tant qu’elle vit
dans
chacun de ses membres, et non pas dans un ciel abstrait. Car le gage
141
u’elle vit dans chacun de ses membres, et non pas
dans
un ciel abstrait. Car le gage de l’action chrétienne n’est pas futur,
142
Si, pour sauver le futur de l’Église, je désobéis
dans
le présent, je perds tout du même coup, présent, futur, éternité. Je
143
ie justement cette foi qu’il croyait mieux servir
dans
le communisme ; ou bien il tâche de n’agir qu’en chrétien ; mais alor
144
érogène aux actions qu’il peut faire aujourd’hui,
dans
un ordre non socialiste. Par où l’on voit qu’en dépit du langage, la
145
marxiste renvoie sans cesse le fait humain total
dans
un avenir indéfini, et n’engage que certaines dispositions de l’être,
146
ne. L’État nouveau veut qu’on l’adore, sinon déjà
dans
des formes religieuses, du moins dans des formes qui s’opposent aux c
147
sinon déjà dans des formes religieuses, du moins
dans
des formes qui s’opposent aux commandements du Décalogue, et au devoi
148
s passées sont pour une part, peut-être capitale,
dans
le malheur universel qui vient ? Or toute attente passive, si courage
149
ente passive, si courageuse qu’elle soit, devient
dans
le cas présent une complicité. L’État totalitaire ne saurait s’instau
150
tif, respectant les diversités, voulues par Dieu,
dans
l’unité spirituelle. Et les suites de cette création sont encore visi
151
de complicité et plus de résistance déclarée que
dans
les pays calvinistes, où la notion de l’autonomie des groupes reste v
152
une autre, et prendre enfin parti, positivement,
dans
l’immense lutte qui va mettre aux prises l’étatisme totalitaire et le
153
connaît la « croisade antimarxiste » qu’organise
dans
le monde entier la panique des capitalismes. Cette croisade a pour vr
154
de l’aspiration totalitaire, qui est monstrueuse
dans
ses formes actuelles, mais qui traduit encore, obscurément, l’aspirat
155
t qu’elles sachent qu’elles en sont responsables,
dans
la mesure où elles cédèrent, jadis, aux tentations théocratiques ou s
156
faut savoir que nous en sommes les responsables,
dans
la mesure où nous cultivons un esprit détaché du réel, une liberté ab
157
Malheur à moi si je refuse de réaliser l’Évangile
dans
tous les domaines de la vie. La seule lutte efficace contre le matéri
158
Marx, que le « Royaume de Dieu » chrétien. 45. «
Dans
la pratique, l’homme doit prouver la vérité de sa pensée, c’est-à-dir
159
ue Marx la voyait, telle qu’elle lui apparaissait
dans
le corps social. Je n’oublie pas que la même époque a vu le grand rév
160
it pas. « Être radical consiste à attaquer le mal
dans
la racine. Mais la racine, c’est pour l’homme même » (Id., ibid.). C’
161
re spirituelle et charnelle. 48. En particulier,
dans
les Thèses sur Feuerbach. On peut y lire une phrase qui prouve que Ma
162
ritique de l’Église et du message que l’on prêche
dans
l’Église. 50. « S’attendre à… » veut dire ici : « tendre vers… » 51
163
l’homme par un régime communiste.) Que reste-t-il
dans
l’être humain d’absolument irréductible à toute transformation social
164
me refuse les ordres. 58. Je prends l’expression
dans
ce sens, qui n’est pas le sens jésuite courant : que la fin seule doi
165
mensonge (affaire Zinoviev), l’hypocrisie (entrée
dans
la SDN), l’oppression (déportation des paysans, des écrivains), la ha
166
andieu, mais l’intervention personnelle de Calvin
dans
l’élaboration du document ne fait pas de doute. « C’est, dit F. de Sc
167
Mission », c’est-à-dire qu’il consiste uniquement
dans
sa mission ; ou, si nous traduisons littéralement cette expression, à
168
géographiques, économiques, etc.), ou formulables
dans
notre langage plus ou moins naïvement positiviste. Que nous apprend u
169
ais les instruments indociles ! Ce qui est à eux,
dans
ces annales, c’est ce qui les rabat à leur destin, ce sont leurs révo
170
à la vie de chacun. Ce peuple errait sans « fin »
dans
le désert, sans but jusqu’à ce que Dieu l’élise. Désormais sa voie es
171
nt nouvelles, et qui joueront un rôle déterminant
dans
l’éthique de l’Occident, même sous les noms paganisés d’idéalisme et
172
gible. Ainsi les Hébreux se rebellent, ils fuient
dans
le culte des faux dieux, rassurants parce que « faits de main d’homme
173
, les conditions de son alliance. La mesure
Dans
l’Arche sont les Tables de la Loi. La Loi est la « mesure » sacrée :
174
ou laissé au hasard, tout est « mesuré » et jugé
dans
la perspective de la fin assignée à toute la nation : l’Éternel Dieu
175
t commune. On porte l’Arche au-devant des armées,
dans
la guerre, comme le symbole de l’unité du peuple, mais son usage est
176
esure du peuple hébreu, qu’un texte que je trouve
dans
le plus grand des historiens profanes des Juifs : Josèphe. « Notre lé
177
: Josèphe. « Notre législateur (Moïse), écrit-il
dans
sa Réponse à Appion 67, a été le seul dont les actions et les paroles
178
ntiments de la grandeur de Dieu, et d’être élevés
dans
une même manière de vivre, et dans les mêmes coutumes ; car on n’ente
179
d’être élevés dans une même manière de vivre, et
dans
les mêmes coutumes ; car on n’entend point parmi nous parler diversem
180
mun qui disent chacun au hasard ce qui leur vient
dans
l’esprit ; mais entre les philosophes… Nous croyons que Dieu voit tou
181
… Nous croyons que Dieu voit tout ce qui se passe
dans
le monde. Nos femmes et nos serviteurs en sont persuadés comme nous :
182
ssent comme une offense à cette liberté créatrice
dans
laquelle il met son orgueil. Que de richesses perdues, songe-t-il, qu
183
autre de juger. Que devient en effet la culture,
dans
un monde où n’est tolérée que « la seule chose nécessaire ? » L’homm
184
ation n’est pas bon à autre chose. Israël portait
dans
son sein l’avenir religieux du monde. Dès qu’il était tenté de s’oubl
185
ieux du monde. Dès qu’il était tenté de s’oublier
dans
les voies vulgaires des autres peuples, une sorte de génie sombre lui
186
taphores qui enrobent les notions les plus hautes
dans
un vêtement quotidien ; on dirait : un vêtement de travail. Cette « p
187
ée. (La poésie de l’Occident chrétien sera grande
dans
la mesure où elle sera biblique ou grecque, sublime dans la mesure où
188
mesure où elle sera biblique ou grecque, sublime
dans
la mesure où la synthèse des deux traditions sera dominée par l’éléme
189
ni de représentation des choses qui sont en haut
dans
les cieux, en bas sur la terre, et dans les eaux plus bas que la terr
190
t en haut dans les cieux, en bas sur la terre, et
dans
les eaux plus bas que la terre. » Cela condamne toute espèce d’art pl
191
ême a défini comme le bien souverain : l’harmonie
dans
le dynamisme, le Sens général de la vie. Si l’on admet que la destina
192
trer les puissances de la nature et de la société
dans
les, mains de l’homme responsable, et dont l’esprit connaît un but au
193
int étudier à inventer des choses nouvelles, soit
dans
les arts, ou dans le langage, au lieu que les autres peuples méritent
194
nter des choses nouvelles, soit dans les arts, ou
dans
le langage, au lieu que les autres peuples méritent beaucoup de louan
195
aire à vertu et prudence, de demeurer constamment
dans
l’observation des lois et des coutumes de nos ancêtres, parce que c’e
196
re74. Il ne saurait être question de retracer ici
dans
son ensemble l’évolution des éléments culturels et civilisateurs qui
197
foi chrétienne protestante. On sait le rôle joué
dans
la Réforme par le retour à l’Ancien Testament et aux traditions proph
198
s. Mais sait-on à quel point tout cela vit encore
dans
les églises évangéliques de nos jours ? Dès les bancs de « l’école du
199
ogie. Goliath, Joseph vendu par ses frères, Jonas
dans
sa baleine, l’ânesse de Balaam, David et Jonathan, Absalon pris par l
200
ui lui donne son seul sens acceptable et la situe
dans
son ordre réel, c’est que, dans les deux cas, la persécution et l’iso
201
table et la situe dans son ordre réel, c’est que,
dans
les deux cas, la persécution et l’isolement minoritaire sont considér
202
« normaux » : ils expriment le destin spirituel,
dans
un monde incrédule et rebelle, de ceux que Dieu s’est « choisis » pou
203
ance d’être l’objet, par une grâce périlleuse, et
dans
la foi, les calvinistes, dès la fin du xvie siècle, se considèrent c
204
Moïse maintenait le peuple juif, malgré le péché,
dans
une économie provisoirement vivable et propre à entretenir l’attente
205
la racine authentique du puritanisme qui apparaît
dans
le courant du xviie siècle. Max Weber, dans une thèse célèbre, a sou
206
raît dans le courant du xviie siècle. Max Weber,
dans
une thèse célèbre, a soutenu que c’était là l’origine du capitalisme
207
élisme se poursuit même, — et peut-être surtout —
dans
les déviations qualifiées que subirent l’éthique juive et l’éthique p
208
les facultés psychologiques fortement développées
dans
leur race par des siècles d’attente de l’invisible. De même, l’ascéti
209
succès immédiat et contrôlable, s’est transformé
dans
le Nouveau Monde d’une part en volonté de puissance abstraite (les fo
210
sagesse : c’est qu’une partie d’Israël est tombée
dans
l’endurcissement jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée (d
211
usqu’à ce que la totalité des païens soit entrée (
dans
l’Église) ; et ainsi tout Israël sera sauvé » (v. 25-26) … « Car les
212
e, s’écrie Luther, à propos de ce dernier verset,
dans
son Commentaire sur l’Épître aux Romains. Et Calvin dit du même verse
213
ui porte. Peut-être n’est-il pas excessif de voir
dans
cette passion contradictoire le secret des soudaines explosions de ra
214
position, mais au nom des promesses de la foi, et
dans
une perspective missionnaire qui réduit à leurs justes proportions le
215
ation fut poussée. L’historien juif Josèphe écrit
dans
sa Réponse à Appion (I, 2) qu’un registre des « femmes sacerdotales »
216
ivilisation, j’ai donné de plus amples précisions
dans
un volume intitulé Penser avec les mains , où l’on trouvera un racco
217
i-après un développement qui n’avait pas sa place
dans
mon livre. 66. La rédaction des livres mosaïques est attribuée par W
218
quer les notions philosophiques les plus simples,
dans
le Livre de Job, dans l’Ecclésiaste, est quelque chose de surprenant.
219
sophiques les plus simples, dans le Livre de Job,
dans
l’Ecclésiaste, est quelque chose de surprenant. L’image physique qui,
220
uelque chose de surprenant. L’image physique qui,
dans
les langues sémitiques, est encore à fleur de sol, obscurcit la déduc
221
Colloque avec Salomon, par Albert-Marie Schmidt,
dans
la revue Hic et Nunc , n° 9-10. 71. Des études plus récentes semble
222
lieu commun de la théologie réformée que de voir
dans
l’Ancien Testament l’histoire du Christ avant qu’il vienne, dans les
223
estament l’histoire du Christ avant qu’il vienne,
dans
les Prophètes, des Apôtres avant le Christ, dans les Apôtres, des Pro
224
dans les Prophètes, des Apôtres avant le Christ,
dans
les Apôtres, des Prophètes après le Christ. Ainsi la Bible n’a pas d’
225
’on ignore Luther en France serait exagérer, mais
dans
le sens contraire de celui qu’on imagine. Car on fait pis que de l’ig
226
dogmatique luthérienne ou d’histoire de l’Église
dans
les trois facultés françaises de théologie protestante. Il n’en reste
227
ssion millénaire, à la grande tension spirituelle
dans
laquelle l’Europe a puisé son dynamisme créateur. Tension dont le déb
228
position qui, sur le plan théologique, ou mieux :
dans
la totalité de l’être, revient à celle d’un christianisme qui se met
229
ortance du De servo arbitrio C’est sans doute
dans
cette perspective que le lecteur, peu familiarisé avec la pensée luth
230
s les autres, et ne peuvent être mieux saisis que
dans
l’unique et perpétuelle question que nous posent toutes les pages de
231
reçu la foi, il n’est plus rien de « difficile »
dans
les assertions de Luther, ni dans sa négation joyeuse du libre arbitr
232
e « difficile » dans les assertions de Luther, ni
dans
sa négation joyeuse du libre arbitre. Ses coups violents n’ébranlent
233
ses œuvres morales. Que trouveront-ils, dès lors,
dans
ce Traité ? Une verdeur de polémique qui peut flatter en nous le goût
234
e dirait le jargon d’aujourd’hui), tout est fait,
dans
notre Traité, pour heurter de front le lecteur incroyant, ou celui qu
235
vivant pour faire de la psychologie ; trop engagé
dans
le réel pour prendre au sérieux ses reflets dans la conscience du spe
236
dans le réel pour prendre au sérieux ses reflets
dans
la conscience du spectateur.) Ce qui ne manquera pas de faire crier a
237
ement nié, comme une absurdité, une contradiction
dans
les termes. C’est à Érasme, en tant que théologien, que Luther s’appl
238
r cette objection par un simple rappel de l’ordre
dans
lequel le Traité fut pensé. Je tenterai donc d’esquisser, tout au moi
239
, une fois que je les ai reconnues ; à m’affirmer
dans
mon autonomie par un acte qui crée ma liberté, par un acte de révolte
240
ions passées, présentes, futures ; car elles sont
dans
le temps, Dieu dans l’éternité qui est avant le temps, qui est en lui
241
tes, futures ; car elles sont dans le temps, Dieu
dans
l’éternité qui est avant le temps, qui est en lui, et qui est encore
242
ulement calculable du temps, quand elle le touche
dans
l’instant (dans un « atome » de temps, comme l’écrit Paul) ?33 Qui t’
243
le du temps, quand elle le touche dans l’instant (
dans
un « atome » de temps, comme l’écrit Paul) ?33 Qui t’assure que notre
244
, il est en nous lorsque l’Esprit dit : la Parole
dans
notre cœur. Quelle étrange illusion nous ferait croire qu’une décisio
245
ire qu’une décision de l’Éternel est une décision
dans
le passé ! Quand c’est elle seule qui définit notre présent ! Est-ce
246
ternité, et affirmer que seul existe notre temps.
Dans
ce cas, tu n’as rien prouvé. L. — On ne prouve rien de ce qui est es
247
ternative du libre arbitre, telle qu’elle se pose
dans
les termes extrêmes où elle revêt sa vraie réalité : c’est l’Éternel
248
notre révolte… Réalité radicale du problème
Dans
l’Église, une fois acceptés le Credo et son fondement, qui est la Par
249
démonstration purement biblique qu’on en trouvera
dans
ce traité, malgré quelques détails exégétiques discutables, suffit à
250
pas envisagé la doctrine de la pure grâce jusque
dans
son sérieux dernier, on peut soutenir que l’homme possède au moins «
251
me possède au moins « un faible libre arbitre »34
dans
les choses du salut. Mais que le Christ ait dû mourir — cet acte extr
252
que nous n’avons aucune liberté, par nous-mêmes,
dans
notre péché. Et à l’inverse, il faut oser descendre jusqu’au fond de
253
ché pour voir qu’il n’y a de liberté possible que
dans
la grâce que Dieu nous fait. Toute l’argumentation de Luther vise le
254
si, au contraire, ils ne la retrouvent pas, mais
dans
un plan où elle reste insoluble. Érasme était encore catholique ; son
255
is le plus grand des adversaires du christianisme
dans
les temps modernes, Nietzsche, aboutit à un dilemme qui me paraît cor
256
taire et joyeuse à la fatalité inéluctable. C’est
dans
cette volonté de reconnaître notre totale irresponsabilité, qu’il cro
257
réface] Martin Luther, Traité du serf arbitre »,
dans
Traité du serf arbitre, trad. Rougemont Denis de, Paris, Éditions « J
258
prendre parti. C’est ainsi qu’on peut distinguer,
dans
l’idéalisme et dans le réalisme, ou dans le rationalisme et dans le p
259
ainsi qu’on peut distinguer, dans l’idéalisme et
dans
le réalisme, ou dans le rationalisme et dans le pragmatisme, etc., un
260
tinguer, dans l’idéalisme et dans le réalisme, ou
dans
le rationalisme et dans le pragmatisme, etc., un ensemble de supposit
261
e et dans le réalisme, ou dans le rationalisme et
dans
le pragmatisme, etc., un ensemble de suppositions communes qui nous p
262
us attacher à combattre leurs erreurs respectives
dans
le plan sur lequel ils s’opposent. Cette impossibilité de prendre par
263
ous un état de division intérieure. Elles opèrent
dans
un monde dépourvu de correspondances avec notre situation concrète. C
264
pte de la crise du monde, et de celle de l’esprit
dans
ce monde. L’esprit s’est dégagé des coordonnées du moment, c’est dire
265
penser telle idéologie, de nous trouver diminués
dans
notre énergie totale. La pensée n’est plus le moteur de l’action ; au
266
ncre, de se demander un instant ce qui arriverait
dans
le cas contraire. Si notre monde tient encore debout, c’est que les p
267
nt restent gratuites, relativistes et inactuelles
dans
leur ensemble. Le « libéralisme » idéaliste, ce « laisser passer, lai
268
se le débrayage de la pensée, sinon nous vivrions
dans
la plus effroyable anarchie matérielle. On nous dira que, cependant,
269
dure, c’est-à-dire se renouvelle, c’est qu’il y a
dans
le monde plus d’actualité que nos philosophies n’en peuvent concevoir
270
volonté sont déjà présents, avant toute analyse,
dans
le sentiment que nous disions tout à l’heure éprouver en face d’une c
271
le jeu des faits. Impossible de parler de l’acte
dans
un langage arrêté ou détendu. Tout discours sur l’acte contiendra néc
272
Force nous est de reconnaître qu’un tel discours,
dans
l’état de notre philosophie, paraîtra peu philosophique. Personne, mi
273
clairer notre débat : « L’éthique ne commence pas
dans
une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais dans un savoir qui
274
une ignorance qu’il faudrait muer en savoir, mais
dans
un savoir qui exige sa réalisation. » Nous dirions en d’autres termes
275
création. Il est créateur en ceci qu’il introduit
dans
les choses un rapport nouveau instituant une situation irréversible ;
276
n irréversible ; et il est transcendant parce que
dans
ce rapport nouveau on ne trouvera rien d’autre que la matière d’une p
277
eversant d’un nouvel acte. Il n’y a eu d’acte que
dans
le présent, dans l’instant créateur, dans ce contact entre l’éternité
278
vel acte. Il n’y a eu d’acte que dans le présent,
dans
l’instant créateur, dans ce contact entre l’éternité et le temps, qui
279
cte que dans le présent, dans l’instant créateur,
dans
ce contact entre l’éternité et le temps, qui est le mystère même. Cel
280
known as », réactions qui, elles, se manifestent
dans
une certaine durée de vibration. Le sentiment qui accompagne l’acte,
281
mum de risque s’identifie au maximum de sécurité,
dans
la conscience de celui qui agit. Nous appellerions volontiers cet ins
282
de les indiquer, se retrouvent — comme reflétés —
dans
ses effets immédiats. Car nous croyons en avoir assez dit pour pouvoi
283
caractéristiques de l’acte, impliquées d’ailleurs
dans
ce qui précède, et que nous allons utiliser. La première, c’est la vi
284
ne comme l’individu qui se sait et se veut engagé
dans
le conflit créateur. Mais en s’affirmant, c’est-à-dire en changeant d
285
t des époques de décadence. Le salut n’est jamais
dans
le repli, dans le refus du conflit concret. L’invention de l’homme «
286
e décadence. Le salut n’est jamais dans le repli,
dans
le refus du conflit concret. L’invention de l’homme « intérieur » sup
287
acte, mais elle est ce qu’il y a de plus actuel ·
dans
l’acte. Ce qui a pu tromper sur ce point, c’est précisément que, la p
288
nt favorable du chaos. La vérité scientifique est
dans
l’abstrait ; la science-faite rejoint le donné. Mais cela n’est vrai
289
sme, rançon de la conquête2. À tous les étages et
dans
tous les domaines de l’effort de pensée nous retrouvons ce risque, né
290
aractère ordonnateur de l’activité humaine. Ainsi
dans
l’organisation du travail. La machine tend à détruire l’artisanat, c’
291
té des résistances à cette activité. Ce n’est que
dans
certains domaines très étroits de la pensée que ces résistances sont
292
el. Mais cette nécessité ne reprend sa valeur que
dans
la tension active dirigée tout entière vers l’affirmation du personna
293
tout entière vers l’affirmation du personnalisme.
Dans
les divers ordres de l’activité humaine, l’acte instantané ne fera br
294
arement l’occasion d’une victoire évidente ; mais
dans
tous les domaines de l’activité humaine la pensée dichotomique mainti
295
ue de penser est actuel (D. R.). 2. Je retrouve
dans
les papiers posthumes d’Arnaud Dandieu quelques lignes qui me paraiss
296
a un peu sur la nature intime de l’acte créateur,
dans
la mesure où elle est saisissable. En effet, de tous les seuils irrat
297
mme le montre clairement M. Lévy-Bruhl, notamment
dans
la conférence qu’il a faite à Oxford, le 19 mai 1931, il le passe cha
298
que la science a longtemps refusé de faire entrer
dans
ses constructions le principe de Carnot, et qu’elle n’a accepté l’irr
299
intellectuelle. Notre science n’est à l’aise que
dans
le continu et elle fait surgir le discontinu qu’elle multiplie par so
300
’imprimé » qui était, il y a trente ans, synonyme
dans
l’opinion populaire, de vérité, est devenu pour le public, synonyme d
301
presse parlée qui se crée spontanément, d’établir
dans
toute la France, un vaste réseau entre les hommes de bonne volonté.
302
bonne volonté. Les organismes On constitue,
dans
le plus grand nombre possible de localités un « Club de presse ». Les
303
bres actifs, qui participent à une œuvre commune,
dans
le cadre du Club privé dont ils acceptent les statuts. Il faut encore
304
ants, il utilise toutes les Informations directes
dans
les agences, les rédactions, le parlement, les syndicats, les milieux
305
réforme organique de la presse est le but final.
Dans
cette partie, on réunira petit à petit, une documentation précise sur
306
resse. Soit en signalant toutes les modifications
dans
la commandite, la direction, la tendance, etc. des journaux existants
307
érents trouveront au départ une première garantie
dans
les groupements qui ont pris l’initiative de la création et du foncti
308
propre des mouvements auxquels ils appartiennent,
dans
une entreprise qui ne veut être qu’une œuvre stricte d’information, à
309
entaire et de tout jugement. Mais ils s’engagent,
dans
les « clubs de presse », à défendre les principes qui leur sont commu
310
s, pour qu’ils y collaborent activement, pour que
dans
leur localité, si éloignée, si peu importante soit-elle, le club de p
311
à La Flèche, 7, rue de la Michodière, en mettant
dans
le coin la mention : clubs de presse.) »
312
crise, et que cette crise ne sévit plus seulement
dans
les élites, mais se manifeste dans la vie publique, et dans les couch
313
plus seulement dans les élites, mais se manifeste
dans
la vie publique, et dans les couches profondes de la nation. Je dis q
314
lites, mais se manifeste dans la vie publique, et
dans
les couches profondes de la nation. Je dis que la crise de la culture
315
la nation. Je dis que la crise de la culture est
dans
la rue. Je dis que la culture fait le trottoir. Et que c’est la polit
316
st question à chaque page de défendre la liberté.
Dans
l’état présent du langage, de la culture, et de la politique, on peut
317
alité, les mots prennent tous les sens qu’on veut
dans
la bouche des politiciens. Ils prennent de préférence un sens contrai
318
ennent aussi toutes sortes de sens intermédiaires
dans
la bouche de nos députés et journalistes, qui flétrissent (à droite)
319
chose que ce qu’elle dit. On se demande pourquoi,
dans
de telles conditions, l’on s’obstinerait encore à écrire, à parler, s
320
français par excellence, a provoqués et justifiés
dans
toutes les sous-préfectures. Ce pouvoir contagieux est, bien sûr, tou
321
os romanciers d’après-guerre, qu’ont-ils à dire ?
Dans
quel sens entendent-ils agir sur les mœurs de leurs contemporains ? I
322
moment donné de l’histoire sociale, ils s’étalent
dans
la durée et vagabondent à travers les générations. Notons qu’ils s’at
323
giner la naissance, d’une grande œuvre romanesque
dans
un pareil état social ? Tous les chefs-d’œuvre du genre, au xixe siè
324
. 10. k. Rougemont a rendu compte de cet ouvrage
dans
Esprit de mars 1937.
325
nclusion que je tire d’un article de M. Vandérem (
dans
Candide) où la critique des critiques actuels que j’avais esquissée,
326
èrement les contingences. Si j’étais plus avancé
dans
la vie — écrit-il —, je me rendrais compte de tous les aléas que repr
327
dez qui me fournirait le plus savoureux argument.
Dans
sa chronique littéraire de Marianne, il reprochait tout récemment à l
328
. Faut-il être jeune, tout de même, et peu avancé
dans
la vie, pour s’ébahir, comme je le fais, d’une… « constatation » de c
329
t M. Fernandez, qu’en pensait-il, écrivant cela ?
Dans
quelle illusion ai-je vécu ? Ce n’est rien d’écrire, de faire une œuv
330
coup plus dangereux et difficile que l’avancement
dans
la vie : quelque chose que nous autres appelons, dans ce journal, une
331
la vie : quelque chose que nous autres appelons,
dans
ce journal, une révolution. Quand les clercs en sont arrivés — et l’é
332
commercial, c’est le moment de fourrer les pieds
dans
le plat et d’éclabousser les convives. Nous ferons notre pain nous-mê
333
au rouge. La plupart des fenêtres donnent au midi
dans
le branchage bleu d’un tilleul. Au bord de la terrasse, une fontaine
334
bord de la terrasse, une fontaine abondante coule
dans
un fort grand bassin rectangulaire aux eaux sombres. La maison du jar
335
velours ponceau et des chaises de paille trouvées
dans
un coin de la remise, où les chaises brodées, les guéridons et le des
336
di. C’est à peine si l’on peut marcher à pied sec
dans
les passages étroits. Sur les seuils, des groupes de femmes en noir j
337
. Des enfants en sarraus noirs jouent au football
dans
le ruisseau avec un torchon de papier d’emballage. Pas un de ces peti
338
: là, de nouveau, des bandes de joueurs de balle,
dans
un nuage… Cela tend à confirmer un soupçon qui m’est venu en maintes
339
saine » et du grand air, vous ne le trouverez que
dans
la « banlieue rouge » de Paris, d’ailleurs importé d’URSS, et récemme
340
ratique de la raison. Je vois la misère qui règne
dans
tous ces foyers, et qui les détruit. Je vois ces enfants sales abando
341
s’étendre et s’installer, comme se sont installés
dans
ces villages malsains et mal soignés la tuberculose, l’alcoolisme et
342
uille locale, qu’il naît encore pas mal d’enfants
dans
ces foyers que tout menace. Faisons la part des « accidents », des «
343
x sous. Une chose est claire : faire des enfants,
dans
les conditions actuelles, c’est défier le bon sens et la raison prati
344
la raison ? Simplement je constate qu’en fait, et
dans
ce pays tel qu’il est, la morale rationnelle et les mesures qu’elle p
345
ifs italiens. Le mas au flanc de la colline, déjà
dans
l’ombre, paraissait désert. Nous nous sommes assis sur la terrasse, a
346
lle travaille jusqu’à la nuit tombée. Nous sommes
dans
une cuisine de ferme mais la fermière nous reçoit comme une « dame »,
347
et prolétaires ou serviteurs, je la trouve fausse
dans
tous les cas concrets, dès que je sors des très grandes villes et de
348
ulement à leur religion. En vérité, ce qui compte
dans
ce pays, c’est la religion — celle des ancêtres, tout au moins ! — l’
349
ai terminé la tâche de la journée. Ma femme dort,
dans
la chambre dont je vois la porte entrebâillée. Une dernière bûche fum
350
. Une dernière bûche fume, il fait presque froid.
Dans
ce silence vide de la nuit campagnarde, me voici seul encore éveillé,
351
pose pas de questions immédiates. C’est pourquoi,
dans
cette heure suspendue, il vaut mieux cesser de penser. Que penserais-
352
aison… On n’y avait pas pensé ? Je passe au fond,
dans
une chambre obscure mais qui me paraît propre et sobre. La mère Calix
353
des accidents qui leur arrivent. Cela peut agacer
dans
le détail. C’est assez sage dans l’ensemble. Ils seraient moins pauvr
354
Cela peut agacer dans le détail. C’est assez sage
dans
l’ensemble. Ils seraient moins pauvres, moins malades, etc., s’ils ét
355
c., s’ils étaient plus « pratiques » comme on dit
dans
la bourgeoisie — où l’on s’imagine bien à tort que les gens du peuple
356
bir sans se tourmenter. Ils ne se mettront jamais
dans
des états parce qu’ils ont cassé deux assiettes. La mère Calixte, qui
357
e. 12 novembre 1934 J’ai relevé quelques chiffres
dans
un ouvrage sur A…, dû à la plume d’un de ses pasteurs à la retraite.
358
le mûrier, importé de Chine, fait son apparition
dans
le Midi. État du pays en 1820 : douze filatures, deux fabriques de ch
359
rs 1900, la soie artificielle fait son apparition
dans
la vallée du Rhône. Fondation des grandes usines de la région lyonnai
360
mbardée, 2300 habitants. Cent personnes au culte.
Dans
la campagne environnante, une maison sur dix habitée. Dès 1934, la so
361
ale, après tout. Tradition laïque.) L’autre jour,
dans
l’autocar, une femme dont j’ai cru comprendre qu’elle tient un petit
362
t, résume un drame. Ce drame est celui du langage
dans
notre société présente. Et c’est encore une fois le drame de la cultu
363
us écrivons, nous autres intellectuels, éveillent
dans
l’esprit populaire des harmoniques que nous ne savons plus prévoir. L
364
férent, en dépit de ce que l’on pourrait déduire,
dans
le fait, d’une discussion raisonnable, c’est-à-dire truquée, avec tel
365
la traduction du langage surveillé des écrivains
dans
le langage parlé du peuple fut affectée de malentendus de ce genre. V
366
mitant la noblesse. Le vrai peuple les comprenait
dans
la seule mesure de l’utile. L’Église faisait le trait d’union, l’Égli
367
ssi bien nous parlons au hasard, pour ne pas dire
dans
le vide (il vaudrait mieux que ce soit le vide, dans bien des cas), q
368
s le vide (il vaudrait mieux que ce soit le vide,
dans
bien des cas), quels que soient nos efforts vers la rigueur et vers l
369
qué aux entretiens qu’il organise le samedi soir,
dans
une salle attenante au temple, pour les hommes de sa paroisse. « C’es
370
serie sur un sujet neutre, nous en avons toujours
dans
les 40 à 50. Et une fois qu’ils sont là, on peut parler de tout… J’ir
371
tant plus volontiers que, devant parler moi-même,
dans
quelques jours, au cercle d’hommes de St-J. j’ai besoin de prendre co
372
de boire leur tasse de café au fond de la salle,
dans
un coin arrangé en cabinet de lecture. Journaux et illustrés, quelque
373
, quelques retraités qui « travaillent le mazet »
dans
nos parages, un ou deux cultivateurs, les trois instituteurs. Le past
374
e » et non « classique ». Écrivains inutilisables
dans
la mesure où ils veulent être de bons écrivains français.) — Que de b
375
usieurs jeunes gens. Quelles opinions politiques,
dans
ce cercle ? — Il y a de tout. Le quincaillier est royaliste, un des i
376
st pas cela du tout, vous verrez. Être communiste
dans
ce pays, c’est tout simplement être à gauche, le plus à gauche possib
377
te à connaître ces choses, il faut prendre le mot
dans
le sens le plus actif : car l’homme dont je parle n’est pas un enquêt
378
unâtre des maisons au-dessous d’une tache blanche
dans
un pré, qui est le château. Joie de voir un pays dans son ensemble, d
379
un pré, qui est le château. Joie de voir un pays
dans
son ensemble, dans son unité naturelle et ancienne. Une même patine d
380
château. Joie de voir un pays dans son ensemble,
dans
son unité naturelle et ancienne. Une même patine de crépuscule réunit
381
scule réunit les champs, les arbres, les maisons.
Dans
ces maisons, il y a donc des communistes. Je demande au pasteur ce qu
382
conférences que j’organise. Vous avez déjà parlé
dans
des cercles d’hommes. Vous voyez le genre. — Et les communistes y vie
383
i demandent qu’on installe l’eau et l’électricité
dans
les maisons, etc. C’est l’élément réveillé et entreprenant de la popu
384
? — Ils savent que je suis de leur côté, en gros,
dans
les questions locales où il faut prendre position. Quant à la doctrin
385
out parce qu’elle ne joue pratiquement aucun rôle
dans
leur action, et qu’elle n’a rien changé à leur croyance ou plutôt à l
386
: se rire des dieux du monde est assez héroïque,
dans
notre monde, pour qu’il soit vain de chercher mieux. 12 janvier 1935
387
, tout en tenant son doigt blessé droit en l’air,
dans
une attitude doctorale. La question des assurances est une question c
388
e particulièrement. Tout cela rend plus ou moins.
Dans
certains cas, bien entendu, il s’agit même d’y aller de sa poche. Enf
389
e ». Eh bien, qu’est-ce que vous croyez ? Réponse
dans
les quatre jours ! ah, ils sont comme ça ! Mais voilà que la personne
390
ployés là-bas, au ministère, ils mettent l’argent
dans
leur poche. — Tous les mas et mazets des environs sont habités par de
391
retraités, des pensionnés, des assurés qui vivent
dans
la rouspétance contre ces « cochons-là » et dans la crainte de la vie
392
nçais : il n’échappe aux jésuites que pour tomber
dans
le fétichisme : le franc sacré, les idées à majuscules, toucher du bo
393
esse en a parlé. Personne ne rit. Léon Bloy rugit
dans
sa tombe. 3 février 1935 Déclassé. — L’intellectuel l’est toujours.
394
figure, pour acquérir une situation bien définie
dans
le corps social). Nous sommes méprisés dans la mesure où nous sommes
395
finie dans le corps social). Nous sommes méprisés
dans
la mesure où nous sommes intellectuels, et acceptés — ou utilisés — d
396
sommes intellectuels, et acceptés — ou utilisés —
dans
la mesure où nous réussissons à nous faire passer pour des bourgeois
397
avant tout national ; qu’il s’est posé en Italie
dans
des termes particuliers à ce pays, et qu’en tout cas il ne peut pas s
398
la réunion, je surprends cette phrase d’un homme,
dans
la cour, tandis qu’il donne du feu à son copain : Pour moi, c’est un
399
ciste ! Toutes nos confusions politiques résumées
dans
cette petite phrase ! Je me dis : c’est bien ma faute. J’ai de nouvea
400
n ne doit pas parler de « questions matérielles »
dans
une société distinguée. Vous me direz qu’on ne parle guère que de cel
401
st pas avec ça que je pourrais faire une carrière
dans
le monde, à supposer que l’envie m’en prenne. Tout ce que je compte d
402
e l’envie m’en prenne. Tout ce que je compte dire
dans
mon journal, c’est qu’on peut être très content d’un sort matériel tr
403
que c’est vrai, et de montrer comment c’est vrai,
dans
le détail… ⁂ Cette conversation avec R. m’a rendu attentif à un fait
404
e moyen… 31 mars 1935 Place aux vieux ! — Je lis
dans
un journal socialiste du Midi, sous la rubrique « La vie régionale »,
405
ueillie par une traînée de rigolade irrépressible
dans
toutes les couches de la population, « laborieuse » ou « réactionnair
406
a preuve en est fournie par ces phrases cueillies
dans
un journal révolutionnaire : ‟L’organisation lutte afin de faire acco
407
vendications des vieux !” Quand on en est à cela,
dans
les partis d’extrême gauche, c’est que l’état social est à peu près p
408
génaires. N’est-ce pas beau, rassurant, émouvant,
dans
une Europe que l’on croyait en proie aux brutales jeunesses bottées ?
409
eunesses bottées ? » 25 avril 1935 Communisme. —
Dans
la petite librairie grande ouverte sur la rue principale, je parcours
410
la vérité, dont la seule dignité est d’avoir foi
dans
le pouvoir d’une pensée droite, — on se demande par quelle rancune va
411
me à la veste bleue, je le comprends et je l’aime
dans
son effort maladroit et réel. Mais dans la mesure où je l’aime, ils m
412
je l’aime dans son effort maladroit et réel. Mais
dans
la mesure où je l’aime, ils me dégoûtent. 28 avril 1935 Réflexion de
413
les conditions du travail créées depuis la guerre
dans
les campagnes : nomadisme des employés et ouvriers, impossibilité de
414
la place aux jeunes en abaissant la limite d’âge
dans
les chemins de fer et l’administration ; faire des lois régionales po
415
terres d’un petit village ; vendre le vin du pays
dans
les épiceries du pays, lesquelles ne vendent que des succédanés fabri
416
esquelles ne vendent que des succédanés fabriqués
dans
des « caves centrales » avec des vins d’Afrique et des produits chimi
417
s un verre »). Enfin ils se plaindront de ce que,
dans
leur pays, il n’y a plus de vie, d’initiative, de vrai plaisir. On n’
418
st mort, ici ! » — phrase entendue un peu partout
dans
la province). Et puis « leur » politique, parlez-moi de « leurs combi
419
leurs combines » — il n’y a rien à y comprendre.
Dans
une assemblée populaire, on ne dira pas un mot de tout cela, on s’en
420
rvations que formulent des individus pris à part,
dans
leur vie concrète. Je constate qu’elles vont toutes dans le sens de c
421
ur vie concrète. Je constate qu’elles vont toutes
dans
le sens de ce que proposent les personnalistes : autonomie de la régi
422
n’est vrai… 6 mai 1935 La mort et les cérémonies
dans
le Gard. — La maison de Simard recèle un effrayant secret qu’on m’ava
423
i qui éveillera peut-être des réflexions fécondes
dans
l’esprit du lecteur philosophe. Déjà huit mois que nous sommes ici, e
424
ici, et combien de fois ne sommes-nous pas entrés
dans
la grande cuisine qui était, pensions-nous, tout leur logis — nous av
425
veillent à tour de rôle, ils sont venus discuter
dans
la remise qui est au-dessous de notre chambre, et leurs éclats de voi
426
ans plus tard, à cette déclaration totalitaire ;
dans
un discours aux cadets de l’Académie de l’Armée rouge, il s’écrie : «
427
démie de l’Armée rouge, il s’écrie : « Chez nous,
dans
les circonstances actuelles, les cadres décident de tout ! » Compris
428
-bourgeois (Monthéus et Barbusse). Son inculture,
dans
ce domaine, est d’ailleurs franchement avouée par sa veuve : « En Rus
429
nes Mais notre cœur — vous ne l’aurez jamais !
Dans
un article de 1922, il loue cependant un poème de Maïakovski contre l
430
n que je reconnaisse tout à fait mon incompétence
dans
ce domaine. Mais depuis longtemps, je n’avais éprouvé un pareil plais
431
isir, du point de vue politique et administratif.
Dans
son poème, il raille impitoyablement les réunions et se moque des com
432
e. « L’homme sans ombre » rôdait depuis longtemps
dans
les régions obscures de la légende populaire. S’il se risque à paraît
433
xprimant. Et c’est ainsi que Chamisso introduisit
dans
la conscience moderne le mythe de l’homme qui a perdu son ombre, sous
434
plus n’ait essayé de formuler le symbole enfermé
dans
le mythe. Serait-ce pudeur d’artistes ? Pudeur tout court ? Ou faut-i
435
liante pour ceux, du moins qui, plaçant la Raison
dans
le monde des dieux, voudraient bien être pris pour des gens raisonnab
436
e moleste en mille manières. Les jeux des enfants
dans
la rue, les valets qui le servent, les femmes qu’il rencontre, surtou
437
s donc de Freud cette constatation : « Celui qui,
dans
un domaine quelconque, est considéré comme anormal au point de vue so
438
moral, celui-là peut être considéré comme anormal
dans
sa vie sexuelle »37. Nous venons de voir que Schlemihl est le type mê
439
trouver sa place au soleil », et qui ne subsiste
dans
la compagnie de ses semblables que par un subterfuge toujours menacé.
440
j’avais pressenti qu’une fable à ce point célèbre
dans
un peuple ne pouvait exprimer qu’un fait humain élémentaire. J’étais
441
éralement : « On ne peut comparer la Liquor vitae
dans
l’homme à autre chose qu’à une ombre sur la paroi, laquelle (ombre) v
442
st en effet le principe d’activité vitale répandu
dans
tous nos organes. Elle figure le « miroir auquel la nature se regarde
443
rocosmique, la puissance même de notre créativité
dans
tous les ordres. Elle est ce qu’il y a de plus noble dans le corps to
444
s les ordres. Elle est ce qu’il y a de plus noble
dans
le corps tout entier et dans l’homme. » Je la rapproche alors de ce S
445
il y a de plus noble dans le corps tout entier et
dans
l’homme. » Je la rapproche alors de ce Selbst (ou soi-même) dont parl
446
t à quoi se ramène tout ce qui est vraiment grave
dans
notre vie ; et la fameuse « question sexuelle » ne tire son importanc
447
coup d’êtres la créativité paraît avoir son siège
dans
le seul sexe, que la pudeur s’est localisée là ? Ne serait-ce point p
448
le, le centre de la créativité paraît se déplacer
dans
le cerveau ou dans le cœur. La pudeur aussitôt affecte la pensée, les
449
créativité paraît se déplacer dans le cerveau ou
dans
le cœur. La pudeur aussitôt affecte la pensée, les sentiments. On par
450
» lorsqu’un auteur exhibe une excessive sincérité
dans
ses écrits. (Il peut être d’ailleurs, au sens courant du mot, le plus
451
e secret « sacré » étant le lieu de la créativité
dans
la personne, celui qui a perdu son ombre, se promène parmi les hommes
452
sprit seul voit) Le corps et l’âme chantent alors
dans
l’unisson de la chasteté. L’esprit offensif et joyeux, le corps qui s
453
offensif et joyeux, le corps qui se sent « plein
dans
sa peau », partagent les richesses du désir. Et l’homme a retrouvé so
454
rès précise description de l’individu romantique,
dans
ce qu’il a de démissionnaire, d’impuissant à saisir le monde pour le
455
ient à se détacher de l’auteur pour prendre corps
dans
l’œuvre poétique. Et le poème ensuite — plus beau et plus vivant que
456
t plus, il veut du vraisemblable ! Il est retombé
dans
le roman insignifiant. P.-S. Je n’ai pas voulu alourdir cette esquis
457
ibliographiques. On les trouve d’ailleurs réunies
dans
le Don Juan d’Otto Rank (Stock). Cet érudit psychanalyste ne recense
458
élèbres qui ont traité le mythe de l’ombre perdue
dans
leurs romans, pièces, ou contes fantastiques. Notons qu’en dehors du
459
isin du double. (Maupassant par exemple). Barrès,
dans
ses Cahiers, recueille la lettre d’un descendant français de Chamisso
460
iaux, c’est-à-dire d’une nouvelle normalité. 38.
Dans
le conte intitulé « l’Ombre », Andersen raconte comment un philosophe
461
e jeune femme qu’il perçoit de sa fenêtre. « Mais
dans
les climats chauds, les choses croissent très vite, et après qu’une s
462
pieds commençait à croître lorsqu’il se promenait
dans
le soleil. » Ici donc, pas de fixation morbide, comme dans Schlemihl.
463
oleil. » Ici donc, pas de fixation morbide, comme
dans
Schlemihl. Aussi bien, le diable n’est-il pas dans l’affaire, cette f
464
ans Schlemihl. Aussi bien, le diable n’est-il pas
dans
l’affaire, cette fois-ci. 39. Selon Paracelse toujours, l’élément se
465
d la table que je me suis fabriquée : j’ai trouvé
dans
le chai deux tréteaux et deux planches bien rabotées ; j’ai dressé ce
466
ndide et gai, oui vraiment plus gai qu’ascétique.
Dans
le chai, à la porte un peu trop basse, règne une pénétrante odeur de
467
gne une pénétrante odeur de laurier. On distingue
dans
l’ombre des amas de branchages, des outils et des treilles pour la pê
468
e encore : je laisse tout cela se mêler à ma vie,
dans
l’heureux étourdissement de la lumière maritime. Pour mes pensées, je
469
rme est devenu gigantesque, majestueux exemplaire
dans
sa symétrie architecturale. Il domine toutes les maisons et le cloche
470
t seul au-dessus du pays. Je voudrais le dessiner
dans
le style rom antique, avec tous ses détails et toute son opulence, fr
471
e-ci est énorme et goutteuse. Elle a des douleurs
dans
les jambes, et m’en parle d’abord, pour me mettre en confiance. Je se
472
ans valeur. Port : quatre francs soixante-quinze.
Dans
l’après-midi, tandis que j’écris à ma table, j’entends grincer la por
473
ts ennuis sans gravité, bien sûr. Mais quel drame
dans
la vie d’un buraliste de recette auxiliaire ! Depuis lors, il rougit
474
j’exagère, même pour un riche. Je me sens rejeté
dans
la catégorie bourgeoise. Ma bonne conscience de pauvre n’aura pas dur
475
e l’espèce que j’aime, et l’un des plus charmants
dans
cette espèce, mais ce n’est point pour cela que j’en parle ici. C’est
476
s puces d’un hérisson mort. » Cette phrase a fait
dans
mon esprit ce qu’on appelle un trait de lumière. Lundi dernier, au pe
477
pour mon compte, j’en ai pris sept sur mon pyjama
dans
l’espace de deux minutes, ce qui doit constituer une sorte de record.
478
, un petit hérisson était venu se mettre en boule
dans
la plate-bande qui borde la maison, sous ma fenêtre. Il soufflait trè
479
je ne sais combien d’années, je viens de trouver
dans
un ouvrage littéraire la solution d’une question précise. Grâce à Col
480
arettes américaines au goût de miel, introuvables
dans
l’île. Pendant que ma femme lit des hebdomadaires, je vais renouer le
481
(Ce que l’on nomme « difficultés de trésorerie »
dans
les affaires, devient ici, évidemment, un obstacle absolu.) Assuré au
482
ut de même bien décidé à renouveler ma tentative,
dans
un mois. q. Rougemont Denis de, « Journal d’un intellectuel en ch
483
ecteurs la primeur de quelques pages de ce livre.
Dans
ces pages, l’auteur peint notamment le milieu où il s’est retiré, une
484
es transformations qu’ils sont en train de causer
dans
la vie provinciale. Je n’ai pas compté le nombre de lignes actuelleme
485
s actuellement exploitées. Mais j’ai pu constater
dans
plusieurs départements de l’Ouest qu’il n’est plus guère de « pays »
486
re que des gares, ce qu’il y a de plus attristant
dans
chaque village. Aujourd’hui, les stations d’autocars sont sur la plac
487
ement nier la subsistance des « petites patries »
dans
la nation abstraitement unifiée ? La ligne d’autocar fait partie du p
488
drier des marées, de l’heure matinale des foires,
dans
les districts ruraux, et ailleurs de l’entrée et de la sortie des usi
489
sortes d’habitudes locales. D’abord il faut aller
dans
deux ou trois cafés pour obtenir un minimum de précisions concernant
490
intimes, avec ce personnage enfoui à côté de vous
dans
un luxueux fauteuil de cuir rouge ou bleu vif, et qui change de tête
491
en : c’est moderne, c’est sportif, cela vous pose
dans
l’esprit des populations, on se sent maître à bord de sa puissante ma
492
j’aurais dû noter plus tôt. Le monsieur rencontré
dans
l’autocar de Taillefer voulait savoir quel était mon métier. Et quand
493
vous envie ! Vous avez un rôle magnifique à jouer
dans
la société. Vous avez le temps de réfléchir et de nous faire part de
494
cela tient aux circonstances mêmes qui l’ont mis
dans
le cas d’écrire. Car ou bien l’on écrit ce que l’on ne peut pas faire
495
a misère la plus honteuse qui se puisse imaginer,
dans
les antres rédactionnels. Je dis les antres. De toute façon, un écriv
496
cédé de la notice suivante : « Brillant essayiste
dans
deux ouvrages déjà remarqués : Penser avec les mains et Politique
497
Voyez chez Goethe, chez Tolstoï, chez Nietzsche :
dans
la mesure où elle est un élément de transcendance, la nature devient
498
ent vers une nouvelle analyse de la transcendance
dans
son rapport aux puissances de l’imagination et non seulement dans son
499
aux puissances de l’imagination et non seulement
dans
son rapport à l’éthique. w. Rougemont Denis de, « Lettre de M. Den
500
s côtés pour l’essentiel de ce que nous avons dit
dans
notre numéro spécial81. S’il nous attaque, c’est sur des points que n
501
eur), mais c’est, au contraire, la volonté d’agir
dans
le sens de ce qui libère en l’homme les forces de résistance et de cr
502
on sait. Mais tout ceci nous maintiendrait encore
dans
le seul plan « moral » où M. Beausire nous situe, par un réflexe bien
503
itué comme tel, et n’a pris ce nom, que parce que
dans
l’Europe actuelle se déchaînent des puissances de mort, spirituelles
504
it nietzschéen). Que le christianisme vrai revive
dans
ce mouvement, je serais mal venu à le nier. En tant que protestant pe
505
final : « Qu’ils s’emparent hardiment du pouvoir
dans
cet État, et, en manifestant la noblesse de leur caractère, nous déli
506
e et d’un jugement droit. » Où trouve-t-on cela ?
Dans
les livres de Nietzsche. Mais non pas encore dans l’Histoire ? Si ce
507
Dans les livres de Nietzsche. Mais non pas encore
dans
l’Histoire ? Si ce n’est pas une utopie de plus, un refuge pour les f
508
e « grève perlée » que de n’accepter la lutte que
dans
ces termes ; si cet idéal est possible, si Beausire connaît de tels c
509
père avait passé son enfance à garder les moutons
dans
la plaine du Jutland. Un jour, accablé par la misère, il était monté
510
le conduire au refus d’une perspective de bonheur
dans
laquelle il ne pouvait voir le vrai tout de son existence singulière.
511
les pièces illuminées de ses vastes appartements.
Dans
chaque chambre il faisait disposer une écritoire et du papier, de faç
512
isme officiel et ses évêques, il se vit abandonné
dans
la plus complète solitude qu’ait sans doute jamais connue un grand es
513
iles. ⁂ Toute mon activité d’auteur — nous dit-il
dans
son Point de vue explicatif sur mon œuvre — se rapporte à ce seul pro
514
tre, il faut sans cesse le devenir, et le devenir
dans
l’instant de la foi, qui est l’instant de l’acte d’obéissance. Cesson
515
ute espèce de souffrance, … un homme qui témoigne
dans
le dénuement, la misère et l’humiliation, méconnu, déteste, insulté,
516
, brûlé ou rôti sur un gril, jeté par le bourreau
dans
un endroit écarté, sans être enterré. Voilà un témoin de la vérité, s
517
lère jamais la passion spirituelle qui se déclare
dans
sa pureté. La plupart des gens vivent dans une confusion impensable,
518
éclare dans sa pureté. La plupart des gens vivent
dans
une confusion impensable, et n’en conçoivent pas de malaise. D’autres
519
r en fin de semaine, comme on fait un peu d’ordre
dans
l’appartement, reculent bientôt devant l’énormité — l’absence de norm
520
, la folie qui l’abat. Un seul, je crois, parvint
dans
l’intégrité de sa force à une mort que toute son œuvre provoquait et
521
et qui vaincue par une telle victime, lui révéla
dans
les derniers instants le vrai sens, la valeur de destin de la pensée
522
estin de la pensée qui aboutissait là. Contempler
dans
sa mort la « fin » de sa passion et l’accomplissement de sa foi, tel
523
u’avec sa mort !83 On trouve le second document
dans
le journal de l’hôpital où vint mourir Kierkegaard (c’est un interne
524
e que les thèmes directeurs. Il faut y aller voir
dans
ses livres traduits, et dans l’étude monumentale que Jean Wahl publie
525
Il faut y aller voir dans ses livres traduits, et
dans
l’étude monumentale que Jean Wahl publie ces jours-ci. Mais il sera p
526
ceux-là ! Même ces deux-là qui sont allés si loin
dans
la passion de l’absolu chrétien, mais seul Kierkegaard en est mort. U
527
e qui soutient l’homme contre Dieu. Et cependant,
dans
le pire désespoir, jamais de défi, ni d’« hybris ». Pureté du chrétie
528
nce ? C’est que le sérieux vrai est en définitive
dans
le seul acte de foi, qui jette sur nos sérieux, poses et amusettes (o
529
hétorique pieuse, une illusion, un mythe, un saut
dans
le vide, etc. Et alors il n’y a plus nulle part de « vrai » sérieux.
530
elque part, et alors il n’y a pas de vrai sérieux
dans
ma vie tant que je n’ai pas trouvé dans la foi, ou mieux : tant que l
531
i sérieux dans ma vie tant que je n’ai pas trouvé
dans
la foi, ou mieux : tant que la foi — qui est don de Dieu — ne m’a tro
532
re et ce mot gravé qui ne cessent de nous accuser
dans
leur silence d’éternité. 82. « Alléluia » : Louez l’Éternel. Kierke
533
tianisme, une seule tâche comparable à la mienne.
Dans
la ‟chrétienté”, elle apparaît pour la première fois. Je le sais, je
534
auteur (1848). 84. Rapporté par Georges Brandes,
dans
Søren Kierkegaard, ein literarische Charakterbild. z. Rougemont Den
535
nt pour qui se flatte d’une image de soi composée
dans
la solitude : tant qu’on ne s’est pas avoué devant les autres, on peu
536
au contact de voisins que rien en nous, que rien
dans
notre vie n’attendait et ne prévoyait. Ce n’est qu’au prix d’un désor
537
? La question paraît insoluble dès qu’on la pose
dans
le concret d’une vie connue. Prenons deux hommes qui furent tous deux
538
trouve, à tâtons, le verrou de la porte du fond,
dans
l’odeur des lauriers épais. Voici les rues du village, illuminées com
539
contre les murs des maisons mortes. Je me glisse
dans
le hangar de la grosse voiture et tâte ses flancs jusqu’à ce que je r
540
st de nouveau cet étrange écho des pas, si proche
dans
les rues vides, et les mêmes chiens qui reviennent, et pas une âme. «
541
anger et voyageur sur la terre… » Jamais plus que
dans
cette nuit. Fin de séjour à A… (Gard). — Tout est en place. Je gard
542
ssus de cheminée ont été replacées au millimètre,
dans
une symétrie impeccable. Mais tout l’effet de notre labeur risque d’ê
543
ndre à l’évidence : ce sommier implacable restera
dans
l’escalier comme témoin des bouleversements que nous avons infligés à
544
isses de livres à la gare, etc., et le train part
dans
une heure. Quand la propriétaire reviendra pour l’été, elle se heurte
545
r l’été, elle se heurtera à ce sommier monumental
dans
sa pose scandale et ma réputation sera faite ! Fuyons, fuyons ! (Ét
546
ends plus pourquoi j’ai eu ce fort désir soudain,
dans
le métro, de tutoyer mes compagnons de route. Était-ce envie de donne
547
rer avec force, une fois qu’on les a bien connus,
dans
leur réalité sordide. Un petit fait vrai vaut plus que dix grandes id
548
rands ou petits en soi et par comparaison. Il y a
dans
chaque vie d’homme à peu près digne de ce nom, un fait qui commande t
549
ort, on s’aperçut qu’il ne restait que 250 francs
dans
le coffre. aa. Rougemont Denis de, « Nouvelles pages du Journal d’u