1
ence la plus sobre de notre humaine condition. On
dirait
qu’il incite ses héros à pratiquer contre la vie bourgeoise une espèc
2
et à tant d’égards exclusives… Il y aurait fort à
dire
là-dessus… Mais en voilà sans doute assez pour faire entrevoir au lec
3
er 1936)c « Toute mon activité d’auteur — nous
dit
Kierkegaard — se rapporte à ce seul problème : comment devenir chréti
4
n. Comment marcher, s’il n’existe pas de chemin ?
disent
-ils dans leur suffisance — car on appelle ainsi leur anxiété. En véri
5
hemin ». Je suis le chemin, la vérité et la vie,
dit
le Christ. 1. La vérité est le chemin Christ est la Vérité dans
6
lors les règles, les morales et les lois qui nous
disaient
d’agir dans le même temps qu’elles nous privaient de tout pouvoir, s’
7
ue prophétique Qu’est-ce que prophétiser sinon
dire
la Parole qui détermine notre avenir ? Mais la Parole n’est dite que
8
qui détermine notre avenir ? Mais la Parole n’est
dite
que dans la foi, la foi n’existe que dans l’acte, et cet acte devient
9
la parole qui les conduira au martyre. La Parole
dite
est leur chemin, leur vérité et leur vie dans ce monde ; ils meurent
10
t leur vie dans ce monde ; ils meurent de l’avoir
dite
, et n’ont pas d’autre tâche7. Le chemin est imprévisible ; le nôtre,
11
re tâche7. Le chemin est imprévisible ; le nôtre,
disons
-nous, n’est pas celui de ces prophètes. Cependant la question demeure
12
dans la confiance et l’inquiétude, — on pourrait
dire
, dans une sorte d’humour — dans l’aventure de celui que rien ne protè
13
éternité avec notre durée, et l’on n’en peut n’en
dire
sinon qu’il s’est produit, et qu’il peut se produire sans que rien y
14
, une voix crie au prophète11 : « Sentinelle, que
dis
-tu de la nuit ? Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? — La sentinelle a
15
ntinelle, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle, que
dis
-tu de la nuit ? — La sentinelle a répondu : Le matin vient, et la nui
16
son temps n’est plus son péché, mais on pourrait
dire
: sa patience. Car il se tient où Dieu l’a mis, et ce n’est plus une
17
se faire pasteur de campagne, par exemple. C’est,
dit
-il, que sa consigne est de « tenir bon en souffrant ». Le presbytère
18
1936)e Je ne trouve pas ce jeu juste du tout,
dit
Alice. Ils se disputent tous tellement qu’ils vous assourdissent. Ils
19
e par tous les clercs européens. On ne saurait en
dire
autant du langage de nos bons écrivains. Car non seulement il est mal
20
endu par la grande masse des lecteurs ordinaires,
disons
des lecteurs de journaux, mais encore il s’est divisé en une foule de
21
veulent défendre « l’esprit » contre les menaces
dites
matérialistes, je constate qu’on entend par ce mot tantôt l’intellige
22
t au plus triplé, et c’est sans doute encore trop
dire
. Racine avait un millier d’auditeurs ; Valéry, Claudel, Gide, Péguy n
23
trôle pas, ne forme pas, n’atteint même pas. On a
dit
que cette « seconde zone culturelle » préparait peu à peu un public p
24
paroles en plus grand nombre que jamais, et ne se
disent
rien qui compte. « Paroles vaines, serments faux ! » Or, quand la par
25
éger retard sur l’événement !) par des nécessités
dites
« dialectiques »… Les communistes sincères comprendront-ils que cette
26
urir à un autre ordre d’arguments : ceux que l’on
dit
« matérialistes ». Ce seront d’une part la violence prolétarienne, d’
27
» se gardent bien de toucher à l’extérieur. Marx
dira
donc, contre eux, qu’il faut d’abord transformer l’extérieur — et le
28
ste suivra nécessairement. Pour sauver le reste —
disons
: la culture, l’esprit, et l’âme si l’on y tient — il faut commencer
29
ristianisme n’est pas un programme ; ni, comme le
disent
certains primaires marxistes, une « idéologie » ; ni une tactique, ce
30
tôt d’une attitude. Et d’une attitude totale. (Je
dirais
bien totalitaire, si le mot n’avait été pareillement perverti par les
31
stituent la révolution la plus radicale qui soit,
disons
mieux : la seule radicale. Et toutes les autres, dans notre Occident
32
pas de vérités « purement théologiques » comme le
dirait
un incroyant. Que servirait à l’homme, tel que le voit le chrétien, d
33
la conscience prolétarienne. Déviation grossière,
dira-t
-on ; mais pouvait-elle être évitée ? Marx n’avait-il pas dit qu’il fa
34
is pouvait-elle être évitée ? Marx n’avait-il pas
dit
qu’il fallait commencer par changer l’ordre matériel, l’ordre des cho
35
ôtre avait placé la lutte sur ce terrain que l’on
dit
réaliste, à supposer que le « parti chrétien » eût triomphé, rien ne
36
. Trop beau tout cela ! Trop beau pour être vrai,
dit
le marxiste. (Chrétien, changé, je suis encore assez « vieil homme »
37
pêche la guerre, qui change le monde ! Il faut le
dire
à notre honte, à nous chrétiens : ces reproches apparaissent justifié
38
seul à protester contre le monde tel qu’il va. On
dira
: c’est d’abord qu’il a su rejeter sur l’oppression capitaliste, trop
39
dans les mêmes termes que la réaction. Mais ceci
dit
, et maintenu, il reste qu’en doctrine, et indépendamment de toutes no
40
e foi, mais non pas du tout à la foi. Car la foi,
dit
Luther, est ‟une chose inquiète”, on ne l’a pas impunément, et si on
41
! Drôle d’aventure, pour un dialecticien ! Si tu
dis
que le chrétien est celui qui ne fait rien, tu prouves simplement que
42
Je ne critique pas une erreur contingente. Je ne
dis
pas : vous n’êtes pas assez marxistes ! Je dis : dès le départ, dès l
43
ne dis pas : vous n’êtes pas assez marxistes ! Je
dis
: dès le départ, dès l’origine doctrinale, intrinsèquement, et dans l
44
ntends bien : le chrétien véritable…) Le marxiste
dit
: « Je ne table pas sur une foi dans l’invisible, mais sur des faits
45
rice. C’est ici la raison profonde des déviations
dites
« réformistes » ou « étatistes » de la révolution matérialiste. Pour
46
-être du prochain, suffit à compléter, si je puis
dire
, l’action proprement religieuse. Et j’entends bien que les sacrifices
47
tre eux s’en désintéressent pratiquement ? Ils me
disent
: « On ne peut pas tout faire ! Quand beaucoup d’hommes seront changé
48
nir, s’il ne veut pas rester l’objecteur que j’ai
dit
? Un protestant, et je précise : un calviniste, doit être ici en mesu
49
s, dévié. « Malheur à moi si je n’évangélise ! »,
disait
l’Apôtre. Malheur à moi si je refuse de réaliser l’Évangile dans tous
50
la foi (Jacq., 2, 26). Et Luther même n’a jamais
dit
autre chose, contrairement aux affirmations de polémistes ignorants,
51
ce du christianisme. » Je note ici, à l’appui des
dires
de de Man, que le mouvement syndicaliste au Japon a été fondé par un
52
n a été fondé par un chrétien, Kagawa. 53. Je ne
dis
pas « les conditions physiques et spirituelles en ce qu’elles ont de
53
ce de l’esprit. En somme, tout l’essentiel ! — Je
dis
que toute doctrine qui ne tient pas compte d’une de ces conditions co
54
t pas de manière à frapper les regards et l’on ne
dira
pas : il est ici, ou bien : il est là ! Car voici que le Royaume de D
55
arence : la politique, nos affaires, nos intérêts
dits
matériels, et ceux des autres ! Exemple typique : l’auteur d’un des c
56
raite pas de menteurs, d’hypocrites, etc. Mais je
dis
qu’en tant qu’ils approuvent la politique de Staline et ses moyens, c
57
porter ici un jugement quelconque sur les groupes
dits
d’Oxford. Je ne les cite qu’au seul titre d’exemple topique. 61. Le
58
ration du document ne fait pas de doute. « C’est,
dit
F. de Schickler, une constitution très serrée en toutes ses parties,
59
. L’URSS est le seul État totalement totalitaire,
disait
récemment Victor Serge, écrivain communiste d’opposition, au retour d
60
que rien en eux ne semblait préparer. On peut le
dire
sans paradoxe : Israël n’eût pas eu d’histoire sans la promesse que D
61
, non seulement entre les personnes du commun qui
disent
chacun au hasard ce qui leur vient dans l’esprit ; mais entre les phi
62
s les plus hautes dans un vêtement quotidien ; on
dirait
: un vêtement de travail. Cette « pauvreté » philosophique — mais qua
63
Loi. Dès lors, la Loi est « accomplie » comme le
dit
Jésus-Christ lui-même, et elle l’est d’une double manière : parce qu’
64
n Commentaire sur l’Épître aux Romains. Et Calvin
dit
du même verset que c’est « une fort belle sentence ». Ainsi la vocati
65
II, 26.) Le sort du monde, et l’on pourrait même
dire
: la date de son salut final, dépend ainsi de la conversion des Juifs
66
onde raison des sentiments « ambivalents », comme
dirait
Freud, qu’ont eus de tout temps les chrétiens à l’égard du peuple d’I
67
ue ne dépend ni de nous seuls, ni d’eux seuls. On
dit
: les Juifs sont ceci, les Juifs sont cela, ils se sont emparés de no
68
té du serf arbitre (1937)o Luther inconnu
Dire
qu’on ignore Luther en France serait exagérer, mais dans le sens cont
69
sure et la sérieuse information théologique… Ceci
dit
, il est juste d’insister sur la grande valeur des travaux de quelques
70
fessés MM. Jean Baruzi et E. Gilson, pour ne rien
dire
— mais cela va de soi — de l’activité des professeurs de dogmatique l
71
, excité (bien plutôt que « désarmé » comme il le
dit
aux premières pages) par les procédés de l’humaniste et du sceptique
72
re que Calvin et Luther ont fait leur temps — que
dire
de Paul, bien plus ancien — tous ceux qui tiennent la prédestination
73
it d’ailleurs du chef d’un grand mouvement (comme
dirait
le jargon d’aujourd’hui), tout est fait, dans notre Traité, pour heur
74
é tout, que je les fais librement, et tu viens me
dire
qu’elles sont prévues ! Et prévues par un Dieu éternel, qui alors se
75
nement ! Il faudra donc choisir : Dieu ou moi. Je
dirai
: moi. Dussè-je tuer Dieu, comme Nietzsche a proclamé qu’il avait fai
76
peuvent l’imaginer que morte. Mais la Bible nous
dit
qu’elle est la Vie, et que notre vie n’est qu’une mort à ses yeux. Qu
77
quelque chose d’immobile, de statique ? Qui nous
dit
qu’elle n’est pas au contraire la source de tout acte et de toute cré
78
de la prière. « Demandez et l’on vous donnera »,
dit
le même Dieu qui nous prédestina ! Quand le croyant, qui sait que Die
79
retournons à lui, il est en nous lorsque l’Esprit
dit
: la Parole dans notre cœur. Quelle étrange illusion nous ferait croi
80
ptés le Credo et son fondement, qui est la Parole
dite
en nous par l’Esprit et attestée par l’Écriture, — or, cette Parole e
81
té conditionnelle et nécessité absolue, comme ils
disent
», et ce ils désigne « les sophistes », c’est-à-dire les scolastiques
82
rit s’est dégagé des coordonnées du moment, c’est
dire
que son exercice n’engage plus à rien, concrètement. D’où ce sentimen
83
e à ses dépens. On peut continuer la métaphore et
dire
que la pensée dont nous souffrons est une pensée débrayée. Un moteur
84
s la plus effroyable anarchie matérielle. On nous
dira
que, cependant, si le désordre du monde est réel, il se peut qu’il pr
85
, avant toute analyse, dans le sentiment que nous
disions
tout à l’heure éprouver en face d’une conception purement critique, o
86
rrions-nous maintenant en rendre compte ? Nous ne
disons
pas : comment pourrions-nous le définir, nous disons seulement — et l
87
ons pas : comment pourrions-nous le définir, nous
disons
seulement — et littéralement — comment pourrions-nous faire comprendr
88
photo comme la description d’un acte. On pourrait
dire
tout au plus (métaphoriquement) que l’acte révélé par le cliché, c’es
89
e type, sur un de ces « a priori de fait », comme
dirait
Heidegger. Toute tentative de définition de l’acte lui-même supposera
90
s dans un savoir qui exige sa réalisation. » Nous
dirions
en d’autres termes : l’acte n’est pas un problème, mais une donnée in
91
re même. Cela n’entraîne pas qu’on ne puisse rien
dire
des réactions psychologiques à l’acte « as it’s known as », réactions
92
tre le vouloir et le pouvoir. On pourrait presque
dire
que c’est la sensation de l’unité, ou, plus exactement, de son accomp
93
effets immédiats. Car nous croyons en avoir assez
dit
pour pouvoir affirmer qu’il n’y a pas de transition entre l’acte et s
94
’il y ait pour cela de « médiation ». On pourrait
dire
, paradoxalement : il n’y a de transition que par l’acte, mais l’acte
95
s isolé de son caractère agonique. Ce n’est pas à
dire
que la lumière et les ténèbres soient données avant l’acte, car sinon
96
out pour nous, mais constitue, comme nous l’avons
dit
, le point de départ nécessaire, la supra-rationalité la plus favorabl
97
e, et dans les couches profondes de la nation. Je
dis
que la crise de la culture est dans la rue. Je dis que la culture fai
98
is que la crise de la culture est dans la rue. Je
dis
que la culture fait le trottoir. Et que c’est la politique qui s’est
99
humaine, vous passerez bientôt pour fasciste. On
dit
que les mots n’ont plus de sens. Ce serait trop beau, ce serait trop
100
ns contraire à celui de l’usage courant. (Staline
dit
: « Je ne suis pas un dictateur » ; Mussolini fait la conquête de l’É
101
longtemps à départager les opinions réelles : on
disait
liberté à gauche, patrie et autorité à droite. Mais la surenchère pol
102
enue à ce point que, par une double démagogie, on
dit
aujourd’hui liberté et autorité à droite ; patrie, autorité et libert
103
que, qui a tourné en mystique, parle pour ne rien
dire
ou pour dire autre chose que ce qu’elle dit. On se demande pourquoi,
104
urné en mystique, parle pour ne rien dire ou pour
dire
autre chose que ce qu’elle dit. On se demande pourquoi, dans de telle
105
rien dire ou pour dire autre chose que ce qu’elle
dit
. On se demande pourquoi, dans de telles conditions, l’on s’obstinerai
106
e et souterraine, tant qu’ils ont quelque chose à
dire
. Mais nos romanciers d’après-guerre, qu’ont-ils à dire ? Dans quel se
107
Mais nos romanciers d’après-guerre, qu’ont-ils à
dire
? Dans quel sens entendent-ils agir sur les mœurs de leurs contempora
108
sur la vie privée du lecteur. Ils ne veulent rien
dire
, mais, pourtant, ils disent ! En d’autres termes, ils influencent au
109
ur. Ils ne veulent rien dire, mais, pourtant, ils
disent
! En d’autres termes, ils influencent au hasard, gratuitement, d’une
110
és aux petites histoires de leur milieu… »). On a
dit
: le chapitre est bâclé. Je me demande si l’époque méritait mieux. Ép
111
complète demandant des mois. On ne saurait mieux
dire
que le mal est aussi grave que je l’indiquais. Et si l’on en doutait
112
aire une œuvre, de croire qu’on a quelque chose à
dire
; le but de l’écrivain, c’est de s’imposer avec force au Public. Et c
113
e et la petite enveloppe à la main. Tant d’autres
disent
: « Allons-nous-en », et restent faute d’imagination. Et pourtant il
114
rtir : la France a des milliers de maisons vides.
Dites
autour de vous que vous en cherchez une, et vous en trouverez pour ri
115
mment active. Bonne protestante et qui tient à le
dire
. Sa cordialité demeure digne, trait notable à partir des Cévennes. Ma
116
s, d’ailleurs importé d’URSS, et récemment. On me
dit
qu’ici trois maisons seulement, sur 200, ont l’eau courante. Les femm
117
de l’arrêt des autocars. Pittoresque, on peut le
dire
… 8 octobre 1934 Du rôle pratique de la raison. Je vois la misère qui
118
qu’on en trouve de moins en moins. — « Mais, lui
dis
-je, et les chômeurs ? On m’a dit qu’il y en a 400 à A ? » La mère, vi
119
s. — « Mais, lui dis-je, et les chômeurs ? On m’a
dit
qu’il y en a 400 à A ? » La mère, vivement : « Jamais je n’ai engagé
120
me, Madame… » Elle sourit à son tour, de l’air de
dire
: Oh, vous, ce n’est pas la même chose. Elle a sans doute entendu par
121
’est pour qui, Monsieur, sans indiscrétion ? » Je
dis
mon nom. — Est-ce que vous écrivez des articles ? J’en ai lu signés d
122
st-ce un prolétaire ? Il serait vexé qu’on le lui
dise
. Il s’estime fort au-dessus d’un mineur retraité, par exemple. Les in
123
ires sans doute, mais d’une tout autre espèce, on
dirait
même d’une autre race que les métayers catholiques de la montagne qu’
124
aitera les dames Turc de « koulaks » et tout sera
dit
. Le marxisme part de statistiques et de relations numériques (salaire
125
ue jamais ? « La nuit est faite pour dormir », me
disait
un gardien de l’ordre qui m’avait surpris sur les quais de la Seine,
126
r les gens. — Je vais chez les Calixte. On nous a
dit
que la mère a la grippe. Je trouve à la cuisine la fille et une voisi
127
, et je crois bien sa blouse noire aussi. Elle me
dit
qu’elle a été assez mal. On devait lui retirer son linge toutes les d
128
e sait pas. Elle ne veut pas de médecin. Sa fille
dit
: « Elle ne voulait même plus toucher à la viande, pensez ! Il ne fau
129
e que la viande soit un si bon remède comme on le
dit
. Je lui ai fait du poulet, elle n’y avait pas goût. Alors j’ai pensé
130
, etc., s’ils étaient plus « pratiques » comme on
dit
dans la bourgeoisie — où l’on s’imagine bien à tort que les gens du p
131
te, qui casse tout ce que l’on veut, a coutume de
dire
en constatant le mal : « Voyez-vous ! je croyais la tenir cette assie
132
nte baisse des salaires à la filature : « Je vous
dis
, c’est miraculeux ce qu’on leur donne ! Sept francs par jour ! » (Il
133
ire minuscule, qu’une évidence. Les mots que nous
disons
ou que nous écrivons, nous autres intellectuels, éveillent dans l’esp
134
e. Aussi bien nous parlons au hasard, pour ne pas
dire
dans le vide (il vaudrait mieux que ce soit le vide, dans bien des ca
135
paroisse. « C’est le seul moyen de les avoir, me
dit
-il. Comme vous l’aurez remarqué, il n’en vient qu’une dizaine au cult
136
à l’esprit le temps de se « figurer » ce qui est
dit
. (C’est seulement de la langue des écrivains français qu’il est exact
137
langue des écrivains français qu’il est exact de
dire
, avec tous les manuels, qu’elle est une langue de discussion, parce q
138
la formule décisive, et ne s’accorde le droit de
dire
chaque chose qu’une seule fois, de la façon la plus économique et la
139
dulgents — leurs bons rires quand l’un ou l’autre
dit
une bêtise ou bafouille — et comme on a envie de leur expliquer des c
140
0 ans ; genre ancien combattant ; « très large »,
dit
-on. Et « il cause bien ». 16 décembre 1934 À N… la mairie est tout en
141
le sont, et connaissent le marxisme ? On m’avait
dit
: ce n’est pas cela du tout, vous verrez. Être communiste dans ce pay
142
lus à gauche possible. S’il en est bien ainsi, me
dis
-je, on peut redouter que ces hommes ne sachent pas faire la distincti
143
la vie, sur la mort, sur le mariage. Et quand je
dis
que sa vie consiste à connaître ces choses, il faut prendre le mot da
144
que c’est que ces communistes. — Voilà. Que vous
dire
de gens que je connais si bien ? C’est difficile de les classer et je
145
r devant les terrasses, c’est gênant. Un homme me
disait
l’autre jour : Ah, monsieur le pasteur, si on pouvait entrer par-derr
146
re. Si c’était possible, ce serait épatant, je ne
dis
pas. Mais pratiquement, je vous assure, c’est difficile. — Et les sal
147
une discussion sur l’incroyance. L’orateur avait
dit
que la différence entre les chrétiens et les incroyants, ce n’est que
148
munistes se lève et résume le débat : « En somme,
dit
-il, si nous ne croyons pas en Dieu, nous autres, ce serait que nous s
149
s sommes trop orgueilleux ? » En général, on peut
dire
que les communistes sont les plus intelligents du village. Ce sont eu
150
ou plutôt à leur incroyance. Tout de même, on se
dit
souvent que ces hommes mériteraient mieux que ce qu’on leur donne, en
151
analogues — avec lesquelles il est en compte. Je
dis
compagnies d’assurances, mais lui les nomme plus couramment « ces coc
152
me ça ! Mais voilà que la personne compétente lui
dit
: « Ce cochon-là t’a refait de 299 francs, consulte voir le barème !
153
itiques résumées dans cette petite phrase ! Je me
dis
: c’est bien ma faute. J’ai de nouveau parlé en intellectuel. En homm
154
demande, c’est qu’on lui raconte une histoire, me
dit
R. — Mais si je raconte mon histoire ? — Le lecteur veut des histoire
155
ur veut des histoires inventées. — Mais si je lui
dis
que j’invente mon histoire ? — Il ne vous croira pas, vous ne savez p
156
atérielles » dans une société distinguée. Vous me
direz
qu’on ne parle guère que de cela. Oui, mais d’une façon générale, non
157
précisions qu’un collégien puisse désirer.) R. me
disait
aussi : En somme, vous n’êtes pas un vrai chômeur, puisque vous avez
158
hômeur », je vous l’assure ! D’ailleurs j’ai déjà
dit
que cela me serait pratiquement impossible, sauf gâtisme précoce. Ce
159
er que l’envie m’en prenne. Tout ce que je compte
dire
dans mon journal, c’est qu’on peut être très content d’un sort matéri
160
populaire appelait de tous ses espoirs ! Mais que
dis
-je le jour ! C’est l’heure même qui va sonner : demain dimanche, sur
161
ïques n’ont pas perdu leur peine depuis 89 ! Oui,
dis
-je, ce symbolique mot d’ordre sera donné comme un soufflet à la Réact
162
cette phrase soit possible. Où les partis qui se
disent
« avancés » osent le proposer comme objectif de « lutte ». Où la publ
163
veux et intelligent. — Vous avez mon Huma ? — Bou
die
! je les ai toutes vendues, Monsieur Dumas ! (C’est jour de foire). —
164
ns vous passer à tabaque, toute la bande ! — Oh !
dit
l’homme, si vous y arrivez, c’est bien votre droit ! — Notre droit ?
165
ir ! (Il glousse d’un air malin). — On sait bien,
dit
le communiste, que vous avez toujours soutenu les gros qui pressent l
166
nt de grandes vérités brutales, toujours bonnes à
dire
, mais mal dites. J’accepte à la rigueur cette division du monde en gr
167
érités brutales, toujours bonnes à dire, mais mal
dites
. J’accepte à la rigueur cette division du monde en gros et en petits,
168
uls à croire encore « chrétienne » — il faut bien
dire
que le parti communiste est une sinistre trahison des pauvres hommes.
169
e langage. Revenez voir ces mêmes hommes que j’ai
dit
, revenez deux fois, vingt fois, prenez-les sur le fait au détour d’un
170
cyniques des partisans de la dictature. Ils vous
diront
d’abord que le fond de leur vie, c’est l’ennui. Ils expliqueront pres
171
ion perpétuelle de changer de condition. Ils vous
diront
aussi qu’ils n’ont plus le cœur à leur ouvrage, quand ils savent que
172
trust, soit d’un syndicat d’incapables. Ils vous
diront
que le mal vient de l’État — et cela veut dire : de ceux qui font les
173
y comprendre. Dans une assemblée populaire, on ne
dira
pas un mot de tout cela, on s’en tiendra aux clichés du journal. On n
174
tre nous : sur qui et sur quoi tablez-vous ? nous
dit
-elle, sur quelle classe, sur quels intérêts ? — Nous comptons sur l’e
175
l’effort des hommes les plus humains. C’est peu,
dites
-vous. Mais rien d’autre n’est vrai… 6 mai 1935 La mort et les cérémo
176
tte nuit, vous savez, elle est toute chargée, bou
die
, l’estomac et tout. — Mais les Simard ne m’avaient jamais parlé d’ell
177
s n’auront plus à languir bien longtemps. On peut
dire
que la chose est sûre. Et on l’entend ! Trois fois par jour, le bruit
178
fuyons. 27. Monsieur X… « orateur distingué »,
disait
la convocation. 28. La stratégie qu’inaugurèrent les généraux de la
179
Lénine et de Staline Sur la littérature et l’art.
Disons
tout de suite que le Père des peuples n’a fourni pour sa part qu’une
180
. Les autres ont toujours cru à cette fable, mais
dirait
-on, sans le savoir. Chamisso, lui, s’en étonnera. Tel est le calcul d
181
cts. Ou plutôt il les établit en apparences, mais
dirait
-on, sans réciprocité. La moindre épreuve trahit cette fêlure : on aim
182
phose, qui est la vie même de la vie. Et pourquoi
dire
dès lors : ceci est cause de cela ? Quand l’inverse est au moins auss
183
uand rien ne dépend à coup sûr que du tout ? Ceci
dit
, la psychanalyse peut nous donner des descriptions utiles, et quelque
184
u contre les regards qu’il rencontre, transparent
dirait
-on, — sans ombre ! Voilà, peut-être, une première indication. Elle pa
185
De l’île, du village, de la mer, je ne veux rien
dire
encore : je laisse tout cela se mêler à ma vie, dans l’heureux étourd
186
ue façade d’une manière subtile et précise qui en
dit
long sur l’âme de ce peuple discret. C’est l’impression que je veux r
187
trant chez l’autre. Mais c’est prudent, on me l’a
dit
. Car elles ne baisseront pas leurs prix pour garder un client, elles
188
e la même pile d’assiettes où je crois avoir déjà
dit
que j’avais trouvé deux ouvrages traitant de mon île, j’ai déniché ce
189
la France rurale. Mais ce n’est pas encore assez
dire
: l’autocar modifie complètement le mode de contact entre le voyageur
190
es voitures qui stationnent, sur la place… Et que
dire
maintenant du voyage lui-même ? C’est une résurrection de ce que Vign
191
et ils sont rares, ceux qui n’ont pas deux mots à
dire
par la portière entr’ouverte un instant à la fille de l’auberge écart
192
es ambitions : ceux qui les ont n’en parlent pas,
dit
-on. Et je ne suis qu’un écrivain. Ceci me rappelle un bout de convers
193
lait savoir quel était mon métier. Et quand j’eus
dit
que je n’en avais aucun, et que je n’étais qu’un écrivain, et chômeur
194
oyons plus aux curés ? » — Comptez, monsieur, lui
dis
-je, qu’un écrivain a bien deux fois plus de peine à vivre qu’un homme
195
uisse imaginer, dans les antres rédactionnels. Je
dis
les antres. De toute façon, un écrivain est par nature un empêtré. Et
196
une science bien moins variable que les sciences
dites
exactes, dont les fondements sont renversés tous les vingt ans de fon
197
ierre Beausire. Il approuve notre réaction (qu’il
dit
« parfaitement justifiée ») ; et quand il énumère nos réclamations, i
198
à nos côtés pour l’essentiel de ce que nous avons
dit
dans notre numéro spécial81. S’il nous attaque, c’est sur des points
199
Beausire lui-même pour définir notre attitude, je
dirais
: Le personnalisme, c’est l’amour concret des hommes réels. Ce n’est
200
autres, que je crois insuffisantes, et je le leur
dis
en toute franchise. Du moins ne tiennent-ils pas le christianisme don
201
t suffire à la tâche. « Le peuple a besoin — nous
dit
l’auteur — de chefs d’une souveraine dignité, d’une intelligence froi
202
ansporta à l’hôpital où il mourut paisiblement en
disant
à son seul ami, le pasteur Boesen : « Salue tous les hommes de tua pa
203
s évangiles. ⁂ Toute mon activité d’auteur — nous
dit
-il dans son Point de vue explicatif sur mon œuvre — se rapporte à ce
204
ort et son enterrement, et l’évêque Nynster, nous
dit
-on, fut un des vrais témoins de la vérité ! En vérité, il y a quelque
205
Je ne pense pas que ce soit mauvais, ce que j’ai
dit
, mais je ne l’ai dit que pour l’écarter, et pour arriver à Alléluia !
206
ce soit mauvais, ce que j’ai dit, mais je ne l’ai
dit
que pour l’écarter, et pour arriver à Alléluia ! Alléluia ! Alléluia
207
et toute son œuvre d’écrivain… S’il reste en vie,
dit
-il, il poursuivra sa lutte religieuse, mais il craint qu’elle ne soit
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eux, poses et amusettes (ou « plaisirs » comme on
dit
non sans grandiloquence à propos de choses si peu plaisantes en génér
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face. — « C’est une entreprise hardie que d’aller
dire
aux hommes qu’ils sont peu de chose », s’écrie Bossuet (Sermon sur la
210
e Bossuet (Sermon sur la mort, 22 mars 1662). Que
dirions
-nous alors du sort fait à celui qui doit se montrer aux hommes tel qu
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se montrer aux hommes tel qu’il est ? S’entendre
dire
que l’homme en général est peu de chose, n’est pas trop humiliant pou
212
n vérité et rejoindre l’humanité. Chômage. — On
dit
souvent qu’il faut à l’homme un minimum de confort ou d’aisance matér
213
s qui sont plus fortes que nous tous. — Et alors,
dira-t
-on : « Faire la révolution ! » — Ce substitut, ce renvoi aux calendes
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et mécaniques des autres : écoute bien ce qu’ils
disent
à travers les paroles qu’ils croient dire : essaie de les comprendre
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u’ils disent à travers les paroles qu’ils croient
dire
: essaie de les comprendre quand ils se plaignent ou quand ils rient