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le personnage de Garta, ses propos, sa vision du
monde
, ses expériences et préoccupations sociales, les lectures qu’il fait
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teau, et Amérique. Le regard qu’il y porte sur le
monde
est d’une précision proprement angoissante. Il considère notre vie qu
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ne que lorsqu’il participe à la transformation du
monde
. Autrement, il est animal, et soumis à la forme des choses, — à la co
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on, c’est croire que Dieu a revêtu la forme de ce
monde
, c’est croire donc que cette forme peut être transformée. — à vrai di
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création, transformation, nouveauté pure dans le
monde
, vocation et personne éternelle, prophétie de l’éternité qui vient à
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des formes et des nombres, esclave des lois d’un
monde
sur lequel il devrait régner. Seule peut l’en délivrer la Parole prop
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est leur chemin, leur vérité et leur vie dans ce
monde
; ils meurent de l’avoir dite, et n’ont pas d’autre tâche7. Le chemin
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la présence à Dieu et à soi-même régnerait sur le
monde
et l’unité du genre humain. Si nous vivons dans l’obéissance et dans
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ez ; convertissez-vous et revenez ! » La forme du
monde
est durée, et c’est la forme du péché, du refus de l’instant éternel1
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ce n’est plus une dérive. Il vit dans la forme du
monde
, mais il est ce qui la transforme. Vertige de la « vie chrétienne »,
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ntreprendre. Même si le succès pouvait réjouir le
monde
entier, il ne sert de rien au héros ; car le héros n’a connu son succ
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uoi il n’y croit pas. Nul n’échappe à la forme du
monde
. Mais la subir, c’est justement désespérer. Il faudrait donc… la crée
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peut être déterminé que par son Dieu ou par « le
monde
», il faut choisir. Il faut être un chrétien ou un bourgeois. Le bour
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é personne ni soi-même20. Il vit dans la forme du
monde
: et ce n’est point qu’elle soit pour lui réelle, elle est seulement
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hacun de ces mots avait le même sens pour tout le
monde
. Ou, parmi plusieurs sens variés, un sens prépondérant sur lequel pui
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nde volonté invariable : la volonté de changer le
monde
. Or une telle volonté ne saurait prendre son élan que dans le sentime
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e sentiment insupportable d’un défaut inhérent au
monde
. Connaître qu’il existe un mal universel, et qu’il faut donc transfor
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ontation soit possible. L’homme d’abord, ou le
monde
d’abord ? Le marxiste, tout comme le chrétien, a reconnu que l’hom
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’ont fait jusqu’ici qu’interpréter diversement le
monde
; or il s’agit maintenant de le transformer. Et l’apôtre Paul écrit
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que Paul veut transformer l’homme d’abord — et le
monde
par lui — tandis que Marx veut transformer le monde d’abord, — et l’h
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nde par lui — tandis que Marx veut transformer le
monde
d’abord, — et l’homme par lui. C’est sur le fait de cette opposition
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ger les choses et leurs rapports, de changer « le
monde
», c’est-à-dire les rapports économiques et sociaux. Et s’il nous res
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sa liberté. L’attitude chrétienne devant le «
monde
» On parle avec raison de « doctrine » marxiste, d’« idéologie »,
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Christ, le Médiateur. Mais cette Parole juge « le
monde
» qui l’a rejetée. Elle ne sauve que ceux d’entre les hommes qui refu
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eux d’entre les hommes qui refusent totalement ce
monde
et s’attendent totalement au Royaume. Ce refus, cette attente active5
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Cela ne signifie pas, pour un chrétien, que « le
monde
» soit abandonné. Cela ne signifie pas qu’une fois opérée cette trans
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à attendre, et à subir en gémissant les lois d’un
monde
qu’il condamne ! Car alors, où serait son refus ? Et quelle preuve au
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e connaît du même coup responsable à l’endroit du
monde
. Car si le monde s’est livré à l’injustice et au désordre, c’est par
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coup responsable à l’endroit du monde. Car si le
monde
s’est livré à l’injustice et au désordre, c’est par la faute de l’hom
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faite, que par une action du chrétien : contre le
monde
dans sa forme présente, et pour le monde restauré dans la Promesse. I
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ontre le monde dans sa forme présente, et pour le
monde
restauré dans la Promesse. Il faut aller plus loin que cette affirmat
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lement l’homme converti devient transformateur du
monde
— ou sinon il n’est pas converti — mais encore toute transformation d
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formel : « Que servirait à un homme de gagner le
monde
, s’il perdait son âme ? » Son âme, c’est-à-dire la conscience de son
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Alors, va-t-on, si l’on est converti, laisser le
monde
aller son train, et les guerres se déchaîner, et les chômeurs mourir
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as converti. J’agirai donc, toutefois non pour le
monde
, et non pour sauver quelque bien, mais parce que je me sais responsab
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ne puis supporter mon péché et ses effets dans le
monde
réel où vivent les hommes — où meurent les hommes. Reproches récip
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l’homme, seul responsable du mal qui est dans le
monde
, on comprendra que l’état d’esprit marxiste lui apparaisse nécessaire
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e et le cynisme — qui appartiennent à la forme du
monde
— mais la nouvelle, absolument nouvelle, venant d’ailleurs, d’au-delà
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ment nouvelle, venant d’ailleurs, d’au-delà de ce
monde
, de leur transformation en Christ, venu au monde. Il n’annonçait pas
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monde, de leur transformation en Christ, venu au
monde
. Il n’annonçait pas un futur hypothétique, au nom d’une théorie ardue
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e la misère, qui empêche la guerre, qui change le
monde
! Il faut le dire à notre honte, à nous chrétiens : ces reproches app
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est qu’il s’est trouvé seul à protester contre le
monde
tel qu’il va. On dira : c’est d’abord qu’il a su rejeter sur l’oppres
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nce véritable et certaine n’a plus été prêchée au
monde
avec une force d’attaque assez gênante et bouleversante. C’est que l’
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e n’est responsable du déclin des Églises dans le
monde
moderne. C’est pourquoi les reproches du marxiste au chrétien sont hu
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sme, je le répète, c’est sa volonté de changer le
monde
, le monde d’abord, et non pas l’homme d’abord, et le monde par lui. O
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répète, c’est sa volonté de changer le monde, le
monde
d’abord, et non pas l’homme d’abord, et le monde par lui. Or une tell
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monde d’abord, et non pas l’homme d’abord, et le
monde
par lui. Or une telle volonté ne peut conduire qu’à l’excès du matéri
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ée. Dès maintenant, elle entre en conflit avec le
monde
et ses formes mauvaises. Dès maintenant, elle porte témoignage en fav
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l’histoire : la personne. Et alors, il attaque le
monde
! Mais un homme qui se convertit au communisme ne se rattache pas à u
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tes les marques du péché. Il est alors en face du
monde
, et au nom même de sa foi, dans la posture d’un révolutionnaire perma
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haine et le mensonge : mais alors pour sauver le
monde
, il perd sa raison d’être personnelle, et renie justement cette foi q
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la « croisade antimarxiste » qu’organise dans le
monde
entier la panique des capitalismes. Cette croisade a pour vraie devis
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Mais le communisme, au moins, voulait changer le
monde
… Contre les arguments démagogiques de nos croisés, je répète, après B
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cela : le jamais vu, ce qu’aucun autre peuple au
monde
n’a jamais pu seulement imaginer, ce qui ne répond à nul besoin histo
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royons que Dieu voit tout ce qui se passe dans le
monde
. Nos femmes et nos serviteurs en sont persuadés comme nous : on peut
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e juger. Que devient en effet la culture, dans un
monde
où n’est tolérée que « la seule chose nécessaire ? » L’homme qui a u
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sraël portait dans son sein l’avenir religieux du
monde
. Dès qu’il était tenté de s’oublier dans les voies vulgaires des autr
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euple de Dieu. Aussi conserva-t-elle à l’égard du
monde
des gentils cette attitude voulue de séparatisme spirituel, cet espri
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ux » : ils expriment le destin spirituel, dans un
monde
incrédule et rebelle, de ceux que Dieu s’est « choisis » pour témoins
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sidèrent comme chargés d’une mission au sein d’un
monde
pécheur que Dieu n’abandonne pas. De même que la loi de Moïse mainten
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et contrôlable, s’est transformé dans le Nouveau
Monde
d’une part en volonté de puissance abstraite (les fondateurs des trus
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jour : « Or, si leur faute a fait la richesse du
monde
, et leur amoindrissement la richesse des païens, que ne fera pas leur
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eu. » (Commentaires, sur Rom. II, 26.) Le sort du
monde
, et l’on pourrait même dire : la date de son salut final, dépend ains
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e doit de juger Israël autrement que ne fait « le
monde
». Ce n’est pas au nom d’intérêts passagers que nous avons à prendre
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upe le croyant ? Leur faute a fait la richesse du
monde
. Et cette richesse s’appelle le salut. 64. Il faut bien voir que l
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erre ouverte du Dieu de la foi et du Prince de ce
monde
; nécessité du témoignage, et du témoignage fidèle, certifié par l’Es
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e ta vie était une partie à jouer entre toi et le
monde
, par exemple ; ou encore entre l’individu et le Sort, cette idole paï
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tat de division intérieure. Elles opèrent dans un
monde
dépourvu de correspondances avec notre situation concrète. Ce n’est p
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s lois qui ne tiennent plus compte de la crise du
monde
, et de celle de l’esprit dans ce monde. L’esprit s’est dégagé des coo
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a crise du monde, et de celle de l’esprit dans ce
monde
. L’esprit s’est dégagé des coordonnées du moment, c’est dire que son
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ce qui arriverait dans le cas contraire. Si notre
monde
tient encore debout, c’est que les philosophies qui le partagent rest
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e. On nous dira que, cependant, si le désordre du
monde
est réel, il se peut qu’il provienne, précisément, d’actualisations p
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oussons ? Nous serions mal venus à le nier. Si le
monde
dure, c’est-à-dire se renouvelle, c’est qu’il y a dans le monde plus
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est-à-dire se renouvelle, c’est qu’il y a dans le
monde
plus d’actualité que nos philosophies n’en peuvent concevoir. Et s’il
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sis, et de lui transmettre une certaine vision du
monde
plus profonde, plus riche et plus vraie, que la vision banale de la v
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t, en effet, des procès-verbaux de dissolution du
monde
bourgeois : de Proust à Lacretelle, les salons se défont, les classes
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itaire, veillée trop lucide peut-être, puisque le
monde
n’y porte plus d’ombres. Je me souviens de ces nuits de Paris, pleine
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et qu’on aurait grand tort de croire que rien au
monde
dépend de nous. Ceci vaut pour les femmes, qui sont la part la plus c
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stionné à ce sujet quelqu’un qui connaît bien son
monde
. La vie même de cet homme consiste en effet à connaître intimement le
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: celui qui sait qu’il ne croit pas aux dieux du
monde
, et qui le prouve. Comment le prouve-t-il ? Tout simplement en témoig
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traordinaires, surhumaines : se rire des dieux du
monde
est assez héroïque, dans notre monde, pour qu’il soit vain de cherche
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des dieux du monde est assez héroïque, dans notre
monde
, pour qu’il soit vain de chercher mieux. 12 janvier 1935 Ces cochons
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vec ça que je pourrais faire une carrière dans le
monde
, à supposer que l’envie m’en prenne. Tout ce que je compte dire dans
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availleurs de Bouillargues, prouvant à la face du
monde
que nos militants héroïques n’ont pas perdu leur peine depuis 89 ! Ou
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« Place aux Vieux ! » — On se demande s’il est au
monde
un seul pays, hormis la France, où cette phrase soit possible. Où les
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l dites. J’accepte à la rigueur cette division du
monde
en gros et en petits, si c’est le seul moyen pratique de faire valoir
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our ceux, du moins qui, plaçant la Raison dans le
monde
des dieux, voudraient bien être pris pour des gens raisonnables. Voil
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che, mais privé d’ombre, il se croit le maître du
monde
. Point du tout : on se moque de lui. Comblé, le voici plus qu’avant i
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? Rien n’est plus loin de sa pensée. Sa vision du
monde
serait exactement celle d’un philistin sympathique, d’un philistin sa
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t un peu en arrière des choses, lent à démêler le
monde
où il revient, et qui l’accable de présences bizarres, ou douces, mai
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ou corporelle) rénove en l’homme son élan vers le
monde
. Elle le porte au-devant de tout, comme un peu en avant de lui-même,
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’il a de démissionnaire, d’impuissant à saisir le
monde
pour le former à son image40, et d’évasif devant sa vocation : le mys
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es de chrétienté officielle — attaque contre le «
monde
chrétien » au nom du Christ des évangiles. ⁂ Toute mon activité d’aut
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oniste et de théologien. Il se trouvait devant un
monde
où tout avait été brouille : sérieux et plaisanterie, valeurs éternel
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t il savait ce que cela devait lui coûter. Car le
monde
ne tolère jamais la passion spirituelle qui se déclare dans sa pureté
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est plus fort que toi. Car il est tout ce que le
monde
attend, attend de toute éternité pour aujourd’hui et de toi seul — et