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osophiques, que de théories politiques. Ainsi les
mots
n’ont plus le même sens pour les intellectuels et pour la masse — cel
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uerre : « Qu’on lui coupe la tête ! » — Ainsi nos
mots
se déforment entre nos mains, nos problèmes se déforment au hasard, c
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jouer avec des choses vivantes. » ⁂ Prenons cinq
mots
parmi les plus fréquents dans le langage et les écrits de notre temps
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ir utilement le parti, si seulement chacun de ces
mots
avait le même sens pour tout le monde. Ou, parmi plusieurs sens varié
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parler des 29 sens que Littré donne, pour le seul
mot
: esprit, si j’interroge au hasard ceux qui veulent défendre « l’espr
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es matérialistes, je constate qu’on entend par ce
mot
tantôt l’intelligence, tantôt le Saint-Esprit, tantôt le luxe des dél
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’une hiérarchie naturelle et féconde. Et quant au
mot
patrie, on le voit confondu, dans les discours et les articles de jou
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court à créer et aggraver cette crise du sens des
mots
et de la sémantique vivante. D’une part la somme des échanges écrits
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en effet aboutissent rapidement à démonétiser les
mots
. Le vocabulaire des journaux est vague, impropre, sans saveur et sans
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nce les expressions les plus concrètes. Ainsi les
mots
perdent leur force et leur délicatesse d’appel. Et les bons écrivains
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me l’impuissance pratique de notre langue. Si les
mots
« portaient » réellement, les écrivains seraient moins excités, moins
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et parfait. Dans les deux cas, il s’agit du même
mot
: transformer ; et il s’agit de transformer en tant que l’on est prop
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titude totale. (Je dirais bien totalitaire, si le
mot
n’avait été pareillement perverti par les caricatures séculières de l
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ens. Il est orienté autrement, comme l’indique le
mot
conversion. Obéissant à la Parole que Dieu lui adresse, il reconnaît
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tes ignorants, ou qui jouent sur les deux sens du
mot
œuvres (œuvres pies et action concrète). 46. Je parle, bien entendu,
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e nous connaissons de leur « histoire » — mais le
mot
prend ici un sens nouveau — c’est la suite des gestes de Dieu dont il
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stituent pas un système, au sens philosophique du
mot
, mais qu’ils s’impliquent très étroitement les uns les autres, et ne
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nt que les reflets, diversement réfractés par nos
mots
. Ils renvoient tous à la question du Christ : « … et toi, maintenant,
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prévision ? Qui t’assurerait qu’en prononçant ces
mots
, tu ne prononcerais pas sur toi-même l’arrêt éternel de Dieu te rejet
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rions-nous la caractériser maintenant par un seul
mot
, qui exprime à la fois son manque de coordonnées, d’une part, et, d’a
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on et de diminution qu’elle favorise en nous : ce
mot
serait celui d’inactualité, entendu, non pas au sens temporel, mais a
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s tout de suite, on ne partira jamais. Le jeu des
mots
traduit ici le jeu des faits. Impossible de parler de l’acte dans un
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discours sur l’acte contiendra nécessairement des
mots
tels que « départ », « partir » et « tout de suite ». Tout discours s
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e faire appel à l’idée de choc, de rupture, en un
mot
de violence (voir à cet égard Sorel). Il n’y a pas d’évolution créatr
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e l’acte de penser, au sens plein et cartésien du
mot
, soit infiniment plus difficile et plus rare qu’on ne se figure commu
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us passerez bientôt pour fasciste. On dit que les
mots
n’ont plus de sens. Ce serait trop beau, ce serait trop facile, ce se
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it enfin la trêve des démagogues. En réalité, les
mots
prennent tous les sens qu’on veut dans la bouche des politiciens. Ils
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ger aux faits. Or, ces mystiques reposent sur des
mots
. Ces mots suffirent longtemps à départager les opinions réelles : on
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its. Or, ces mystiques reposent sur des mots. Ces
mots
suffirent longtemps à départager les opinions réelles : on disait lib
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ulte que la culture qui joue tant sur le sens des
mots
et sur leur acception commune, se trouve ruinée par la politique. Et
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s de problème politique plus urgent que celui des
mots
; et qu’il n’est pas de problème culturel qui ne dépende de la politi
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fait, à vrai dire minuscule, qu’une évidence. Les
mots
que nous disons ou que nous écrivons, nous autres intellectuels, évei
33
e nous ne savons plus prévoir. Littéralement, les
mots
n’ont plus le même sens pour le peuple et pour ceux qui voudraient lu
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dotes locales. Discussion n’est d’ailleurs pas le
mot
: c’étaient surtout des questions, des affirmations de partis pris ou
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nsiste à connaître ces choses, il faut prendre le
mot
dans le sens le plus actif : car l’homme dont je parle n’est pas un e
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ain dimanche, sur le coup de dix heures, le grand
mot
qui résume cent années d’efforts, de luttes, de sacrifices et d’éloqu
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oif de Justice et de passion libertaire, ce grand
mot
sera prononcé, proclamé, acclamé par les travailleurs de Bouillargues
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. Dans une assemblée populaire, on ne dira pas un
mot
de tout cela, on s’en tiendra aux clichés du journal. On n’aura pas l
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its. (Il peut être d’ailleurs, au sens courant du
mot
, le plus « pudibond » des bourgeois : un Amiel). Cependant ces remarq
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u que les Règles de Descartes, comme on ferait un
mot
croisé, pour tuer le temps avant un rendez-vous. 19 novembre 1933 Pr
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ions ; et ils sont rares, ceux qui n’ont pas deux
mots
à dire par la portière entr’ouverte un instant à la fille de l’auberg
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ard traversent notre âge comme cette pierre et ce
mot
gravé qui ne cessent de nous accuser dans leur silence d’éternité.