1 1936, Articles divers (1936-1938). Max Brod, Le Royaume enchanté de l’amour (1936)
1 e de la jeunesse de Kafka. Quelques faits et deux ou trois dates suffiront désormais à situer ce fragment de biographie. F
2 le et même indescriptible (dans La Métamorphose). Ou encore : l’inculpation inexplicable qui pèse sur le héros du Procès.
2 1936, Articles divers (1936-1938). Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)
3 Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)c « Toute mon activité d’au
4 ds ton bien et le donne aux pauvres, par exemple, ou si tu ne possèdes pas de bien, cesse d’en désirer la possession, et v
5 i nous vivons dans l’Histoire, et dans l’absence, ou dans la nostalgie des temps qui viennent ; c’est pourquoi nous n’avon
6 es actes de Dieu. Entre la naissance et la mort — ou plutôt puisque l’acte est à contre-courant de la durée : entre la mor
7 Personne qui l’initie. Le désespéré, le douteur, ou simplement l’homme dépourvu de foi, l’homme détendu, vague et fiévreu
8 de son moi, — mais il sait bien qu’il n’en a pas, ou que son moi est désespoir, c’est-à-dire qu’il n’y croit pas et qu’il
9 es », une chaîne qui le lie à la coutume du bourg ou de la classe. Comment cet homme pourrait-il faire un acte ? Car l’act
10 . L’homme ne peut être déterminé que par son Dieu ou par « le monde », il faut choisir. Il faut être un chrétien ou un bou
11 onde », il faut choisir. Il faut être un chrétien ou un bourgeois. Le bourgeois est sans vocation, il ne croit pas à l’act
12 seul elle signifie une transformation effective. Ou mieux encore, pour l’hindou, cette catégorie suppose la primauté d’un
13 . Rougemont Denis de, « Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard », Hermès, Bruxelles-Paris, janvier 1936, p.
3 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
14 ccupent, qu’il s’agisse de politique, de religion ou de littérature, nous offrent l’image d’un jeu dont les différents par
15 ant gagner à sa façon, et que les autres trichent ou font défaut. N’est-ce pas la partie de croquet dans Alice au pays des
16 trie. Voilà les instruments du jeu philosophique, ou politique que nous sommes en train de jouer, écrivains ou lecteurs, c
17 ique que nous sommes en train de jouer, écrivains ou lecteurs, citoyens ou hommes d’État. Les uns tiennent le parti de l’e
18 n train de jouer, écrivains ou lecteurs, citoyens ou hommes d’État. Les uns tiennent le parti de l’esprit et les autres ce
19 trie… Les uns voudraient la liberté dans l’ordre, ou la révolution par l’esprit, ou un esprit patriotique, ou une patrie s
20 erté dans l’ordre, ou la révolution par l’esprit, ou un esprit patriotique, ou une patrie spirituelle… Tandis que d’autres
21 évolution par l’esprit, ou un esprit patriotique, ou une patrie spirituelle… Tandis que d’autres opposent l’esprit à la ré
22 t l’esprit à la révolution, l’ordre à la liberté, ou encore les patries de l’ordre à la patrie de la révolution… Toutes ce
23 e ces mots avait le même sens pour tout le monde. Ou , parmi plusieurs sens variés, un sens prépondérant sur lequel puisse
24 icats, tantôt les facultés créatrices de l’homme, ou encore une sagesse asiatique, ou une mentalité de classe ou simplemen
25 ices de l’homme, ou encore une sagesse asiatique, ou une mentalité de classe ou simplement toute la culture et ses produit
26 une sagesse asiatique, ou une mentalité de classe ou simplement toute la culture et ses produits. Une simple équivoque sém
27 te au moment où j’allais jouer. » ⁂ Tout le monde ou presque veut faire une révolution. Mais là, aux neuf sens très précis
28 n capitalistes, par les intellectuels anarchistes ou libéraux, par la presse d’opposition, par Staline qui fait taire cett
29 at, nation, mystique raciale, peuple et coutumes, ou terre natale, clocher, etc. D’où l’embrouillamini de la politique et
30 vivante. D’une part la somme des échanges écrits ou verbaux a crû depuis la Renaissance dans des proportions formidables.
31 le public capable de goûter une œuvre rigoureuse ou novatrice, et qui pourrait servir de norme ou de repère, a tout au pl
32 use ou novatrice, et qui pourrait servir de norme ou de repère, a tout au plus triplé, et c’est sans doute encore trop dir
33 vantage de lecteurs durant la période de leur vie ou paraissaient leurs œuvres capitales. Et je doute qu’un Meyerson sont
34 eurs au rendu approximatif des faits, des choses, ou des idées. Il flatte ainsi la paresse de l’esprit, décourage le sens
35 ils guère d’accord pour enregistrer les réussites ou les tricheries !) Leur style devient de plus en plus « exquis » et pa
36 orts et embaumés : déjà, on leur fait des musées. Ou pire : ils n’ont jamais été vivants pour cette génération sans but. O
37 faux ? Si l’ordre qu’ils imposent est arbitraire, ou s’il ne mise que sur l’indignité humaine ? Et si la propagande et la
38 ctifs ne nous ordonnent qu’à des fins provisoires ou dégradantes : l’État totalitaire, et la richesse matérielle ? Que vau
39 qui se passe normalement dans les cas d’homonymie ou de polysémie. Ainsi l’on ne risque pas de confondre le vol à la tire
40 ation courante ; tandis que les débats politiques ou électoraux abondent en confusion de cette espèce et s’en nourrissent.
4 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
41 Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)u Variations du communisme Opposez le
42 confrontation soit possible. L’homme d’abord, ou le monde d’abord ? Le marxiste, tout comme le chrétien, a reconnu
43 oute activité qui ne concourrait pas, d’une façon ou d’une autre, à transformer, à changer quelque chose, — à lutter effic
44 en Allemagne, théologiens de l’école hégélienne, ou adversaires du christianisme, tous, dans un commun accord, enseignaie
45 anisme, tous, dans un commun accord, enseignaient ou laissaient entendre, par leur attitude pratique, que la religion conc
46 e mauvaise humeur résignée ? Une simple réticence ou réserve mentale au sein du conformisme triomphant ? C’est bien là ce
47 leur erreur initiale sur l’homme. Leur ignorance ou leur aveuglement quant au devoir, et au pouvoir, de l’homme transform
48 ’homme converti devient transformateur du monde — ou sinon il n’est pas converti — mais encore toute transformation de la
49 guerre, à la misère, à l’oppression, s’il ignore ou refuse « la seule chose nécessaire », le seul gage du salut total ? A
50 servirai d’une image. L’enfant qui rate son coup, ou qui se heurte contre un meuble, se fâche contre les choses et les ren
51 changer tout ; et non pas seulement l’« esprit » ou l’« intérieur ». Or si le marxisme a réussi cela, s’il a pu paraître
52 eul réel, est devenu le gardien des conformismes, ou du moins n’a pas su, par excès de prudence, empêcher que les foules l
53 prêché par ses disciples (que ce soit en paroles ou en actes). Si les chrétiens gardaient une conscience plus fidèle, par
54 ont d’irréductibles à toute détermination sociale ou historique imaginable, dans le passé, le présent ou l’avenir53. Le
55 historique imaginable, dans le passé, le présent ou l’avenir53. Le problème des fins dernières : Royaume de Dieu ou pa
56 Le problème des fins dernières : Royaume de Dieu ou paradis terrestre ? Nous arrivons maintenant, toute équivoque gros
57 t redouter je ne sais quel malheur pour leur foi, ou pour son « succès », si l’on ne parvient pas à l’opérer. Dans la jeun
58 uit dans un futur indéfini, — cent ans, mille ans ou deux-mille ans ? — et ne peut exister hic et nunc. Comment l’oppositi
59 l’accomplissement final. Car cet accomplissement, ou plénitude, n’est jamais qu’un futur théorique, — si passionnée que so
60 son profonde des déviations dites « réformistes » ou « étatistes » de la révolution matérialiste. Pour qu’une telle pesant
61 et du marxiste Préparer le royaume de l’homme, ou témoigner par des actes visibles en faveur du retour d’un Royaume déj
62 s, si la fin seule justifie les moyens58. La fin, ou le télos de l’action du chrétien, c’est le royaume de justice et d’am
63 rétien juge bon de s’inscrire au parti communiste ou de militer en sa faveur : l’alternative où il se place est sans issue
64 s alors il devient un opposant, un « trotzkyste » ou un « saboteur », et à tout le moins un militant suspect. Tout cela re
65 e je crois actuel entre tous. Tout le monde sait, ou pressent au moins, ce que signifie la menace totalitaire, qu’elle soi
66 ifie la menace totalitaire, qu’elle soit fasciste ou soviétique : c’est la « mise au pas » de nos vies et de tous les aspe
67 (parfois trop bien organisées). On parle, à tort ou à raison, d’États chrétiens, ou de nations, de forces, de civilisatio
68 On parle, à tort ou à raison, d’États chrétiens, ou de nations, de forces, de civilisation chrétiennes. Tout cela se trou
69 N’avons-nous rien à faire qu’à subir le martyre ? Ou qu’à revêtir vis-à-vis de l’État une attitude d’objecteurs de conscie
70 vetage de vérités chrétiennes égarées, déformées, ou « mises sous le boisseau par les chrétiens ». Cela est vrai même de l
71 les cédèrent, jadis, aux tentations théocratiques ou séculières. Si la culture et si nos libertés civiques sont brimées, p
72 de Marx et du marxisme, c’est de n’avoir pas su, ou pas pu opposer au mensonge spiritualiste, la vérité du spirituel. Nou
73 dire sa réalité et sa puissance concrète. Réalité ou non de la pensée humaine isolée du domaine pratique, c’est querelle d
74 irement aux affirmations de polémistes ignorants, ou qui jouent sur les deux sens du mot œuvres (œuvres pies et action con
75 nces et de la modification de l’activité humaine, ou transformation personnelle, ne peut être rationnellement comprise que
76 ns qui seraient en soi contraires à la justice, —  ou à l’essence de la fin souhaitée. 59. Je ne cède pas ici à l’imagerie
77 ire. » À la base de tout, il y a l’église locale, ou paroisse. Ces églises se fédèrent par région. L’instance d’appel est
78 ibérie. u. Rougemont Denis de, « Changer la vie ou changer l’homme ? », Le Communisme et les chrétiens, Paris, Plon, 193
5 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
79 -dire qu’il consiste uniquement dans sa mission ; ou , si nous traduisons littéralement cette expression, à vrai dire très
80 riquement déterminé… L’histoire, au sens hégélien ou tainien, ou matérialiste-dialectique, se donne pour tâche de reconsti
81 terminé… L’histoire, au sens hégélien ou tainien, ou matérialiste-dialectique, se donne pour tâche de reconstituer l’évolu
82 ie mesurables (géographiques, économiques, etc.), ou formulables dans notre langage plus ou moins naïvement positiviste. Q
83 es, etc.), ou formulables dans notre langage plus ou moins naïvement positiviste. Que nous apprend une science de cet ordr
84 nts du désert. Désignée entre mille, sans raison. Ou sans autre raison, peut-être, que cette impuissance étonnante à const
85 geste, mais toute pensée. Rien n’est plus neutre ou laissé au hasard, tout est « mesuré » et jugé dans la perspective de
86 squ’elle ne tire pas son origine de circonstances ou de personnes nécessairement imparfaites ou partielles. Elle ne laisse
87 tances ou de personnes nécessairement imparfaites ou partielles. Elle ne laisse aucune contingence, ni aucune possibilité
88 une contingence, ni aucune possibilité de retrait ou de dépassement. Aucun refuge « loin de la face de l’Éternel ». Parce
89 détourne de la seule vocation. Idole toute action ou pensée, si belle ou si féconde qu’elle soit, qui ne puisse être consa
90 vocation. Idole toute action ou pensée, si belle ou si féconde qu’elle soit, qui ne puisse être consacrée au ministère sa
91 étruire en germe tout ce qui comblerait trop tôt, ou trop humainement, la grande attente messianique. Point d’abstractions
92 sera grande dans la mesure où elle sera biblique ou grecque, sublime dans la mesure où la synthèse des deux traditions se
93 de poésie, qui est agir. Point d’arts figuratifs ou imaginatifs. La loi les interdit par le deuxième et le troisième comm
94 nventer des choses nouvelles, soit dans les arts, ou dans le langage, au lieu que les autres peuples méritent beaucoup de
95 t, c’est l’ensemble de tous les croyants, gentils ou Juifs convertis, donc l’Église — héritage humain, d’autre part, de ce
96 lé trois fois par Jéhovah, — que ce soit histoire ou légende, ces personnages lui sont incomparablement plus familiers que
97  » pour témoins, en tant que collectivité, peuple ou église. En vertu de cette « élection » dont ils ont l’assurance d’êtr
98 sur la vocation : vocation du « petit troupeau » ou de l’Église ; vocation personnelle de chaque membre de l’Église. Or,
99 cette notion de commune mesure pour toute culture ou civilisation, j’ai donné de plus amples précisions dans un volume int
100 rcissement, je vois le gage d’une vive actualité, ou efficacité, du langage des clercs, identique à celui des bergers. 70
101 taire, on a l’État-nation-Police de type fasciste ou stalinien. Bien entendu, il serait absurde de rendre Israël responsab
102 érielle des divers membres de ces nations éparses ou persécutées, esprit à la fois traditionaliste et hardiment novateur,
6 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
103 ctivité des professeurs de dogmatique luthérienne ou d’histoire de l’Église dans les trois facultés françaises de théologi
104 testante. Il n’en reste pas moins que l’ignorance ou la méconnaissance courantes à l’égard de Luther, jointes aux diverses
105 e sur le plan de la culture générale. Car ignorer ou méconnaître Luther, c’est ignorer ou méconnaître un des deux ou trois
106 Car ignorer ou méconnaître Luther, c’est ignorer ou méconnaître un des deux ou trois moments décisifs de la tradition fon
107 Luther, c’est ignorer ou méconnaître un des deux ou trois moments décisifs de la tradition fondamentale de l’Occident, c’
108 es pôles : pensée « pure » et pensée « engagée », ou encore attitude du « spectateur » et attitude du « témoin ». Oppositi
109 émoin ». Opposition qui, sur le plan théologique, ou mieux : dans la totalité de l’être, revient à celle d’un christianism
110 i et un non absolus, et refus de tout moyen terme ou médiation plus ou moins rationnelle entre les règnes en guerre ouvert
111 s, et refus de tout moyen terme ou médiation plus ou moins rationnelle entre les règnes en guerre ouverte du Dieu de la fo
112 èses pauliniennes de la Réforme soient acceptées ( ou simplement connues !) par nos contemporains, même chrétiens. Il s’en
113 tiennent la prédestination pour un dogme immoral ou périmé ; ceux qui traduisent « Paix sur la terre aux hommes que Dieu
114 aité, pour heurter de front le lecteur incroyant, ou celui qui ne partage pas la foi de Paul et des Apôtres. D’abord, le l
115 voulait l’embarrasser31. Ensuite, ce refus total, ou mieux, cette négligence tranquille de toute espèce de considération p
116 en prédicateur responsable, non pas en philosophe ou en métaphysicien, que Luther nie le libre arbitre. Ceci pourrait suff
117 rtie à jouer entre toi et le monde, par exemple ; ou encore entre l’individu et le Sort, cette idole païenne ? C. M. — J’
118 u’est-ce qu’agir ? Est-ce vraiment toi qui agis ? Ou n’es-tu pas toi-même agi par de puissantes forces sociales, historiqu
119 e moi indignement ! Il faudra donc choisir : Dieu ou moi. Je dirai : moi. Dussè-je tuer Dieu, comme Nietzsche a proclamé q
120 t. Mais c’est peut-être se priver de son secours, ou encore la transformer en une menace obscure… Il y a une double prédes
121 constituée, soit capable de concevoir ce paradoxe ou ce scandale d’une éternité seule actuelle ? C’est un mystère plus pro
122 changé de ce qu’a décidé Dieu, de ce qu’il décide ou de ce qu’il décidera ? Car l’Éternel ne connaît pas de « temps », il
123 rouve rien de ce qui est essentiel ; on l’accepte ou on le refuse, en vertu d’une décision pure. Discuter ne peut nous con
124 sa vraie réalité : c’est l’Éternel qui commande — ou c’est moi. Il n’y a pas là de difficultés intellectuelles. Il n’y a q
125 asme. Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or il est seul en cause pour le théologien. Et tout est clai
126 hristianisme échappent vraiment à la difficulté ; ou si, au contraire, ils ne la retrouvent pas, mais dans un plan où elle
127 sme qui l’étreint, dès lors que « Dieu est mort » ou qu’il l’a « tué », il imagine le Retour éternel. Et comme ce Retour é
7 1937, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
128 distinguer, dans l’idéalisme et dans le réalisme, ou dans le rationalisme et dans le pragmatisme, etc., un ensemble de sup
129 aint à une conception proprement révolutionnaire ( ou « changement de plan »), qui seule nous restitue l’unité de vision, l
130 maladie ne peut mener qu’à une consomption lente, ou à des accidents violents, catastrophiques. Un tel diagnostic indique
131 ouver en face d’une conception purement critique, ou idéaliste, ou relativiste, de l’activité du philosophe. ⁂ Mais cette
132 d’une conception purement critique, ou idéaliste, ou relativiste, de l’activité du philosophe. ⁂ Mais cette réalité saluta
133 ssible de parler de l’acte dans un langage arrêté ou détendu. Tout discours sur l’acte contiendra nécessairement des mots
134 a matière d’une problématique nouvelle, un donné, ou plutôt un « abandonné » livré à ses déterminations objectives, et s’o
135 t presque dire que c’est la sensation de l’unité, ou , plus exactement, de son accomplissement. C’est l’euphorie de celui q
136 ple à une objectivation du corps — de mon corps — ou à une objectivation du devenir historique, ou encore à une autonomie
137 s — ou à une objectivation du devenir historique, ou encore à une autonomie de la raison critique. Division qui a pour eff
138 que sera amené, par son jeu logique, à l’éliminer ou à la disqualifier. À moins qu’il n’en parte, comme de la réalité cent
139 ’application, le chaos, la discorde, le non-être, ou ce qui tend à y revenir. Ce qui est nouveau, ce n’est pas le désordre
140 e l’autre côté, on trouvera une économie de force ou de pensée susceptible de se traduire en formules et en mécanismes tou
141 la science, considérée maintenant comme monument ou système de règles, ne saurait être qu’un aspect provisoirement favora
142 travail manuel où l’œuvre garde un caractère plus ou moins net de totalité. En d’autres termes, la machine sépare le trava
143 n réelle, créant un double risque non moins réel, ou si l’on veut, une double tentation. Car, d’une part, renoncer à la ma
144 ésistance. Il y a assurément des résistances plus ou moins favorables au ressort de l’activité, comme certains climats ou
145 au ressort de l’activité, comme certains climats ou certains pays se prêtent mieux au personnalisme social, mais ce ne so
146 n que comme une résistance à son effort immédiat, ou , pour reprendre l’expression vigoureuse de Kierkegaard, comme « un at
147 ntinuité explosive sous forme d’individualisation ou de création intellectuelle. Notre science n’est à l’aise que dans le
8 1937, Articles divers (1936-1938). Formons des Clubs de presse (30 janvier 1937)
148 aque jour, que l’état des dépendances financières ou des partisanneries politiques qui est celui de la presse française, r
149 nces (les dangers d’une information d’État : Tass ou DNB sont aussi graves que celles d’un monopole privé) qu’il est à cra
150 lle et orale. Déjà aujourd’hui, devant la carence ou la subversion de l’information officielle, chercher à obtenir, par de
151 ces mêmes, des nouvelles exemptes de déformations ou de tendances. Il s’agit, en contrôlant, en systématisant cette presse
152 adictions et les déformations de la grande presse ou de la presse d’opinion, en donnant chaque fois les raisons politiques
153 on, en donnant chaque fois les raisons politiques ou financières de telle campagne et aussi de tel silence. Cette partie a
154 ppel pressant auprès de tous nos amis, frontistes ou non frontistes, pour qu’ils comprennent l’intérêt exceptionnel que pr
9 1937, Articles divers (1936-1938). À qui la liberté ? (5 mars 1937)
155 putés et journalistes, qui flétrissent (à droite) ou approuvent (à gauche) les lois sociales parce qu’ils les qualifient d
156 de socialistes, et qui approuveraient (à droite), ou flétriraient (à gauche) les mêmes lois si on les qualifiait de fascis
157 qui a tourné en mystique, parle pour ne rien dire ou pour dire autre chose que ce qu’elle dit. On se demande pourquoi, dan
10 1937, Articles divers (1936-1938). Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)
158 Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)i Je n’apprendrai rien à per
159 comme d’autres s’étaient suicidés après Werther ; ou qui entreprennent de gagner un million au sortir d’une lecture de Bal
160 ogie déterminée, des intentions morales, sociales ou politiques. (J’excepte deux ou trois auteurs marxistes.) Et, cependan
161 morales, sociales ou politiques. (J’excepte deux ou trois auteurs marxistes.) Et, cependant, leur influence n’est pas moi
162 vernements libéraux qui, par crainte de s’imposer ou par ignorance de ce qu’il faudrait imposer, se contentent d’un opport
163 le lecteur, la conscience bourgeoise du lecteur, ou plus précisément de la lectrice, car en France, paraît-il, ce sont le
164 irmer sa tendance. La contagion du roman réaliste ou psychologique actuel s’exerce uniquement au profit des classes posséd
165 t, à ne plus être que l’agent de publicité — plus ou moins bénévole — des fournisseurs d’une certaine classe. Ce romancier
166 r des mesures de propagande, ni par des lois plus ou moins astucieuses. C’est toutes les bases de la culture actuelle qui
167 . Rougemont Denis de, « Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque », À nous la liberté, Paris, 13 mars 1937, p.
11 1937, Articles divers (1936-1938). Vers une littérature personnaliste (20 mars 1937)
168 mêlent, les propriétés sont vendues aux enchères ou rachetées par une coucherie, les fils renient leurs pères, les hommes
169 -cents pages que nous assènent les Céline, Aragon ou Plisnier sont bien plus des pamphlets que des romans, des essais illu
12 1937, Articles divers (1936-1938). C’est jeune (10 avril 1937)
170 andera pas seulement des mois, ni même des années ou des siècles, mais quelque chose de beaucoup plus dangereux et diffici
13 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
171 en cherchez une, et vous en trouverez pour rien, ou pas grand-chose. Encore faut-il savoir comment on y peut « vivre » ?
172 rage allemand nous permettra de passer trois mois ou quatre sans trop de soucis matériels. La vie paraît assez peu chère.
173 environs qui n’ont pas la ressource d’un jardin, ou qui ne « savent pas y faire ». (Légère nuance de supériorité sociale
174 able à partir des Cévennes. Mais bavarde ! De gré ou de force, c’est certain, nous saurons tout sur les gens de la ville…
175 ar la faillite des entreprises où elle travaille, ou par quelque décret d’État. Je vois le chômage s’étendre et s’installe
176 s, de confiance obscurément accordée à l’instinct ou à « la Vie », ou à la solidarité de l’espèce humaine, malgré tout. Po
177 bscurément accordée à l’instinct ou à « la Vie », ou à la solidarité de l’espèce humaine, malgré tout. Pourtant c’est bien
178 ue le rêve des vieux célibataires assez fortunés, ou ascètes. Ceux qui n’ont plus besoin de calculer, ceux-là calculent. E
179 mais la fermière nous reçoit comme une « dame », ou plutôt un peu mieux, avec une politesse pleine de réserve et d’attent
180 ille paysanne, de tout temps. Vie laborieuse, peu ou point de gains depuis des années. Pas de relations. Leur niveau de cu
181 n que veulent voir les marxistes entre bourgeois, ou maîtres, et prolétaires ou serviteurs, je la trouve fausse dans tous
182 istes entre bourgeois, ou maîtres, et prolétaires ou serviteurs, je la trouve fausse dans tous les cas concrets, dès que j
183 : sera-t-elle l’affaire du meilleur statisticien, ou au contraire de l’homme le plus humain ? Sera-t-elle fondée sur la ré
184 tif ? Ici où je suis sans prochain, à cette heure ou mes frères (?) les hommes sont plus éloignés que jamais ? « La nuit e
185 s buissons de ronce. Tous les mouchoirs sont plus ou moins déchirés quand on va les récolter. « Voyez-vous ! c’est qu’il a
186 dent, elles qui lisent, elles qui vont à l’église ou au temple, ou n’y vont pas, elles qui savent. Pour les hommes, c’est
187 i lisent, elles qui vont à l’église ou au temple, ou n’y vont pas, elles qui savent. Pour les hommes, c’est tout autre cho
188 icateurs et inefficaces. La plupart ne font rien, ou « travaillent le mazet », ce qui n’est rien. Les femmes vont à la fil
189 ar l’imprimerie du journal local, par les garages ou à la Mairie, sont communistes et mènent les affaires du pays. Ils von
190 uscule, qu’une évidence. Les mots que nous disons ou que nous écrivons, nous autres intellectuels, éveillent dans l’esprit
191 amorphoses non moins effarantes. Travail, liberté ou union, richesse et pauvreté, tous ces vocables dont nous pensions qu’
192 ssion raisonnable, c’est-à-dire truquée, avec tel ou tel ouvrier. On pensera que de tout temps la traduction du langage su
193 qui « travaillent le mazet » dans nos parages, un ou deux cultivateurs, les trois instituteurs. Le pasteur a lu quelques p
194 ut des questions, des affirmations de partis pris ou des récits entremêlés d’allusions à des célébrités locales, provoquan
195 cieux et indulgents — leurs bons rires quand l’un ou l’autre dit une bêtise ou bafouille — et comme on a envie de leur exp
196 s bons rires quand l’un ou l’autre dit une bêtise ou bafouille — et comme on a envie de leur expliquer des choses, amicale
197 objecteur de conscience, la plupart sont radicaux ou socialistes. Il vient aussi des communistes, de temps à autre. Il par
198 s sont, à part les châtelains. Ils votent radical ou socialiste, et se font battre à plate couture, régulièrement. Mais fa
199 t je parle n’est pas un enquêteur, simple curieux ou spectateur. C’est bien plutôt un conseiller, un donneur d’aide morale
200 e le dimanche ? — Ça non. D’ailleurs, communistes ou pas, les hommes d’ici ne viennent guère au culte. Ce n’est pas l’envi
201 ruits en général sur la place du village. En face ou à côté, il y a les cafés, les terrasses sous les platanes, et le dima
202 rtout les femmes qu’on voit. Eux sont au travail, ou au café. — Pourquoi n’iriez-vous pas au café avec eux ? — C’est diffi
203 eux. Je n’ai aucune envie d’aller faire l’intrus ou le bon apôtre. Si c’était possible, ce serait épatant, je ne dis pas.
204 fs en tous cas —, ce sont de petits propriétaires ou des ouvriers travaillant à leur compte. — En somme, vous vous entende
205 ction, et qu’elle n’a rien changé à leur croyance ou plutôt à leur incroyance. Tout de même, on se dit souvent que ces hom
206 -là ». Ces cochons-là sont donc au nombre de sept ou huit. Il en totalise sept pour son compte, et sa dame fait le petit a
207 ui l’excite particulièrement. Tout cela rend plus ou moins. Dans certains cas, bien entendu, il s’agit même d’y aller de s
208 raint davantage : de la vie qui ne rapporte plus, ou de la mort qui rapporte « en doublage »… 20 janvier 1935 Superstitio
209 esure où nous sommes intellectuels, et acceptés — ou utilisés — dans la mesure où nous réussissons à nous faire passer pou
210 éussissons à nous faire passer pour des bourgeois ou des défenseurs du prolétariat. 17 février 1935 Cercle d’hommes. — Hi
211 mme qui veut savoir pour quelles raisons il prend ou ne prend point parti. Mais l’électeur veut qu’on soit pour ou contre,
212 point parti. Mais l’électeur veut qu’on soit pour ou contre, et il se méfie par principe de celui qui distingue et nuance.
213 ’avenir, si j’écris quelque chose sur le fascisme ou sur les soviets, de mettre en épigraphe à mon article : Je suis contr
214 d’ailleurs ma conclusion, on me classera fasciste ou communiste. Et pourtant, la mission de l’écrivain n’est-elle pas just
215 tout échange d’idées sur la richesse, la pauvreté ou le chômage. Mélange extraordinairement irritable de mauvaise conscien
216 secrètes, de jalousie, de snobisme antibourgeois ou prolétarien, de méfiances politiques, d’arrière-sentiments religieux,
217 ble à l’apparition de délires subits de la pensée ou des sentiments. Aigreur et nervosité qui révèlent surtout un refoulem
218 er les humains les uns contre les autres. Et qui, ou quoi, pourrait nous en guérir ? — Commençons par nous avouer, passons
219 utes les couches de la population, « laborieuse » ou « réactionnaire ». À la prochaine enquête sur l’état politique de la
220  ! » L’autre se dégage et s’en va, un peu triste, ou peut-être gêné. Entre ces deux hommes, je n’hésite pas : je vote pour
221 tout contre leurs suppôts, ces retraités radicaux ou socialistes, ce serait d’être le parti de la vérité et du bon sens. I
222 Ils auraient avec eux tous les hommes — bourgeois ou intellectuels — qui détestent la politique et la combine électorale.
223 mprend pas profondément ce qu’on lui donne à lire ou à entendre. Il comprend sa situation, et ne voit pas que son journal
224 utte contre le capitalisme, tout le monde en est, ou feint d’en être ; c’est bien moins concret qu’il ne semble.) Conclusi
225 ceux qui refusent d’éduquer le peuple. Dictature ou éducation, voilà le dilemme du xxe siècle. La dictature est très fac
226 ru comprendre que les autres pièces étaient vides ou ne servaient que de débarras —, et rien ne pouvait nous faire soupçon
14 1937, Articles divers (1936-1938). Lénine, Staline et la littérature (17 avril 1937)
227 » : Salut, salut à vous, braves soldats du 17e… ou encore la chanson patriotarde sur l’Alsace-Lorraine : Vous avez pu g
228 e qu’elles avaient de réactionnaire et d’attardé, ou de brutalement primaire, pour le planifier à l’échelle de son empire
15 1937, Articles divers (1936-1938). Chamisso et le Mythe de l’Ombre perdue (mai-juin 1937)
229 ité que l’on baptise inspiration lorsqu’il excite ou crée, chez celui qui l’éprouve, le désir de s’en délivrer en l’exprim
230 Serait-ce pudeur d’artistes ? Pudeur tout court ? Ou faut-il croire qu’ils ont écrit leurs contes sans jamais se poser de
231 même ne suffit pas à rétablir tous les contacts. Ou plutôt il les établit en apparences, mais dirait-on, sans réciprocité
232 culpabilité, besoin d’évasion, activité maniaque ( ou universitaire-érudite)… Nul doute n’est plus permis : Schlemihl est s
233 s conclure trop vite. Les états d’âme d’un malade ou d’un fou diffèrent-ils essentiellement des états d’âme d’un homme sai
234 revient, et qui l’accable de présences bizarres, ou douces, mais aussi quelques fois, hostiles. (Et cela peut être comme
235 ns l’homme. » Je la rapproche alors de ce Selbst ( ou soi-même) dont parle Chamisso vers la fin de son conte. Voilà qui peu
236 la créativité paraît se déplacer dans le cerveau ou dans le cœur. La pudeur aussitôt affecte la pensée, les sentiments. O
237 e son corps — comme d’un embrassement sans amour, ou d’un amour qui se refuse à l’étreinte. Et pourquoi la pudeur cesse-t-
238 de son secret, sa transparence : spirituellement, ou de quelque autre sorte, il n’est plus un homme créateur. À l’inverse,
239 e créateur. À l’inverse, la chasteté (spirituelle ou corporelle) rénove en l’homme son élan vers le monde. Elle le porte a
240 ythe de l’ombre perdue dans leurs romans, pièces, ou contes fantastiques. Notons qu’en dehors du domaine germanique et ang
241 aine germanique et anglais, il ne relève que deux ou trois auteurs français. Encore ceux-ci s’orientent plutôt vers l’aspe
242 res, antérieures de plusieurs siècles, voire d’un ou deux millénaires, à Chamisso. 36. « J’éprouve que chaque objet de
16 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
243 s peu de meubles, comme j’aime. Des murs blanchis ou teintés de bleu clair, des planchers rudes. Décor candide et gai, oui
244 , peintes en tons clairs et simples, blanc, jaune ou vert. La couleur des volets s’harmonise avec chaque façade d’une mani
245 je ne serai pas payé avant un mois. Or, un mois, ou même une semaine, cela compte quand on n’a plus rien. Pour celui qui
17 1937, Articles divers (1936-1938). Extraits de… Journal d’un intellectuel en chômage (15 août 1937)
246 us guère de « pays » qui ne soit desservi par une ou deux ou même trois compagnies de transports locaux. Depuis que j’ai q
247 de « pays » qui ne soit desservi par une ou deux ou même trois compagnies de transports locaux. Depuis que j’ai quitté Pa
248 des grandes lignes indiquait qu’on allait à Paris ou qu’on en venait. Tout le reste n’était que tortillards cahotants, jam
249 s la route nationale pour des chemins secondaires ou des ruelles à peine plus larges que la voiture. Mais aussi elle tient
250 t ailleurs de l’entrée et de la sortie des usines ou des écoles. La simple intention d’utiliser ce moyen de transport vous
251 abitudes locales. D’abord il faut aller dans deux ou trois cafés pour obtenir un minimum de précisions concernant l’heure
252 té de vous dans un luxueux fauteuil de cuir rouge ou bleu vif, et qui change de tête plusieurs fois pendant le trajet, de
253 de coups de main aux voyageurs chargés de paquets ou d’un jeune veau, ou d’un enfant hurlant et admiré, d’arrêts et de dét
254 voyageurs chargés de paquets ou d’un jeune veau, ou d’un enfant hurlant et admiré, d’arrêts et de détours imprévus — car
255 e peut pas faire, et c’est l’aveu d’une faiblesse ou d’une ambition excessive, deux choses qui compliquent fort la vie, je
256 s quelle supériorité humaine, quel luxe d’énergie ou d’invention qui, s’ils les possédaient vraiment, feraient de leurs dé
257 s des Don Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints. Croyez-moi, ce que nous vous donnons, c’est justement ce
18 1937, Articles divers (1936-1938). « Subjectivité et transcendance », Lettre de M. Denis de Rougemont (décembre 1937)
258 mont (décembre 1937)w x Pourquoi voulez-vous — ou veulent-ils — que la philosophie se purifie de théologie ? La théolog
19 1938, Articles divers (1936-1938). Réponse à Pierre Beausire (15 janvier 1938)
259 est possible, si Beausire connaît de tels chefs, ou désire en devenir un, qu’il nous amène ce précieux renfort, et nous l
260 ossibilité de vivre et de créer sa vérité — bonne ou mauvaise — contre les fous totalitaires de droite ou de gauche, leurs
261 mauvaise — contre les fous totalitaires de droite ou de gauche, leurs guerres et leurs cultes d’État. 80. Voir numéro du
262 e qui exclut l’existence d’un type suisse racial, ou « national » au sens unitaire. Je ne crois même pas à l’homo alpinus,
20 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
263 our comporter une réalisation pratique. Le « tout ou rien » qui est sa devise devait fatalement le conduire au refus d’une
264 lque répit, errait sur les quais déserts du port, ou gagnait les forêts qui avoisinent la capitale. Puis il se remettait à
265 s parle — et puis enfin crucifié, décapité, brûlé ou rôti sur un gril, jeté par le bourreau dans un endroit écarté, sans ê
266 res qui ne peuvent manquer de frapper, de retenir ou de repousser le lecteur non prévenu : la « difficulté » de Kierkegaar
267 i, qui jette sur nos sérieux, poses et amusettes ( ou « plaisirs » comme on dit non sans grandiloquence à propos de choses
268 s ma vie tant que je n’ai pas trouvé dans la foi, ou mieux : tant que la foi — qui est don de Dieu — ne m’a trouvé. Kierke
21 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
269 ue de se comparer aux seuls humains que le métier ou notre rang social nous met en mesure d’approcher. L’épreuve décisive
270 ouvent qu’il faut à l’homme un minimum de confort ou d’aisance matérielle pour pouvoir réfléchir, se poser des problèmes n
271 D’où résulterait qu’un certain degré de pauvreté ou de misère physique condamnerait même un « intellectuel » au chômage a
272 mes compagnons de route. Était-ce envie de donner ou de recevoir ? Il me semble maintenant que j’écris, que c’est profondé
273 minateur. En vérité, il n’y a pas de faits grands ou petits en soi et par comparaison. Il y a dans chaque vie d’homme à pe
274 : essaie de les comprendre quand ils se plaignent ou quand ils rient : tu ne verras, tu n’entendras et tu ne comprendras j