1 1937, Articles divers (1936-1938). Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)
1 Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)i Je n’appr
2 urs, sur notre vie privée. Songez aux plus grands romanciers , songez à leurs meilleurs lecteurs, aux plus crédules, aux plus avili
3 ale de la vie quotidienne. Il est très bon que le romancier et ses romans agissent, de cette manière intime et souterraine, tant
4 e, tant qu’ils ont quelque chose à dire. Mais nos romanciers d’après-guerre, qu’ont-ils à dire ? Dans quel sens entendent-ils agir
5 pportunisme à courte vue caractérise très bien le romancier bourgeois. Refuser toute espèce de thèse, cela signifie simplement mé
6 p réellement révolutionnaire et constructif, le «  romancier à succès », de nos jours, est devenu un simple reflet de la conscienc
7 jamais celle des grands artistes — fait de notre romancier , tout simplement, le propagandiste des goûts de sa classe. Rien n’est
8 n’est que de voir l’importance démesurée que nos romanciers attachent à la description des vêtements, des ameublements, des marqu
9 igarettes (Paul Reboux) de leurs personnages ! Le romancier bourgeois qui s’imaginait, naïvement et confortablement, qu’on peut é
10 e quoi, sans ce que cela porte à conséquences, ce romancier s’est condamné lui-même, en fait, à ne plus être que l’agent de publi
11 vole — des fournisseurs d’une certaine classe. Ce romancier , et la culture qu’il représente, on comprend que la jeunesse actuelle
12 us de crise du livre. i. Rougemont Denis de, «  Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque », À nous la liberté, Paris,
2 1937, Articles divers (1936-1938). Vers une littérature personnaliste (20 mars 1937)
13 ardonne, Romains, Béhaine), le Tour de France des romanciers cyclistes, ne reste un trait capital de l’histoire du roman, du paysa