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urs, sur notre vie privée. Songez aux plus grands
romanciers
, songez à leurs meilleurs lecteurs, aux plus crédules, aux plus avili
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ale de la vie quotidienne. Il est très bon que le
romancier
et ses romans agissent, de cette manière intime et souterraine, tant
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e, tant qu’ils ont quelque chose à dire. Mais nos
romanciers
d’après-guerre, qu’ont-ils à dire ? Dans quel sens entendent-ils agir
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pportunisme à courte vue caractérise très bien le
romancier
bourgeois. Refuser toute espèce de thèse, cela signifie simplement mé
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p réellement révolutionnaire et constructif, le «
romancier
à succès », de nos jours, est devenu un simple reflet de la conscienc
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jamais celle des grands artistes — fait de notre
romancier
, tout simplement, le propagandiste des goûts de sa classe. Rien n’est
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n’est que de voir l’importance démesurée que nos
romanciers
attachent à la description des vêtements, des ameublements, des marqu
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igarettes (Paul Reboux) de leurs personnages ! Le
romancier
bourgeois qui s’imaginait, naïvement et confortablement, qu’on peut é
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e quoi, sans ce que cela porte à conséquences, ce
romancier
s’est condamné lui-même, en fait, à ne plus être que l’agent de publi
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vole — des fournisseurs d’une certaine classe. Ce
romancier
, et la culture qu’il représente, on comprend que la jeunesse actuelle
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us de crise du livre. i. Rougemont Denis de, «
Romanciers
publicitaires ou la contagion romanesque », À nous la liberté, Paris,