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de leur ivresse tout au moins — Kafka nous ramène
sans
cesse, avec une sorte d’humour inflexible, à la conscience la plus so
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à-dire de la création d’une possibilité nouvelle,
sans
précédent. Y a-t-il des actes ? L’homme d’aujourd’hui ne le croit pas
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et n’importe qui, à n’importe quel ordre reçu, et
sans
nulle préparation. « Comment un homme devient-il chrétien ? Tout sim
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sion, et vis comme un chrétien : au jour le jour,
sans
assurances et sans préparation, à la grâce de Dieu, dans la confiance
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un chrétien : au jour le jour, sans assurances et
sans
préparation, à la grâce de Dieu, dans la confiance et l’inquiétude, —
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individuelle. C’est ici qu’on touche au mystère,
sans
lequel tout serait absurde : acte détruit le temps, puisqu’il est dan
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tous cela, comme nous savons qu’il faut mourir :
sans
y croire. À vrai dire, nous avons toutes les raisons d’en douter, s’i
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, vague et fiévreux qui peuple nos cités, l’homme
sans
visage et sans prochain, — sans vocation ! — s’imagine que l’acte vie
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reux qui peuple nos cités, l’homme sans visage et
sans
prochain, — sans vocation ! — s’imagine que l’acte viendra comme un s
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os cités, l’homme sans visage et sans prochain, —
sans
vocation ! — s’imagine que l’acte viendra comme un sursaut de joie, c
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que dans l’acte d’aimer. 7. Toute vocation est
sans
précédent Car elle est prophétie justement ! — et c’est de la seul
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tre un chrétien ou un bourgeois. Le bourgeois est
sans
vocation, il ne croit pas à l’acte et il meurt au hasard, sans avoir
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, il ne croit pas à l’acte et il meurt au hasard,
sans
avoir rencontré personne ni soi-même20. Il vit dans la forme du monde
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, cette catégorie suppose la primauté d’un Esprit
sans
contenu ; pour le chrétien, la primauté d’une personne. 5. « Ta Paro
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u hasard, chacun joue sa partie comme il le peut,
sans
souci de la règle commune, et la terreur domine cette anarchie, distr
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ondérant sur lequel puisse se faire l’accord. Or,
sans
parler des 29 sens que Littré donne, pour le seul mot : esprit, si j’
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Le vocabulaire des journaux est vague, impropre,
sans
saveur et sans pouvoir d’évocation active du vrai. Il habitue des mil
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des journaux est vague, impropre, sans saveur et
sans
pouvoir d’évocation active du vrai. Il habitue des millions de lecteu
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l’œuvre unanime, nous les cherchions en vain, et
sans
le savoir, dans la cité qu’on nous a faite. C’est une faim, une soif,
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ls n’ont jamais été vivants pour cette génération
sans
but. On nous en donnera donc de nouveaux fabriqués à notre mesure, —
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stes et les politiciens modernes, avec une fureur
sans
exemple dans l’histoire de la culture, trahissent en somme l’impuissa
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e. Constatez, comme beaucoup l’ont fait (qui sont
sans
aucun doute les plus honnêtes), que la dictature de Staline se rappro
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ujourd’hui — encore qu’elle le pratique elle-même
sans
vergogne, tout en le niant pour les besoins de sa cause. Ce matériali
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le Paul. L’un n’est pas concevable, sérieusement,
sans
l’autre. « Toute droite connaissance de Dieu naît de l’obéissance »,
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ne doit être aux yeux du chrétien, qu’une réforme
sans
grande portée. Voilà qui paraîtra plus scandaleux. Et cependant l’Éva
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ialiste. Pour qu’une telle pesanteur ne gagne pas
sans
cesse sur les élans révolutionnaires spasmodiques qui agitent l’human
27
r en sa faveur : l’alternative où il se place est
sans
issue. Car ou bien il accepte les disciplines d’action que lui impose
28
s que l’immanence de la croyance marxiste renvoie
sans
cesse le fait humain total dans un avenir indéfini, et n’engage que c
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à précisément que l’avenir socialiste, la société
sans
classes, doit supprimer ! Le marxiste croit que le bien sort du mal ;
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s théoriques : elle doit nous avertir de corriger
sans
trêve la déviation spiritualiste qui menace notre vie chrétienne, et
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rvice de l’État déifié. Cette situation n’est pas
sans
rappeler celle de l’Empire romain au premier âge du christianisme, te
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terme, qui peut désigner aussi bien la « société
sans
classes » de Marx, que le « Royaume de Dieu » chrétien. 45. « Dans l
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sur Feuerbach). De même pour le chrétien, la foi
sans
les œuvres n’est pas la foi (Jacq., 2, 26). Et Luther même n’a jamais
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llement négliger les facteurs humains personnels,
sans
quoi le matérialisme ne serait pas « dialectique ». « La coïncidence
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e à elle-même, et qui a pour fonction de corriger
sans
cesse, de rectifier le message annoncé par la prédication et par les
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Un prophète, a écrit Karl Barth, est un homme
sans
biographie. « Er steht und fallt mit seiner Mission », c’est-à-dire q
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rien en eux ne semblait préparer. On peut le dire
sans
paradoxe : Israël n’eût pas eu d’histoire sans la promesse que Dieu f
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re sans paradoxe : Israël n’eût pas eu d’histoire
sans
la promesse que Dieu fit à Abraham. Cette tribu « se lève et tombe »
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ur les habitants du désert. Désignée entre mille,
sans
raison. Ou sans autre raison, peut-être, que cette impuissance étonna
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du désert. Désignée entre mille, sans raison. Ou
sans
autre raison, peut-être, que cette impuissance étonnante à construire
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onne un sens à la vie de chacun. Ce peuple errait
sans
« fin » dans le désert, sans but jusqu’à ce que Dieu l’élise. Désorma
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un. Ce peuple errait sans « fin » dans le désert,
sans
but jusqu’à ce que Dieu l’élise. Désormais sa voie est fixée, mais ce
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fait comprendre l’esprit de révolte qui tourmenta
sans
fin les douze tribus. Car un but invisible aux mortels est une menace
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surants parce que « faits de main d’homme »… Mais
sans
relâche, des prophètes reviennent pour railler durement ces idoles et
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pas ordonné à la fin que les prophètes annoncent
sans
relâche. Mais la pire des idolâtries, c’est celle qui prend pour obje
46
es lois par l’entremise de Moïse, pourrions-nous,
sans
impiété, ne nous pas efforcer de les observer très religieusement ? E
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que nos Sacrificateurs sont établis pour veiller
sans
cesse à ce qu’il ne se fasse rien qui y soit contraire, et que toutes
48
e la Nouvelle Alliance, est aujourd’hui le peuple
sans
mesure, sans limites et sans foyer. Sans espérance, il crée des utopi
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Alliance, est aujourd’hui le peuple sans mesure,
sans
limites et sans foyer. Sans espérance, il crée des utopies. Sans obéi
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ujourd’hui le peuple sans mesure, sans limites et
sans
foyer. Sans espérance, il crée des utopies. Sans obéissance, il imagi
51
e peuple sans mesure, sans limites et sans foyer.
Sans
espérance, il crée des utopies. Sans obéissance, il imagine des lois
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sans foyer. Sans espérance, il crée des utopies.
Sans
obéissance, il imagine des lois fatales. Sans Messie, il se fait préc
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es. Sans obéissance, il imagine des lois fatales.
Sans
Messie, il se fait précurseur des messies qui ne viendront pas… Hé
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norer et même que de le méconnaître : on prétend,
sans
l’avoir jamais lu, savoir qui il fut, qui il est. Certains ont parcou
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t bien écrasant pour le genre. Mais on s’aperçoit
sans
tarder que la discussion avec Érasme et sa Diatribe (souvent personni
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né, ne serait-ce pas justement être rivé au temps
sans
fin, et refuser l’éternité qui vient nous délivrer du temps ? C. M.
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trouver et regagner la dignité suprême de l’homme
sans
Dieu. Être libre, c’est vouloir l’éternité de son destin. (Pour le ch
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itable raison de rejeter l’un et l’autre système,
sans
plus nous attacher à combattre leurs erreurs respectives dans le plan
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l.) L’acte, étant immédiat au sujet, ne peut pas,
sans
cesser d’être acte, être posé en face de l’acteur. On ne peut pas pho
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égard Sorel). Il n’y a pas d’évolution créatrice
sans
révolution. L’acte sera donc agonique. D’autre part, l’acte implique
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vention de l’acte gratuit, c’est-à-dire de l’acte
sans
point d’appui et sans orientation, autrement dit de l’acte impossible
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uit, c’est-à-dire de l’acte sans point d’appui et
sans
orientation, autrement dit de l’acte impossible, sont des exemples de
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grandes villes). Le progrès scientifique accroît
sans
cesse ce risque d’automatisme, rançon de la conquête2. À tous les éta
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’ambiance sociale. L’homme ne peut pas y renoncer
sans
briser son ressort. Remarquons que cet attachement est la marque de l
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ue positive : documentation objective, condensée,
sans
commentaire, ni appréciations, sur chacun des faits importants de la
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onfortablement, qu’on peut écrire n’importe quoi,
sans
ce que cela porte à conséquences, ce romancier s’est condamné lui-mêm
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ous en reste une génération de gloires rapides et
sans
ampleur, des « noms » qu’un seul livre imposa, et l’on acceptait les
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appris que cette ville, au moins pour la jeunesse
sans
argent, est la ville des gérants ignobles et des concierges, des lieu
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valoïdes, guéridons à photos, meubles à musique —
sans
piano —, bibliothèques vitrées, canapés, sofas, rideaux à franges, ta
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des lauriers. Très haute aussi, blanchie, presque
sans
fenêtres. Un voile vert clôt la porte d’entrée, où l’on accède par qu
71
and nous permettra de passer trois mois ou quatre
sans
trop de soucis matériels. La vie paraît assez peu chère. Mais bien tr
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’elle fait la pesée : « C’est pour qui, Monsieur,
sans
indiscrétion ? » Je dis mon nom. — Est-ce que vous écrivez des articl
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erais-je, ici, d’humain, d’actif ? Ici où je suis
sans
prochain, à cette heure ou mes frères (?) les hommes sont plus éloign
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ent moins dignes aussi. Leur dignité est de subir
sans
se tourmenter. Ils ne se mettront jamais dans des états parce qu’ils
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as un mal, je pense, si je suis heureux, bien que
sans
ressources. Mais d’autre part, est-ce que le fait que je suis heureux
76
é traîne ses pantoufles par la boutique et grogne
sans
arrêt. Il interpelle assez grossièrement la patronne qui ne répond pa
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sa situation, et ne voit pas que son journal est
sans
rapport réel avec cette situation. Mais les intellectuels, dont le mé
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t — et cela veut dire : de ceux qui font les lois
sans
rien savoir des situations locales. Parfois ils proposeront quelque r
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us moyen d’échapper à cette humiliante évidence :
sans
auto, sans argent, sans amis proches, la solitude devient un isolemen
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échapper à cette humiliante évidence : sans auto,
sans
argent, sans amis proches, la solitude devient un isolement. Il y a «
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tte humiliante évidence : sans auto, sans argent,
sans
amis proches, la solitude devient un isolement. Il y a « les gens »,
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de la nouvelle culture ». Au moins, c’est franc,
sans
prétention, et cela rend l’homme plutôt sympathique. Mais, en 1935, l
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e anxiété plus sérieusement troublante. « L’homme
sans
ombre » rôdait depuis longtemps dans les régions obscures de la légen
84
s ont toujours cru à cette fable, mais dirait-on,
sans
le savoir. Chamisso, lui, s’en étonnera. Tel est le calcul de l’homme
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lui, s’en étonnera. Tel est le calcul de l’homme
sans
ombre. Surprendre ce Français, c’est passer au soleil : c’est donc av
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Le dernier même y mêle une assez opaque science,
sans
détriment pour le mystère, qui reste entier. Cependant, à voir tant d
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? Ou faut-il croire qu’ils ont écrit leurs contes
sans
jamais se poser de questions sur le sens d’un tel accident — dont à v
88
fmannsthal, et compris mal l’intrigue de la Femme
sans
ombre. Je voyais une actrice parcourir la scène en hurlant : elle tir
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t par la fortune subite, se renoue, cette fois-ci
sans
remède. Il ne tarde pas à tourner au délire de persécution. Tout effr
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tôt il les établit en apparences, mais dirait-on,
sans
réciprocité. La moindre épreuve trahit cette fêlure : on aime Schlemi
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celle d’un philistin sympathique, d’un philistin
sans
exigences, et qui veut croire à la vertu, — s’il n’y avait, au centre
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regards qu’il rencontre, transparent dirait-on, —
sans
ombre ! Voilà, peut-être, une première indication. Elle paraîtra sans
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des désirs de son corps — comme d’un embrassement
sans
amour, ou d’un amour qui se refuse à l’étreinte. Et pourquoi la pudeu
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ccupe en attendant à de petits exercices formels,
sans
nul rapport avec ce beau vertige de liberté. Depuis six jours que nou
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n décide d’envoyer le manuscrit comme échantillon
sans
valeur. Port : quatre francs soixante-quinze. Dans l’après-midi, tand
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’est une notification officielle d’avoir à verser
sans
délai la somme de Fr. 67.25 restant due sur l’envoi de ce matin. En e
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ail et de ses conditions pratiques. Petits ennuis
sans
gravité, bien sûr. Mais quel drame dans la vie d’un buraliste de rece
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nous le trouvions mort. Et je l’avais oublié là,
sans
sépulture, caché sous des feuillages brunis. Si j’ajoute que la porte
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orte d’entrée joint mal le seuil, tout s’explique
sans
peine désormais, grâce à la phrase de Colette. Je rapporte cette anec
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la vie locale ; elle la traversait abstraitement,
sans
la voir, sans tenir compte de ses circonstances. Sur ses bords ne viv
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; elle la traversait abstraitement, sans la voir,
sans
tenir compte de ses circonstances. Sur ses bords ne vivait qu’une pop
102
ez parcourir vingt fois la France de part en part
sans
remarquer que les gens qui l’habitent ne sont pas tous de la même sor
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fléchir et de nous faire part de vos lumières, et
sans
vous, où irions-nous donc, nous qui ne croyons plus aux curés ? » — C
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chrétien, et même on ne peut pas l’être, il faut
sans
cesse le devenir, et le devenir dans l’instant de la foi, qui est l’i
105
ril, jeté par le bourreau dans un endroit écarté,
sans
être enterré. Voilà un témoin de la vérité, sa vie et son existence,
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ard, son incommensurable grandeur. Un acharnement
sans
pareil à forcer l’esprit sur l’obstacle du désespoir et de l’absurdit
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et Nietzsche. Le premier était riche et dépensait
sans
compter85. Le second était si pauvre, au moment où il écrivit ses plu
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L’escalier est étroit. La descente s’était opérée
sans
trop de mal lors de notre arrivée. Mais nous n’avions pas prévu la re
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ment ce serait bien autre chose… La femme descend
sans
se retourner ; l’homme déplie un journal que je n’aime pas, qu’il a p