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D’ailleurs, ce n’est pas l’« esprit » qu’il veut
sauver
, mais l’homme, que les spiritualistes abandonnent à un sort toujours
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térieur — et le reste suivra nécessairement. Pour
sauver
le reste — disons : la culture, l’esprit, et l’âme si l’on y tient —
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Parole juge « le monde » qui l’a rejetée. Elle ne
sauve
que ceux d’entre les hommes qui refusent totalement ce monde et s’att
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virait à l’homme, tel que le voit le chrétien, de
sauver
sa vie matérielle et morale, d’échapper à la guerre, à la misère, à l
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ai donc, toutefois non pour le monde, et non pour
sauver
quelque bien, mais parce que je me sais responsable personnellement d
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la vie ! Ne faut-il pas « aller au plus pressé »,
sauver
d’abord sa peau, renverser les tyrans ? Ainsi parlent le bon sens, et
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accepte un salaire de famine s’il faut cela pour
sauver
l’URSS.) Mais l’eschaton chrétien est au-delà de ce temps, est éterne
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pas futur, mais éternel et donc présent. Si, pour
sauver
le futur de l’Église, je désobéis dans le présent, je perds tout du m
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portent la haine et le mensonge : mais alors pour
sauver
le monde, il perd sa raison d’être personnelle, et renie justement ce
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e conscience ? N’avons-nous rien que nous-mêmes à
sauver
, alors que nos erreurs passées sont pour une part, peut-être capitale
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n d’un Occident jadis chrétien, vers une économie
sauvée
: le Royaume où Dieu est « tout en tous ». Si les églises chrétiennes