1 1936, Articles divers (1936-1938). Max Brod, Le Royaume enchanté de l’amour (1936)
1 ait presque l’existence, et qui demande un peu de temps pour formuler sa réaction, voilà sans doute l’explication qu’il faut
2 ns du réel à seule fin de s’en évader — durant le temps de leur ivresse tout au moins — Kafka nous ramène sans cesse, avec un
2 1936, Articles divers (1936-1938). Forme et transformation, ou l’acte selon Kierkegaard (janvier 1936)
3 et les lois qui nous disaient d’agir dans le même temps qu’elles nous privaient de tout pouvoir, s’évanouissent et meurent au
4 ommencement que chaque chose tire sa force et son temps  ; toute créature languit après ce commencement et bienheureux est cel
5 e, l’abîme entre la religion et la foi — entre le temps et l’instant créateur —, entre la forme et la transformation. Il ne f
6 « Par rapport à l’absolu, il n’existe qu’un seul temps  : le présent »9 Nous ne connaissons rien du Christ, du « chemin »
7 e Son incarnation. Ainsi l’acte de foi détruit le temps où il a lieu mais comme la plénitude détruit le relatif. Il est ce co
8 ’Aspiration d’un homme saisi par la beauté, et le temps immobile s’abîmerait dans l’amen éternel. Æternitas non est temporis
9 oire, et dans l’absence, ou dans la nostalgie des temps qui viennent ; c’est pourquoi nous n’avons plus d’être que par la foi
10 e du péché, du refus de l’instant éternel12, — le temps , la succession et le désir. C’est le retard de l’acte et le retrait d
11 erpent. De quelles étranges et secrètes façons le temps est lié au péché, le pécheur seul le sait, dans l’instant de la foi,
12 umière jaillie de l’acte de la foi, le mystère du temps se dévoile ; mais un temps nouveau prend son cours, et sa mesure est
13 la foi, le mystère du temps se dévoile ; mais un temps nouveau prend son cours, et sa mesure est plus mystérieuse encore. Vo
14 e encore. Voici : le pécheur pardonné vit dans le temps comme à contre-courant de sa durée, vit d’acte en acte. Et son temps
15 e-courant de sa durée, vit d’acte en acte. Et son temps n’est plus son péché, mais on pourrait dire : sa patience. Car il se
16  vie chrétienne », cette histoire de Dieu dans le temps , cette histoire de l’éternité ! « Il suffit d’un courage purement hum
17 fit d’un courage purement humain pour renoncer le temps afin de gagner l’éternité : car je la gagne et ne puis plus de toute
18 un courage paradoxal et humble pour embrasser le temps en vertu de l’absurde 13. Et ce courage est celui de la foi. Par la f
19 t par la foi d’abord qu’il le reçut »14. 5. Le temps de l’acte est renaissance, initiation Les deux moments réels d’une
20 sans lequel tout serait absurde : acte détruit le temps , puisqu’il est dans le même instant et la mort et la vie des êtres qu
21 s qu’il promet à l’existence ; mais détruisant le temps , il le recrée et le rédime puisqu’il lui rend une Mesure et un rythme
22 qu’il fut héros, mais par son entreprise »15. Le temps de l’acte vient s’inscrire sur les traits du visage héroïque. Dans ce
23 sion qui crée son visage. Le visage appartient au temps , mais la vision à la parole dont elle procède, et si la face d’un hom
24 ance est acte et vision prophétique. La mesure du temps de sa vie réside dans la seule vocation qu’il incarne. Sur le chemin
25 ïe 21, 11. 12. Lorsque Schopenhauer écrit : « Le temps n’a pas son origine dans les choses, mais dans le sujet connaissant »
26 onnaissant », nous retrouvons cette définition du temps comme refus de l’instant et de l’obéissance immédiate à la Parole. La
27 arole. La ressemblance est seulement formelle. Le temps dont souffre Kierkegaard est engendré par la lâcheté du pécheur, tand
28 engendré par la lâcheté du pécheur, tandis que le temps de Schopenhauer est « l’idéalité » du sujet connaissant, — une chimèr
29 e spiritualiste, une nostalgie. C’est pourquoi le temps de Kierkegaard peut connaître une rédemption par l’acte, quand celui
3 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
30 fréquents dans le langage et les écrits de notre temps  : esprit, révolution, liberté, ordre, patrie. Voilà les instruments d
31 lture, de la cité modernes. Tous les hommes de ce temps , s’ils ont quelque conscience, souffrent obscurément de leur séparati
4 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
32 rs liens éternels, abandonnées aux seules lois du Temps . De la polémique antispiritualiste à la doctrine marxiste On ne
33 non plus ce qui l’eût jugé. Marx ne perd pas son temps à dénoncer l’erreur qui est à la base d’une pareille imposture : il l
34 nomiques et sociaux. Et s’il nous reste encore du temps , nous changerons l’homme. D’ailleurs, peut-être suffit-il de changer
35 s qui le niaient, et nous n’eûmes pas toujours le temps ni l’occasion de rendre justice aux autres facteurs. » De la doctr
36 les formes du pouvoir déposé51 et renvoyant à des temps plus paisibles l’évangélisation — sa raison d’être — il se fût consac
37 URSS.) Mais l’eschaton chrétien est au-delà de ce temps , est éternel, et par là même peut être immédiatement présent dans not
5 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
38 aits caractéristiques de la coutume pastorale des temps d’Abraham. Nous ne possédons pas un renseignement d’ordre profane, qu
39 à la promesse messianique donnée par Dieu dès les temps primitifs72. Mais cette promesse, enfin, s’est incarnée. Et les juifs
40 valents », comme dirait Freud, qu’ont eus de tout temps les chrétiens à l’égard du peuple d’Israël. Tout dépend de lui, et il
6 1937, Articles divers (1936-1938). Luther, Traité du serf arbitre (1937)
41 jugent encore que Calvin et Luther ont fait leur temps — que dire de Paul, bien plus ancien — tous ceux qui tiennent la préd
42 sées, présentes, futures ; car elles sont dans le temps , Dieu dans l’éternité qui est avant le temps, qui est en lui, et qui
43 s le temps, Dieu dans l’éternité qui est avant le temps , qui est en lui, et qui est encore après lui. Au regard de Dieu, donc
44 che a proclamé qu’il avait fait. L. — Comment le temps tuerait-il l’Éternel ? Comment la chair tuerait-elle l’Esprit ? Elle
45 re damné, ne serait-ce pas justement être rivé au temps sans fin, et refuser l’éternité qui vient nous délivrer du temps ? C
46 et refuser l’éternité qui vient nous délivrer du temps  ? C. M. — Mais mon temps est vivant, et plein de nouveauté, de créat
47 vient nous délivrer du temps ? C. M. — Mais mon temps est vivant, et plein de nouveauté, de création ! Ton éternité immobil
48 change quelque chose au déroulement calculable du temps , quand elle le touche dans l’instant (dans un « atome » de temps, com
49 le le touche dans l’instant (dans un « atome » de temps , comme l’écrit Paul) ?33 Qui t’assure que notre raison tout attachée
50 notre raison tout attachée à notre chair, à notre temps où elle s’est constituée, soit capable de concevoir ce paradoxe ou ce
51 u’il décidera ? Car l’Éternel ne connaît pas de «  temps  », il n’est pas lié comme nous à une succession. Mais au contraire, n
52 s à une succession. Mais au contraire, nos divers temps et successions procèdent de l’Éternel et lui sont liés : nous venons
53 ier l’éternité, et affirmer que seul existe notre temps . Dans ce cas, tu n’as rien prouvé. L. — On ne prouve rien de ce qui
54 s grand des adversaires du christianisme dans les temps modernes, Nietzsche, aboutit à un dilemme qui me paraît correspondre,
7 1937, Articles divers (1936-1938). L’Acte comme point de départ (1936-1937)
55 créateur, dans ce contact entre l’éternité et le temps , qui est le mystère même. Cela n’entraîne pas qu’on ne puisse rien di
56 éclair que bien rarement. Les conflits contre le temps , contre l’espace, contre la matière, qui reprennent ici en tant que r
8 1937, Articles divers (1936-1938). Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)
57 eunes bourgeois qui se défont à rechercher leur «  Temps perdu » ; enfin, à tous les adultères que le roman à trois personnage
9 1937, Articles divers (1936-1938). Vers une littérature personnaliste (20 mars 1937)
58 presque tous aux générations d’avant-guerre : le temps de leur jeunesse, remarque Thibaudet. Et il attribue ce phénomène de
10 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
59 auxquelles je collabore, en effet. — Vous avez le temps de lire beaucoup ? — Oh, on le prend. Comme nous ne voyons jamais per
60 me mes renseignements : famille paysanne, de tout temps . Vie laborieuse, peu ou point de gains depuis des années. Pas de rela
61 — et gagnent leurs 7 francs par jour. Pendant ce temps les hommes sont sur la place et protestent contre le gouvernement. Ce
62 , avec tel ou tel ouvrier. On pensera que de tout temps la traduction du langage surveillé des écrivains dans le langage parl
63 ns n’ont d’autre but que de laisser à l’esprit le temps de se « figurer » ce qui est dit. (C’est seulement de la langue des é
64 u socialistes. Il vient aussi des communistes, de temps à autre. Il paraît que ça chauffe certains soirs. Mais le pasteur pré
65 tres. » Arriérés, illettrés. Je n’en suis plus au temps où j’approuvais certains « Éloges de l’ignorance » plus sentimentaux
66 age , ces pages que je suis en train de rédiger à temps perdu. Il est assez sceptique sur le résultat de cette entreprise. Po
67 tiendra aux clichés du journal. On n’aura pas le temps ni le courage, ni même l’idée de pousser plus loin, d’aborder des réa
11 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (25 juillet 1937)
68 rtes, comme on ferait un mot croisé, pour tuer le temps avant un rendez-vous. 19 novembre 1933 Premiers contacts avec les ge
12 1937, Articles divers (1936-1938). Extraits de… Journal d’un intellectuel en chômage (15 août 1937)
69 magnifique à jouer dans la société. Vous avez le temps de réfléchir et de nous faire part de vos lumières, et sans vous, où
70 inadaptation cruelle aux mœurs et coutumes de ce temps  ; on bien l’on écrit simplement pour gagner sa chienne de vie, et c’e
13 1938, Articles divers (1936-1938). Réponse à Pierre Beausire (15 janvier 1938)
71 ande aux personnalistes « de ne point perdre leur temps et leurs forces à discuter avec leurs adversaires ». Il leur demande
14 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
72 nité. L’éternité, pour lui, est une ironie sur le temps , à laquelle le temps finira bien par succomber. Mais, ayant tué en lu
73 r lui, est une ironie sur le temps, à laquelle le temps finira bien par succomber. Mais, ayant tué en lui toute autre vanité
74 ué en lui toute autre vanité que celle de haïr le temps — c’est là son dépit amoureux — Kierkegaard peut enfin parler avec un
75 ent promis à l’influence de Kierkegaard sur notre temps  : on le redécouvre après cent ans, on le traduit partout, on publie s
15 1938, Articles divers (1936-1938). Nouvelles pages du Journal d’un intellectuel en chômage (avril 1938)
76 ncertaine, au milieu des menaces originelles. Par temps clair, les étoiles sont très grosses et molles au-dessus du jardin. M
77 der des êtres et vivre un moment auprès d’eux, le temps de trois stations, le temps d’imaginer une rencontre, un échange spon
78 ment auprès d’eux, le temps de trois stations, le temps d’imaginer une rencontre, un échange spontané, une de ces découvertes