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. Lorsque enfin il voulut émigrer à Berlin pour s’
y
vouer totalement à son œuvre, il était déjà condamné par une tubercul
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Procès, Le Château, et Amérique. Le regard qu’il
y
porte sur le monde est d’une précision proprement angoissante. Il con
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té que suscite en nous cette vision ressemble à s’
y
méprendre à un cauchemar. Mais alors que tant de poètes s’efforçaient
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ation d’une possibilité nouvelle, sans précédent.
Y
a-t-il des actes ? L’homme d’aujourd’hui ne le croit pas. Il croit au
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l n’en incarne.3 Voici donc le mystère : s’il n’
y
a pas de chemin, nous ne pouvons marcher, mais si nous ne marchons pa
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uvons marcher, mais si nous ne marchons pas, il n’
y
a pas de chemin. La foi au Christ nous permet seule de franchir ce ce
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hemin ». Mais un chemin n’est un chemin que si on
y
marche4. Sinon il n’est qu’un point de vue ; ou bien encore le lieu d
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lité de l’acte est identique à sa nécessité. Il n’
y
a donc aucun acte possible, aucun acte vrai et vivant en dehors de la
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arce que « le chemin » est invisible tant qu’on n’
y
est pas engagé. Parce que c’est un blasphème de l’homme pieux, du mor
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produit, et qu’il peut se produire sans que rien
y
prépare. « Car Dieu peut tout à tout instant. C’est là la santé de la
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us vivions dans l’obéissance et dans la foi, il n’
y
aurait ni passé ni futur, mais le Jour éternel de la présence à Dieu
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cela, comme nous savons qu’il faut mourir : sans
y
croire. À vrai dire, nous avons toutes les raisons d’en douter, s’il
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u que son moi est désespoir, c’est-à-dire qu’il n’
y
croit pas et qu’il ne croit à aucun acte. Il vit dans le désir et dan
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imagine serait sa mort, — et c’est pourquoi il n’
y
croit pas. Nul n’échappe à la forme du monde. Mais la subir, c’est ju
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du jeu et je ne sais même pas s’ils savent qu’il
y
en a une. Alice au Pays des Merveilles On peut penser que notre lang
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images, le peuple croit trouver son unité, et il
y
retrouve en effet le symbole agrandi d’un désespoir qu’il sent vivre
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rx serait le fait de toutes les sociétés passées,
y
compris le communisme primitif, correspond formellement, dans le diag
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— disons : la culture, l’esprit, et l’âme si l’on
y
tient — il faut commencer par le nier. L’« esprit » du bourgeois spir
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ement parce qu’il fait leur bonheur ! Alors, il n’
y
a plus qu’une seule voie : instituons le plan quinquennal, créons une
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que « les masses » ont senti, parce que tout les
y
prédisposait. Le résultat, c’est l’URSS de Staline, régime dont je vo
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ne « faute » personnelle et actuelle, puisqu’il n’
y
a pas de salut présent ni éternel, puisque le salut n’est pas pour eu
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ifester sur tous les plans de l’activité humaine,
y
compris le plan politique, ils ne répondront pas au défi du marxisme,
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utonomie spirituelle au sein de la communauté. Il
y
va de notre tout, personnel, mais aussi de la valeur de la communauté
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rticulier, dans les Thèses sur Feuerbach. On peut
y
lire une phrase qui prouve que Marx ne prétendait nullement négliger
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econdaire. » Et Henri de Man : « Je crois qu’il n’
y
a jamais eu de tentative révolutionnaire qui n’ait été d’origine chré
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nnaire qui n’ait été d’origine chrétienne. S’il n’
y
a pas de socialisme en Asie, cela tient à l’absence du christianisme.
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le rôle d’un grand prophète, — les psychologues s’
y
épuiseront — mais encore il y avait cet obstacle, et celui-là précisé
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u, il va vers Dieu, et c’est la loi de Dieu qui l’
y
conduit. C’est pourquoi son télos (sa fin dernière), est transcendant
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les autres peuples méritent beaucoup de louange d’
y
apporter de continuels changements, nous attribuons au contraire à ve
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s ont été parfaitement bien établies, puisqu’il n’
y
a que celles qui n’ont pas cet avantage que l’on soit obligé de chang
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eiller sans cesse à ce qu’il ne se fasse rien qui
y
soit contraire, et que toutes choses ne sont pas mieux réglées le jou
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t être perdue, même si celui qui en est l’objet s’
y
oppose de toutes ses forces ! Car sa révolte même se trouve servir le
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nçais comme un ouvrage capital : ils s’étonnent d’
y
trouver si peu de substance théologique et tant de plaisanteries parf
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sont les thèmes qu’illustre cet ouvrage. S’ils n’
y
sont pas traités en forme, c’est qu’ils ne constituent pas un système
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s humanistes — des marxistes aux vieux libéraux —
y
applaudissent ouvertement, mais encore jusque chez les chrétiens, ces
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c’est l’Éternel qui commande — ou c’est moi. Il n’
y
a pas là de difficultés intellectuelles. Il n’y a que la résistance a
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n’y a pas là de difficultés intellectuelles. Il n’
y
a que la résistance acharnée du « vieil homme », et les prétextes tou
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ères et tous les siècles dont se réclame Érasme n’
y
changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblem
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ond de la connaissance du péché pour voir qu’il n’
y
a de liberté possible que dans la grâce que Dieu nous fait. Toute l’a
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t en quelque sorte négative. Car, en vérité, il n’
y
a pas pour nous de problème de l’acte mais il y a problème de ce qui
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qui s’oppose à l’acte. (En d’autres termes, il n’
y
a pas de problème de la personne, mais bien des « choses », de l’impe
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ur à l’éclair bouleversant d’un nouvel acte. Il n’
y
a eu d’acte que dans le présent, dans l’instant créateur, dans ce con
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en avoir assez dit pour pouvoir affirmer qu’il n’
y
a pas de transition entre l’acte et ses effets. C’est l’acte lui-même
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iation ». On pourrait dire, paradoxalement : il n’
y
a de transition que par l’acte, mais l’acte est le contraire d’une tr
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un mot de violence (voir à cet égard Sorel). Il n’
y
a pas d’évolution créatrice sans révolution. L’acte sera donc agoniqu
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chaos, la discorde, le non-être, ou ce qui tend à
y
revenir. Ce qui est nouveau, ce n’est pas le désordre, c’est l’ordre.
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l’identité et de la réalité, voir Meyerson). Il n’
y
a de paradoxe épistémologique que pour qui refuse d’aborder le problè
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a race, à l’ambiance sociale. L’homme ne peut pas
y
renoncer sans briser son ressort. Remarquons que cet attachement est
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stances. Entre les deux pôles de la tension, il n’
y
a ni identité, ni égalité, justement parce que l’un d’entre eux attac
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C’est une sorte de revue de presse commentée. On
y
relèvera les contradictions et les déformations de la grande presse o
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que présente la formation des clubs, pour qu’ils
y
collaborent activement, pour que dans leur localité, si éloignée, si
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-nous des romans qui riment à quelque chose, il n’
y
aura plus de crise du livre. i. Rougemont Denis de, « Romanciers p
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l’après-guerre. II est vrai que beaucoup de noms
y
sont omis, que beaucoup de nos gloires y sont traitées cavalièrement
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de noms y sont omis, que beaucoup de nos gloires
y
sont traitées cavalièrement (Maurois-Mauriac : « manque de substance,
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t à passer outre aux conventions. Mais quand il n’
y
a plus de convention ? Lorsque tout est brouillé, lorsque tout est pe
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pas grand-chose. Encore faut-il savoir comment on
y
peut « vivre » ? C’est à cette question judicieuse que j’ai voulu rép
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dons et d’aquarelles, de telle sorte qu’on puisse
y
travailler. Nous faisons l’inventaire minutieux et le plan d’arrangem
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la ressource d’un jardin, ou qui ne « savent pas
y
faire ». (Légère nuance de supériorité sociale chez Simard). Nos hôte
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pal, le jardin d’un couvent désaffecté, mais je n’
y
vois jamais que des vieillards en pantoufles. Devant le parc, un mail
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d’« œillades ». C’est leur gros raisin bleu. Nous
y
sommes allés hier au soir. Des hauteurs, on voyait la plaine rose et
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s, lui dis-je, et les chômeurs ? On m’a dit qu’il
y
en a 400 à A ? » La mère, vivement : « Jamais je n’ai engagé de chôme
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n de ne pas se plaindre de son sort… Pourtant, il
y
en a peu de cette espèce, semble-t-il. On n’en parle jamais. Mais ell
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sidérer comme un type social d’exception. Combien
y
a-t-il de classes entre la bourgeoisie des villes et le prolétariat ?
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veillée trop lucide peut-être, puisque le monde n’
y
porte plus d’ombres. Je me souviens de ces nuits de Paris, pleines d’
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ice personnelle m’envoie aussi me coucher. Elle m’
y
contraint un peu… Quelle résistance absurde opposerais-je, quelle arr
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temps avant la construction de cette maison… On n’
y
avait pas pensé ? Je passe au fond, dans une chambre obscure mais qui
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comme on le dit. Je lui ai fait du poulet, elle n’
y
avait pas goût. Alors j’ai pensé lui faire du bouillon de poulet, ça
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ent, elles qui vont à l’église ou au temple, ou n’
y
vont pas, elles qui savent. Pour les hommes, c’est tout autre chose.
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is fait ce rapprochement ? Ce petit fait, si l’on
y
réfléchit, résume un drame. Ce drame est celui du langage dans notre
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as à proprement parler. Son langage en tout cas s’
y
prête mal, soit à cause de sa lenteur, soit à cause de ses répétition
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e de les classer et je n’aime pas beaucoup ça… Il
y
en a de toutes sortes, bien sûr, et plus on les voit de près… — Je co
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us les platanes, et le dimanche matin, les hommes
y
vont boire leur pastis. Si l’on va au culte, il faut défiler devant l
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t pas. Mais eux on les étonnerait, et surtout ils
y
sont entre eux. Je n’ai aucune envie d’aller faire l’intrus ou le bon
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hommes. Vous voyez le genre. — Et les communistes
y
viennent ? — Bien sûr, le maire en tête. Et ils discutent, et même tr
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tenir. Ils vont au parti communiste parce qu’il n’
y
a rien d’autre et personne d’autre… Ce seraient souvent les meilleure
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Dans certains cas, bien entendu, il s’agit même d’
y
aller de sa poche. Enfin, on obtient tout de même quelque chose, mais
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que, toute la bande ! — Oh ! dit l’homme, si vous
y
arrivez, c’est bien votre droit ! — Notre droit ? Peuchère, c’est not
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ils se plaindront de ce que, dans leur pays, il n’
y
a plus de vie, d’initiative, de vrai plaisir. On n’est plus fier d’en
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olitique, parlez-moi de « leurs combines » — il n’
y
a rien à y comprendre. Dans une assemblée populaire, on ne dira pas u
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arlez-moi de « leurs combines » — il n’y a rien à
y
comprendre. Dans une assemblée populaire, on ne dira pas un mot de to
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sieurs ont repris cette histoire. Le dernier même
y
mêle une assez opaque science, sans détriment pour le mystère, qui re
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du bonhomme Peter Schlemihl. Je fus à l’Opéra. On
y
donnait du Strauss. Je ne connaissais pas le livret d’Hofmannsthal, e
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clarté de la lune. Il recherche la solitude pour
y
mener des réflexions désespérées. Souvent il éclate en sanglots à l’i
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xigences, et qui veut croire à la vertu, — s’il n’
y
avait, au centre de lui-même, cette absence. En tout pareil aux autre
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ille du peuple. Mais Andersen, comme on pouvait s’
y
attendre, fait dominer l’aspect « spirituel » du mythe. Son conte de
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devraient se garder d’affadir une telle œuvre, n’
y
admirant à leur coutume qu’une « fantaisie gratuite » de l’art. Nul d
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. Nul doute que l’art de Chamisso ne signifie. Il
y
suffit d’ailleurs qu’il soit vraiment un art — tout effort digne de c
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d’invention dont la nouveauté reste entière. Et j’
y
songe : ce Schlemihl éternel, ce symbole en bottes de sept lieues qui
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? Écrire pour les journaux, sans doute, mais il n’
y
en a pas tant à raconter sur ce pays… Je l’ai laissée en plein mystèr
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— Non. C’est tapé à la machine. — Est-ce qu’il n’
y
a rien d’écrit à la main ? — Si, il y a des corrections écrites à la
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je m’exécute, sinon c’est lui qui sera forcé « d’
y
aller de sa poche ». Me voilà courant à l’autobus pour arrêter le cou
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de réflexions, d’observations et de jugements. Il
y
montre ce que peut avoir de quotidien cet effort de restauration mora
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Réponse à Pierre Beausire (15 janvier 1938)
y
M. Pierre Beausire80 demande aux personnalistes « de ne point perd
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s à l’homo alpinus, création polémique de Ramuz.
y
. Rougemont Denis de, « Réponse à Pierre Beausire », Suisse romande,
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i tout de son existence singulière. (Que d’autres
y
cherchent des raisons physiologiques ; c’est probable, et de peu de p
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où il désirait suivre les cours de Schelling. Il
y
demeura quelques mois, puis il revint à Copenhague pour y mener une e
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a quelques mois, puis il revint à Copenhague pour
y
mener une existence solitaire, jusqu’à sa mort, en 1835. Il travailla
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umer ne fût-ce que les thèmes directeurs. Il faut
y
aller voir dans ses livres traduits, et dans l’étude monumentale que
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ncession, la raison de Pascal, et lors même qu’il
y
renonce : concession, la pitié parfois presque sadique de Dostoievsky
100
n mythe, un saut dans le vide, etc. Et alors il n’
y
a plus nulle part de « vrai » sérieux. Mais peut-être aussi cet acte
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cet acte existe-t-il, quelque part, et alors il n’
y
a pas de vrai sérieux dans ma vie tant que je n’ai pas trouvé dans la
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vait aussi noté, peu de jours auparavant : « Il n’
y
a pas eu, durant mille-huit-cents ans de christianisme, une seule tâc
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peut devenir le fait dominateur. En vérité, il n’
y
a pas de faits grands ou petits en soi et par comparaison. Il y a dan