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st du cru de l’auteur. Enfin, le chapitre sur les
Églises
et la religion est superficiel et souvent inexact : défaut d’autant p
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tuel que les menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’
Église
, et sur la civilisation dite chrétienne, incitent beaucoup de contemp
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homme fondant une société absolument nouvelle : l’
Église
. Qu’est-ce que l’Église primitive, du point de vue sociologique où je
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é absolument nouvelle : l’Église. Qu’est-ce que l’
Église
primitive, du point de vue sociologique où je me place ici ? C’est un
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lui déniait toute activité libre et spontanée, l’
Église
lui rend sa dignité humaine d’individu et son rôle actif de persona.
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libère. Ainsi, spirituellement et socialement, l’
Église
est une communauté d’hommes qui sont à la fois libres et engagés. Lib
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: la conversion. Tel est l’homme neuf, créé par l’
Église
chrétienne. Ce n’est pas l’individu grec, puisqu’il se soucie davanta
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re, le Fils et le Saint-Esprit, les docteurs de l’
Église
grecque avaient adopté le terme romain de persona. C’est ce même term
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rétiennes ou, pour mieux dire, des créations de l’
Église
chrétienne. Voici donc définis par leurs origines, et dans leur genè
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mation et dans le sujet précis qui nous occupe. L’
Église
des premiers siècles a repris peu à peu l’héritage de l’Empire romain
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le. Or, cette collusion peut-être inévitable de l’
Église
et de l’Empire temporel, recréa, tout au long du Moyen Âge, une sorte
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collective. » C’est-à-dire que la collusion de l’
Église
et du pouvoir politique tendait à opprimer la liberté de la personne,
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réformateurs était de restaurer la fidélité de l’
Église
à la Parole de Dieu. Jamais ils n’ont admis d’être présentés comme de
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isté essentiellement à restaurer la doctrine de l’
Église
, de même qu’elle a consisté accidentellement, sur le plan politique,
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t pour des raisons politiques, mais pour sauver l’
Église
véritable, car, écrit-il, « si personne n’allait au-devant pour remba
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es, toute la pureté de la foi serait confuse. » L’
Église
primitive était une communauté spirituelle de personnes, d’hommes nou
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communautés locales. Telles seront à nouveau les
Églises
réformées. Point de centralisation, point de capitale, point d’unific
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g et Genève. Le problème ne se pose même pas. Les
Églises
locales s’organiseront en fédérations, délégueront des députés à des
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rist, et dans la communion des saints. Ici-bas, l’
Église
nous apparaît, selon les propres termes de Calvin, dans la diversité
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propres termes de Calvin, dans la diversité « des
Églises
et des personnes particulières ». Car non seulement il y a plusieurs
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rticulières ». Car non seulement il y a plusieurs
Églises
, mais à l’intérieur de chaque Église locale, il y a diversité des per
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a plusieurs Églises, mais à l’intérieur de chaque
Église
locale, il y a diversité des personnes, c’est-à-dire des vocations pa
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à la réalité de l’homme chrétien, du membre de l’
Église
, mais il apporte une précision capitale à la définition de la personn
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e, au sens précis où je l’entends. Diversité des
Églises
, fédération de ces diversités, multiplicité des vocations personnelle
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e constatation : que les formes et structures des
Églises
ont toujours précédé et ont en quelque sorte contaminé les formes et
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duction politique de la doctrine calvinienne de l’
Église
et des vocations personnelles ? Je n’hésite pas à le dire : c’est le
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i compte, mais bien la condition qu’il ménage à l’
Église
, et l’idée de l’homme qu’il suppose. C’est en nous plaçant à ce doubl
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plaçant à ce double point de vue : condition de l’
Église
et condition de l’homme, que nous pourrons le mieux départager les de
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ier groupe est celui des nations qui respectent l’
Église
et la personne. Nous y trouvons des formes de gouvernement aussi disp
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gne, à Rome et en Espagne, la distinction entre l’
Église
et l’État n’avait jamais été établie d’une manière satisfaisante. Le
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mple, était à la fois chef de l’État et chef de l’
Église
: c’est ce qu’on nomme le césaropapisme. D’autre part, ses décisions
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ait, dans le peuple, le sentiment que l’État et l’
Église
formaient un tout et constituaient à eux deux le Pouvoir. Renverser l
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dre à son compte à la fois l’autorité d’un chef d’
Église
et le pouvoir d’un chef d’État. Chacun sait qu’une Révolution copie t
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ours maintenu avec rigueur la distinction entre l’
Église
et l’État, et que d’autre part il a toujours favorisé le développemen
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hodoxe grecque, par exemple, disparaît en tant qu’
Église
vivante, il reste dans le pays une empreinte césaropapiste, d’où l’Ét
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e pour notre civilisation et plus encore pour nos
Églises
. Je considère que nous n’avons plus le droit de l’étudier en curieux,
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ons pratiques. Quelle est la condition faite à l’
Église
dans les pays totalitaires ? Cette première question est capitale. Ca
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pendante de l’attitude qu’il prend vis-à-vis de l’
Église
et du fait religieux en général. Un régime est totalitaire lorsqu’il
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implement, dans la pratique, à l’utilisation de l’
Église
pour des fins politiques, c’est-à-dire au césaropapisme. Si le mot d’
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enne » doit être lancé, ce ne peut être que par l’
Église
seule, et non par un parti, et non par l’État fédéral. Une « Suisse c
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tion strictement calviniste entre les droits de l’
Église
et ceux de l’État. Beaucoup de choses en dépendent, pour l’avenir imm
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l’homme et de l’État. Ceci ne signifie pas que l’
Église
ait à proposer un programme comme tant d’autres, mais bien qu’elle do
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me en Allemagne n’est autre que la résistance des
Églises
chrétiennes. Le second, c’est que le chef de l’Église confessante (Un
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es chrétiennes. Le second, c’est que le chef de l’
Église
confessante (Union des luthériens et calvinistes allemands), le paste
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s. Mais je n’entends pas parler d’un retour à une
église
, et encore moins d’un retour au christianisme. Ce serait émettre un n
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l’Apocalypse. Et c’est ce mouvement-là qui crée l’
Église
quand il entraîne « deux ou trois » d’entre nous ; l’Église : la seul
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nd il entraîne « deux ou trois » d’entre nous ; l’
Église
: la seule communauté qui ait son fondement au-delà du monde, dans l’
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. Et quand le lieu du grand débat devient enfin l’
Église
et sa réforme, courant toujours au plus pressé, au plus vivant, Manue
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é. Si la cité n’a plus de vraies mesures, c’est l’
Église
qui doit les refaire. Qu’elle s’y refuse, il faut la réformer. Après
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es cafés, les métros. Je le vois sortant de cette
église
ouverte, où passe le bruit des autobus ; ou bien de ce temple, un sam
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ière mûrit là-haut, sur le clocher roman de cette
église
mystérieusement demeurée, malgré la ville environnante, à la campagne