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rait être un personnalisme inspiré de la Réforme.
Calvin
ni Luther n’ont parlé de la personne en soi. Ils n’ont pas fait une t
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des novateurs. « Nous nous sommes efforcés, écrit
Calvin
, de ne pas mettre nos opinions personnelles à la place de l’expositio
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e qui nous intéresse ici, je dirai que l’œuvre de
Calvin
a consisté essentiellement à restaurer la doctrine de l’Église, de mê
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’est-à-dire l’individualisme social et religieux.
Calvin
combat les deux tendances non point pour des raisons politiques, mais
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normales les diversités organiques. Par exemple,
Calvin
n’a jamais prétendu unifier les constitutions ecclésiastiques des vil
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Église nous apparaît, selon les propres termes de
Calvin
, dans la diversité « des Églises et des personnes particulières ». Ca
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cations particulières. Avec ce terme de vocation,
Calvin
n’ajoute rien à la réalité de l’homme chrétien, du membre de l’Église
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s en vertu d’un droit naturel à la désobéissance.
Calvin
précise que l’État, quel qu’il soit, doit être obéi par chacun. Mais
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tiplicité des vocations personnelles : tout cela,
Calvin
l’a voulu dans un plan strictement ecclésiastique, c’est vrai. Mais i
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furent dès le début le grand souci des réformés.
Calvin
fonde le Collège de Genève en pleine période de guerre, dans une vill
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éralistes. L’homme ne vaut rien par lui-même, dit
Calvin
, mais il vaut plus que tout, plus que l’État lui-même, dans certains
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viques de la Réforme et sa morale personnaliste ?
Calvin
, vous le savez, ne s’est jamais préoccupé de la forme des gouvernemen
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semble fort à celle qu’eut à résoudre la Réforme.
Calvin
combattait sur deux fronts, au nom d’une position non point centriste