1 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
1 rait être un personnalisme inspiré de la Réforme. Calvin ni Luther n’ont parlé de la personne en soi. Ils n’ont pas fait une t
2 des novateurs. « Nous nous sommes efforcés, écrit Calvin , de ne pas mettre nos opinions personnelles à la place de l’expositio
3 e qui nous intéresse ici, je dirai que l’œuvre de Calvin a consisté essentiellement à restaurer la doctrine de l’Église, de mê
4 ’est-à-dire l’individualisme social et religieux. Calvin combat les deux tendances non point pour des raisons politiques, mais
5 normales les diversités organiques. Par exemple, Calvin n’a jamais prétendu unifier les constitutions ecclésiastiques des vil
6 Église nous apparaît, selon les propres termes de Calvin , dans la diversité « des Églises et des personnes particulières ». Ca
7 cations particulières. Avec ce terme de vocation, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’homme chrétien, du membre de l’Église
8 s en vertu d’un droit naturel à la désobéissance. Calvin précise que l’État, quel qu’il soit, doit être obéi par chacun. Mais
9 tiplicité des vocations personnelles : tout cela, Calvin l’a voulu dans un plan strictement ecclésiastique, c’est vrai. Mais i
10 furent dès le début le grand souci des réformés. Calvin fonde le Collège de Genève en pleine période de guerre, dans une vill
11 éralistes. L’homme ne vaut rien par lui-même, dit Calvin , mais il vaut plus que tout, plus que l’État lui-même, dans certains
12 viques de la Réforme et sa morale personnaliste ? Calvin , vous le savez, ne s’est jamais préoccupé de la forme des gouvernemen
13 semble fort à celle qu’eut à résoudre la Réforme. Calvin combattait sur deux fronts, au nom d’une position non point centriste