1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 garder libres pour tous, les cols du centre de l’ Europe  ; mission pratique et symbolique. Au cours des derniers mois, il semb
2 s le Moyen Âge dans le système des communications européennes . Il est probable que le Gothard ne jouera plus jamais le rôle unique
3 , c’était la défense des cols, cœur physique de l’ Europe médiévale. Désormais, il nous appartient de proclamer la significatio
4 mission : c’est la défense du cœur spirituel de l’ Europe , la garde montée autour de cette réalité qui définit l’homme d’Occide
5 ude « personnaliste » est la vraie tradition de l’ Europe , la voie royale de sa culture, le foyer de son rayonnement. Ce n’est
6 ’affirme-t-elle comme la gardienne du secret de l’ Europe , de sa vraie force et des valeurs qui l’ont créée. Gardienne des cols
7 le est le lieu et la formule du génie propre de l’ Europe . Et voilà pourquoi nous sommes neutres. ⁂ En aucune heure de notre h
8 ême de notre État, et au-delà : de l’espoir d’une Europe recréée selon son génie. De cette action urgente, je ne puis ici qu’i
9 e mieux en mieux, que nous serons grands devant l’ Europe , parce que nous serons l’avenir de l’Europe. Si, pour faire face à la
10 ant l’Europe, parce que nous serons l’avenir de l’ Europe . Si, pour faire face à la menace totalitaire, nous essayons plus ou m
11 vons devenir qu’une des plus petites nations de l’ Europe , et une nation divisée contre elle-même en trois races et trois langu
12 vera la Suisse, c’est la conscience de son destin européen . C’est notre effort pour nous élever au niveau de cette destinée. Et
13 de devenir de mieux en mieux le seul espoir de l’ Europe déchirée. a. Rougemont Denis de, « Le seul espoir », Feuille centr
2 1938, Articles divers (1938-1940). Souvenir d’Esztergom (juin 1938)
14 t magyar de sensibilité, et en même temps le plus européen par la culture. Des amis me proposèrent de l’aller voir à Esztergom,
3 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
15 e apparaît de plus en plus comme le symbole d’une Europe à venir, fédérant ses précieuses différences, — il se peut que ce ser
16 écieuses différences, — il se peut que ce service européen soit précisément dans la ligne d’une vocation d’écrivain suisse. Il f
17 rce d’être Vaudois avec génie, soient des valeurs européennes . Mais peut-être faut-il ensuite, et à côté, des hommes qui essaient d
18 de représenter l’idée de la Suisse au regard de l’ Europe  ; des hommes qui soient des Suisses par cela même qu’ils essaient d’ê
19 Suisses par cela même qu’ils essaient d’être des Européens . C’est dans cette tradition — celle d’un Constant — que je me suis tr
4 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
20 comment se situe la Réforme dans l’évolution de l’ Europe , et quel principe central elle doit y incarner, de nos jours sans dou
21 r les relations politiques. Toute l’histoire de l’ Europe serait à refaire à partir de cette constatation : que les formes et s
22 IV, conçut le « Grand Dessein » d’une fédération européenne  ? Certes, les historiens attribuent à ces faits des causes politiques
23 en plein cœur de l’actuel. Comment situer dans l’ Europe d’aujourd’hui les positions civiques de la Réforme et sa morale perso
24 longuement. » Il me semble que le spectacle de l’ Europe contemporaine donne raison au réformateur. Et je ne crois pas être in
25 tenté de situer la Réforme dans l’évolution de l’ Europe , puis dans les conflits actuels. J’ai essayé de vous montrer que sa d
5 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
26 ses avant 1933, les circonstances politiques de l’ Europe , le traité de Versailles, etc. Mais tout cela retrace le comment cela
6 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
27 des Fêtes à Zurich. C’était en septembre 1938. L’ Europe entière allait mobiliser. Vous vous souvenez de cet après-midi du mer
28 la voilà qui s’agrandissait aux proportions de l’ Europe d’aujourd’hui. Il n’y avait plus à hésiter. Je tenais enfin le grand
29 ymbole de notre Confédération et de sa mission en Europe . Plus que jamais, dans ces heures sérieuses, plus que jamais elle doi
7 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
30 quoi ces morts ? Parce que les gouvernements de l’ Europe n’ont pas su résoudre autrement le problème des minorités, allemandes
31 s avons à défendre : le seul avenir possible de l’ Europe . Le seul lieu où cet avenir soit, d’ores et déjà, un présent. Il ne s
32 sommes responsables, depuis des siècles, devant l’ Europe . D’autres se sont chargés d’arrêter les brigands qui voulaient profit
8 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
33 à. Sur quoi la guerre fit un pas lourd dans notre Europe , et cette approche assourdissante fascina tout entendement. C’est à c
34 ie de petits faits privés et d’une série de faits européens , devait subir, à partir de ce jour, le sort même de la paix qu’elle c
9 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
35 ndant notre patrie : le seul avenir possible de l’ Europe . Le seul lieu où cet avenir soit, d’ores et déjà, un présent. Il ne s
36 ps du Saint-Empire : notre mission vis-à-vis de l’ Europe . Nous sommes chargés de la défendre contre elle-même, de garder son t
10 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
37 ts pleins de mystère qui circulent au-dessus de l’ Europe et que, parfois, quand vous cherchez un poste à la radio, vous captez
38 Le son s’amplifie, se précise. C’est la voix de l’ Europe moderne. Que nous dit-elle ? J’essaierai de l’interpréter. Depuis une
39 es, et plus précisément depuis 1933, la face de l’ Europe a changé. Il est temps de nous en rendre compte. Autrefois, et naguèr
40 nt une doctrine politique tout à fait nouvelle en Europe . Ils prétendent que les nations « n’ont pas toutes les mêmes droits à
41 ahisseur. Voici alors ce que nous disent ces voix européennes que rien n’arrête : elles nous demandent à nous les Suisses, si nous
42 idés à défendre. Voilà le défi que nous adresse l’ Europe moderne. Il s’agit maintenant d’y répondre. Nous ne pouvons plus nous
11 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
43 ivique et militaire, et qui sont un modèle pour l’ Europe . » Oui, certes. Mais, en fait, que sont devenues ces libertés illustr
12 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
44 tifions-nous, dans cette guerre-ci, aux yeux de l’ Europe et à nos propres yeux, notre situation privilégiée de neutres ? Il se
45 nom de la mission de la Suisse dans la communauté européenne . Non, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privilège, c’est
46 et ne doit subsister qu’au nom de l’intérêt de l’ Europe entière. Seule, la mission positive de la Suisse rend un sens et un p
47 a considère comme une mesure d’intérêt général en Europe . Rester neutres au nom d’un traité signé à Vienne il y a plus de cent
48 sont dans les vrais intérêts de la politique de l’ Europe entière. » Et j’en arrive, ici, au centre même de tout ce que je voul
49 us sommes responsables vis-à-vis de la communauté européenne . Je voudrais marquer d’une devise ce point central. Au Moyen Âge la n
13 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
50 e, c’est de défendre et d’illustrer aux yeux de l’ Europe le principe du fédéralisme ; principe, notons-le bien, radicalement c
51 de position peut-être, les bases de la fédération européenne . L’illustrer, c’est le réaliser, ici et maintenant et dans nos vies,
52 ait vraiment le droit de s’offrir en exemple à l’ Europe , sur le plan du fédéralisme. Ces deux aspects de notre vocation me pa
53 parle d’une vocation de la Suisse vis-à-vis de l’ Europe , nombreux sont ceux qui crient à l’utopie. Beaucoup de gens s’imagine
54 tent à prendre une attitude active vis-à-vis de l’ Europe . Ce sont les faits qui rendent insuffisantes nos justifications par l
55 aperçoivent nullement l’indication d’une vocation européenne de la Suisse. Dans un certain sens, ils n’ont pas tort. Une vocation
56 étail de nos vies, en sorte que cette réduction d’ Europe fédérée qu’est la Suisse soit au moins de l’ouvrage bien fait, digne
57 et en bonne place, comme un modèle valable pour l’ Europe de demain. Voilà un travail immédiat. Nul besoin cette fois-ci, d’att
58 st pour le moment plus précise que notre vocation européenne  : mais je le répète, l’une suppose l’autre, et la soutient. Je laisse
59 au contraire comme une mission spéciale devant l’ Europe , nous apprendrons à voir plus grand, et par suite à penser plus libre
14 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
60 e cela au regard de la menace énorme qui domine l’ Europe d’aujourd’hui ? Eh bien, cette menace énorme, à son tour, n’est qu’un
15 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
61 ments récents (état de siège proclamé par toute l’ Europe ), je suis tenté de prendre le contre-pied de mon Journal d’un intell
62 ue aux yeux des masses. Déjà, dans la moitié de l’ Europe , elle est des Catacombes, et non pas du Forum. On m’a loué de « pense
63 us excluent dans l’intention d’en abuser. Ainsi l’ Europe , en d’autres temps, avait haï les sans-culottes avec passion, quand i
16 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
64 les qui menaçaient l’existence même de l’héritage européen , nous répondions : « C’est trop affreux pour être vrai. » À certain d
65 apprenons ce qu’il en est de notre châtiment. ⁂ L’ Europe est en train de payer le prix d’un siècle d’abandon à l’optimisme du
66 es avertissements est écrasant pour la conscience européenne  : vous y trouverez les plus grands noms de la pensée, qui furent auss
67 bles simplificateurs », qui viendront imposer à l’ Europe d’impitoyables dictatures militaires au nom de la liberté et du bonhe
68 seulement en Suisse, mais dans tous les pays de l’ Europe  ; non seulement sur le plan social, mais sur le plan des relations de
69 devoir payer leur part minime dans la banqueroute européenne . Mea culpa des clairvoyants, qui dénoncèrent le mal dans leurs écrits
70 le que soit l’issue de la guerre : obtenir pour l’ Europe un statut sursitaire, une espèce de concordat qui nous laisserait la
71 e mission spéciale, notre responsabilité devant l’ Europe . Et cela suppose un dur effort contre nos goûts, nos sympathies et no
17 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
72 ! (22 juillet 1940)ak Au cœur de la révolution européenne , la Suisse est réduite à elle-même. Elle n’a pas d’autre garantie hum
73 othard   Bastion naturel de la Suisse, cœur de l’ Europe et limite des races, le Gothard est le grand symbole autour duquel to
18 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
74 ue possible. Par exemple : tant que notre mission européenne ne sera pas accomplie. (L’Empire fédératif ?) Mais toute politique di
75 et praticien des choses de la SDN et de la chose européenne , qui nous représenteraient à l’étranger — officiellement ou non — ave
76 prudences « fédérales ». Sur le plan diplomatique européen , la Suisse pourrait et devrait jouer dans notre siècle une partie mag
77 vitupère en style de cabaret une grande puissance européenne , comme s’il s’agissait d’une paisible élection municipale ! Si la cen
78 s, ils s’efforcent de situer notre mission dans l’ Europe d’aujourd’hui.” Ce livre, qui tend avant tout à nous faire rentrer en
19 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
79 sens communautaire qui doit rester en exemple à l’ Europe . C’est l’esprit de liberté des communes du Gothard (nous dirions aujo
80 tants du Nidwald avaient été les seuls de toute l’ Europe à l’impressionner par leur résistance ; et après une tentative manqué
81 ule la rend indispensable aux autres peuples de l’ Europe . Le chef-d’œuvre que représente notre démocratie fédérative — si diff
82 à certains égards une survivance, au milieu de l’ Europe totalitaire. Notre État fait un peu figure de parc national des ancie
83 n ! sachons transformer ce vestige en germe d’une Europe nouvelle, réconciliée avec elle-même et tolérante ! Sachons nous élev