1
Le seul espoir (juin
1938
)a La mission historique de notre Confédération, c’est de garder li
2
dans le sens individualiste que représentent les
deux
derniers siècles, succède depuis la guerre — qui fut une guerre des m
3
peu partout des signes de réveil. J’en ai relevé
trois
au début de cet article, bien minimes il est vrai, mais assez nets et
4
nationalisme ! Nous ne sommes pas une nation ; ni
trois
nations ; ni même vingt-deux petites nations. Nous sommes une Confédé
5
ommes pas une nation ; ni trois nations ; ni même
vingt-deux
petites nations. Nous sommes une Confédération de communautés régiona
6
i une nation, notre compte sera vite réglé. Car :
1°
nous perdrons notre raison d’être, et il n’est pas d’exemple dans l’H
7
éclatant ; il l’est même trop pour que j’insiste…
2°
nous ne pouvons devenir qu’une des plus petites nations de l’Europe,
8
Europe, et une nation divisée contre elle-même en
trois
races et trois langues, si ce n’est quatre. Dès lors, quelle force op
9
nation divisée contre elle-même en trois races et
trois
langues, si ce n’est quatre. Dès lors, quelle force opposerons-nous a
10
même en trois races et trois langues, si ce n’est
quatre
. Dès lors, quelle force opposerons-nous aux grandes nations qui nous
11
tions qui nous entourent ? Nous serons dépecés en
trois
Anschluss. Ce n’est donc pas un « idéal fumeux » que j’oppose à la te
12
oir », Feuille centrale de Zofingue, Zurich, juin
1938,
p. 469-472.
13
Souvenir d’Esztergom (juin
1938
)b J’avais lu quelques-uns de ses poèmes en traduction. Je savais q
14
vers la maison du poète, sur un coteau de vignes.
Trois
chambres boisées entourées d’une large galerie d’où l’on voit le Danu
15
, des boissons préparées, l’ombre bourdonnante, —
trois
petites chambres et un pan de toit par-dessus, cela fait une arche à
16
rgom », Nouvelle Revue de Hongrie, Budapest, juin
1938,
p. 505-506.
17
nt libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (
10
juin 1938)c d Nous sommes en train de passer du règne de la financ
18
er l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin
1938
)c d Nous sommes en train de passer du règne de la finance totalita
19
», Combat : revue des idées et des faits, Paris,
10
juin 1938, p. 505. d. Précédé de la note suivante : « L’auteur de P
20
at : revue des idées et des faits, Paris, 10 juin
1938,
p. 505. d. Précédé de la note suivante : « L’auteur de Penser avec
21
Le Relèvement de l’Allemagne (
1918-1938
) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)f Après tant de livres sur la
22
ent de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (
28
octobre 1938)f Après tant de livres sur la Russie soviétique ou st
23
lemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre
1938
)f Après tant de livres sur la Russie soviétique ou stalinienne, il
24
emagne d’avant-guerre, des origines du conflit de
1914,
de la guerre, de la révolution, puis de la République de Weimar et de
25
ons d’assister à la répétition du coup de juillet
1914.
Mêmes manœuvres simultanées de bluffe guerrier et d’assurances pacifi
26
vaquie. Le dénouement a été différent, certes. En
1914,
la guerre a éclaté et l’Allemagne, au terme du conflit, n’a rien obte
27
lemagne, au terme du conflit, n’a rien obtenu. En
1938,
la guerre n’a pas éclaté, et l’Allemagne a tout obtenu. Les partisans
28
Mais on peut leur faire observer que la guerre de
1914
n’a servi exactement à rien, puisque vingt ans plus tard, l’Allemagne
29
erre de 1914 n’a servi exactement à rien, puisque
vingt
ans plus tard, l’Allemagne est plus forte que jamais, et atteint ses
30
ustries, les salaires globaux ont doublé » depuis
1933.
Dans quelles industries ? Et quels étaient les salaires de base ? Les
31
ont rendus méfiants, à juste titre. De même, page
364,
on nous dit d’abord que « l’organisation nationale-socialiste a permi
32
e le nombre des sociétés anonymes a été réduit de
9634
en 1932 à 7204 en 1936, et que le nombre des « petites sociétés » est
33
bre des sociétés anonymes a été réduit de 9634 en
1932
à 7204 en 1936, et que le nombre des « petites sociétés » est tombé d
34
sociétés anonymes a été réduit de 9634 en 1932 à
7204
en 1936, et que le nombre des « petites sociétés » est tombé de 6632
35
s anonymes a été réduit de 9634 en 1932 à 7204 en
1936,
et que le nombre des « petites sociétés » est tombé de 6632 à 3863. C
36
e le nombre des « petites sociétés » est tombé de
6632
à 3863. Comment interpréter ces chiffres ? L’auteur y voit la preuve
37
mbre des « petites sociétés » est tombé de 6632 à
3863.
Comment interpréter ces chiffres ? L’auteur y voit la preuve « d’une
38
ndu] Albert Rivaud, Le Relèvement de l’Allemagne (
1918-1938
) », La Flèche, Paris, 28 octobre 1938, p. 4. g. On a corrigé l’orig
39
de l’Allemagne (1918-1938) », La Flèche, Paris,
28
octobre 1938, p. 4. g. On a corrigé l’original fautif : « Reichnaeth
40
agne (1918-1938) », La Flèche, Paris, 28 octobre
1938,
p. 4. g. On a corrigé l’original fautif : « Reichnaethrstand ».
41
se de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert
1938
(novembre 1938)h i Messieurs, Après tant d’éloges, une prudence él
42
Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre
1938
)h i Messieurs, Après tant d’éloges, une prudence élémentaire me co
43
t. J’espérais terminer mon livre aux alentours du
21
juin, date du solstice d’été, triomphe solaire sur les ténèbres, à ce
44
oici que la nuit cède au jour ! » Et en effet, le
20
au soir — à peine plus tôt que je ne l’avais prévu — j’inscrivais ce
45
au bas d’un manuscrit considérable. Le lendemain,
21,
l’Opéra de Paris représentait pour la seule fois de l’année l’admirab
46
ristan de Wagner. J’obtins, comme par hasard, les
deux
dernières places libres. Or voici qu’à l’heure même où je terminais m
47
e qui me l’annonçait portait la date fatidique du
21.
Comment ne pas voir dans ces coïncidences un signal amical du destin
48
tin ? Vous vous trouviez couronner sans le savoir
deux
livres à la fois, le Journal et l’ Amour . Et peut-être ainsi mon t
49
en exprime ici ma plus profonde reconnaissance.
1.
Et non plus mercenaire, faut-il le préciser ? h. Rougemont Denis de
50
se de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert
1938
», Feuille centrale de Zofingue, Neuchâtel, novembre 1938, p. 36-39.
51
Feuille centrale de Zofingue, Neuchâtel, novembre
1938,
p. 36-39. i. Pris remis pour récompenser l’auteur du Journal d’un i
52
nse à l’enquête « Littérature et christianisme » (
20
novembre 1938)j k Tous les problèmes se posent différemment pour
53
ête « Littérature et christianisme » (20 novembre
1938
)j k Tous les problèmes se posent différemment pour un croyant et
54
t christianisme », La Cité chrétienne, Bruxelles,
20
novembre 1938, p. 57. k. Précédé de la notice suivante : « Et voici
55
sme », La Cité chrétienne, Bruxelles, 20 novembre
1938,
p. 57. k. Précédé de la notice suivante : « Et voici la réponse d’un
56
Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (
1939
)m … Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? Serait-ce de d
57
? Ce ne sera jamais, hélas, qu’une fois tous les
cent
ans ! m. Rougemont Denis de, « Quel est le rôle de l’université da
58
tudiants de l’Université de Neuchâtel, Neuchâtel,
1939,
p. 150-151.
59
Le protestantisme créateur de personnes (
1939
)l Je souhaite que beaucoup d’entre vous2, apercevant le titre de c
60
rtout le protestantisme est effectivement cela.
I
Depuis une dizaine d’années, une discussion générale s’est institu
61
antisme est effectivement cela. I Depuis une
dizaine
d’années, une discussion générale s’est instituée sur les notions de
62
faut. Les esclaves, par exemple, qui forment les
deux
tiers de la population, ne sont pas des personnes, puisqu’ils ne joue
63
En ce point de l’évolution, dans cette angoisse,
deux
solutions paraissent possibles. Ou bien l’on cherche à recréer la com
64
nullement contradictoires, puisqu’ils traduisent
deux
aspects complémentaires d’une seule et même réalité : la conversion.
65
et même réalité : la conversion. Tel est l’homme
neuf
, créé par l’Église chrétienne. Ce n’est pas l’individu grec, puisqu’i
66
sonne. Et vous voyez que la distinction entre ces
deux
vocables si courants, loin d’être une querelle byzantine, ne traduit
67
on romaine de la communauté catholique. Entre ces
deux
déviations, contre l’oppression collective et contre la révolte de l’
68
tellement, sur le plan politique, à combattre sur
deux
fronts : d’une part contre l’absolutisme du pouvoir, d’autre part con
69
vidualisme social et religieux. Calvin combat les
deux
tendances non point pour des raisons politiques, mais pour sauver l’É
70
si personne n’allait au-devant pour rembarrer ces
deux
vices, toute la pureté de la foi serait confuse. » L’Église primitive
71
vient presque évidente dès que l’on réfléchit aux
deux
questions suivantes : quels furent les régimes qui persécutèrent la R
72
ns complémentaires, l’union dans la diversité.
II
Maintenant que voici définies, ou plutôt illustrées d’exemples his
73
’homme, que nous pourrons le mieux départager les
deux
groupes de régimes qui s’affrontent aujourd’hui. Le premier groupe es
74
ement aussi disparates que possible : d’abord les
cinq
monarchies protestantes du Nord : Scandinavie, Pays-Bas, Angleterre ;
75
ique monarchie catholique, celle des Belges ; les
quatre
monarchies orthodoxes des Balkans ; deux républiques démocratiques se
76
; les quatre monarchies orthodoxes des Balkans ;
deux
républiques démocratiques seulement, la Suisse et la France ; et enfi
77
ques seulement, la Suisse et la France ; et enfin
trois
semi-dictatures : Pologne, Hongrie et Portugal. (On ose à peine parle
78
me, sinon quant à l’esprit, se dresse le bloc des
trois
États totalitaires, — que menace de rejoindre l’Espagne. Laissons de
79
es politiques que l’on pourrait marquer entre ces
trois
États : d’abord parce que ce n’est pas notre sujet, ensuite parce que
80
qu’il nous importe de souligner ce soir, ce sont
deux
traits évidemment communs à ces régimes : leur opposition brutale au
81
la personne. Voici, à mon avis, les causes de ces
deux
phénomènes. En Russie, en Allemagne, à Rome et en Espagne, la distinc
82
clergé : c’est ce qu’on nomme la théocratie. Les
trois
autres pays que je viens de nommer souffraient, eux aussi, à des degr
83
ffraient, eux aussi, à des degrés divers, et pour
mille
raisons très complexes, de l’un ou l’autre de ces maux. La coupure en
84
l’Église formaient un tout et constituaient à eux
deux
le Pouvoir. Renverser l’un, c’était donc fatalement s’attaquer à l’au
85
scientes de leur mission. Dans un essai publié en
1928,
et intitulé L’Espagne invertébrée, le grand écrivain espagnol Ortega
86
rent ceci de commun qu’elles souffrent toutes les
deux
d’un manque évident et permanent d’individualités marquantes, … de pe
87
autre correspondant à l’Allemagne luthérienne, et
deux
autres correspondant à l’Italie et à l’Espagne catholiques, alors qu’
88
te, va nous permettre une confrontation utile des
deux
doctrines. Je dis bien utile, et non pas simplement intéressante. Je
89
tre morale de la personne. Je vais le montrer par
deux
exemples dont j’essaierai de tirer des conclusions pratiques. Quelle
90
s choses vieilles, mortes et enterrées depuis des
millénaires
, jamais passées, et qui réclament encore du sang, des morts, des cort
91
it individualiste —, c’est l’équilibre vivant des
deux
termes. Ceux qui disent : « Centralisons tout », et ceux qui disent :
92
taires ? C’est très simple. On a détruit l’un des
deux
pôles de la personne : celui de la liberté ou de l’autonomie, et l’on
93
e des ersatz de personnes, de personnalités — des
milliers
de petits Führer — mais c’est l’État et sa mystique qui les créent. O
94
e un individu embrigadé, et non pas une vocation.
Milliers
de masques durs, volontairement durcis, de ces jeunes soldats politiq
95
ne telle clairvoyance. Il est temps de tirer, en
deux
mots, la conclusion de cette série de mises au point. J’ai tenté de s
96
’eut à résoudre la Réforme. Calvin combattait sur
deux
fronts, au nom d’une position non point centriste, mais centrale. Nou
97
n s’amuse, tant plus de marteaux l’on y use. »
2.
Texte intégral d’une conférence prononcée au mois de janvier 1939 à B
98
ral d’une conférence prononcée au mois de janvier
1939
à Bâle, Neuchâtel, Lausanne et Genève. l. Rougemont Denis de, « Le
99
e créateur de personnes », In Extremis, Fribourg,
1939,
p. 2-22.
100
Le théâtre communautaire en Suisse (
1939
)y La Suisse est sans doute le pays où l’on joue le plus de théâtre
101
nt place aux mythes collectivistes, et la pièce à
trois
personnages au jeu sacral et militaire. Tout récemment, le chef d’un
102
posait la première pierre d’une arène destinée à
400
000 spectateurs. Il est clair que de telles proportions anéantissent
103
ait la première pierre d’une arène destinée à 400
000
spectateurs. Il est clair que de telles proportions anéantissent maté
104
tion — il s’agissait de l’Exposition nationale de
1939
— par les dimensions de la scène prévue, et les ressources disponible
105
e un nouveau paradoxe : je dispose d’une scène de
30
mètres de largeur, qui ne peut être occupée que par une foule, mais e
106
spaces, tout en concentrant l’attention sur un ou
deux
personnages dominants, les autres rôles n’étant qu’épisodiques. (C’es
107
et qui agira sur le degré inférieur de la scène à
trois
plans dont j’ai vu le projet. Une masse plus réduite agira sur le deg
108
Nicolas quitte le monde, il s’élève donc du plan
2
au plan 3. Au deuxième acte, le monde vient à lui : les chœurs gravis
109
uitte le monde, il s’élève donc du plan 2 au plan
3.
Au deuxième acte, le monde vient à lui : les chœurs gravissent et red
110
redescendent les escaliers qui conduisent du plan
1
au plan 3. Au troisième acte, Nicolas sacrifie sa solitude pour le sa
111
nt les escaliers qui conduisent du plan 1 au plan
3.
Au troisième acte, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut des Sui
112
de pour le salut des Suisses : il descend du plan
3
au plan 2. Deux mots à propos de la musique. On a défini le Festspiel
113
salut des Suisses : il descend du plan 3 au plan
2.
Deux mots à propos de la musique. On a défini le Festspiel suisse com
114
lut des Suisses : il descend du plan 3 au plan 2.
Deux
mots à propos de la musique. On a défini le Festspiel suisse comme ré
115
e Festspiel en Suisse, dans La Suisse qui chante,
1932
). Cette formule me paraît plus collectiviste que communautaire. Elle
116
Suisse vue à travers l’Exposition nationale, vol.
II
, Zurich, Atlantis Verlag, 1939, p. 542-545.
117
tion nationale, vol. II, Zurich, Atlantis Verlag,
1939,
p. 542-545.
118
Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (
11
janvier 1939)n o Voici le livre le plus actuel que j’aie lu sur l’
119
: Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier
1939
)n o Voici le livre le plus actuel que j’aie lu sur l’Allemagne hit
120
e lu sur l’Allemagne hitlérienne. Il y a pourtant
deux
ans qu’il a été écrit. Son auteur, M. Denis de Rougemont, me dit pour
121
s et sur ce que j’entendais, pendant un séjour de
huit
mois dans une grande ville d’Allemagne en 1935-1936. Que valaient ces
122
de huit mois dans une grande ville d’Allemagne en
1935-1936.
Que valaient ces impressions ? Quand je suis revenu, je n’étais pas s
123
i assisté à un discours du Führer, en présence de
40
000 personnes. Mais, ce jour-là, ce fut pour moi foudroyant. Je me so
124
ssisté à un discours du Führer, en présence de 40
000
personnes. Mais, ce jour-là, ce fut pour moi foudroyant. Je me souvie
125
vance lentement, en saluant d’un geste épiscopal,
quarante
mille bras se lèvent, et le tonnerre rythmé des heil commence. Et cel
126
tement, en saluant d’un geste épiscopal, quarante
mille
bras se lèvent, et le tonnerre rythmé des heil commence. Et cela dure
127
séparait de la foule. J’étais au premier rang, à
deux
mètres de lui. Un bon tireur l’eût descendu très facilement. Mais ce
128
t. Mais ce bon tireur ne s’est jamais trouvé dans
cent
occasions analogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler.
129
ire pas sur un petit-bourgeois qui est le rêve de
60
millions d’hommes. On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fond
130
pas sur un petit-bourgeois qui est le rêve de 60
millions
d’hommes. On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de
131
forces relatives des partis et des classes avant
1933,
les circonstances politiques de l’Europe, le traité de Versailles, et
132
r, grand-prêtre de l’Allemagne », Candide, Paris,
11
janvier 1939, p. 6. o. Propos recueillis par André Rousseaux.
133
être de l’Allemagne », Candide, Paris, 11 janvier
1939,
p. 6. o. Propos recueillis par André Rousseaux.
134
Qui est Hitler ? (
24
février 1939)p La grande majorité des Français pensent que le Führ
135
Qui est Hitler ? (24 février
1939
)p La grande majorité des Français pensent que le Führer est un vég
136
e le peuple parlait du Roi avant la révolution de
1789.
Au panégyrique et à la caricature, j’opposerai ici un témoignage limi
137
séparait de la foule. J’étais au premier rang, à
deux
mètres de lui. Un bon tireur l’eût descendu très facilement. Mais ce
138
. Mais ce bon tireur ne s’est jamais trouvé, dans
cent
occasions analogues. Voilà le principal de ce que je sais sur Hitler.
139
La contre-épreuve de ce jugement, je la vois dans
deux
faits frappants : le premier, c’est que la seule résistance sérieuse
140
uellement « prisonnier personnel » du Führer pour
dix
ans. Cas unique, à ma connaissance, et qui revêt une signification ex
141
tler ? », L’Hebdomadaire du temps présent, Paris,
24
février 1939, p. 5.
142
’Hebdomadaire du temps présent, Paris, 24 février
1939,
p. 5.
143
rs des directeurs de conscience en Occident (juin
1939
)q r I. La première partie de votre questionnaire comporte vis
144
urs de conscience en Occident (juin 1939)q r
I
. La première partie de votre questionnaire comporte visiblement vo
145
z de prêtres et de pasteurs que vous énumérez.
II
. Mon principal directeur de conscience, qui mourut en 1855, écriva
146
principal directeur de conscience, qui mourut en
1855,
écrivait : « Si l’on veut réellement conduire un homme à un but défin
147
C’est donner un sens. Or tout sens est défini par
deux
points : le point de départ et le point d’arrivée. Ou, selon les term
148
ouvement-là qui crée l’Église quand il entraîne «
deux
ou trois » d’entre nous ; l’Église : la seule communauté qui ait son
149
-là qui crée l’Église quand il entraîne « deux ou
trois
» d’entre nous ; l’Église : la seule communauté qui ait son fondement
150
eut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. »
3.
Je ne puis ici que déclarer, sans démonstration, que le fait de la pl
151
e conscience en Occident », Volontés, Paris, juin
1939,
p. 49-52. r. Réponse à une enquête.
152
Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (
8
juillet 1939)s t Dans ce studio parisien, dont les larges fenêtres
153
olas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet
1939
)s t Dans ce studio parisien, dont les larges fenêtres regardent un
154
n des boulevards les plus bruyants de Montmartre,
deux
hommes penchés sur une liasse de papier mettent au monde une œuvre no
155
bure du philosophe pour revêtir la toge du poète.
Deux
immenses pianos, encombrés de manuscrits tiennent conseil au centre d
156
d’œuvre comme : Les Cris du Monde, David, Pacific
231.
Sur une table s’étale une feuille de papier aux trois quarts achevée
157
. Sur une table s’étale une feuille de papier aux
trois
quarts achevée : c’est la partition de Nicolas de Flue , la nouvelle
158
de fédéralisme. Notre Nicolas de Flue comprend
trois
parties, j’hésite à dire trois actes tant notre travail diffère du ge
159
de Flue comprend trois parties, j’hésite à dire
trois
actes tant notre travail diffère du genre purement théâtral, répond D
160
ns une salle ouverte. En outre, la scène comprend
trois
étages ou, si vous préférez, trois plans superposés. Dès lors tout se
161
scène comprend trois étages ou, si vous préférez,
trois
plans superposés. Dès lors tout se clarifie. Immédiatement on sent qu
162
Et la musique ? D’abord, je vous dirai qu’il y a
30
parties musicales et que le choral du premier acte par exemple forme
163
comprends bien, les chœurs seront l’acteur numéro
1
du spectacle. Exactement. Et j’ai composé ma musique en tenant compte
164
r Denis de Rougemont », La Patrie suisse, Genève,
8
juillet 1939, p. 855. t. Propos recueillis par F. Gigon.
165
Rougemont », La Patrie suisse, Genève, 8 juillet
1939,
p. 855. t. Propos recueillis par F. Gigon.
166
Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (
14
juillet 1939)u v Il était juste que Denis de Rougemont, cet homme
167
he de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet
1939
)u v Il était juste que Denis de Rougemont, cet homme sans domicile
168
nce et fort Parisien, à ce qu’il me semble. Entre
deux
averses de cet été inclément, nous pouvons profiter du petit jardin d
169
jusqu’au Journal d’André Gide, un fort volume de
treize
cents pages qui vient de paraître dans la collection de la Pléiade et
170
au Journal d’André Gide, un fort volume de treize
cents
pages qui vient de paraître dans la collection de la Pléiade et qui,
171
dire de Denis de Rougemont ? À peine connu il y a
trois
ou quatre ans, en dehors de quelques revues aussi sincères que peu ré
172
enis de Rougemont ? À peine connu il y a trois ou
quatre
ans, en dehors de quelques revues aussi sincères que peu répandues, c
173
ours et le catharisme. C’est ainsi que les livres
II
à V de L’Amour et l’Occident , consacrés aux origines religieuses du
174
et le catharisme. C’est ainsi que les livres II à
V
de L’Amour et l’Occident , consacrés aux origines religieuses du myt
175
par un romancier. C’est une légende reprise dans
cinq
textes officiels et certainement dans de plus nombreuses versions non
176
saurait imaginer. Pour conserver leurs illusions,
deux
êtres ne peuvent s’aimer que dans l’atmosphère où ils se sont rencont
177
uellement. Pour commencer, j’ai voulu marquer les
deux
cas extrêmes de l’amour, afin d’y voir clair avant de passer à la syn
178
isme la guerre moderne telle qu’on la fait depuis
1915.
Mais à l’époque de l’amour courtois il n’existait pas de distinction
179
le romantisme, l’Allemagne change de nature. Les
trois
générations de romantiques allemands, individualistes en dehors de to
180
bdomadaire de la reconstruction française, Paris,
14
juillet 1939, p. 4. v. Propos recueillis par Eugénie Helisse.
181
de la reconstruction française, Paris, 14 juillet
1939,
p. 4. v. Propos recueillis par Eugénie Helisse.
182
Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (
3
novembre 1939)w Je cherchais un sujet dramatique digne des vastes
183
Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre
1939
)w Je cherchais un sujet dramatique digne des vastes dimensions de
184
la Halle des Fêtes à Zurich. C’était en septembre
1938.
L’Europe entière allait mobiliser. Vous vous souvenez de cet après-mi
185
Vous vous souvenez de cet après-midi du mercredi
28
septembre où les peuples prêtaient l’oreille guettant le tocsin de la
186
e année, sous l’égide de l’Institut neuchâtelois,
500
personnes, acteurs, choristes et figurants se mirent joyeusement à l’
187
riotisme devait trouver son couronnement lors des
deux
journées neuchâteloises de l’Exposition de Zurich. Mais le mois de se
188
l’Exposition de Zurich. Mais le mois de septembre
1939
nous apporta la catastrophe que septembre 1938 avait su écarter. C’ét
189
re 1939 nous apporta la catastrophe que septembre
1938
avait su écarter. C’était l’échec tragique de Nicolas et du message f
190
râce aux organisateurs de l’émission nationale du
6
novembre, quelques scènes typiques de la pièce seront exécutées à vot
191
’ai écrit Nicolas de Flue », Le Radio, Lausanne,
3
novembre 1939, p. 1856.
192
icolas de Flue », Le Radio, Lausanne, 3 novembre
1939,
p. 1856.
193
Pourquoi nous sommes là (décembre
1939
)x Il neige de gros flocons humides sur un vallon du haut Jura. Et
194
Et la neige fond dans la boue. Je débouche entre
deux
sapins pleureurs, enveloppé dans une toile de tente raidie par l’humi
195
réprobation muette. Je prends une pioche et tape
deux
coups : la terre gicle sur mes joues glacées et sur mon casque. Les h
196
s lourd de notre indépendance. Lt D. de Rougemont
III
/20. x. Rougemont Denis de, « Pourquoi nous sommes là », La DAC, Be
197
urd de notre indépendance. Lt D. de Rougemont III/
20.
x. Rougemont Denis de, « Pourquoi nous sommes là », La DAC, Berne,
198
ourquoi nous sommes là », La DAC, Berne, décembre
1939,
p. 1.
199
Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël
1939
)z Le mercredi 28 septembre de l’an dernier, au milieu de l’après-m
200
naissance d’un drame (Noël 1939)z Le mercredi
28
septembre de l’an dernier, au milieu de l’après-midi, je fus appelé a
201
as mes affaires. Car voici ce qui m’était arrivé.
Deux
semaines auparavant, à Venise, j’écoutais Honegger dirigeant son Noct
202
ont j’avais vu les plans. On insista, je demandai
trois
jours « pour réfléchir », et n’en fis rien. J’étais certain qu’avant
203
e, et tout autour le jeu bruyant du monde, et ces
deux
files de pèlerins, l’une qui descend à droite, l’autre qui vient de l
204
… C’est justement celle de Zurich ! Nuit blanche.
Trois
actes se composent, irrésistiblement, impitoyablement. Dans l’obscuri
205
lement. Dans l’obscurité et la fièvre, je perçois
mille
correspondances. Cette Diète de Stans où le message de Nicolas sauve
206
nstant d’hésitation, je m’adressai à Honegger. En
trois
mois, tout fut terminé. Mois heureux, où le temps s’écoulait au rythm
207
sait la suite : tout était prêt, quand septembre
1939
vint détruire ce qu’avait engendré Munich. Ainsi ma pièce, née d’un c
208
du hasard apparent qui présida au recoupement de
deux
séries de faits sans aucun lien… Quel sera le destin de ce drame ? Ce
209
victoire ! Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
4.
Je saisis l’occasion de signaler une autre biographie de Nicolas, Bru
210
d’un drame », Formes et couleurs, Lausanne, Noël
1939,
p. 1-2.
211
L’homme au poignard enguirlandé (
1940
)au Oui, je veux opposer la Suisse de Manuel à l’Helvétie des manue
212
iseur de rimes, je te tire une crotte sur le nez,
trois
dans ta barbe !15 » Mais nous voici mieux muselés que ces ours du duc
213
qui doit brûler, flamber, et non pas rapporter du
trois
pour cent. Sérieuse comme ce qui compte avec la mort, comme ce qui co
214
ûler, flamber, et non pas rapporter du trois pour
cent
. Sérieuse comme ce qui compte avec la mort, comme ce qui compte avec
215
retrouveras ; donnes-en une part à sept et même à
huit
, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. » Le secr
216
e généreuse est la conscience de sa brève vanité.
Dix-huit
siècles de chrétienté ont prêché sur le thème du memento mori, mais n
217
ors que ce guerrier fut bon époux, et bon père de
six
enfants ; que cet artiste, l’un des plus grands de son pays, fut auss
218
out « savoir », aussi vaste qu’on l’imagine. ⁂ Le
21
mars 1530, Manuel parut pour la dernière fois à la Diète de Baden. Du
219
voir », aussi vaste qu’on l’imagine. ⁂ Le 21 mars
1530,
Manuel parut pour la dernière fois à la Diète de Baden. Du 1er au 12
220
rut pour la dernière fois à la Diète de Baden. Du
1er
au 12 avril, il assiste chaque jour aux séances du Conseil de Berne.
221
r la dernière fois à la Diète de Baden. Du 1er au
12
avril, il assiste chaque jour aux séances du Conseil de Berne. Le 16,
222
e chaque jour aux séances du Conseil de Berne. Le
16,
il est signalé comme absent. Le 18 on le confirme dans sa charge de b
223
de Berne. Le 16, il est signalé comme absent. Le
18
on le confirme dans sa charge de banneret. Le 20 avril, il n’est plus
224
18 on le confirme dans sa charge de banneret. Le
20
avril, il n’est plus. « Pareil au cierge qui se consume d’autant plus
225
rvint alors la maladie qui nous l’arrache dans sa
46e
année. » Le seul autoportrait qui subsiste de lui nous montre, à la f
226
tement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu.
15.
Vers du Biccocalied. À la bataille de la Bicoque, les lansquenets s’é
227
ne chanson glorifiant la victoire des Allemands.
16.
Amen. Versiglet mit dem sckwytzerdegen. – End. Gott sye lob ! – La p
228
nt Denis de, « L’homme au poignard enguirlandé »,
Vingt-Huit
écrivains de la Suisse romande, Neuchâtel, Éditions de la Baconnière,
229
se romande, Neuchâtel, Éditions de la Baconnière,
1940,
p. 233-240.
230
Mission spéciale (
1940
)av À quelques kilomètres d’ici commencent les tranchées de la guer
231
ertés : bréviaire du citoyen, Lausanne, F. Rouge,
1940,
p. 62-63.
232
D’un certain cafard helvétique (janvier
1940
)aa Chacun sait que le meilleur moyen de soutenir le moral, c’est l
233
rapport avec des hommes civils ou mobilisés, aux
quatre
coins de la Suisse, qui voudraient travailler pour leur pays, qui son
234
de projets et d’espoirs, qui ont cru en septembre
1939
que notre mobilisation allait ouvrir des possibilités d’action morale
235
rale et nationale sans précédent, — et qui, après
trois
ou quatre mois, sont en train comme on dit de se dégonfler. Pourquoi
236
ationale sans précédent, — et qui, après trois ou
quatre
mois, sont en train comme on dit de se dégonfler. Pourquoi ? Parce qu
237
rtain cafard helvétique », La DAC, Berne, janvier
1940,
p. 1.
238
Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (
20
janvier 1940)ab La Suisse est neutre. La Suisse est belle. On a fa
239
t-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier
1940
)ab La Suisse est neutre. La Suisse est belle. On a fait avec cela
240
azur, nous chantons nos glaciers qui touchent aux
deux
, et nous en retirons d’importants bénéfices, mais nous oublions trop
241
hauteur” de la Suisse ? », La Coopération, Bâle,
20
janvier 1940, p. 1.
242
e la Suisse ? », La Coopération, Bâle, 20 janvier
1940,
p. 1.
243
La Suisse que nous devons défendre.
I
: Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)ac ad Nous sommes là
244
devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (
24
février 1940)ac ad Nous sommes là, nous sommes prêts. Nous avons é
245
endre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février
1940
)ac ad Nous sommes là, nous sommes prêts. Nous avons élevé autour d
246
t-elle ? J’essaierai de l’interpréter. Depuis une
dizaine
d’années, et plus précisément depuis 1933, la face de l’Europe a chan
247
une dizaine d’années, et plus précisément depuis
1933,
la face de l’Europe a changé. Il est temps de nous en rendre compte.
248
Dieu la veut encore. Nous avons fait serment, le
2
septembre, de défendre la Suisse jusqu’à la mort. Eh bien, il serait
249
torique. Je vous ai parlé déjà de notre « nature »
5.
Je vous parlerai la semaine prochaine de nos fameuses « libertés », p
250
égager enfin la vocation concrète de la Suisse.
5.
Voir La Coopération du 20 janvier. ac. Rougemont Denis de, « La Su
251
ncrète de la Suisse. 5. Voir La Coopération du
20
janvier. ac. Rougemont Denis de, « La Suisse que nous devons défend
252
nt Denis de, « La Suisse que nous devons défendre
I
: Les voix que rien n’arrête », La Coopération, Bâle, 24 février 1940
253
s voix que rien n’arrête », La Coopération, Bâle,
24
février 1940, p. 1-2. ad. Présenté par cette note : « L’article de D
254
rien n’arrête », La Coopération, Bâle, 24 février
1940,
p. 1-2. ad. Présenté par cette note : « L’article de Denis de Rougem
255
Denis de Rougemont publié dans La Coopération du
20
janvier a suscité beaucoup d’intérêt. On nous a suggéré de différents
256
La Suisse que nous devons défendre.
II
: Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)ae « Nous défendrons nos liber
257
nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (
2
mars 1940)ae « Nous défendrons nos libertés, répétons-nous dans no
258
evons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars
1940
)ae « Nous défendrons nos libertés, répétons-nous dans nos discours
259
rtés qu’il s’agit de défendre, en ce mois de mars
1940,
sont avant tout nos libertés politiques. Je répondrai que nos libert
260
peut être faite que par des esprits libres. » Les
deux
libertés, l’extérieure et l’intérieure, ont toujours été liées dans n
261
urs de notre liberté ? Je n’en désignerai ici que
deux
, qui vous paraîtront peut-être assez inattendus. Ce sont la paresse d
262
nt Denis de, « La Suisse que nous devons défendre
II
: Sommes-nous libres ? », La Coopération, Bâle, 2 mars 1940, p. 2.
263
I : Sommes-nous libres ? », La Coopération, Bâle,
2
mars 1940, p. 2.
264
mes-nous libres ? », La Coopération, Bâle, 2 mars
1940,
p. 2.
265
La Suisse que nous devons défendre.
III
: Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)af Comment just
266
endre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (
9
mars 1940)af Comment justifions-nous, dans cette guerre-ci, aux ye
267
III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars
1940
)af Comment justifions-nous, dans cette guerre-ci, aux yeux de l’Eu
268
e l’impartialité morale, qui put jouer un rôle en
1914-1918
lorsque le fameux « fossé » séparait Welches et Suisses allemands. Au
269
au nom d’un traité signé à Vienne il y a plus de
cent
ans, soit ! Mais il ne faudrait pas retenir de ce traité uniquement c
270
« Les Puissances signataires de la déclaration du
20
mars 1815 reconnaissent authentiquement par le présent Acte que la ne
271
issances signataires de la déclaration du 20 mars
1815
reconnaissent authentiquement par le présent Acte que la neutralité e
272
nt Denis de, « La Suisse que nous devons défendre
III
: Pourquoi nous devons rester neutres », La Coopération, Bâle, 9 mars
273
us devons rester neutres », La Coopération, Bâle,
9
mars 1940, p. 1-2.
274
ns rester neutres », La Coopération, Bâle, 9 mars
1940,
p. 1-2.
275
La Suisse que nous devons défendre.
IV
: Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)ag Il est temps que je
276
devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (
16
mars 1940)ag Il est temps que je définisse ce que j’appelle la mis
277
éfendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars
1940
)ag Il est temps que je définisse ce que j’appelle la mission de la
278
s. C’est très facile à dire, et ce n’est pas très
neuf
, en apparence. Mais dès qu’on veut prendre au sérieux cette vocation,
279
emple à l’Europe, sur le plan du fédéralisme. Ces
deux
aspects de notre vocation me paraissent inséparables. Il faut répandr
280
s que nous sommes d’une expérience fédéraliste de
six
siècles. Et surtout, ne dénigrons pas les tentatives qui se feraient
281
nt Denis de, « La Suisse que nous devons défendre
IV
: Notre ‟mission spéciale” », La Coopération, Bâle, 16 mars 1940, p.
282
Notre ‟mission spéciale” », La Coopération, Bâle,
16
mars 1940, p. 2.
283
ission spéciale” », La Coopération, Bâle, 16 mars
1940,
p. 2.
284
Le petit nuage (avril
1940
)ah Au mois d’août de l’année dernière, le jour du pacte germano-so
285
e, le jour du pacte germano-soviétique, j’ai fait
deux
choses. Primo, j’ai bouclé mes dossiers, lettres et papiers personnel
286
et nous serons encore une fois assis au café des
Deux
Magots. La vie reprendra. Cela paraît irréel. » La seconde me dit : «
287
léger vent d’avant-printemps suffit à dissiper en
cinq
minutes ? Qu’est-ce que cela au regard de la menace énorme qui domine
288
é, il vient de démissionner (la scène se passe en
1935
) et il s’attend à être abattu par l’un de ces anciens amis. Réfugié d
289
vidente aux yeux de tous. » Plt D. de Rougemont
6.
Bien entendu, si je suis vivant après cette guerre, j’espère que j’au
290
mieux à faire qu’à me rasseoir à la terrasse des
Deux
Magots. ah. Rougemont Denis de, « Le petit nuage », La DAC, Berne,
291
enis de, « Le petit nuage », La DAC, Berne, avril
1940,
p. 2.
292
D’un journal d’attente (pages démodées) (avril
1940
)ai Ceux qui tiennent un journal intime sont d’ordinaire des êtres
293
te, — comme on parle d’une salle d’attente. Entre
deux
trains, entre deux œuvres, mais surtout : — entre l’espèce de paix qu
294
e d’une salle d’attente. Entre deux trains, entre
deux
œuvres, mais surtout : — entre l’espèce de paix que nous laissa l’hiv
295
s. Le « journaliste » est l’homme sans lendemain.
5
avril 1939 Ce chef d’État offre, dit-on, d’évacuer une île dont il s’
296
journaliste » est l’homme sans lendemain. 5 avril
1939
Ce chef d’État offre, dit-on, d’évacuer une île dont il s’est emparé,
297
leur lui-même qui « rapporte contre récompense ».
8
avril 1939 Monsieur Turc a été marin, puis contrebandier, puis douani
298
-même qui « rapporte contre récompense ». 8 avril
1939
Monsieur Turc a été marin, puis contrebandier, puis douanier. Il cult
299
ilà qui s’appelle un beau redressement national !
11
avril 1939 Monsieur Turc a semé, mais moi, je n’arrive même pas à déf
300
’appelle un beau redressement national ! 11 avril
1939
Monsieur Turc a semé, mais moi, je n’arrive même pas à défricher le c
301
ndant qu’elle sévit, et après ; mais aussi avant.
15
avril 1939 Pour peu que les circonstances m’empêchent de m’absorber d
302
elle sévit, et après ; mais aussi avant. 15 avril
1939
Pour peu que les circonstances m’empêchent de m’absorber dans l’œuvre
303
Journal , je me félicitais d’avoir vu s’abolir…
16
avril 1939 Question. Dans quelle mesure un écrivain a-t-il le droit,
304
, je me félicitais d’avoir vu s’abolir… 16 avril
1939
Question. Dans quelle mesure un écrivain a-t-il le droit, ou le devo
305
cours des mois ou des années qui viennent. Paris,
21
avril 1939 Une nuit blanche dans un train bondé. Une journée de repri
306
mois ou des années qui viennent. Paris, 21 avril
1939
Une nuit blanche dans un train bondé. Une journée de reprise à Paris.
307
que l’acheteur et le vendeur sont nécessairement
deux
personnes différentes, mais non pas l’acheté et le vendu. L’homme qui
308
onnalité, c’est la matière qui s’en voit revêtue.
26
avril 1939 Une heure au café avec un romancier, ex-leader du Front po
309
c’est la matière qui s’en voit revêtue. 26 avril
1939
Une heure au café avec un romancier, ex-leader du Front populaire. Dé
310
« Je suis en pleine cure morale, me dit-il, après
quatre
ans de fièvre. Mais je découvre qu’aujourd’hui, dans la vie politique
311
r ce point, — et me donne un éclair d’hésitation…
27
avril 1939 L’un me dit : — « Pourquoi vous inquiéter ? Quand la guerr
312
t, — et me donne un éclair d’hésitation… 27 avril
1939
L’un me dit : — « Pourquoi vous inquiéter ? Quand la guerre sera là,
313
. » C’est qu’il ne croit plus à la paix. Tous les
deux
ont de bonnes raisons. Car il est vrai que la guerre n’est pas fatale
314
ant qu’elle est probable. Suis-je aux prises avec
deux
tempéraments irréductibles ? Ou bien suffirait-il, pour que les point
315
la presse du soir, et le second celle du matin ?
29
avril 1939 Comme il est des stratèges de Café du Commerce — généraux
316
e du soir, et le second celle du matin ? 29 avril
1939
Comme il est des stratèges de Café du Commerce — généraux qui n’ont r
317
amers qui se tenaient dans le Paris du printemps
1939.
M’absoudras-tu de n’avoir su prendre parti entre ces deux ardeurs mon
318
bsoudras-tu de n’avoir su prendre parti entre ces
deux
ardeurs montées jusqu’à la haine ? En Suisse, 2 mai 1939 Combien oser
319
eux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En Suisse,
2
mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le
320
deurs montées jusqu’à la haine ? En Suisse, 2 mai
1939
Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le goût de
321
ointaines, ou même ils ne les connaîtront jamais…
6
mai 1939 Ce ne sont pas ceux qui la feront qui peuvent avoir peur de
322
nes, ou même ils ne les connaîtront jamais… 6 mai
1939
Ce ne sont pas ceux qui la feront qui peuvent avoir peur de la guerre
323
nt réduit à sa juste et minime importance. Paris,
12
mai 1939 Quatrième changement de domicile depuis le début de cette an
324
it à sa juste et minime importance. Paris, 12 mai
1939
Quatrième changement de domicile depuis le début de cette année. « Ét
325
mon masque à gaz ! C’était pourtant l’heure H ! »
14
mai 1939 La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux
326
que à gaz ! C’était pourtant l’heure H ! » 14 mai
1939
La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux, Paris,
327
dans la paix, là où chacun livre son vrai combat.
21
mai 1939 Promenade au Bois avec V. O. que j’ai été prendre chez Adrie
328
paix, là où chacun livre son vrai combat. 21 mai
1939
Promenade au Bois avec V. O. que j’ai été prendre chez Adrienne Monni
329
n vrai combat. 21 mai 1939 Promenade au Bois avec
V.
O. que j’ai été prendre chez Adrienne Monnier — où elle s’était fait
330
is et étrangers — et José Ortega y Gasset. Il y a
trois
semaines, nous étions ensemble à Orléans, pour la représentation de l
331
Jeanne d’Arc de Claudel et Honegger. Entre-temps,
V.
O. a tenu le rôle du récitant dans la Perséphone de Stravinsky, à Flo
332
es, avant la solitude, avant la nuit de l’esprit.
24
mai 1939 Avant-hier, nous trouvâmes en rentrant une prodigieuse gerbe
333
nt la solitude, avant la nuit de l’esprit. 24 mai
1939
Avant-hier, nous trouvâmes en rentrant une prodigieuse gerbe de roses
334
entrant une prodigieuse gerbe de roses rouges que
V.
O. envoyait à ma femme. Plantée au milieu du studio, dans un gros pot
335
notre souvenir, le dernier printemps de la paix…
5
juin 1939 L’origine de toutes nos haines, l’origine de toute amertume
336
souvenir, le dernier printemps de la paix… 5 juin
1939
L’origine de toutes nos haines, l’origine de toute amertume, c’est un
337
e croyait-on — d’affronter les armées régulières.
7
juin 1939 Ce restaurant où j’achève de déjeuner — rive droite — est l
338
it-on — d’affronter les armées régulières. 7 juin
1939
Ce restaurant où j’achève de déjeuner — rive droite — est le type mêm
339
mi-monde. Des femmes qui ont voulu ressembler aux
trois
ou quatre types de stars en vogue. Nanties de chiens qui sentent eux-
340
Des femmes qui ont voulu ressembler aux trois ou
quatre
types de stars en vogue. Nanties de chiens qui sentent eux-mêmes le p
341
hirant les voiles, du salut qui nous est promis !
9
juin 1939 « Notre Führer fait une politique d’artiste ! », a proclamé
342
les voiles, du salut qui nous est promis ! 9 juin
1939
« Notre Führer fait une politique d’artiste ! », a proclamé M. Goebbe
343
me, mais adopté par ses victimes, les philistins.
10
juin 1939 À Saint-Germain-des-Prés, le printemps parisien, ce soir, t
344
adopté par ses victimes, les philistins. 10 juin
1939
À Saint-Germain-des-Prés, le printemps parisien, ce soir, tourne à l’
345
r » m’est rendu, un rythme heureux du temps, pour
vingt-quatre
heures, une plénitude de l’attente. D’ici là, plus rien ne comptera q
346
démodées) », Formes et Couleurs, Lausanne, avril
1940,
p. 29-32.
347
L’heure sévère (juin
1940
)aj Il est des pessimistes par tempérament. Leurs propos ne renseig
348
ficiels et des bourgeois moyens, a refusé pendant
cent
ans d’envisager ? Pourtant, les plus grands hommes du dernier siècle
349
ous voici contraints brutalement à des sacrifices
mille
fois pires, inévitables et stériles. Le plus étrange est que ces sacr
350
ves » certaines réformes sociales qui eussent été
dix
fois ou vingt fois moins coûteuses que celles qu’entraîne la guerre a
351
nes réformes sociales qui eussent été dix fois ou
vingt
fois moins coûteuses que celles qu’entraîne la guerre actuelle. Nous
352
pa. Mais quelles fautes avaient donc commises ces
millions
de femmes et d’enfants en fuite sur les routes de France ? Nous n’avo
353
ses en janvier de cette année — et cela fait déjà
cinq
mois passés8. Ce délai nous permet de comprendre, d’avouer nos fautes
354
parfait bannit la crainte ». Quoi qu’il arrive.
7.
Le budget annuel de la « défense spirituelle » de la Suisse représent
355
e » de la Suisse représente à peu près le prix de
deux
chars d’assaut. On trouvera de l’argent pour 40 chars, mais si je dem
356
deux chars d’assaut. On trouvera de l’argent pour
40
chars, mais si je demande qu’on double un budget culturel, on me répo
357
urel, on me répondra que je veux ruiner le pays.
8.
Voir mon livre Mission ou démission de la Suisse (« La bataille de
358
n de la Suisse (« La bataille de la culture. »)
9.
Comme le fait Paul Reynaud devant le Sénat à l’instant où j’écris cec
359
sévère », Neue Schweizer Rundschau, Zurich, juin
1940,
p. 69-75.
360
Au peuple suisse ! (
22
juillet 1940)ak Au cœur de la révolution européenne, la Suisse est
361
Au peuple suisse ! (22 juillet
1940
)ak Au cœur de la révolution européenne, la Suisse est réduite à el
362
e montrant capables de créer, eux aussi, un ordre
neuf
, à leur manière et selon leur foi chrétienne. Aujourd’hui, comme aux
363
t d’être démobilisés et qui sont prêts à faire du
neuf
, que tous les aînés qui voient clair, que tous les jeunes qui veulent
364
tre Suisses. Ligue du Gothard Schauplatzgasse
23,
Berne. Dans quelques jours, nous publierons nos principes et buts d
365
peuple suisse ! », Tribune de Lausanne, Lausanne,
22
juillet 1940, p. 5.
366
se ! », Tribune de Lausanne, Lausanne, 22 juillet
1940,
p. 5.
367
Autocritique de la Suisse (août
1940
)am an Nul pays, à ma connaissance, n’a été plus souvent expliqué à
368
et surtout, si l’on prétend se donner en exemple.
1.
Clarifions notre langage ! — Puisque le fédéralisme est une forme pol
369
conflits politiques, économiques, parlementaires.
2.
Ni gauche ni droite. — Les centralisateurs et les régionalistes ont é
370
rber. Il serait temps de se remettre à la Diète !
3.
Suite du précédent. — Comment peut-on se dire encore « de droite » ou
371
o-russe ? Les Espagnols se sont entretués pendant
trois
ans, en toute sincérité et en tout héroïsme, au nom d’une droite et d
372
e notre siècle qu’il fut celui des gogos enragés.
4.
Paresse d’esprit. — Je parle ici par expérience : rien n’oblige un bu
373
a faite. Mais autrement, elle ne servira de rien.
5.
Notre matérialisme. — Le pire danger qui nous menace : nous avons ren
374
elle branche de l’activité intellectuelle que les
deux
tiers des ressources passent à l’administration et aux salaires fixes
375
s une revue d’art et de littérature consacrer des
milliers
de francs à sa « présentation » matérielle, et zéro franc à payer ses
376
exorbitante. Je vois des gens qui hésitent entre
deux
types de salles de bain, l’une coûtant 300 fr. de plus que l’autre, e
377
entre deux types de salles de bain, l’une coûtant
300
fr. de plus que l’autre, et qui se désabonnent « vu la crise » de la
378
seule revue qu’ils recevaient : elle leur coûtait
10
fr. par an. Je vois enfin que toute notre politique est alourdie et c
379
insi, il y a longtemps, tout au haut de la pente…
6.
Cultures. — C’est quand on doute de soi qu’on a peur du voisin. Les R
380
é et l’ont aimé. Ce sont nos meilleurs écrivains.
7.
Tolérance. — Le fédéralisme véritable suppose une tolérance particuli
381
nent, et que nos conformistes ne l’oublient pas !
8.
Intolérance. — À mon avis, un fédéralisme sain doit se montrer radica
382
stent en Suisse et ce qu’ils admirent au-dehors…)
9.
Notre naïveté. — Elle éclate dans certaines mesures « de prudence » p
383
lle son sens quand celle-ci est déjà compromise ?
10.
Poésie et prose. — Revenons à la géographie ! dit ce poète. Et de nou
384
la Suisse en ces termes : « Une dépression entre
deux
chaînes de montagnes. » Renvoyons la géographie, de grâce, ou faisons
385
s la géographie, de grâce, ou faisons-la mentir !
11.
Neutralité. — Pendant l’hiver 1939-1940, nous avons pu lire dans les
386
ons-la mentir ! 11. Neutralité. — Pendant l’hiver
1939-1940,
nous avons pu lire dans les journaux cet avertissement sibyllin : « T
387
avertissement sibyllin : « Température maximum :
18°
. » Il s’agissait sans doute d’inciter le public à des économies de ch
388
n blasphème, et c’est souvent une grosse sottise.
12.
Neutralité « éternelle ». — On nous parle aujourd’hui de « neutralité
389
t éternel ne commence pas à un certain moment, en
1648
ou en 1815 par exemple. Tout ce qui commence à un certain moment, dan
390
e commence pas à un certain moment, en 1648 ou en
1815
par exemple. Tout ce qui commence à un certain moment, dans l’histoir
391
ssion. Mais on ne peut pas le nier par un décret.
13.
Neutralité perpétuelle. — Certes, les premiers Confédérés déclarèrent
392
e. (Comparez avec certaines offres de paix « pour
vingt-cinq
ans » que faisait naguère à ses voisins un homme dont Anastasie m’a f
393
e sans cesse dépassé et ridiculisé par les faits.
14.
Neutralité « morale ». — Les traités nous reconnaissent une neutralit
394
it autrefois : « Plutôt la mort que l’esclavage. »
12
15. Diplomatie. — Ne cédons pas à la tentation des basses époques :
395
utrefois : « Plutôt la mort que l’esclavage. »12
15.
Diplomatie. — Ne cédons pas à la tentation des basses époques : confo
396
le vice des timides et la vertu des audacieux.
10.
Peut-être me croira-t-on si je déclare, après la page qu’on vient de
397
e lire, que je n’ai pas d’ambitions politiques !
11.
Intéressante précision du langage ! Un « drôle », c’est à la fois un
398
e », c’est à la fois un comique et un malandrin.
12.
Ceci ne veut pas dire que nous devons préférer la mort à l’interdicti
399
muselière, elle accomplit un acte de décence. »
13.
Cf. à ce sujet les vues très exactes du grand théoricien de l’État to
400
, juriste catholique devenu national-socialiste.
14.
« Nous ne sommes pas gouvernés, nous sommes seulement administrés »,
401
», Schweizerische Hochschulzeitung, Zurich, août
1940,
p. 158-167. an. Précédé de cette notice : « Sous le titre : Mission
402
emont, l’un des lauréats du prix Gottfried Keller
1940,
publie, réunis en un volume, une série d’articles et de conférences d
403
Henri le Vert ou l’âme alémanique (
1940
)al Je dois ma première découverte de l’atmosphère suisse allemande
404
e ces hommes avec leur chère petite patrie et les
milliers
de bonnes choses qu’elle contient, depuis le vieux brochet moussu qui
405
de Neuchâtel, des Grisons et des Bâlois, et même
deux
espèces de Bâlois ! Qu’il y ait une histoire de l’Appenzell et une hi
406
national suisse du tourisme, Zurich, juillet–août
1940,
p. 14-15.
407
L’heure de la Suisse (
1er
août 1940)ao Pendant des siècles, l’équilibre entre les grands Éta
408
L’heure de la Suisse (1er août
1940
)ao Pendant des siècles, l’équilibre entre les grands États qui ent
409
e nous en rendre dignes. Mais voici le message du
1er
août de cette année : le péril où nous sommes peut devenir notre chan
410
us a confié. Nos raisons d’être tiennent dans ses
deux
mots : liberté, solidarité. Deux mots qui furent pour nos ancêtres au
411
iennent dans ses deux mots : liberté, solidarité.
Deux
mots qui furent pour nos ancêtres autre chose que des mots flatteurs
412
de Morgarten contre une « division cuirassée » de
8000
cavaliers réputés invincibles. C’est l’esprit de sacrifice de quelque
413
le fois dans l’histoire la Suisse a succombé : en
1798.
Les causes de cette défaite sont bien connues, elles nous avertissent
414
aincre n’est pas d’un homme sage. » (Napoléon, en
1802.
) L’idée suisse renaissait, contre toute espérance. Un tel passé doit
415
temps, la Suisse a été menacée par des puissances
dix
fois supérieures, et qu’elle ne s’est maintenue qu’en acceptant la lu
416
eure de la Suisse », Le Semeur vaudois, Lausanne,
1
août 1940, p. 2.
417
la Suisse », Le Semeur vaudois, Lausanne, 1 août
1940,
p. 2.
418
Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour
quatre
mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)a
419
aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (
23
août 1940)ap aq J’ai tenté de retarder mon départ de quelques mois
420
s-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août
1940
)ap aq J’ai tenté de retarder mon départ de quelques mois, sinon de
421
semaines… ; mais c’était impossible. Pendant les
quatre
mois que durera mon voyage, je suivrai de loin l’évolution de la « Li
422
ce qu’on a dit. D’ailleurs, je viens de terminer
deux
brochures qui vont paraître prochainement et qui expliquent les desse
423
sse. Le comité directeur de la Ligue est formé de
dix
hommes dont le plus jeune a 26 ans et le plus âgé 44. C’est vous dire
424
igue est formé de dix hommes dont le plus jeune a
26
ans et le plus âgé 44. C’est vous dire que nous voulons mettre la jeu
425
hommes dont le plus jeune a 26 ans et le plus âgé
44.
C’est vous dire que nous voulons mettre la jeunesse au service du pay
426
e nous nous sommes rendu compte que les hommes de
35
ans et moins ne sont pas dans les partis, parce que la politique leur
427
en] Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour
quatre
mois aux États-Unis », Curieux, Neuchâtel, 23 août 1940, p. 1. aq. P
428
quatre mois aux États-Unis », Curieux, Neuchâtel,
23
août 1940, p. 1. aq. Propos recueillis par F. G. et précédés de la n
429
ois aux États-Unis », Curieux, Neuchâtel, 23 août
1940,
p. 1. aq. Propos recueillis par F. G. et précédés de la notice suiva
430
La Ligue du Gothard : raisons d’espérer (
13
septembre 1940)as at Je comprends vos questions. J’y ai répondu da
431
igue du Gothard : raisons d’espérer (13 septembre
1940
)as at Je comprends vos questions. J’y ai répondu dans une brochure
432
u Gothard : raisons d’espérer », L’Essor, Genève,
13
septembre 1940, p. 3. at. Précédé de la notice suivante : « Notre ar
433
aisons d’espérer », L’Essor, Genève, 13 septembre
1940,
p. 3. at. Précédé de la notice suivante : « Notre article sur la Lig
434
e du Gothard dans le précédent numéro nous a valu
trois
réponses que nous versons à titre de documents au débat et que nous f
435
é notre étonnement. Par une brève lettre datée du
18
août, où il nous fait part de la nouvelle de son envoi en mission de
436
it part de la nouvelle de son envoi en mission de
trois
mois aux États-Unis, afin d’y prendre contact avec les milieux suisse