1
tre de l’Europe ; mission pratique et symbolique.
Au
cours des derniers mois, il semble bien que nous l’ayions redécouvert
2
lus jamais le rôle unique et décisif qu’il jouait
au
temps du Saint-Empire. Mais alors l’aspect symbolique de la mission c
3
artout des signes de réveil. J’en ai relevé trois
au
début de cet article, bien minimes il est vrai, mais assez nets et as
4
s en plus à développer la conscience démocratique
au
sens suisse de leurs adhérents : on revient au fédéralisme tel que no
5
ue au sens suisse de leurs adhérents : on revient
au
fédéralisme tel que nous sommes chargés de le défendre, et qui s’oppo
6
es chargés de le défendre, et qui s’oppose autant
au
particularisme étroit qu’à cette forme antisuisse de centralisation q
7
ême si nous ruinons le pays pour la perfectionner
au
maximum. Ce qui sauvera la Suisse, c’est la conscience de son destin
8
u’on me permette de recopier ici des notes prises
au
retour de ce petit voyage ; il est resté merveilleusement vivant dans
9
e aussi, et très belle). Nous inscrivons nos noms
au
charbon sur le mur chaulé, Gachot prend des photos, Gyergyai fouille
10
ne à la longue-vue et rêve qu’il y est, je grimpe
au
cerisier sauvage, derrière la maison, un peintre tout en blanc arrive
11
du règne de la finance totalitaire (libéralisme)
au
règne de l’État totalitaire, par une logique dont la rigueur montre a
12
de toute autorité politique, celle-ci appartenant
au
gouvernement proprement dit, émanation des communes fédérées et des p
13
anisateur, de l’État et de la Nation, qui conduit
au
désordre flagrant des démocraties, et à cette fixation brutale du mêm
14
, et vous savez que je n’entends pas le spirituel
au
sens évanescent des libéraux, mais bien comme une action, tant publiq
15
, plus riche et plus noble que l’action politique
au
sens présent du terme. » e. Ce mot a été ajouté à la main dans l’exe
16
rtes. En 1914, la guerre a éclaté et l’Allemagne,
au
terme du conflit, n’a rien obtenu. En 1938, la guerre n’a pas éclaté,
17
els étaient les salaires de base ? Les polémiques
au
sujet des salaires russes nous ont rendus méfiants, à juste titre. De
18
nez garde ! prenez garde ! Voici que la nuit cède
au
jour ! » Et en effet, le 20 au soir — à peine plus tôt que je ne l’av
19
i que la nuit cède au jour ! » Et en effet, le 20
au
soir — à peine plus tôt que je ne l’avais prévu — j’inscrivais ce ter
20
ulait que les esprits turbulents allassent mettre
au
service de l’étranger une humeur belliqueuse qui, Dieu merci, ne trou
21
er, cela n’a jamais fait tort, bien au contraire,
au
sens patriotique de nos ancêtres. Et il se peut que de nos jours, où
22
hnique. Elles sont un service ; elles ne sont pas
au
service d’une cause ou d’un parti, fût-il baptisé « chrétien ». (Je p
23
vains de la Réforme, nous aimerions nous comparer
au
Jean-Baptiste du fameux retable de Grünewald à Colmar : nos œuvres ne
24
rait-ce de distribuer de l’instruction, de vendre
au
poids des connaissances techniques, grâce auxquelles l’étudiant se ve
25
d’une instruction : des possibilités de culture,
au
sens le plus large possible. Cela englobe, évidemment, une certaine s
26
et de conversations interminables, — ces stations
au
café de la Rotonde, ce n’est pas le moment de les oublier ! — la vie
27
de notre drame. Ils nous voyaient passer, cheveux
au
vent, des foulards rouges négligemment noués autour du cou, avec des
28
rgon philosophique, peuvent apparaître byzantines
au
grand public. Il n’en reste pas moins que le mot d’ordre « Défense de
29
principe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement
au
sacré sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la
30
s communautés (les thiases) comparables à la cité
au
sens moderne. Alors que la tribu était liée par des liens d’origine —
31
se à l’État qu’à la manière dont le vide s’oppose
au
plein : plus le vide est absolu, plus l’appel est puissant. À bien de
32
oppose plus à son action d’unification, de « mise
au
pas ». C’est avec la poussière des individus que l’État fera son cime
33
à. Leur chef n’est pas terrestre : il s’est assis
au
Ciel à la droite de Dieu. Leurs ambitions non plus ne sont pas terres
34
ar Celui qui les engage à son service, et engagés
au
service du prochain dans la mesure précisément où ils se sentent libé
35
de l’Église et de l’Empire temporel, recréa, tout
au
long du Moyen Âge, une sorte de communauté sacrée, de société sacrale
36
à cette seconde déviation que succomba la société
au
Moyen Âge. « L’homme médiéval, écrit Burckhardt, ne se connaissait pl
37
ouvent cités comme les premiers types d’individus
au
sens moderne. Nous retrouvons ici cette liaison mystérieuse entre la
38
onne chrétienne — c’est la Réforme. Nous touchons
au
cœur même du sujet. Qu’on m’entende bien : je ne prétends pas annexer
39
stant, qui puisse être qualifié de personnaliste,
au
sens précis où je l’entends. Diversité des Églises, fédération de ce
40
e Louis le Grand », c’est-à-dire la France « mise
au
pas » par l’homme qui dit : « l’État, c’est moi », la France synchron
41
aire. Qu’il s’agisse de la Transylvanie convertie
au
calvinisme et qui devient l’âme de la résistance au centralisme des H
42
calvinisme et qui devient l’âme de la résistance
au
centralisme des Habsbourg, qu’il s’agisse des Provinces-Unies des Pay
43
, avec large autonomie des communes à la base, et
au
sommet, contrôle du pouvoir royal par un organe plus ou moins inspiré
44
Empire et contre Rome, et cela se vérifie souvent
au
xvie siècle. Mais je maintiens que la cause profonde de la tendance
45
spectacle de l’Europe contemporaine donne raison
au
réformateur. Et je ne crois pas être infidèle à sa pensée en y ajouta
46
t communs à ces régimes : leur opposition brutale
au
christianisme, dès qu’ils sont assez forts pour lever le masque, et l
47
e le spirituel et le temporel n’y était pas faite
au
bon endroit, ou mal faite, ou pas faite du tout. Il en résultait, dan
48
n, les morts. Voilà pourquoi elle est intolérante
au
suprême degré, et plus qu’intolérante : on ne peut même pas s’y conve
49
e l’Église pour des fins politiques, c’est-à-dire
au
césaropapisme. Si le mot d’ordre « Suisse chrétienne » doit être lanc
50
e autonome, mais aussi solidaire. Ceci nous amène
au
second point : quelle est la condition faite à la personne dans les p
51
ette manière de créer des personnalités s’appelle
au
vrai : caporalisation. La personne ainsi comprise n’est plus rien qu’
52
nne ainsi comprise n’est plus rien qu’une persona
au
sens romain, un rôle, un masque, une fonction extérieure, c’est-à-dir
53
que de nous conduire un jour par une voie directe
au
fascisme, une certaine déviation de notre morale, un certain culte de
54
elle, devant Dieu c’est zéro. Et si l’on se borne
au
social, il faut prévoir que ces personnalités, ces caractères bien tr
55
deux mots, la conclusion de cette série de mises
au
point. J’ai tenté de situer la Réforme dans l’évolution de l’Europe,
56
e, le type même de la sûre doctrine de résistance
au
paganisme politique. Ceci nous charge d’une responsabilité devant l’H
57
talitaire. Déjà, beaucoup d’entre nous ont repris
au
sérieux la théologie réformée. Il nous reste à prendre au sérieux la
58
iter à appuyer certaines revendications conformes
au
Décalogue. Tout cela doit rester « occasionnel », mais dans le sens d
59
» 2. Texte intégral d’une conférence prononcée
au
mois de janvier 1939 à Bâle, Neuchâtel, Lausanne et Genève. l. Roug
60
théâtre. Serait-ce que le paysage lui-même invite
au
jeu, avec ses décors partout suspendus, pans de forêts, portants de r
61
premier chef ? Je ne sais ; et m’en tiendrai donc
au
seul problème du théâtre actuel. Nous voyons naître l’ère des masses
62
s collectivistes, et la pièce à trois personnages
au
jeu sacral et militaire. Tout récemment, le chef d’un des États voisi
63
e collectiviste symbolise les conflits politiques
au
sein des foules des grandes nations. Or, nous n’avons pas de grandes
64
es plus marquantes de notre histoire, l’on trouve
au
premier rang la figure populaire de Nicolas de Flue. Sujet digne d’in
65
grand, c’est parce qu’un jour il a tout sacrifié
au
salut de la communauté. Le paradoxe central d’une pièce sur Nicolas,
66
rs mixtes de premier ordre à La Chaux-de-Fonds et
au
Locle ; un chœur d’enfants dans la région de Neuchâtel ; enfin un pet
67
scène commandera le mouvement général du drame :
au
premier acte, Nicolas quitte le monde, il s’élève donc du plan 2 au p
68
icolas quitte le monde, il s’élève donc du plan 2
au
plan 3. Au deuxième acte, le monde vient à lui : les chœurs gravissen
69
te le monde, il s’élève donc du plan 2 au plan 3.
Au
deuxième acte, le monde vient à lui : les chœurs gravissent et redesc
70
descendent les escaliers qui conduisent du plan 1
au
plan 3. Au troisième acte, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut
71
les escaliers qui conduisent du plan 1 au plan 3.
Au
troisième acte, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut des Suisse
72
pour le salut des Suisses : il descend du plan 3
au
plan 2. Deux mots à propos de la musique. On a défini le Festspiel su
73
s dans toutes les classes, du pêcheur d’Auvernier
au
docteur en droit ; fanfaristes de La Chaux-de-Fonds ; dames cousant d
74
coup de projecteur fait apparaître un petit homme
au
sourire extatique. Et tandis que cet homme s’avance lentement, en sal
75
’amour, le râle d’une nation possédée par l’homme
au
sourire extasié. Mais cet homme lui-même, qu’en pensez-vous ? Je ne l
76
ule chaîne de SS le séparait de la foule. J’étais
au
premier rang, à deux mètres de lui. Un bon tireur l’eût descendu très
77
es mineurs de la Sarre ont voté leur rattachement
au
IIIe Reich. Ce n’est pas en parlant d’hystérie qu’on peut comprendre
78
nt sacré. Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie,
au
sens politique et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du Führe
79
stres, ne satisfaisait plus depuis bien longtemps
au
besoin de croire de la majorité du peuple. Nous voulions croire à la
80
euple parlait du Roi avant la révolution de 1789.
Au
panégyrique et à la caricature, j’opposerai ici un témoignage limité,
81
îne de miliciens le séparait de la foule. J’étais
au
premier rang, à deux mètres de lui. Un bon tireur l’eût descendu très
82
nce, que cela ne compte guère en pareil cas. Tout
au
plus pourrait-on dire que s’il était très intelligent, il n’aurait sa
83
’individu. Il ne s’appartient plus, il appartient
au
rêve de tous. Il n’a plus de qualités propres, de vices ou de vertus,
84
e sont réalisées — non pas au nom du Christ, mais
au
nom des idoles, au nom de la race aryenne, de l’orgueil germanique, e
85
Et les psychanalystes : c’est pratiquement limité
au
très petit nombre de personnes qui sont en mesure de les payer. Seule
86
alors que par vanité ou par orgueil, de sorte qu’
au
fond, au lieu d’aider l’homme, je cherche à me faire admirer de lui »
87
elle ou telle situation complexe où il se trouve,
au
but final et simple assigné à sa vie. Or nous voyons au xxe siècle p
88
final et simple assigné à sa vie. Or nous voyons
au
xxe siècle plusieurs « orthodoxies » se constituer, toutes destinées
89
ée, la plénitude universelle : Dieu tout en tous.
Au
regard d’une telle foi, toute autre « fin » paraît trop courte. Viser
90
tre « fin » paraît trop courte. Viser ailleurs qu’
au
soleil, c’est toujours tirer sur des hommes. Mais je n’entends pas pa
91
retour à une église, et encore moins d’un retour
au
christianisme. Ce serait émettre un non-sens. La foi est toujours en
92
e nous dirige vers l’Esprit qui dit : « Viens ! »
au
terme de l’Apocalypse. Et c’est ce mouvement-là qui crée l’Église qua
93
x hommes penchés sur une liasse de papier mettent
au
monde une œuvre nouvelle. Un seul coup d’œil et on les reconnaît : pu
94
pianos, encombrés de manuscrits tiennent conseil
au
centre de la pièce. Des livres envahissent des placards. Une rangée d
95
a représentée à l’Exposition de Zurich et offerte
au
public suisse par le canton de Neuchâtel. Il y a quelque chose de pro
96
ient ennuyeux et lourd, car il ne faut pas songer
au
talent des acteurs pour sauver un texte si besoin est… Et pourquoi do
97
’est Nicolas de Flue. Il évolue du plan inférieur
au
plan supérieur et entraîne avec lui un des composants du spectacle, s
98
e particularité. Les chœurs avanceront, monteront
au
premier « étage » à moins qu’ils ne descendent du ciel vers la terre,
99
. Tout invite à un entretien parfait. Tout, jusqu’
au
Journal d’André Gide, un fort volume de treize cents pages qui vient
100
l sait « penser avec ses mains ». ⁂ Mais revenons
au
jardin de la NRF, où je suis venue lui parler de l’amour, ou plutôt d
101
erniers livres, tous liés à l’actualité. Je songe
au
Journal d’un intellectuel en chômage, et surtout au Journal d’Allemag
102
Journal d’un intellectuel en chômage, et surtout
au
Journal d’Allemagne qui fut accueilli avec une telle faveur par tous
103
es religieuses du mythe, à passion et mysticisme,
au
mythe dans la littérature, à l’amour et la guerre, ont été trouvés en
104
ser une question. Mais non, le voici qui reprend.
Au
début, je ne songeais qu’au problème individuel de l’amour et du mari
105
le voici qui reprend. Au début, je ne songeais qu’
au
problème individuel de l’amour et du mariage. C’est en creusant les c
106
r lequel les érudits eux-mêmes sont en désaccord,
au
point de renoncer à toute explication. Mais vous avez sans doute une
107
irectement des relations individuelles des amants
au
fait collectif de la guerre. Mais on peut — en usant ici du concept n
108
hie des mœurs aboutit alors fatalement à une mise
au
pas faute de laquelle toute vie serait impossible. C’est ce qui se pr
109
ritable signification des questions qui se posent
au
niveau le plus profond a été négligée aussi bien par le marxisme que
110
la nouvelle de l’entrevue décisive de Munich. Or,
au
soir de ce jour me parvint par hasard un livre sur la vie de Nicolas
111
omme a osé, quand tout était perdu, croire encore
au
miracle et l’accomplir ! Le message de l’ermite du Ranft prenait en c
112
foi de Nicolas domine les temps. Elle vit encore
au
cœur des Suisses. Elle est encore le grand symbole de notre Confédéra
113
ple dépendent de sa grandeur physique, de sa mise
au
pas militaire, de son arrogance étatique. Nous sommes ici à patauger
114
dernier, au milieu de l’après-midi, je fus appelé
au
téléphone par un ami. Était-ce la guerre qu’on attendait d’une heure
115
cisif de notre histoire, un grand drame religieux
au
seuil de la Réforme, — et déjà des dialogues esquissés, ces relations
116
faites par des pèlerins montés seuls ou en troupe
au
Ranft… Quelque chose se dessine dans l’espace : la cellule silencieus
117
ns l’espace : la cellule silencieuse de l’ermite,
au
centre, et tout autour le jeu bruyant du monde, et ces deux files de
118
nel miracle du don de la paix, toujours immérité…
Au
matin, la pièce était faite. Non pas écrite, bien entendu, mais tout
119
se autour d’un seul personnage important. Revenir
au
théâtre grec, avec son chœur mobile prenant part à l’action. C’était
120
liturgique. Protestant, je songeai tout de suite
au
style lyrique monumental des prophètes et des psalmistes. Nul autre n
121
la fois à la déclamation d’un chœur en marche et
au
dialogue, forcément sans nuances, de personnages quasi mythiques. Tou
122
onnages quasi mythiques. Tout cela créait l’appel
au
musicien… Sans un instant d’hésitation, je m’adressai à Honegger. En
123
fut terminé. Mois heureux, où le temps s’écoulait
au
rythme même de l’œuvre en marche. L’accord du musicien et de l’auteur
124
histoire pour apporter un témoignage assez précis
au
vieux débat de l’inspiration. On voit la part déterminante que l’occa
125
siste, c’est celui du hasard apparent qui présida
au
recoupement de deux séries de faits sans aucun lien… Quel sera le des
126
le proie de l’horreur désirée — prêtant l’oreille
au
martelant galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi nous, foul
127
nous, colombe en ce tumulte — miraculeuse ! Jusqu’
au
jour incertain où nous pourrons chanter ce final entonné par tous les
128
Unissez-vous à l’éclat des fanfares Vous tous,
au
loin, et quiconque entendra : Louez la paix, mémorable victoire !
129
L’homme
au
poignard enguirlandé (1940)au Oui, je veux opposer la Suisse de Ma
130
L’homme au poignard enguirlandé (1940)
au
Oui, je veux opposer la Suisse de Manuel à l’Helvétie des manuels
131
sang violent, et quand les lansquenets trichaient
au
jeu mortel, quand les canons détruisaient l’art des armes, on rentrai
132
cessé de provoquer la mort. Dans toute son œuvre,
au
cœur de son lyrisme, elle tient le lieu de la passion d’amour, et c’e
133
dure exactitude : face au danger. Leur Suisse est
au
sommet de son élan vers la conquête et la richesse ; au comble de sa
134
met de son élan vers la conquête et la richesse ;
au
comble de sa gloire, et de son risque. Elle n’a jamais été moins neut
135
mais nous préférons aujourd’hui l’éloge de la vie
au
grand air. Et tout se passe comme si le souci de l’hygiène, et celui
136
ces tableaux, et Manuel n’est pas un « artiste »
au
sens moderne et bien suspect du terme. Un beau jour, fatigué de signe
137
elui qu’il joignait à son monogramme, enguirlandé
au
coin de ses tableaux ; ce sera l’arme réelle du guerrier suisse, sign
138
nt enfin l’Église et sa réforme, courant toujours
au
plus pressé, au plus vivant, Manuel se fait théologien ; puis, après
139
e et sa réforme, courant toujours au plus pressé,
au
plus vivant, Manuel se fait théologien ; puis, après la victoire, hom
140
tard que j’oubliais de citer sa devise, inscrite
au
coin de quelques-uns de ses dessins : N.K.A.W., ce qui veut dire : «
141
wüssen). Comme pour s’excuser, comme s’il croyait
au
fond qu’on devrait tout savoir, et que pourtant… C’est la passion de
142
pour la dernière fois à la Diète de Baden. Du 1er
au
12 avril, il assiste chaque jour aux séances du Conseil de Berne. Le
143
de banneret. Le 20 avril, il n’est plus. « Pareil
au
cierge qui se consume d’autant plus vite qu’il a mieux éclairé — écri
144
Schwyzerdegen », qui demeure sa vraie signature.
au
. Rougemont Denis de, « L’homme au poignard enguirlandé », Vingt-Huit
145
ie signature. au. Rougemont Denis de, « L’homme
au
poignard enguirlandé », Vingt-Huit écrivains de la Suisse romande, Ne
146
stupide, le visage en plein soleil, et regardait
au
hasard devant lui. Ô abîme ! les Alpes étaient le spectacle, le spect
147
oque, on ne pouvait en effet conquérir un pays qu’
au
moyen d’une armée, et les armées n’ont jamais occupé autre chose que
148
fications les mieux conçues ne serviront de rien,
au
jour choisi par l’attaquant, parce que des centres vitaux du pays, le
149
ne conscience claire et forte. Elles nous mettent
au
défi de produire le « pourquoi » de notre défense et de notre volonté
150
iers articles à la « critique », pour ne pas dire
au
dégonflage de ces clichés. Ce n’est pas pour le stérile plaisir de dé
151
rgeois. Je n’oublie pas que Goethe écrivait cela
au
xviiie siècle. Les petits tyrans dont il parle étaient peut-être alo
152
bversif. Ils exigent toujours des choses simples.
Au
besoin, ils les simplifient terriblement. C’est ainsi que certaine do
153
t Vinet qui parlait ainsi, il y a longtemps, tout
au
haut de la pente… ae. Rougemont Denis de, « La Suisse que nous dev
154
Que valent les justifications qu’on nous propose,
au
regard des bouleversements historiques dont la guerre actuelle est le
155
tique de l’Europe entière. » Et j’en arrive, ici,
au
centre même de tout ce que je voulais dire dans cette série d’article
156
e voudrais marquer d’une devise ce point central.
Au
Moyen Âge la noblesse représentait une charge autant qu’un privilège,
157
réaliser, d’une manière qui le rende exemplaire,
au
sens littéral de ce mot. Profitons de notre paix matérielle pour le p
158
Le petit nuage (avril 1940)ah
Au
mois d’août de l’année dernière, le jour du pacte germano-soviétique,
159
certain nombre de mes amis la phrase suivante : «
Au
plus fort de la persécution entreprise par Julien l’Apostat contre le
160
Il passera, et nous serons encore une fois assis
au
café des Deux Magots. La vie reprendra. Cela paraît irréel. » La seco
161
énorme, à son tour, n’est qu’un tout petit nuage,
au
regard du Règlement des comptes universels que sera notre jugement au
162
nt des comptes universels que sera notre jugement
au
dernier jour de tous les temps. Karl Barth nous le disait l’autre jou
163
uver, lorsque le Malin en personne nous accusera,
au
Jugement dernier. Voilà les dimensions réelles que le chrétien se doi
164
a l’hiver, et la guerre qui revient nous avertir,
au
seuil de ce printemps quelle dénature. Envies d’écrire, sans contenus
165
perdu sa sève active et livré les masses affamées
au
délire totalitaire. Il me semble aujourd’hui qu’au contraire, la vrai
166
nt un monde mécanique (radio, capital, urbanisme)
au
sein duquel la plus « active » des cultures perd ses prises et son ef
167
a solution qui sera donnée en fait à ce problème,
au
cours des mois ou des années qui viennent. Paris, 21 avril 1939 Une n
168
re qui s’en voit revêtue. 26 avril 1939 Une heure
au
café avec un romancier, ex-leader du Front populaire. Découragé, désa
169
. Déshérités aussi, qui ne retrouvent l’espoir qu’
au
seuil des catastrophes générales. Et j’en connais qui ne parviennent
170
és apparemment désordonnées, de phrases entendues
au
passage, d’infinis croisements d’existences étrangères. Paris propose
171
acun livre son vrai combat. 21 mai 1939 Promenade
au
Bois avec V. O. que j’ai été prendre chez Adrienne Monnier — où elle
172
venue, dominant tout. Des trompettes solennelles
au
début, et maintenant, planante et pure, une voix de femme se détache…
173
e », tant par en haut que par en bas. La croyance
au
Progrès nous a mis des œillères. Et quand soudain la route normale se
174
ne croit pas en Dieu ne sait pas non plus croire
au
diable, et ne sait pas le reconnaître, fût-il aussi mal déguisé qu’un
175
i nul effort spirituel ne les oriente, aboutiront
au
despotisme de l’État. Et contre tout l’« économisme » de son temps, i
176
ont pas su imaginer le mal parce qu’ils croyaient
au
bien fait de main d’homme. Mea culpa des militaristes, qui n’ont pas
177
idéaux et réalités, est pulvérisé par les bombes.
Au
plus fort de la persécution entreprise par Julien l’Apostat contre la
178
Au
peuple suisse ! (22 juillet 1940)ak Au cœur de la révolution europ
179
Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)ak
Au
cœur de la révolution européenne, la Suisse est réduite à elle-même.
180
Des hommes auxquels on fasse crédit pour résoudre
au
fur et à mesure les problèmes qui vont se poser. Des hommes qui prouv
181
t promis leur appui. ak. Rougemont Denis de, «
Au
peuple suisse ! », Tribune de Lausanne, Lausanne, 22 juillet 1940, p.
182
ance, n’a été plus souvent expliqué à lui-même et
au
monde que la Suisse. C’est qu’il en a besoin plus que nul autre. Sa d
183
s…10) Or l’opposition gauche-droite est étrangère
au
génie de la Suisse. Son origine parlementaire le prouve : rien de moi
184
-on se dire encore « de droite » ou « de gauche »
au
lendemain de la guerre d’Espagne et du Pacte germano-russe ? Les Espa
185
s organismes centraux ne deviennent centralistes (
au
mauvais sens) que par la faute des fonctionnaires qui s’y incrustent,
186
s fixes, tandis que moins d’un tiers est consacré
au
but de l’œuvre. Je vois une revue d’art et de littérature consacrer d
187
t Vinet qui parlait ainsi, il y a longtemps, tout
au
haut de la pente… 6. Cultures. — C’est quand on doute de soi qu’on a
188
n a peur du voisin. Les Romands qui se rétractent
au
seul mot de germanisme ne sont pas ceux qui sauront illustrer la Suis
189
contient, depuis le vieux brochet moussu qui nage
au
fond de ses lacs jusqu’aux aigles qui planent sur ses glaciers. Combi
190
leurs accents !… Et tout est bon et beau et cher
au
cœur, — car c’est la patrie. Qu’il est donc réjouissant que tous les
191
rté, certes, mais de la liberté menacée, conquise
au
prix des plus grands sacrifices, toujours sauvée, envers et contre to
192
corporation) qui a rassemblé les premiers Suisses
au
xiiie siècle. C’est l’esprit de résistance locale organisée, la prép
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les devants pour le forcer à se décider. Donnons
au
monde un grand exemple de solidarité pratique : voilà notre meilleure
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il faut que la paix le maintienne et le développe
au
maximum. Prenons un cas concret : Si nous parvenons à supprimer le ch
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ront compris, et qui le prouveront, travailleront
au
salut du pays. Mais ceux qui s’obstineraient à accuser « les autres »
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eprésenter la Suisse d’aujourd’hui. Et travailler
au
bien de la Suisse. Le comité directeur de la Ligue est formé de dix h
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est vous dire que nous voulons mettre la jeunesse
au
service du pays. À côté de ce comité directeur existe une sorte de sé
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achons, vous le voyez, une très grande importance
au
fait d’avoir la jeunesse avec nous. C’est que nous nous sommes rendu
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ilités… ou qu’on l’éloigne de la scène politique.
Au
surplus, il a bien voulu nous faire les déclarations qui suivent. »
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is réponses que nous versons à titre de documents
au
débat et que nous faisons suivre des remarques et conclusions qu’elle