1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 il. J’en ai relevé trois au début de cet article, bien minimes il est vrai, mais assez nets et assez neufs. Il y en a d’autr
2 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
2 e spirituel au sens évanescent des libéraux, mais bien comme une action, tant publique que secrète, qui mobilise le tout de
3 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
3 e semblait que les hommes de la cité actuelle ont bien du mal à communier dans une même vérité vécue ; qu’ils sont souvent d
4 s de service étranger, cela n’a jamais fait tort, bien au contraire, au sens patriotique de nos ancêtres. Et il se peut que
4 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
5 l’Université ne saurait les donner. Et il serait bien sot, il serait même barbare de le lui reprocher un seul instant. Nous
6 le vouloir : une atmosphère, un milieu de vie, et bien au-delà d’une instruction : des possibilités de culture, au sens le p
5 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
7 s, un protestant égale une personnalité. Que peut bien signifier cette contradiction affligeante ? Je serais heureux que la
8 , ou défenseur d’une certaine dignité humaine. Eh bien , je ne vois aucune raison de décevoir une telle attente. Mais attenti
9 jà par contrecoup, et il est sage de s’attendre à bien pire. C’est donc le moment ou jamais de se montrer très rigoureux dan
10 entraînait l’exécration ou la mort. Dans la cité, bien au contraire, chacun cherche à se distinguer. On met son point d’honn
11 le vide est absolu, plus l’appel est puissant. À bien des égards, l’étatisme ne fait qu’achever le processus de dissolution
12 dant, ces communautés étranges constituent bel et bien les germes d’une société véritable. Elles ont leur organisation socia
13 et la réalité sociale de la personne, sont bel et bien des créations chrétiennes ou, pour mieux dire, des créations de l’Égl
14 s touchons au cœur même du sujet. Qu’on m’entende bien  : je ne prétends pas annexer ici la Réforme à la cause personnaliste.
15 annexer ici la Réforme à la cause personnaliste. Bien au contraire : je vais essayer de vous montrer ce que pourrait être e
16 os jours, est d’ordre proprement spirituel. C’est bien le même état d’esprit qui explique à la fois le respect des diversité
17 e gouvernement est celui-là où il y a une liberté bien tempérée et pour durer longuement. » Il me semble que le spectacle de
18 ce n’est pas la forme d’un État qui compte, mais bien la condition qu’il ménage à l’Église, et l’idée de l’homme qu’il supp
19 us la Troisième République. Cela ne signifie pas, bien entendu, que le calvinisme ne puisse dévier lui aussi, et soit sans d
20 ne confrontation utile des deux doctrines. Je dis bien utile, et non pas simplement intéressante. Je ne fais pas ici, vous l
21 intéressante. Je ne fais pas ici, vous le sentez bien , une description désintéressée et académique de divers régimes égalem
22 si les uns et les autres, qu’ils n’ont pas encore bien compris le paradoxe vivant que représente, en chacun de nous, la pers
23 « une pépinière d’individualités et de caractères bien trempés », nous courons le risque d’oublier que la Réforme n’est pas
24 divine. N’oublions pas que la personnalité n’est bien souvent que le résidu, l’empreinte d’une personne sur un individu qui
25 aut prévoir que ces personnalités, ces caractères bien trempés, se feront de plus en plus rares si nous laissons tarir les s
26 ein, phénomène de piraterie sociale, de mépris du bien commun, phénomène typiquement individualiste. Un dernier exemple vous
27 s traits de caractère, bref, sa personnalité, car bien d’autres en ont autant qui ne sont pas pour cela en prison. Ce qu’on
6 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
28 e. Mais indépendamment de cette valeur — et c’est bien cela qui me permet d’invoquer un exemple aussi personnel ! — une leço
7 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
29 as craindre de le répéter, et surtout de le faire bien comprendre. Les nazis, eux, ont compris que le socialisme économique
30 ute de ses ministres, ne satisfaisait plus depuis bien longtemps au besoin de croire de la majorité du peuple. Nous voulions
31 -être réussirons-nous à y croire. » Voilà qui dit bien où est la force de l’Allemagne nouvelle. Quelle force croyez-vous don
8 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
32 commises par les sous-ordres du parti, il arrive bien souvent qu’un Allemand dise : « Si le Führer savait cela, tout change
33 ir le Führer pour un génie, dans un certain sens, bien précis : c’est un homme qui a su pressentir l’inconsciente angoisse d
34 rd. Si ce petit individu sans qualités ni défauts bien marqués a pu devenir l’incarnation du rêve des masses, c’est uniqueme
9 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
35 ttéralement monstrueuses. Sur quoi vous proposez, bien entendu, « l’invention » d’une orthodoxie « universaliste », seule ca
10 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet 1939)
36 le, car de la place du public on ne voit pas très bien qui a la parole ? C’est fort simple, un seul parle souvent, c’est Nic
37 orchestre n’aura que les cuivres. Si je comprends bien , les chœurs seront l’acteur numéro 1 du spectacle. Exactement. Et j’a
11 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
38 n passe de se faire dans la littérature une place bien à lui et qui n’est pas des moindres. Ce fils de la libre Suisse, qui
39 nt au niveau le plus profond a été négligée aussi bien par le marxisme que par l’économie bourgeoise. Et cette négligence se
12 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
40 ents : « On se demande ce qu’on fout par-là… » Eh bien oui, bande de rouspéteurs, vous avez bien raison de vous le demander 
41 à… » Eh bien oui, bande de rouspéteurs, vous avez bien raison de vous le demander ! Et je me le demande encore, devant ce pa
13 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
42 … Au matin, la pièce était faite. Non pas écrite, bien entendu, mais tout entière organisée et déployée dans mon esprit. Ell
43 mes chœurs et mes récitatifs, — et que je m’étais bien gardé de lui chanter ! On sait la suite : tout était prêt, quand sept
14 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
44 s idylles du xviiie , non pas l’opéra romantique, bien moins encore ces planches de minéralogie que nous bariolent les peint
45 anuel n’est pas un « artiste » au sens moderne et bien suspect du terme. Un beau jour, fatigué de signer d’un poignard ses t
46 a d’abord des jeux de carnaval qui sont en vérité bien plus que des satires « contre le pape et sa séquelle » : des catéchis
15 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
47 e sentiment d’être entravé dans son action. C’est bien pire qu’une totale et irrémédiable inaction. Cela ressemble aux cauch
48 ut de la réaliser. La DAC est un de ces moyens ; bien modeste, mais il faut commencer. Et j’en profite pour dire, ici, à to
16 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
49 e, l’homme dans sa posture la plus misérable… Eh bien , je ne dis pas que le peuple suisse représente dans son ensemble « la
17 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
50 dans ses sécurités. Et rien ne passe. Sommes-nous bien sûrs que réellement plus rien ne passe ? Certes, toutes ces barrières
51 Dieu, mais par le traité de Versailles. Et c’est bien vrai. Elle dit aussi que d’autres États, et en particulier les petits
52 tembre, de défendre la Suisse jusqu’à la mort. Eh bien , il serait fou de mourir pour une Suisse dont nous ne serions pas sûr
53 Ce n’est pas pour le stérile plaisir de démolir. Bien au contraire ! Mon entreprise serait inutile, si nous ne cherchions p
54 partie “positive”. C’est à cette demande que veut bien répondre notre collaborateur. »
18 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
55 lèges démocratiques qu’on nous envie ? Avons-nous bien le droit de nous en vanter encore, et suffit-il de s’en vanter pour q
56 vait renverser un peu plus tard. Mais sommes-nous bien certains que pour autant le jugement de Goethe n’est plus du tout val
57 t plus du tout valable de nos jours ? Sommes-nous bien certains que la tyrannie de l’opinion publique vaut mieux que celle d
58 ut mieux que celle des aristocrates ? Sommes-nous bien certains que les Suisses sont, plus que d’autres, libérés des préjugé
59 res, libérés des préjugés bourgeois ? Sommes-nous bien certains, enfin, qu’il a suffi à nos pères de s’affranchir un jour po
60 as à première vue dans des catégories moyennes et bien connues, telles que bon ou méchant, droite ou gauche, ami de l’ordre
61 uelle espèce d’ordre il s’agissait. Or, prenons-y bien garde ! Cette passion maladive pour les choses « simples » tend à sup
62  » est, lui aussi, une forme de paresse d’esprit, bien plus encore qu’une forme de l’envie, comme on l’a peut-être trop dit.
63 vouloir se distinguer. Pourquoi ? Parce que c’est bien plus simple, et plus facile de tout ramener à des mesures médiocres e
64 mener à des mesures médiocres et uniformes. C’est bien plus simple et plus facile que de tenir compte des vivantes complexit
19 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
65 os voisins n’ont aucune raison d’en tenir compte, bien au contraire. Dire : nous sommes neutres uniquement parce que nous so
66 i ont fait serment. Mais ici encore, il nous faut bien voir que cette raison a peu de poids en dehors de nos frontières. Enf
67 tre un privilège, c’est une charge ! Et ce serait bien mal la défendre que de la défendre au nom de nos seuls intérêts, car
20 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
68 le principe du fédéralisme ; principe, notons-le bien , radicalement contraire a tout système totalitaire, et seule base pos
69 dérée qu’est la Suisse soit au moins de l’ouvrage bien fait, digne d’être exposé et en bonne place, comme un modèle valable
70 eautés, de ses libertés et de sa neutralité, mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’une m
21 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
71 ace énorme qui domine l’Europe d’aujourd’hui ? Eh bien , cette menace énorme, à son tour, n’est qu’un tout petit nuage, au re
72 ente aux yeux de tous. » Plt D. de Rougemont 6. Bien entendu, si je suis vivant après cette guerre, j’espère que j’aurai m
22 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
73 ens où l’on dirait : quoi que je sois, l’on verra bien ce que cela peut « donner » à l’usage. C’est faute d’usage et d’occas
74 aujourd’hui un merveilleux jardin, dans un vallon bien abrité, à la terre ocrée, sous les pins. Pendant que nous choisissons
75 t-ce que cela fait, ceux qui gouvernent ? Ça peut bien être des Allemands, ou des Anglais, ou tout ce que vous voudrez, pour
76 cette menace ? Faire l’autruche ne l’écarte pas, bien au contraire. Le premier devoir est de ne point se laisser surprendre
77 excité croit-il vraiment à ses idées ? — Je pense bien , me dit-on. Il n’hésiterait pas à faire tuer pour elles ses meilleurs
78 ? Privilégiés qui n’éprouvent de désir pour leurs biens qu’à la veille de les perdre. Déshérités aussi, qui ne retrouvent l’e
79 enace ? Je ne le crois pas. S’il n’y avait pas un bien , dans ce régime, un bien que nous avons perdu, et qu’il séquestre, s’
23 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
80 transformé les conditions de notre bonheur, mais bien celles de notre malheur. Mais l’optimisme du matérialiste modéré ne v
81 cet argent ou si le confort matériel favorise un bien spirituel. À la première de ces questions, il n’oserait pas répondre
82 estin qui maintenant nous surprend. Nous avons eu bien assez de prophètes. Nous n’avons pas le droit de gémir que les averti
83 nd il s’agit du mieux mourir ou du mieux tuer. Eh bien si la peur et la guerre sont seules capables d’obtenir de nous un dép
84 pas su imaginer le mal parce qu’ils croyaient au bien fait de main d’homme. Mea culpa des militaristes, qui n’ont pas su im
85 s contraires des autres, en face, nous paraissent bien plus effrayantes, et qu’ils triomphent tout de même, ou à cause de ce
24 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
86 e nous ouvrir les yeux. Depuis quelques semaines, bien des préjugés tombent. Nous avons découvert l’urgente nécessité de nou
25 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
87 Sa devise est un paradoxe qu’il n’a pas toujours bien compris. Elle exclut en principe toute doctrine unitaire, et suppose
88 un petit État totalitaire et unifié, qui voudrait bien tout régler à sa guise, et qui se condamne, ridiculement, à avoir des
89 orporatifs. Sur la base de programmes restreints, bien définis, l’on peut discuter entre experts, se compléter, collaborer.
90 pes mêmes qui fondent notre État. (Je me garderai bien de donner ici un autre exemple que celui de la propagande stalinienne
91 sse… Mais ceci est une autre histoire.) On ferait bien de ne pas utiliser comme des proverbes généraux certaines paroles du
92 e sont pas dispensés d’imaginer et de voir grand. Bien au contraire : ils sont contraints de compenser leur petitesse physiq
93 oderne doit être un expert commercial. Conception bien typique du siècle dernier, où, en effet, la politique n’était plus gu
26 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
94 ne nature moins douce, mais plus drue. Je m’étais bien promis d’y retourner, et c’est encore la mobilisation qui m’y ramène.
95 d’Henri le Vert. On me dira que je vais chercher bien haut, et dans une œuvre exceptionnelle, mon modèle du Suisse allemand
96 je me dis que la Providence nous veut vraiment du bien , à nous les Suisses, puisqu’elle nous a permis de réunir des qualités
27 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
97 combé : en 1798. Les causes de cette défaite sont bien connues, elles nous avertissent clairement : discorde politique, rout
98 ertés civiques, partout ailleurs apprivoisées. Eh bien  ! sachons transformer ce vestige en germe d’une Europe nouvelle, réco
28 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
99 ésenter la Suisse d’aujourd’hui. Et travailler au bien de la Suisse. Le comité directeur de la Ligue est formé de dix hommes
100 l’éloigne de la scène politique. Au surplus, il a bien voulu nous faire les déclarations qui suivent. » ar. La rédaction co