1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 ble de nos démocraties modernes dans la mesure où ces démocraties méritent encore de porter ce nom, et ne sont pas de simpl
2 de réel et de valable en Occident fut l’œuvre de ces hommes doublement responsables devant leur foi et devant leurs procha
2 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
3 seule est transformatrice. Mais ce n’est pas sur ces voies que vous m’interrogez, je crois. c. Rougemont Denis de, « Co
3 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
4 beaucoup de réserves à formuler sur le détail de ces chapitres et sur l’intention qui préside à la « description » qu’ils
5 s » est tombé de 6632 à 3863. Comment interpréter ces chiffres ? L’auteur y voit la preuve « d’une sorte de socialisation i
6 i inspirent les Allemands : c’est qu’il voit dans ces méthodes l’antithèse exacte de ce qui se passe en France. Et l’on en
7 rincipal à la restauration de la Reichswehr ! Que ces critiques n’empêchent personne de lire ce livre ! Elles n’ont pour bu
4 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
8 la date fatidique du 21. Comment ne pas voir dans ces coïncidences un signal amical du destin ? Vous vous trouviez couronne
9 fût-il désobligeant, m’amenait à reconnaître que ces relations ne sont pas bonnes, de nos jours. J’allais même jusqu’à dir
10 esure de mes moyens et dans mon champ, à dissiper ces malentendus et leurs causes. Le reste de votre jury m’inciterait à cr
11 s. Que votre générosité ait contribué à resserrer ces liens, en me procurant une soirée comme celle-ci, c’est assez — sans
5 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
12 de rêveries et de conversations interminables, —  ces stations au café de la Rotonde, ce n’est pas le moment de les oublier
13 resse que de remords que je me rappelle, ce soir, ces folies-là. Nous vivions dans une sorte d’euphorie constante, coupée d
14 r et d’illustrer aux yeux du monde moderne une de ces vérités qu’il méconnaît, mais qui lui survivra sans doute : c’est que
6 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
15 nt personnaliste qui a pris pour tâche de démêler ces notions et de fonder sur elles un ordre social renouvelé. Des philoso
16 on de la personne pour toute action dans la cité. Ces discussions, souvent encombrées de jargon philosophique, peuvent appa
17 u, personne et personnalité. Je préfère illustrer ces notions par des exemples historiques susceptibles de faire image. Si
18 ndividu est synonyme de criminel. Mais peu à peu, ces individus se groupent pour constituer de nouvelles communautés (les t
19 urrait appeler d’un terme moderne : des cellules. Ces communautés ne sont pas fondées sur le passé ni sur des origines comm
20 attendent, c’est la fin des temps. Et cependant, ces communautés étranges constituent bel et bien les germes d’une société
21 libérés par leur foi dans le Christ, leur Maître. Ces hommes nouveaux apparaissent donc comme des paradoxes vivants, et cep
22 personne. Et vous voyez que la distinction entre ces deux vocables si courants, loin d’être une querelle byzantine, ne tra
23 nction entre l’homme naturel et l’homme chrétien. Ces bases étant posées, faisons dans nos pensées un petit saut de quelque
24 toujours une profanation que l’on opère. Du moins ces gestes sont-ils ressentis comme tels à cette époque. Or il est éviden
25 iation romaine de la communauté catholique. Entre ces deux déviations, contre l’oppression collective et contre la révolte
26 é, et cependant toutes les réalités que désignent ces termes sont présentes, et sont en conflit à l’époque de la Réforme. E
27 , « si personne n’allait au-devant pour rembarrer ces deux vices, toute la pureté de la foi serait confuse. » L’Église prim
28 ra pas de pape pour unifier temporellement toutes ces cellules vivantes, autonomes et solidaires. Elles ont leur véritable
29 l’entends. Diversité des Églises, fédération de ces diversités, multiplicité des vocations personnelles : tout cela, Calv
30 européenne ? Certes, les historiens attribuent à ces faits des causes politiques précises. Ils disent que la Réforme a tri
31 rences politiques que l’on pourrait marquer entre ces trois États : d’abord parce que ce n’est pas notre sujet, ensuite par
32 e que ce n’est pas notre sujet, ensuite parce que ces différences, qui ne le voit, s’atténuent d’année en année. Ce qu’il n
33 ce soir, ce sont deux traits évidemment communs à ces régimes : leur opposition brutale au christianisme, dès qu’ils sont a
34 de la personne. Voici, à mon avis, les causes de ces deux phénomènes. En Russie, en Allemagne, à Rome et en Espagne, la di
35 lle raisons très complexes, de l’un ou l’autre de ces maux. La coupure entre le spirituel et le temporel n’y était pas fait
36 chef de la révolution triomphante dans chacun de ces pays, se trouvait comme contraint par le sentiment général de reprend
37 l’état naissant. D’autre part, l’instauration de ces régimes tyranniques fut largement facilitée, et même appelée, par l’a
38 cilitée, et même appelée, par l’absence dans tous ces pays d’élites civiques conscientes de leur mission. Dans un essai pub
39 la sorte, Ortega laisse entendre que le destin de ces pays, du fait de ce qu’il nomme « l’absence des meilleurs », ne saura
40 lliers de masques durs, volontairement durcis, de ces jeunes soldats politiques dressés à l’héroïsme en masse, à l’héroïsme
41 ation et une ambiance protestante. Il y a trop de ces gloires dites protestantes qu’on annexe, qu’on recense par une sorte
42 ecense par une sorte de nationalisme huguenot, de ces hommes qui sont simplement « sortis » du protestantisme… Certes, nous
43 t si l’on se borne au social, il faut prévoir que ces personnalités, ces caractères bien trempés, se feront de plus en plus
44 au social, il faut prévoir que ces personnalités, ces caractères bien trempés, se feront de plus en plus rares si nous lais
45 réductibles aux ambitions spirituelles de l’État. Ces personnes-là, ce sont ses véritables adversaires, les seuls sérieux,
7 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
46 e que j’ai conçu plus ou moins consciemment selon ces directives. J’ai cherché tout d’abord un sujet qui fît intervenir des
8 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
47 ande ville d’Allemagne en 1935-1936. Que valaient ces impressions ? Quand je suis revenu, je n’étais pas sûr qu’elles n’eus
48 anifestation politique. Mais c’est leur culte que ces Allemands célébraient. C’était une liturgie qui se déroulait, c’était
9 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
49 assage des forces de l’Histoire, le catalyseur de ces forces, qui sont là dressées devant vous, suscitées et coalisées par
50 arce qu’il a su répondre à l’attente angoissée de ces masses, de leur âme humiliée, misérable et déçue, et qui cherchait pa
10 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
51 ent subordonner toutes les activités de l’homme à ces fins-là. Mais comme il s’agit de fins partielles, n’embrassant qu’une
52 e la conscience humaine ou de ses déterminations, ces orthodoxies représentent autant d’usurpations, dès l’instant qu’elles
53 liste », seule capable de « dépasser et dominer » ces pseudo-solutions partielles à prétentions totalitaires. Et en effet,
11 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet 1939)
54 ond Denis de Rougemont à une de mes questions. Et ces différences sont ? Il a fallu se plier aux conditions données par la
55 . Et comment avez-vous traduit, dans la pratique, ces nécessités ? M. Denis de Rougemont, un instant, songe, puis répond :
56 our duquel tourne cette légende dramatique. Outre ces dispositions techniques, vous en avez certainement pris pour faire du
57 i doit frapper le public… D’ailleurs certaines de ces formules ont un sens général si net qu’elles prennent, de par leur es
12 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
58 et de sa mission en Europe. Plus que jamais, dans ces heures sérieuses, plus que jamais elle doit se faire entendre. Grâce
13 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
59 s hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les gouvernements de l’Europe n’ont pas su résoudre
14 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
60 de la Réforme, — et déjà des dialogues esquissés, ces relations faites par des pèlerins montés seuls ou en troupe au Ranft…
61 entre, et tout autour le jeu bruyant du monde, et ces deux files de pèlerins, l’une qui descend à droite, l’autre qui vient
15 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
62 ta barbe !15 » Mais nous voici mieux muselés que ces ours du duc de Milan ramenés en laisse, après Novare, par-dessus les
63 isme ? Mais non, le romantisme est littéraire, et ces hommes ont le regard net, accoutumé à taxer le réel avec une dure exa
64 e , non pas l’opéra romantique, bien moins encore ces planches de minéralogie que nous bariolent les peintres d’Alpe. Ce qu
65 vant n’a jamais rien perçu. ⁂ Mais je m’attarde à ces tableaux, et Manuel n’est pas un « artiste » au sens moderne et bien
16 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
66 s hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les États de l’Europe n’ont pas pu résoudre autreme
17 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
67 ion, et surtout de la réaliser. La DAC est un de ces moyens ; bien modeste, mais il faut commencer. Et j’en profite pour d
68 nt de vue l’intérêt général, donc le sens même de ces tâches immédiates. C’est justement parce qu’il y a ces obstacles que
69 âches immédiates. C’est justement parce qu’il y a ces obstacles que nous devons agir et réagir. Quand le premier enthousias
18 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
70 ue réellement plus rien ne passe ? Certes, toutes ces barrières doivent suffire et suffiront pour arrêter les hommes, les c
71 voix insinuantes, tentatrices, voix comparables à ces sifflements pleins de mystère qui circulent au-dessus de l’Europe et
72 aptez sans le vouloir, en passant. Que signifient ces parasites gênants ? Pourquoi ne tenterions-nous pas, une fois pour to
73 ons-nous pas, une fois pour toutes, de déchiffrer ces messages secrets que rien ne saurait empêcher de passer, et qui peut-
74 rès le petit trait lumineux du cadran sur l’un de ces endroits indéfinis d’où nous vient l’inquiétante voix. Le son s’ampli
75 ents secrets et les propagandistes. Et que disent ces propagandistes ? Ils proclament une doctrine politique tout à fait no
76 ce concept d’espace vital, elle déclare donc que ces États n’ont plus de « raison d’être historique ». Pour peu qu’elle ar
77 de l’envahisseur. Voici alors ce que nous disent ces voix européennes que rien n’arrête : elles nous demandent à nous les
78 a « critique », pour ne pas dire au dégonflage de ces clichés. Ce n’est pas pour le stérile plaisir de démolir. Bien au con
79 é ». Et ce sera pour découvrir le sens positif de ces termes, pour les sauver de la banalité scolaire, officielle ou journa
19 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
80 , répétons-nous dans nos discours patriotiques, —  ces libertés que nos pères nous ont acquises au prix de leur héroïsme civ
81 . » Oui, certes. Mais, en fait, que sont devenues ces libertés illustres et antiques, ces privilèges démocratiques qu’on no
82 sont devenues ces libertés illustres et antiques, ces privilèges démocratiques qu’on nous envie ? Avons-nous bien le droit
83 ystère de son existence. On me dira peut-être que ces considérations n’ont pas grande importance, actuellement, et que les
20 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
84 refus de « payer notre part ». Je ne dis pas que ces arguments ne valent plus rien. Je dis seulement qu’ils ne représenten
21 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
85 erçoit que ce n’est pas si simple. Que signifient ces mots : défendre et illustrer le principe du fédéralisme ? Le défendre
86 n exemple à l’Europe, sur le plan du fédéralisme. Ces deux aspects de notre vocation me paraissent inséparables. Il faut ré
87 qu’ils traitent volontiers d’idéologies fumeuses. Ces gens-là se trompent lourdement, et aujourd’hui plus qu’à toute autre
88 e et matérielle. Et ils affirment que dans toutes ces choses qui peuvent être vues et touchées, nos Alpes, la petitesse de
89 té, mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’une mission dont elle est responsable. Une se
22 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
90 ait perdu, tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, transibit, c’est un petit nuage, il passera. » L
91 du jour, je donne raison à l’une ou à l’autre de ces lettres6. Pas d’importance. Ce qui est important, c’est la certitude
92 ra ». Que sont nos petits accès de découragement, ces brumes qu’un léger vent d’avant-printemps suffit à dissiper en cinq m
93 ns peut-être engager militairement contre l’un de ces petits personnages, ce combat, si « total » qu’il soit, ne saurait fi
94 en 1935) et il s’attend à être abattu par l’un de ces anciens amis. Réfugié dans un hôtel chrétien, un Christliches Hospiz,
95 ile qu’on trouve sur toutes les tables de nuit de ces hospices. Je le feuilletai et mon premier regard tomba sur cette paro
23 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
96 M’absoudras-tu de n’avoir su prendre parti entre ces deux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En Suisse, 2 mai 1939 Combien
97 r parce que je suis un écrivain. Il est admis que ces gens-là ont le droit de dire — pour le soulagement général — ce qui f
98 la terre », ainsi pensais-je d’autres fois, dans ces périodes de nomadisme involontaire. Aujourd’hui, je songe plutôt à qu
99 u représentant calamistré d’une marque d’auto. Et ces rires, ces éclats de voix ! Mais il y a depuis un moment une musique
100 ant calamistré d’une marque d’auto. Et ces rires, ces éclats de voix ! Mais il y a depuis un moment une musique de radio on
24 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
101 riel favorise un bien spirituel. À la première de ces questions, il n’oserait pas répondre en toute franchise ; et à la sec
102 bataille de France. Est-il trop tard pour répéter ces vérités élémentaires, que le sérieux des gouvernants, des hommes d’af
103 les avertissements nous ont manqué. Le dossier de ces avertissements est écrasant pour la conscience européenne : vous y tr
104 inévitables et stériles. Le plus étrange est que ces sacrifices se révèlent parfaitement « possibles ». Dès qu’il s’agit d
105 à nous. C’est aujourd’hui qu’on en mesure l’aune. Ces vérités élémentaires sont dures. Elles ne sont pas originales. Elles
106 culpa. Mais quelles fautes avaient donc commises ces millions de femmes et d’enfants en fuite sur les routes de France ? N
107 e de préparer l’avenir. Il est dur de reconnaître ces fautes, parce que nous en sommes les complices, et que nous aimons le
25 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
108 mériter une confiance nouvelle. Il est temps que ces aspirations se réalisent et s’organisent. Il est temps que les bonnes
26 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
109 ment, union.) Par une inconséquence très bizarre, ces pseudo-fédéralistes, ou régionalistes, nomment « fédéral » ce qui pro
110 géographes, plus sobres, définissent la Suisse en ces termes : « Une dépression entre deux chaînes de montagnes. » Renvoyon
111 stoire et la politique ne cessent pas de modifier ces positions toutes relatives que sont la gauche et la droite. Affirmer
112 les prix, les cours des changes, la consommation. Ces chefs montrent la plus parfaite indifférence à l’égard des fameuses «
113 il indique, dans son avertissement, le propos, en ces termes : “Ils sont tous nés d’un même souci de la personne et de son
27 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
114 fs-d’œuvre de la littérature universelle, l’un de ces livres à la fois populaires et pleins de secrets émouvants, où chacun
115 lus d’énergie et moins d’esprit critique. Ce sont ces nuances-là qui donnent le ton de la bonne chanson suisse allemande, e
116 arfois émouvante, dans la vie quotidienne d’un de ces peuples, oui, dans sa vie apparemment banale. Depuis que j’ai lu Henr
117 les et femelles, ne saurait être plus content que ces hommes avec leur chère petite patrie et les milliers de bonnes choses
28 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
118 cle de sécurité et de confort nous a fait oublier ces vérités. Aujourd’hui, elles nous parlent de nouveau. Les menaces actu
119 normale ; la loi du risque et de l’effort tenace. Ces menaces ne sauraient surprendre et démoraliser que ceux qui ont oubli
120 ravailleraient au contraire à notre perte à tous. Ces remarques sont simples et utilisables. Elles ne sont pas originales.