1
es fédérales. Il se peut que l’aspect pratique de
cette
mission ait perdu de son importance par suite des très profondes tran
2
ient de proclamer la signification spirituelle de
cette
même et unique mission : c’est la défense du cœur spirituel de l’Euro
3
spirituel de l’Europe, la garde montée autour de
cette
réalité qui définit l’homme d’Occident : la réalité de la personne et
4
cependant relié à la communauté par l’exercice de
cette
vocation. L’homme libre et relié, c’est le chrétien des communautés p
5
sables devant leur foi et devant leurs prochains.
Cette
attitude « personnaliste » est la vraie tradition de l’Europe, la voi
6
é de prendre ou de reprendre pleine conscience de
cette
mission qui est notre raison d’être. À la période de déviation dans l
7
une ère de déviation dans le sens collectiviste.
Cette
maladie du sentiment occidental se révèle beaucoup plus dangereuse po
8
qui s’oppose autant au particularisme étroit qu’à
cette
forme antisuisse de centralisation qui s’appelle le nationalisme. Mai
9
l’espoir d’une Europe recréée selon son génie. De
cette
action urgente, je ne puis ici qu’indiquer la ligne générale. Notre f
10
C’est notre effort pour nous élever au niveau de
cette
destinée. Et c’est l’affirmation tenace et convaincue de l’avenir que
11
pole d’ocre éclatant, immense et froide, dominant
cette
plaine onduleuse dont les vagues se perdent dans une poussière violac
12
vaise marche des administrations publiques, et de
cette
erreur économique — entre autres — qu’est la guerre totale, cancer de
13
onduit au désordre flagrant des démocraties, et à
cette
fixation brutale du même désordre qu’on nomme l’ordre totalitaire. Te
14
rienne. À la lumière des événements de septembre,
cette
lecture prend une actualité vraiment bouleversante. Nous venons d’ass
15
stice d’été, triomphe solaire sur les ténèbres, à
cette
heure où Brangaine du haut de la tour jette le cri des « aubes » myst
16
pu » avec mes origines. Vous avez fait justice de
cette
calomnie, avec tout l’éclat désirable. Et ce n’est pas le moindre tit
17
e plus pacifique1, des écrivains qui renoueraient
cette
tradition ? Quelques années de service étranger, cela n’a jamais fait
18
qu’ils essaient d’être des Européens. C’est dans
cette
tradition — celle d’un Constant — que je me suis trouvé rangé, un peu
19
newald à Colmar : nos œuvres ne seront jamais que
cette
main qui désigne le Christ, au-dessus des déserts du monde. « Il faut
20
ormer notre existence entière en un théâtre. Dans
cette
ville dont les places et les rues sont si pareilles à des décors, la
21
ce pas notre rôle actuel, en Suisse, de maintenir
cette
tradition du romantisme et des féconds loisirs qui a fait la gloire d
22
é comme un péché envers l’État. Il m’a semblé que
cette
petite morale du loisir ne serait pas déplacée ce soir, dans cette ha
23
le du loisir ne serait pas déplacée ce soir, dans
cette
halte du souvenir et de l’amitié. Vraiment, quel danger y aurait-il à
24
ue beaucoup d’entre vous2, apercevant le titre de
cette
conférence, aient ressenti quelque méfiance. Je souhaite que beaucoup
25
t égale une personnalité. Que peut bien signifier
cette
contradiction affligeante ? Je serais heureux que la question vous ai
26
notre théologie à notre histoire ? Qu’est-ce que
cette
personnalité dont la valeur varie si curieusement entre zéro et l’inf
27
n de décevoir une telle attente. Mais attention !
Cette
interrogation pressante, il ne s’agit pas de lui offrir n’importe que
28
t donc vraiment de nos affaires qu’il s’agit dans
cette
discussion. Nous y avons notre mot à dire, peut-être même avant quico
29
sacrées et obscures. Peut-être peut-on rapprocher
cette
tendance morale de celle qui poussa les physiciens de la Grèce à crée
30
ire romain qui nous donnera le symbole éternel de
cette
réaction collective. La victoire de Rome sur la Grèce, symboliquement
31
uvelle société ? En ce point de l’évolution, dans
cette
angoisse, deux solutions paraissent possibles. Ou bien l’on cherche à
32
le César est devenu un dieu. Et c’est l’échec de
cette
religion d’État, confondu avec l’échec plus général d’une société bur
33
u’un fait historique, qu’un acte vînt transformer
cette
possibilité en une vision immédiate et dynamique. Et ce fait, c’est l
34
partie intégrante de la chrétienté médiévale. Or,
cette
collusion peut-être inévitable de l’Église et de l’Empire temporel, r
35
isme, d’autre part vers le collectivisme. C’est à
cette
seconde déviation que succomba la société au Moyen Âge. « L’homme méd
36
volte de l’individu ne tarde pas à se manifester.
Cette
révolte, c’est la Renaissance. Elle apparaît d’abord en Italie, un si
37
d’individus au sens moderne. Nous retrouvons ici
cette
liaison mystérieuse entre la naissance de l’individu et le crime soci
38
moins ces gestes sont-ils ressentis comme tels à
cette
époque. Or il est évident que cet individualisme est un retour du pag
39
histoire de l’Europe serait à refaire à partir de
cette
constatation : que les formes et structures des Églises ont toujours
40
Je n’hésite pas à le dire : c’est le fédéralisme.
Cette
thèse pourra paraître un peu forcée à certains historiens méticuleux.
41
lviniste, qui vit profondément et quotidiennement
cette
doctrine peut-il comprendre mieux que tout autre le paradoxe politiqu
42
crois pas être infidèle à sa pensée en y ajoutant
cette
précision : ce n’est pas la forme d’un État qui compte, mais bien la
43
ie que ses défauts et déviations n’entraînent pas
cette
conséquence-là. Lorsque la religion orthodoxe grecque, par exemple, d
44
s que nous avons maintenant à nous défendre, dans
cette
guerre qui nous est déclarée. Or le meilleur, le seul moyen de se déf
45
ion faite à l’Église dans les pays totalitaires ?
Cette
première question est capitale. Car la politique d’un régime est touj
46
i l’on n’est pas de sang aryen, par exemple — car
cette
religion n’admet pas que « les choses vieilles sont passées » selon l
47
le premier à l’approuver. Mais lorsque l’on fonde
cette
défense spirituelle sur la notion de « Suisse chrétienne », défions-n
48
Elles ne valent rien hors de là, par elles-mêmes.
Cette
manière de créer des personnalités s’appelle au vrai : caporalisation
49
rme l’éthique protestante. Seulement, il faut que
cette
force reste pure ! Car de même que le culte de la terre et des morts,
50
sentir, je crois, toute l’importance pratique de
cette
distinction entre personne et personnalité. Hitler peut former, lui a
51
st temps de tirer, en deux mots, la conclusion de
cette
série de mises au point. J’ai tenté de situer la Réforme dans l’évolu
52
chologique. Les seuls protagonistes visibles, sur
cette
scène, seront les masses et leurs insignes. Le théâtre individualiste
53
être utile à tous. La traduction spectaculaire de
cette
donnée propose un nouveau paradoxe : je dispose d’une scène de 30 mèt
54
piel en Suisse, dans La Suisse qui chante, 1932).
Cette
formule me paraît plus collectiviste que communautaire. Elle présente
55
r intrinsèque de ce drame. Mais indépendamment de
cette
valeur — et c’est bien cela qui me permet d’invoquer un exemple aussi
56
ossible d’imaginer et de réaliser un spectacle de
cette
envergure, et de le rendre populaire. Ce sont les conditions propreme
57
ule, la mystique nationaliste peut la lui donner.
Cette
vérité sur l’âme de l’Allemagne hitlérienne vous est-elle apparue dès
58
oudroyant. Je me souviens qu’avant de me rendre à
cette
réunion, j’avais dit à quelqu’un : « Vous y croyez, vous, à l’âme col
59
ons été reconnaissants à celui qui nous apportait
cette
possibilité de croire. Le christianisme, probablement par la faute de
60
lle force croyez-vous donc qu’on puisse opposer à
cette
force-là ? Rien d’efficace, si ce n’est pas une force spirituelle. Ri
61
tance de sa tribune, et je l’ai vu à la sortie de
cette
« manifestation monstre », — de ce culte — debout dans sa voiture qui
62
’il développe pendant un discours. Une énergie de
cette
nature, on sent très bien qu’elle n’appartient pas à l’individu, et m
63
s saisir dans leur réalité singulière, une à une.
Cette
solution, qui consiste à supprimer brutalement les données du problèm
64
nséquence nécessaire de notre anarchie morale. Et
cette
anarchie résulte elle-même de la multiplicité et de l’impuissance des
65
s fins qu’elle doit servir. Tout se ramène donc à
cette
question : pour quelles fins vivons-nous ? Car cela seul peut définir
66
siblement la liberté d’un auteur. Mais par contre
cette
limitation oblige à creuser en profondeur. Tout ce qui est inutile de
67
soit le chœur. Il est l’axe autour duquel tourne
cette
légende dramatique. Outre ces dispositions techniques, vous en avez c
68
t. Et j’ai composé ma musique en tenant compte de
cette
particularité. Les chœurs avanceront, monteront au premier « étage »
69
bité artistique, le public apprécie et s’incline.
Cette
résurrection de Nicolas de Flue le prouvera en même temps qu’elle don
70
ses versions non connues. D’où vient, selon vous,
cette
conception de l’amour ? J’ai cherché ce qui lui ressemblait le plus,
71
ccès, le roman de Tristan et Iseut. Vous soutenez
cette
opinion paradoxale que Tristan et Iseut, couple de parfaits amants, n
72
r ? Je ne peux me retenir plus longtemps de poser
cette
question qui me brûlait la langue depuis le début de notre entretien,
73
individu. De nombreux faits viennent à l’appui de
cette
thèse. Les peuples connus pour être des peuples guerriers sont aussi
74
par le marxisme que par l’économie bourgeoise. Et
cette
négligence se venge maintenant en suscitant des mouvements passionnel
75
strer ma thèse qu’à la prouver. ⁂ Mais sans doute
cette
précaution lui paraît-elle insuffisante, puisqu’il me demande de revo
76
renait en ce soir-là des résonances monumentales.
Cette
petite scène de Stans, que nous avions coutume de voir dans le lointa
77
oi David et d’Antigone — et dès le mois de mai de
cette
année, sous l’égide de l’Institut neuchâtelois, 500 personnes, acteur
78
ées de la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi
cette
guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les gouvernements de l’Europe
79
essivement au lieu de s’unifier brutalement. Oui,
cette
guerre n’a pas d’autre sens : elle marque la faillite retentissante d
80
anté, et de sauver son avenir. Si nous trahissons
cette
mission, si nous n’en prenons pas conscience, je ne donne pas lourd d
81
la guerre fit un pas lourd dans notre Europe, et
cette
approche assourdissante fascina tout entendement. C’est à ce moment q
82
é et la fièvre, je perçois mille correspondances.
Cette
Diète de Stans où le message de Nicolas sauve la paix à la onzième he
83
stes. Nul autre ne possède, dans notre tradition,
cette
violente simplicité qui peut s’accorder à la fois à la déclamation d’
84
e de la paix qu’elle chantait. Je vous ai raconté
cette
histoire pour apporter un témoignage assez précis au vieux débat de l
85
e l’occasion et les données de fait ont joué dans
cette
création (scène de Zurich, chœurs et fanfares disponibles en pays neu
86
aventure. Pourquoi les hommes les plus vivants de
cette
époque où la vie s’exaspère ont-ils fait à la mort, dans leurs rêves,
87
’en faut, c’est plutôt une manière de lui refuser
cette
considération bourgeoise qui s’attache aux carrières monotones. Mais
88
ées de la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi
cette
guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les États de l’Europe n’ont pa
89
arce qu’on est empêtré dans ses draps. Or c’est à
cette
sorte-là de démoralisation et de cafard que se trouvent exposés aujou
90
ans le civil, plus qu’à l’armée, que se manifeste
cette
tendance à tout faire « rentrer dans le rang ». Essayez de lancer un
91
orique et actuelle trouvent les moyens d’exprimer
cette
mission, et surtout de la réaliser. La DAC est un de ces moyens ; bi
92
haut et trop bas. Il est grand temps d’abandonner
cette
attitude que beaucoup d’étrangers, hélas, ont pu confondre avec l’esp
93
spectateur était un crétin. Je me suis perdu dans
cette
effrayante antithèse : l’homme opposé à la nature ; la nature dans so
94
mmes des crétins ! Je dis seulement qu’en face de
cette
nature dans son attitude superbe, il s’agit d’être moralement « à la
95
ort sur les glaciers. En avant donc, pour mériter
cette
Suisse qui nous fut donnée ! ab. Rougemont Denis de, « Les Suisses
96
pas d’autre raison à chercher et à proclamer que
cette
raison tout instinctive. À cette époque, on ne pouvait en effet conqu
97
à proclamer que cette raison tout instinctive. À
cette
époque, on ne pouvait en effet conquérir un pays qu’au moyen d’une ar
98
Bâle, 24 février 1940, p. 1-2. ad. Présenté par
cette
note : « L’article de Denis de Rougemont publié dans La Coopération d
99
liquait une suite, une partie “positive”. C’est à
cette
demande que veut bien répondre notre collaborateur. »
100
d’ordre il s’agissait. Or, prenons-y bien garde !
Cette
passion maladive pour les choses « simples » tend à supprimer pratiqu
101
(9 mars 1940)af Comment justifions-nous, dans
cette
guerre-ci, aux yeux de l’Europe et à nos propres yeux, notre situatio
102
uire nos voisins dans la tentation de profiter de
cette
faiblesse. Vient ensuite l’argument juridique. Nous devons rester neu
103
ment. Mais ici encore, il nous faut bien voir que
cette
raison a peu de poids en dehors de nos frontières. Enfin, l’on donne
104
Suisse, qui les découvrirait sur leur flanc. Mais
cette
raison dite d’équilibre stratégique peut tomber d’un jour à l’autre.
105
nos voisins, et par suite, ne sont plus pour nous
cette
garantie morale dont nous avons un besoin réellement vital. Si mainte
106
u centre même de tout ce que je voulais dire dans
cette
série d’articles : le seul moyen réel et réaliste de conserver nos pr
107
apparence. Mais dès qu’on veut prendre au sérieux
cette
vocation, l’on s’aperçoit que ce n’est pas si simple. Que signifient
108
tre neutralité, voilà notre rôle stratégique dans
cette
bataille des doctrines. Nous l’avons constaté, à propos de la neutral
109
, jusque dans le détail de nos vies, en sorte que
cette
réduction d’Europe fédérée qu’est la Suisse soit au moins de l’ouvrag
110
t rechercher l’union dans le compromis, mais dans
cette
clarté rigoureuse que répand la vraie charité ; c’est toute l’éthique
111
orme qui domine l’Europe d’aujourd’hui ? Eh bien,
cette
menace énorme, à son tour, n’est qu’un tout petit nuage, au regard du
112
Je le feuilletai et mon premier regard tomba sur
cette
parole consolante : Ils ne continueront pas toujours, car leur folie
113
gemont 6. Bien entendu, si je suis vivant après
cette
guerre, j’espère que j’aurai mieux à faire qu’à me rasseoir à la terr
114
onstatera l’année prochaine (s’il y en a une) que
cette
période de menaces de guerre aura vu concevoir moins de livres, mais
115
de communion vraie que dans la Vérité elle-même,
cette
Vérité devient ésotérique aux yeux des masses. Déjà, dans la moitié d
116
. Un second : « Comment penser à autre chose qu’à
cette
menace ? Faire l’autruche ne l’écarte pas, bien au contraire. Le prem
117
n Suisse, 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que
cette
menace leur rend enfin le goût de vivre ? Privilégiés qui n’éprouvent
118
atrième changement de domicile depuis le début de
cette
année. « Étranger et voyageur sur la terre », ainsi pensais-je d’autr
119
ues, les cafés, les métros. Je le vois sortant de
cette
église ouverte, où passe le bruit des autobus ; ou bien de ce temple,
120
nt la foule et traversant les lieux publics, avec
cette
grande Question qu’il porte dans son être, et qui est aussi la grande
121
uite et violée par le voisin ; d’une nostalgie de
cette
communauté qu’ils disent avoir réinventée, dont nous ne sommes pas, e
122
re, une voix de femme se détache… Tout d’un coup,
cette
ivresse ailée, tout d’un coup cette confiance envahissante dans le sa
123
ut d’un coup, cette ivresse ailée, tout d’un coup
cette
confiance envahissante dans le salut du monde malgré tout, cette beau
124
envahissante dans le salut du monde malgré tout,
cette
beauté sensible au-dessus de toutes choses, à l’intérieur bientôt de
125
La lumière mûrit là-haut, sur le clocher roman de
cette
église mystérieusement demeurée, malgré la ville environnante, à la c
126
érées ! Qu’est-ce que la guerre, et qu’est-ce que
cette
crise, quand le seul terme redoutable est le Jugement qui nous délivr
127
entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Or
cette
espèce est rare en Suisse, comme dans tous les petits pays où l’ère b
128
ge encore une existence brutalement condamnée par
cette
guerre. Nous avons trop longtemps vécu dans l’atmosphère rassurante c
129
que chose d’excessif par rapport à nos sécurités.
Cette
inconscience, j’en dirai la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne
130
un petit air entendu, quand certains lui posaient
cette
question : à quoi tend le progrès matériel ? Question stupide et irri
131
es au nom de la liberté et du bonheur des masses.
Cette
unanimité d’esprits partout ailleurs irréductiblement divers, je répè
132
fini — dont je parlais aux Suisses en janvier de
cette
année — et cela fait déjà cinq mois passés8. Ce délai nous permet de
133
mme aujourd’hui semblait perdu, Athanase prononça
cette
parole : Nubicula est, transibit — c’est un petit nuage, il passera.
134
c’est un petit nuage, il passera ? La grandeur de
cette
heure sévère, c’est que par la force des choses, par la brutalité dém
135
son terrain, pas d’autre espoir que son travail.
Cette
situation n’est pas nouvelle dans notre histoire. Elle fut celle de n
136
l’à peu près intellectuel s’opposent sans cesse à
cette
reprise de conscience. D’où la nécessité d’une vigilante autocritique
137
ut ce qui est dit fédéral. Comprenne qui pourra !
Cette
confusion verbale, symbolique de tant d’autres, est à la base de la p
138
r des soucis budgétaires de cet ordre, traduisant
cette
échelle de valeurs. Et je conclus : « Si quelque chose aujourd’hui me
139
ïque protégée par les Alpes, ce rempart, le Jura,
cette
barrière, et le Rhin, ce fossé… Oui, mais les géographes, plus sobres
140
du Christ, la parole évangélique nous apprend que
cette
neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expul
141
vis de la guerre des autres que l’on reste tiède,
cette
neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où
142
elle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que
cette
« éternité » est la base officielle de notre politique. Dans ce cas,
143
étention de ceux qui voulaient « neutraliser » de
cette
manière notre opinion. En tant que citoyen suisse respectueux des déc
144
e risque. Ce qui me permet d’approuver pleinement
cette
déclaration de Spitteler : « N’est-ce pas un spectacle grotesque que
145
g, Zurich, août 1940, p. 158-167. an. Précédé de
cette
notice : « Sous le titre : Mission ou démission de la Suisse , Denis
146
eller intitulé Henri le Vert, c’est que je dois à
cette
œuvre célèbre ma seconde découverte de l’âme alémanique. Il est à pei
147
u chez nous, si mal connu, et qu’il n’en existe à
cette
heure qu’une seule et unique édition. Car ce n’est pas seulement l’un
148
autre chose dans les chants suisses allemands que
cette
fameuse lourdeur sentimentale un peu scolaire ; je distingue une mali
149
stoire de l’Appenzell et une histoire de Genève !
Cette
variété dans l’unité — Dieu veuille nous la conserver — voilà la véri
150
ndre dignes. Mais voici le message du 1er août de
cette
année : le péril où nous sommes peut devenir notre chance. Il nous so
151
ire la Suisse a succombé : en 1798. Les causes de
cette
défaite sont bien connues, elles nous avertissent clairement : discor
152
de Suisse, l’un comme l’autre. Les sacrifices de
cette
nature sont peut-être plus durs, pour beaucoup, que les restrictions
153
re ayant éclaté quelques jours avant la première.
Cette
légende dramatique, dont la musique est d’Arthur Honegger, sera jouée