1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 es fédérales. Il se peut que l’aspect pratique de cette mission ait perdu de son importance par suite des très profondes tran
2 ient de proclamer la signification spirituelle de cette même et unique mission : c’est la défense du cœur spirituel de l’Euro
3 spirituel de l’Europe, la garde montée autour de cette réalité qui définit l’homme d’Occident : la réalité de la personne et
4 cependant relié à la communauté par l’exercice de cette vocation. L’homme libre et relié, c’est le chrétien des communautés p
5 sables devant leur foi et devant leurs prochains. Cette attitude « personnaliste » est la vraie tradition de l’Europe, la voi
6 é de prendre ou de reprendre pleine conscience de cette mission qui est notre raison d’être. À la période de déviation dans l
7 une ère de déviation dans le sens collectiviste. Cette maladie du sentiment occidental se révèle beaucoup plus dangereuse po
8 qui s’oppose autant au particularisme étroit qu’à cette forme antisuisse de centralisation qui s’appelle le nationalisme. Mai
9 l’espoir d’une Europe recréée selon son génie. De cette action urgente, je ne puis ici qu’indiquer la ligne générale. Notre f
10 C’est notre effort pour nous élever au niveau de cette destinée. Et c’est l’affirmation tenace et convaincue de l’avenir que
2 1938, Articles divers (1938-1940). Souvenir d’Esztergom (juin 1938)
11 pole d’ocre éclatant, immense et froide, dominant cette plaine onduleuse dont les vagues se perdent dans une poussière violac
3 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
12 vaise marche des administrations publiques, et de cette erreur économique — entre autres — qu’est la guerre totale, cancer de
13 onduit au désordre flagrant des démocraties, et à cette fixation brutale du même désordre qu’on nomme l’ordre totalitaire. Te
4 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
14 rienne. À la lumière des événements de septembre, cette lecture prend une actualité vraiment bouleversante. Nous venons d’ass
5 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
15 stice d’été, triomphe solaire sur les ténèbres, à cette heure où Brangaine du haut de la tour jette le cri des « aubes » myst
16 pu » avec mes origines. Vous avez fait justice de cette calomnie, avec tout l’éclat désirable. Et ce n’est pas le moindre tit
17 e plus pacifique1, des écrivains qui renoueraient cette tradition ? Quelques années de service étranger, cela n’a jamais fait
18 qu’ils essaient d’être des Européens. C’est dans cette tradition — celle d’un Constant — que je me suis trouvé rangé, un peu
6 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse à l’enquête « Littérature et christianisme » (20 novembre 1938)
19 newald à Colmar : nos œuvres ne seront jamais que cette main qui désigne le Christ, au-dessus des déserts du monde. « Il faut
7 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
20 ormer notre existence entière en un théâtre. Dans cette ville dont les places et les rues sont si pareilles à des décors, la
21 ce pas notre rôle actuel, en Suisse, de maintenir cette tradition du romantisme et des féconds loisirs qui a fait la gloire d
22 é comme un péché envers l’État. Il m’a semblé que cette petite morale du loisir ne serait pas déplacée ce soir, dans cette ha
23 le du loisir ne serait pas déplacée ce soir, dans cette halte du souvenir et de l’amitié. Vraiment, quel danger y aurait-il à
8 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
24 ue beaucoup d’entre vous2, apercevant le titre de cette conférence, aient ressenti quelque méfiance. Je souhaite que beaucoup
25 t égale une personnalité. Que peut bien signifier cette contradiction affligeante ? Je serais heureux que la question vous ai
26 notre théologie à notre histoire ? Qu’est-ce que cette personnalité dont la valeur varie si curieusement entre zéro et l’inf
27 n de décevoir une telle attente. Mais attention ! Cette interrogation pressante, il ne s’agit pas de lui offrir n’importe que
28 t donc vraiment de nos affaires qu’il s’agit dans cette discussion. Nous y avons notre mot à dire, peut-être même avant quico
29 sacrées et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de celle qui poussa les physiciens de la Grèce à crée
30 ire romain qui nous donnera le symbole éternel de cette réaction collective. La victoire de Rome sur la Grèce, symboliquement
31 uvelle société ? En ce point de l’évolution, dans cette angoisse, deux solutions paraissent possibles. Ou bien l’on cherche à
32 le César est devenu un dieu. Et c’est l’échec de cette religion d’État, confondu avec l’échec plus général d’une société bur
33 u’un fait historique, qu’un acte vînt transformer cette possibilité en une vision immédiate et dynamique. Et ce fait, c’est l
34 partie intégrante de la chrétienté médiévale. Or, cette collusion peut-être inévitable de l’Église et de l’Empire temporel, r
35 isme, d’autre part vers le collectivisme. C’est à cette seconde déviation que succomba la société au Moyen Âge. « L’homme méd
36 volte de l’individu ne tarde pas à se manifester. Cette révolte, c’est la Renaissance. Elle apparaît d’abord en Italie, un si
37 d’individus au sens moderne. Nous retrouvons ici cette liaison mystérieuse entre la naissance de l’individu et le crime soci
38 moins ces gestes sont-ils ressentis comme tels à cette époque. Or il est évident que cet individualisme est un retour du pag
39 histoire de l’Europe serait à refaire à partir de cette constatation : que les formes et structures des Églises ont toujours
40 Je n’hésite pas à le dire : c’est le fédéralisme. Cette thèse pourra paraître un peu forcée à certains historiens méticuleux.
41 lviniste, qui vit profondément et quotidiennement cette doctrine peut-il comprendre mieux que tout autre le paradoxe politiqu
42 crois pas être infidèle à sa pensée en y ajoutant cette précision : ce n’est pas la forme d’un État qui compte, mais bien la
43 ie que ses défauts et déviations n’entraînent pas cette conséquence-là. Lorsque la religion orthodoxe grecque, par exemple, d
44 s que nous avons maintenant à nous défendre, dans cette guerre qui nous est déclarée. Or le meilleur, le seul moyen de se déf
45 ion faite à l’Église dans les pays totalitaires ? Cette première question est capitale. Car la politique d’un régime est touj
46 i l’on n’est pas de sang aryen, par exemple — car cette religion n’admet pas que « les choses vieilles sont passées » selon l
47 le premier à l’approuver. Mais lorsque l’on fonde cette défense spirituelle sur la notion de « Suisse chrétienne », défions-n
48 Elles ne valent rien hors de là, par elles-mêmes. Cette manière de créer des personnalités s’appelle au vrai : caporalisation
49 rme l’éthique protestante. Seulement, il faut que cette force reste pure ! Car de même que le culte de la terre et des morts,
50 sentir, je crois, toute l’importance pratique de cette distinction entre personne et personnalité. Hitler peut former, lui a
51 st temps de tirer, en deux mots, la conclusion de cette série de mises au point. J’ai tenté de situer la Réforme dans l’évolu
9 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
52 chologique. Les seuls protagonistes visibles, sur cette scène, seront les masses et leurs insignes. Le théâtre individualiste
53 être utile à tous. La traduction spectaculaire de cette donnée propose un nouveau paradoxe : je dispose d’une scène de 30 mèt
54 piel en Suisse, dans La Suisse qui chante, 1932). Cette formule me paraît plus collectiviste que communautaire. Elle présente
55 r intrinsèque de ce drame. Mais indépendamment de cette valeur — et c’est bien cela qui me permet d’invoquer un exemple aussi
56 ossible d’imaginer et de réaliser un spectacle de cette envergure, et de le rendre populaire. Ce sont les conditions propreme
10 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
57 ule, la mystique nationaliste peut la lui donner. Cette vérité sur l’âme de l’Allemagne hitlérienne vous est-elle apparue dès
58 oudroyant. Je me souviens qu’avant de me rendre à cette réunion, j’avais dit à quelqu’un : « Vous y croyez, vous, à l’âme col
59 ons été reconnaissants à celui qui nous apportait cette possibilité de croire. Le christianisme, probablement par la faute de
60 lle force croyez-vous donc qu’on puisse opposer à cette force-là ? Rien d’efficace, si ce n’est pas une force spirituelle. Ri
11 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
61 tance de sa tribune, et je l’ai vu à la sortie de cette « manifestation monstre », — de ce culte — debout dans sa voiture qui
62 ’il développe pendant un discours. Une énergie de cette nature, on sent très bien qu’elle n’appartient pas à l’individu, et m
12 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
63 s saisir dans leur réalité singulière, une à une. Cette solution, qui consiste à supprimer brutalement les données du problèm
64 nséquence nécessaire de notre anarchie morale. Et cette anarchie résulte elle-même de la multiplicité et de l’impuissance des
65 s fins qu’elle doit servir. Tout se ramène donc à cette question : pour quelles fins vivons-nous ? Car cela seul peut définir
13 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet 1939)
66 siblement la liberté d’un auteur. Mais par contre cette limitation oblige à creuser en profondeur. Tout ce qui est inutile de
67 soit le chœur. Il est l’axe autour duquel tourne cette légende dramatique. Outre ces dispositions techniques, vous en avez c
68 t. Et j’ai composé ma musique en tenant compte de cette particularité. Les chœurs avanceront, monteront au premier « étage »
69 bité artistique, le public apprécie et s’incline. Cette résurrection de Nicolas de Flue le prouvera en même temps qu’elle don
14 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
70 ses versions non connues. D’où vient, selon vous, cette conception de l’amour ? J’ai cherché ce qui lui ressemblait le plus,
71 ccès, le roman de Tristan et Iseut. Vous soutenez cette opinion paradoxale que Tristan et Iseut, couple de parfaits amants, n
72 r ? Je ne peux me retenir plus longtemps de poser cette question qui me brûlait la langue depuis le début de notre entretien,
73 individu. De nombreux faits viennent à l’appui de cette thèse. Les peuples connus pour être des peuples guerriers sont aussi
74 par le marxisme que par l’économie bourgeoise. Et cette négligence se venge maintenant en suscitant des mouvements passionnel
75 strer ma thèse qu’à la prouver. ⁂ Mais sans doute cette précaution lui paraît-elle insuffisante, puisqu’il me demande de revo
15 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
76 renait en ce soir-là des résonances monumentales. Cette petite scène de Stans, que nous avions coutume de voir dans le lointa
77 oi David et d’Antigone — et dès le mois de mai de cette année, sous l’égide de l’Institut neuchâtelois, 500 personnes, acteur
16 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
78 ées de la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les gouvernements de l’Europe
79 essivement au lieu de s’unifier brutalement. Oui, cette guerre n’a pas d’autre sens : elle marque la faillite retentissante d
80 anté, et de sauver son avenir. Si nous trahissons cette mission, si nous n’en prenons pas conscience, je ne donne pas lourd d
17 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
81 la guerre fit un pas lourd dans notre Europe, et cette approche assourdissante fascina tout entendement. C’est à ce moment q
82 é et la fièvre, je perçois mille correspondances. Cette Diète de Stans où le message de Nicolas sauve la paix à la onzième he
83 stes. Nul autre ne possède, dans notre tradition, cette violente simplicité qui peut s’accorder à la fois à la déclamation d’
84 e de la paix qu’elle chantait. Je vous ai raconté cette histoire pour apporter un témoignage assez précis au vieux débat de l
85 e l’occasion et les données de fait ont joué dans cette création (scène de Zurich, chœurs et fanfares disponibles en pays neu
18 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
86 aventure. Pourquoi les hommes les plus vivants de cette époque où la vie s’exaspère ont-ils fait à la mort, dans leurs rêves,
87 ’en faut, c’est plutôt une manière de lui refuser cette considération bourgeoise qui s’attache aux carrières monotones. Mais
19 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
88 ées de la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les États de l’Europe n’ont pa
20 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
89 arce qu’on est empêtré dans ses draps. Or c’est à cette sorte-là de démoralisation et de cafard que se trouvent exposés aujou
90 ans le civil, plus qu’à l’armée, que se manifeste cette tendance à tout faire « rentrer dans le rang ». Essayez de lancer un
91 orique et actuelle trouvent les moyens d’exprimer cette mission, et surtout de la réaliser. La DAC est un de ces moyens ; bi
21 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
92 haut et trop bas. Il est grand temps d’abandonner cette attitude que beaucoup d’étrangers, hélas, ont pu confondre avec l’esp
93 spectateur était un crétin. Je me suis perdu dans cette effrayante antithèse : l’homme opposé à la nature ; la nature dans so
94 mmes des crétins ! Je dis seulement qu’en face de cette nature dans son attitude superbe, il s’agit d’être moralement « à la
95 ort sur les glaciers. En avant donc, pour mériter cette Suisse qui nous fut donnée ! ab. Rougemont Denis de, « Les Suisses
22 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
96 pas d’autre raison à chercher et à proclamer que cette raison tout instinctive. À cette époque, on ne pouvait en effet conqu
97 à proclamer que cette raison tout instinctive. À cette époque, on ne pouvait en effet conquérir un pays qu’au moyen d’une ar
98 Bâle, 24 février 1940, p. 1-2. ad. Présenté par cette note : « L’article de Denis de Rougemont publié dans La Coopération d
99 liquait une suite, une partie “positive”. C’est à cette demande que veut bien répondre notre collaborateur. »
23 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
100 d’ordre il s’agissait. Or, prenons-y bien garde ! Cette passion maladive pour les choses « simples » tend à supprimer pratiqu
24 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
101 (9 mars 1940)af Comment justifions-nous, dans cette guerre-ci, aux yeux de l’Europe et à nos propres yeux, notre situatio
102 uire nos voisins dans la tentation de profiter de cette faiblesse. Vient ensuite l’argument juridique. Nous devons rester neu
103 ment. Mais ici encore, il nous faut bien voir que cette raison a peu de poids en dehors de nos frontières. Enfin, l’on donne
104 Suisse, qui les découvrirait sur leur flanc. Mais cette raison dite d’équilibre stratégique peut tomber d’un jour à l’autre.
105 nos voisins, et par suite, ne sont plus pour nous cette garantie morale dont nous avons un besoin réellement vital. Si mainte
106 u centre même de tout ce que je voulais dire dans cette série d’articles : le seul moyen réel et réaliste de conserver nos pr
25 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
107 apparence. Mais dès qu’on veut prendre au sérieux cette vocation, l’on s’aperçoit que ce n’est pas si simple. Que signifient
108 tre neutralité, voilà notre rôle stratégique dans cette bataille des doctrines. Nous l’avons constaté, à propos de la neutral
109 , jusque dans le détail de nos vies, en sorte que cette réduction d’Europe fédérée qu’est la Suisse soit au moins de l’ouvrag
110 t rechercher l’union dans le compromis, mais dans cette clarté rigoureuse que répand la vraie charité ; c’est toute l’éthique
26 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
111 orme qui domine l’Europe d’aujourd’hui ? Eh bien, cette menace énorme, à son tour, n’est qu’un tout petit nuage, au regard du
112 Je le feuilletai et mon premier regard tomba sur cette parole consolante : Ils ne continueront pas toujours, car leur folie
113 gemont 6. Bien entendu, si je suis vivant après cette guerre, j’espère que j’aurai mieux à faire qu’à me rasseoir à la terr
27 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
114 onstatera l’année prochaine (s’il y en a une) que cette période de menaces de guerre aura vu concevoir moins de livres, mais
115 de communion vraie que dans la Vérité elle-même, cette Vérité devient ésotérique aux yeux des masses. Déjà, dans la moitié d
116 . Un second : « Comment penser à autre chose qu’à cette menace ? Faire l’autruche ne l’écarte pas, bien au contraire. Le prem
117 n Suisse, 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le goût de vivre ? Privilégiés qui n’éprouvent
118 atrième changement de domicile depuis le début de cette année. « Étranger et voyageur sur la terre », ainsi pensais-je d’autr
119 ues, les cafés, les métros. Je le vois sortant de cette église ouverte, où passe le bruit des autobus ; ou bien de ce temple,
120 nt la foule et traversant les lieux publics, avec cette grande Question qu’il porte dans son être, et qui est aussi la grande
121 uite et violée par le voisin ; d’une nostalgie de cette communauté qu’ils disent avoir réinventée, dont nous ne sommes pas, e
122 re, une voix de femme se détache… Tout d’un coup, cette ivresse ailée, tout d’un coup cette confiance envahissante dans le sa
123 ut d’un coup, cette ivresse ailée, tout d’un coup cette confiance envahissante dans le salut du monde malgré tout, cette beau
124 envahissante dans le salut du monde malgré tout, cette beauté sensible au-dessus de toutes choses, à l’intérieur bientôt de
125 La lumière mûrit là-haut, sur le clocher roman de cette église mystérieusement demeurée, malgré la ville environnante, à la c
126 érées ! Qu’est-ce que la guerre, et qu’est-ce que cette crise, quand le seul terme redoutable est le Jugement qui nous délivr
28 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
127 entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en Suisse, comme dans tous les petits pays où l’ère b
128 ge encore une existence brutalement condamnée par cette guerre. Nous avons trop longtemps vécu dans l’atmosphère rassurante c
129 que chose d’excessif par rapport à nos sécurités. Cette inconscience, j’en dirai la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne
130 un petit air entendu, quand certains lui posaient cette question : à quoi tend le progrès matériel ? Question stupide et irri
131 es au nom de la liberté et du bonheur des masses. Cette unanimité d’esprits partout ailleurs irréductiblement divers, je répè
132 fini — dont je parlais aux Suisses en janvier de cette année — et cela fait déjà cinq mois passés8. Ce délai nous permet de
133 mme aujourd’hui semblait perdu, Athanase prononça cette parole : Nubicula est, transibit — c’est un petit nuage, il passera.
134 c’est un petit nuage, il passera ? La grandeur de cette heure sévère, c’est que par la force des choses, par la brutalité dém
29 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
135 son terrain, pas d’autre espoir que son travail. Cette situation n’est pas nouvelle dans notre histoire. Elle fut celle de n
30 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
136 l’à peu près intellectuel s’opposent sans cesse à cette reprise de conscience. D’où la nécessité d’une vigilante autocritique
137 ut ce qui est dit fédéral. Comprenne qui pourra ! Cette confusion verbale, symbolique de tant d’autres, est à la base de la p
138 r des soucis budgétaires de cet ordre, traduisant cette échelle de valeurs. Et je conclus : « Si quelque chose aujourd’hui me
139 ïque protégée par les Alpes, ce rempart, le Jura, cette barrière, et le Rhin, ce fossé… Oui, mais les géographes, plus sobres
140 du Christ, la parole évangélique nous apprend que cette neutralité est suprêmement désavantageuse : elle entraîne notre expul
141 vis de la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas, dans la mesure où
142 elle », et l’on va même jusqu’à nous affirmer que cette « éternité » est la base officielle de notre politique. Dans ce cas,
143 étention de ceux qui voulaient « neutraliser » de cette manière notre opinion. En tant que citoyen suisse respectueux des déc
144 e risque. Ce qui me permet d’approuver pleinement cette déclaration de Spitteler : « N’est-ce pas un spectacle grotesque que
145 g, Zurich, août 1940, p. 158-167. an. Précédé de cette notice : « Sous le titre : Mission ou démission de la Suisse , Denis
31 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
146 eller intitulé Henri le Vert, c’est que je dois à cette œuvre célèbre ma seconde découverte de l’âme alémanique. Il est à pei
147 u chez nous, si mal connu, et qu’il n’en existe à cette heure qu’une seule et unique édition. Car ce n’est pas seulement l’un
148 autre chose dans les chants suisses allemands que cette fameuse lourdeur sentimentale un peu scolaire ; je distingue une mali
149 stoire de l’Appenzell et une histoire de Genève ! Cette variété dans l’unité — Dieu veuille nous la conserver — voilà la véri
32 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
150 ndre dignes. Mais voici le message du 1er août de cette année : le péril où nous sommes peut devenir notre chance. Il nous so
151 ire la Suisse a succombé : en 1798. Les causes de cette défaite sont bien connues, elles nous avertissent clairement : discor
152 de Suisse, l’un comme l’autre. Les sacrifices de cette nature sont peut-être plus durs, pour beaucoup, que les restrictions
33 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
153 re ayant éclaté quelques jours avant la première. Cette légende dramatique, dont la musique est d’Arthur Honegger, sera jouée