1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 cette vocation. L’homme libre et relié, c’est le chrétien des communautés primitives : c’est le chevalier des légendes médiéval
2 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse à l’enquête « Littérature et christianisme » (20 novembre 1938)
2 ême sens. Je m’explique. Il n’y a pas une manière chrétienne et une manière athée de réussir une paire de souliers. Les souliers s
3 vais. Un roman, de même. Mais tout ce que fait un chrétien , il le dédie à la gloire de Dieu, et c’est là toute la différence. Di
4 vre : servitude pour l’artiste. Mais un romancier chrétien n’a pas à se préoccuper des résultats. Il ne saurait les prévoir, pui
5 t les hommes. L’unique préoccupation de l’artiste chrétien doit être de se maintenir en état de service pendant qu’il crée. Je s
6 paraison possible entre la situation du romancier chrétien et celle du romancier communiste. Car le chrétien comme tel ne sert p
7 chrétien et celle du romancier communiste. Car le chrétien comme tel ne sert pas une cause visible, et son service n’est pas mes
8 sultats » (scandale ou conversions produites). Le chrétien sert son Dieu, — et ensuite Dieu se sert de lui et de son œuvre comme
9 se être différent de son service en tant qu’homme chrétien , ou cordonnier, ou magistrat. Les « œuvres » — dans tous les sens de
10 rvice d’une cause ou d’un parti, fût-il baptisé «  chrétien  ». (Je parle idéalement : nous avons nous aussi une pénible « littéra
11 nis de, « Littérature et christianisme », La Cité chrétienne , Bruxelles, 20 novembre 1938, p. 57. k. Précédé de la notice suivant
3 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
12 urd’hui sur l’Église, et sur la civilisation dite chrétienne , incitent beaucoup de contemporains à se tourner vers le passé pour y
13 pleur de l’attaque qui se prépare contre le monde chrétien , beaucoup, jusque parmi les incroyants, sentent le besoin de reprendr
14 transformer substantiellement dans le vocabulaire chrétien . Car voici le moment décisif de notre histoire. La Grèce individuali
15 u. Prenons le cas social de l’esclave qui devient chrétien . Alors que l’État romain lui déniait toute activité libre et spontané
16 nversion. Tel est l’homme neuf, créé par l’Église chrétienne . Ce n’est pas l’individu grec, puisqu’il se soucie davantage de servi
17 même terme qui va servir aux premiers philosophes chrétiens à désigner la réalité de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
18 le de la personne, sont bel et bien des créations chrétiennes ou, pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Voici don
19 es ou, pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne . Voici donc définis par leurs origines, et dans leur genèse historiq
20 e la distinction entre l’homme naturel et l’homme chrétien . Ces bases étant posées, faisons dans nos pensées un petit saut de qu
21 ste. Il fallait le prévoir. En effet, la personne chrétienne était une sorte de paradoxe : elle unissait l’individu libre et la pe
22 roclamer les droits et les devoirs de la personne chrétienne — c’est la Réforme. Nous touchons au cœur même du sujet. Qu’on m’ente
23 ion, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’homme chrétien , du membre de l’Église, mais il apporte une précision capitale à la d
24 r un individu dans le plan de l’État. La personne chrétienne , ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme. Notez bien que nou
25 roite, alors qu’il est du diable, et que c’est en chrétiens que nous avons maintenant à nous défendre, dans cette guerre qui nous
26 it qu’une telle religion hait mortellement la foi chrétienne , tournée vers le pardon, le futur éternel, le rachat du péché d’origi
27 tte défense spirituelle sur la notion de « Suisse chrétienne  », défions-nous d’un certain enthousiasme qui nous ferait tomber à pi
28 du temporel et du spirituel. Parler d’une Suisse chrétienne quand beaucoup de Suisses sont incroyants, cela mène tout simplement,
29 dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre « Suisse chrétienne  » doit être lancé, ce ne peut être que par l’Église seule, et non par
30 un parti, et non par l’État fédéral. Une « Suisse chrétienne  », ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétiens. En atte
31 , ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétiens . En attendant, sachons maintenir, et étendons plus que jamais la dist
32 tion totalitaire. Mais du point de vue proprement chrétien , il faut alors rappeler que la personnalité, si grande soit-elle, dev
33 n sa pureté, le centre et l’axe même de la notion chrétienne de la personne, à la fois libre et engagée. Il en résulte alors que l
34 « occasionnel », mais dans le sens du hic et nunc chrétien . Or il se trouve qu’ici et maintenant, notre situation ressemble fort
35 z nous, par une espèce de croisade intérieure. Le chrétien est celui qui n’a pas d’autre ennemi à craindre que l’ennemi qu’il po
4 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
36 peuple, je n’ai ajouté que ceci en conclusion : «  Chrétiens , retournez aux catacombes ! Vos cérémonies modestes, vos petites asse
5 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
37 lemagne n’est autre que la résistance des Églises chrétiennes . Le second, c’est que le chef de l’Église confessante (Union des luth
6 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
38 t non moins qu’à celles de nos sens. Ainsi la foi chrétienne est universaliste dans son élan et dans son espérance au-delà des div
39 tion, que le fait de la pluralité des orthodoxies chrétiennes est un scandale, mais un scandale dont seuls les chrétiens confessant
40 est un scandale, mais un scandale dont seuls les chrétiens confessants peuvent connaître la vraie nature et la signification, et
7 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
41 être véritable. À la différence d’Agapè, l’amour chrétien de la personne, Éros, le désir sans fin n’est que la projection de l’
8 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
42 formelle. Encore fallait-il l’adapter à l’esprit chrétien du sujet. Un catholique eût sans doute recouru à l’inspiration liturg
9 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
43 ne fougue adolescente, une peur naïve, un courage chrétien . Mort des martyrs et mort bourgeoise, mort soldatesque et mort de car
10 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
44 l’a résolu par le droit et le fait, sur des bases chrétiennes et pratiques, dans un esprit de solidarité que symbolise exactement n
11 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
45 l me suffise de remarquer que si nous étions plus chrétiens , nous serions beaucoup plus tolérants dans ce domaine, nous aurions b
12 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
46 traités nous y forcent. Et certes, aux yeux d’un chrétien et d’un Suisse, les traités ne seront jamais de simples chiffons de p
13 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
47 cution entreprise par Julien l’Apostat contre les chrétiens , quand tout espoir humain était perdu, tout horizon bouché, Athanase
48 th nous le disait l’autre jour à Tavannes : comme chrétiens , nous n’avons à redouter que le Prince de tous les démons, et non pas
49 ment dernier. Voilà les dimensions réelles que le chrétien se doit d’envisager. Elles ne sont pas démesurées. Elles doivent au c
50 r l’un de ces anciens amis. Réfugié dans un hôtel chrétien , un Christliches Hospiz, il sent peser sur lui d’une manière insuppor
14 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
51 ont pas les clercs qui ont trahi, mais plutôt les chrétiens indignes de leur nom : ils ont laissé trop de terrains en friche, que
15 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
52 , un ordre neuf, à leur manière et selon leur foi chrétienne . Aujourd’hui, comme aux heures héroïques, sachons voir et saisir notr
16 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
53 sont pas originales. Il me suffit qu’elles soient chrétiennes . Si mes lecteurs les approuvent et les mettent en pratique aussitôt,