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cette vocation. L’homme libre et relié, c’est le
chrétien
des communautés primitives : c’est le chevalier des légendes médiéval
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ême sens. Je m’explique. Il n’y a pas une manière
chrétienne
et une manière athée de réussir une paire de souliers. Les souliers s
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vais. Un roman, de même. Mais tout ce que fait un
chrétien
, il le dédie à la gloire de Dieu, et c’est là toute la différence. Di
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vre : servitude pour l’artiste. Mais un romancier
chrétien
n’a pas à se préoccuper des résultats. Il ne saurait les prévoir, pui
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t les hommes. L’unique préoccupation de l’artiste
chrétien
doit être de se maintenir en état de service pendant qu’il crée. Je s
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paraison possible entre la situation du romancier
chrétien
et celle du romancier communiste. Car le chrétien comme tel ne sert p
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chrétien et celle du romancier communiste. Car le
chrétien
comme tel ne sert pas une cause visible, et son service n’est pas mes
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sultats » (scandale ou conversions produites). Le
chrétien
sert son Dieu, — et ensuite Dieu se sert de lui et de son œuvre comme
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se être différent de son service en tant qu’homme
chrétien
, ou cordonnier, ou magistrat. Les « œuvres » — dans tous les sens de
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rvice d’une cause ou d’un parti, fût-il baptisé «
chrétien
». (Je parle idéalement : nous avons nous aussi une pénible « littéra
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nis de, « Littérature et christianisme », La Cité
chrétienne
, Bruxelles, 20 novembre 1938, p. 57. k. Précédé de la notice suivant
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urd’hui sur l’Église, et sur la civilisation dite
chrétienne
, incitent beaucoup de contemporains à se tourner vers le passé pour y
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pleur de l’attaque qui se prépare contre le monde
chrétien
, beaucoup, jusque parmi les incroyants, sentent le besoin de reprendr
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transformer substantiellement dans le vocabulaire
chrétien
. Car voici le moment décisif de notre histoire. La Grèce individuali
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u. Prenons le cas social de l’esclave qui devient
chrétien
. Alors que l’État romain lui déniait toute activité libre et spontané
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nversion. Tel est l’homme neuf, créé par l’Église
chrétienne
. Ce n’est pas l’individu grec, puisqu’il se soucie davantage de servi
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même terme qui va servir aux premiers philosophes
chrétiens
à désigner la réalité de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
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le de la personne, sont bel et bien des créations
chrétiennes
ou, pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Voici don
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es ou, pour mieux dire, des créations de l’Église
chrétienne
. Voici donc définis par leurs origines, et dans leur genèse historiq
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e la distinction entre l’homme naturel et l’homme
chrétien
. Ces bases étant posées, faisons dans nos pensées un petit saut de qu
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ste. Il fallait le prévoir. En effet, la personne
chrétienne
était une sorte de paradoxe : elle unissait l’individu libre et la pe
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roclamer les droits et les devoirs de la personne
chrétienne
— c’est la Réforme. Nous touchons au cœur même du sujet. Qu’on m’ente
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ion, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’homme
chrétien
, du membre de l’Église, mais il apporte une précision capitale à la d
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r un individu dans le plan de l’État. La personne
chrétienne
, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme. Notez bien que nou
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roite, alors qu’il est du diable, et que c’est en
chrétiens
que nous avons maintenant à nous défendre, dans cette guerre qui nous
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it qu’une telle religion hait mortellement la foi
chrétienne
, tournée vers le pardon, le futur éternel, le rachat du péché d’origi
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tte défense spirituelle sur la notion de « Suisse
chrétienne
», défions-nous d’un certain enthousiasme qui nous ferait tomber à pi
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du temporel et du spirituel. Parler d’une Suisse
chrétienne
quand beaucoup de Suisses sont incroyants, cela mène tout simplement,
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dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre « Suisse
chrétienne
» doit être lancé, ce ne peut être que par l’Église seule, et non par
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un parti, et non par l’État fédéral. Une « Suisse
chrétienne
», ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétiens. En atte
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, ce serait une Suisse dont les citoyens seraient
chrétiens
. En attendant, sachons maintenir, et étendons plus que jamais la dist
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tion totalitaire. Mais du point de vue proprement
chrétien
, il faut alors rappeler que la personnalité, si grande soit-elle, dev
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n sa pureté, le centre et l’axe même de la notion
chrétienne
de la personne, à la fois libre et engagée. Il en résulte alors que l
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« occasionnel », mais dans le sens du hic et nunc
chrétien
. Or il se trouve qu’ici et maintenant, notre situation ressemble fort
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z nous, par une espèce de croisade intérieure. Le
chrétien
est celui qui n’a pas d’autre ennemi à craindre que l’ennemi qu’il po
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peuple, je n’ai ajouté que ceci en conclusion : «
Chrétiens
, retournez aux catacombes ! Vos cérémonies modestes, vos petites asse
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lemagne n’est autre que la résistance des Églises
chrétiennes
. Le second, c’est que le chef de l’Église confessante (Union des luth
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t non moins qu’à celles de nos sens. Ainsi la foi
chrétienne
est universaliste dans son élan et dans son espérance au-delà des div
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tion, que le fait de la pluralité des orthodoxies
chrétiennes
est un scandale, mais un scandale dont seuls les chrétiens confessant
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est un scandale, mais un scandale dont seuls les
chrétiens
confessants peuvent connaître la vraie nature et la signification, et
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être véritable. À la différence d’Agapè, l’amour
chrétien
de la personne, Éros, le désir sans fin n’est que la projection de l’
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formelle. Encore fallait-il l’adapter à l’esprit
chrétien
du sujet. Un catholique eût sans doute recouru à l’inspiration liturg
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ne fougue adolescente, une peur naïve, un courage
chrétien
. Mort des martyrs et mort bourgeoise, mort soldatesque et mort de car
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l’a résolu par le droit et le fait, sur des bases
chrétiennes
et pratiques, dans un esprit de solidarité que symbolise exactement n
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l me suffise de remarquer que si nous étions plus
chrétiens
, nous serions beaucoup plus tolérants dans ce domaine, nous aurions b
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traités nous y forcent. Et certes, aux yeux d’un
chrétien
et d’un Suisse, les traités ne seront jamais de simples chiffons de p
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cution entreprise par Julien l’Apostat contre les
chrétiens
, quand tout espoir humain était perdu, tout horizon bouché, Athanase
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th nous le disait l’autre jour à Tavannes : comme
chrétiens
, nous n’avons à redouter que le Prince de tous les démons, et non pas
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ment dernier. Voilà les dimensions réelles que le
chrétien
se doit d’envisager. Elles ne sont pas démesurées. Elles doivent au c
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r l’un de ces anciens amis. Réfugié dans un hôtel
chrétien
, un Christliches Hospiz, il sent peser sur lui d’une manière insuppor
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ont pas les clercs qui ont trahi, mais plutôt les
chrétiens
indignes de leur nom : ils ont laissé trop de terrains en friche, que
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, un ordre neuf, à leur manière et selon leur foi
chrétienne
. Aujourd’hui, comme aux heures héroïques, sachons voir et saisir notr
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sont pas originales. Il me suffit qu’elles soient
chrétiennes
. Si mes lecteurs les approuvent et les mettent en pratique aussitôt,