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lture, le foyer de son rayonnement. Ce n’est pas,
comme
certains veulent le croire, un moyen terme entre anarchie et tyrannie
2
Ainsi, dès l’origine, la Suisse s’affirme-t-elle
comme
la gardienne du secret de l’Europe, de sa vraie force et des valeurs
3
périeuse des raisons d’être de la Suisse n’a été,
comme
elle l’est aujourd’hui, une condition vitale de notre existence même.
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sez que les facteurs humains ont cessé d’y jouer.
Comme
on ne peut supprimer ni l’État ni l’argent, le problème que pose l’ho
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rituel au sens évanescent des libéraux, mais bien
comme
une action, tant publique que secrète, qui mobilise le tout de l’homm
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l’année l’admirable Tristan de Wagner. J’obtins,
comme
par hasard, les deux dernières places libres. Or voici qu’à l’heure m
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ontemporains, vous êtes le vrai public d’un livre
comme
le Journal , celui qu’il cherche et qu’il espère rejoindre avant tou
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uronnez un Suisse de Paris, ein Pariser Neuburger
comme
disent, avec effroi, les journaux suisses allemands ! Certain « curie
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nos jours, où la Suisse apparaît de plus en plus
comme
le symbole d’une Europe à venir, fédérant ses précieuses différences,
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le plan de la culture. Il faut d’abord des hommes
comme
Ramuz, qui représentent la Suisse en soi, j’entends la Suisse dans la
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à resserrer ces liens, en me procurant une soirée
comme
celle-ci, c’est assez — sans compter tout le reste — pour que je vous
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et celle du romancier communiste. Car le chrétien
comme
tel ne sert pas une cause visible, et son service n’est pas mesurable
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— et ensuite Dieu se sert de lui et de son œuvre
comme
il Lui plait. Mais je m’aperçois que ce point de vue est sans doute t
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fication.) Elles sont encore une action de grâce,
comme
le Magnificat de Bach. Pour préciser : un artiste protestant (Rembran
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es qui ne mènent à rien, sinon à voir et à sentir
comme
jamais plus nous ne le ferons plus tard, la couleur de nos pierres ap
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sir est cultivé, — et non pas méprisé ou condamné
comme
un péché envers l’État. Il m’a semblé que cette petite morale du lois
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rtains hommes se singularisent : on les considère
comme
des criminels, car ils ont profané l’élément sacré du groupe. On les
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eur Maître. Ces hommes nouveaux apparaissent donc
comme
des paradoxes vivants, et cependant nous savons bien que leur libérat
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val, écrit Burckhardt, ne se connaissait plus que
comme
race, peuple, parti, corporation, famille ou sous tout autre forme gé
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des engagements séculiers, considérés de nouveau
comme
sacrés. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une soc
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ns une société, et tend à s’imposer par la force,
comme
ce fut le cas dès le xiie siècle, on se retrouve dans une situation
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urs du capitalisme commercial, sont souvent cités
comme
les premiers types d’individus au sens moderne. Nous retrouvons ici c
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’on opère. Du moins ces gestes sont-ils ressentis
comme
tels à cette époque. Or il est évident que cet individualisme est un
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de Dieu. Jamais ils n’ont admis d’être présentés
comme
des novateurs. « Nous nous sommes efforcés, écrit Calvin, de ne pas m
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lle et forcée. Dès le début, la Réforme considère
comme
normales les diversités organiques. Par exemple, Calvin n’a jamais pr
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t la part trop belle. Contentons-nous de le poser
comme
un repère. Ce que je voulais dégager, c’est que la doctrine réformée
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également voulues de Dieu et doivent être obéies
comme
telles. Une fois cependant il marque une préférence, mais de l’ordre
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triomphante dans chacun de ces pays, se trouvait
comme
contraint par le sentiment général de reprendre à son compte à la foi
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verser. Ainsi les jacobins se firent centralistes
comme
les Rois. Ainsi encore Staline et Hitler se firent césaropapistes com
30
encore Staline et Hitler se firent césaropapistes
comme
les régimes qu’ils venaient d’abattre, mais beaucoup plus rigoureusem
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ncés par des éléments calvinistes, même laïcisés,
comme
c’est le cas de la France sous la Troisième République. Cela ne signi
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ans l’abstrait. Je considère l’esprit totalitaire
comme
une menace terrible pour notre civilisation et plus encore pour nos É
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r en curieux, en théoriciens ou en opportunistes,
comme
certains qui se demandent encore, par exemple, s’il est de gauche ou
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t d’autant plus que la religion qu’il adopte est,
comme
dans le cas des fascismes et du communisme, une religion de l’ici-bas
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g et le culte des morts sacrés, même s’il s’agit,
comme
c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloquence de tir fédéral, de
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umaines. À force de louer la Réforme d’avoir été,
comme
on dit, « une pépinière d’individualités et de caractères bien trempé
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ifie pas que l’Église ait à proposer un programme
comme
tant d’autres, mais bien qu’elle doit marquer en toute clarté certain
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os de la musique. On a défini le Festspiel suisse
comme
résultant de la conjonction du cortège et de la cantate (voir l’intér
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vérité durable avait chance, alors, d’apparaître
comme
une vérité essentielle. C’est celle que votre livre met en évidence :
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’à ce que commence le chant du Horst Wessel Lied,
comme
un cantique. C’est alors que j’ai compris. Je me croyais à un meeting
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nes extérieurs. La raison profonde d’un mouvement
comme
le nôtre est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nou
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plus de qualités propres, de vices ou de vertus,
comme
vous et moi ; il n’a que les vertus symboliques de l’Allemand moyen.
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l est « celui qu’on ne peut pas définir ». Celui,
comme
je le disais, qui n’est rien et qui est tout. Un lieu de passage des
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nifester qu’autant que l’individu ne compte plus,
comme
tel, n’est que le support ou le médium d’une puissance qui échappe à
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mmes d’État démocratiques lorsqu’ils se trouvent,
comme
à Munich, en tête-à-tête avec cet homme-symbole ! Il est clair que le
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d toute valeur et tout sens, donc cesse d’exister
comme
direction, dès que l’on perd de vue les fins qu’elle doit servir. Tou
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utes les activités de l’homme à ces fins-là. Mais
comme
il s’agit de fins partielles, n’embrassant qu’une partie de la consci
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ter que sur la force brutale pour se faire avouer
comme
« vérités » par leurs victimes. Elles agissent par coup de force sur
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tation qui a conduit à maturité des chefs-d’œuvre
comme
: Les Cris du Monde, David, Pacific 231. Sur une table s’étale une fe
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céleste. En outre, souvent les chœurs s’expriment
comme
les chants d’oratorios et la musique les soutiendra. Seul un mot, par
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une phrase, émergera de la masse sonore. Ce sera
comme
un cri répété plusieurs fois. Et la conversation continue longuement
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a NRF. C’est un lieu ordonné et aménagé avec goût
comme
tout ce qui touche à la maison de la rue Sébastien-Bottin. Une tonnel
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charme. Mon dernier livre me paraît au contraire
comme
plus actuel que beaucoup d’autres. La crise du mariage est un des pro
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s germes, seulement la passion y était considérée
comme
une maladie ou folie. À partir du xiie siècle, sous l’influence de l
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r un autre être. On ne peut pas épouser une femme
comme
Iseut, parce qu’alors on verrait la femme réelle. Iseut épousée cesse
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est rare, en effet, qu’on en ait parlé en France
comme
de problèmes sérieux, acquiesce l’écrivain. Mais il en va différemmen
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à une étude où l’on parle de l’amour sans ironie
comme
sans sentimentalisme. Et j’ai surtout rencontré la faveur du public f
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inconscient collectif » — dire que tout se passe
comme
si les sociétés réagissaient comme l’inconscient d’un individu. De no
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tout se passe comme si les sociétés réagissaient
comme
l’inconscient d’un individu. De nombreux faits viennent à l’appui de
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égie de M. Jean Kiehl.) Beaucoup d’entre eux sont
comme
moi, mobilisés. Remercions l’armée de leur avoir accordé les congés n
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t s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su,
comme
nous les Suisses, se fédérer progressivement au lieu de s’unifier bru
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e n’est fendue !… Tu t’es creusé un trou en terre
comme
un cochon dans son fumier !… Ô toi mon doux petit faiseur de rimes, j
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e de vie — vient mêler sa guirlande à mes images,
comme
la devise du tableau, tandis que je songe à la vie de Nicolas Manuel
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d’un pays d’« assurés ». Sérieuse et impétueuse,
comme
ceux qui savent que la vie n’est pas le but de la vie, qu’elle ne mér
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et non pas rapporter du trois pour cent. Sérieuse
comme
ce qui compte avec la mort, comme ce qui compte avec l’esprit, — avec
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cent. Sérieuse comme ce qui compte avec la mort,
comme
ce qui compte avec l’esprit, — avec la profondeur et la hauteur sans
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l’éloge de la vie au grand air. Et tout se passe
comme
si le souci de l’hygiène, et celui de l’épargne dans tous les domaine
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on pas un décor ; non pas un état d’âme vaporeux,
comme
les idylles du xviiie , non pas l’opéra romantique, bien moins encore
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ut en impressions, et que la photo durcit et fixe
comme
nul regard vivant n’a jamais rien perçu. ⁂ Mais je m’attarde à ces ta
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t sa séquelle » : des catéchismes illustrés, tout
comme
sa Danse des morts en était un. Le premier jeu se termine sur ce vers
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e ne peut tout savoir » (Nieman kan alls wüssen).
Comme
pour s’excuser, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir,
72
» (Nieman kan alls wüssen). Comme pour s’excuser,
comme
s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir, et que pourtant… C’es
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éances du Conseil de Berne. Le 16, il est signalé
comme
absent. Le 18 on le confirme dans sa charge de banneret. Le 20 avril,
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temps —, notre banneret Manuel apparut parmi nous
comme
un flambeau brûlant et éclatant. Survint alors la maladie qui nous l’
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et qui, après trois ou quatre mois, sont en train
comme
on dit de se dégonfler. Pourquoi ? Parce que nous sommes un petit pay
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ées soit d’un point de vue purement sentimental —
comme
privilèges de droit divin du peuple suisse — soit d’un point de vue p
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Suisse, « peuple d’instituteurs et d’hôteliers »,
comme
chacun sait… Qu’on y prenne garde : si nous sommes neutres, si nos Al
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a de nos Alpes. Qu’on me permette de le citer ici
comme
une sorte de parabole : C’était un ensemble prodigieux de choses har
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t droit à un espace vital, lequel espace englobe,
comme
par hasard, tous les pays voisins qui sont trop petits pour se défend
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esprit, bien plus encore qu’une forme de l’envie,
comme
on l’a peut-être trop dit. Autrefois, les Suisses se méfiaient des pe
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uppose notre fédéralisme, dans la vie quotidienne
comme
dans la politique. Un mot encore, pendant que j’en suis à ronchonner.
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chose aujourd’hui menace la liberté, ce n’est pas
comme
jadis la superstition… c’est la préoccupation, la passion du bien-êtr
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cé, et c’est heureux, à regarder notre neutralité
comme
une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sans com
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ent notre meilleure sûreté dès qu’on la considère
comme
une mesure d’intérêt général en Europe. Rester neutres au nom d’un tr
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os privilèges, c’est de les considérer dorénavant
comme
des charges, dont nous sommes responsables vis-à-vis de la communauté
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qu’ici par les bombardements, nous sommes engagés
comme
les autres dans le conflit spirituel. Chose étrange, sur ce plan-là,
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les tentatives qui se feraient jour dans ce sens,
comme
nous avons trop souvent dénigré l’essai de la Société des Nations. Es
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bien fait, digne d’être exposé et en bonne place,
comme
un modèle valable pour l’Europe de demain. Voilà un travail immédiat.
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ous ; le comprendre jusqu’à la limite du possible
comme
il se comprend lui-même ; ne point rechercher l’union dans le comprom
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ous refusons de considérer le fait d’être Suisses
comme
une espèce de filon, si nous le considérons tout au contraire comme u
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e filon, si nous le considérons tout au contraire
comme
une mission spéciale devant l’Europe, nous apprendrons à voir plus gr
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rl Barth nous le disait l’autre jour à Tavannes :
comme
chrétiens, nous n’avons à redouter que le Prince de tous les démons,
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C’est un petit nuage, il passera. » Ce mot me fut
comme
parole d’Évangile quand je le lus l’année dernière. Et je ne me tromp
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première fois, une espèce de journal d’attente, —
comme
on parle d’une salle d’attente. Entre deux trains, entre deux œuvres,
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. Qu’est-ce que cela change ? J’ai semé et taillé
comme
chaque année. Ils n’ont qu’à faire la guerre pour leurs histoires ! M
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ite la guerre. Mais cette fois-ci, j’ai tout semé
comme
d’habitude, et on verra ! — Croyez-vous donc qu’ils vous laisseront t
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ent pas m’empêcher de travailler ! J’ai tout semé
comme
les autres années… Monsieur Turc promène un regard précis et compéten
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soir, et le second celle du matin ? 29 avril 1939
Comme
il est des stratèges de Café du Commerce — généraux qui n’ont rien à
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is. (On entend : les Français qui l’ont accueilli
comme
émigré.) Mais lui, l’émigré, l’excité, le belliciste, et pire : l’hom
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s qui ne parviennent à leur régime normal de vie (
comme
un moteur prend son régime à tant à l’heure) que dans le drame et le
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te, érotisme, énervement. Paris soudain considéré
comme
la situation spirituelle la plus extraordinaire du siècle ! Il est de
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u du studio, dans un gros pot de grès, elle règne
comme
la Beauté même, comme la Passion despotique et fervente. Nous sentons
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ros pot de grès, elle règne comme la Beauté même,
comme
la Passion despotique et fervente. Nous sentons bien qu’elle marquera
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persévérer. » Or cette espèce est rare en Suisse,
comme
dans tous les petits pays où l’ère bourgeoise, ère du « confort moder
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ce pas, aux yeux de qui refuse d’envisager la vie
comme
une totalité orientée par l’esprit. L’esprit prévoit le mal et tient
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y ». Kierkegaard nous décrit le règne de la masse
comme
celui des lâchetés individuelles additionnées, créant un champ illimi
107
chose aujourd’hui menace la liberté, ce n’est pas
comme
jadis la superstition, c’est la préoccupation, la passion du bien-êtr
108
progrès — ce progrès qui ne sait rien que répéter
comme
une horloge parlante : « Tout s’arrangera. » Or aujourd’hui pour « sa
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petits exemples7… Nous avons critiqué sans merci
comme
des « utopies subversives » certaines réformes sociales qui eussent é
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de ceux qu’on aime et dont on attend la victoire
comme
la permission de revivre, c’est une épreuve encore, on ose à peine le
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rien, pour le confort. Nous ne sommes pas neutres
comme
on est rentier. Nous sommes neutres en vue de l’avenir. C’est là notr
112
ostat contre la chrétienté naissante, quand tout,
comme
aujourd’hui semblait perdu, Athanase prononça cette parole : Nubicula
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e la Suisse (« La bataille de la culture. ») 9.
Comme
le fait Paul Reynaud devant le Sénat à l’instant où j’écris ceci. aj
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anière et selon leur foi chrétienne. Aujourd’hui,
comme
aux heures héroïques, sachons voir et saisir notre chance ! Les événe
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euses diversités, et de se mettre à leur service,
comme
il se doit. Prévoir des exceptions, tenir compte des faits locaux, ad
116
s enfin que toute notre politique est alourdie et
comme
paralysée par des soucis budgétaires de cet ordre, traduisant cette é
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chose aujourd’hui menace la liberté, ce n’est pas
comme
jadis la superstition… c’est la préoccupation, la passion du bien-êtr
118
utre histoire.) On ferait bien de ne pas utiliser
comme
des proverbes généraux certaines paroles du Christ qui n’ont de sens
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style de cabaret une grande puissance européenne,
comme
s’il s’agissait d’une paisible élection municipale ! Si la censure ac
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uelle, et je ne sais rien qui puisse nous donner,
comme
ce roman de Gottfried Keller, le sentiment de la réalité alémanique.
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ite, mais aujourd’hui nous sommes de Suisse, l’un
comme
l’autre. Les sacrifices de cette nature sont peut-être plus durs, pou
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i vient d’être rendue officielle. N’y voyons pas,
comme
certains se hâteront de le faire, un rapport quelconque avec la part
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ais qui ne l’est pas, s’il a fait quelque chose ?
Comme
le dit la Lutte syndicale dans son dernier numéro, il ne faut pas agi
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cale dans son dernier numéro, il ne faut pas agir
comme
si personne n’était capable d’entendre raison et de modifier ses posi