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e nous finissions par transformer notre existence
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en un théâtre. Dans cette ville dont les places et les rues sont si p
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ersonnel, n’en ont pas moins exercé sur la nation
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une influence qui se fait sentir aujourd’hui. Vous voulez parler de l
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tes à Zurich. C’était en septembre 1938. L’Europe
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allait mobiliser. Vous vous souvenez de cet après-midi du mercredi 28
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it faite. Non pas écrite, bien entendu, mais tout
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organisée et déployée dans mon esprit. Elle ne s’est guère modifiée d
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s champs neigeux ; et derrière l’armée, un peuple
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qui guette, et qui travaille lui aussi jour et nuit, dans les bureaux
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doit subsister qu’au nom de l’intérêt de l’Europe
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. Seule, la mission positive de la Suisse rend un sens et un poids aux
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ns les vrais intérêts de la politique de l’Europe
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. » Et j’en arrive, ici, au centre même de tout ce que je voulais dire