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Le seul
espoir
(juin 1938)a La mission historique de notre Confédération, c’est d
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l’existence même de notre État, et au-delà : de l’
espoir
d’une Europe recréée selon son génie. De cette action urgente, je ne
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ier trahissent et ruinent notre grandeur et notre
espoir
. La Suisse n’a pas de pires ennemis. Ce n’est pas une armée motorisée
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rnons aux yeux des peuples d’Occident. Notre seul
espoir
, à nous Suisses, c’est de rester et de devenir de mieux en mieux le s
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de rester et de devenir de mieux en mieux le seul
espoir
de l’Europe déchirée. a. Rougemont Denis de, « Le seul espoir », F
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ope déchirée. a. Rougemont Denis de, « Le seul
espoir
», Feuille centrale de Zofingue, Zurich, juin 1938, p. 469-472.
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c’est celle qu’imagine l’être spirituel. C’est l’
espoir
d’une société d’un type absolument nouveau, qui ne soit pas fondée su
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t de convergence de tous nos actes et de tous nos
espoirs
. Mais alors, c’est un objet de foi, car il échappe aux prises de notr
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colas, Bruder Klaus, par Mlle de Segesser, avec l’
espoir
qu’elle soit bientôt traduite. C’est un excellent travail d’histoire
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r pour leur pays, qui sont pleins de projets et d’
espoirs
, qui ont cru en septembre 1939 que notre mobilisation allait ouvrir d
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Julien l’Apostat contre les chrétiens, quand tout
espoir
humain était perdu, tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots :
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les perdre. Déshérités aussi, qui ne retrouvent l’
espoir
qu’au seuil des catastrophes générales. Et j’en connais qui ne parvie
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nre nous sont-ils mesurés par la qualité de notre
espoir
? Mais quel espoir, alors, pourrait rythmer toute la durée de notre v
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esurés par la qualité de notre espoir ? Mais quel
espoir
, alors, pourrait rythmer toute la durée de notre vie, jusqu’à la mort
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la durée de notre vie, jusqu’à la mort, — sinon l’
espoir
d’un rendez-vous au-delà du monde, et l’entretien de son attente arde
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yeux. Joie du temps retrouvé, dans l’instant d’un
espoir
qui fut pour moi la parabole salutaire ! Substance présente des chose
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où nous cherchons des raisons d’espérer. Mais nul
espoir
n’est plus possible, sachons-le, si nous refusons maintenant encore d
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s routes de France ? Nous n’avons plus qu’un seul
espoir
— quelle que soit l’issue de la guerre : obtenir pour l’Europe un sta
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e, pas d’autre allié que son terrain, pas d’autre
espoir
que son travail. Cette situation n’est pas nouvelle dans notre histoi
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’est maintenue qu’en acceptant la lutte même sans
espoir
. Un siècle de sécurité et de confort nous a fait oublier ces vérités.