1
et décisif qu’il jouait au temps du Saint-Empire.
Mais
alors l’aspect symbolique de la mission confédérale se dégage et doit
2
pas l’individu enfermé dans ses droits égoïstes.
Mais
ce n’est pas non plus le « soldat politique » qui n’a plus en lui-mêm
3
r soi-même et par la force de sa vocation unique,
mais
cependant relié à la communauté par l’exercice de cette vocation. L’h
4
table, l’affirmation indivisible de l’homme libre
mais
relié, le paradoxe vivant et vivifiant de l’un pour tous, tous pour u
5
re vocation. Elle n’est pas elle-même une nation,
mais
elle est davantage que cela : elle est le lieu et la formule du génie
6
u début de cet article, bien minimes il est vrai,
mais
assez nets et assez neufs. Il y en a d’autres, très typiques, dans l’
7
de centralisation qui s’appelle le nationalisme.
Mais
le plus gros effort s’esquisse à peine. Ce sera la tâche de la nouvel
8
pas le spirituel au sens évanescent des libéraux,
mais
bien comme une action, tant publique que secrète, qui mobilise le tou
9
out de l’homme, et qui seule est transformatrice.
Mais
ce n’est pas sur ces voies que vous m’interrogez, je crois. c. Rou
10
sait qu’il s’agit d’une dichotomie, rationnelle,
mais
dont nous discuterons la possibilité humaine — entre un gouvernement
11
en déduiront que l’on a eu tort d’aller à Munich.
Mais
on peut leur faire observer que la guerre de 1914 n’a servi exactemen
12
critique ne peut corriger les chiffres officiels.
Mais
alors, il faudrait citer ses sources avec plus de minutie, et quand o
13
te de socialisation indirecte de la production ».
Mais
par ailleurs, il semble qu’au contraire, ce sont les trusts qui ont a
14
agistrale. Minuit praesentia famam, dit le latin.
Mais
il n’est plus question de reculer. En publiant mon Journal , je suis
15
udois avec génie, soient des valeurs européennes.
Mais
peut-être faut-il ensuite, et à côté, des hommes qui essaient de repr
16
rce des choses, par atavisme autant que par goût.
Mais
je tiens à le souligner : je ne puis y espérer quelque succès qu’à la
17
nt. Non pas que leurs données soient différentes.
Mais
elles n’ont pas le même sens. Je m’explique. Il n’y a pas une manière
18
souliers sont bons ou mauvais. Un roman, de même.
Mais
tout ce que fait un chrétien, il le dédie à la gloire de Dieu, et c’e
19
echnique, son métier, sa réussite ou ses défauts.
Mais
ce qui agira sur le lecteur, en fin de compte — et supposé que l’œuvr
20
litiques de son œuvre : servitude pour l’artiste.
Mais
un romancier chrétien n’a pas à se préoccuper des résultats. Il ne sa
21
e sert de lui et de son œuvre comme il Lui plait.
Mais
je m’aperçois que ce point de vue est sans doute typiquement protesta
22
persuader le public de la beauté de sa religion,
mais
cherche à exprimer l’humain dans sa réalité totale, telle que la foi
23
issances indispensables pour le jour de l’examen.
Mais
cela englobe aussi tant d’autres choses ! Une certaine qualité de loi
24
us tard toutes les raisons du monde de condamner,
mais
sans quoi notre vie demeurerait privée de sa plus émouvante saveur. J
25
que nous, et s’il serait décent de le souhaiter.
Mais
c’est avec plus de tendresse que de remords que je me rappelle, ce so
26
e sais combien de fois, un peu plus chaque année.
Mais
le plus beau, c’était que nous finissions par transformer notre exist
27
tions même pas toujours sûrs qu’elle fût réelle —
mais
qu’importait ? Quelques-uns, pourtant, s’y brûlèrent. Et voilà qui me
28
plus vrais que ceux dont nous faisions la montre…
Mais
ceci c’est une autre histoire, et qui m’entraînerait assez loin. … Ne
29
monde moderne une de ces vérités qu’il méconnaît,
mais
qui lui survivra sans doute : c’est que la culture n’a jamais prospér
30
vois aucune raison de décevoir une telle attente.
Mais
attention ! Cette interrogation pressante, il ne s’agit pas de lui of
31
lus, elle est radicalement grégaire et xénophobe.
Mais
supposez maintenant qu’un des membres de la tribu se mette à raisonne
32
: à l’origine, individu est synonyme de criminel.
Mais
peu à peu, ces individus se groupent pour constituer de nouvelles com
33
iste a triomphé de la communauté barbare du sang.
Mais
plus tard elle a sombré dans l’anarchie. Et à son tour, la Rome étati
34
s sacrés : c’est une régression vers la barbarie,
mais
qui flatte les instincts et les passions, et satisfait le rêve nostal
35
ée sur les contraintes du passé, ni sur des lois,
mais
sur l’attente commune et enthousiaste d’un au-delà libérateur. Ce n’e
36
a permis et préparé le triomphe du christianisme.
Mais
je demeure persuadé que la seule possibilité d’une communauté progres
37
nt membres y reçoivent une assistance matérielle,
mais
ils y trouvent aussi des possibilités de servir leurs frères. Ils se
38
c’est à un mot déjà connu que l’on aura recours,
mais
on va lui donner un nouveau sens. Pour désigner les relations constit
39
t individualisme est un retour du paganisme grec.
Mais
il est non moins évident qu’il représente une réaction inévitable à l
40
vu la possibilité ou l’intérêt d’un tel problème.
Mais
ils ne parlent pas non plus de l’individu ou de la collectivité, et c
41
tendances non point pour des raisons politiques,
mais
pour sauver l’Église véritable, car, écrit-il, « si personne n’allait
42
es ». Car non seulement il y a plusieurs Églises,
mais
à l’intérieur de chaque Église locale, il y a diversité des personnes
43
alité de l’homme chrétien, du membre de l’Église,
mais
il apporte une précision capitale à la définition de la personne. À t
44
attribue à un homme distingue cet homme, l’isole,
mais
en même temps le remet en communication avec son prochain. Ainsi la d
45
e non pas du seul fait qu’il existe physiquement,
mais
du fait qu’il peut incarner une volonté particulière de Dieu. Et dès
46
État, quel qu’il soit, doit être obéi par chacun.
Mais
il ajoute une restriction mémorable, qui figure en particulier dans l
47
s un plan strictement ecclésiastique, c’est vrai.
Mais
il était inévitable et normal que ce type de relations influençât peu
48
e un peu forcée à certains historiens méticuleux.
Mais
elle devient presque évidente dès que l’on réfléchit aux deux questio
49
re, et vidée de ses meilleures forces créatrices.
Mais
dès que le parti protestant relève la tête, en tous pays, nous le voy
50
Rome, et cela se vérifie souvent au xvie siècle.
Mais
je maintiens que la cause profonde de la tendance fédéraliste protest
51
re développement des vocations chez leurs élèves…
Mais
je m’en voudrais d’insister sur cet exemple qui me ferait la part tro
52
s. L’homme ne vaut rien par lui-même, dit Calvin,
mais
il vaut plus que tout, plus que l’État lui-même, dans certains cas, p
53
les. Une fois cependant il marque une préférence,
mais
de l’ordre le plus général. C’est lorsqu’il écrit : « Le meilleur éta
54
ion : ce n’est pas la forme d’un État qui compte,
mais
bien la condition qu’il ménage à l’Église, et l’idée de l’homme qu’il
55
stes comme les régimes qu’ils venaient d’abattre,
mais
beaucoup plus rigoureusement, car la religion dont ils étaient les ch
56
ne puisse dévier lui aussi, et soit sans défauts.
Mais
cela signifie que ses défauts et déviations n’entraînent pas cette co
57
empreinte césaropapiste, d’où l’État totalitaire.
Mais
lorsque le calvinisme cesse d’être une foi vivante, il laisse derrièr
58
e ne demande pas : que crois-tu ? qu’espères-tu ?
mais
elle demande : quels sont tes morts ? Religion du sang, religion de l
59
lle du pays. Et je suis le premier à l’approuver.
Mais
lorsque l’on fonde cette défense spirituelle sur la notion de « Suiss
60
ger tout en gardant sa liberté, l’homme autonome,
mais
aussi solidaire. Ceci nous amène au second point : quelle est la cond
61
e personnalités — des milliers de petits Führer —
mais
c’est l’État et sa mystique qui les créent. On ne leur laisse d’initi
62
sse, à l’héroïsme collectif — le plus facile ! —,
mais
qui n’ont plus d’héroïsme civique. Militarisation d’un peuple ! C’est
63
appréciable contre la contamination totalitaire.
Mais
du point de vue proprement chrétien, il faut alors rappeler que la pe
64
former, lui aussi, des personnalités énergiques,
mais
ce qu’il ne peut ni ne veut former, ce sont justement des personnes,
65
peu près dignes d’une telle charge ? Simplement,
mais
aussi rigoureusement, et dans toute la virulence du terme, redevenir
66
ait à proposer un programme comme tant d’autres,
mais
bien qu’elle doit marquer en toute clarté certaines limites, et, d’au
67
Décalogue. Tout cela doit rester « occasionnel »,
mais
dans le sens du hic et nunc chrétien. Or il se trouve qu’ici et maint
68
ronts, au nom d’une position non point centriste,
mais
centrale. Nous, de même, reprenons le combat contre l’esprit collecti
69
eprenons le combat contre l’esprit collectiviste,
mais
aussi et d’abord contre les déviations humanistes de la personne : tr
70
i ne vient pas de nous, de nos « personnalités »,
mais
de nos vocations — de nos personnes —, nous pourrons répéter la fière
71
sujet qui fît intervenir des forces individuelles
mais
engagées dans une communauté réelle. J’ai cherché, en second lieu, à
72
geur, qui ne peut être occupée que par une foule,
mais
en même temps, l’action doit graviter autour d’un héros solitaire. D’
73
le l’action du héros. Elle n’est plus décorative,
mais
proprement dramatique. Je ne saurais trop me féliciter de la manière
74
ible d’estimer la valeur intrinsèque de ce drame.
Mais
indépendamment de cette valeur — et c’est bien cela qui me permet d’i
75
Allemagne ? Je crois l’avoir discernée peu à peu,
mais
assez vite. Cependant, elle ne s’est imposée à moi que le jour où j’a
76
cours du Führer, en présence de 40 000 personnes.
Mais
, ce jour-là, ce fut pour moi foudroyant. Je me souviens qu’avant de m
77
ing de masses, à quelque manifestation politique.
Mais
c’est leur culte que ces Allemands célébraient. C’était une liturgie
78
e nation possédée par l’homme au sourire extasié.
Mais
cet homme lui-même, qu’en pensez-vous ? Je ne l’ai vu que le jour don
79
ui. Un bon tireur l’eût descendu très facilement.
Mais
ce bon tireur ne s’est jamais trouvé dans cent occasions analogues. V
80
ns d’hommes. On tire sur un tyran, ou sur un roi,
mais
les fondateurs de religion sont réservés à d’autres catastrophes. J’a
81
ler, c’est qu’Hitler n’est ni un tyran ni un roi,
mais
un fondateur de religion. Cependant, tout ne s’explique pas par le se
82
tiques de l’Europe, le traité de Versailles, etc.
Mais
tout cela retrace le comment cela s’est fait. Il reste à trouver le p
83
ver le pourquoi. Là-dessus, les réponses varient,
mais
chacune d’elles est toujours la même. Les marxistes vont répétant : «
84
l, qui a jeté l’Autriche dans les bras du Führer.
Mais
c’est l’attraction passionnée qu’exerce une religion naissante, si ba
85
t du malheur de son pays — ce qui est très juste.
Mais
il ajoute : « La pauvreté et le malheur ne peuvent expliquer que des
86
cela sera balayé. Il ne vous restera que la foi.
Mais
la vraie lutte commence là. » Et je crois toujours que le problème es
87
caricature, j’opposerai ici un témoignage limité,
mais
authentique. J’ai entendu Hitler pendant une heure et demie, à peu de
88
ui. Un bon tireur l’eût descendu très facilement.
Mais
ce bon tireur ne s’est jamais trouvé, dans cent occasions analogues.
89
masses rassemblées par des passions élémentaires.
Mais
ce qu’il faut souligner, c’est qu’un « génie » n’a pas toujours besoi
90
les se sont réalisées — non pas au nom du Christ,
mais
au nom des idoles, au nom de la race aryenne, de l’orgueil germanique
91
homme, il faut que j’en sache davantage que lui,
mais
il faut avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supér
92
er toutes les activités de l’homme à ces fins-là.
Mais
comme il s’agit de fins partielles, n’embrassant qu’une partie de la
93
de l’homme, ne déformerait plus les consciences,
mais
au contraire contribuerait à les susciter, à les former, à les condui
94
Et tout le monde est d’accord pour le souhaiter.
Mais
qui peut « inventer » une orthodoxie ? Et surtout « universaliste » ?
95
ergence de tous nos actes et de tous nos espoirs.
Mais
alors, c’est un objet de foi, car il échappe aux prises de notre espr
96
u’au soleil, c’est toujours tirer sur des hommes.
Mais
je n’entends pas parler d’un retour à une église, et encore moins d’u
97
lité des orthodoxies chrétiennes est un scandale,
mais
un scandale dont seuls les chrétiens confessants peuvent connaître la
98
ui restreint sensiblement la liberté d’un auteur.
Mais
par contre cette limitation oblige à creuser en profondeur. Tout ce q
99
ront pas le résultat d’une action individualiste,
mais
collective. Et comment avez-vous traduit, dans la pratique, ces néces
100
leur esprit et leur forme, une actualité vivante.
Mais
comment faites-vous pour isoler le personnage qui parle, car de la pl
101
-ce parce qu’il sait « penser avec ses mains ». ⁂
Mais
revenons au jardin de la NRF, où je suis venue lui parler de l’amour,
102
et la guerre, ont été trouvés en cours de route.
Mais
les hypothèses historiques que j’y développe ne sont pas indispensabl
103
e qu’il a fini et que je dois poser une question.
Mais
non, le voici qui reprend. Au début, je ne songeais qu’au problème in
104
et en partant non plus des relations économiques,
mais
de ce qui est sacré dans la sociologie, que j’en suis arrivé à envisa
105
accord, au point de renoncer à toute explication.
Mais
vous avez sans doute une hypothèse personnelle ? La voici. À la même
106
comme de problèmes sérieux, acquiesce l’écrivain.
Mais
il en va différemment dans d’autres pays. Les traductions de mon livr
107
a guerre moderne telle qu’on la fait depuis 1915.
Mais
à l’époque de l’amour courtois il n’existait pas de distinction entre
108
uelles des amants au fait collectif de la guerre.
Mais
on peut — en usant ici du concept nouvellement consacré d’« inconscie
109
rmes se disloquent, le mythe n’est plus un mythe,
mais
une réaction antisociale ; l’anarchie des mœurs aboutit alors fatalem
110
davantage à illustrer ma thèse qu’à la prouver. ⁂
Mais
sans doute cette précaution lui paraît-elle insuffisante, puisqu’il m
111
ournées neuchâteloises de l’Exposition de Zurich.
Mais
le mois de septembre 1939 nous apporta la catastrophe que septembre 1
112
l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace.
Mais
en même temps, la plus belle promesse ! Maintenant, la preuve est fai
113
ant : souvenir d’école primaire, c’est tout dire.
Mais
tout d’un coup, me voilà pris ! Je découvre une vie d’homme réel, un
114
pièce était faite. Non pas écrite, bien entendu,
mais
tout entière organisée et déployée dans mon esprit. Elle ne s’est guè
115
nécessités intimes répondait cet appel du dehors.
Mais
le mystère qui subsiste, c’est celui du hasard apparent qui présida a
116
détruisaient l’art des armes, on rentrait écœuré
mais
libre, et l’on exhalait sa colère dans un chant débordant d’injures :
117
une crotte sur le nez, trois dans ta barbe !15 »
Mais
nous voici mieux muselés que ces ours du duc de Milan ramenés en lais
118
n vers du temps — d’un peu plus tard, sans doute,
mais
c’est encore le même rythme de vie — vient mêler sa guirlande à mes i
119
anonymes, dira-t-on que ce fut leur romantisme ?
Mais
non, le romantisme est littéraire, et ces hommes ont le regard net, a
120
à leur manière que de demain rien n’est certain.
Mais
ce qu’ils sentent menacé, ce n’est point la jeunesse et l’amour, je n
121
rétienté ont prêché sur le thème du memento mori,
mais
nous préférons aujourd’hui l’éloge de la vie au grand air. Et tout se
122
taphysique… ⁂ Sobre dans la plus libre fantaisie,
mais
énergique : je ne cesse d’admirer chez Manuel la plupart des vertus q
123
des figures sans mystère. Manuel est un nerveux,
mais
de ferme écriture : un imaginatif, mais sans excitation ; un homme qu
124
nerveux, mais de ferme écriture : un imaginatif,
mais
sans excitation ; un homme qui prend les choses telles qu’elles sont,
125
les qu’elles sont, ni vulgaires ni belles en soi,
mais
les compose avec une liberté puissamment significative. Le sens des f
126
d’histoires, parce qu’il n’est pas une polémique
mais
une acceptation des choses, à toutes fins utiles ou spirituelles, à l
127
comme nul regard vivant n’a jamais rien perçu. ⁂
Mais
je m’attarde à ces tableaux, et Manuel n’est pas un « artiste » au se
128
bourgeoise qui s’attache aux carrières monotones.
Mais
la grandeur d’un Manuel, et de plusieurs à son époque, est d’avoir su
129
t achève de peindre le sérieux de ce fantastique.
Mais
je m’aperçois un peu tard que j’oubliais de citer sa devise, inscrite
130
actement notre maxime confédérale : un pour tous,
mais
aussi tous pour un. Nous sommes ici, mobilisés, parce que les peuples
131
l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace.
Mais
en même temps la plus belle promesse ! Maintenant la preuve est faite
132
tique tout à fait sain à l’origine, je le répète.
Mais
quand cet instinct dégénère en mauvaise volonté inconsciente à l’endr
133
ser. La DAC est un de ces moyens ; bien modeste,
mais
il faut commencer. Et j’en profite pour dire, ici, à tous ceux qui ve
134
pis pour les manuels et tant mieux pour l’argent.
Mais
il y a sans doute autre chose à tirer de nos « privilèges », si nous
135
deux, et nous en retirons d’importants bénéfices,
mais
nous oublions trop souvent que tout cela précisément peut tenter cert
136
les chars d’assaut et les armées d’envahissement.
Mais
les plus épaisses murailles ne peuvent arrêter certaines voix, voix i
137
ne sont plus les armées qui conquièrent un pays.
Mais
c’est d’abord la propagande. Ce n’est plus le territoire qu’on cherch
138
n’est plus le territoire qu’on cherche à envahir,
mais
c’est en premier lieu la conscience nationale. Souvenez-vous des trag
139
ains États modernes n’ont pas été créés par Dieu,
mais
par le traité de Versailles. Et c’est bien vrai. Elle dit aussi que d
140
qui sont un modèle pour l’Europe. » Oui, certes.
Mais
, en fait, que sont devenues ces libertés illustres et antiques, ces p
141
e. Elle est sans doute un héritage « politique ».
Mais
rien ne se déprécie plus rapidement que les privilèges politiques, si
142
un tyran. Ils purent se croire libres un moment :
mais
le soleil fécond fit éclore du cadavre de l’oppresseur un essaim de p
143
la Révolution devait renverser un peu plus tard.
Mais
sommes-nous bien certains que pour autant le jugement de Goethe n’est
144
rtes, nous avons peu de polémiques personnelles :
mais
c’est peut-être moins par tolérance réelle que par prudence. Les adve
145
jouissent d’une instruction publique remarquable,
mais
ils ont la plus grande méfiance à l’endroit de la véritable culture.
146
olontaire des plus grands Suisses de ce temps-là.
Mais
aujourd’hui, l’égalitarisme hérité du xixe siècle n’est plus qu’une
147
nschaft, communauté de ceux qui ont fait serment.
Mais
ici encore, il nous faut bien voir que cette raison a peu de poids en
148
r la Suisse, qui les découvrirait sur leur flanc.
Mais
cette raison dite d’équilibre stratégique peut tomber d’un jour à l’a
149
’une réalité qui ne sera ni matérielle ni légale,
mais
spirituelle au premier chef ; au nom de la mission de la Suisse dans
150
n ne s’attache qu’à l’aspect matériel des choses.
Mais
elle devient un avantage dès qu’on la considère dans la perspective d
151
y voir simplement une garantie de nos privilèges.
Mais
elle devient notre meilleure sûreté dès qu’on la considère comme une
152
té signé à Vienne il y a plus de cent ans, soit !
Mais
il ne faudrait pas retenir de ce traité uniquement ce qui nous semble
153
à dire, et ce n’est pas très neuf, en apparence.
Mais
dès qu’on veut prendre au sérieux cette vocation, l’on s’aperçoit que
154
Le défendre, c’est d’abord nous défendre, certes,
mais
c’est aussi le répandre au-dehors, le propager, et préparer par nos é
155
garder, car on ne se défend bien qu’en attaquant.
Mais
d’autre part on ne saurait attaquer avec succès que si l’on est sûr d
156
puis dire, pratiquement condamnés à l’idéalisme.
Mais
beaucoup de bons Suisses ne le voient pas de leurs yeux, et par suite
157
es faits — sous peine de divaguer dans l’utopie —
mais
il doit en partir justement, aller au-delà, et dans un sens qui ne pe
158
es, qu’il serait imprudent de préciser trop vite,
mais
qui naîtront sans aucun doute, ici ou là, dans la mesure où nous les
159
ment plus précise que notre vocation européenne :
mais
je le répète, l’une suppose l’autre, et la soutient. Je laisserai de
160
; ne point rechercher l’union dans le compromis,
mais
dans cette clarté rigoureuse que répand la vraie charité ; c’est tout
161
ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité,
mais
bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’
162
ission dont elle est responsable. Une seule idée…
Mais
si nous l’acceptons, je suis certain que la plupart des critiques aux
163
e que je viens de trouver dans un livre interdit (
mais
je ne pense pas que ce soit à cause de ce passage). L’auteur est l’un
164
d’attente. Entre deux trains, entre deux œuvres,
mais
surtout : — entre l’espèce de paix que nous laissa l’hiver, et la gue
165
s à soi, dans la vie de l’auteur qu’elle choisit.
Mais
aujourd’hui, je ne puis que subir le temps brutal des événements. Ils
166
oi je sais ce que c’est, je l’ai faite la guerre.
Mais
cette fois-ci, j’ai tout semé comme d’habitude, et on verra ! — Croye
167
t tout d’un coup, son regard s’assombrit : — Ha !
mais
je vais vous dire : si les Italiens débarquent ici, moi, j’ammpoisonn
168
tout le pays ! Je ne sais comment il s’y prendra,
mais
voilà qui s’appelle un beau redressement national ! 11 avril 1939 Mon
169
nt national ! 11 avril 1939 Monsieur Turc a semé,
mais
moi, je n’arrive même pas à défricher le champ d’un gros ouvrage proj
170
aces de guerre aura vu concevoir moins de livres,
mais
aussi moins d’enfants et moins d’amours profondes. La guerre ne tue p
171
e pas seulement pendant qu’elle sévit, et après ;
mais
aussi avant. 15 avril 1939 Pour peu que les circonstances m’empêchent
172
vérité, ce ne sont pas les clercs qui ont trahi,
mais
plutôt les chrétiens indignes de leur nom : ils ont laissé trop de te
173
r sont nécessairement deux personnes différentes,
mais
non pas l’acheté et le vendu. L’homme qui agit (achète ou vend) est d
174
x-leader du Front populaire. Découragé, désabusé,
mais
en même temps décidé à « reconsidérer » le monde sous des aspects plu
175
re morale, me dit-il, après quatre ans de fièvre.
Mais
je découvre qu’aujourd’hui, dans la vie politique ou intellectuelle,
176
: les Français qui l’ont accueilli comme émigré.)
Mais
lui, l’émigré, l’excité, le belliciste, et pire : l’homme dépourvu de
177
heté. Faut-il penser qu’ils sont plus courageux ?
Mais
non. Ils sont tout seuls devant leur papier blanc. Les réactions à le
178
ient n’augmente en nous ni le courage ni la peur,
mais
plutôt un certain cynisme. Peut-être aussi une certaine modestie de l
179
’avons plus, c’est un amour perdu, allé ailleurs.
Mais
qu’il existe encore ailleurs, précisément, qu’il ne soit pas perdu po
180
dépit amoureux de la révolution manquée par nous,
mais
séduite et violée par le voisin ; d’une nostalgie de cette communauté
181
marque d’auto. Et ces rires, ces éclats de voix !
Mais
il y a depuis un moment une musique de radio on ne sait d’où venue, d
182
eois allemand. L’hitlérisme, c’est le romantisme,
mais
adopté par ses victimes, les philistins. 10 juin 1939 À Saint-Germain
183
sont-ils mesurés par la qualité de notre espoir ?
Mais
quel espoir, alors, pourrait rythmer toute la durée de notre vie, jus
184
ivrera ? Eh quoi ! suffisait-il d’y penser ? Non,
mais
il suffira d’y croire. Il est dit : si tu crois, tu vivras. ai. Ro
185
nseignent pas sur l’état des faits dans le monde,
mais
seulement sur l’état de leurs nerfs. Sans intérêt. Ce qu’il nous faut
186
ment indignés. Pourtant le précipice était prévu.
Mais
encore fallait-il y croire. Or le matérialisme modéré dans lequel nou
187
ement transformé les conditions de notre bonheur,
mais
bien celles de notre malheur. Mais l’optimisme du matérialiste modéré
188
notre bonheur, mais bien celles de notre malheur.
Mais
l’optimisme du matérialiste modéré ne veut prévoir que le profit d’ar
189
triomphe, non point parce que Dieu n’existe pas,
mais
au contraire parce que Dieu existe, et qu’il est juste dans son châti
190
ns sociales. Et cela non pas seulement en Suisse,
mais
dans tous les pays de l’Europe ; non seulement sur le plan social, ma
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s de l’Europe ; non seulement sur le plan social,
mais
sur le plan des relations de peuple à peuple. Tout ce que nous jugion
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l’heure où nous cherchons des raisons d’espérer.
Mais
nul espoir n’est plus possible, sachons-le, si nous refusons maintena
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choses vicié dans son principe ; ou la conquête,
mais
qui tue ce qu’elle conquiert. Mea culpa des gens de droite, qui croya
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oyants, qui dénoncèrent le mal dans leurs écrits,
mais
qui se tinrent apparemment pour satisfaits de leur succès de librairi
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tisfaits de leur succès de librairie : mea culpa.
Mais
quelles fautes avaient donc commises ces millions de femmes et d’enfa
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at qui nous laisserait la possibilité de rebâtir.
Mais
on n’accorde un concordat qu’à celui qui se déclare en faillite. L’av
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qu’il n’y a plus qu’à en tirer les conclusions9.
Mais
nous ne sommes pas neutres pour rien, pour le confort. Nous ne sommes
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passions. Je ne sais pas ce que l’avenir vaudra,
mais
je sais que s’il vaut quelque chose, ce sera grâce à l’action personn
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orsqu’elle dit : « Le ciel et la terre passeront,
mais
ma Parole ne passera point. » Voilà la base et le point fixe que null
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probablement, sa vie et celle de tant de frères.
Mais
au-delà de l’optimisme humain toujours bafoué, au-delà du pessimisme
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d’assaut. On trouvera de l’argent pour 40 chars,
mais
si je demande qu’on double un budget culturel, on me répondra que je
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ts de l’horizon politique, fidèles à nos amitiés,
mais
décidés à faire converger nos efforts, nous fondons la Ligue du Go
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ous ne vous promettons qu’un grand effort commun.
Mais
il nous rendra fiers d’être hommes, et d’être Suisses. Ligue du Go
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nne fédérale », les subsides et les allocations ;
mais
les cantons les plus conservateurs sont souvent ceux qui, me dit-on,
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discuter entre experts, se compléter, collaborer.
Mais
les partis unitaires actuels représentent des tendances trop vagues :
206
» liquidée, ont démasqué leur fructueuse entente…
Mais
rien n’y fait, notre presse continue, nos partis continuent, nos argu
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staliniens ont cessé de dénoncer les hitlériens,
mais
c’est pour dénoncer les antihitlériens, qui se trouvent d’ailleurs êt
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tout ce qui vient de Berne — sauf les crédits. »
Mais
dites : « Nous voulons des fonctionnaires frais et dispos, capables d
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tion, détestant les complications administratives
mais
aimant les complexités concrètes, choisis pour leur sens fédéraliste,
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ution nationale dont certains parlent sera faite.
Mais
autrement, elle ne servira de rien. 5. Notre matérialisme. — Le pire
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eurs. Le cadre matériel de notre vie est parfait,
mais
il n’encadrera bientôt plus aucune vie digne de ce nom. Quelques exem
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eulement la chèvre et le chou, ce qui est humain,
mais
encore l’agneau… et le loup, ce qui est moins impartial qu’il ne semb
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Jura, cette barrière, et le Rhin, ce fossé… Oui,
mais
les géographes, plus sobres, définissent la Suisse en ces termes : «
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mies de charbon. On nous recommandait la tiédeur…
Mais
voici nos voisins belligérants qui viennent nous dire : « Ceux qui ne
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ra pour que le monstre de la guerre nous vomisse…
Mais
ceci est une autre histoire.) On ferait bien de ne pas utiliser comme
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é. Ce n’est pas éternelle qu’il convient de dire,
mais
perpétuelle. Se figure-t-on que l’homme a le droit et le pouvoir de d
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On peut le nier parfois dans un élan de passion.
Mais
on ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuelle. — C
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nne ne sera pas accomplie. (L’Empire fédératif ?)
Mais
toute politique digne de ce nom consiste à prévoir même le pire, et m
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humoristique du Méridional : « Toujours à gauche,
mais
pas plus loin. » Pourquoi est-ce comique ? Parce que l’histoire et la
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nous obligent aussi à la défendre intégralement.
Mais
ils ne nous imposent nullement une neutralité d’opinion. Renoncer au
221
t être, dans certains cas, une mesure opportune ;
mais
passé certaine limite, c’est tout simplement renoncer à une belle par
222
e la Technique ne saurait inspirer une politique,
mais
qu’elle peut au contraire servir à tout lorsqu’on l’y force — et en p
223
it jouer dans notre siècle une partie magnifique.
Mais
il faudrait que notre gouvernement comprenne ceci : La prudence est l
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e m’excuse de tant de lourdeur dans la précision,
mais
je m’avance ici sur un terrain miné. Je sais d’ailleurs ce que je ris
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nt assis et attablé, dans une nature moins douce,
mais
plus drue. Je m’étais bien promis d’y retourner, et c’est encore la m
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rets émouvants, où chacun peut trouver sa pâture,
mais
c’est encore, et c’est surtout, pour moi, la meilleure expression de
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points d’orgue dans les couplets d’un Männerchor,
mais
une espèce de saveur primitive, une manière plus confiante et plus jo
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rons reconnaître ici ou là, d’une manière furtive
mais
parfois émouvante, dans la vie quotidienne d’un de ces peuples, oui,
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érale, et notre volonté de nous en rendre dignes.
Mais
voici le message du 1er août de cette année : le péril où nous sommes
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. Notre histoire est celle de la liberté, certes,
mais
de la liberté menacée, conquise au prix des plus grands sacrifices, t
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olidarité entre les classes et entre les cantons.
Mais
là encore, la résistance « aveugle » de quelques-uns sauva la Suisse
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te, et à quel prix elle s’est toujours maintenue.
Mais
on ne se défend bien qu’en attaquant. On ne maintient un héritage qu’
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antes, par des mots simples, peut-être usés déjà,
mais
auxquels notre situation rend un pouvoir. Notre force est dans notre
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st-à-dire, sans attendre que le voisin se décide,
mais
au contraire en prenant les devants pour le forcer à se décider. Donn
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t, représentera non seulement un scandale humain,
mais
une menace pour notre indépendance, une proie facile pour certaines p
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: il y va de la liberté future des travailleurs.
Mais
les sacrifices matériels ne suffisent pas. Comprenons qu’il est des s
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ons-lui : vous étiez de gauche, et moi de droite,
mais
aujourd’hui nous sommes de Suisse, l’un comme l’autre. Les sacrifices
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ui le prouveront, travailleront au salut du pays.
Mais
ceux qui s’obstineraient à accuser « les autres » de tout le mal qui
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t de quelques mois, sinon de quelques semaines… ;
mais
c’était impossible. Pendant les quatre mois que durera mon voyage, je
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certes, plusieurs d’entre nous sont « marqués »,
mais
qui ne l’est pas, s’il a fait quelque chose ? Comme le dit la Lutte s
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notre Ligue… Les partis ne veulent rien entendre.
Mais
le peuple répond. Tant pis pour les politiciens. as. Rougemont Den