1
démocratique au sens suisse de leurs adhérents :
on
revient au fédéralisme tel que nous sommes chargés de le défendre, et
2
’été même dont Babits me faisait les honneurs… Qu’
on
me permette de recopier ici des notes prises au retour de ce petit vo
3
us vieille capitale de la Hongrie. Attila, me dit-
on
, y régna. Aujourd’hui c’est la résidence du Prince Primat. Au-dessus
4
bres boisées entourées d’une large galerie d’où l’
on
voit le Danube gris-jaune, brillant, sans rides, la petite ville just
5
fait beau temps, l’horizon est aussi lointain qu’
on
l’imagine, tout a de belles couleurs, le poète sourit en lui-même, il
6
e les facteurs humains ont cessé d’y jouer. Comme
on
ne peut supprimer ni l’État ni l’argent, le problème que pose l’homme
7
, et à cette fixation brutale du même désordre qu’
on
nomme l’ordre totalitaire. Telle est mon « utopie » : c’est la soluti
8
ns reprend ici les positions de l’Ordre nouveau.
On
sait qu’il s’agit d’une dichotomie, rationnelle, mais dont nous discu
9
traductions plus ou moins fidèles et tronquées qu’
on
nous en offre. Car M. Rivaud a le grand mérite d’avoir situé le dével
10
s de la résistance à tout prix en déduiront que l’
on
a eu tort d’aller à Munich. Mais on peut leur faire observer que la g
11
duiront que l’on a eu tort d’aller à Munich. Mais
on
peut leur faire observer que la guerre de 1914 n’a servi exactement à
12
citer ses sources avec plus de minutie, et quand
on
donne un chiffre, donner aussi les moyens de l’interpréter. M. Rivaud
13
endus méfiants, à juste titre. De même, page 364,
on
nous dit d’abord que « l’organisation nationale-socialiste a permis d
14
er une grande partie des producteurs libres », et
on
précise que le nombre des sociétés anonymes a été réduit de 9634 en 1
15
imentation). Quand il parle des doctrines nazies,
on
doit reprocher à M. Rivaud de mêler trop souvent ses commentaires à l
16
tlériennes. Son résumé de Mein Kampf reste flou :
on
ne sait trop ce qui est dit par Hitler et ce qui est du cru de l’aute
17
tithèse exacte de ce qui se passe en France. Et l’
on
en vient à se demander si ce n’est pas surtout le souci de faire la l
18
es seules chroniques de M. Bailby. À tel point qu’
on
omet d’y faire figurer le retrait de l’Allemagne de la SDN, ainsi que
19
», La Flèche, Paris, 28 octobre 1938, p. 4. g.
On
a corrigé l’original fautif : « Reichnaethrstand ».
20
de Dieu, et c’est là toute la différence. Dira-t-
on
qu’elle n’est guère visible ? En effet, elle ne l’est pas. Il n’y a d
21
e guarit. » Nous ne saurions « guérir » personne.
On
ne nous demande qu’un diagnostic exact de l’humain, c’est-à-dire, je
22
fluence décisive sur les différents mouvements qu’
on
peut grouper sous le vocable “personnalistes”. On trouve là un des pl
23
on peut grouper sous le vocable “personnalistes”.
On
trouve là un des plus authentiques essais de construction de notre te
24
maigrement sa vie dans une profession libérale ?
On
le croit souvent. Pour ma part, je ne l’ai jamais cru, et aujourd’hui
25
our vivre la vie dite sérieuse. Ce qui fait que l’
on
gagne sa vie, ou qu’on supporte de ne la point gagner, vous le savez
26
érieuse. Ce qui fait que l’on gagne sa vie, ou qu’
on
supporte de ne la point gagner, vous le savez bien : ce sont des truc
27
s trucs de métier, si j’ose dire, des trucs que l’
on
n’apprend qu’à l’expérience. Or l’Université ne saurait les donner. E
28
C’est le romantisme éternel. C’est tout ce que l’
on
aura plus tard toutes les raisons du monde de condamner, mais sans qu
29
s « Théâtrales » — curieux terme, composé, disait-
on
, à la manière de bacchanales ou saturnales — les théâtrales, rien de
30
mot à dire, peut-être même avant quiconque, si l’
on
veut éviter les pires malentendus. Je ne reprendrai pas ici les disti
31
rendrai pas ici les distinctions théoriques que l’
on
a proposées entre individu, personne et personnalité. Je préfère illu
32
our caractère distinctif l’intolérance radicale. (
On
ne discute pas ce qui est sacré.) De plus, elle est radicalement grég
33
ibu primitive, certains hommes se singularisent :
on
les considère comme des criminels, car ils ont profané l’élément sacr
34
s, car ils ont profané l’élément sacré du groupe.
On
les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est important : à l’
35
e la tribu dicte des devoirs sacrés, dans la cité
on
parle de droits. Tous les membres de la tribu devaient agir de la mêm
36
ien au contraire, chacun cherche à se distinguer.
On
met son point d’honneur à faire mieux que le voisin, ou tout au moins
37
isin, ou tout au moins à faire autrement que lui.
On
se veut autonome et conscient. La définition la plus noble de l’indiv
38
éterminations sacrées et obscures. Peut-être peut-
on
rapprocher cette tendance morale de celle qui poussa les physiciens d
39
Et Alcibiade coupe la queue de son chien pour qu’
on
parle de lui, qu’on le distingue… C’est là encore une assez bonne déf
40
la queue de son chien pour qu’on parle de lui, qu’
on
le distingue… C’est là encore une assez bonne définition de l’individ
41
e, deux solutions paraissent possibles. Ou bien l’
on
cherche à recréer la communauté primitive, à base de sang et de liens
42
rand nombre de petites communautés locales, que l’
on
pourrait appeler d’un terme moderne : des cellules. Ces communautés n
43
e la race, ni des traditions, ni du rang social :
on
y trouve des esclaves et des citoyens riches. Leur lien n’est pas ter
44
. Ou plutôt non : c’est à un mot déjà connu que l’
on
aura recours, mais on va lui donner un nouveau sens. Pour désigner le
45
t à un mot déjà connu que l’on aura recours, mais
on
va lui donner un nouveau sens. Pour désigner les relations constituan
46
a force, comme ce fut le cas dès le xiie siècle,
on
se retrouve dans une situation quelque peu analogue à celle des début
47
Italie, un siècle au moins avant la Réforme. Et l’
on
peut la caractériser par quelques traits qui rappelleront ma descript
48
orps humain, c’est toujours une profanation que l’
on
opère. Du moins ces gestes sont-ils ressentis comme tels à cette époq
49
Réforme. Nous touchons au cœur même du sujet. Qu’
on
m’entende bien : je ne prétends pas annexer ici la Réforme à la cause
50
eux. Mais elle devient presque évidente dès que l’
on
réfléchit aux deux questions suivantes : quels furent les régimes qui
51
d’ordre unitaire : une foi, une loi, un roi. Et l’
on
célébrera « la France toute catholique sous le règne de Louis le Gran
52
re anglais avec ses libres dominions, — partout l’
on
voit les protestants revendiquer et appliquer un système politique so
53
e de guerre, dans une ville assiégée. Par contre,
on
sait que les jésuites, triomphant dans les pays absolutistes, ne pass
54
semi-dictatures : Pologne, Hongrie et Portugal. (
On
ose à peine parler des Tchèques, déjà plus qu’à moitié colonisés.) En
55
Laissons de côté les différences politiques que l’
on
pourrait marquer entre ces trois États : d’abord parce que ce n’est p
56
chef de l’État et chef de l’Église : c’est ce qu’
on
nomme le césaropapisme. D’autre part, ses décisions politiques étaien
57
fortement influencées par le clergé : c’est ce qu’
on
nomme la théocratie. Les trois autres pays que je viens de nommer sou
58
mation d’élites civiques actives et responsables,
on
comprendra sans peine le fait suivant qui, à ma connaissance, n’a jam
59
érante au suprême degré, et plus qu’intolérante :
on
ne peut même pas s’y convertir ! Si l’on n’a pas les mêmes origines,
60
érante : on ne peut même pas s’y convertir ! Si l’
on
n’a pas les mêmes origines, on ne pourra jamais y entrer — si l’on n’
61
y convertir ! Si l’on n’a pas les mêmes origines,
on
ne pourra jamais y entrer — si l’on n’est pas de sang aryen, par exem
62
mes origines, on ne pourra jamais y entrer — si l’
on
n’est pas de sang aryen, par exemple — car cette religion n’admet pas
63
t de peu d’importance. Par exemple : partout où l’
on
exalte ici, chez nous, la vertu régénératrice du sang et le culte des
64
quelque chose qu’il ne faut pas laisser grandir.
On
nous parle, avec les meilleures intentions du monde, d’une défense sp
65
je suis le premier à l’approuver. Mais lorsque l’
on
fonde cette défense spirituelle sur la notion de « Suisse chrétienne
66
e dans les pays totalitaires ? C’est très simple.
On
a détruit l’un des deux pôles de la personne : celui de la liberté ou
67
nne : celui de la liberté ou de l’autonomie, et l’
on
a tout réduit à l’autre pôle : celui de l’engagement social. L’homme
68
s abus de pouvoir deviennent possibles. Certes, l’
on
crée des ersatz de personnes, de personnalités — des milliers de peti
69
mais c’est l’État et sa mystique qui les créent.
On
ne leur laisse d’initiative que dans les cadres qu’on leur a prescrit
70
e leur laisse d’initiative que dans les cadres qu’
on
leur a prescrits. Elles ne valent rien hors de là, par elles-mêmes. C
71
s. À force de louer la Réforme d’avoir été, comme
on
dit, « une pépinière d’individualités et de caractères bien trempés »
72
Il y a trop de ces gloires dites protestantes qu’
on
annexe, qu’on recense par une sorte de nationalisme huguenot, de ces
73
e ces gloires dites protestantes qu’on annexe, qu’
on
recense par une sorte de nationalisme huguenot, de ces hommes qui son
74
grande soit-elle, devant Dieu c’est zéro. Et si l’
on
se borne au social, il faut prévoir que ces personnalités, ces caract
75
t, qu’un individu aux caractères accusés. Ainsi l’
on
glisse du calvinisme à l’individualisme, dès que l’on perd la foi de
76
lisse du calvinisme à l’individualisme, dès que l’
on
perd la foi de la Réforme pour ne garder que ses vertus humaines et a
77
ertus humaines et activistes. Et c’est pourquoi l’
on
a pu dire que le calvinisme était à l’origine du capitalisme moderne,
78
nier personnel du Führer, ce n’est point parce qu’
on
lui reproche son énergie ou ses talents, ses traits de caractère, bre
79
autant qui ne sont pas pour cela en prison. Ce qu’
on
lui reproche, ce que l’on ne peut pas tolérer, c’est précisément sa p
80
r cela en prison. Ce qu’on lui reproche, ce que l’
on
ne peut pas tolérer, c’est précisément sa personne, c’est-à-dire sa v
81
des vieux huguenots : « Tant plus à me frapper l’
on
s’amuse, tant plus de marteaux l’on y use. » 2. Texte intégral d’u
82
me frapper l’on s’amuse, tant plus de marteaux l’
on
y use. » 2. Texte intégral d’une conférence prononcée au mois de j
83
(1939)y La Suisse est sans doute le pays où l’
on
joue le plus de théâtre. Serait-ce que le paysage lui-même invite au
84
iduelles les plus marquantes de notre histoire, l’
on
trouve au premier rang la figure populaire de Nicolas de Flue. Sujet
85
an 3 au plan 2. Deux mots à propos de la musique.
On
a défini le Festspiel suisse comme résultant de la conjonction du cor
86
s. Quelles sont vos propres réflexions ? C’est qu’
on
ne tire pas sur un homme qui n’est rien et qui est tout. On ne tire p
87
pas sur un homme qui n’est rien et qui est tout.
On
ne tire pas sur un petit-bourgeois qui est le rêve de 60 millions d’h
88
ourgeois qui est le rêve de 60 millions d’hommes.
On
tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de religion son
89
IIIe Reich. Ce n’est pas en parlant d’hystérie qu’
on
peut comprendre le phénomène fondamental de la reconstruction d’une c
90
emagne nouvelle. Quelle force croyez-vous donc qu’
on
puisse opposer à cette force-là ? Rien d’efficace, si ce n’est pas un
91
sais sur Hitler. Vous pouvez réfléchir là-dessus…
On
demande souvent s’il est intelligent. Il me semble que cela n’a pas g
92
compte guère en pareil cas. Tout au plus pourrait-
on
dire que s’il était très intelligent, il n’aurait sans doute pas réus
93
nie » n’a pas toujours besoin d’intelligence. Or,
on
doit tenir le Führer pour un génie, dans un certain sens, bien précis
94
Il n’avait même pas d’état civil allemand lorsqu’
on
lui offrit le pouvoir. Qu’est-il donc ? Selon l’un des théoriciens du
95
des théoriciens du iiie Reich, il est « celui qu’
on
ne peut pas définir ». Celui, comme je le disais, qui n’est rien et q
96
pendant un discours. Une énergie de cette nature,
on
sent très bien qu’elle n’appartient pas à l’individu, et même qu’elle
97
conscience, qui mourut en 1855, écrivait : « Si l’
on
veut réellement conduire un homme à un but défini, il faut avant tout
98
, donc cesse d’exister comme direction, dès que l’
on
perd de vue les fins qu’elle doit servir. Tout se ramène donc à cette
99
u monde une œuvre nouvelle. Un seul coup d’œil et
on
les reconnaît : puissant, massif, les cheveux noirs en bataille, le g
100
erposés. Dès lors tout se clarifie. Immédiatement
on
sent que les effets à obtenir ne seront pas le résultat d’une action
101
nd Nicolas de Flue parle, il parle en slogans, si
on
peut dire ainsi. Ses paroles sont très concentrées et expriment une v
102
e personnage qui parle, car de la place du public
on
ne voit pas très bien qui a la parole ? C’est fort simple, un seul pa
103
le, un seul parle souvent, c’est Nicolas de Flue.
On
le met en vedette par des lumières et les autres composants restent d
104
naître les résultats. Qu’ils se rassurent ! Quand
on
a œuvré avec son cœur et sa probité artistique, le public apprécie et
105
nombrables domiciles, me reçut à la NRF. Pourrait-
on
s’imaginer, en effet, l’ex-« intellectuel en chômage », qui traîna se
106
ion de l’amour chaste, par exemple. Par ailleurs,
on
sait que certains troubadours étaient cathares, des travaux tout à fa
107
pourrait laisser penser qu’avant le xiie siècle
on
ne savait pas ce que c’était que la passion, ne puis-je m’empêcher de
108
de Rougemont répond : « C’est exact, en effet »,
on
sent qu’il ne lui déplait pas de se faire le champion d’un paradoxe.
109
ojection de l’idéal de l’amant sur un autre être.
On
ne peut pas épouser une femme comme Iseut, parce qu’alors on verrait
110
pas épouser une femme comme Iseut, parce qu’alors
on
verrait la femme réelle. Iseut épousée cesse d’être Iseut pour deveni
111
e d’être Iseut pour devenir madame Tristan, ce qu’
on
ne saurait imaginer. Pour conserver leurs illusions, deux êtres ne pe
112
e littérature sérieuse. Il est rare, en effet, qu’
on
en ait parlé en France comme de problèmes sérieux, acquiesce l’écriva
113
trent que l’étranger s’intéresse à une étude où l’
on
parle de l’amour sans ironie comme sans sentimentalisme. Et j’ai surt
114
ter de ce parallélisme la guerre moderne telle qu’
on
la fait depuis 1915. Mais à l’époque de l’amour courtois il n’existai
115
in, ce qui est la définition même du jeu. Certes,
on
ne peut pas passer directement des relations individuelles des amants
116
s des amants au fait collectif de la guerre. Mais
on
peut — en usant ici du concept nouvellement consacré d’« inconscient
117
ue mon livre est actuel. Je n’ai pas choisi ce qu’
on
appelle communément un sujet d’actualité, parce que je crois que la v
118
evoir son interview avant la publication. Saurait-
on
lui en vouloir de marquer une si grande méfiance à l’égard des journa
119
ne rient même pas. L’un d’eux entre ses dents : «
On
se demande ce qu’on fout par-là… » Eh bien oui, bande de rouspéteurs,
120
’un d’eux entre ses dents : « On se demande ce qu’
on
fout par-là… » Eh bien oui, bande de rouspéteurs, vous avez bien rais
121
stration, notre confort et nos hôtels. D’autres —
on
sait qui — feraient marcher tout cela aussi bien que nous — peut-être
122
lé au téléphone par un ami. Était-ce la guerre qu’
on
attendait d’une heure à l’autre ? C’était Munich, c’était la paix, ce
123
fascina tout entendement. C’est à ce moment que l’
on
m’offrit d’écrire une pièce pour l’Exposition de Zurich. Je ris un pe
124
occuper l’énorme scène dont j’avais vu les plans.
On
insista, je demandai trois jours « pour réfléchir », et n’en fis rien
125
entrant de voyage, ma femme m’apporte un livre qu’
on
lui a prêté : une biographie de Nicolas de Flue, signée Anne-Marie de
126
, — et que je m’étais bien gardé de lui chanter !
On
sait la suite : tout était prêt, quand septembre 1939 vint détruire c
127
age assez précis au vieux débat de l’inspiration.
On
voit la part déterminante que l’occasion et les données de fait ont j
128
rs et fanfares disponibles en pays neuchâtelois).
On
devine aussi à quelles nécessités intimes répondait cet appel du deho
129
un pays trop ajusté. Ah ! Nicolas Manuel Deutsch,
on
ne s’embêtait pas de ton temps ! On allait faire la guerre en Italie
130
nuel Deutsch, on ne s’embêtait pas de ton temps !
On
allait faire la guerre en Italie pour le plaisir d’un sang violent, e
131
l, quand les canons détruisaient l’art des armes,
on
rentrait écœuré mais libre, et l’on exhalait sa colère dans un chant
132
rt des armes, on rentrait écœuré mais libre, et l’
on
exhalait sa colère dans un chant débordant d’injures : « Tu mens plus
133
ald, et tant d’autres, connus ou anonymes, dira-t-
on
que ce fut leur romantisme ? Mais non, le romantisme est littéraire,
134
èmes qu’il dédie « à la gloire de Dieu ». ⁂ Quand
on
dit chez nous de quelqu’un « qu’il a fait un peu tous les métiers »,
135
lle s’y refuse, il faut la réformer. Après quoi l’
on
pourra rebâtir un État… ⁂ La sagesse des manuels a le don de stérilis
136
envoie le manuscrit d’une satire contre la messe,
on
vante à Berne la modération de ses discours lors des débats de religi
137
mme pour s’excuser, comme s’il croyait au fond qu’
on
devrait tout savoir, et que pourtant… C’est la passion de la Renaissa
138
ourtant… C’est la passion de la Renaissance, si l’
on
veut. Je crois plutôt que c’est encore l’angoisse avide d’une unité d
139
l, inaccessible à tout « savoir », aussi vaste qu’
on
l’imagine. ⁂ Le 21 mars 1530, Manuel parut pour la dernière fois à la
140
Berne. Le 16, il est signalé comme absent. Le 18
on
le confirme dans sa charge de banneret. Le 20 avril, il n’est plus. «
141
e inaction. Cela ressemble aux cauchemars ; quand
on
ne peut pas courir pour attraper un train, parce qu’on est empêtré da
142
peut pas courir pour attraper un train, parce qu’
on
est empêtré dans ses draps. Or c’est à cette sorte-là de démoralisati
143
, après trois ou quatre mois, sont en train comme
on
dit de se dégonfler. Pourquoi ? Parce que nous sommes un petit pays q
144
cer un projet et d’y consacrer toutes vos forces,
on
vous traitera vite « d’utopiste », de prétentieux ou d’excité. Certai
145
)ab La Suisse est neutre. La Suisse est belle.
On
a fait avec cela beaucoup de littérature de manuels, — et en même tem
146
tituteurs et d’hôteliers », comme chacun sait… Qu’
on
y prenne garde : si nous sommes neutres, si nos Alpes sont belles et
147
c’est de le mériter. Et de prouver en fait que l’
on
est seul à pouvoir l’exercer dignement. Or, nous chantons nos lacs d’
148
nt du haut du Pilate le panorama de nos Alpes. Qu’
on
me permette de le citer ici comme une sorte de parabole : C’était un
149
udrait simplement s’y complaire, et qui oublie qu’
on
peut aussi l’y comparer. Être Suisse, ce n’est pas un « filon ». C’es
150
ue cette raison tout instinctive. À cette époque,
on
ne pouvait en effet conquérir un pays qu’au moyen d’une armée, et les
151
chose que du terrain. C’était donc le terrain qu’
on
avait à défendre, le territoire, symbole unique, symbole « sacré » de
152
ord la propagande. Ce n’est plus le territoire qu’
on
cherche à envahir, mais c’est en premier lieu la conscience nationale
153
es les mêmes droits à l’existence ». Autrefois, l’
on
croyait volontiers que chaque État était voulu de Dieu, et qu’il joui
154
e a le droit et le devoir d’exister, devant Dieu.
On
n’a pas le droit de mourir pour quelque chose qui ne fournit pas des
155
ation du 20 janvier a suscité beaucoup d’intérêt.
On
nous a suggéré de différents côtés qu’il impliquait une suite, une pa
156
tres et antiques, ces privilèges démocratiques qu’
on
nous envie ? Avons-nous bien le droit de nous en vanter encore, et su
157
La liberté n’est pas seulement un privilège que l’
on
« hérite ». C’est une conquête perpétuelle. Elle est sans doute un hé
158
présent, ils continuent à répéter le vieux conte.
On
les entend dire, jusqu’à satiété, qu’ils se sont affranchis un jour e
159
e franchise : la Suisse actuelle est un pays où l’
on
a peu de « véritable » liberté d’esprit. C’est un pays où l’on tolère
160
véritable » liberté d’esprit. C’est un pays où l’
on
tolère fort mal les opinions non conformistes, les exceptions, les bi
161
e se parlent pas, et souvent ne se saluent plus !
On
dirait presque qu’ils croient que l’autre, celui qui pense différemme
162
e de notre voisin et le mystère de son existence.
On
me dira peut-être que ces considérations n’ont pas grande importance,
163
part contre le bolchévisme ». Pourquoi ? Parce qu’
on
se contentait de dire : elle est pour l’ordre, les bolchévistes sont
164
, bien plus encore qu’une forme de l’envie, comme
on
l’a peut-être trop dit. Autrefois, les Suisses se méfiaient des perso
165
es inconscients. Que valent les justifications qu’
on
nous propose, au regard des bouleversements historiques dont la guerr
166
t juridique. Nous devons rester neutres, nous dit-
on
, parce que les traités nous y forcent. Et certes, aux yeux d’un chrét
167
eu de poids en dehors de nos frontières. Enfin, l’
on
donne parfois une justification militaire à notre neutralité : il ser
168
graphique, par exemple, est un péril certain si l’
on
ne s’attache qu’à l’aspect matériel des choses. Mais elle devient un
169
des choses. Mais elle devient un avantage dès qu’
on
la considère dans la perspective de notre mission médiatrice. De même
170
re neutralité n’est qu’un chiffon de papier, si l’
on
veut y voir simplement une garantie de nos privilèges. Mais elle devi
171
. Mais elle devient notre meilleure sûreté dès qu’
on
la considère comme une mesure d’intérêt général en Europe. Rester neu
172
t que d’en faciliter l’exercice. C’est pourquoi l’
on
disait : Noblesse oblige. Disons-nous pareillement que tous nos privi
173
ce n’est pas très neuf, en apparence. Mais dès qu’
on
veut prendre au sérieux cette vocation, l’on s’aperçoit que ce n’est
174
s qu’on veut prendre au sérieux cette vocation, l’
on
s’aperçoit que ce n’est pas si simple. Que signifient ces mots : défe
175
fédéraliste, si nous voulons la sauvegarder, car
on
ne se défend bien qu’en attaquant. Mais d’autre part on ne saurait at
176
se défend bien qu’en attaquant. Mais d’autre part
on
ne saurait attaquer avec succès que si l’on est sûr de ses armes, et
177
part on ne saurait attaquer avec succès que si l’
on
est sûr de ses armes, et solidement appuyé par l’arrière. Quand on pa
178
armes, et solidement appuyé par l’arrière. Quand
on
parle d’une vocation de la Suisse vis-à-vis de l’Europe, nombreux son
179
nent, et il s’agit de les prendre au sérieux si l’
on
veut rester réaliste. Épargnés jusqu’ici par les bombardements, nous
180
ge). L’auteur est l’un des chefs d’un parti que l’
on
devine ; écœuré, il vient de démissionner (la scène se passe en 1935)
181
Dans mon désespoir, j’eus recours à l’Évangile qu’
on
trouve sur toutes les tables de nuit de ces hospices. Je le feuilleta
182
serait de me donner, à peu près dans le sens où l’
on
dirait : quoi que je sois, l’on verra bien ce que cela peut « donner
183
dans le sens où l’on dirait : quoi que je sois, l’
on
verra bien ce que cela peut « donner » à l’usage. C’est faute d’usage
184
re fois, une espèce de journal d’attente, — comme
on
parle d’une salle d’attente. Entre deux trains, entre deux œuvres, ma
185
lendemain. 5 avril 1939 Ce chef d’État offre, dit-
on
, d’évacuer une île dont il s’est emparé, à condition qu’on lui donne
186
cuer une île dont il s’est emparé, à condition qu’
on
lui donne en échange quelque autre territoire ou colonie. Aujourd’hui
187
s Anglais, ou tout ce que vous voudrez, pourvu qu’
on
nous laisse travailler. Qu’est-ce que cela change ? J’ai semé et tail
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ette fois-ci, j’ai tout semé comme d’habitude, et
on
verra ! — Croyez-vous donc qu’ils vous laisseront tranquilles, les fa
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ividuelle. Les statistiques nous le rappelleront.
On
constatera l’année prochaine (s’il y en a une) que cette période de m
190
pe, elle est des Catacombes, et non pas du Forum.
On
m’a loué de « penser près de la vie ». Hélas ! je n’en suis que trop
191
ue trop près, — et surtout de la vie des autres !
On
voudrait parfois être riche, à seule fin de maintenir certaines dista
192
il vraiment à ses idées ? — Je pense bien, me dit-
on
. Il n’hésiterait pas à faire tuer pour elles ses meilleurs amis. (On
193
pas à faire tuer pour elles ses meilleurs amis. (
On
entend : les Français qui l’ont accueilli comme émigré.) Mais lui, l’
194
Ce besoin d’être provoqué pour montrer de quoi l’
on
est capable est si profond, peut-être si normal, que j’en viens à me
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et pitoyable que chacun de nous dissimule. Alors
on
verrait le réel, alors on cesserait de haïr, ou d’être déçu par l’amo
196
e nous dissimule. Alors on verrait le réel, alors
on
cesserait de haïr, ou d’être déçu par l’amour, ou de s’inquiéter des
197
vers de propos superficiellement passionnés… Et l’
on
cesserait aussi de redouter la guerre, parce qu’on la verrait dans la
198
n cesserait aussi de redouter la guerre, parce qu’
on
la verrait dans la paix, là où chacun livre son vrai combat. 21 mai 1
199
lui, nous n’aurions pas de haine ni d’amertume :
on
ne hait pas les catastrophes, les incendies et les tremblements de te
200
oupe désordonnée, incapable — du moins le croyait-
on
— d’affronter les armées régulières. 7 juin 1939 Ce restaurant où j’a
201
Mais il y a depuis un moment une musique de radio
on
ne sait d’où venue, dominant tout. Des trompettes solennelles au débu
202
re vrai », c’était un de nos proverbes. Et lorsqu’
on
nous avertissait de certains dangers formidables qui menaçaient l’exi
203
franchise ; et à la seconde, il pressent bien qu’
on
ne pourrait que répondre non. D’où sa myopie et son imprévision systé
204
selon notre justice à nous. C’est aujourd’hui qu’
on
en mesure l’aune. Ces vérités élémentaires sont dures. Elles ne sont
205
i nous laisserait la possibilité de rebâtir. Mais
on
n’accorde un concordat qu’à celui qui se déclare en faillite. L’aveu
206
e fracas des chars, sous les bombardements, quand
on
ne sait même plus qui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral
207
t toujours retrempé. Avouer les fautes de ceux qu’
on
aime et dont on attend la victoire comme la permission de revivre, c’
208
mpé. Avouer les fautes de ceux qu’on aime et dont
on
attend la victoire comme la permission de revivre, c’est une épreuve
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permission de revivre, c’est une épreuve encore,
on
ose à peine le dire, une épreuve dérisoire, bonne pour des spectateur
210
pour le confort. Nous ne sommes pas neutres comme
on
est rentier. Nous sommes neutres en vue de l’avenir. C’est là notre m
211
ésente à peu près le prix de deux chars d’assaut.
On
trouvera de l’argent pour 40 chars, mais si je demande qu’on double u
212
de l’argent pour 40 chars, mais si je demande qu’
on
double un budget culturel, on me répondra que je veux ruiner le pays.
213
is si je demande qu’on double un budget culturel,
on
me répondra que je veux ruiner le pays. 8. Voir mon livre Mission o
214
les événements marchent vite. Des hommes auxquels
on
fasse crédit pour résoudre au fur et à mesure les problèmes qui vont
215
ù la nécessité d’une vigilante autocritique, si l’
on
ne veut pas déchoir ou se laisser dissoudre, si l’on veut durer et su
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ne veut pas déchoir ou se laisser dissoudre, si l’
on
veut durer et surtout, si l’on prétend se donner en exemple. 1. Clari
217
er dissoudre, si l’on veut durer et surtout, si l’
on
prétend se donner en exemple. 1. Clarifions notre langage ! — Puisque
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plus conservateurs sont souvent ceux qui, me dit-
on
, se gênent le moins…10) Or l’opposition gauche-droite est étrangère a
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la base de programmes restreints, bien définis, l’
on
peut discuter entre experts, se compléter, collaborer. Mais les parti
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la Diète ! 3. Suite du précédent. — Comment peut-
on
se dire encore « de droite » ou « de gauche » au lendemain de la guer
221
ses collaborateurs. Si l’un d’entre eux s’étonne,
on
lui répond que les temps sont difficiles. Je vois que dans le budget
222
t au haut de la pente… 6. Cultures. — C’est quand
on
doute de soi qu’on a peur du voisin. Les Romands qui se rétractent au
223
te… 6. Cultures. — C’est quand on doute de soi qu’
on
a peur du voisin. Les Romands qui se rétractent au seul mot de german
224
ple que celui de la propagande stalinienne.) Si l’
on
nous interdit de le dire, et de nous défendre en ripostant, pourquoi
225
e d’inciter le public à des économies de charbon.
On
nous recommandait la tiédeur… Mais voici nos voisins belligérants qui
226
épend de ceci : vis-à-vis de quoi, ou de qui, est-
on
tiède, est-on neutre ? Si c’est vis-à-vis du Christ, la parole évangé
227
: vis-à-vis de quoi, ou de qui, est-on tiède, est-
on
neutre ? Si c’est vis-à-vis du Christ, la parole évangélique nous app
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Si c’est vis-à-vis de la guerre des autres que l’
on
reste tiède, cette neutralité peut être avantageuse dans certains cas
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nous vomisse… Mais ceci est une autre histoire.)
On
ferait bien de ne pas utiliser comme des proverbes généraux certaines
230
e grosse sottise. 12. Neutralité « éternelle ». —
On
nous parle aujourd’hui de « neutralité éternelle », et l’on va même j
231
rle aujourd’hui de « neutralité éternelle », et l’
on
va même jusqu’à nous affirmer que cette « éternité » est la base offi
232
l convient de dire, mais perpétuelle. Se figure-t-
on
que l’homme a le droit et le pouvoir de décréter « l’éternité » d’une
233
, cessera aussi nécessairement à un autre moment.
On
peut le nier parfois dans un élan de passion. Mais on ne peut pas le
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eut le nier parfois dans un élan de passion. Mais
on
ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuelle. — Cert
235
e préparer, peser le pour et le contre, discuter…
On
connaît la devise humoristique du Méridional : « Toujours à gauche, m
236
upe est réduite à l’impuissance par l’adversaire,
on
ne dit pas qu’elle est neutre, on dit qu’elle est neutralisée. Taire
237
r l’adversaire, on ne dit pas qu’elle est neutre,
on
dit qu’elle est neutralisée. Taire nos opinions, aujourd’hui, ce n’es
238
rangers qui attaquent ouvertement le nôtre. Et qu’
on
ne vienne pas me dire qu’une pareille attitude peut compromettre notr
239
is qu’elle peut au contraire servir à tout lorsqu’
on
l’y force — et en particulier à dominer les masses13. Il est temps qu
240
s servir d’excuse à l’absence de vues politiques.
On
demande à un gouvernement de « gouverner14 », de piloter l’État et d’
241
r nom l’indique — et des conseillers commerciaux.
On
demande des diplomates qui fassent une politique, et qui aient plus d
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vertu des audacieux. 10. Peut-être me croira-t-
on
si je déclare, après la page qu’on vient de lire, que je n’ai pas d’a
243
re me croira-t-on si je déclare, après la page qu’
on
vient de lire, que je n’ai pas d’ambitions politiques ! 11. Intéress
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se allemande, et de la fantaisie d’Henri le Vert.
On
me dira que je vais chercher bien haut, et dans une œuvre exceptionne
245
t à quel prix elle s’est toujours maintenue. Mais
on
ne se défend bien qu’en attaquant. On ne maintient un héritage qu’en
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tenue. Mais on ne se défend bien qu’en attaquant.
On
ne maintient un héritage qu’en travaillant à l’enrichir. Ainsi la Sui
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squ’à ce jour aucune défection, en dépit de ce qu’
on
a dit. D’ailleurs, je viens de terminer deux brochures qui vont paraî
248
de Rougemont s’en va. Telle est la nouvelle dont
on
parlait sous le couvert depuis quelques jours et qui vient d’être ren
249
récitant, à l’Exposition de New York. Ce voyage,
on
le voit, est sérieusement motivé et ne signifie nullement que M. de R
250
e M. de Rougemont fuit les responsabilités… ou qu’
on
l’éloigne de la scène politique. Au surplus, il a bien voulu nous fai
251
s déclarations de Rougemont de ce commentaire : «
On
dit que la “Ligue du Gothard” a reçu de nombreuses lettres de citoyen
252
nnelle qui est la première mesure à prendre, si l’
on
veut sauver le pays. Oui, certes, plusieurs d’entre nous sont « marqu