1
us n’avons éprouvé une telle nécessité de prendre
ou
de reprendre pleine conscience de cette mission qui est notre raison
2
face à la menace totalitaire, nous essayons plus
ou
moins sérieusement de devenir nous aussi une nation, notre compte ser
3
Après tant de livres sur la Russie soviétique
ou
stalinienne, il est temps que le public français commence à se rensei
4
aidera. Il faut le lire avant de lire Mein Kampf
ou
les traductions plus ou moins fidèles et tronquées qu’on nous en offr
5
avant de lire Mein Kampf ou les traductions plus
ou
moins fidèles et tronquées qu’on nous en offre. Car M. Rivaud a le gr
6
aussi que le langage des écrivains était devenu,
ou
était resté, le langage d’un très petit nombre, ou d’une caste, alors
7
u était resté, le langage d’un très petit nombre,
ou
d’une caste, alors que dans le même temps l’instruction publique mett
8
t réussi : car enfin, vous les jeunes, mes cadets
ou
mes contemporains, vous êtes le vrai public d’un livre comme le Jour
9
sir une paire de souliers. Les souliers sont bons
ou
mauvais. Un roman, de même. Mais tout ce que fait un chrétien, il le
10
roman, que sa technique, son métier, sa réussite
ou
ses défauts. Mais ce qui agira sur le lecteur, en fin de compte — et
11
n’est pas mesurable à ses « résultats » (scandale
ou
conversions produites). Le chrétien sert son Dieu, — et ensuite Dieu
12
fférent de son service en tant qu’homme chrétien,
ou
cordonnier, ou magistrat. Les « œuvres » — dans tous les sens de ce t
13
service en tant qu’homme chrétien, ou cordonnier,
ou
magistrat. Les « œuvres » — dans tous les sens de ce terme — ne saura
14
ervice ; elles ne sont pas au service d’une cause
ou
d’un parti, fût-il baptisé « chrétien ». (Je parle idéalement : nous
15
dite sérieuse. Ce qui fait que l’on gagne sa vie,
ou
qu’on supporte de ne la point gagner, vous le savez bien : ce sont de
16
, composé, disait-on, à la manière de bacchanales
ou
saturnales — les théâtrales, rien de plus évocateur d’un état de fête
17
ux où le loisir est cultivé, — et non pas méprisé
ou
condamné comme un péché envers l’État. Il m’a semblé que cette petite
18
s heureux que la question vous ait paru curieuse,
ou
peut-être grave, ou en tout cas digne de réflexion, car c’est à elle
19
stion vous ait paru curieuse, ou peut-être grave,
ou
en tout cas digne de réflexion, car c’est à elle précisément que je m
20
l’infini, et dont tant d’auteurs non protestants
ou
incroyants nous font une gloire peut-être intempestive ? Le problème
21
ici le protestantisme créateur de personnalités,
ou
défenseur d’une certaine dignité humaine. Eh bien, je ne vois aucune
22
de lui offrir n’importe quelle réponse flatteuse
ou
approximative. Et ce besoin de certitude, il s’agit de la combler en
23
e de s’attendre à bien pire. C’est donc le moment
ou
jamais de se montrer très rigoureux dans le choix des moyens de défen
24
s, et toute contravention entraînait l’exécration
ou
la mort. Dans la cité, bien au contraire, chacun cherche à se disting
25
son point d’honneur à faire mieux que le voisin,
ou
tout au moins à faire autrement que lui. On se veut autonome et consc
26
il y a de l’un à l’autre un lien de cause à effet
ou
plus exactement, de succession fatale. L’individu ne s’oppose à l’Éta
27
yens se trouve réduite à l’état de fonctionnaires
ou
de soldats. C’est l’histoire de la décadence de Rome. Le type d’homme
28
c’est donc l’individu embrigadé, le fonctionnaire
ou
le soldat, l’homme qui n’existe que par son rôle social, par sa fonct
29
tiers en langage moderne par le terme de milicien
ou
de soldat politique. Nous allons le voir se transformer substantielle
30
al. Comment le baptiser ? Il faut un mot nouveau.
Ou
plutôt non : c’est à un mot déjà connu que l’on aura recours, mais on
31
sonne, sont bel et bien des créations chrétiennes
ou
, pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Voici donc d
32
xe : elle unissait l’individu libre et la persona
ou
fonction sociale, dans un composé original dominé par la foi. Si la f
33
dominé par la foi. Si la foi venait à disparaître
ou
à s’altérer, la communauté fondée sur la personne courait le danger d
34
e comme race, peuple, parti, corporation, famille
ou
sous tout autre forme générale et collective. » C’est-à-dire que la c
35
men, de crimes, de soif de gloire et de richesses
ou
d’expériences telles que la dissection du corps humain, c’est toujour
36
paraissent même pas avoir entrevu la possibilité
ou
l’intérêt d’un tel problème. Mais ils ne parlent pas non plus de l’in
37
e. Mais ils ne parlent pas non plus de l’individu
ou
de la collectivité, et cependant toutes les réalités que désignent ce
38
ations de défense constituées par les huguenots ;
ou
de nos jours, bien que d’une manière plus vague, des États-Unis d’Amé
39
met, contrôle du pouvoir royal par un organe plus
ou
moins inspiré du stathoudérat hollandais. Et n’est-ce pas le huguenot
40
iversité. II Maintenant que voici définies,
ou
plutôt illustrées d’exemples historiques, certaines notions fondament
41
rs, et pour mille raisons très complexes, de l’un
ou
l’autre de ces maux. La coupure entre le spirituel et le temporel n’y
42
t le temporel n’y était pas faite au bon endroit,
ou
mal faite, ou pas faite du tout. Il en résultait, dans le peuple, le
43
n’y était pas faite au bon endroit, ou mal faite,
ou
pas faite du tout. Il en résultait, dans le peuple, le sentiment que
44
int qui se soit développé en pays « calvinistes »
ou
simplement influencés par des éléments calvinistes, même laïcisés, co
45
le droit de l’étudier en curieux, en théoriciens
ou
en opportunistes, comme certains qui se demandent encore, par exemple
46
demandent encore, par exemple, s’il est de gauche
ou
de droite, alors qu’il est du diable, et que c’est en chrétiens que n
47
Il se transforme alors en une religion politique,
ou
encore en une politique d’allure religieuse. Et d’autant plus que la
48
définissions en débutant. La religion politique,
ou
la politique religieuse du fascisme, a créé le type même d’une commun
49
s deux pôles de la personne : celui de la liberté
ou
de l’autonomie, et l’on a tout réduit à l’autre pôle : celui de l’eng
50
ous d’une certaine manière trop humaine de prôner
ou
de laisser prôner le protestantisme créateur de personnalités. Notre
51
n’est point parce qu’on lui reproche son énergie
ou
ses talents, ses traits de caractère, bref, sa personnalité, car bien
52
tissent matériellement toute possibilité de drame
ou
de comédie psychologique. Les seuls protagonistes visibles, sur cette
53
vue par l’exemple d’un drame que j’ai conçu plus
ou
moins consciemment selon ces directives. J’ai cherché tout d’abord un
54
s espaces, tout en concentrant l’attention sur un
ou
deux personnages dominants, les autres rôles n’étant qu’épisodiques.
55
utir organiquement à l’intervention de la musique
ou
du cortège, dans les moments où l’intérêt se déplaçait du héros centr
56
ve de 60 millions d’hommes. On tire sur un tyran,
ou
sur un roi, mais les fondateurs de religion sont réservés à d’autres
57
e tous. Il n’a plus de qualités propres, de vices
ou
de vertus, comme vous et moi ; il n’a que les vertus symboliques de l
58
u ne compte plus, comme tel, n’est que le support
ou
le médium d’une puissance qui échappe à nos psychologies. Voilà de qu
59
ir ma science, ce n’est plus alors que par vanité
ou
par orgueil, de sorte qu’au fond, au lieu d’aider l’homme, je cherche
60
oints : le point de départ et le point d’arrivée.
Ou
, selon les termes de Kierkegaard : le directeur de conscience, celui
61
; elle consiste à relier l’homme réel, dans telle
ou
telle situation complexe où il se trouve, au but final et simple assi
62
Elles se fondent sur une doctrine du Prolétariat,
ou
de la Race, ou de l’Empire, ou de la Nation, et elles entendent expre
63
t sur une doctrine du Prolétariat, ou de la Race,
ou
de l’Empire, ou de la Nation, et elles entendent expressément subordo
64
ne du Prolétariat, ou de la Race, ou de l’Empire,
ou
de la Nation, et elles entendent expressément subordonner toutes les
65
embrassant qu’une partie de la conscience humaine
ou
de ses déterminations, ces orthodoxies représentent autant d’usurpati
66
d que le tout. Que ce soit le parti de la Raison,
ou
de la Liberté, ou de l’Humanité, etc. Aussi vrai que le baron de Crac
67
ce soit le parti de la Raison, ou de la Liberté,
ou
de l’Humanité, etc. Aussi vrai que le baron de Crac ne pouvait pas so
68
ent-là qui crée l’Église quand il entraîne « deux
ou
trois » d’entre nous ; l’Église : la seule communauté qui ait son fon
69
ouverte. En outre, la scène comprend trois étages
ou
, si vous préférez, trois plans superposés. Dès lors tout se clarifie.
70
que Denis de Rougemont, cet homme sans domicile,
ou
plutôt aux innombrables domiciles, me reçut à la NRF. Pourrait-on s’i
71
e Denis de Rougemont ? À peine connu il y a trois
ou
quatre ans, en dehors de quelques revues aussi sincères que peu répan
72
e la NRF, où je suis venue lui parler de l’amour,
ou
plutôt de L’Amour et l’Occident, son dernier livre. Si ma question ne
73
t la passion y était considérée comme une maladie
ou
folie. À partir du xiie siècle, sous l’influence de la mystique cath
74
qui ne fait que refaire éternellement, avec plus
ou
moins de succès, le roman de Tristan et Iseut. Vous soutenez cette op
75
impossible. C’est ce qui se produit en Allemagne
ou
en Russie. C’est en ce sens que mon livre est actuel. Je n’ai pas cho
76
me des minorités, allemandes, tchèques, slovaques
ou
ukrainiennes. Et pourquoi ne l’ont-ils pas su ? Parce que tous ils s’
77
t-ils pas su ? Parce que tous ils s’imaginaient —
ou
croyaient devoir s’imaginer ! — que le bonheur et la force d’un peupl
78
sent. Il ne s’agit pas de grands mots, de lyrisme
ou
d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’en fait, si nous sommes là, ce n’es
79
es relations faites par des pèlerins montés seuls
ou
en troupe au Ranft… Quelque chose se dessine dans l’espace : la cellu
80
oldatesque et mort de carnaval, vierge, paysanne,
ou
fille à lansquenets, c’est toujours elle qui le rejoint ou qu’il pour
81
à lansquenets, c’est toujours elle qui le rejoint
ou
qu’il poursuit ; dans les métamorphoses de sa vie : toujours vêtue au
82
Hans Kluber, Grünewald, et tant d’autres, connus
ou
anonymes, dira-t-on que ce fut leur romantisme ? Mais non, le romanti
83
d. Et quant à l’élégance dans le style énergique,
ou
au contraire à l’énergie dans la libre invention lyrique, ce sont là
84
’existence, soit qu’ils rêvassent dans la couleur
ou
cernent brutalement des figures sans mystère. Manuel est un nerveux,
85
une acceptation des choses, à toutes fins utiles
ou
spirituelles, à la volée d’une imagination qui se soucie d’abord de c
86
abite et l’utilise, et non point des « paysages »
ou
des « vues » que l’« Art » dissout en impressions, et que la photo du
87
ntrevoit une action plus urgente. Poète satirique
ou
guerrier, architecte ou négociateur, à quelle passion maîtresse ordon
88
urgente. Poète satirique ou guerrier, architecte
ou
négociateur, à quelle passion maîtresse ordonna-t-il sa vie ? Peut-êt
89
l’exemple d’une vie trop ardente : « romantique »
ou
« aventurier » ou mieux encore « homme de la Renaissance ». Rappelons
90
e trop ardente : « romantique » ou « aventurier »
ou
mieux encore « homme de la Renaissance ». Rappelons alors que ce guer
91
sent. Il ne s’agit pas de grands mots, de lyrisme
ou
d’idéalisme. Il s’agit de voir qu’en fait, si nous sommes là, ce n’es
92
t journellement en rapport avec des hommes civils
ou
mobilisés, aux quatre coins de la Suisse, qui voudraient travailler p
93
t nationale sans précédent, — et qui, après trois
ou
quatre mois, sont en train comme on dit de se dégonfler. Pourquoi ? P
94
petit pays qui se méfie des grandes entreprises,
ou
simplement des enthousiasmes. Parce que chez nous, depuis le xixe si
95
vous traitera vite « d’utopiste », de prétentieux
ou
d’excité. Certain sentiment suisse répugne à tout ce qui lui paraît v
96
isse — soit d’un point de vue purement utilitaire
ou
touristique. C’est-à-dire trop haut et trop bas. Il est grand temps d
97
ent la sympathie distante du spectateur, touriste
ou
hôtelier, qui suit d’en bas, à la lunette, la caravane en plein effor
98
ur les sauver de la banalité scolaire, officielle
ou
journalistique, et pour en dégager enfin la vocation concrète de la S
99
on conformistes, les exceptions, les bizarreries,
ou
simplement les idées imprévues. Certes, nous avons peu de polémiques
100
elle que par prudence. Les adversaires politiques
ou
religieux, chez nous, ne se fréquentent pas, ne se parlent pas, et so
101
i pense différemment, doit être un type dangereux
ou
très méchant. Ceci pour le plan des idées. Sur le plan de la morale,
102
tégories moyennes et bien connues, telles que bon
ou
méchant, droite ou gauche, ami de l’ordre ou esprit subversif. Ils ex
103
t bien connues, telles que bon ou méchant, droite
ou
gauche, ami de l’ordre ou esprit subversif. Ils exigent toujours des
104
bon ou méchant, droite ou gauche, ami de l’ordre
ou
esprit subversif. Ils exigent toujours des choses simples. Au besoin,
105
justifier, sous peine de passer pour des lâches,
ou
des tièdes, ou des inconscients. Que valent les justifications qu’on
106
s peine de passer pour des lâches, ou des tièdes,
ou
des inconscients. Que valent les justifications qu’on nous propose, a
107
finisse ce que j’appelle la mission de la Suisse,
ou
mieux encore, sa vocation. C’est très facile à dire en quelques mots.
108
outer un sens par un acte de l’esprit. L’individu
ou
le pays qui se reconnaît une vocation doit sans nul doute partir des
109
rop vite, mais qui naîtront sans aucun doute, ici
ou
là, dans la mesure où nous les appellerons, où nous les croirons just
110
e, par exemple, à découvrir toute notre histoire,
ou
nos histoires diverses, si curieusement défigurées et affadies par le
111
vivre et de penser. Connaître le voisin de langue
ou
confession différente, lui reconnaître le droit de différer de nous ;
112
» Selon l’humeur du jour, je donne raison à l’une
ou
à l’autre de ces lettres6. Pas d’importance. Ce qui est important, c’
113
que le Prince de tous les démons, et non pas tel
ou
tel démon qu’il nous délègue de temps à autre. Le combat que nous dev
114
time sont d’ordinaire des êtres qui se cherchent,
ou
qui, pour mieux se posséder, fixent d’eux-mêmes quelques instantanés
115
s détachées, des petits faits sans signification,
ou
plutôt ne signifiant rien qui puisse être aussitôt mis en œuvre… C’es
116
’on lui donne en échange quelque autre territoire
ou
colonie. Aujourd’hui, c’est le voleur lui-même qui « rapporte contre
117
qui gouvernent ? Ça peut bien être des Allemands,
ou
des Anglais, ou tout ce que vous voudrez, pourvu qu’on nous laisse tr
118
Ça peut bien être des Allemands, ou des Anglais,
ou
tout ce que vous voudrez, pourvu qu’on nous laisse travailler. Qu’est
119
. Dans quelle mesure un écrivain a-t-il le droit,
ou
le devoir, de se montrer publiquement objectif vis-à-vis de ses propr
120
n action en montrant lui-même ses points faibles,
ou
, au contraire, lui donnera-t-il une efficacité plus pénétrante ? Prob
121
». Dans quelle mesure un citoyen a-t-il le droit,
ou
le devoir, de se montrer publiquement objectif vis-à-vis de sa propre
122
a donnée en fait à ce problème, au cours des mois
ou
des années qui viennent. Paris, 21 avril 1939 Une nuit blanche dans u
123
as l’acheté et le vendu. L’homme qui agit (achète
ou
vend) est défini par son action, revêt un rôle, devient une persona ;
124
que l’homme qui subit un acte (qu’il soit acheté
ou
vendu) se voit assimilé par le langage lui-même à un objet matériel i
125
je découvre qu’aujourd’hui, dans la vie politique
ou
intellectuelle, plus personne n’est vraiment d’aplomb. Nervosité, hys
126
ce qui ferait taxer l’homme de la rue de cynisme
ou
de lâcheté. Faut-il penser qu’ils sont plus courageux ? Mais non. Ils
127
c. Les réactions à leur parole seront lointaines,
ou
même ils ne les connaîtront jamais… 6 mai 1939 Ce ne sont pas ceux qu
128
s on verrait le réel, alors on cesserait de haïr,
ou
d’être déçu par l’amour, ou de s’inquiéter des rumeurs qui glissent a
129
on cesserait de haïr, ou d’être déçu par l’amour,
ou
de s’inquiéter des rumeurs qui glissent au travers de propos superfic
130
iche, de Roumanie : la plupart vont venir à Paris
ou
s’y trouvent déjà. Impression soudaine, émouvante, d’une société secr
131
aussement riche et trop éclairé par ce néon rouge
ou
bleuâtre qui sera, n’en doutons pas, l’éclairage de l’enfer… Les clie
132
de. Des femmes qui ont voulu ressembler aux trois
ou
quatre types de stars en vogue. Nanties de chiens qui sentent eux-mêm
133
t quand soudain la route normale se trouve barrée
ou
coupée par un précipice, nous voici piteusement indignés. Pourtant le
134
l refuse de se demander à quoi servira cet argent
ou
si le confort matériel favorise un bien spirituel. À la première de c
135
mun entre un Burckhardt, un Kierkegaard, un Vinet
ou
un Nietzsche ? Rien, sinon leur mépris pour les idoles bourgeoises, e
136
stes » de l’économie : prélèvement sur le capital
ou
caisse de compensation, — et je ne prends là que de petits exemples7…
137
taines réformes sociales qui eussent été dix fois
ou
vingt fois moins coûteuses que celles qu’entraîne la guerre actuelle.
138
aitement possible quand il s’agit du mieux mourir
ou
du mieux tuer. Eh bien si la peur et la guerre sont seules capables d
139
le d’un ordre de choses vicié dans son principe ;
ou
la conquête, mais qui tue ce qu’elle conquiert. Mea culpa des gens de
140
s effrayantes, et qu’ils triomphent tout de même,
ou
à cause de cela même. Il est dur de reconnaître que ce châtiment, qui
141
là seuls sauront alors ce qui mérite d’être sauvé
ou
recréé. Non pas le droit et la justice dont se réclamaient nos égoïsm
142
veux ruiner le pays. 8. Voir mon livre Mission
ou
démission de la Suisse (« La bataille de la culture. ») 9. Comme le
143
gilante autocritique, si l’on ne veut pas déchoir
ou
se laisser dissoudre, si l’on veut durer et surtout, si l’on prétend
144
onséquence très bizarre, ces pseudo-fédéralistes,
ou
régionalistes, nomment « fédéral » ce qui procède de Berne. Il en rés
145
qui ne saurait être que la maladie individualiste
ou
la maladie collectiviste de notre État. À quand le parti de la santé
146
chose d’absolument inviable s’ils en restent là,
ou
de radicalement antisuisse s’ils progressent. Les « libéraux » et les
147
ont pas seulement les particuliers, propriétaires
ou
industriels, qui mendient la « manne fédérale », les subsides et les
148
importé d’Amérique à une époque récente, et plus
ou
moins contaminé par les mœurs politiques françaises. L’idée même de p
149
s à programme restreint, représentant une région,
ou
un groupe d’activités apparentées, ou une tendance religieuse, ou des
150
une région, ou un groupe d’activités apparentées,
ou
une tendance religieuse, ou des intérêts corporatifs. Sur la base de
151
ctivités apparentées, ou une tendance religieuse,
ou
des intérêts corporatifs. Sur la base de programmes restreints, bien
152
trop vagues : ils ne pourront jamais s’entendre,
ou
n’obtiendront que des compromis informes. Chacun veut tout assimiler,
153
t. — Comment peut-on se dire encore « de droite »
ou
« de gauche » au lendemain de la guerre d’Espagne et du Pacte germano
154
rticulière : le respect des vocations supérieures
ou
rares, des exceptions, des manières de vivre hors-série. Car « l’exce
155
ues avec les protestants ; les Romands, Tessinois
ou
Ladins avec les Suisses alémaniques. Nier ce principe ou l’appliquer
156
ns avec les Suisses alémaniques. Nier ce principe
ou
l’appliquer sans loyauté, dans n’importe quel domaine de notre vie, m
157
ent intolérant envers toute influence totalitaire
ou
unitaire. Exemple : ceux qui, chez nous, font profession d’admirer la
158
e montagnes. » Renvoyons la géographie, de grâce,
ou
faisons-la mentir ! 11. Neutralité. — Pendant l’hiver 1939-1940, nous
159
signifie, pratiquement ? Que ceux qui sont froids
ou
bouillants seront mangés. Je demande à voir ce qui vaut le mieux. Il
160
ait. Car tout dépend de ceci : vis-à-vis de quoi,
ou
de qui, est-on tiède, est-on neutre ? Si c’est vis-à-vis du Christ, l
161
rnel ne commence pas à un certain moment, en 1648
ou
en 1815 par exemple. Tout ce qui commence à un certain moment, dans l
162
us représenteraient à l’étranger — officiellement
ou
non — avec combien plus d’efficacité que les meilleurs spécialistes f
163
cédé de cette notice : « Sous le titre : Mission
ou
démission de la Suisse , Denis de Rougemont, l’un des lauréats du pri
164
Henri le Vert
ou
l’âme alémanique (1940)al Je dois ma première découverte de l’atmo
165
se allemand. Courez demain matin chez un libraire
ou
à la bibliothèque la plus proche, et demandez la traduction de ce gro
166
en sûr, ils ne sont pas tous des Gottfried Keller
ou
des Henri le Vert. Tous les Français non plus ne sont pas des Pascal,
167
de là… Et cependant, celui qui a compris Pascal,
ou
Goethe, ou Gottfried Keller, il a découvert du même coup quelque chos
168
cependant, celui qui a compris Pascal, ou Goethe,
ou
Gottfried Keller, il a découvert du même coup quelque chose du mystèr
169
chose du mystère français, du mystère germanique,
ou
du mystère alémanique ; sa meilleure part, sans doute, celle qu’autre
170
e, et que dorénavant nous saurons reconnaître ici
ou
là, d’une manière furtive mais parfois émouvante, dans la vie quotidi
171
a dans la culture romande d’un peu précautionneux
ou
de timide, se trouve à merveille compensé par la confiance plus naïve
172
allemand n’est pas nécessairement un centraliste
ou
un Monsieur de Berne ! C’est un fragment de discours patriotique que
173
ougemont Denis de, « [Compte rendu] Henri le Vert
ou
l’âme alémanique », La Suisse : revue mensuelle de l’Office national
174
aujourd’hui l’esprit de coopération, de syndicat
ou
de corporation) qui a rassemblé les premiers Suisses au xiiie siècle
175
chômage dans le cadre des entreprises existantes,
ou
par la mise en train de grands travaux, nous aurons donné un exemple
176
pour beaucoup, que les restrictions matérielles,
ou
le fait de payer des impôts quadruplés. Ils n’en représentent pas moi
177
e hâter de les grouper, sinon l’idéologie naziste
ou
l’idéologie communiste les eût certainement embrigadés tôt ou tard.ar
178
ent que M. de Rougemont fuit les responsabilités…
ou
qu’on l’éloigne de la scène politique. Au surplus, il a bien voulu no