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ais d’une réflexion passionnée sur le mythe de la
passion
, la légende de Tristan et Iseut. Nul n’ignore que ce mythe, demeuré s
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is — et d’accès d’enthousiasme pathétiques ! Nous
passions
des soirées et des nuits que nous imaginions orgiaques, et qui étaien
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la barbarie, mais qui flatte les instincts et les
passions
, et satisfait le rêve nostalgique du retour à la nature, d’une frater
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principal à la Réforme, ce fut l’absolutisme, la
passion
unitaire et centralisatrice, tant chez les papes que chez les princes
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s’imposer à de grandes masses rassemblées par des
passions
élémentaires. Mais ce qu’il faut souligner, c’est qu’un « génie » n’a
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, consacrés aux origines religieuses du mythe, à
passion
et mysticisme, au mythe dans la littérature, à l’amour et la guerre,
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ie siècle on ne savait pas ce que c’était que la
passion
, ne puis-je m’empêcher de compléter. Je ne le crois pas, réplique Den
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ne le crois pas, réplique Denis de Rougemont. La
passion
a des racines naturelles. L’antiquité et l’Orient connaissaient les m
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ient connaissaient les mêmes germes, seulement la
passion
y était considérée comme une maladie ou folie. À partir du xiie sièc
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tique cathare et de la poésie des troubadours, la
passion
reçoit droit de cité. Elle peut s’exprimer dans le langage du mythe s
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faire le champion d’un paradoxe. Tristan aime sa
passion
, explique-t-il. Il n’aime pas Iseut de charité, dans son être véritab
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ccident, vous avez réhabilité les problèmes de la
passion
qui n’étaient pas jusqu’à présent objet de littérature sérieuse. Il e
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au cœur de son lyrisme, elle tient le lieu de la
passion
d’amour, et c’est elle qu’il invite à la danse avec une fougue adoles
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ou guerrier, architecte ou négociateur, à quelle
passion
maîtresse ordonna-t-il sa vie ? Peut-être à la recréation d’une unité
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on devrait tout savoir, et que pourtant… C’est la
passion
de la Renaissance, si l’on veut. Je crois plutôt que c’est encore l’a
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que chez nous, depuis le xixe siècle, règne une
passion
égalitaire (inconnue de l’ancienne Suisse) qui a pour effet de déprim
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. C’est parce que les premiers Suisses avaient la
passion
de leurs libertés sociales, civiles et quotidiennes qu’ils ont voulu
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e il s’agissait. Or, prenons-y bien garde ! Cette
passion
maladive pour les choses « simples » tend à supprimer pratiquement to
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jadis la superstition… c’est la préoccupation, la
passion
du bien-être matériel. Sa pente, n’en doutons pas, est du côté de la
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e grès, elle règne comme la Beauté même, comme la
Passion
despotique et fervente. Nous sentons bien qu’elle marquera tout ce pr
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d’autres temps, avait haï les sans-culottes avec
passion
, quand ils n’étaient encore qu’une troupe désordonnée, incapable — du
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jadis la superstition, c’est la préoccupation, la
passion
du bien-être matériel. Sa pente, n’en doutons pas, est du côté de la
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ur effort contre nos goûts, nos sympathies et nos
passions
. Je ne sais pas ce que l’avenir vaudra, mais je sais que s’il vaut qu
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jadis la superstition… c’est la préoccupation, la
passion
du bien-être matériel. Sa pente, n’en doutons pas, est du côté de la
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e moment. On peut le nier parfois dans un élan de
passion
. Mais on ne peut pas le nier par un décret. 13. Neutralité perpétuell