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zéro. Pour les modernes, un protestant égale une
personnalité
. Que peut bien signifier cette contradiction affligeante ? Je serais
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de l’homme devant Dieu à la valeur infinie de la
personnalité
? Comment passer de notre théologie à notre histoire ? Qu’est-ce que
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théologie à notre histoire ? Qu’est-ce que cette
personnalité
dont la valeur varie si curieusement entre zéro et l’infini, et dont
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dre en exaltant ici le protestantisme créateur de
personnalités
, ou défenseur d’une certaine dignité humaine. Eh bien, je ne vois auc
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sont prêts à louer la Réforme d’être une école de
personnalités
, donc un rempart contre la barbarie, c’est le moment pour nous de pré
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uée sur les notions de personne, d’individu et de
personnalité
. Il existe un mouvement personnaliste qui a pris pour tâche de démêle
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rotestants, tantôt pour les fermes soutiens de la
personnalité
, tantôt pour de dangereux individualistes. C’est donc vraiment de nos
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que l’on a proposées entre individu, personne et
personnalité
. Je préfère illustrer ces notions par des exemples historiques suscep
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nt et permanent d’individualités marquantes, … de
personnalités
autonomes. » Et de la sorte, Ortega laisse entendre que le destin de
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es. Certes, l’on crée des ersatz de personnes, de
personnalités
— des milliers de petits Führer — mais c’est l’État et sa mystique qu
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e là, par elles-mêmes. Cette manière de créer des
personnalités
s’appelle au vrai : caporalisation. La personne ainsi comprise n’est
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déviation de notre morale, un certain culte de la
personnalité
en soi, un certain individualisme, risquent aussi de nous y conduire,
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u de laisser prôner le protestantisme créateur de
personnalités
. Notre danger intime et permanent, c’est le moralisme, le culte de no
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de trahir sa cause divine. N’oublions pas que la
personnalité
n’est bien souvent que le résidu, l’empreinte d’une personne sur un i
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d’être vivante, laisse en se retirant beaucoup de
personnalités
. Cela constitue dans la cité des tissus sains, et c’est une sauvegard
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roprement chrétien, il faut alors rappeler que la
personnalité
, si grande soit-elle, devant Dieu c’est zéro. Et si l’on se borne au
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l’on se borne au social, il faut prévoir que ces
personnalités
, ces caractères bien trempés, se feront de plus en plus rares si nous
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rir les sources vives de la Réforme. Et puis, une
personnalité
en soi, sans vocation, ce n’est rien de plus, après tout, qu’un indiv
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e pratique de cette distinction entre personne et
personnalité
. Hitler peut former, lui aussi, des personnalités énergiques, mais ce
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personnalité. Hitler peut former, lui aussi, des
personnalités
énergiques, mais ce qu’il ne peut ni ne veut former, ce sont justemen
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ou ses talents, ses traits de caractère, bref, sa
personnalité
, car bien d’autres en ont autant qui ne sont pas pour cela en prison.
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dans le concret, la distinction entre personne et
personnalité
. Je ne vois aucune raison de lui laisser le bénéfice exclusif d’une t
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ritable, celle qui ne vient pas de nous, de nos «
personnalités
», mais de nos vocations — de nos personnes —, nous pourrons répéter