1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 ue de notre Confédération, c’est de garder libres pour tous, les cols du centre de l’Europe ; mission pratique et symbolique
2 is relié, le paradoxe vivant et vivifiant de l’un pour tous, tous pour un ! Ainsi, dès l’origine, la Suisse s’affirme-t-elle
3 adoxe vivant et vivifiant de l’un pour tous, tous pour un ! Ainsi, dès l’origine, la Suisse s’affirme-t-elle comme la gardie
4 t des valeurs qui l’ont créée. Gardienne des cols pour les nations, gardienne de la doctrine commune à tous les peuples, ell
5 ent occidental se révèle beaucoup plus dangereuse pour notre État que l’anarchie ancienne. Elle tend à nier notre mission. E
6 , parce que nous serons l’avenir de l’Europe. Si, pour faire face à la menace totalitaire, nous essayons plus ou moins série
7 aque de nos voisins, même si nous ruinons le pays pour la perfectionner au maximum. Ce qui sauvera la Suisse, c’est la consc
8 cience de son destin européen. C’est notre effort pour nous élever au niveau de cette destinée. Et c’est l’affirmation tenac
2 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
9 r de notre « paix ». Il n’y a de liberté possible pour les communes et les personnes que sur la base d’une organisation rati
10 s et une économie étatiste extra-gouvernementale. Pour atteindre ce but, M. de Rougemont souhaite “une action spirituelle” p
3 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
11 dans le détail des négociations, mêmes tentatives pour « localiser le conflit », là à la Serbie, ici à la Tchécoslovaquie. L
12 empêchent personne de lire ce livre ! Elles n’ont pour but que de faciliter une lecture à tant d’égards urgente et révélatri
4 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
13 . Le lendemain, 21, l’Opéra de Paris représentait pour la seule fois de l’année l’admirable Tristan de Wagner. J’obtins, com
14 d’une vocation d’écrivain suisse. Il faut de tout pour faire une Suisse, surtout dans le plan de la culture. Il faut d’abord
15 euchâtel, novembre 1938, p. 36-39. i. Pris remis pour récompenser l’auteur du Journal d’un intellectuel en chômage .
5 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse à l’enquête « Littérature et christianisme » (20 novembre 1938)
16 j k Tous les problèmes se posent différemment pour un croyant et pour un incroyant. Non pas que leurs données soient dif
17 oblèmes se posent différemment pour un croyant et pour un incroyant. Non pas que leurs données soient différentes. Mais elle
18 des résultats politiques de son œuvre : servitude pour l’artiste. Mais un romancier chrétien n’a pas à se préoccuper des rés
19 ns doute typiquement protestant (bien que valable pour un catholique). Ceci expliquerait peut-être, dans une certaine mesure
20 ans tous les sens de ce terme — ne sauraient être pour lui que l’expression de sa foi au sein du monde réel. Elles ne valent
21 une action de grâce, comme le Magnificat de Bach. Pour préciser : un artiste protestant (Rembrandt, Du Bartas, Selma Lagerlö
6 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
22 à l’Université que j’appris ce qu’il faut savoir pour vivre la vie dite sérieuse. Ce qui fait que l’on gagne sa vie, ou qu’
23 ne certaine somme de connaissances indispensables pour le jour de l’examen. Mais cela englobe aussi tant d’autres choses ! U
24 la pièce, puis la préparer, la jouer, la promener pour la rejouer je ne sais combien de fois, un peu plus chaque année. Mais
7 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
25 coup aient tenu le petit raisonnement que voici : Pour les réformateurs, l’homme devant Dieu égale zéro. Pour les modernes,
26 les réformateurs, l’homme devant Dieu égale zéro. Pour les modernes, un protestant égale une personnalité. Que peut bien sig
27 ucoup de contemporains à se tourner vers le passé pour y trouver le réconfort d’anciennes victoires, d’exemples édifiants. D
28 nc un rempart contre la barbarie, c’est le moment pour nous de préciser comment, pourquoi, dans quel esprit surtout le prote
29 . Il existe un mouvement personnaliste qui a pris pour tâche de démêler ces notions et de fonder sur elles un ordre social r
30 portance concrète d’une définition de la personne pour toute action dans la cité. Ces discussions, souvent encombrées de jar
31 me paraissent revêtir une importance particulière pour notre pensée réformée. Car il se trouve que nous passons, nous protes
32 trouve que nous passons, nous protestants, tantôt pour les fermes soutiens de la personnalité, tantôt pour de dangereux indi
33 ur les fermes soutiens de la personnalité, tantôt pour de dangereux individualistes. C’est donc vraiment de nos affaires qu’
34 de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et qui, de ce fait même, se distingue du groupe naturel,
35 t ce qui la terrorise. Une société ainsi formée a pour caractère distinctif l’intolérance radicale. (On ne discute pas ce qu
36 iminel. Mais peu à peu, ces individus se groupent pour constituer de nouvelles communautés (les thiases) comparables à la ci
37 liquide les groupes naturels subsistants, divise pour régner, atomise encore plus la société, afin qu’aucune structure orga
38 des individus que l’État fera son ciment. Diviser pour régner, déraciner pour mieux discipliner, cela seul permet de constit
39 t fera son ciment. Diviser pour régner, déraciner pour mieux discipliner, cela seul permet de constituer un bloc puissant vi
40 a recours, mais on va lui donner un nouveau sens. Pour désigner les relations constituant la Trinité, le Père, le Fils et le
41 e, sont bel et bien des créations chrétiennes ou, pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Voici donc définis
42 ns nos pensées un petit saut de quelques siècles, pour retomber tout à la fois dans l’époque de la Réformation et dans le su
43 re la révolte de l’individu, ce qui va se dresser pour proclamer les droits et les devoirs de la personne chrétienne — c’est
44 gieux. Calvin combat les deux tendances non point pour des raisons politiques, mais pour sauver l’Église véritable, car, écr
45 ances non point pour des raisons politiques, mais pour sauver l’Église véritable, car, écrit-il, « si personne n’allait au-d
46 , car, écrit-il, « si personne n’allait au-devant pour rembarrer ces deux vices, toute la pureté de la foi serait confuse. »
47 députés à des synodes, et il n’y aura pas de pape pour unifier temporellement toutes ces cellules vivantes, autonomes et sol
48 hant dans les pays absolutistes, ne passent point pour avoir favorisé très sérieusement le libre développement des vocations
49 il s’agit. L’histoire n’est jamais qu’un tremplin pour mieux sauter en plein cœur de l’actuel. Comment situer dans l’Europe
50 t celui-là où il y a une liberté bien tempérée et pour durer longuement. » Il me semble que le spectacle de l’Europe contemp
51 ale au christianisme, dès qu’ils sont assez forts pour lever le masque, et leur mépris de la personne. Voici, à mon avis, le
52 r souffraient, eux aussi, à des degrés divers, et pour mille raisons très complexes, de l’un ou l’autre de ces maux. La coup
53 re l’esprit totalitaire comme une menace terrible pour notre civilisation et plus encore pour nos Églises. Je considère que
54 e terrible pour notre civilisation et plus encore pour nos Églises. Je considère que nous n’avons plus le droit de l’étudier
55 es complicités qu’il a su ménager dans nos cœurs. Pour rester fort, il faut en premier lieu vaincre l’adversaire en soi-même
56 premier lieu vaincre l’adversaire en soi-même, et pour cela, savoir le dépister. Connaître la religion totalitaire, c’est la
57 religion totalitaire, c’est la première condition pour éviter chez nous, pendant qu’il en est temps, des déviations qui fera
58 érieure à l’État, puisque c’est lui qui l’a créée pour ses seules fins, et qu’il n’existe rien au-delà. Pour définir une tel
59 ses seules fins, et qu’il n’existe rien au-delà. Pour définir une telle communauté, reprenons une des catégories que nous d
60 nt, dans la pratique, à l’utilisation de l’Église pour des fins politiques, c’est-à-dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre
61 ceux de l’État. Beaucoup de choses en dépendent, pour l’avenir immédiat ! Et enfin, sur le plan politique, essayons de comp
62 itaire. Le fédéralisme, ce n’est pas seulement un pour tous — qui serait une devise fasciste — ce n’est pas seulement tous p
63 une devise fasciste — ce n’est pas seulement tous pour un — qui serait individualiste —, c’est l’équilibre vivant des deux t
64 entralisons tout », et ceux qui disent : « chacun pour soi », prouvent ainsi les uns et les autres, qu’ils n’ont pas encore
65 ar de même que le culte de la terre et des morts, pour peu qu’il vienne à s’accentuer, risque de nous conduire un jour par u
66 st le moralisme, le culte de nos vertus utilisées pour des fins purement humaines. À force de louer la Réforme d’avoir été,
67 e risque d’oublier que la Réforme n’est pas faite pour l’homme d’abord. À force de louer ses effets humains, nous risquons d
68 idualisme, dès que l’on perd la foi de la Réforme pour ne garder que ses vertus humaines et activistes. Et c’est pourquoi l’
69 , car bien d’autres en ont autant qui ne sont pas pour cela en prison. Ce qu’on lui reproche, ce que l’on ne peut pas tolére
70 sabilité devant l’Histoire. Que devons-nous faire pour nous montrer à peu près dignes d’une telle charge ? Simplement, mais
8 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
71 ne Nomine », à Neuchâtel même. J’utiliserai donc, pour mon drame, une masse chorale qui représentera le Monde, et qui agira
72 . Au troisième acte, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut des Suisses : il descend du plan 3 au plan 2. Deux mots à pr
73 xte lui-même, du mouvement intérieur du dialogue, pour aboutir organiquement à l’intervention de la musique ou du cortège, d
74 les haut-parleurs. Et la musique intervient soit pour souligner le sentiment qui se dégage d’un dialogue, soit pour créer u
75 er le sentiment qui se dégage d’un dialogue, soit pour créer une atmosphère qui appelle l’action du héros. Elle n’est plus d
9 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
76 Rougemont, me dit pourquoi il a attendu ce temps pour le publier. C’est un journal où j’ai noté pour moi-même mes impressio
77 ps pour le publier. C’est un journal où j’ai noté pour moi-même mes impressions sur ce que je voyais et sur ce que j’entenda
78 Les choses vont peut-être changer, me disais-je. Pour savoir si j’avais observé, sur l’Allemagne, une vérité durable, il fa
79 nce de 40 000 personnes. Mais, ce jour-là, ce fut pour moi foudroyant. Je me souviens qu’avant de me rendre à cette réunion,
80 st-ce que ce n’est pas une formule grandiloquente pour désigner l’absence d’âme personnelle chez les individus charriés par
81 st une révélation, ce qui, du moins, en a été une pour moi, c’est de voir quels liens unissent Hitler à une foule à laquelle
82 tout cela est démenti par les faits. Ce n’est pas pour défendre le capitalisme que les mineurs de la Sarre ont voté leur rat
83 lions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui nous apporta
10 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
84 esoin d’intelligence. Or, on doit tenir le Führer pour un génie, dans un certain sens, bien précis : c’est un homme qui a su
85 dévouer corps et âme à un absolu. Il s’est donné pour l’Absolu, la Providence, le Destin des Allemands. Il a fait des mirac
86 t actuellement « prisonnier personnel » du Führer pour dix ans. Cas unique, à ma connaissance, et qui revêt une significatio
11 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
87 et commencer là. Voilà le secret de tout secours… Pour aider réellement un homme, il faut que j’en sache davantage que lui,
88 it servir. Tout se ramène donc à cette question : pour quelles fins vivons-nous ? Car cela seul peut définir la voie à suivr
89 ne peuvent plus compter que sur la force brutale pour se faire avouer comme « vérités » par leurs victimes. Elles agissent
90 t donc souhaitable. Et tout le monde est d’accord pour le souhaiter. Mais qui peut « inventer » une orthodoxie ? Et surtout
12 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet 1939)
91 ditations, voici Denis de Rougemont qui abandonne pour quelques semaines la bure du philosophe pour revêtir la toge du poète
92 onne pour quelques semaines la bure du philosophe pour revêtir la toge du poète. Deux immenses pianos, encombrés de manuscri
93 , car il ne faut pas songer au talent des acteurs pour sauver un texte si besoin est… Et pourquoi donc ? La scène de Zurich
94 itions techniques, vous en avez certainement pris pour faire du texte une suite s’adaptant à l’action ? Certainement, quand
95 , une actualité vivante. Mais comment faites-vous pour isoler le personnage qui parle, car de la place du public on ne voit
13 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
96 i lui appartinssent en propre ?… Le voici à Paris pour ma chance et fort Parisien, à ce qu’il me semble. Entre deux averses
97 ace, qui s’attelle aux problèmes avec conviction, pour ne les lâcher qu’à la fin du sillon, possède en même temps une ironie
98 temps que mon livre, l’ont établi avec certitude pour un bon tiers d’entre eux. C’est sur des faits de cet ordre et sur tou
99 la femme réelle. Iseut épousée cesse d’être Iseut pour devenir madame Tristan, ce qu’on ne saurait imaginer. Pour conserver
100 nir madame Tristan, ce qu’on ne saurait imaginer. Pour conserver leurs illusions, deux êtres ne peuvent s’aimer que dans l’a
101 ns un second volume, que je prépare actuellement. Pour commencer, j’ai voulu marquer les deux cas extrêmes de l’amour, afin
102 enet de l’ancien temps avait le goût de la guerre pour elle-même ; peu lui importaient les raisons pour lesquelles il se bat
103 pour elle-même ; peu lui importaient les raisons pour lesquelles il se battait. La guerre constituait une espèce de jeu ave
104 nent à l’appui de cette thèse. Les peuples connus pour être des peuples guerriers sont aussi les peuples qui aiment l’amour.
105 n homme prudent. Denis de Rougemont me recommande pour terminer d’insister sur le fait qu’il n’a pas voulu faire œuvre d’his
14 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
106 es et figurants se mirent joyeusement à l’ouvrage pour réaliser le spectacle. Ce magnifique effort d’art et de patriotisme d
107 rs, choristes et musiciens qui s’étaient préparés pour Zurich. (Compagnie de la Saint-Grégoire, Chorales du Locle et de La C
15 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
108 audrait essayer de répondre. L’homme n’est pas né pour faire n’importe quoi, sans rien comprendre. À quelques kilomètres d’i
109 a plus antisuisse de toute l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace. Mais en même temps, la plus belle promesse ! Mai
110 voir qu’en fait, si nous sommes là, ce n’est pas pour défendre des fromages, des conseils d’administration, notre confort e
111 ue nous — peut-être mieux ! Ce n’est pas non plus pour protéger nos « lacs d’azur » et nos « glaciers sublimes ». (Certain m
112 ravail de Heimatschutz.) Si nous sommes là, c’est pour exécuter la mission dont nous sommes responsables, depuis des siècles
16 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
113 disais une fois de plus : j’écrirai quelque chose pour cet homme-là. Sur quoi la guerre fit un pas lourd dans notre Europe,
114 à ce moment que l’on m’offrit d’écrire une pièce pour l’Exposition de Zurich. Je ris un peu de tant de flegme… L’Exposition
115 les plans. On insista, je demandai trois jours «  pour réfléchir », et n’en fis rien. J’étais certain qu’avant le terme, la
116 ’elle chantait. Je vous ai raconté cette histoire pour apporter un témoignage assez précis au vieux débat de l’inspiration.
117 or, jubilez et riez ! Battez des mains, peuple, pour Nicolas, Unissez-vous à l’éclat des fanfares Vous tous, au loin,
17 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
118 e ton temps ! On allait faire la guerre en Italie pour le plaisir d’un sang violent, et quand les lansquenets trichaient au
119 it brûler, flamber, et non pas rapporter du trois pour cent. Sérieuse comme ce qui compte avec la mort, comme ce qui compte
120 des fins dernières et une facture, ce qu’il faut pour faire du grand art, pour composer des hommes et des paysages dans une
121 e facture, ce qu’il faut pour faire du grand art, pour composer des hommes et des paysages dans une architecture théologique
122 on dans un furieux poème, et s’en revient à Berne pour y faire la Réforme. Il écrira d’abord des jeux de carnaval qui sont e
123 armi les chefs de la Réformation. L’année même où pour divertir Zwingli et ses savants collègues il leur envoie le manuscrit
124 eut tout savoir » (Nieman kan alls wüssen). Comme pour s’excuser, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir, et q
125 qu’on l’imagine. ⁂ Le 21 mars 1530, Manuel parut pour la dernière fois à la Diète de Baden. Du 1er au 12 avril, il assiste
18 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
126 ymbolise exactement notre maxime confédérale : un pour tous, mais aussi tous pour un. Nous sommes ici, mobilisés, parce que
127 axime confédérale : un pour tous, mais aussi tous pour un. Nous sommes ici, mobilisés, parce que les peuples autour de nous
128 erre la plus antisuisse de l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace. Mais en même temps la plus belle promesse ! Main
129 voir qu’en fait, si nous sommes là, ce n’est pas pour défendre d’abord notre fameux confort moderne. Ce n’est pas seulement
130 re fameux confort moderne. Ce n’est pas seulement pour protéger nos « lacs d’azur » et nos « glaciers sublimes ». Si nous so
131 s « glaciers sublimes ». Si nous sommes là, c’est pour exécuter la mission dont nous sommes responsables depuis des siècles,
19 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
132 mble aux cauchemars ; quand on ne peut pas courir pour attraper un train, parce qu’on est empêtré dans ses draps. Or c’est à
133 tre coins de la Suisse, qui voudraient travailler pour leur pays, qui sont pleins de projets et d’espoirs, qui ont cru en se
134 égalitaire (inconnue de l’ancienne Suisse) qui a pour effet de déprimer l’initiative originale, les vocations trop nettemen
135 modeste, mais il faut commencer. Et j’en profite pour dire, ici, à tous ceux qui veulent faire quelque chose — et ils sont
136 st venue d’une reprise en main, d’un regroupement pour un nouveau départ. Secouer notre train-train, notre inertie, c’est no
20 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
137 en même temps un peu d’argent, je crois. Tant pis pour les manuels et tant mieux pour l’argent. Mais il y a sans doute autre
138 je crois. Tant pis pour les manuels et tant mieux pour l’argent. Mais il y a sans doute autre chose à tirer de nos « privilè
139 est pas notre faute. Car vraiment, nous ne sommes pour rien, nous autres Suisses du xxe siècle, dans notre histoire et notr
140 en plein effort sur les glaciers. En avant donc, pour mériter cette Suisse qui nous fut donnée ! ab. Rougemont Denis de,
21 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
141 toutes ces barrières doivent suffire et suffiront pour arrêter les hommes, les chars d’assaut et les armées d’envahissement.
142 suffisait à une nation de déclarer son sol sacré, pour avoir le droit de le défendre jusqu’à la dernière goutte du sang des
143 asard, tous les pays voisins qui sont trop petits pour se défendre seuls. Au nom de ce concept d’espace vital, elle déclare
144 États n’ont plus de « raison d’être historique ». Pour peu qu’elle arrive à le faire croire, soit aux masses, soit plutôt à
145 jusqu’à la mort. Eh bien, il serait fou de mourir pour une Suisse dont nous ne serions pas sûrs qu’elle a le droit et le dev
146 ister, devant Dieu. On n’a pas le droit de mourir pour quelque chose qui ne fournit pas des raisons de vivre. Notre serment
147 consacre mes premiers articles à la « critique », pour ne pas dire au dégonflage de ces clichés. Ce n’est pas pour le stéril
148 s dire au dégonflage de ces clichés. Ce n’est pas pour le stérile plaisir de démolir. Bien au contraire ! Mon entreprise ser
149 ertés », puis de notre « neutralité ». Et ce sera pour découvrir le sens positif de ces termes, pour les sauver de la banali
150 era pour découvrir le sens positif de ces termes, pour les sauver de la banalité scolaire, officielle ou journalistique, et
151 nalité scolaire, officielle ou journalistique, et pour en dégager enfin la vocation concrète de la Suisse. 5. Voir La Coo
22 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
152 oïsme civique et militaire, et qui sont un modèle pour l’Europe. » Oui, certes. Mais, en fait, que sont devenues ces liberté
153 peu plus tard. Mais sommes-nous bien certains que pour autant le jugement de Goethe n’est plus du tout valable de nos jours 
154 doit être un type dangereux ou très méchant. Ceci pour le plan des idées. Sur le plan de la morale, c’est pire encore. Je ne
155 iberté intérieure qu’ils ont été une proie facile pour l’étranger, pour les armées de la Révolution française. Je voudrais i
156 qu’ils ont été une proie facile pour l’étranger, pour les armées de la Révolution française. Je voudrais insister sur ce po
157 litaire a pu passer chez nous, pendant longtemps, pour un « rempart contre le bolchévisme ». Pourquoi ? Parce qu’on se conte
158 oi ? Parce qu’on se contentait de dire : elle est pour l’ordre, les bolchévistes sont pour le désordre. Sans se demander un
159 re : elle est pour l’ordre, les bolchévistes sont pour le désordre. Sans se demander un seul instant de quelle espèce d’ordr
160 Or, prenons-y bien garde ! Cette passion maladive pour les choses « simples » tend à supprimer pratiquement toute possibilit
23 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
161 in nous devons la justifier, sous peine de passer pour des lâches, ou des tièdes, ou des inconscients. Que valent les justif
162 istoriques dont la guerre actuelle est le signe ? Pour certains, qui se disent réalistes, si nous sommes neutres, c’est uniq
163 argument de la nécessité n’est guère valable que pour nous, Suisses. Nos voisins n’ont aucune raison d’en tenir compte, bie
164 res uniquement parce que nous sommes trop faibles pour faire la guerre, c’est induire nos voisins dans la tentation de profi
165 rt, qu’ils n’ont plus guère de force convaincante pour nos voisins, et par suite, ne sont plus pour nous cette garantie mora
166 ante pour nos voisins, et par suite, ne sont plus pour nous cette garantie morale dont nous avons un besoin réellement vital
167 sur la vocation de la Suisse et ses conséquences pour nous tous. af. Rougemont Denis de, « La Suisse que nous devons déf
24 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
168 révélé que par sa foi. Maintenant donc, il s’agit pour nous tous de reconnaître la vocation suisse, d’en revêtir la charge,
169 et nécessaires. Peut-être est-il encore trop tôt pour mobiliser l’opinion en faveur d’une action de la Suisse auprès de ses
170 ral de ce mot. Profitons de notre paix matérielle pour le parfaire et pour l’approfondir, jusque dans le détail de nos vies,
171 tons de notre paix matérielle pour le parfaire et pour l’approfondir, jusque dans le détail de nos vies, en sorte que cette
172 exposé et en bonne place, comme un modèle valable pour l’Europe de demain. Voilà un travail immédiat. Nul besoin cette fois-
173 cette fois-ci, d’attendre que la paix s’approche pour s’y mettre. Notre vocation intérieure est pour le moment plus précise
174 he pour s’y mettre. Notre vocation intérieure est pour le moment plus précise que notre vocation européenne : mais je le rép
175 que nous avons à donner, nous serons mieux armés pour défendre la Suisse où Dieu nous veut à son service. ag. Rougemont
25 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
176 es ai mis en lieu sûr et j’ai sorti mes uniformes pour les aérer. Secundo, j’ai envoyé à un certain nombre de mes amis la ph
177 mbat, si « total » qu’il soit, ne saurait figurer pour nous qu’un exercice, une première escarmouche, un entraînement pour l
178 ercice, une première escarmouche, un entraînement pour le « combat final » où Dieu seul pourra nous sauver, lorsque le Malin
26 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
179 t d’ordinaire des êtres qui se cherchent, ou qui, pour mieux se posséder, fixent d’eux-mêmes quelques instantanés révélateur
180 ent d’eux-mêmes quelques instantanés révélateurs. Pour moi, j’ai renoncé à me chercher, à me vérifier curieusement. Mon vrai
181 aiment totale et engageante, que je commence ici, pour la première fois, une espèce de journal d’attente, — comme on parle d
182 coup de force d’Albanie. — Voyez-vous, me dit-il, pour nous autres, qu’est-ce que cela fait, ceux qui gouvernent ? Ça peut b
183 omme chaque année. Ils n’ont qu’à faire la guerre pour leurs histoires ! Moi je sais ce que c’est, je l’ai faite la guerre.
184 sévit, et après ; mais aussi avant. 15 avril 1939 Pour peu que les circonstances m’empêchent de m’absorber dans l’œuvre en c
185 bien, me dit-on. Il n’hésiterait pas à faire tuer pour elles ses meilleurs amis. (On entend : les Français qui l’ont accueil
186 t de vivre ? Privilégiés qui n’éprouvent de désir pour leurs biens qu’à la veille de les perdre. Déshérités aussi, qui ne re
187 où l’énergie s’enlise. Ce besoin d’être provoqué pour montrer de quoi l’on est capable est si profond, peut-être si normal,
188 est admis que ces gens-là ont le droit de dire — pour le soulagement général — ce qui ferait taxer l’homme de la rue de cyn
189 ion, d’ores et déjà, de tout avenir imaginable, —  pour ceux qui la feront à coup sûr… La guerre qui vient n’augmente en nous
190 a trois semaines, nous étions ensemble à Orléans, pour la représentation de la Jeanne d’Arc de Claudel et Honegger. Entre-te
191 re ailleurs, précisément, qu’il ne soit pas perdu pour tous, c’est ce qui rend sa perte insupportable à qui croyait le possé
192 t y est laid, désaccordé, géométrique, douloureux pour la vue et pour l’ouïe, faussement riche et trop éclairé par ce néon r
193 ésaccordé, géométrique, douloureux pour la vue et pour l’ouïe, faussement riche et trop éclairé par ce néon rouge ou bleuâtr
194 t je pense à un bonheur promis, ce revoir qui est pour demain. Et voici que soudain, un « à venir » m’est rendu, un rythme h
195 venir » m’est rendu, un rythme heureux du temps, pour vingt-quatre heures, une plénitude de l’attente. D’ici là, plus rien
196 dait d’un avenir assez lointain et assez glorieux pour disqualifier nos soucis, tout serait à chaque instant libre et allègr
197 tite attente. Il faut juger notre vie par sa Fin, pour mesurer l’importance relative des événements qui nous font les gros y
198 emps retrouvé, dans l’instant d’un espoir qui fut pour moi la parabole salutaire ! Substance présente des choses espérées !
27 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
199 axime du Taciturne : « Pas n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Or cette espèce est ra
200 besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Or cette espèce est rare en Suisse, comme dans tous les
201 iner à la fois le sublime et le pire. « Trop beau pour être vrai », c’était un de nos proverbes. Et lorsqu’on nous avertissa
202 européen, nous répondions : « C’est trop affreux pour être vrai. » À certain document que je ne puis nommer, d’une atterran
203 éguisé qu’un grenadier tombé du ciel en parachute pour jouer l’ange protecteur. À l’origine de notre aveuglement, il y a not
204 temps de sa patience, nous aurions eu « des yeux pour voir », et pour connaître les démons. Voici venu le temps de la colèr
205 ience, nous aurions eu « des yeux pour voir », et pour connaître les démons. Voici venu le temps de la colère, le temps des
206 i pendant la bataille de France. Est-il trop tard pour répéter ces vérités élémentaires, que le sérieux des gouvernants, des
207 ué. Le dossier de ces avertissements est écrasant pour la conscience européenne : vous y trouverez les plus grands noms de l
208 n Vinet ou un Nietzsche ? Rien, sinon leur mépris pour les idoles bourgeoises, et leur vision précise du châtiment qui s’aba
209 e parlante : « Tout s’arrangera. » Or aujourd’hui pour « sauver » nos vies mêmes, nous voilà condamnés, de la manière la plu
210 x nécessités impérieuses de la défense nationale. Pour avoir refusé les sacrifices qu’eût entraînés un règlement plus juste
211 juste des relations sociales et internationales, pour avoir refusé obstinément tout ce qui lésait si peu que ce soit notre
212 acceptons des mesures qui, hier encore, passaient pour folles, démagogiques, impensables et impraticables aux yeux des « réa
213 et soutenant des chefs brutaux qui les bernaient pour mieux les détrousser au bout du compte. Mea culpa des gens de gauche,
214 ans leurs écrits, mais qui se tinrent apparemment pour satisfaits de leur succès de librairie : mea culpa. Mais quelles faut
215 — quelle que soit l’issue de la guerre : obtenir pour l’Europe un statut sursitaire, une espèce de concordat qui nous laiss
216 ose à peine le dire, une épreuve dérisoire, bonne pour des spectateurs… Pourtant, si nous en triomphons, elle nous donnera l
217 les conclusions9. Mais nous ne sommes pas neutres pour rien, pour le confort. Nous ne sommes pas neutres comme on est rentie
218 ions9. Mais nous ne sommes pas neutres pour rien, pour le confort. Nous ne sommes pas neutres comme on est rentier. Nous som
219 x de deux chars d’assaut. On trouvera de l’argent pour 40 chars, mais si je demande qu’on double un budget culturel, on me r
28 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
220 couvrent qu’ils sont prêts à travailler ensemble, pour défendre la Suisse et pour la rénover. Ils ne croient plus aux plans,
221 à travailler ensemble, pour défendre la Suisse et pour la rénover. Ils ne croient plus aux plans, aux promesses faciles. Ils
222 archent vite. Des hommes auxquels on fasse crédit pour résoudre au fur et à mesure les problèmes qui vont se poser. Des homm
223 eur seule réunion, qu’ils sont assez indépendants pour mériter une confiance nouvelle. Il est temps que ces aspirations se r
224 ne volonté commune. Nous nous sommes donc groupés pour travailler. Venus de tous les points de l’horizon politique, fidèles
225 jeunes qui veulent être guidés viennent avec nous pour travailler. Nous n’avons qu’un seul but : maintenir la Suisse, dans l
226 eul but : maintenir la Suisse, dans le présent et pour l’avenir. Nous ne vous promettons qu’un grand effort commun. Mais il
29 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
227 ont cessé de dénoncer les hitlériens, mais c’est pour dénoncer les antihitlériens, qui se trouvent d’ailleurs être les même
228 es mais aimant les complexités concrètes, choisis pour leur sens fédéraliste, et révocables aussitôt qu’ils le perdent. » Si
229 pensée. (Comparez avec certaines offres de paix «  pour vingt-cinq ans » que faisait naguère à ses voisins un homme dont Anas
230 dont Anastasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité « perpétuelle » : cela signifie simplement que nous ref
231 ns. Or prévoir, c’est aussi se préparer, peser le pour et le contre, discuter… On connaît la devise humoristique du Méridion
232 lement. Et c’est enfin céder sur un point décisif pour notre indépendance future, étant donnée la nature des guerres moderne
30 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
233 fort paysan se mariaient à l’ombre des installant pour quelques heures le confort moderne et le confort auvents immenses, et
234 r sa pâture, mais c’est encore, et c’est surtout, pour moi, la meilleure expression de l’esprit suisse allemand. Courez dema
31 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
235 ies, il nous permet de nous unir mieux que jamais pour la défense et la rénovation de l’héritage que Dieu nous a confié. Nos
236 mots : liberté, solidarité. Deux mots qui furent pour nos ancêtres autre chose que des mots flatteurs : des raisons de vivr
237 bles. C’est l’esprit de sacrifice de quelques-uns pour tous qui a sauvé la Suisse à Saint-Jacques sur la Birse, malgré l’ané
238 leur résistance ; et après une tentative manquée pour imposer à la Suisse un statut contraire à ses traditions, il déclara 
239 spérance. Un tel passé doit nous donner confiance pour le présent. Il nous montre que de tout temps, la Suisse a été menacée
240 n pouvoir. Notre force est dans notre union. Or, pour s’unir, il faut d’abord un but commun. Il faut ensuite sacrifier à ce
241 fices, nous devons commencer par les faire chacun pour notre compte, c’est-à-dire, sans attendre que le voisin se décide, ma
242 décide, mais au contraire en prenant les devants pour le forcer à se décider. Donnons au monde un grand exemple de solidari
243 atériels tout d’abord : nous avons consenti déjà, pour notre défense militaire, des mesures qui, en d’autres temps, eussent
244 des mesures qui, en d’autres temps, eussent passé pour révolutionnaires : la caisse de compensation par exemple. Ce que la g
245 non seulement un scandale humain, mais une menace pour notre indépendance, une proie facile pour certaines propagandes. À l’
246 menace pour notre indépendance, une proie facile pour certaines propagandes. À l’inverse, chaque occasion de travail créée
247 rifices de cette nature sont peut-être plus durs, pour beaucoup, que les restrictions matérielles, ou le fait de payer des i
248 a plus émue, ce premier jour d’une année décisive pour notre Confédération. ao. Rougemont Denis de, « L’heure de la Suiss
32 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
249 Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août
250 t composé de personnes d’expérience qui seront là pour nous conseiller. Aujourd’hui, la « Ligue du Gothard » est entrée dans
251 tretien] Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis », Curieux, Neuchâtel, 23 août 1940, p. 1.
252 onies suisses du Nouveau Monde. Il part également pour assister aux représentations de Nicolas de Flue , l’œuvre qu’il écri
253 tions de Nicolas de Flue , l’œuvre qu’il écrivit pour les journées neuchâteloises de l’Exposition nationale de Zurich et qu
254 oratorio, c’est-à-dire dans sa partition réduite pour un récitant, à l’Exposition de New York. Ce voyage, on le voit, est s
33 1940, Articles divers (1938-1940). La Ligue du Gothard : raisons d’espérer (13 septembre 1940)
255 réconciliation des syndicats et des corporations, pour préparer par canton une organisation professionnelle qui est la premi
256 nt rien entendre. Mais le peuple répond. Tant pis pour les politiciens. as. Rougemont Denis de, « La Ligue du Gothard : r