1 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
1 is il y a sans doute autre chose à tirer de nos «  privilèges  », si nous voulons les préserver. Neutralité et beautés naturelles on
2 it d’un point de vue purement sentimental — comme privilèges de droit divin du peuple suisse — soit d’un point de vue purement uti
3 notre géographie. Ensuite, si nous bénéficions de privilèges considérables, il s’agirait de nous en rendre dignes, avant même que
4 ue de les défendre. Le seul moyen de conserver un privilège , après tout, c’est de le mériter. Et de prouver en fait que l’on est
2 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
5 devenues ces libertés illustres et antiques, ces privilèges démocratiques qu’on nous envie ? Avons-nous bien le droit de nous en
6 es subsistent ? La liberté n’est pas seulement un privilège que l’on « hérite ». C’est une conquête perpétuelle. Elle est sans do
7 Mais rien ne se déprécie plus rapidement que les privilèges politiques, si le peuple qui en jouit ne sait pas les mériter par ses
3 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
8 contrepartie, et qui représenterait, en somme, un privilège de droit divin. Nous savons que la neutralité est une conception mena
9 on, la neutralité de la Suisse ne saurait être un privilège , c’est une charge ! Et ce serait bien mal la défendre que de la défen
10 i l’on veut y voir simplement une garantie de nos privilèges . Mais elle devient notre meilleure sûreté dès qu’on la considère comm
11 : le seul moyen réel et réaliste de conserver nos privilèges , c’est de les considérer dorénavant comme des charges, dont nous somm
12 la noblesse représentait une charge autant qu’un privilège , et même le privilège était subordonné à la charge ; il n’avait d’aut
13 ait une charge autant qu’un privilège, et même le privilège était subordonné à la charge ; il n’avait d’autre but que d’en facili
14 sse oblige. Disons-nous pareillement que tous nos privilèges , même naturels, n’ont d’autre sens et d’autre raison d’être que de no
4 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
15 mais bien la Suisse qui sait reconnaître dans ces privilèges les signes d’une mission dont elle est responsable. Une seule idée… M
5 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
16 ns de droite, qui croyaient pouvoir conserver des privilèges hérités, tout en admirant et soutenant des chefs brutaux qui les bern