1 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
1 ng, des morts communs, et par celui de la terreur sacrée . C’est autour d’un tabou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
2 tolérance radicale. (On ne discute pas ce qui est sacré .) De plus, elle est radicalement grégaire et xénophobe. Mais supposez
3 che à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du groupe, et par là même à son principe de tyrannie. Ce mouvement d’
4 incipe de tyrannie. Ce mouvement d’arrachement au sacré sombre, à l’empire des morts, ce mouvement de dissolution de la commu
5 omme des criminels, car ils ont profané l’élément sacré du groupe. On les expulse : voilà les premiers individus. Ceci est im
6 Alors que la morale de la tribu dicte des devoirs sacrés , dans la cité on parle de droits. Tous les membres de la tribu devaie
7 tence individuelle, libère-toi des déterminations sacrées et obscures. Peut-être peut-on rapprocher cette tendance morale de ce
8 où le tragique (Antigone s’opposant aux décisions sacrées de l’État) ; — d’où les notions de gloire et de record. Et Alcibiade
9 communauté primitive, à base de sang et de liens sacrés  : c’est une régression vers la barbarie, mais qui flatte les instinct
10 , mythologies, rites magiques, races, contraintes sacrées . C’est là ce que j’appellerai une communauté régressive. L’autre poss
11 out au long du Moyen Âge, une sorte de communauté sacrée , de société sacrale d’allure collectiviste. Il fallait le prévoir. En
12 ngagements séculiers, considérés de nouveau comme sacrés . Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société, e
13 u comme sacrés. Or, toutes les fois que l’élément sacré reparaît dans une société, et tend à s’imposer par la force, comme ce
14 révolté qui oppose ses besoins propres aux dogmes sacrés de la collectivité. Il revendique le droit de discuter, c’est-à-dire
15 ’une seule et même volonté : celle de profaner le sacré collectif et ses tabous, afin de s’affirmer libre et sans responsabil
16 vertu régénératrice du sang et le culte des morts sacrés , même s’il s’agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloq
17 ral, de développements lyriques sur les ossements sacrés des héros suisses, sachons reconnaître les premières racines de quelq
2 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
18 nstruction d’une communauté autour d’un sentiment sacré . Et ce n’est pas la soif d’une tyrannie, au sens politique et légal,
3 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
19 lus des relations économiques, mais de ce qui est sacré dans la sociologie, que j’en suis arrivé à envisager les problèmes co
4 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
20 re, il suffisait à une nation de déclarer son sol sacré , pour avoir le droit de le défendre jusqu’à la dernière goutte du san
21 éfendre, le territoire, symbole unique, symbole «  sacré  » de la nation. Or voici que depuis quelques années, ce ne sont plus
5 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
22 de où s’installe, peu à peu, le régime de l’union sacrée et de la « discipline de l’opinion ». Dans quelle mesure un citoyen a
6 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
23 atriarcale autour du Saint-Gothard, notre bastion sacré , dans le souvenir de Nicolas de Flue. Et je me dis que la Providence