1
a dernière déclaration aux chambres fédérales. Il
se
peut que l’aspect pratique de cette mission ait perdu de son importan
2
ors l’aspect symbolique de la mission confédérale
se
dégage et doit être dégagé avec une évidence, une force, une convicti
3
chies de financiers et de démagogues. Tout ce qui
s’
est fait de réel et de valable en Occident fut l’œuvre de ces hommes d
4
s, tous pour un ! Ainsi, dès l’origine, la Suisse
s’
affirme-t-elle comme la gardienne du secret de l’Europe, de sa vraie f
5
lectiviste. Cette maladie du sentiment occidental
se
révèle beaucoup plus dangereuse pour notre État que l’anarchie ancien
6
angue et de la force militaire. Par là même, elle
s’
attaque à la tradition créatrice de l’Occident, — et elle menace en pr
7
el que nous sommes chargés de le défendre, et qui
s’
oppose autant au particularisme étroit qu’à cette forme antisuisse de
8
qu’à cette forme antisuisse de centralisation qui
s’
appelle le nationalisme. Mais le plus gros effort s’esquisse à peine.
9
appelle le nationalisme. Mais le plus gros effort
s’
esquisse à peine. Ce sera la tâche de la nouvelle génération que de le
10
, dominant cette plaine onduleuse dont les vagues
se
perdent dans une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques d
11
la, la vraie gloire d’un poète : que son souvenir
se
confonde — inoubliable, inséparable — avec celui d’une belle journée
12
i les positions de l’Ordre nouveau. On sait qu’il
s’
agit d’une dichotomie, rationnelle, mais dont nous discuterons la poss
13
e, il est temps que le public français commence à
se
renseigner sur la question hitlérienne, autrement brûlante et immédia
14
» qu’ils nous offrent. Certes, il est malaisé de
se
renseigner exactement sur le fonctionnement d’un régime autarcique, o
15
chez les auteurs de droite auxquels M. Rivaud ne
se
cache pas d’appartenir. Les renseignements fournis sur l’économie pay
16
it dans ces méthodes l’antithèse exacte de ce qui
se
passe en France. Et l’on en vient à se demander si ce n’est pas surto
17
de ce qui se passe en France. Et l’on en vient à
se
demander si ce n’est pas surtout le souci de faire la leçon aux Franç
18
; qu’ils sont souvent d’autant plus seuls qu’ils
se
voient contraints par le sort de vivre tous ensemble dans les villes.
19
us contradictoires en apparences. Tout mon effort
se
portait donc à distinguer, et dans la mesure de mes moyens et dans mo
20
ur belliqueuse qui, Dieu merci, ne trouvait pas à
s’
exercer dans nos cantons paisibles. Pourquoi n’y aurait-il pas de nos
21
raire, au sens patriotique de nos ancêtres. Et il
se
peut que de nos jours, où la Suisse apparaît de plus en plus comme le
22
venir, fédérant ses précieuses différences, — il
se
peut que ce service européen soit précisément dans la ligne d’une voc
23
me » (20 novembre 1938)j k Tous les problèmes
se
posent différemment pour un croyant et pour un incroyant. Non pas que
24
venir une servitude. Un romancier communiste doit
se
préoccuper des résultats politiques de son œuvre : servitude pour l’a
25
r l’artiste. Mais un romancier chrétien n’a pas à
se
préoccuper des résultats. Il ne saurait les prévoir, puisque c’est Di
26
préoccupation de l’artiste chrétien doit être de
se
maintenir en état de service pendant qu’il crée. Je suis d’accord ave
27
es). Le chrétien sert son Dieu, — et ensuite Dieu
se
sert de lui et de son œuvre comme il Lui plait. Mais je m’aperçois qu
28
e la foi seule la révèle : — et à partir de là ne
se
posent plus que des problèmes d’ordre technique. Nous autres écrivain
29
aissances techniques, grâce auxquelles l’étudiant
se
verrait en mesure de gagner maigrement sa vie dans une profession lib
30
pluie, et l’odeur du lac immobile… Tout cela peut
se
résumer d’un mot. C’est le romantisme éternel. C’est tout ce que l’on
31
nt la dernière à cultiver le romantisme. La nôtre
se
crut la première, parce qu’elle était horriblement surréaliste ! J’ig
32
s qui ont suivi ont été aussi folles que nous, et
s’
il serait décent de le souhaiter. Mais c’est avec plus de tendresse qu
33
lle — mais qu’importait ? Quelques-uns, pourtant,
s’
y brûlèrent. Et voilà qui me donne à penser qu’il n’y avait pas en jeu
34
chrétienne, incitent beaucoup de contemporains à
se
tourner vers le passé pour y trouver le réconfort d’anciennes victoir
35
iants. Déconcertés par l’ampleur de l’attaque qui
se
prépare contre le monde chrétien, beaucoup, jusque parmi les incroyan
36
her. Devant le danger, ils serrent les rangs. Ils
se
mettent à compter leurs forces, à recenser tous leurs appuis. Et c’es
37
attention ! Cette interrogation pressante, il ne
s’
agit pas de lui offrir n’importe quelle réponse flatteuse ou approxima
38
e ou approximative. Et ce besoin de certitude, il
s’
agit de la combler en vérité. La menace est sérieuse, les événements d
39
us atteint déjà par contrecoup, et il est sage de
s’
attendre à bien pire. C’est donc le moment ou jamais de se montrer trè
40
re à bien pire. C’est donc le moment ou jamais de
se
montrer très rigoureux dans le choix des moyens de défense. Et, par e
41
uis une dizaine d’années, une discussion générale
s’
est instituée sur les notions de personne, d’individu et de personnali
42
jeunes protestants, beaucoup d’agnostiques aussi,
se
sont efforcés de démontrer l’importance concrète d’une définition de
43
listes. C’est donc vraiment de nos affaires qu’il
s’
agit dans cette discussion. Nous y avons notre mot à dire, peut-être m
44
ns d’individu et de personne, et les systèmes qui
s’
y opposent, nous verrons mieux comment se situe la Réforme dans l’évol
45
èmes qui s’y opposent, nous verrons mieux comment
se
situe la Réforme dans l’évolution de l’Europe, et quel principe centr
46
idu, c’est l’homme de la tribu qui tout d’un coup
se
met à réfléchir pour son compte, et qui, de ce fait même, se distingu
47
fléchir pour son compte, et qui, de ce fait même,
se
distingue du groupe naturel, et s’isole. Le groupe primitif, la tribu
48
ce fait même, se distingue du groupe naturel, et
s’
isole. Le groupe primitif, la tribu, est lié par le lien du sang, des
49
abou et autour des tombeaux, objets d’effroi, que
se
rassemble la société primitive. Ce qu’elle adore, c’est ce qu’elle cr
50
supposez maintenant qu’un des membres de la tribu
se
mette à raisonner à part soi. Raisonner, c’est d’abord douter, et c’e
51
Raisonner, c’est d’abord douter, et c’est bientôt
se
révolter. L’homme qui raisonne, c’est l’homme qui cherche à échapper
52
s indo-germaniques, les Grecs sont les premiers à
se
détacher, à prendre figure, donc à s’individualiser. Dans la tribu pr
53
premiers à se détacher, à prendre figure, donc à
s’
individualiser. Dans la tribu primitive, certains hommes se singularis
54
ualiser. Dans la tribu primitive, certains hommes
se
singularisent : on les considère comme des criminels, car ils ont pro
55
nonyme de criminel. Mais peu à peu, ces individus
se
groupent pour constituer de nouvelles communautés (les thiases) compa
56
Dans la cité, bien au contraire, chacun cherche à
se
distinguer. On met son point d’honneur à faire mieux que le voisin, o
57
n, ou tout au moins à faire autrement que lui. On
se
veut autonome et conscient. La définition la plus noble de l’individu
58
héros, d’où la statue, d’où le tragique (Antigone
s’
opposant aux décisions sacrées de l’État) ; — d’où les notions de gloi
59
entrifuge, par rapport à la communauté d’origine,
s’
il se confond d’abord, soulignons-le, avec l’intelligence et la raison
60
fuge, par rapport à la communauté d’origine, s’il
se
confond d’abord, soulignons-le, avec l’intelligence et la raison, ne
61
n, ne tarde pas à affaiblir les liens sociaux. Il
s’
oriente vers l’anarchie. À ce moment, se produit fatalement ce que j’a
62
ciaux. Il s’oriente vers l’anarchie. À ce moment,
se
produit fatalement ce que j’appellerais un sentiment de vide social.
63
s exactement, de succession fatale. L’individu ne
s’
oppose à l’État qu’à la manière dont le vide s’oppose au plein : plus
64
ne s’oppose à l’État qu’à la manière dont le vide
s’
oppose au plein : plus le vide est absolu, plus l’appel est puissant.
65
sociale commencé par l’individualisme. L’individu
s’
était abstrait du groupe naturel ; l’État liquide les groupes naturels
66
la société, afin qu’aucune structure organique ne
s’
oppose plus à son action d’unification, de « mise au pas ». C’est avec
67
utes les initiatives vivantes, et qu’il finit par
s’
effondrer sous le poids de son appareil dévorateur. Et cela ne manque
68
son appareil dévorateur. Et cela ne manque pas de
se
produire lorsque la majorité des citoyens se trouve réduite à l’état
69
ns l’Empire, tout homme n’est pas une persona, il
s’
en faut. Les esclaves, par exemple, qui forment les deux tiers de la p
70
icien ou de soldat politique. Nous allons le voir
se
transformer substantiellement dans le vocabulaire chrétien. Car voic
71
dans l’anarchie. Et à son tour, la Rome étatique
s’
écroule sous son propre poids. De nouveau se reforme un vide social, u
72
tique s’écroule sous son propre poids. De nouveau
se
reforme un vide social, une angoisse, un appel à une communauté. L’an
73
d’un avenir éternel, d’une révélation inouïe. Il
s’
agit donc de l’attente d’une communauté progressive. La réalisation hi
74
réalisation historique de la première possibilité
s’
est amorcée dès la fin de la République romaine, quand le César est de
75
ans l’au-delà. Leur chef n’est pas terrestre : il
s’
est assis au Ciel à la droite de Dieu. Leurs ambitions non plus ne son
76
ussi des possibilités de servir leurs frères. Ils
se
voient donc libérés, et du même coup engagés dans un corps social nou
77
et son rôle actif de persona. Spirituellement, il
se
produit un phénomène parallèle : le païen qui se convertit se voit d’
78
se produit un phénomène parallèle : le païen qui
se
convertit se voit d’une part racheté de son péché ; et d’autre part,
79
n phénomène parallèle : le païen qui se convertit
se
voit d’une part racheté de son péché ; et d’autre part, il reçoit une
80
ice du prochain dans la mesure précisément où ils
se
sentent libérés par leur foi dans le Christ, leur Maître. Ces hommes
81
rétienne. Ce n’est pas l’individu grec, puisqu’il
se
soucie davantage de servir que de se distinguer. Et ce n’est pas non
82
c, puisqu’il se soucie davantage de servir que de
se
distinguer. Et ce n’est pas non plus la persona du droit romain, puis
83
ris peu à peu l’héritage de l’Empire romain. Elle
s’
est peu à peu substituée aux cadres sclérosés du vieux régime. La capi
84
é par la foi. Si la foi venait à disparaître ou à
s’
altérer, la communauté fondée sur la personne courait le danger d’une
85
yen Âge. « L’homme médiéval, écrit Burckhardt, ne
se
connaissait plus que comme race, peuple, parti, corporation, famille
86
lément sacré reparaît dans une société, et tend à
s’
imposer par la force, comme ce fut le cas dès le xiie siècle, on se r
87
orce, comme ce fut le cas dès le xiie siècle, on
se
retrouve dans une situation quelque peu analogue à celle des débuts d
88
sens qu’une révolte de l’individu ne tarde pas à
se
manifester. Cette révolte, c’est la Renaissance. Elle apparaît d’abor
89
ommis dans l’Italie du xve siècle à seule fin de
s’
acquérir de la renommée. Et les pirates siciliens, fondateurs du capit
90
crime social. Enfin l’individu de la Renaissance
se
livre à une activité toute nouvelle : l’expérimentation scientifique
91
rofaner le sacré collectif et ses tabous, afin de
s’
affirmer libre et sans responsabilité par rapport à la société. Qu’il
92
ns responsabilité par rapport à la société. Qu’il
s’
agisse de libre examen, de crimes, de soif de gloire et de richesses o
93
ive et contre la révolte de l’individu, ce qui va
se
dresser pour proclamer les droits et les devoirs de la personne chrét
94
é immédiate, Strasbourg et Genève. Le problème ne
se
pose même pas. Les Églises locales s’organiseront en fédérations, dél
95
problème ne se pose même pas. Les Églises locales
s’
organiseront en fédérations, délégueront des députés à des synodes, et
96
omain un absolutisme réformé. Au contraire. Qu’il
s’
agisse de la Transylvanie convertie au calvinisme et qui devient l’âme
97
la résistance au centralisme des Habsbourg, qu’il
s’
agisse des Provinces-Unies des Pays-Bas ; qu’il s’agisse des fédératio
98
s’agisse des Provinces-Unies des Pays-Bas ; qu’il
s’
agisse des fédérations de défense constituées par les huguenots ; ou d
99
ans les petits États qui éprouvaient le besoin de
se
fédérer contre l’Empire et contre Rome, et cela se vérifie souvent au
100
e fédérer contre l’Empire et contre Rome, et cela
se
vérifie souvent au xvie siècle. Mais je maintiens que la cause profo
101
présente. Car en définitive, c’est de cela qu’il
s’
agit. L’histoire n’est jamais qu’un tremplin pour mieux sauter en plei
102
morale personnaliste ? Calvin, vous le savez, ne
s’
est jamais préoccupé de la forme des gouvernements. Il insiste à maint
103
mieux départager les deux groupes de régimes qui
s’
affrontent aujourd’hui. Le premier groupe est celui des nations qui re
104
érogène quant à la forme, sinon quant à l’esprit,
se
dresse le bloc des trois États totalitaires, — que menace de rejoindr
105
nsuite parce que ces différences, qui ne le voit,
s’
atténuent d’année en année. Ce qu’il nous importe de souligner ce soir
106
Pouvoir. Renverser l’un, c’était donc fatalement
s’
attaquer à l’autre. Et le chef de la révolution triomphante dans chacu
107
ir qu’elle vient de renverser. Ainsi les jacobins
se
firent centralistes comme les Rois. Ainsi encore Staline et Hitler se
108
es comme les Rois. Ainsi encore Staline et Hitler
se
firent césaropapistes comme les régimes qu’ils venaient d’abattre, ma
109
ne catholiques, alors qu’il n’en existe point qui
se
soit développé en pays « calvinistes » ou simplement influencés par d
110
éoriciens ou en opportunistes, comme certains qui
se
demandent encore, par exemple, s’il est de gauche ou de droite, alors
111
me certains qui se demandent encore, par exemple,
s’
il est de gauche ou de droite, alors qu’il est du diable, et que c’est
112
us est déclarée. Or le meilleur, le seul moyen de
se
défendre — surtout quand il s’agit des choses de l’esprit — c’est de
113
, le seul moyen de se défendre — surtout quand il
s’
agit des choses de l’esprit — c’est de connaître l’adversaire afin de
114
irs temporels et toute l’autorité spirituelle. Il
se
transforme alors en une religion politique, ou encore en une politiqu
115
nt plus du tout des buts de la politique, et même
se
confondent avec eux. Alors il n’y a plus de recours, plus de pardon à
116
gré, et plus qu’intolérante : on ne peut même pas
s’
y convertir ! Si l’on n’a pas les mêmes origines, on ne pourra jamais
117
atrice du sang et le culte des morts sacrés, même
s’
il s’agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloquence de
118
e du sang et le culte des morts sacrés, même s’il
s’
agit, comme c’est le cas, de métaphores anodines, d’éloquence de tir f
119
s-mêmes. Cette manière de créer des personnalités
s’
appelle au vrai : caporalisation. La personne ainsi comprise n’est plu
120
de la terre et des morts, pour peu qu’il vienne à
s’
accentuer, risque de nous conduire un jour par une voie directe au fas
121
, même quand elle cesse d’être vivante, laisse en
se
retirant beaucoup de personnalités. Cela constitue dans la cité des t
122
nde soit-elle, devant Dieu c’est zéro. Et si l’on
se
borne au social, il faut prévoir que ces personnalités, ces caractère
123
e ces personnalités, ces caractères bien trempés,
se
feront de plus en plus rares si nous laissons tarir les sources vives
124
s. Et surtout, n’oublions jamais que l’ennemi qui
se
dresse devant nous, c’est en nous tout d’abord que nous devons le vai
125
s vieux huguenots : « Tant plus à me frapper l’on
s’
amuse, tant plus de marteaux l’on y use. » 2. Texte intégral d’une
126
imposées par l’occasion de la représentation — il
s’
agissait de l’Exposition nationale de 1939 — par les dimensions de la
127
eschylienne du problème tout à fait analogue qui
se
posait lors des Jeux olympiques.) Or, il se trouve, par chance, que l
128
me : au premier acte, Nicolas quitte le monde, il
s’
élève donc du plan 2 au plan 3. Au deuxième acte, le monde vient à lui
129
ique ou du cortège, dans les moments où l’intérêt
se
déplaçait du héros central aux réactions de la foule, c’est-à-dire du
130
e intervient soit pour souligner le sentiment qui
se
dégage d’un dialogue, soit pour créer une atmosphère qui appelle l’ac
131
onnes, dans les diverses régions de notre canton,
se
mirent de grand cœur à la tâche : acteurs amateurs recrutés dans tout
132
canton ! Certes, la guerre étant intervenue, tout
s’
est trouvé suspendu à la veille des représentations de Zurich. Il est
133
invoquer un exemple aussi personnel ! — une leçon
se
dégage de notre effort : nulle part, ailleurs qu’en Suisse, il n’eût
134
doctrine : l’État ne sera maître de l’argent que
s’
il est maître des esprits. Un État totalitaire ne peut pas être totali
135
ée peu à peu, mais assez vite. Cependant, elle ne
s’
est imposée à moi que le jour où j’ai assisté à un discours du Führer,
136
mme au sourire extatique. Et tandis que cet homme
s’
avance lentement, en saluant d’un geste épiscopal, quarante mille bras
137
saluant d’un geste épiscopal, quarante mille bras
se
lèvent, et le tonnerre rythmé des heil commence. Et cela dure plusieu
138
s Allemands célébraient. C’était une liturgie qui
se
déroulait, c’était la grande cérémonie sacrale d’une religion dont je
139
t descendu très facilement. Mais ce bon tireur ne
s’
est jamais trouvé dans cent occasions analogues. Voilà le principal de
140
mais un fondateur de religion. Cependant, tout ne
s’
explique pas par le sentiment religieux dans l’hitlérisme. La politiqu
141
lles, etc. Mais tout cela retrace le comment cela
s’
est fait. Il reste à trouver le pourquoi. Là-dessus, les réponses vari
142
t celui d’une renaissance spirituelle qui ne peut
se
faire sans une foi. n. Rougemont Denis de, « [Entretien] Hitler, g
143
t descendu très facilement. Mais ce bon tireur ne
s’
est jamais trouvé, dans cent occasions analogues. Voilà le principal d
144
us pouvez réfléchir là-dessus… On demande souvent
s’
il est intelligent. Il me semble que cela n’a pas grande importance, q
145
en pareil cas. Tout au plus pourrait-on dire que
s’
il était très intelligent, il n’aurait sans doute pas réussi à fanatis
146
e forme de bêtise convaincue est seule capable de
s’
imposer à de grandes masses rassemblées par des passions élémentaires.
147
l génie ne compte plus en tant qu’individu. Il ne
s’
appartient plus, il appartient au rêve de tous. Il n’a plus de qualité
148
ourriez le supprimer sans rien détruire de ce qui
s’
est fait par lui. Le seul trait qui me frappe encore en lui, si je le
149
ient pas à l’individu, et même qu’elle ne saurait
se
manifester qu’autant que l’individu ne compte plus, comme tel, n’est
150
es raisons de croire et d’espérer, des raisons de
se
dévouer corps et âme à un absolu. Il s’est donné pour l’Absolu, la Pr
151
aisons de se dévouer corps et âme à un absolu. Il
s’
est donné pour l’Absolu, la Providence, le Destin des Allemands. Il a
152
ait des miracles et dit des prophéties — et elles
se
sont réalisées — non pas au nom du Christ, mais au nom des idoles, au
153
sateurs qui les trahissent), et les éditeurs (qui
s’
efforcent plutôt de refléter que de guider les goûts supposés du publi
154
uire un homme à un but défini, il faut avant tout
se
préoccuper de le prendre là où il est, et commencer là. Voilà le secr
155
dire qu’il doit connaître un but de vie meilleur.
S’
il est vrai que d’abord, il s’agit de partir de l’homme réel (ce que n
156
ut de vie meilleur. S’il est vrai que d’abord, il
s’
agit de partir de l’homme réel (ce que ne peuvent faire les meneurs de
157
on perd de vue les fins qu’elle doit servir. Tout
se
ramène donc à cette question : pour quelles fins vivons-nous ? Car ce
158
rthodoxie. Et à l’inverse ; dès qu’une orthodoxie
se
remet à sévir, la fonction de directeur de conscience reparaît automa
159
s voyons au xxe siècle plusieurs « orthodoxies »
se
constituer, toutes destinées à surmonter l’anarchie individualiste. E
160
nées à surmonter l’anarchie individualiste. Elles
se
fondent sur une doctrine du Prolétariat, ou de la Race, ou de l’Empir
161
activités de l’homme à ces fins-là. Mais comme il
s’
agit de fins partielles, n’embrassant qu’une partie de la conscience h
162
euvent plus compter que sur la force brutale pour
se
faire avouer comme « vérités » par leurs victimes. Elles agissent par
163
s orthodoxies que vous condamnez : parti qui veut
se
faire aussi grand que le tout. Que ce soit le parti de la Raison, ou
164
e baron de Crac ne pouvait pas sortir du puits en
se
tirant par les cheveux, aussi vrai nous est-il impossible de nous hau
165
e un non-sens. La foi est toujours en avant, elle
s’
élance vers les « choses espérées ». Elle nous dirige vers l’Esprit qu
166
’elle espère et qu’elle prie, et vers lequel elle
s’
ouvre à l’infini. « Et l’Esprit et l’Épouse disent : Viens ! Et que ce
167
ignification, et cela dans la seule mesure où ils
s’
efforcent de le surmonter. q. Rougemont Denis de, « [Réponse à une e
168
Cris du Monde, David, Pacific 231. Sur une table
s’
étale une feuille de papier aux trois quarts achevée : c’est la partit
169
s questions. Et ces différences sont ? Il a fallu
se
plier aux conditions données par la scène, ce qui restreint sensiblem
170
s préférez, trois plans superposés. Dès lors tout
se
clarifie. Immédiatement on sent que les effets à obtenir ne seront pa
171
z certainement pris pour faire du texte une suite
s’
adaptant à l’action ? Certainement, quand Nicolas de Flue parle, il pa
172
ve le chœur céleste. En outre, souvent les chœurs
s’
expriment comme les chants d’oratorios et la musique les soutiendra. S
173
l’inquiétude d’en connaître les résultats. Qu’ils
se
rassurent ! Quand on a œuvré avec son cœur et sa probité artistique,
174
r et sa probité artistique, le public apprécie et
s’
incline. Cette résurrection de Nicolas de Flue le prouvera en même tem
175
brables domiciles, me reçut à la NRF. Pourrait-on
s’
imaginer, en effet, l’ex-« intellectuel en chômage », qui traîna ses m
176
peu répandues, ce jeune écrivain est en passe de
se
faire dans la littérature une place bien à lui et qui n’est pas des m
177
conscience et du sérieux de ceux de sa race, qui
s’
attelle aux problèmes avec conviction, pour ne les lâcher qu’à la fin
178
indispensables à l’essence du livre qui pourrait
se
concevoir en dehors d’elles. Denis de Rougemont parle lentement, en p
179
parle lentement, en pensant ce qu’il dit. Parfois
s’
établissent entre nous des silences qui me font dire qu’il a fini et q
180
dours, la passion reçoit droit de cité. Elle peut
s’
exprimer dans le langage du mythe sous une forme voilée. Ce seuil une
181
une forme voilée. Ce seuil une fois franchi, elle
se
répand à travers toute la littérature qui ne fait que refaire éternel
182
e Tristan et Iseut, couple de parfaits amants, ne
s’
aimèrent pas. À la manière dont Denis de Rougemont répond : « C’est ex
183
, en effet », on sent qu’il ne lui déplait pas de
se
faire le champion d’un paradoxe. Tristan aime sa passion, explique-t-
184
conserver leurs illusions, deux êtres ne peuvent
s’
aimer que dans l’atmosphère où ils se sont rencontrés. N’est-ce pas d’
185
s ne peuvent s’aimer que dans l’atmosphère où ils
se
sont rencontrés. N’est-ce pas d’ailleurs le thème constant de tous le
186
traductions de mon livre montrent que l’étranger
s’
intéresse à une étude où l’on parle de l’amour sans ironie comme sans
187
eu lui importaient les raisons pour lesquelles il
se
battait. La guerre constituait une espèce de jeu avec des règles, un
188
sacré d’« inconscient collectif » — dire que tout
se
passe comme si les sociétés réagissaient comme l’inconscient d’un ind
189
oin derrière, — l’Allemagne d’avant le romantisme
s’
entend. Car avec le romantisme, l’Allemagne change de nature. Les troi
190
ns exercé sur la nation entière une influence qui
se
fait sentir aujourd’hui. Vous voulez parler de l’hitlérisme ? Il y a
191
ands et les rêves d’un Allemand. Quand les formes
se
disloquent, le mythe n’est plus un mythe, mais une réaction antisocia
192
aquelle toute vie serait impossible. C’est ce qui
se
produit en Allemagne ou en Russie. C’est en ce sens que mon livre est
193
que la véritable signification des questions qui
se
posent au niveau le plus profond a été négligée aussi bien par le mar
194
ue par l’économie bourgeoise. Et cette négligence
se
venge maintenant en suscitant des mouvements passionnels, tel l’hitlé
195
le gros bout de la lunette du temps, la voilà qui
s’
agrandissait aux proportions de l’Europe d’aujourd’hui. Il n’y avait p
196
s, 500 personnes, acteurs, choristes et figurants
se
mirent joyeusement à l’ouvrage pour réaliser le spectacle. Ce magnifi
197
s ces heures sérieuses, plus que jamais elle doit
se
faire entendre. Grâce aux organisateurs de l’émission nationale du 6
198
ntion par les acteurs, choristes et musiciens qui
s’
étaient préparés pour Zurich. (Compagnie de la Saint-Grégoire, Chorale
199
creuser leur trou de mitrailleuse : ils préfèrent
s’
enfumer autour d’un feu de branches mortes, mornes et ronchonneurs, à
200
rient même pas. L’un d’eux entre ses dents : « On
se
demande ce qu’on fout par-là… » Eh bien oui, bande de rouspéteurs, vo
201
pourquoi ne l’ont-ils pas su ? Parce que tous ils
s’
imaginaient — ou croyaient devoir s’imaginer ! — que le bonheur et la
202
que tous ils s’imaginaient — ou croyaient devoir
s’
imaginer ! — que le bonheur et la force d’un peuple dépendent de sa gr
203
que les peuples autour de nous font la guerre, et
s’
ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su, comme nous les Suisses,
204
arce qu’ils n’ont pas su, comme nous les Suisses,
se
fédérer progressivement au lieu de s’unifier brutalement. Oui, cette
205
es Suisses, se fédérer progressivement au lieu de
s’
unifier brutalement. Oui, cette guerre n’a pas d’autre sens : elle mar
206
et avenir soit, d’ores et déjà, un présent. Il ne
s’
agit pas de grands mots, de lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir
207
pas de grands mots, de lyrisme ou d’idéalisme. Il
s’
agit de voir qu’en fait, si nous sommes là, ce n’est pas pour défendre
208
rs sublimes ». (Certain ministre de la propagande
se
chargerait très volontiers de ce travail de Heimatschutz.) Si nous so
209
es, depuis des siècles, devant l’Europe. D’autres
se
sont chargés d’arrêter les brigands qui voulaient profiter de sa faib
210
up de téléphone que j’ai dit, et toute la vie qui
se
reprend à vivre, les délais à courir, le sujet à me fuir… Le soir mêm
211
montés seuls ou en troupe au Ranft… Quelque chose
se
dessine dans l’espace : la cellule silencieuse de l’ermite, au centre
212
ement celle de Zurich ! Nuit blanche. Trois actes
se
composent, irrésistiblement, impitoyablement. Dans l’obscurité et la
213
re organisée et déployée dans mon esprit. Elle ne
s’
est guère modifiée depuis lors. Dès les premiers instants, le paradoxe
214
hnique de ce drame m’était clairement apparu : il
s’
agissait de peupler une scène immense autour d’un seul personnage impo
215
tre tradition, cette violente simplicité qui peut
s’
accorder à la fois à la déclamation d’un chœur en marche et au dialogu
216
mois, tout fut terminé. Mois heureux, où le temps
s’
écoulait au rythme même de l’œuvre en marche. L’accord du musicien et
217
elvétie des manuels ! Et qu’importe le calembour,
s’
il fait hésiter les corrects dans un pays trop ajusté. Ah ! Nicolas Ma
218
s trop ajusté. Ah ! Nicolas Manuel Deutsch, on ne
s’
embêtait pas de ton temps ! On allait faire la guerre en Italie pour l
219
hommes les plus vivants de cette époque où la vie
s’
exaspère ont-ils fait à la mort, dans leurs rêves, la part que nous fî
220
jourd’hui l’éloge de la vie au grand air. Et tout
se
passe comme si le souci de l’hygiène, et celui de l’épargne dans tous
221
ou spirituelles, à la volée d’une imagination qui
se
soucie d’abord de composer. Entre une épaule et une arcade, vous déco
222
r d’un poignard ses tumultueuses compositions, il
se
joint aux guerriers du chevalier de Stein, va combattre à Novare et p
223
e, crie son indignation dans un furieux poème, et
s’
en revient à Berne pour y faire la Réforme. Il écrira d’abord des jeux
224
me sa Danse des morts en était un. Le premier jeu
se
termine sur ce vers : Amen. Scellé avec le poignard suisse16. Et vo
225
peu tous les métiers », ce n’est pas un éloge, il
s’
en faut, c’est plutôt une manière de lui refuser cette considération b
226
de lui refuser cette considération bourgeoise qui
s’
attache aux carrières monotones. Mais la grandeur d’un Manuel, et de p
227
t toujours au plus pressé, au plus vivant, Manuel
se
fait théologien ; puis, après la victoire, homme d’État. Je vois ains
228
res, c’est l’Église qui doit les refaire. Qu’elle
s’
y refuse, il faut la réformer. Après quoi l’on pourra rebâtir un État…
229
out savoir » (Nieman kan alls wüssen). Comme pour
s’
excuser, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir, et que
230
man kan alls wüssen). Comme pour s’excuser, comme
s’
il croyait au fond qu’on devrait tout savoir, et que pourtant… C’est l
231
e 20 avril, il n’est plus. « Pareil au cierge qui
se
consume d’autant plus vite qu’il a mieux éclairé — écrit un chronique
232
ied. À la bataille de la Bicoque, les lansquenets
s’
étaient dissimulés dans des tranchées, pendant que leur artillerie déc
233
La plupart des autres drames et satires de Manuel
se
terminent par la mention du « Schwyzerdegen », qui demeure sa vraie s
234
, mobilisés, parce que les peuples autour de nous
se
font la guerre ; et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su se
235
les peuples autour de nous se font la guerre ; et
s’
ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su se fédérer progressivemen
236
et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su
se
fédérer progressivement. La guerre actuelle, quels qu’en soient les f
237
et avenir soit, d’ores et déjà, un présent. Il ne
s’
agit pas de grands mots, de lyrisme ou d’idéalisme. Il s’agit de voir
238
pas de grands mots, de lyrisme ou d’idéalisme. Il
s’
agit de voir qu’en fait, si nous sommes là, ce n’est pas pour défendre
239
tion. Et non pas les distractions. Les hommes qui
se
battent, par exemple, sont moralement en meilleure forme que ceux qui
240
eure forme que ceux qui, à l’arrière, essaient de
s’
amuser. Par contre, je ne connais rien de plus démoralisant que le sen
241
ois ou quatre mois, sont en train comme on dit de
se
dégonfler. Pourquoi ? Parce que nous sommes un petit pays qui se méfi
242
ourquoi ? Parce que nous sommes un petit pays qui
se
méfie des grandes entreprises, ou simplement des enthousiasmes. Parce
243
euse, c’est dans le civil, plus qu’à l’armée, que
se
manifeste cette tendance à tout faire « rentrer dans le rang ». Essay
244
t suisse répugne à tout ce qui lui paraît vouloir
se
distinguer, dans n’importe quel ordre d’action. C’est le revers d’une
245
nous bénéficions de privilèges considérables, il
s’
agirait de nous en rendre dignes, avant même que de les défendre. Le s
246
ace de cette nature dans son attitude superbe, il
s’
agit d’être moralement « à la hauteur ». Non, ce n’est pas si facile q
247
s cesse d’écraser l’homme qui voudrait simplement
s’
y complaire, et qui oublie qu’on peut aussi l’y comparer. Être Suisse,
248
éfinis d’où nous vient l’inquiétante voix. Le son
s’
amplifie, se précise. C’est la voix de l’Europe moderne. Que nous dit-
249
nous vient l’inquiétante voix. Le son s’amplifie,
se
précise. C’est la voix de l’Europe moderne. Que nous dit-elle ? J’ess
250
, tous les pays voisins qui sont trop petits pour
se
défendre seuls. Au nom de ce concept d’espace vital, elle déclare don
251
ilà le défi que nous adresse l’Europe moderne. Il
s’
agit maintenant d’y répondre. Nous ne pouvons plus nous contenter de d
252
s et de clichés patriotiques. Que mes lecteurs ne
s’
étonnent donc pas trop si je consacre mes premiers articles à la « cri
253
e droit de nous en vanter encore, et suffit-il de
s’
en vanter pour qu’elles subsistent ? La liberté n’est pas seulement un
254
ans doute un héritage « politique ». Mais rien ne
se
déprécie plus rapidement que les privilèges politiques, si le peuple
255
et de penser. Un jour, écrit Goethe, les Suisses
se
délivrèrent d’un tyran. Ils purent se croire libres un moment : mais
256
les Suisses se délivrèrent d’un tyran. Ils purent
se
croire libres un moment : mais le soleil fécond fit éclore du cadavre
257
onte. On les entend dire, jusqu’à satiété, qu’ils
se
sont affranchis un jour et qu’ils sont demeurés libres. En vérité, de
258
ien certains, enfin, qu’il a suffi à nos pères de
s’
affranchir un jour pour que nous ayons le droit de répéter à tout jama
259
dversaires politiques ou religieux, chez nous, ne
se
fréquentent pas, ne se parlent pas, et souvent ne se saluent plus ! O
260
u religieux, chez nous, ne se fréquentent pas, ne
se
parlent pas, et souvent ne se saluent plus ! On dirait presque qu’ils
261
fréquentent pas, ne se parlent pas, et souvent ne
se
saluent plus ! On dirait presque qu’ils croient que l’autre, celui qu
262
portance, actuellement, et que les libertés qu’il
s’
agit de défendre, en ce mois de mars 1940, sont avant tout nos liberté
263
ociales, civiles et quotidiennes qu’ils ont voulu
se
libérer du joug autrichien. Et c’est parce que les Suisses du xviiie
264
s et le goût de la liberté quotidienne, celle qui
se
manifeste dans la diversité infinie des manières de penser et de vivr
265
t contre le bolchévisme ». Pourquoi ? Parce qu’on
se
contentait de dire : elle est pour l’ordre, les bolchévistes sont pou
266
dre, les bolchévistes sont pour le désordre. Sans
se
demander un seul instant de quelle espèce d’ordre il s’agissait. Or,
267
ander un seul instant de quelle espèce d’ordre il
s’
agissait. Or, prenons-y bien garde ! Cette passion maladive pour les c
268
on l’a peut-être trop dit. Autrefois, les Suisses
se
méfiaient des personnalités trop affichées, parce qu’ils craignaient
269
s coups d’épingles tout ce qui « paraît » vouloir
se
distinguer. Pourquoi ? Parce que c’est bien plus simple, et plus faci
270
guerre actuelle est le signe ? Pour certains, qui
se
disent réalistes, si nous sommes neutres, c’est uniquement en vertu d
271
ils ne représentent plus une raison suffisante de
s’
abstenir, et d’autre part, qu’ils n’ont plus guère de force convaincan
272
que, par exemple, est un péril certain si l’on ne
s’
attache qu’à l’aspect matériel des choses. Mais elle devient un avanta
273
u’on veut prendre au sérieux cette vocation, l’on
s’
aperçoit que ce n’est pas si simple. Que signifient ces mots : défendr
274
t faire que notre Suisse ait vraiment le droit de
s’
offrir en exemple à l’Europe, sur le plan du fédéralisme. Ces deux asp
275
aliste, si nous voulons la sauvegarder, car on ne
se
défend bien qu’en attaquant. Mais d’autre part on ne saurait attaquer
276
sont ceux qui crient à l’utopie. Beaucoup de gens
s’
imaginent que les petites raisons sont plus réalistes que les grandes.
277
plus réalistes que les grandes. Beaucoup de gens
s’
imaginent que les réalités matérielles et pratiques sont plus sérieuse
278
ent volontiers d’idéologies fumeuses. Ces gens-là
se
trompent lourdement, et aujourd’hui plus qu’à toute autre époque. Car
279
ions. Des raisons spirituelles la dominent, et il
s’
agit de les prendre au sérieux si l’on veut rester réaliste. Épargnés
280
ériels. Il faut savoir l’y déchiffrer, et cela ne
se
peut qu’avec les yeux de l’esprit. Tenir compte des faits ne suffit p
281
ar un acte de l’esprit. L’individu ou le pays qui
se
reconnaît une vocation doit sans nul doute partir des faits — sous pe
282
t être révélé que par sa foi. Maintenant donc, il
s’
agit pour nous tous de reconnaître la vocation suisse, d’en revêtir la
283
’état d’esprit et de préparation morale. Ce qu’il
s’
agit de créer, avant tout, c’est une disposition du sentiment public f
284
êts à répondre à tout appel, même balbutiant, qui
se
ferait entendre. Préparons-nous à dire très haut, dès que l’occasion
285
éparons-nous à dire très haut, dès que l’occasion
s’
en montrera, ce que nous aurons à dire à nos voisins, forts que nous s
286
. Et surtout, ne dénigrons pas les tentatives qui
se
feraient jour dans ce sens, comme nous avons trop souvent dénigré l’e
287
Nul besoin cette fois-ci, d’attendre que la paix
s’
approche pour s’y mettre. Notre vocation intérieure est pour le moment
288
e fois-ci, d’attendre que la paix s’approche pour
s’
y mettre. Notre vocation intérieure est pour le moment plus précise qu
289
comprendre jusqu’à la limite du possible comme il
se
comprend lui-même ; ne point rechercher l’union dans le compromis, ma
290
postales et des discours, n’est pas la Suisse qui
se
vante de ses beautés, de ses libertés et de sa neutralité, mais bien
291
ier. Voilà les dimensions réelles que le chrétien
se
doit d’envisager. Elles ne sont pas démesurées. Elles doivent au cont
292
vine ; écœuré, il vient de démissionner (la scène
se
passe en 1935) et il s’attend à être abattu par l’un de ces anciens a
293
de démissionner (la scène se passe en 1935) et il
s’
attend à être abattu par l’un de ces anciens amis. Réfugié dans un hôt
294
un journal intime sont d’ordinaire des êtres qui
se
cherchent, ou qui, pour mieux se posséder, fixent d’eux-mêmes quelque
295
re des êtres qui se cherchent, ou qui, pour mieux
se
posséder, fixent d’eux-mêmes quelques instantanés révélateurs. Pour m
296
f d’État offre, dit-on, d’évacuer une île dont il
s’
est emparé, à condition qu’on lui donne en échange quelque autre terri
297
resse sa casquette. Et tout d’un coup, son regard
s’
assombrit : — Ha ! mais je vais vous dire : si les Italiens débarquent
298
’ammpoisonne tout le pays ! Je ne sais comment il
s’
y prendra, mais voilà qui s’appelle un beau redressement national ! 11
299
Je ne sais comment il s’y prendra, mais voilà qui
s’
appelle un beau redressement national ! 11 avril 1939 Monsieur Turc a
300
le rappelleront. On constatera l’année prochaine (
s’
il y en a une) que cette période de menaces de guerre aura vu concevoi
301
, par exemple : j’accusais la culture moderne de
s’
être « distinguée » abusivement du peuple, d’avoir ainsi perdu sa sève
302
qu’au contraire, la vraie conscience de la vie ne
s’
est maintenue que chez les écrivains savants qui, à force d’ascèse int
303
humaines (et auxquelles nulle culture n’aurait pu
s’
opposer) ont déchu au-dessous du niveau où la pensée est encore agissa
304
sous du niveau où la pensée est encore agissante.
S’
il y a divorce entre culture et masses, ce serait moins la faute de la
305
rs d’opposition que sur celles de communauté. Car
s’
il n’est de communion vraie que dans la Vérité elle-même, cette Vérité
306
, dans mon Journal , je me félicitais d’avoir vu
s’
abolir… 16 avril 1939 Question. Dans quelle mesure un écrivain a-t-il
307
ure un écrivain a-t-il le droit, ou le devoir, de
se
montrer publiquement objectif vis-à-vis de ses propres ouvrages ? Neu
308
Problème d’une portée générale, dans un monde où
s’
installe, peu à peu, le régime de l’union sacrée et de la « discipline
309
sure un citoyen a-t-il le droit, ou le devoir, de
se
montrer publiquement objectif vis-à-vis de sa propre nation ? Le sort
310
urs vues, je constate un curieux phénomène : tout
se
transpose dans mon esprit en problèmes de langage. Il est sans cesse
311
me qui subit un acte (qu’il soit acheté ou vendu)
se
voit assimilé par le langage lui-même à un objet matériel indifférenc
312
encié. À peine ai-je noté ceci, qu’un des experts
se
met à parler de la « personnalité » d’un produit commercial et de son
313
s perdent leur personnalité, c’est la matière qui
s’
en voit revêtue. 26 avril 1939 Une heure au café avec un romancier, ex
314
n au contraire. Le premier devoir est de ne point
se
laisser surprendre. » C’est qu’il ne croit plus à la paix. Tous les d
315
il, pour que les points de vue changent — et même
s’
échangent — que le premier se mette à lire la presse du soir, et le se
316
e changent — et même s’échangent — que le premier
se
mette à lire la presse du soir, et le second celle du matin ? 29 avri
317
« résistants » qui n’ont rien à sauver, et qui ne
s’
en montrent que plus « durs ». Cet excité croit-il vraiment à ses idée
318
endait : son peuple tchèque.) Historien futur ! —
s’
il en reste — tels étaient les propos amers qui se tenaient dans le Pa
319
s’il en reste — tels étaient les propos amers qui
se
tenaient dans le Paris du printemps 1939. M’absoudras-tu de n’avoir s
320
e et le bouleversement des habitudes où l’énergie
s’
enlise. Ce besoin d’être provoqué pour montrer de quoi l’on est capabl
321
re aussi une certaine modestie de l’individu, qui
se
voit concrètement réduit à sa juste et minime importance. Paris, 12 m
322
’autobus, une petite bourgeoise assise devant moi
s’
écrie, voyant s’abattre une pluie d’orage sur la Concorde : « Et moi q
323
tite bourgeoise assise devant moi s’écrie, voyant
s’
abattre une pluie d’orage sur la Concorde : « Et moi qui ai oublié mon
324
ns un silence de catacombes. Centre du monde ! Il
s’
en va, coudoyant la foule et traversant les lieux publics, avec cette
325
t qui est aussi la grande Réponse ; et les démons
s’
éveillent sur son passage, il n’y a plus nulle part d’indifférence pos
326
serait de haïr, ou d’être déçu par l’amour, ou de
s’
inquiéter des rumeurs qui glissent au travers de propos superficiellem
327
j’ai été prendre chez Adrienne Monnier — où elle
s’
était fait montrer les fameuses photos en couleur d’écrivains français
328
e, de Roumanie : la plupart vont venir à Paris ou
s’
y trouvent déjà. Impression soudaine, émouvante, d’une société secrète
329
nes et le désir d’un ultime colloque avant que ne
se
ferment les frontières, avant la solitude, avant la nuit de l’esprit.
330
ait-ce à cause de la menace ? Je ne le crois pas.
S’
il n’y avait pas un bien, dans ce régime, un bien que nous avons perdu
331
un bien que nous avons perdu, et qu’il séquestre,
s’
il n’y avait que du mal en lui, nous n’aurions pas de haine ni d’amert
332
t maintenant, planante et pure, une voix de femme
se
détache… Tout d’un coup, cette ivresse ailée, tout d’un coup cette co
333
lgaires ! Au-dessus d’elles, à l’intérieur aussi,
se
fait entendre maintenant le chant profond et continu, la respiration
334
ui même, ne seront plus que les petits retards où
s’
alimente le désir. Les délais de ce genre nous sont-ils mesurés par la
335
récision, nous opposions le scepticisme de qui ne
s’
en laisse pas conter, et connaît toutes les ruses de toutes les propag
336
olère, le temps des plaies d’Égypte, où les cœurs
s’
endurcissent. Voici venue l’heure sévère. Ouvrons les yeux et apprenon
337
argent et l’augmentation du confort. Il refuse de
se
demander à quoi servira cet argent ou si le confort matériel favorise
338
rgeoises, et leur vision précise du châtiment qui
s’
abattra nécessairement sur l’Occident, si celui-ci persiste à ne prend
339
n que répéter comme une horloge parlante : « Tout
s’
arrangera. » Or aujourd’hui pour « sauver » nos vies mêmes, nous voilà
340
stériles. Le plus étrange est que ces sacrifices
se
révèlent parfaitement « possibles ». Dès qu’il s’agit de sauver notre
341
se révèlent parfaitement « possibles ». Dès qu’il
s’
agit de sauver notre peau, dès qu’il s’agit de défense nationale, nous
342
Dès qu’il s’agit de sauver notre peau, dès qu’il
s’
agit de défense nationale, nous acceptons des mesures qui, hier encore
343
ple. Tout ce que nous jugions impossible quand il
s’
agissait du mieux vivre, nous le trouvons parfaitement possible quand
344
, nous le trouvons parfaitement possible quand il
s’
agit du mieux mourir ou du mieux tuer. Eh bien si la peur et la guerre
345
rofiter des avantages de la folie moderne, et qui
se
plaignent aujourd’hui de devoir payer leur part minime dans la banque
346
ui dénoncèrent le mal dans leurs écrits, mais qui
se
tinrent apparemment pour satisfaits de leur succès de librairie : mea
347
ir. Mais on n’accorde un concordat qu’à celui qui
se
déclare en faillite. L’aveu suppose un sens des valeurs spirituelles
348
a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en
se
dopant, en forçant l’illusion ; un peuple neutre, en avouant le réel.
349
sais pas ce que l’avenir vaudra, mais je sais que
s’
il vaut quelque chose, ce sera grâce à l’action personnelle des hommes
350
vé ou recréé. Non pas le droit et la justice dont
se
réclamaient nos égoïsmes et celui des gouvernements : tout cela ne se
351
, y a l’amour et l’espérance de l’éternel. À quoi
se
raccrocher, que faire encore ? Quelle était l’assurance d’éternité qu
352
ur État : d’une part en déclarant leur volonté de
se
défendre par les armes, d’autre part en se montrant capables de créer
353
nté de se défendre par les armes, d’autre part en
se
montrant capables de créer, eux aussi, un ordre neuf, à leur manière
354
hons voir et saisir notre chance ! Les événements
se
chargent de nous ouvrir les yeux. Depuis quelques semaines, bien des
355
artout, chaque jour, des citoyens qui hier encore
se
croyaient adversaires, découvrent qu’ils sont prêts à travailler ense
356
ésoudre au fur et à mesure les problèmes qui vont
se
poser. Des hommes qui prouvent, par leur seule réunion, qu’ils sont a
357
fiance nouvelle. Il est temps que ces aspirations
se
réalisent et s’organisent. Il est temps que les bonnes volontés devie
358
Il est temps que ces aspirations se réalisent et
s’
organisent. Il est temps que les bonnes volontés deviennent une volont
359
symbole autour duquel tous les Confédérés peuvent
s’
unir dans leurs diversités. Que tous ceux qui sont las des querelles p
360
l’inertie des masses et l’à peu près intellectuel
s’
opposent sans cesse à cette reprise de conscience. D’où la nécessité d
361
ante autocritique, si l’on ne veut pas déchoir ou
se
laisser dissoudre, si l’on veut durer et surtout, si l’on prétend se
362
e, si l’on veut durer et surtout, si l’on prétend
se
donner en exemple. 1. Clarifions notre langage ! — Puisque le fédéral
363
se des intérêts locaux contre le centre. Ceux qui
se
disent, chez nous, « fédéralistes », ne sont souvent, je le crains, q
364
cède de Berne. Il en résulte que leur fédéralisme
se
résume à combattre tout ce qui est dit fédéral. Comprenne qui pourra
365
le ne commence qu’au-delà de leur opposition. Ils
se
font un programme de ce qui ne saurait être que la maladie individual
366
ie, des centralistes et des régionalistes, ce qui
se
cache en réalité, c’est l’opposition gauche-droite. Les radicaux cent
367
x centralisateurs ne sont que des socialistes qui
s’
ignorent ; ceux-ci à leur tour ne sont que des totalitaires timorés, c
368
c’est-à-dire quelque chose d’absolument inviable
s’
ils en restent là, ou de radicalement antisuisse s’ils progressent. Le
369
’ils en restent là, ou de radicalement antisuisse
s’
ils progressent. Les « libéraux » et les conservateurs « fédéralistes
370
s conservateurs sont souvent ceux qui, me dit-on,
se
gênent le moins…10) Or l’opposition gauche-droite est étrangère au gé
371
qui voudrait bien tout régler à sa guise, et qui
se
condamne, ridiculement, à avoir des idées sur tout. Les seuls partis
372
, bien définis, l’on peut discuter entre experts,
se
compléter, collaborer. Mais les partis unitaires actuels représentent
373
es tendances trop vagues : ils ne pourront jamais
s’
entendre, ou n’obtiendront que des compromis informes. Chacun veut tou
374
, tout juger et tout absorber. Il serait temps de
se
remettre à la Diète ! 3. Suite du précédent. — Comment peut-on se dir
375
Diète ! 3. Suite du précédent. — Comment peut-on
se
dire encore « de droite » ou « de gauche » au lendemain de la guerre
376
Espagne et du Pacte germano-russe ? Les Espagnols
se
sont entretués pendant trois ans, en toute sincérité et en tout héroï
377
t programme fasciste ; nos marxistes continuent à
se
croire libertaires, etc. Seuls nos staliniens ont cessé de dénoncer l
378
che de respecter nos précieuses diversités, et de
se
mettre à leur service, comme il se doit. Prévoir des exceptions, teni
379
ersités, et de se mettre à leur service, comme il
se
doit. Prévoir des exceptions, tenir compte des faits locaux, adapter,
380
ais sens) que par la faute des fonctionnaires qui
s’
y incrustent, et dont l’intelligence politique s’atténue dans le confo
381
s’y incrustent, et dont l’intelligence politique
s’
atténue dans le confort et la prudence. Ne dites donc plus : « Nous so
382
c à payer ses collaborateurs. Si l’un d’entre eux
s’
étonne, on lui répond que les temps sont difficiles. Je vois que dans
383
l’une coûtant 300 fr. de plus que l’autre, et qui
se
désabonnent « vu la crise » de la seule revue qu’ils recevaient : ell
384
te de soi qu’on a peur du voisin. Les Romands qui
se
rétractent au seul mot de germanisme ne sont pas ceux qui sauront ill
385
ent, que la majorité. C’est ainsi que l’équilibre
s’
établit entre les grands et les petits, entre le nombre et les groupem
386
ruiner les bases de la Suisse. Que nos moralistes
s’
en souviennent, et que nos conformistes ne l’oublient pas ! 8. Intolér
387
tolérance. — À mon avis, un fédéralisme sain doit
se
montrer radicalement intolérant envers toute influence totalitaire ou
388
drôles de Suisses11. Je les estime intolérables,
s’
ils parlent en connaissance de cause. (Le plus souvent, d’ailleurs, il
389
sance de cause. (Le plus souvent, d’ailleurs, ils
se
contentent de ne pas remarquer la ressemblance entre ce qu’ils détest
390
ettons plus l’imprudence capitale du monsieur qui
s’
enquiert « objectivement » des motifs d’un bandit tout prêt à l’assomm
391
ment sibyllin : « Température maximum : 18°. » Il
s’
agissait sans doute d’inciter le public à des économies de charbon. On
392
ernelle qu’il convient de dire, mais perpétuelle.
Se
figure-t-on que l’homme a le droit et le pouvoir de décréter « l’éter
393
Confédérés déclarèrent que leur alliance devait,
s’
il plaisait à Dieu, durer « éternellement ». C’était une manière d’aff
394
lus lointaines ambitions. Or prévoir, c’est aussi
se
préparer, peser le pour et le contre, discuter… On connaît la devise
395
osition relative, si légitime qu’elle soit, c’est
se
condamner à être sans cesse dépassé et ridiculisé par les faits. 14.
396
de cabaret une grande puissance européenne, comme
s’
il s’agissait d’une paisible élection municipale ! Si la censure accou
397
baret une grande puissance européenne, comme s’il
s’
agissait d’une paisible élection municipale ! Si la censure accourt al
398
e et de son rôle dans la communauté ; et tous ils
s’
adressent à des Suisses. Par une série de cercles concentriques, ils s
399
sses. Par une série de cercles concentriques, ils
s’
efforcent de situer notre mission dans l’Europe d’aujourd’hui.” Ce liv
400
antes, où le confort moderne et le confort paysan
se
mariaient à l’ombre des installant pour quelques heures le confort mo
401
permis de réunir des qualités et des défauts qui
se
complètent si heureusement : la rouspétance du Suisse romand et la pa
402
Et quand une même appartenance politique vient à
s’
épanouir dans l’amitié commune, alors un peuple atteint ce qu’il y a d
403
nts que nourrissent à son égard ses voisins, elle
se
voit menacée dans son autonomie par la force des choses et par la con
404
es puissances dix fois supérieures, et qu’elle ne
s’
est maintenue qu’en acceptant la lutte même sans espoir. Un siècle de
405
raliser que ceux qui ont oublié comment la Suisse
s’
est faite, et à quel prix elle s’est toujours maintenue. Mais on ne se
406
omment la Suisse s’est faite, et à quel prix elle
s’
est toujours maintenue. Mais on ne se défend bien qu’en attaquant. On
407
el prix elle s’est toujours maintenue. Mais on ne
se
défend bien qu’en attaquant. On ne maintient un héritage qu’en travai
408
voir. Notre force est dans notre union. Or, pour
s’
unir, il faut d’abord un but commun. Il faut ensuite sacrifier à ce bu
409
compte, c’est-à-dire, sans attendre que le voisin
se
décide, mais au contraire en prenant les devants pour le forcer à se
410
contraire en prenant les devants pour le forcer à
se
décider. Donnons au monde un grand exemple de solidarité pratique : v
411
nt, travailleront au salut du pays. Mais ceux qui
s’
obstineraient à accuser « les autres » de tout le mal qui se fait dans
412
aient à accuser « les autres » de tout le mal qui
se
fait dans le monde, travailleraient au contraire à notre perte à tous
413
vaut à dire que la moitié des citoyens suisses ne
s’
intéressaient pas aux affaires du pays. Il fallait se hâter de les gro
414
ntéressaient pas aux affaires du pays. Il fallait
se
hâter de les grouper, sinon l’idéologie naziste ou l’idéologie commun
415
s de la notice suivante : « M. Denis de Rougemont
s’
en va. Telle est la nouvelle dont on parlait sous le couvert depuis qu
416
rendue officielle. N’y voyons pas, comme certains
se
hâteront de le faire, un rapport quelconque avec la part qu’a prise l
417
la “Ligue du Gothard”. Non, M. Denis de Rougemont
s’
en va en Amérique parce qu’il vient d’être chargé par la fondation “Pr
418
ard” a reçu de nombreuses lettres de citoyens qui
s’
intéressent à elles et à ses desseins. Nous le croyons volontiers et l
419
le terrain cantonal, en bonne fédéraliste qu’elle
s’
affirme. »
420
tre nous sont « marqués », mais qui ne l’est pas,
s’
il a fait quelque chose ? Comme le dit la Lutte syndicale dans son der
421
n sou, quoi qu’en dise une certaine presse qui ne
se
défend plus qu’à coup de calomnies. Ni les « Éléphants », ni aucune o