1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 mples oligarchies de financiers et de démagogues. Tout ce qui s’est fait de réel et de valable en Occident fut l’œuvre de ce
2 er notre mission. Elle tend à nier l’existence de tout ce qui ne serait pas une grande nation monolithique, fondée sur l’uni
3 grande nation monolithique, fondée sur l’unité — toute théorique d’ailleurs — de la race, de la langue et de la force milita
2 1938, Articles divers (1938-1940). Souvenir d’Esztergom (juin 1938)
4 ne hongroise était une grande liberté lumineuse ; tout m’accueillait, êtres et paysages, dans une vaste hospitalité qui étai
5 eine nature », un peu au-dessus de la plaine, pas tout à fait dans le ciel, là où doivent vivre ceux qui « chantent ». L’apr
6 cerisier sauvage, derrière la maison, un peintre tout en blanc arrive par les vignes, ah ! qu’il fait beau temps, l’horizon
7 ps, l’horizon est aussi lointain qu’on l’imagine, tout a de belles couleurs, le poète sourit en lui-même, il y a une enfance
3 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
8 d’œuvre indifférenciée (service civil) ; privé de toute autorité politique, celle-ci appartenant au gouvernement proprement d
9 ction, tant publique que secrète, qui mobilise le tout de l’homme, et qui seule est transformatrice. Mais ce n’est pas sur c
4 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
10 1938, la guerre n’a pas éclaté, et l’Allemagne a tout obtenu. Les partisans de la résistance à tout prix en déduiront que l
11 e a tout obtenu. Les partisans de la résistance à tout prix en déduiront que l’on a eu tort d’aller à Munich. Mais on peut l
5 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
12 al et l’ Amour . Et peut-être ainsi mon travail, tout au moins par sa quantité, sera-t-il un peu moins indigne du grand hon
13 e son public. Or vous n’ignorez pas que mon souci tout helvétique de dire le vrai, fût-il désobligeant, m’amenait à reconnaî
14 dans le même temps l’instruction publique mettait tout homme en état de lire des livres, sinon de les comprendre. D’où sont
15 ’ailleurs les plus contradictoires en apparences. Tout mon effort se portait donc à distinguer, et dans la mesure de mes moy
16 lui qu’il cherche et qu’il espère rejoindre avant tout autre. Et c’est pourquoi j’ose voir dans votre décision le signe d’un
17 s. Vous avez fait justice de cette calomnie, avec tout l’éclat désirable. Et ce n’est pas le moindre titre que vous ayez à m
18 igne d’une vocation d’écrivain suisse. Il faut de tout pour faire une Suisse, surtout dans le plan de la culture. Il faut d’
19 soirée comme celle-ci, c’est assez — sans compter tout le reste — pour que je vous en exprime ici ma plus profonde reconnais
6 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse à l’enquête « Littérature et christianisme » (20 novembre 1938)
20 ers sont bons ou mauvais. Un roman, de même. Mais tout ce que fait un chrétien, il le dédie à la gloire de Dieu, et c’est là
21 ien, il le dédie à la gloire de Dieu, et c’est là toute la différence. Dira-t-on qu’elle n’est guère visible ? En effet, elle
22 i l’auteur l’a fait dans un esprit de service. Or tout service qui n’est pas le service du Dieu vivant se trouve devenir une
23 : le seul problème est de « purifier la source ». Tout le reste est apologétique, c’est-à-dire mauvaise littérature. Aux yeu
7 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
24 r un seul instant. Nous attendons de l’Université tout autre chose. Je puis le dire à sa louange : ce que j’ai reçu d’elle,
25 erres après la pluie, et l’odeur du lac immobile… Tout cela peut se résumer d’un mot. C’est le romantisme éternel. C’est tou
26 umer d’un mot. C’est le romantisme éternel. C’est tout ce que l’on aura plus tard toutes les raisons du monde de condamner,
27 me éternel. C’est tout ce que l’on aura plus tard toutes les raisons du monde de condamner, mais sans quoi notre vie demeurera
28 ait privée de sa plus émouvante saveur. Je sais : toutes les générations ont cru qu’elles étaient la dernière à cultiver le ro
29 à nos yeux, que des sortes de figurants, ignorant tout du sens réel de notre drame. Ils nous voyaient passer, cheveux au ven
30 es. Nous dansions autour d’une flamme invisible à tout autre qu’à nous, et dont nous n’étions même pas toujours sûrs qu’elle
31 e donne à penser qu’il n’y avait pas en jeu, dans tout cela, rien qu’une innocente fantaisie. Il y avait peut-être autre cho
8 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
32 vous ait paru curieuse, ou peut-être grave, ou en tout cas digne de réflexion, car c’est à elle précisément que je me propos
33 nace est sérieuse, les événements de septembre et toute la suite l’ont fait voir aux plus optimistes. En Russie, en Allemagne
34 nce concrète d’une définition de la personne pour toute action dans la cité. Ces discussions, souvent encombrées de jargon ph
35 ence des hommes d’État démocratiques. Ce fait, et toutes les équivoques que risquent d’entraîner de telles notions, me paraiss
36 énisme. L’individu, c’est l’homme de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et qui, de ce fait même
37 nière minutieusement prescrite par les usages, et toute contravention entraînait l’exécration ou la mort. Dans la cité, bien
38 n point d’honneur à faire mieux que le voisin, ou tout au moins à faire autrement que lui. On se veut autonome et conscient.
39 d’un tel système, c’est qu’il stérilise peu à peu toutes les initiatives vivantes, et qu’il finit par s’effondrer sous le poid
40 t le « rôle » que joue le citoyen. Dans l’Empire, tout homme n’est pas une persona, il s’en faut. Les esclaves, par exemple,
41 namique. Et ce fait, c’est l’événement central de toute l’Histoire, la seule nouveauté absolue de tous les temps : l’incarnat
42 ent chrétien. Alors que l’État romain lui déniait toute activité libre et spontanée, l’Église lui rend sa dignité humaine d’i
43 un petit saut de quelques siècles, pour retomber tout à la fois dans l’époque de la Réformation et dans le sujet précis qui
44 structure unitaire, certaines formes liturgiques, tout cela fait partie intégrante de la chrétienté médiévale. Or, cette col
45 able de l’Église et de l’Empire temporel, recréa, tout au long du Moyen Âge, une sorte de communauté sacrée, de société sacr
46 race, peuple, parti, corporation, famille ou sous tout autre forme générale et collective. » C’est-à-dire que la collusion d
47 roit de discuter, c’est-à-dire le libre examen de toutes choses. Il est assoiffé de gloire et de richesse, de sa propre gloire
48 ndividu de la Renaissance se livre à une activité toute nouvelle : l’expérimentation scientifique libre. Tout cela relève d’u
49 nouvelle : l’expérimentation scientifique libre. Tout cela relève d’une seule et même volonté : celle de profaner le sacré
50 de l’individu ou de la collectivité, et cependant toutes les réalités que désignent ces termes sont présentes, et sont en conf
51 n’allait au-devant pour rembarrer ces deux vices, toute la pureté de la foi serait confuse. » L’Église primitive était une co
52 n’y aura pas de pape pour unifier temporellement toutes ces cellules vivantes, autonomes et solidaires. Elles ont leur vérita
53 rsités, multiplicité des vocations personnelles : tout cela, Calvin l’a voulu dans un plan strictement ecclésiastique, c’est
54 mal que ce type de relations influençât peu à peu toutes les autres relations humaines, et en particulier les relations politi
55 ines, et en particulier les relations politiques. Toute l’histoire de l’Europe serait à refaire à partir de cette constatatio
56 i, une loi, un roi. Et l’on célébrera « la France toute catholique sous le règne de Louis le Grand », c’est-à-dire la France
57 n tous pays, nous le voyons adopter une politique toute différente. Il ne tombe jamais dans le piège d’opposer à l’absolutism
58 n par lui-même, dit Calvin, mais il vaut plus que tout , plus que l’État lui-même, dans certains cas, par le fait de sa vocat
59 ement cette doctrine peut-il comprendre mieux que tout autre le paradoxe politique du fédéralisme : la liberté de chacun dan
60 ite au bon endroit, ou mal faite, ou pas faite du tout . Il en résultait, dans le peuple, le sentiment que l’État et l’Église
61 le sentiment que l’État et l’Église formaient un tout et constituaient à eux deux le Pouvoir. Renverser l’un, c’était donc
62 les chefs était une religion de guerre, possédant toute la virulence des corps chimiques à l’état naissant. D’autre part, l’i
63 , elles offrent ceci de commun qu’elles souffrent toutes les deux d’un manque évident et permanent d’individualités marquantes
64 foi vivante, il laisse derrière lui une empreinte tout à fait différente : une espèce d’individualisme. Nous aurons l’occasi
65 ndividualisme. Nous aurons l’occasion d’y revenir tout à l’heure. Car en effet, une opposition aussi radicale et aussi exact
66 liser radicalement tous les pouvoirs temporels et toute l’autorité spirituelle. Il se transforme alors en une religion politi
67 les buts purement terrestres ne divergent plus du tout des buts de la politique, et même se confondent avec eux. Alors il n’
68 nd beaucoup de Suisses sont incroyants, cela mène tout simplement, dans la pratique, à l’utilisation de l’Église pour des fi
69 des deux termes. Ceux qui disent : « Centralisons tout  », et ceux qui disent : « chacun pour soi », prouvent ainsi les uns e
70 personne : l’homme qui sait ce qu’il doit engager tout en gardant sa liberté, l’homme autonome, mais aussi solidaire. Ceci n
71 celui de la liberté ou de l’autonomie, et l’on a tout réduit à l’autre pôle : celui de l’engagement social. L’homme étant t
72 ble civilisation. Qu’allons-nous opposer à cela ? Tout simplement, la force préventive, inattaquable tant qu’elle reste pure
73 soi, sans vocation, ce n’est rien de plus, après tout , qu’un individu aux caractères accusés. Ainsi l’on glisse du calvinis
74 e. Un dernier exemple vous fera sentir, je crois, toute l’importance pratique de cette distinction entre personne et personna
75  ? Simplement, mais aussi rigoureusement, et dans toute la virulence du terme, redevenir de véritables protestants. Un vérita
76 tant d’autres, mais bien qu’elle doit marquer en toute clarté certaines limites, et, d’autre part, qu’elle ne doit pas hésit
77 certaines revendications conformes au Décalogue. Tout cela doit rester « occasionnel », mais dans le sens du hic et nunc ch
78 l’ennemi qui se dresse devant nous, c’est en nous tout d’abord que nous devons le vaincre, en nous, chez nous, par une espèc
9 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
79 e à trois personnages au jeu sacral et militaire. Tout récemment, le chef d’un des États voisins posait la première pierre d
80 de telles proportions anéantissent matériellement toute possibilité de drame ou de comédie psychologique. Les seuls protagoni
81 s consciemment selon ces directives. J’ai cherché tout d’abord un sujet qui fît intervenir des forces individuelles mais eng
82 olitaire a été grand, c’est parce qu’un jour il a tout sacrifié au salut de la communauté. Le paradoxe central d’une pièce s
83 hœurs, qui peuplent et animent de grands espaces, tout en concentrant l’attention sur un ou deux personnages dominants, les
84 iques. (C’est la solution eschylienne du problème tout à fait analogue qui se posait lors des Jeux olympiques.) Or, il se tr
85 ulaires trop lents et trop vastes, qui accaparent toute l’attention. Je suis donc parti du texte lui-même, du mouvement intér
86 cœur à la tâche : acteurs amateurs recrutés dans toutes les classes, du pêcheur d’Auvernier au docteur en droit ; fanfaristes
87 r du canton ! Certes, la guerre étant intervenue, tout s’est trouvé suspendu à la veille des représentations de Zurich. Il e
10 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
88 ameuse confiance, et une confiance disciplinée, à toute épreuve. Seule, la mystique nationaliste peut la lui donner. Cette vé
89 e tire pas sur un homme qui n’est rien et qui est tout . On ne tire pas sur un petit-bourgeois qui est le rêve de 60 millions
90 un roi, mais un fondateur de religion. Cependant, tout ne s’explique pas par le sentiment religieux dans l’hitlérisme. La po
91 s de l’Europe, le traité de Versailles, etc. Mais tout cela retrace le comment cela s’est fait. Il reste à trouver le pourqu
92 tive ». Les démocrates disent : « tyrannie ». Or, tout cela est démenti par les faits. Ce n’est pas pour défendre le capital
93 es, vos petites assemblées, vos chants traînants, tout cela sera balayé. Il ne vous restera que la foi. Mais la vraie lutte
11 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
94 qu’un Allemand dise : « Si le Führer savait cela, tout changerait ! » C’est ainsi que le peuple parlait du Roi avant la révo
95 portance, que cela ne compte guère en pareil cas. Tout au plus pourrait-on dire que s’il était très intelligent, il n’aurait
96 nt, il n’aurait sans doute pas réussi à fanatiser tout un peuple. Une certaine forme de bêtise convaincue est seule capable
97 ui, comme je le disais, qui n’est rien et qui est tout . Un lieu de passage des forces de l’Histoire, le catalyseur de ces fo
98 tion extraordinaire dans sa simplicité. Mieux que toutes les diatribes, ce symbole juge le Troisième Reich. C’est un signe de
12 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
99 conduire un homme à un but défini, il faut avant tout se préoccuper de le prendre là où il est, et commencer là. Voilà le s
100 là où il est, et commencer là. Voilà le secret de tout secours… Pour aider réellement un homme, il faut que j’en sache davan
101 j’en sache davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira
102 e en effet que diriger ? C’est donner un sens. Or tout sens est défini par deux points : le point de départ et le point d’ar
103 e cet homme réel. La direction de conscience perd toute valeur et tout sens, donc cesse d’exister comme direction, dès que l’
104 . La direction de conscience perd toute valeur et tout sens, donc cesse d’exister comme direction, dès que l’on perd de vue
105 ue l’on perd de vue les fins qu’elle doit servir. Tout se ramène donc à cette question : pour quelles fins vivons-nous ? Car
106 siècle plusieurs « orthodoxies » se constituer, toutes destinées à surmonter l’anarchie individualiste. Elles se fondent sur
107 tion, et elles entendent expressément subordonner toutes les activités de l’homme à ces fins-là. Mais comme il s’agit de fins
108 tions, dès l’instant qu’elles prétendent régir le tout de l’homme. Elles ne peuvent plus compter que sur la force brutale po
109 llement universaliste, c’est-à-dire embrassant le tout de l’homme, ne déformerait plus les consciences, mais au contraire co
110 e universel, nouvel Adam indemne et pur, libre de toute partialité, donc sachant tout sans expérience, et qui, vainqueur du t
111 e et pur, libre de toute partialité, donc sachant tout sans expérience, et qui, vainqueur du temps, verrait d’un seul regard
112 , d’où nous venons, où nous allons… À son défaut, tout universalisme imaginé par nos cerveaux sera frappé du même vice que l
113 mnez : parti qui veut se faire aussi grand que le tout . Que ce soit le parti de la Raison, ou de la Liberté, ou de l’Humanit
114 d dans la prière et l’obéissance la Rédemption de toute vie créée, la plénitude universelle : Dieu tout en tous. Au regard d’
115 toute vie créée, la plénitude universelle : Dieu tout en tous. Au regard d’une telle foi, toute autre « fin » paraît trop c
116 e : Dieu tout en tous. Au regard d’une telle foi, toute autre « fin » paraît trop courte. Viser ailleurs qu’au soleil, c’est
13 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet 1939)
117 s envahissent des placards. Une rangée de pipes — toutes espèces et toutes tailles — en disent long sur la méditation qui a co
118 placards. Une rangée de pipes — toutes espèces et toutes tailles — en disent long sur la méditation qui a conduit à maturité d
119 cette limitation oblige à creuser en profondeur. Tout ce qui est inutile devient ennuyeux et lourd, car il ne faut pas song
120 i vous préférez, trois plans superposés. Dès lors tout se clarifie. Immédiatement on sent que les effets à obtenir ne seront
14 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
121 C’est un lieu ordonné et aménagé avec goût comme tout ce qui touche à la maison de la rue Sébastien-Bottin. Une tonnelle ve
122 re à l’œil un opportun et gracieux point d’appui. Tout invite à un entretien parfait. Tout, jusqu’au Journal d’André Gide, u
123 oint d’appui. Tout invite à un entretien parfait. Tout , jusqu’au Journal d’André Gide, un fort volume de treize cents pages
124 telle faveur par tous ceux qui pensent librement. Toutes les questions sont indiscrètes, répond Denis de Rougemont avec ce dem
125 x-mêmes sont en désaccord, au point de renoncer à toute explication. Mais vous avez sans doute une hypothèse personnelle ? La
126 ce que nous en savons, il comportait des notions tout à fait comparables à celles des troubadours : refus de la consommatio
127 ertains troubadours étaient cathares, des travaux tout à fait récents, publiés en même temps que mon livre, l’ont établi ave
128 ntre eux. C’est sur des faits de cet ordre et sur toute une série d’analogies dans l’expression, que j’ai fondé mon raisonnem
129 seuil une fois franchi, elle se répand à travers toute la littérature qui ne fait que refaire éternellement, avec plus ou mo
130 t consacré d’« inconscient collectif » — dire que tout se passe comme si les sociétés réagissaient comme l’inconscient d’un
131 mantiques allemands, individualistes en dehors de toute sociologie, bien qu’ayant vécu un drame personnel, n’en ont pas moins
132 rs fatalement à une mise au pas faute de laquelle toute vie serait impossible. C’est ce qui se produit en Allemagne ou en Rus
133 s que c’est chez lui qu’il me reçoit, un chez-lui tout provisoire, puisqu’il loge présentement dans un clair studio qui lui
15 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
134 ême « Alléluia ! » parce qu’un homme a osé, quand tout était perdu, croire encore au miracle et l’accomplir ! Le message de
16 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
135 ourquoi sommes-nous là, — quelque part, — loin de tout ce qui faisait notre vie ? Il faudrait essayer de répondre. L’homme n
136 gantesques. C’est la guerre la plus antisuisse de toute l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace. Mais en même temps,
137 hôtels. D’autres — on sait qui — feraient marcher tout cela aussi bien que nous — peut-être mieux ! Ce n’est pas non plus po
17 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
138 Europe, et cette approche assourdissante fascina tout entendement. C’est à ce moment que l’on m’offrit d’écrire une pièce p
139 rtain qu’avant le terme, la catastrophe réglerait tout . Sur quoi, le coup de téléphone que j’ai dit, et toute la vie qui se
140 . Sur quoi, le coup de téléphone que j’ai dit, et toute la vie qui se reprend à vivre, les délais à courir, le sujet à me fui
141 très excitant : souvenir d’école primaire, c’est tout dire. Mais tout d’un coup, me voilà pris ! Je découvre une vie d’homm
142 souvenir d’école primaire, c’est tout dire. Mais tout d’un coup, me voilà pris ! Je découvre une vie d’homme réel, un siècl
143 la cellule silencieuse de l’ermite, au centre, et tout autour le jeu bruyant du monde, et ces deux files de pèlerins, l’une
144 e était faite. Non pas écrite, bien entendu, mais tout entière organisée et déployée dans mon esprit. Elle ne s’est guère mo
145 ent sans nuances, de personnages quasi mythiques. Tout cela créait l’appel au musicien… Sans un instant d’hésitation, je m’a
146 itation, je m’adressai à Honegger. En trois mois, tout fut terminé. Mois heureux, où le temps s’écoulait au rythme même de l
147 is bien gardé de lui chanter ! On sait la suite : tout était prêt, quand septembre 1939 vint détruire ce qu’avait engendré M
18 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
148 lume, Manuel n’a cessé de provoquer la mort. Dans toute son œuvre, au cœur de son lyrisme, elle tient le lieu de la passion d
149 elle est menacée et menaçante ; parce qu’elle est tout le contraire d’un pays d’« assurés ». Sérieuse et impétueuse, comme c
150 rit, — avec la profondeur et la hauteur sans quoi toute vie demeure plate et basse. ⁂ Quanta bella giovinezza Che si fugge
151 ns aujourd’hui l’éloge de la vie au grand air. Et tout se passe comme si le souci de l’hygiène, et celui de l’épargne dans t
152 une polémique mais une acceptation des choses, à toutes fins utiles ou spirituelles, à la volée d’une imagination qui se souc
153 beaux champs gras, des laboureurs et des bateaux, toute une nature à la mesure de l’homme, portant les marques de l’usage, et
154 ape et sa séquelle » : des catéchismes illustrés, tout comme sa Danse des morts en était un. Le premier jeu se termine sur c
155 é avec le poignard suisse16. Et voilà qui résume toute sa vie. Car ce poignard, c’était déjà celui qu’il joignait à son mono
156 r su conduire leur vie vers un but qui transcende toutes nos activités. Fougueux et appliqué dans sa peinture, Manuel n’hésite
157 : N.K.A.W., ce qui veut dire : « Personne ne peut tout savoir » (Nieman kan alls wüssen). Comme pour s’excuser, comme s’il c
158 excuser, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout savoir, et que pourtant… C’est la passion de la Renaissance, si l’on
159 ide d’une unité de sens spirituel, inaccessible à tout « savoir », aussi vaste qu’on l’imagine. ⁂ Le 21 mars 1530, Manuel pa
19 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
160 s qu’à l’armée, que se manifeste cette tendance à tout faire « rentrer dans le rang ». Essayez de lancer un projet et d’y co
161 g ». Essayez de lancer un projet et d’y consacrer toutes vos forces, on vous traitera vite « d’utopiste », de prétentieux ou d
162 x ou d’excité. Certain sentiment suisse répugne à tout ce qui lui paraît vouloir se distinguer, dans n’importe quel ordre d’
163 us en méfions en vertu d’un instinct démocratique tout à fait sain à l’origine, je le répète. Mais quand cet instinct dégénè
164 e en mauvaise volonté inconsciente à l’endroit de tout ce qui dépasse une très moyenne ardeur, c’est le moment de réagir ver
20 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
165 e. Le seul moyen de conserver un privilège, après tout , c’est de le mériter. Et de prouver en fait que l’on est seul à pouvo
166 ts bénéfices, mais nous oublions trop souvent que tout cela précisément peut tenter certains de nos voisins… Ne seraient-ils
21 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
167 creusé un fossé. Nous avons hermétiquement fermé toutes les fissures, et plus rien ne passe. Murailles naturelles, Alpes, fle
168 ceinture fortifiée, pièces chargées et, derrière tout cela, l’armée qui guette et qui travaille encore dans les forêts, dan
169 sûrs que réellement plus rien ne passe ? Certes, toutes ces barrières doivent suffire et suffiront pour arrêter les hommes, l
170 nstant, devant un poste de radio, et que j’arrête tout exprès le petit trait lumineux du cadran sur l’un de ces endroits ind
171 raison à chercher et à proclamer que cette raison tout instinctive. À cette époque, on ne pouvait en effet conquérir un pays
172 gandistes ? Ils proclament une doctrine politique tout à fait nouvelle en Europe. Ils prétendent que les nations « n’ont pas
173 urope. Ils prétendent que les nations « n’ont pas toutes les mêmes droits à l’existence ». Autrefois, l’on croyait volontiers
174 isons de vivre en tant que Suisses. Il nous faut tout d’abord écarter un certain nombre de fausses raisons et d’illusions,
175 bre de fausses raisons et d’illusions, de phrases toutes faites et de clichés patriotiques. Que mes lecteurs ne s’étonnent don
22 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
176 e pour autant le jugement de Goethe n’est plus du tout valable de nos jours ? Sommes-nous bien certains que la tyrannie de l
177 un jour pour que nous ayons le droit de répéter à tout jamais : nous sommes libres ! Ayons le courage de le reconnaître en t
178 es libres ! Ayons le courage de le reconnaître en toute franchise : la Suisse actuelle est un pays où l’on a peu de « véritab
179 de défendre, en ce mois de mars 1940, sont avant tout nos libertés poli­tiques. Je répondrai que nos libertés politiques ne
180 lle. Car les unes ne vont pas sans les autres, et toute notre histoire en témoigne. « Une politique de liberté ne peut être f
181 droit de la véritable culture. Ils ont horreur de tout ce qui leur paraît « compliqué ». Ils jugent suspect tout ce qui ne r
182 qui leur paraît « compliqué ». Ils jugent suspect tout ce qui ne rentre pas à première vue dans des catégories moyennes et b
183 choses « simples » tend à supprimer pratiquement toute possibilité de jugement libre, toute véritable liberté d’esprit. Notr
184 pratiquement toute possibilité de jugement libre, toute véritable liberté d’esprit. Notre « égalitarisme » est, lui aussi, un
185 énérescence de cet instinct démocratique. Il veut tout unifier, réglementer, centraliser. Il veut tout faire rentrer dans le
186 t tout unifier, réglementer, centraliser. Il veut tout faire rentrer dans le rang. Il persécute à petits coups d’épingles to
187 s le rang. Il persécute à petits coups d’épingles tout ce qui « paraît » vouloir se distinguer. Pourquoi ? Parce que c’est b
188 rce que c’est bien plus simple, et plus facile de tout ramener à des mesures médiocres et uniformes. C’est bien plus simple
189 C’est Vinet qui parlait ainsi, il y a longtemps, tout au haut de la pente… ae. Rougemont Denis de, « La Suisse que nous
23 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
190 une chose qui irait de soi, qui aurait existé de tout temps, sans commencement ni fin imaginables, qui nous serait due sans
191 que sorte contre nature, car l’instinct normal de tout homme le pousse toujours à prendre parti ; et qu’enfin nous devons la
192 neutres, c’est uniquement en vertu de nécessités toutes matérielles : parce que nous sommes un trop petit pays, parce que not
193 n sens et un poids aux arguments que nous jugions tout à l’heure insuffisants. Notre position géographique, par exemple, est
194 nviolabilité de la Suisse, et son indépendance de toute influence étrangère, sont dans les vrais intérêts de la politique de
195 entière. » Et j’en arrive, ici, au centre même de tout ce que je voulais dire dans cette série d’articles : le seul moyen ré
24 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
196 rincipe, notons-le bien, radicalement contraire a tout système totalitaire, et seule base possible et solide de la paix que
197 se trompent lourdement, et aujourd’hui plus qu’à toute autre époque. Car il est clair que la guerre actuelle est une guerre
198 raphique et matérielle. Et ils affirment que dans toutes ces choses qui peuvent être vues et touchées, nos Alpes, la petitesse
199 ir la charge, d’en être les porteurs. Travaillons tout d’abord à la défendre, c’est-à-dire à la faire connaître autour de no
200 re prêt à leur porter main-forte cas échéant. Car tout revient, dans ce domaine, à une question d’état d’esprit et de prépar
201 éparation morale. Ce qu’il s’agit de créer, avant tout , c’est une disposition du sentiment public favorable à des entreprise
202 tôt une mise de piquet. Soyons prêts à répondre à tout appel, même balbutiant, qui se ferait entendre. Préparons-nous à dire
203 it — du problème. J’estime que le fédéralisme est tout d’abord une réalité morale, et même spirituelle. Et c’est sur ce plan
204 à faire. Il nous reste, par exemple, à découvrir toute notre histoire, ou nos histoires diverses, si curieusement défigurées
205 ppellerai le sens fédéraliste intime, qui suppose toute une morale, toute une manière de vivre et de penser. Connaître le voi
206 fédéraliste intime, qui suppose toute une morale, toute une manière de vivre et de penser. Connaître le voisin de langue ou c
207 té rigoureuse que répand la vraie charité ; c’est toute l’éthique fédéraliste. Faut-il me résumer ? Ce sera vite fait. Je n’a
208 comme une espèce de filon, si nous le considérons tout au contraire comme une mission spéciale devant l’Europe, nous apprend
25 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
209 par Julien l’Apostat contre les chrétiens, quand tout espoir humain était perdu, tout horizon bouché, Athanase prononça ces
210 chrétiens, quand tout espoir humain était perdu, tout horizon bouché, Athanase prononça ces mots : nubicula est, transibit,
211 ien, cette menace énorme, à son tour, n’est qu’un tout petit nuage, au regard du Règlement des comptes universels que sera n
212 poir, j’eus recours à l’Évangile qu’on trouve sur toutes les tables de nuit de ces hospices. Je le feuilletai et mon premier r
26 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
213 concevable quand l’avenir immédiat ne l’est plus. Toute création demande une vacance, un espace qui ne soit mesuré et un temp
214 peut bien être des Allemands, ou des Anglais, ou tout ce que vous voudrez, pourvu qu’on nous laisse travailler. Qu’est-ce q
215 je l’ai faite la guerre. Mais cette fois-ci, j’ai tout semé comme d’habitude, et on verra ! — Croyez-vous donc qu’ils vous l
216 ls ne peuvent pas m’empêcher de travailler ! J’ai tout semé comme les autres années… Monsieur Turc promène un regard précis
217 les cultures. Médite et redresse sa casquette. Et tout d’un coup, son regard s’assombrit : — Ha ! mais je vais vous dire : s
218 i les Italiens débarquent ici, moi, j’ammpoisonne tout le pays ! Je ne sais comment il s’y prendra, mais voilà qui s’appelle
219 s à défricher le champ d’un gros ouvrage projeté. Toute œuvre humaine, tout acte humain, et même parfois les plus élémentaire
220 p d’un gros ouvrage projeté. Toute œuvre humaine, tout acte humain, et même parfois les plus élémentaires, exigent et suppos
221 es événements récents (état de siège proclamé par toute l’Europe), je suis tenté de prendre le contre-pied de mon Journal d’
222 nt leurs vues, je constate un curieux phénomène : tout se transpose dans mon esprit en problèmes de langage. Il est sans ces
223 il est vrai que la guerre n’est pas fatale ; vrai tout autant qu’elle est probable. Suis-je aux prises avec deux tempérament
224 t-être si normal, que j’en viens à me demander si toutes nos crises ne seraient pas machinées par nous-mêmes, dans notre incon
225 r qu’ils sont plus courageux ? Mais non. Ils sont tout seuls devant leur papier blanc. Les réactions à leur parole seront lo
226 conséquences, et la guerre est la suppression de toute espèce de conséquences, la privation, d’ores et déjà, de tout avenir
227 de conséquences, la privation, d’ores et déjà, de tout avenir imaginable, — pour ceux qui la feront à coup sûr… La guerre qu
228 possibles ailleurs de nos jours, et, peut-être, à toute autre époque. Imaginer là-dessus un livre vrai, un livre où tout sera
229 ue. Imaginer là-dessus un livre vrai, un livre où tout serait avoué, horreur et charme, à travers la vision d’un saint qui v
230 e et fervente. Nous sentons bien qu’elle marquera tout ce printemps dans notre souvenir, le dernier printemps de la paix… 5
231 er printemps de la paix… 5 juin 1939 L’origine de toutes nos haines, l’origine de toute amertume, c’est un bien que nous n’avo
232 1939 L’origine de toutes nos haines, l’origine de toute amertume, c’est un bien que nous n’avons plus, c’est un amour perdu,
233 nçu par le délire matérialiste de l’après-guerre. Tout y est laid, désaccordé, géométrique, douloureux pour la vue et pour l
234 musique de radio on ne sait d’où venue, dominant tout . Des trompettes solennelles au début, et maintenant, planante et pure
235 , planante et pure, une voix de femme se détache… Tout d’un coup, cette ivresse ailée, tout d’un coup cette confiance envahi
236 se détache… Tout d’un coup, cette ivresse ailée, tout d’un coup cette confiance envahissante dans le salut du monde malgré
237 e malgré tout, cette beauté sensible au-dessus de toutes choses, à l’intérieur bientôt de toutes choses, oui, seules les appar
238 dessus de toutes choses, à l’intérieur bientôt de toutes choses, oui, seules les apparences étaient vulgaires ! Au-dessus d’el
239 spoir ? Mais quel espoir, alors, pourrait rythmer toute la durée de notre vie, jusqu’à la mort, — sinon l’espoir d’un rendez-
240 t, sans cesse, je serais heureux sans cesse et en tout lieu ! Si tout dépendait d’un avenir assez lointain et assez glorieux
241 je serais heureux sans cesse et en tout lieu ! Si tout dépendait d’un avenir assez lointain et assez glorieux pour disqualif
242 n et assez glorieux pour disqualifier nos soucis, tout serait à chaque instant libre et allègre, ouvert sur la seule grande
27 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
243 isme de qui ne s’en laisse pas conter, et connaît toutes les ruses de toutes les propagandes. Nous nous prétendions « réaliste
244 laisse pas conter, et connaît toutes les ruses de toutes les propagandes. Nous nous prétendions « réalistes ». Nous étions sim
245 re de ces questions, il n’oserait pas répondre en toute franchise ; et à la seconde, il pressent bien qu’on ne pourrait que r
246 te, aboutiront au despotisme de l’État. Et contre tout l’« économisme » de son temps, il ose écrire : « Si quelque chose auj
247 t rien que répéter comme une horloge parlante : «  Tout s’arrangera. » Or aujourd’hui pour « sauver » nos vies mêmes, nous vo
248 et internationales, pour avoir refusé obstinément tout ce qui lésait si peu que ce soit notre confort, notre profit, nos égo
249 nime aurait suffi, en d’autres temps, à supprimer toutes les questions sociales. Et cela non pas seulement en Suisse, mais dan
250 ais sur le plan des relations de peuple à peuple. Tout ce que nous jugions impossible quand il s’agissait du mieux vivre, no
251 notre capacité d’accepter des vérités dures. Car tout le mal est venu de les avoir refusées, avant qu’elles montrent leurs
252 ’ont pas su imaginer un autre bien que la défense toute matérielle d’un ordre de choses vicié dans son principe ; ou la conqu
253 oyaient pouvoir conserver des privilèges hérités, tout en admirant et soutenant des chefs brutaux qui les bernaient pour mie
254 amaient nos égoïsmes et celui des gouvernements : tout cela ne sera que ruines et détritus à déblayer, même si les grandes d
255 ulle puissance humaine ne saurait ébranler, quand tout le reste, ciel et terre, idéaux et réalités, est pulvérisé par les bo
256 n l’Apostat contre la chrétienté naissante, quand tout , comme aujourd’hui semblait perdu, Athanase prononça cette parole : N
28 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
257 as toujours bien compris. Elle exclut en principe toute doctrine unitaire, et suppose donc la connaissance très vivante d’une
258 ésulte que leur fédéralisme se résume à combattre tout ce qui est dit fédéral. Comprenne qui pourra ! Cette confusion verbal
259 suisse, dans ce sens qu’elle est antifédéraliste. Tout parti politique est en puissance un petit État totalitaire et unifié,
260 tit État totalitaire et unifié, qui voudrait bien tout régler à sa guise, et qui se condamne, ridiculement, à avoir des idée
261 se condamne, ridiculement, à avoir des idées sur tout . Les seuls partis qu’une fédération puisse tolérer sont les partis à
262 tiendront que des compromis informes. Chacun veut tout assimiler, tout juger et tout absorber. Il serait temps de se remettr
263 s compromis informes. Chacun veut tout assimiler, tout juger et tout absorber. Il serait temps de se remettre à la Diète ! 3
264 formes. Chacun veut tout assimiler, tout juger et tout absorber. Il serait temps de se remettre à la Diète ! 3. Suite du pré
265 Espagnols se sont entretués pendant trois ans, en toute sincérité et en tout héroïsme, au nom d’une droite et d’une gauche ex
266 etués pendant trois ans, en toute sincérité et en tout héroïsme, au nom d’une droite et d’une gauche extrémistes qui, dès « 
267 istes un étatisme qui, en réalité, fait partie de tout programme fasciste ; nos marxistes continuent à se croire libertaires
268 le. Si, pratiquement, la plupart des bureaux font tout le contraire, cela tient à la paresse d’esprit des messieurs qui en o
269 donc plus : « Nous sommes opposés par principe à tout ce qui vient de Berne — sauf les crédits. » Mais dites : « Nous voulo
270 lle leur coûtait 10 fr. par an. Je vois enfin que toute notre politique est alourdie et comme paralysée par des soucis budgét
271 C’est Vinet qui parlait ainsi, il y a longtemps, tout au haut de la pente… 6. Cultures. — C’est quand on doute de soi qu’on
272 in doit se montrer radicalement intolérant envers toute influence totalitaire ou unitaire. Exemple : ceux qui, chez nous, fon
273 enquiert « objectivement » des motifs d’un bandit tout prêt à l’assommer. Or je connais une certaine propagande qui nous tap
274 en général, dans l’absolu et dans l’abstrait. Car tout dépend de ceci : vis-à-vis de quoi, ou de qui, est-on tiède, est-on n
275 n certain moment, en 1648 ou en 1815 par exemple. Tout ce qui commence à un certain moment, dans l’histoire, cessera aussi n
276 e sera pas accomplie. (L’Empire fédératif ?) Mais toute politique digne de ce nom consiste à prévoir même le pire, et même la
277 olitique ne cessent pas de modifier ces positions toutes relatives que sont la gauche et la droite. Affirmer dans l’absolu une
278 ure opportune ; mais passé certaine limite, c’est tout simplement renoncer à une belle part de notre indépendance. C’est ren
279 olitique, mais qu’elle peut au contraire servir à tout lorsqu’on l’y force — et en particulier à dominer les masses13. Il es
280 stes formés par les bureaux de Berne, et rompus à toutes les prudences « fédérales ». Sur le plan diplomatique européen, la Su
281 l’Europe d’aujourd’hui.” Ce livre, qui tend avant tout à nous faire rentrer en nous-mêmes, est une œuvre forte, un appel vir
29 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
282 nés de pieuses devises et de géraniums éclatants. Tout paraissait, dans ce pays, un peu plus large que chez nous, plus large
283 nale. Depuis que j’ai lu Henri le Vert, j’entends tout autre chose dans les chants suisses allemands que cette fameuse lourd
284 rusque, un élan, une saveur populaire et lyrique, tout ce qui fait le meilleur fonds du Suisse allemand dès qu’il est délivr
285 anique ; notre ironie critique et leur humour. Et tout ce qu’il y a dans la culture romande d’un peu précautionneux ou de ti
286 enfant avec son arche de Noé pleine d’animaux de toute espèce, mâles et femelles, ne saurait être plus content que ces homme
287 utumes, par leurs costumes et leurs accents !… Et tout est bon et beau et cher au cœur, — car c’est la patrie. Qu’il est don
30 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
288 nds sacrifices, toujours sauvée, envers et contre tout , grâce à un sens communautaire qui doit rester en exemple à l’Europe.
289 les habitants du Nidwald avaient été les seuls de toute l’Europe à l’impressionner par leur résistance ; et après une tentati
290 oléon, en 1802.) L’idée suisse renaissait, contre toute espérance. Un tel passé doit nous donner confiance pour le présent. I
291 confiance pour le présent. Il nous montre que de tout temps, la Suisse a été menacée par des puissances dix fois supérieure
292 particuliers, ses préjugés, et son confort. C’est tout . Le but commun ne fut jamais plus clair. C’est le maintien et la réno
293 ilà notre meilleure défense. Sacrifices matériels tout d’abord : nous avons consenti déjà, pour notre défense militaire, des
294 ctuels non moins indispensables. Quand il y va de tout , oublions nos partis, car ils ne représenteront jamais qu’une partie
295 n représentent pas moins la condition première de toute rénovation pratique. Ceux qui l’auront compris, et qui le prouveront,
296 x qui s’obstineraient à accuser « les autres » de tout le mal qui se fait dans le monde, travailleraient au contraire à notr
31 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
297 us le croyons volontiers et l’attendons à l’œuvre tout d’abord sur le terrain cantonal, en bonne fédéraliste qu’elle s’affir
32 1940, Articles divers (1938-1940). La Ligue du Gothard : raisons d’espérer (13 septembre 1940)
298 ues et conclusions qu’elles nous suggèrent. Voici tout d’abord l’opinion de M. Denis de Rougemont à qui nous avions exprimé