1 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
1 de son rayonnement. Ce n’est pas, comme certains veulent le croire, un moyen terme entre anarchie et tyrannie, c’est au contra
2 munautés régionales. C’est dans la mesure où nous voulons rester cela, et le devenir de mieux en mieux, que nous serons grands
3 euse est d’ordre spirituel. Les « réalistes » qui voudraient le nier trahissent et ruinent notre grandeur et notre espoir. La Suis
2 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
4 reconnaissance. Une vieille tradition helvétique voulait que les esprits turbulents allassent mettre au service de l’étranger
3 1939, Articles divers (1938-1940). Quel est le rôle de l’Université dans le pays ? (1939)
5 plus précieux, c’est ce qu’elle m’a donné sans le vouloir  : une atmosphère, un milieu de vie, et bien au-delà d’une instruction
4 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
6 t à dire, peut-être même avant quiconque, si l’on veut éviter les pires malentendus. Je ne reprendrai pas ici les distinctio
7 ou tout au moins à faire autrement que lui. On se veut autonome et conscient. La définition la plus noble de l’individu nous
8 es vocations personnelles : tout cela, Calvin l’a voulu dans un plan strictement ecclésiastique, c’est vrai. Mais il était in
9 ent des vocations chez leurs élèves… Mais je m’en voudrais d’insister sur cet exemple qui me ferait la part trop belle. Contento
10 ntons-nous de le poser comme un repère. Ce que je voulais dégager, c’est que la doctrine réformée prédispose les peuples protes
11 onnalités énergiques, mais ce qu’il ne peut ni ne veut former, ce sont justement des personnes, des vocations irréductibles
5 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
12 mouvement comme le nôtre est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous
13 nelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui n
14 u besoin de croire de la majorité du peuple. Nous voulions croire à la mission du peuple allemand. Nous voulions croire à l’immo
15 ions croire à la mission du peuple allemand. Nous voulions croire à l’immortalité du peuple et peut-être réussirons-nous à y cro
6 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
16 itrage entre les factions, et de prestige.) Il ne veut être appelé ni dictateur, ni maréchal, ni roi, ni président, et il in
7 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
17 science, qui mourut en 1855, écrivait : « Si l’on veut réellement conduire un homme à un but défini, il faut avant tout se p
18 erkegaard : le directeur de conscience, celui qui veut « aider » son prochain, doit d’abord « prendre l’homme là où il est »
19 ue les orthodoxies que vous condamnez : parti qui veut se faire aussi grand que le tout. Que ce soit le parti de la Raison,
20 Viens. Que celui qui a soif vienne, que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. » 3. Je ne puis ici que d
8 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
21 a question ne vous paraît pas trop indiscrète, je voudrais savoir ce qui vous a poussé à écrire ce livre, si différent par son c
22 tion que j’ai songé en me mettant à l’œuvre. J’ai voulu d’abord faire un livre court traitant du mythe de Tristan et de la dé
23 que je prépare actuellement. Pour commencer, j’ai voulu marquer les deux cas extrêmes de l’amour, afin d’y voir clair avant d
24 ne influence qui se fait sentir aujourd’hui. Vous voulez parler de l’hitlérisme ? Il y a certainement une source commune à Hit
25 our terminer d’insister sur le fait qu’il n’a pas voulu faire œuvre d’historien. Même si les historiens trouvent que j’ai tor
26 interview avant la publication. Saurait-on lui en vouloir de marquer une si grande méfiance à l’égard des journalistes ? Pour m
27 ’égard des journalistes ? Pour ma part, je lui en veux d’autant moins que c’est chez lui qu’il me reçoit, un chez-lui tout p
9 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
28 autres se sont chargés d’arrêter les brigands qui voulaient profiter de sa faiblesse. Nous sommes chargés de la défendre contre e
10 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
29 homme au poignard enguirlandé (1940)au Oui, je veux opposer la Suisse de Manuel à l’Helvétie des manuels ! Et qu’importe
30 tant… C’est la passion de la Renaissance, si l’on veut . Je crois plutôt que c’est encore l’angoisse avide d’une unité de sen
11 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
31 ou mobilisés, aux quatre coins de la Suisse, qui voudraient travailler pour leur pays, qui sont pleins de projets et d’espoirs, q
32 sentiment suisse répugne à tout ce qui lui paraît vouloir se distinguer, dans n’importe quel ordre d’action. C’est le revers d’
33 . Et j’en profite pour dire, ici, à tous ceux qui veulent faire quelque chose — et ils sont plus nombreux que jamais — ; ne vou
12 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
34 utre chose à tirer de nos « privilèges », si nous voulons les préserver. Neutralité et beautés naturelles ont été trop longtemp
35 re beauté menace sans cesse d’écraser l’homme qui voudrait simplement s’y complaire, et qui oublie qu’on peut aussi l’y comparer
13 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
36 cherchez un poste à la radio, vous captez sans le vouloir , en passant. Que signifient ces parasites gênants ? Pourquoi ne tente
37 is, l’on croyait volontiers que chaque État était voulu de Dieu, et qu’il jouissait par conséquent d’une légitimité indiscuta
38 ui naguère allait sans dire, à dire pourquoi nous voulons que notre sol n’appartienne qu’à nous seuls, à nous Suisses. Elles no
39 éclarer que notre Confédération fut « autrefois » voulue par Dieu, il nous faut nous demander, maintenant, si vraiment Dieu la
40 ut nous demander, maintenant, si vraiment Dieu la veut encore. Nous avons fait serment, le 2 septembre, de défendre la Suiss
41 une partie “positive”. C’est à cette demande que veut bien répondre notre collaborateur. »
14 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. II : Sommes-nous libres ? (2 mars 1940)
42 rtés sociales, civiles et quotidiennes qu’ils ont voulu se libérer du joug autrichien. Et c’est parce que les Suisses du xvii
43 r, pour les armées de la Révolution française. Je voudrais insister sur ce point : si nous perdons le sens et le goût de la libe
44 us faut maintenant fortifier, moralement, si nous voulons que notre armée défende quelque chose de valable. Or, quels sont les
45 e dégénérescence de cet instinct démocratique. Il veut tout unifier, réglementer, centraliser. Il veut tout faire rentrer da
46 l veut tout unifier, réglementer, centraliser. Il veut tout faire rentrer dans le rang. Il persécute à petits coups d’épingl
47 à petits coups d’épingles tout ce qui « paraît » vouloir se distinguer. Pourquoi ? Parce que c’est bien plus simple, et plus f
15 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
48 neutralité n’est qu’un chiffon de papier, si l’on veut y voir simplement une garantie de nos privilèges. Mais elle devient n
49 nsables vis-à-vis de la communauté européenne. Je voudrais marquer d’une devise ce point central. Au Moyen Âge la noblesse repré
16 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
50 n’est pas très neuf, en apparence. Mais dès qu’on veut prendre au sérieux cette vocation, l’on s’aperçoit que ce n’est pas s
51 les. Il faut répandre l’idée fédéraliste, si nous voulons la sauvegarder, car on ne se défend bien qu’en attaquant. Mais d’autr
52 t, et il s’agit de les prendre au sérieux si l’on veut rester réaliste. Épargnés jusqu’ici par les bombardements, nous somme
53 ne le voient pas de leurs yeux, et par suite, ne veulent pas y croire. Ils prétendent tenir compte uniquement de ce qui est in
54 mieux armés pour défendre la Suisse où Dieu nous veut à son service. ag. Rougemont Denis de, « La Suisse que nous devons
17 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
55 les lois intimes du sujet fascinant. Chaque œuvre veut et crée son temps à soi, dans la vie de l’auteur qu’elle choisit. Mai
56 es Allemands, ou des Anglais, ou tout ce que vous voudrez , pourvu qu’on nous laisse travailler. Qu’est-ce que cela change ? J’a
57 trop près, — et surtout de la vie des autres ! On voudrait parfois être riche, à seule fin de maintenir certaines distances, — c
58 nts : demi-luxe et demi-monde. Des femmes qui ont voulu ressembler aux trois ou quatre types de stars en vogue. Nanties de ch
18 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
59 lheur. Mais l’optimisme du matérialiste modéré ne veut prévoir que le profit d’argent et l’augmentation du confort. Il refus
60 ïsmes que nous refusions à l’amour, pourquoi donc voulez -vous que nous ayons l’amour, et la paix et la sécurité ? Nous avons l
61 excitaient les masses. Mea culpa des Suisses, qui voulaient profiter des avantages de la folie moderne, et qui se plaignent aujou
62 double un budget culturel, on me répondra que je veux ruiner le pays. 8. Voir mon livre Mission ou démission de la Suisse
19 1940, Articles divers (1938-1940). Au peuple suisse ! (22 juillet 1940)
63 roient plus aux plans, aux promesses faciles. Ils veulent une méthode neuve d’action et de pensée, une solidarité pratique. Et
64 s aînés qui voient clair, que tous les jeunes qui veulent être guidés viennent avec nous pour travailler. Nous n’avons qu’un se
20 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
65 écessité d’une vigilante autocritique, si l’on ne veut pas déchoir ou se laisser dissoudre, si l’on veut durer et surtout, s
66 veut pas déchoir ou se laisser dissoudre, si l’on veut durer et surtout, si l’on prétend se donner en exemple. 1. Clarifions
67 uissance un petit État totalitaire et unifié, qui voudrait bien tout régler à sa guise, et qui se condamne, ridiculement, à avoi
68 n’obtiendront que des compromis informes. Chacun veut tout assimiler, tout juger et tout absorber. Il serait temps de se re
69 e Berne — sauf les crédits. » Mais dites : « Nous voulons des fonctionnaires frais et dispos, capables d’imagination, détestant
70 llement et publiquement la prétention de ceux qui voulaient « neutraliser » de cette manière notre opinion. En tant que citoyen s
21 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
71 olas de Flue. Et je me dis que la Providence nous veut vraiment du bien, à nous les Suisses, puisqu’elle nous a permis de ré
72 ire de Genève ! Cette variété dans l’unité — Dieu veuille nous la conserver — voilà la véritable école de l’amitié ! Et quand u
22 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
73 éclara : « La nature a fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre n’est pas d’un homme sage. » (Napoléon, en 1802.) L’idée s
74 et rendons-nous plus dignes d’elle ! Comment ? Je voudrais vous le montrer sans phrases ronflantes, par des mots simples, peut-ê
23 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
75 n point dans un parti, car nous nous défendons de vouloir l’être jamais — ce qui doit logiquement représenter la Suisse d’aujou
76 6 ans et le plus âgé 44. C’est vous dire que nous voulons mettre la jeunesse au service du pays. À côté de ce comité directeur
77 igne de la scène politique. Au surplus, il a bien voulu nous faire les déclarations qui suivent. » ar. La rédaction conclut
24 1940, Articles divers (1938-1940). La Ligue du Gothard : raisons d’espérer (13 septembre 1940)
78 lle qui est la première mesure à prendre, si l’on veut sauver le pays. Oui, certes, plusieurs d’entre nous sont « marqués »,
79 ûrs de la nécessité de notre Ligue… Les partis ne veulent rien entendre. Mais le peuple répond. Tant pis pour les politiciens.