1 Reynold et l’avenir de la Suisse ( 1941 )a Le grand service que nous aura rendu l’auteur de Conscience de l

2 tonne. « Trop beau pour être vrai », disait-il au siècle dernier ; et aujourd’hui : « Trop affreux pour être vrai. » Cette dou

3 de Reynold, Fribourg, Librairie de l’Université, 1941, p. 123-125.

4 Trois paraboles (1er octobre 1941)b I. À la porte du jardin Il y a

5 Trois paraboles ( 1er octobre 1941)b I. À la porte du jardin Il y a mille chambres

6 Trois paraboles (1er octobre 1941 )b I. À la porte du jardin Il y a mille chambres au Palais, mi

7 Trois paraboles (1er octobre 1941)b I . À la porte du jardin Il y a mille chambres au Palais, mille lits

8 bre 1941)b I. À la porte du jardin Il y a mille chambres au Palais, mille lits pour y rêver, mille pour y souffrir, i

9 rte du jardin Il y a mille chambres au Palais, mille lits pour y rêver, mille pour y souffrir, il n’y a qu’un Amant : tu t

10 ille chambres au Palais, mille lits pour y rêver, mille pour y souffrir, il n’y a qu’un Amant : tu t’égares, il s’enfuit. — «

11 les as pris. — Viens dans mes bras, ma fille. II . Le marché de l’aube — Choisis la pierre de tes vœux, lui disait l

12 si ton Bien. Veux-tu davantage ? Voici, l’une des deux pierres sera ta pierre de Mort, si tu la choisis seule, et ne veux pl

13 tu la choisis seule, et ne veux plus souffrir. III . Le coup de pistolet Évidemment, je n’aurais pas dû entrer. On fai

14 pas, je vais tirer ! b. Rougemont Denis de, «  Trois paraboles », Lettres françaises, Buenos Aires, 1 octobre 1941, p. 9-1

15 is paraboles », Lettres françaises, Buenos Aires, 1 octobre 1941, p. 9-12.

16 es », Lettres françaises, Buenos Aires, 1 octobre 1941, p. 9-12.

17 La leçon de l’armée suisse ( 4 mars 1942)c Peu avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume II f

18 La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942 )c Peu avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume II fit une vis

19 e suisse (4 mars 1942)c Peu avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume II fit une visite au gouvernement suisse. Au cou

20 vres militaires, il dit à un soldat : « Vous êtes 500  000 hommes, et vous tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un

21 militaires, il dit à un soldat : « Vous êtes 500  000 hommes, et vous tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un mil

22 tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un million d’hommes, que feriez-vous ? » — « Chacun de nous tirerait deux fois »

23 , que feriez-vous ? » — « Chacun de nous tirerait deux fois », répondit calmement le soldat. Le Kaiser préféra passer par la

24 litaire. Voici les faits : Avec une population de 4 millions et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes

25 taire. Voici les faits : Avec une population de 4 millions et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes. Un habi

26 ons et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donne

27 et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donnerait

28 se a une armée de 600 000 hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donnerait aux États-Unis une armée

29 proportion donnerait aux États-Unis une armée de 20 millions d’hommes. Mais nulle part les coutumes et les institutions n

30 oportion donnerait aux États-Unis une armée de 20 millions d’hommes. Mais nulle part les coutumes et les institutions ne sont pl

31 ses propres troupes de choc, après l’épuration du 30 juin 1934, leur laissant seulement un poignard décoratif. La possessi

32 res troupes de choc, après l’épuration du 30 juin 1934, leur laissant seulement un poignard décoratif. La possession par chac

33 ’école réservée aux officiers. Tous les hommes de 20 ans, propres au service militaire vont à la même école. Là le paysan

34 ant, l’ouvrier le fils de son patron. Pendant les trois mois que dure l’entraînement, on a le temps de reconnaître la valeur

35 illes ou des villages ne leur aurait pas donné en dix ans. Ces 3 mois sont un puissant tonique pour la jeunesse suisse et l

36 villages ne leur aurait pas donné en dix ans. Ces 3 mois sont un puissant tonique pour la jeunesse suisse et la durée rel

37 ous le considèrent comme le chef d’une famille de 200 hommes. Le Haut-Commandement de l’armée en Suisse a prévu dès 1930 dé

38 aut-Commandement de l’armée en Suisse a prévu dès 1930 déjà, que la prochaine guerre ne serait pas une guerre de « fronts »,

39 et de vivres ont été cachés dans les rochers. En 1939, la disposition de ces troupes de couverture, qui précéda la mobilisat

40 uverture, qui précéda la mobilisation générale de cinq jours, se fit en quelques heures, le long de toutes les frontières de

41 n de ceux qui écrivit cet article fut mobilisé en 1939, à un poste-frontière du Jura. Il pouvait voir, à travers ses jumelles

42 pouvait voir, à travers ses jumelles, un champ, à 3000 pieds au-dessous, et parfois attraper le clair reflet d’une robe d’ét

43 défendre avec succès un pays contre un adversaire cinquante fois mieux équipé ? Le premier acte du « blitzkrieg » est d’empêcher

44 aires. Mais l’armée suisse a été mobilisée depuis 1939 et les distances sont si petites que les troupes peuvent être déplacé

45 me dans les plaines de Flandre ou en Pologne. Les deux premières années de la victoire allemande ont renforcé la volonté des

46 mobilisation. La Suisse fut épargnée au printemps 1940 uniquement parce que ses voisins comprirent que ce serait un « morcea

47 tait celui qui a, dans ses mains, le Gothard. Les 4 /5e du trafic entre l’Allemagne et l’Italie se font par le Gothard ou

48 it celui qui a, dans ses mains, le Gothard. Les 4/ 5e du trafic entre l’Allemagne et l’Italie se font par le Gothard ou le

49 suisse d’Égypte et du Proche-Orient, Alexandrie, 4 mars 1942, p. 1.

50 d’Égypte et du Proche-Orient, Alexandrie, 4 mars 1942, p. 1.

51 Angérone (mars 1943 )d Somnium narrare vigilantis est. Sénèque En pleine polémique av

52 l’instinct, c’est ce qu’induisent à supposer les deux observations suivantes : l’extrême concentration de l’attention sur u

53 union. Ô silence des astres ! Fondues nos âmes ? Deux corps s’endorment dans leur paix, et l’être enfin comblé ne sait plus

54 vertiges, multipliant la splendeur amoureuse, par mille étreintes successives il s’élève à la jouissance imaginaire et désesp

55 ieux, et la réalité des vies au jour. Nous sommes deux . Il n’y a que deux philosophies : celle du désir et celle de l’acte 

56 des vies au jour. Nous sommes deux. Il n’y a que deux philosophies : celle du désir et celle de l’acte ; ou encore, il n’y

57 ésir et celle de l’acte ; ou encore, il n’y a que deux doctrines : celle du silence et celle de la parole. La négation du dé

58 tre tâche sérieuse. Quittons ce temple où dorment deux idoles, et parlons le langage du Jour. d. Rougemont Denis de, « A

59 du Jour. d. Rougemont Denis de, « Angérone », VVV , New York, mars 1943, p. 69-70.

60 emont Denis de, « Angérone », VVV, New York, mars 1943, p. 69-70.

61 La gloire (mars 1943 )e (Nous le connaissions un peu, et pensions le connaître. La lectu

62 is cette prière m’émeut encore comme la gloire ! 1938 e. Rougemont Denis de, « La gloire », VVV, New York, mars 1943, p

63 ! 1938 e. Rougemont Denis de, « La gloire », VVV , New York, mars 1943, p. 71-73.

64 mont Denis de, « La gloire », VVV, New York, mars 1943, p. 71-73.

65 Rhétorique américaine (juin-juillet 1943 )f g L’Amérique m’a fait prendre conscience de bien des choses qui

66 e à l’expression du dynamisme aventureux de notre siècle . Entre la sensation et le sensationnel, elle fait preuve d’un incompa

67 ore son style intellectuel. J’ai tenté de définir deux attitudes. Comment juger ? De la littérature qui veut agir dans l’imm

68 t j’entrevois les plus féconds échanges entre ces deux principes de toute civilisation, que polarisent nos deux littératures

69 incipes de toute civilisation, que polarisent nos deux littératures : tradition et actualité, mise en ordre et mise en mouve

70 rique américaine », Fontaine, Alger, juin–juillet 1943, p. 15-17. g. L’édition numérique se fonde sur la réédition de 1945,

71 L’édition numérique se fonde sur la réédition de 1945, p. 2-4.

72 agments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943 )h I. — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le Füh

73 Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)h I . — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le Führer a pas

74 )h I. — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le Führer a passé la nuit au Hradschin Après Vienne, ave

75 I. — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le Führer a passé la nuit au Hradschin Après Vienne, avec Prague,

76 peut-être vivons-nous, ici, dans ce Paris de mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps européen. Jours de sursis d’une

77 . Il faut entrer résolument dans le grand jour du siècle mécanique, accepter pour un temps sa loi, en préservant, s’il se peut

78 us inutile que jamais, dominatrice et bafouée. II . — Le dernier printemps de la paix En Suisse, 2 mai 1939 Combien o

79 . — Le dernier printemps de la paix En Suisse, 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le

80 dernier printemps de la paix En Suisse, 2 mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le goût de

81 es, ou même ils ne les connaîtront jamais… Paris, 12 mai 1939 Quatrième changement de domicile depuis le début de cette an

82 même ils ne les connaîtront jamais… Paris, 12 mai 1939 Quatrième changement de domicile depuis le début de cette année. « Ét

83 é mon masque à gaz ! C’était pourtant l’heure ! » 14 mai 1939 La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux

84 asque à gaz ! C’était pourtant l’heure ! » 14 mai 1939 La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux. Paris,

85 a situation spirituelle la plus extraordinaire du siècle  ! Il est des êtres et des drames dont la vérité n’apparaît que dans c

86 s la paix, là où chacun livre son vrai combat. III . — Pendant la bataille des Flandres En Suisse, 24 mai 1940. Poste

87 — Pendant la bataille des Flandres En Suisse, 24 mai 1940. Poste militaire à la frontière Écouté la radio : opéra de M

88 ant la bataille des Flandres En Suisse, 24 mai 1940. Poste militaire à la frontière Écouté la radio : opéra de Mozart. Et

89  ou la reconnaissance de l’unique nécessaire ? IV . La vulgarisation de la radio produisit durant cette guerre une co

90 ments qu’ils vivaient. Aux mois de mai et de juin 1940, on entendait répéter constamment : « Je viens d’écouter la radio. Rie

91 e en heure, de trop près, on ne le voyait pas… V. — Lisbonne 10 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumiè

92 op près, on ne le voyait pas… V. — Lisbonne 10 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté

93 e le voyait pas… V. — Lisbonne 10 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté atlantique, ave

94 collines oublie la guerre, oublie l’Europe. Dans quatre jours, nous embarquons pour l’Amérique. Mais ici, je fais le serment

95 pargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! VI . — Souvenir de la paix française En Amérique, novembre 1940 Pérign

96 nir de la paix française En Amérique, novembre 1940 Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en bordure de la ro

97 jour-là, j’avais fait mes adieux à la France. VII . — Mémoire de l’Europe 1943 Je ne savais pas que tout était si prè

98 eux à la France. VII. — Mémoire de l’Europe 1943 Je ne savais pas que tout était si près là-bas. J’étais baigné. J’éta

99 Revue de la pensée française, New York, septembre 1943, p. 22-29.

100 Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944 )k Autrefois et naguère encore, avant l’occupation allemande, les é

101 évèle dans le malheur », Fontaine, Alger, février 1944, p. 353-354.

102 ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944 )j Un critique. J’ai lu vos deux dialogues sur la carte postale6,

103 clair (hiver 1944)j Un critique. J’ai lu vos deux dialogues sur la carte postale6, je les aime bien… Enfin il n’est pas

104 us comprenez assez. L’auteur. Assez pour quoi ? C. Assez pour n’être point la dupe de vos phrases. Écrire, et surtout en

105 ges ou ses idées — avant toute raison avouable ? C. Certes, mais il faudrait composer les entrées. Il faudrait nous persu

106 a nous ramènera dans les environs du sujet de mes deux précédents dialogues. C. Du moins serez-vous en garde contre votre o

107 irons du sujet de mes deux précédents dialogues. C. Du moins serez-vous en garde contre votre obscurité ? A. C’est juste

108 x… D’autant qu’ils seront probablement exagérés. C. Que de précautions ! Vous êtes en train d’imiter ce héros de je ne sa

109 ibu, ou une espèce de style garanti par l’usage… C. Hé quoi ! vous savez bien que tout notre langage est un système conve

110 n’est pas là le seul mode d’expression possible. C. Précisément je souhaitais de vous voir choisir entre un langage franc

111 éral que celle qu’impose la fin de toute pensée. C. Restons, si vous le voulez, sur le plan du langage. N’est-ce pas la c

112 our de me défier d’une convention aussi commode. C. Il me semble qu’il faut y voir une garantie contre les illusions de l

113 doute une « arrière-image » qu’il faudrait dire. C. Ne serait-il pas trop cartésien de vous demander de préciser ? A. J’

114 dont ils dépendent et qui est leur seule mesure. C. J’avoue que je vous suivrais mieux si vous pouviez me montrer chez De

115 urs aux formes du langage courant. A. Prenons la 3e règle de sa méthode : « Conduire par ordre mes pensées en commençant

116 e les parties que par le tout, et non l’inverse. C. J’observe une fois de plus avec curiosité le glissement qui s’opère d

117 le paraisse absurde à l’observateur raisonnable. C. Le propre d’une vision pareille, c’est qu’elle est incommunicable, j’

118 deux, la pénombre de ce débat. Je vois maintenant deux espèces de langage. Ramenons-les pour simplifier à deux modes d’expre

119 spèces de langage. Ramenons-les pour simplifier à deux modes d’expression également rigoureuse et pourtant exclusifs l’un de

120 est une énigme dont le sens est dans la vision. C. Comment expliquez-vous le plaisir que je prends à la lecture de certa

121 les se gâtent, et quand on a faim, on les ouvre. C. Encore une petite question, voulez-vous ? Qui a le droit de parler en

122 l produire qui ne soit pas aussi son jugement ? 6. Ces deux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « d

123 ire qui ne soit pas aussi son jugement ? 6. Ces deux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « dialogues 

124 ux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « dialogues » paraîtront au début de l’ouvrage Doctrine fabul

125 dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « dialogues » paraîtront au début de l’ouvrage Doctrine fabuleuse ,

126 ébut de l’ouvrage Doctrine fabuleuse , publié en 1947. j. Rougemont Denis de, «  Ars prophetica, ou D’un langage qui ne ve

127 ut pas être clair », Hémisphères, New York, hiver 1944, p. 3-9.

128 L’attitude personnaliste (octobre 1944 )l La lecture des journaux clandestins parus en France montre que l

129 eur responsabilité intellectuelle et civique vers 1930, en France, se trouvaient confrontés avec les dilemmes suivants : droi

130 , sur lequel voulait se fonder la démocratie d’un siècle dernier, et le soldat politique sur lequel a voulu se fonder le total

131 r lequel a voulu se fonder le totalitarisme de ce siècle , ne sont pas des hommes complets. L’individu n’a que des droits, le s

132 pur concept, le second est un simple objet. À ces deux mutilations de la notion d’homme, les jeunes intellectuels français o

133 de nos jours un William Stern, un Keyserling, un C. G. Jung, et l’école californienne de The Personalist. Mais la caracté

134 ouvelle de l’homme aux prises avec le destin d’un siècle nouveau. Alors que la plupart des révolutionnaires de droite ou de ga

135 avantages de ce service civil seraient triples : 1 ) Justice sociale. La classe prolétarienne serait relevée de son farde

136 rolétarienne serait relevée de son fardeau à vie. 2 ) Économie. La hantise du salaire ne serait plus le seul mobile du tra

137 justifieraient leur utilité pour le bien commun. 3 ) Perfectionnement technique. Nul n’aurait plus intérêt à paralyser l’

138 mbaucher par groupes, comme manœuvres. Au bout de trois jours, dans une manufacture de brosses à dents, l’un d’eux battit le

139 de avec la découverte la plus importante de notre siècle  : celle de l’être-en-relations. Que ce soit dans le domaine de la phy

140 s simples par Mendeleïev, quand nous en sommes au siècle de la physique quantique. La paresse d’esprit et l’inertie ont laissé

141 es plus actives, sinon les plus spectaculaires du siècle , le personnalisme se déclara fédéraliste, ou « pluraliste ». Au centr

142 les frontières nationales, au besoin. Je donnerai deux exemples des conséquences pratiques découlant de cette attitude doctr

143 iques découlant de cette attitude doctrinale. Dès 1937, l’Ordre nouveau avait dénoncé l’organisation hypercentralisée de l’ar

144 res rigides et un centre unique, Paris. Entre les deux , le vide, l’espace abstrait. Les personnalistes proposaient au contra

145 aduisant un régime fédéraliste. Les événements de 1940 et toute l’évolution ultérieure de la guerre ont amplement confirmé c

146 d’abord, puis publique. Une trentaine de volumes, deux revues, un hebdomadaire, des bulletins, brochures et tracts, répandai

147 re ». Dans l’intervalle entre l’armistice de juin 1940 et la suppression de toute expression libre par Vichy, la revue Espr

148 nxiété, de sa paresse ou de son manque de foi. 8. Exemple : le bassin houiller et ferrugineux de la Sarre coupé en deux

149 ssin houiller et ferrugineux de la Sarre coupé en deux par une frontière correspondant aux langues. l. Rougemont Denis de,

150 te », Le Monde libre, New York, Montréal, octobre 1944, p. 69-72.

151 Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944 )m Je trouve deux hommes en moi. Ils mènent cette guerre en moi-mêm

152 rre cruelle (octobre-novembre 1944)m Je trouve deux hommes en moi. Ils mènent cette guerre en moi-même. L’un n’est guère

153 polémique, beaucoup de penseurs ont estimé depuis cent ans que les réalités économiques étaient plus fortes que l’esprit et

154 graver, après l’avoir provoquée : les méthodes du siècle dernier, rationalistes ou punitives. Le malade, c’est l’humanité. La

155 ue rejoigne la psychologie contemporaine. Depuis quatre ans, nous essayons de mener la guerre psychologique10 à l’instar des

156 utoanalyse. C’est notre chance peut-être unique. 1. La guerre nous plaît. Toutes ses victimes le nient, et presque tous c

157 ment par contumace. Elle est le grand non-lieu de millions d’hommes — le non-lieu —, ce vrai no man’s land où l’on n’est plus re

158 me on dirait état de siège, état de grâce. Et les trois ne sont point sans rapports. Comme la fête chez les primitifs, la gue

159 assurances. (Quelle fête immense faudrait-il à ce siècle pour lui faire oublier son goût de la guerre ! Quel drame nouveau, po

160 a la paix, bientôt. Et ce sera peut-être pour des siècles . (Il y aura trop d’avions du même côté.) Mais comment l’homme compens

161 s de commerce que la prochaine guerre annulerait. 2. Hitler. — Nous pensons qu’Hitler est un monstre avec lequel nous n’av

162 isères secrètes. Dans la réalité psychologique du siècle , Hitler aura joué le rôle d’un personnage de rêve d’angoisse. Ce rêve

163 un problème nouveau : le problème de la religion. 3. Il faut une religion pour le peuple. Entendons : pour qu’un peuple su

164 stable que le rationalisme12 a déprimé depuis des siècles le sens religieux des Occidentaux. Car non content de combattre et d’

165 n ? De tromper cet instinct rendu furieux par des siècles de privation ? Elle dénoncera vainement des délires collectifs dont e

166 s banquiers. L’argent ne chasse pas les démons. 9. Instincts, forces considérées comme anarchiques, subversives ou invér

167 s, besoins religieux qualifiés de superstitions. 10. L’expression psychological warfare est devenue courante dans les pays

168 venue courante dans les pays de langue anglaise. 11. Type d’argument que l’on peut opposer à ce qui précède, afin de tuer

169 lle, un moindre mal que la mort qui la termine ? 12. Les méfaits de la psychologie rationaliste ont été patents dans la mo

170 la morale sexuelle et la conception du mariage au siècle dernier ; ou lorsqu’il s’agissait d’apprécier le rôle du sacré, l’âme

171 uerre cruelle », L’Arche, Alger, octobre–novembre 1944, p. 69-78.

172 Présentation du tarot (printemps 1945 )n 1. Origines Tarot, tarok ou taroc, est le nom donné par les

173 Présentation du tarot (printemps 1945)n 1. Origines Tarot, tarok ou taroc, est le nom donné par les Italiens

174 par les Italiens à l’une des figures du paquet de 78 cartes tel qu’il existait au xiiie siècle. Ce nom fut attribué par l

175 storiques que l’on possède sur le tarot remonte à 1393. Cette année-là, Jacquemin Gringonneur, peintre français, dessina et e

176 ni nombres, et s’inspirent de modèles vénitiens. Dix-sept d’entre elles sont conservées à la Bibliothèque Nationale. D’un autre

177 e jeu, faussement attribué à Mantegna, et daté de 1400, subsistent aujourd’hui quatre exemplaires de 50 cartes chacun. Ce jeu

178 Mantegna, et daté de 1400, subsistent aujourd’hui quatre exemplaires de 50 cartes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de

179 400, subsistent aujourd’hui quatre exemplaires de 50 cartes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de 10 cartes, nommées

180 plaires de 50 cartes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de 10 cartes, nommées les Conditions de la vie, les Muses, les

181 artes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de 10 cartes, nommées les Conditions de la vie, les Muses, les Arts libérau

182 ivalents dans une inscription chinoise, datant de 1120, et dans les tablettes hindoues représentant les avatars de Vishnu. L’

183 lle a été contestée par W. A. Chatto, anglais, en 1848, et par Boiteau, français, en 1854. Ce dernier attribue au tarot une o

184 o, anglais, en 1848, et par Boiteau, français, en 1854. Ce dernier attribue au tarot une origine hindoue ; et ce sont les gip

185 ait que le peuple tzigane ne vint en Europe qu’en 1417 sous la conduite du « Duc d’Égypte » ; et qu’on lui suppose une ascen

186 emps. Nous soutiendrons cette thèse au paragraphe 5. 2. Etteilla (1750-1810, environ) Nous lisons le jugement suivan

187 Nous soutiendrons cette thèse au paragraphe 5. 2. Etteilla (1750-1810, environ) Nous lisons le jugement suivant sur

188 rons cette thèse au paragraphe 5. 2. Etteilla ( 1750-1810, environ) Nous lisons le jugement suivant sur Etteilla dans un peti

189 petit ouvrage intitulé Le Nouvel Etteilla (Paris 1922 ) : Cet auteur, en rendant justice au génie et à la science de Court

190 cé le Fou à la fin du jeu, c’est-à-dire au nombre 78, et a mis au nombre 21 la figure qu’il nomme le Despote africain, qui

191 eu, c’est-à-dire au nombre 78, et a mis au nombre 21 la figure qu’il nomme le Despote africain, qui n’est autre que l’arca

192 le Despote africain, qui n’est autre que l’arcane 7, 1e Chariot… Mais en fait cette lame n’a pas de nombre autre que le zé

193 Despote africain, qui n’est autre que l’arcane 7, 1e Chariot… Mais en fait cette lame n’a pas de nombre autre que le zéro.

194 me n’a pas de nombre autre que le zéro. Ce nombre 21 appartient à la lettre Schin de l’alphabet hébreu… Le véritable 21 es

195 a lettre Schin de l’alphabet hébreu… Le véritable 21 est aussi 22, ainsi que nous le verrons. Etteilla place le Fou sous l

196 n de l’alphabet hébreu… Le véritable 21 est aussi 22, ainsi que nous le verrons. Etteilla place le Fou sous le nombre 78 qu

197 le verrons. Etteilla place le Fou sous le nombre 78 qui est enfin notre zéro, et voici son intéressante analyse de ce nom

198 , Le Tarot égyptien, ou Etteilla restitué, Vichy, 1922. ) On peut juger d’après ce texte (et son contexte) que selon Etteilla

199 son disciple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit s

200 disciple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir

201 ple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = ( 77 ) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le déb

202 ie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant

203 ta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant dans

204 un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = ( 20 ) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant dans l’étud

205 rigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant dans l’étude du t

206 doit subir le débutant dans l’étude du tarot. 3. Variations Selon les pays et les temps : quant au dessin des carte

207 uivants, mais en numérotant les arcanes mineurs : 1. Le tarot de Marseille où les arcanes majeurs sont exacts ; 2. Le taro

208 de Marseille où les arcanes majeurs sont exacts ; 2. Le tarot suisse de Schaffhouse ; 3. Le tarot italien où seulement deu

209 sont exacts ; 2. Le tarot suisse de Schaffhouse ; 3. Le tarot italien où seulement deux arcanes sont différents : (a) Le p

210 de Schaffhouse ; 3. Le tarot italien où seulement deux arcanes sont différents : (a) Le pape qui est remplacé par Jupiter, c

211 anctuaire de la vie, ce qui est le même symbole ; 4. Le tarot de Francfort, qui est entièrement défiguré, mais qui peut ég

212 (tel que l’oiseau de l’immortalité dans l’arcane 17, petit exemple, ou les lettres T-A-R-O et J-H-V-H dans l’arcane 10, c’

213 , ou les lettres T-A-R-O et J-H-V-H dans l’arcane 10, c’est-à-dire simplement le sens de la lame — Taro ou Rota — et le nom

214 identelle qui s’attache aux raretés monstrueuses. C ) Significations. Nous donnons en regard des lames reproduites ci-aprè

215 lames du tarot (arcanes majeurs) s’identifie à : 1. une planète 2. un signe du zodiaque 3. une lettre de l’alphabet hébre

216 (arcanes majeurs) s’identifie à : 1. une planète 2. un signe du zodiaque 3. une lettre de l’alphabet hébreu (sens exotéri

217 ntifie à : 1. une planète 2. un signe du zodiaque 3. une lettre de l’alphabet hébreu (sens exotérique et sens ésotérique)

218 habet hébreu (sens exotérique et sens ésotérique) 4. un nombre (interprété par la Cabbale) 5. un élément (selon l’alchimie

219 térique) 4. un nombre (interprété par la Cabbale) 5. un élément (selon l’alchimie) 6. une couleur 7. une note de musique 8

220 par la Cabbale) 5. un élément (selon l’alchimie) 6. une couleur 7. une note de musique 8. un nom à quoi l’occultiste Lena

221 ) 5. un élément (selon l’alchimie) 6. une couleur 7. une note de musique 8. un nom à quoi l’occultiste Lenain a cru pouvoi

222 l’alchimie) 6. une couleur 7. une note de musique 8. un nom à quoi l’occultiste Lenain a cru pouvoir ajouter : 9. un jour

223 quoi l’occultiste Lenain a cru pouvoir ajouter : 9. un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psa

224 ultiste Lenain a cru pouvoir ajouter : 9. un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psaumes de Davi

225 a cru pouvoir ajouter : 9. un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psaumes de David et les psych

226 r ajouter : 9. un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psaumes de David et les psychanalystes mod

227 . un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psaumes de David et les psychanalystes modernes : 14. u

228 psaumes de David et les psychanalystes modernes : 14. une des quatre facultés (pensée, intuition, sentiment, sensation) 15.

229 avid et les psychanalystes modernes : 14. une des quatre facultés (pensée, intuition, sentiment, sensation) 15. un des archéty

230 acultés (pensée, intuition, sentiment, sensation) 15. un des archétypes de l’inconscient collectif. De plus, ces significat

231 ), « les Égyptiens ont attaché à chaque carte des 22 atouts majeurs une lettre de l’alphabet hébreu… Ces lettres ont appor

232 pporté avec elles les signatures célestes. Il y a 7 lettres appelées doubles qui figurent le monde des planètes ; puis 12

233 doubles qui figurent le monde des planètes ; puis 12 lettres dites simples qui figurent les 12 signes du zodiaque que parc

234  ; puis 12 lettres dites simples qui figurent les 12 signes du zodiaque que parcourt le soleil pendant les 4 saisons. Enfi

235 es du zodiaque que parcourt le soleil pendant les 4 saisons. Enfin il reste les 3 lettres dites les 3 Mères, qui sont att

236 soleil pendant les 4 saisons. Enfin il reste les 3 lettres dites les 3 Mères, qui sont attachées à nos trois cartes maje

237 4 saisons. Enfin il reste les 3 lettres dites les 3 Mères, qui sont attachées à nos trois cartes majeures : l’Homme (Le B

238 ttres dites les 3 Mères, qui sont attachées à nos trois cartes majeures : l’Homme (Le Bateleur), le Fou, et la Mort. » 4.

239 : l’Homme (Le Bateleur), le Fou, et la Mort. » 4. Correspondances avec les cartes modernes Les interprètes contempor

240 ageante quant au parallélisme à établir entre les quatre couleurs des tarots et les quatre couleurs du jeu de cartes moderne.

241 ablir entre les quatre couleurs des tarots et les quatre couleurs du jeu de cartes moderne. Bornons-nous à livrer à l’étude du

242 eth Whitney (Tarot, private publication in Spring 1942 ) : Bâtons = Carreau = Intuition = Air Coupes = Cœur = Sentiment = Feu

243 n R. M. de Marinis (dans un ouvrage à paraître en 1945 ) : Bâtons = Trèfle = Sexualité = Sensation = Terre Coupes = Cœur = Ma

244 ser docilement absorber, ne tardent pas à révéler deux caractères généraux : ils sont tantôt hiératiques, tantôt dramatiques

245 on. (La croisade contre les albigeois commença en 1209. ) Les troubadours cathares, initiateurs de toute la poésie occidentale

246 ès quelques pages remarquables sur « Le Fou ». 6. De l’usage des tarots Nous avons pris l’habitude de considérer les

247 apparaissent aux choses telles qu’elles sont. Les 22 arcanes décriraient l’histoire de l’homme qui part dans la vie comme

248 utit à la connaissance de soi et du Monde (arcane 21 ) en passant par tous les stades du développement collectif, puis indi

249 able au tapis vert était seule restée debout. Les deux peintres s’étant approchés y virent « jetées comme par la main du des

250 es, des feuilles et des glands. Le Fou, arcane 0 a) Interprétation d’Elie Alta d’après Etteilla : Le grelot d

251 de notre chaîne. La surface entière du globe (le 0 ) n’est que le théâtre de nos extravagances. Retraçons d’ailleurs aux

252 on moderne de B. McM. Hazard (résumé) La clef 0 doit exprimer un état de préparation, avant la conscience et l’indivi

253 abîme de la manifestation terrestre. Il porte les deux symboles féminin et masculin : ses cheveux clairs dénotent la conscie

254 unes sur lesquels sont brodées des roues rouges à 8 rayons, annonçant l’accomplissement futur, l’intégration et la consci

255 n encore publié) Dernière carte de la série de 78, la seule qui ne porte pas de symboles ou de nombre qui la relie à une

256 s as, des chevaliers et des valets, au-dessus des 21 symboles qui décrivent la hiérarchie des essences et des sphères surh

257 cune des réalités particulières exprimées par les quatre couleurs et les arcanes. C’est pourquoi, prenons garde, s’il nous adv

258 ymboles du tarot ! La Roue de Fortune, arcane 10 a) Interprétation d’Elie Alta, d’après Etteilla : La lettre

259 Iod se rapporte à la plupart des idées du nombre 10. Elle a le sens de main, les deux mains, les 10 doigts. Elle symbolise

260 s idées du nombre 10. Elle a le sens de main, les deux mains, les 10 doigts. Elle symbolise la manifestation qui va se produ

261 e 10. Elle a le sens de main, les deux mains, les 10 doigts. Elle symbolise la manifestation qui va se produire, la potent

262 prétation de B. McM. Hasard (résumé) : La clef 10 termine le cycle collectif et inaugure le cycle individuel. Aux 4 coi

263 le collectif et inaugure le cycle individuel. Aux 4 coins de la carte, les figures symboliques — un homme, ou ange, un li

264 e, un lion, un taureau, un aigle — signifient les 4 divisions du cosmos auxquelles faisaient allusion les 4 lettres I H V

265 sions du cosmos auxquelles faisaient allusion les 4 lettres I H V H brodées sur la robe du Fou, et représentent les 4 sig

266 osmos auxquelles faisaient allusion les 4 lettres I  H V H brodées sur la robe du Fou, et représentent les 4 signes fixes

267 H brodées sur la robe du Fou, et représentent les 4 signes fixes du zodiaque. L’Ange (Aquarius) est l’Air (Verseau, Gémea

268 le Feu (Lion, Sagittaire, Bélier). Rappelons les 4 parties de l’homme : Corps (Terre), Émotions (Eau), Intelligence (Air

269 ions (Eau), Intelligence (Air), Esprit (Feu), les 4 emblèmes chérubiniques dans Ézéchiel, les 4 évangélistes et leurs emb

270 , les 4 emblèmes chérubiniques dans Ézéchiel, les 4 évangélistes et leurs emblèmes, les 4 rivières du Paradis, et le Tétr

271 échiel, les 4 évangélistes et leurs emblèmes, les 4 rivières du Paradis, et le Tétragramme. Ces 4 symboles cosmiques sont

272 les 4 rivières du Paradis, et le Tétragramme. Ces 4 symboles cosmiques sont entourés de nuages de tempête suggérant les l

273 ique que le Grand Œuvre est une activité solaire. Trois cercles concentriques s’y inscrivent : Père, Mère, Fils. Au milieu, u

274 crivent : Père, Mère, Fils. Au milieu, une roue à 8 rayons signifie la manifestation parfaite, résultant du mouvement de

275 manifestation parfaite, résultant du mouvement de 2 roues de 4 rayons tournant en sens inverse l’une de l’autre : équilib

276 on parfaite, résultant du mouvement de 2 roues de 4 rayons tournant en sens inverse l’une de l’autre : équilibre entre le

277 ilibre entre les aspects positifs et négatifs des 4 instruments (bâtons, épées, coupes, deniers), c’est-à-dire entre l’év

278 llective (symboles abstraits). Autour de la roue, trois symboles concrets : le Serpent, le Sphinx, l’Anubis, représentent le

279 oine Court de Gébelin : Le Monde primitif (volume VIII ) : Du jeu des tarots, Paris, 1781. Etteilla : Manière de se récréer

280 rimitif (volume VIII) : Du jeu des tarots, Paris, 1781. Etteilla : Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommées tarot

281 avec le jeu de cartes nommées tarots, Amsterdam, 1783-1985. — Le Livre de Thot. M. M. D’Odoucet : Science des signes, ou médecin

282 nue sous le nom d’art de tirer les cartes, Paris, 1793. William A. Chatto : Facts and Speculations concerning the history of

283 concerning the history of Playing Cards, London, 1848. Éliphas Lévi : Dogme et rituel de la haute magie, 1860 — Clefs majeur

284 Éliphas Lévi : Dogme et rituel de la haute magie, 1860 — Clefs majeures et clavicules de Salomon, 1895. — Le Grand Arcane, 1

285 , 1860 — Clefs majeures et clavicules de Salomon, 1895. — Le Grand Arcane, 1898. — Transcendental Magic, New York, 1938. Roma

286 t clavicules de Salomon, 1895. — Le Grand Arcane, 1898. — Transcendental Magic, New York, 1938. Romain Merlin : Tarot, Paris,

287 d Arcane, 1898. — Transcendental Magic, New York, 1938. Romain Merlin : Tarot, Paris, 1870. Papus (Gérard Encausse) : Le Tar

288 ic, New York, 1938. Romain Merlin : Tarot, Paris, 1870. Papus (Gérard Encausse) : Le Tarot divinatoire ou tarot des bohémien

289 Tarot divinatoire ou tarot des bohémiens, Paris, 1885. Arthur Edward Waite : The Pictorial Key to the Tarot, London, 1922. E

290 d Waite : The Pictorial Key to the Tarot, London, 1922. Elie Alta (Gervais Bouchet) : Le Tarot Égyptien, Vichy, 1922. Oswald

291 lta (Gervais Bouchet) : Le Tarot Égyptien, Vichy, 1922. Oswald Wirth : Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, 1927. Paul Foster

292 swald Wirth : Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, 1927. Paul Foster Case : An introduction to the study of the Tarot, New Yor

293 introduction to the study of the Tarot, New York, 1920. — Two Courses of the Tarot, Washington, 1928. — The Book of Tokens, W

294 rk, 1920. — Two Courses of the Tarot, Washington, 1928. — The Book of Tokens, Washington, 1934. Ouspenski : A New Model of t

295 shington, 1928. — The Book of Tokens, Washington, 1934. Ouspenski : A New Model of the Universe, New York, 1930. A. E. Thie

296 uspenski : A New Model of the Universe, New York, 1930. A. E. Thierens : The General Book of the Tarot. Manley Hall : An En

297 pédie Outline. R. Bernouilli : Eranos Jahrbuch, 1934. Berthe MacMonnies Hazard : The Tarot and the accomplishment of the Gr

298 e Tarot and the accomplishment of the Great Work, 1942. Dr Elizabeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc (1940) (Ces deux dernièr

299 42. Dr Elizabeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc ( 1940 ) (Ces deux dernières études dans Spring 1942. Copyright by the Analyt

300 abeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc (1940) (Ces deux dernières études dans Spring 1942. Copyright by the Analytical Psycho

301 roc (1940) (Ces deux dernières études dans Spring 1942. Copyright by the Analytical Psychology Club of New York City, 1942.)

302 the Analytical Psychology Club of New York City, 1942. ) n. Rougemont Denis de, « Présentation du tarot », Hémisphères, N

303 « Présentation du tarot », Hémisphères, New York, 1945, p. 31-43.

304 Les règles du jeu dans l’art romanesque ( 1944-1945 )i La rhétorique est l’art de persuader. L’ignorance ou l’abus en o

305 nales, épilogues et points d’orgue ; la règle des trois unités ; les transitions, récitatifs, coups de théâtre et contrastes

306 torique profonde ». Au milieu du xviiie siècle, trois phénomènes curieux sollicitent l’attention : l’enseignement de la rhé

307 lé de la Raison. La terreur dans les arts vint au siècle suivant. Elle aussi fit la chasse aux « ci-devants » : genres établis

308 qui va se produire après Balzac. Le roman pousse deux branches d’importance inégale. La première est la monographie : Adolp

309 l a inventé ? L’abandon de la rhétorique entraîne deux séries de conséquences qui se révèlent également ruineuses. 1°) — Le

310 conséquences qui se révèlent également ruineuses. 1° ) — Le romancier moderne a perdu l’autorité magique du conteur. Il s’e

311 é tout à l’heure, dans la rue, il ferait aussitôt mille objections. Il vous jugerait avec toute la sévérité que les enfants r

312 que les enfants réservent aux adultes futiles. Au siècle passé, les conteurs populaires et certains des meilleurs écrivains av

313 lane gris chevauchait sur la route qui va de N… à X … » (Fenimore Cooper, j’imagine). Ou bien c’était une lente descriptio

314 e jamais d’accord avec l’auteur. Car il n’est pas deux expériences humaines superposables. Et je ne renoncerais à la mienne

315 xigeais qu’un sens, valable et vérifiable en soi. 2° ) — Par la suppression des cérémonies d’introduction et de sortie3, le

316 rtellement réels. Les faits les plus flagrants du siècle défient nos imaginations. Seul un art délirant de fantaisie a su préf

317 de reconnaître son image la plus convaincante. 1. La dialectique de la Terreur et de la Rhétorique forme le sujet du gr

318 France sous l’occupation : Les Fleurs de Tarbes. 2. Ce cauchemar est fort bien décrit par Lewis Carroll dans la scène de

319 oules sont vivants et ne cessent de se déplacer. 3. Coup de sifflet donné par l’arbitre, appel d’un des joueurs à son par

320 joueurs à son partenaire, disposition des pions ; trois coups frappés d’avance, lever de rideau ; l’ouverture d’un opéra ; le

321 sortie relatifs à un espace ou à un temps sacré. 4. Voir Roger Caillois, Le Roman policier, Buenos Aires, 1941. 5. Voir

322 Roger Caillois, Le Roman policier, Buenos Aires, 1941. 5. Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amsterdam, 1939. i. Rougemont De

323 Caillois, Le Roman policier, Buenos Aires, 1941. 5. Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amsterdam, 1939. i. Rougemont Denis

324 41. 5. Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amsterdam, 1939. i. Rougemont Denis de, « Les règles du jeu dans l’art romanesque »,

325 u dans l’art romanesque », Renaissance, New York, 1944 –1945, p. 275-283.

326 s l’art romanesque », Renaissance, New York, 1944– 1945, p. 275-283.

327 Contribution à l’étude du coup de foudre ( 1946 )o Un regard dans un regard et les voilà fixés, cloués sur place, c

328 e sont des officiants… Tout se passe comme si les deux amants se trouvaient désignés non par un sort aveugle, mais au contra

329 nclure pour ou contre vos théories. ⁂ Au début de 1933, au moment où Hitler arrivait au pouvoir, on m’offrit de donner des co

330 offrit la rituelle liqueur de pêche dont on vide trois verres d’un seul trait, en se regardant dans les yeux. Je me sentis p

331 mmuniste dissident. Je m’informe : l’avion part à 10 heures du matin. Mais il faut que je la revoie une dernière fois. Je

332 u coup de foudre », Formes et Couleurs, Lausanne, 1946, p. 1-4.

333 Penser avec les mains (janvier 1946 )p Il est temps de proclamer vaine toute œuvre qui laisse son auteu

334 es mains », Cahiers de la saison, Genève, janvier 1946, p. 1.

335 Les quatre libertés (30 mars 1946)q Les Quatre Libertés ont figuré le but de

336 Les quatre libertés ( 30 mars 1946)q Les Quatre Libertés ont figuré le but de guerre idéal

337 Les quatre libertés (30 mars 1946 )q Les Quatre Libertés ont figuré le but de guerre idéal des Nation

338 Les quatre libertés (30 mars 1946)q Les Quatre Libertés ont figuré le but de guerre idéal des Nations unies, comme e

339 elt qui les avait énoncées le premier au début de 1942 dans son discours sur l’état de l’Union : « freedom of speech, freedo

340  éclairées », comme disent leurs chefs. Quant aux trois autres libertés, voici le tableau : la liberté de parole se voit part

341 es autres. Quant à la Bombe, elle a multiplié par 20  000 au moins la liberté de craindre le pire à chaque instant. Tout ce

342 autres. Quant à la Bombe, elle a multiplié par 20  000 au moins la liberté de craindre le pire à chaque instant. Tout cela,

343 ttre ? Doit-elle accepter de se passer d’au moins trois libertés sur quatre, avec l’espoir que ses enfants les recevront plus

344 cepter de se passer d’au moins trois libertés sur quatre , avec l’espoir que ses enfants les recevront plus tard — données par

345 nécessités, des ruines. Or le rappel des fameuses Quatre Libertés nous y rabat impitoyablement par la comparaison qu’il nous o

346 propose que nous remplacions la revendication des quatre libertés, pour le moment inaccessibles, par une affirmation unique de

347 d que de nous de saisir à l’instant. Il n’y a pas quatre libertés. Il n’y a que « la » liberté, ou non. Je le prouverai par un

348 connais certains hommes qui jouissent en fait des quatre libertés susdites. « Une » : Ils peuvent dire tout ce qu’ils veulent

349 t dire tout ce qu’ils veulent à leurs voisins ; «  deux  » : ils reçoivent gratuitement les secours de la religion de leur cho

350 ment les secours de la religion de leur choix ; «  trois  » : ils n’ont plus à se préoccuper de leur subsistance ; « quatre » i

351 ’ont plus à se préoccuper de leur subsistance ; «  quatre  » ils sont solidement protégés contre tous les périls extérieurs. Ce

352 geux, non pas un homme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou quatre ou trente-six libertés. On entend dire : « X… est un esprit

353 pas un homme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou quatre ou trente-six libertés. On entend dire : « X… est un esprit libre. »

354 mme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou quatre ou trente-six libertés. On entend dire : « X… est un esprit libre. » De qui tient-i

355 quatre ou trente-six libertés. On entend dire : «  X … est un esprit libre. » De qui tient-il sa liberté ? Ni de l’État, ni

356 Ils combattaient. q. Rougemont Denis de, « Les quatre libertés », Le Figaro littéraire, Paris, 30 mars 1946, p. 1.

357 s quatre libertés », Le Figaro littéraire, Paris, 30 mars 1946, p. 1.

358 libertés », Le Figaro littéraire, Paris, 30 mars 1946, p. 1.

359 ues sur la bombe atomique : La pensée planétaire ( 30 mars 1946)r Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on sava

360 la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946 )r Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on savait depuis

361 ent. Le microcosme répond au macrocosme. Si notre siècle arrive à digérer et intégrer cette pensée-là, il aura fait une révolu

362 semble que la dernière guerre, j’entends celle de 39-45, a beaucoup fait pour éveiller dans les nations le sentiment de leur r

363 onniers du temps de Montmartre, intéressa pendant dix ans, directement, la vie courante des habitants des Amériques Nord, C

364 t notables : les Français eussent mieux mangé, en 1944 et 1945, si les cargos alliés n’avaient été trop occupés dans le Paci

365 es : les Français eussent mieux mangé, en 1944 et 1945, si les cargos alliés n’avaient été trop occupés dans le Pacifique. Le

366 le plus contagieux de la planète sont précisément deux poètes : le Saint-John Perse de l’Anabase et de l’Exil, et Paul Claud

367 pensée planétaire », Pour la Victoire, New York, 30 mars 1946, p. 1-2.

368 planétaire », Pour la Victoire, New York, 30 mars 1946, p. 1-2.

369 gues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe ( 20 avril 1946)s Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’

370 la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946 )s Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggér

371 e contrôle de la Bombe que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’

372 que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux  : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés cont

373 n a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre le

374 ds. Ces derniers fourniraient ainsi la preuve par neuf de leurs bonnes intentions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondia

375 si la preuve par neuf de leurs bonnes intentions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour faire la police des nat

376 nement mondial, pour faire la police des nations. Deux chambres universelles seraient élues, l’une formée de délégués des Ét

377 ant la mesure de ce que l’on connaissait avant le 6 août, elle est là, parce que l’homme l’a mise là. Et votre sens de la

378 a paix ou la bombe », Pour la Victoire, New York, 20 avril 1946, p. 1-2.

379 la bombe », Pour la Victoire, New York, 20 avril 1946, p. 1-2.

380 Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum ( 27 avril 1946)t — Un dernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !)

381 s sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946 )t — Un dernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !) La Bombe n’

382 tes-vous fou ? De quoi donc parliez-vous dans vos cinq dialogues précédents ? Faut-il penser que vous vous moquiez du monde 

383 ue temps dans un état d’esprit d’Apocalypse. Mais dix mois ont passé, et rien ne se passe. Dieu soit loué, nous avons repri

384 Dans toutes les capitales d’Europe, on voyait en 1939 les civils se promener avec leur boîte à masque en bandoulière. Eh bi

385 Et voilà bien le progrès le plus sensationnel du siècle . — Un progrès ? — Oui, j’appelle ainsi tout ce qui nous rapproche des

386 ue : Post-scriptum », Pour la Victoire, New York, 27 avril 1946, p. 1-2.

387 -scriptum », Pour la Victoire, New York, 27 avril 1946, p. 1-2.

388 Faut-il rentrer ? ( 4 mai 1946)u On me dit que Mauriac a écrit : Faut-il partir ? (pensa

389 Faut-il rentrer ? (4 mai 1946 )u On me dit que Mauriac a écrit : Faut-il partir ? (pensant aux je

390 omprendre la réalité mondiale. Après tout, il y a quarante millions de Français, sur deux-mille-millions d’habitants de la Planè

391 la réalité mondiale. Après tout, il y a quarante millions de Français, sur deux-mille-millions d’habitants de la Planète, non m

392 un faux dilemme. Le fait est là : nous allons en dix heures de Lisbonne à New York, de New York au Pacifique. Un très long

393 umes. Aimez votre terre et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur.

394 et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa

395 z-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa terre, n’

396 mes scandaleux qui nous empêchent de rejoindre le siècle , de l’habiter et d’user de ses dons. Forçons les gouvernants à nous r

397 rêté un seul espion, tout en causant la perte des milliers d’innocents. Ils rendent vains les progrès matériels dont notre basse

398  Faut-il rentrer ? », Pour la Victoire, New York, 4 mai 1946, p. 1-2.

399 il rentrer ? », Pour la Victoire, New York, 4 mai 1946, p. 1-2.

400 té du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » ( 16 mai 1946)w x M. de Rougemont est rentré d’Amérique. Il nous en par

401 onde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946 )w x M. de Rougemont est rentré d’Amérique. Il nous en parle simple

402 sentiment qui dure : pour moi, il a duré pendant six ans. Ceci est surtout vrai pour les mœurs, leur détail. Les jugements

403 déclarent sans ambages le montant de leur revenu. Cinq minutes après avoir fait votre connaissance, ils vous appellent par v

404 se. On a fortement l’impression de l’existence de deux pôles d’attraction : l’Amérique et la Russie. Cette impression est un

405 téraire et philosophique, je ne vois rien de très neuf qui se soit développé pendant la guerre ou après. Entre 1918 et 1939,

406 soit développé pendant la guerre ou après. Entre 1918 et 1939, l’Amérique a connu une grande période littéraire. Je ne dist

407 veloppé pendant la guerre ou après. Entre 1918 et 1939, l’Amérique a connu une grande période littéraire. Je ne distingue act

408 d’Européens outre-Atlantique pour y vivre une ou deux années et inversement. Je ne vois pas d’hostilité possible entre les

409 nt. Je ne vois pas d’hostilité possible entre les deux continents — qui se complètent admirablement. Les différences sont fo

410 and affirmait qu’il avait trouvé aux États-Unis «  trente-deux religions et un seul plat », il n’avait tort qu’a cinquante pour cent

411 religions et un seul plat », il n’avait tort qu’a cinquante pour cent… w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le centre de gravi

412 seul plat », il n’avait tort qu’a cinquante pour cent … w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le centre de gravité du mond

413 acé d’Europe en Amérique », L’Illustré, Lausanne, 16 mai 1946, p. 5 et 23. x. Propos recueillis par Georges Gygax et intr

414 urope en Amérique », L’Illustré, Lausanne, 16 mai 1946, p. 5 et 23. x. Propos recueillis par Georges Gygax et introduits par

415 que », L’Illustré, Lausanne, 16 mai 1946, p. 5 et 23. x. Propos recueillis par Georges Gygax et introduits par la note sui

416 nne et pensée ne sont point séparables, et toutes deux ne sont possibles que dans cet acte unique d’obéissance qui s’appelle

417 Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)v Jeune Amérique, vieille Europe.

418 Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe ( 16 mai 1946)v Jeune Amérique, vieille Europe. Patrie de l’avenir et p

419 ire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946 )v Jeune Amérique, vieille Europe. Patrie de l’avenir et patrie de

420 ent. Mais j’emprunterai à des recherches récentes deux résultats qui prennent figure de paraboles : ils me paraissent propre

421 récente peut nous fournir une seconde parabole du siècle . Cela se passe on Russie, dans l’école de Pavlov, auteur de célèbres

422 sciples ont passé des chiens aux singes. On prend dix singes, on les range dans une chambre, le long d’une des parois. À l’

423 reak down » le plus caractérisé ! L’Européen, que vingt siècles d’histoire accoutumèrent à trouver le tiroir vide neuf fois s

424 own » le plus caractérisé ! L’Européen, que vingt siècles d’histoire accoutumèrent à trouver le tiroir vide neuf fois sur dix,

425 d’histoire accoutumèrent à trouver le tiroir vide neuf fois sur dix, réagit d’une toute autre manière. Il vient de le prouve

426 outumèrent à trouver le tiroir vide neuf fois sur dix , réagit d’une toute autre manière. Il vient de le prouver pendant six

427 ute autre manière. Il vient de le prouver pendant six ans. Il se souvient — non pas de ces épreuves-là précisément, car on

428 v. Rougemont Denis de, « Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe », Servir, Lausanne, 16 mai 1946, p. 1.

429 ou deux secrets de l’Europe », Servir, Lausanne, 16 mai 1946, p. 1.

430 x secrets de l’Europe », Servir, Lausanne, 16 mai 1946, p. 1.

431 La pensée planétaire ( 30 mai 1946)y Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on savai

432 La pensée planétaire (30 mai 1946 )y Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on savait depuis

433 ent. Le microcosme répond au macrocosme. Si notre siècle arrive à digérer et intégrer cette pensée-là, il aura fait une révolu

434 onniers du temps de Montmartre, intéressa pendant dix ans, directement, la vie courante des habitants des Amériques Nord, C

435 t notables : les Français eussent mieux mangé, en 1944 et 1945, si les cargos alliés n’avaient pas été trop occupés dans le

436 es : les Français eussent mieux mangé, en 1944 et 1945, si les cargos alliés n’avaient pas été trop occupés dans le Pacifique

437 le plus contagieux de la planète sont précisément deux poètes : le Saint-John Perse de l’Anabase et de l’Exil, et Paul Claud

438 e de ce grand joueur de Boule que fut « Saint-Ex » 13, le premier qui me parla de la Planète comme d’un amour et d’une souff

439 te, en prose et en action, en vision créatrice. 13. Saint-Exupéry, l’auteur de Vol de Nuit et de Terre des Hommes. y. R

440 s de, « La pensée planétaire », Servir, Lausanne, 30 mai 1946, p. 1.

441  La pensée planétaire », Servir, Lausanne, 30 mai 1946, p. 1.

442 La fin du monde (juin 1946 )aa Æternitas non est temporis successio sine fine, sed nunc stans

443 le grand décret de crise qui sévit au cœur de ce siècle n’est qu’une première parole, ambiguë, de la Fin. Une première demand

444 ve d’activité qui tourmente l’Occident depuis des siècles . Mais ce rêve, à son tour se trouble ; il faiblit, il ne couvre plus

445 sait d’une indécence inexprimable. Depuis bientôt mille ans, l’An Mil était passé — « et toutes ses prières perdues ! » — mai

446 veau. Et ceux qui le voyaient prenaient un visage neuf , leurs yeux devenaient forts et s’attendaient à l’éclat d’une lueur e

447 mps qui s’agenouille et s’abîme éternellement. 14. Søren Kierkegaard, d’après une caricature. aa. Rougemont Denis de,

448 is de, « La fin du monde », Fontaine, Paris, juin 1946, p. 7-16.

449 Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)z I. Problème c

450 Deux lettres sur le gouvernement mondial ( 4 juin 1946)z I. Problème curieux que pose le gouvernement mondial

451 Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946 )z I. Problème curieux que pose le gouvernement mondial Vous m

452 s sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)z I . Problème curieux que pose le gouvernement mondial Vous me dites q

453 le gouvernement mondial devrait se passer de ces deux ministères, en vertu de sa définition. De plus, comment imaginer un p

454 ’un pouvoir planétaire pourrait bien faire de ses dix doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations. Je perdrai

455 lanète. Je dis que la Bombe peut nous délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le tout, soit en nous forçant d’ici

456 , madame, si j’ose le dire : vous êtes servie. II . L’État-nation Non, je n’en veux pas un instant à votre ami le col

457 t de nation a créé entre nous une équivoque. Il a deux sens bien différents. Je n’ai parlé que du mauvais, jusqu’ici, parce

458 défendu par leurs armées. En effet, supprimez ces trois éléments qui composent l’idée moderne de nation, et les nations réell

459 le, mais je ne leur vois de commun, à priori, que trois syllabes. Cependant l’on revendique la socialisation parce qu’elle co

460 dique la socialisation parce qu’elle contient ces trois syllabes sacrées, et l’on traite de fasciste celui qui demande à voir

461 parti sans en savoir plus que moi, et à cause de trois syllabes. Et que l’on confond socialisation et nationalisation pour m

462 olonel. Il n’aura pas d’adversaires à combattre à 2000 kilomètres à la ronde, sauf s’il saute à cheval par-dessus toute l’Al

463 cela dans la tête.) z. Rougemont Denis de, «  Deux lettres sur le gouvernement mondial », Mondes, Paris, 4 juin 1946, p.

464 res sur le gouvernement mondial », Mondes, Paris, 4 juin 1946, p. 1 et 3.

465 le gouvernement mondial », Mondes, Paris, 4 juin 1946, p. 1 et 3.

466 nt mondial », Mondes, Paris, 4 juin 1946, p. 1 et 3.

467 croit à la vie, le Français aux raisons de vivre ( 19 juillet 1946)ab Pendant que vous avez encore quelques Américains e

468 vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946 )ab Pendant que vous avez encore quelques Américains en France, et

469 re me tient par tout ce que je viens d’y vivre en six années, livrons-nous au petit jeu de société mondiale qu’est la compa

470 ociété mondiale qu’est la comparaison des peuples deux à deux. Jeu plus sérieux d’ailleurs qu’il n’y paraît. Car l’une des g

471 mondiale qu’est la comparaison des peuples deux à deux . Jeu plus sérieux d’ailleurs qu’il n’y paraît. Car l’une des grandes

472 il n’y paraît. Car l’une des grandes questions du siècle est sans doute celle de ne point laisser nos moyens matériels de tran

473 ires, enfin vous invite pour un week-end. Pendant vingt ans, le Français vous dira Monsieur, fera l’impossible pour vous cach

474 laïques, c’est simple ; mais il y a d’autre part trente-six partis et sous-partis, tendances et nuances politiques. En Amérique,

475 mocrates, c’est simple ; mais il y a d’autre part trente-six « stocks » d’immigrants, et trente-six églises différentes, sous-égli

476 autre part trente-six « stocks » d’immigrants, et trente-six églises différentes, sous-églises, sectes et sous-sectes, transportée

477 on le construisait, l’Amérique a produit quelques milliers d’appareils plus lourds et plus lents, qui n’ont d’autre avantage que

478 e du génie français : il invente sans relâche, et cent fois plus que le génie américain ; mais aussitôt il généralise son in

479 du type dynamique, alors qu’il est en réalité, et neuf fois sur dix, bien plus près du Méridional par son goût de l’exagérat

480 que, alors qu’il est en réalité, et neuf fois sur dix , bien plus près du Méridional par son goût de l’exagération — Tartari

481 me souviens du temple protestant de Drancy, et de vingt églises en style aérodynamique construites par les Allemands avant Hi

482 non L’Américain ne pardonne pas une erreur de 2 cents dans un compte, mais se trompe joyeusement d’un pays quand il b

483 on L’Américain ne pardonne pas une erreur de 2 cents dans un compte, mais se trompe joyeusement d’un pays quand il bombard

484 mpe joyeusement d’un pays quand il bombarde, d’un siècle quand il cite l’histoire, d’un ordre spirituel quand il critique un l

485 et qu’il faut cela, et que c’est ainsi depuis des siècles , et qu’on ne peut pas y échapper. L’Américain, bien au contraire, con

486 cela va peut-être choquer ? Que voulez-vous, j’ai deux amours. Or l’amour rend parfois plus lucide que l’être aimé ne le sou

487 ais aux raisons de vivre », Temps présent, Paris, 19 juillet 1946, p. 1-2. ac. Sous-titre manifestement oublié par la réd

488 sons de vivre », Temps présent, Paris, 19 juillet 1946, p. 1-2. ac. Sous-titre manifestement oublié par la rédaction, et raj

489 du texte paru dans Vivre en Amérique (chapitre 4 ), livre édité un an plus tard chez Stock. ad. Depuis « L’ordre des v

490 éponse à l’enquête « Les travaux des écrivains » ( 24 août 1946)ae J’ai un certain nombre d’ouvrages qui vont paraître e

491 l’enquête « Les travaux des écrivains » (24 août 1946 )ae J’ai un certain nombre d’ouvrages qui vont paraître en même tem

492 mps, ce qu’explique aisément ma longue absence de six ans. D’abord, chez Stock : Vivre en Amérique . C’est un recueil de t

493 ombe atomique , qui paraissent simultanément dans huit pays et en sept langues différentes. La Part du diable , dont deux

494 t langues différentes. La Part du diable , dont deux versions différentes parurent à New York en 1940 af et en 1944. Il s’

495 deux versions différentes parurent à New York en 1940 af et en 1944. Il s’agit, bien entendu, de la version définitive. L

496 différentes parurent à New York en 1940 af et en 1944. Il s’agit, bien entendu, de la version définitive. Les Personnes du

497 Enfin, Doctrine fabuleuse . J’y travaille depuis vingt ans et voudrais la voir sortir pour mon quarantième anniversaire. D’a

498  : Politique de la personne , qui, publié il y a douze ans, obtint un vif succès en Hollande, où il joua un certain rôle dan

499 oint vous parler des traductions. J’en ai environ dix-huit  ! ae. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Les travaux de

500 aux des écrivains », Le Figaro littéraire, Paris, 24 août 1946, p. 2. af. La première version de cet ouvrage est parue en

501 écrivains », Le Figaro littéraire, Paris, 24 août 1946, p. 2. af. La première version de cet ouvrage est parue en 1942, et n

502 . La première version de cet ouvrage est parue en 1942, et non en 1940.

503 rsion de cet ouvrage est parue en 1942, et non en 1940.

504 Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en 1943 ) (août-septembre 1946)ah Je ne savais pas que tout était si près,

505 rope (écrit en Amérique, en 1943) (août-septembre 1946 )ah Je ne savais pas que tout était si près, là-bas. J’étais baigné

506 de, « Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en 1943 ) », Suisse contemporaine, Lausanne, août–septembre 1946, p. 824.

507 », Suisse contemporaine, Lausanne, août–septembre 1946, p. 824.

508 En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paq

509 ndait sur le paquebot entre Lisbonne et New York ( 21 septembre 1946)ag Lisbonne, 8 septembre 1940 Blanche et bleue dans

510 paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946 )ag Lisbonne, 8 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumi

511 ne et New York (21 septembre 1946)ag Lisbonne, 8 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté

512 rk (21 septembre 1946)ag Lisbonne, 8 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté atlantique, ave

513 versée en autocar de Genève aux Pyrénées, pendant deux jours, j’ai vu la France toute pareille à un homme qui vient de tombe

514 ns pas notre délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre 1940 Les derniers barrages traversés, la passerelle relevée

515 délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre 1940 Les derniers barrages traversés, la passerelle relevée, et nos papier

516 avons plus devant nous qu’un océan sans douanes ! Dix jours vierges, dix jours durant lesquels on peut imaginer que la poli

517 ous qu’un océan sans douanes ! Dix jours vierges, dix jours durant lesquels on peut imaginer que la police renoncera au vio

518 st le sadisme policier. Nous venons de passer, en quatre jours de voyage, sept contrôles différents de douane et de police. Se

519 n’y avons passé, si je compte bien, guère plus de 22 heures, mais le total normal est d’au moins 30, m’affirme-t-on, et le

520 de 22 heures, mais le total normal est d’au moins 30, m’affirme-t-on, et les « accidents » sont fréquents. Paradoxe du sièc

521 et les « accidents » sont fréquents. Paradoxe du siècle où tout est fait pour réduire l’homme à l’anonyme, pour le priver du

522 était bien réel et bien lui-même… En mer, nuit du 12 au 13 septembre 1940 Les derniers bateaux de la dernière ligne relian

523 bien réel et bien lui-même… En mer, nuit du 12 au 13 septembre 1940 Les derniers bateaux de la dernière ligne reliant l’Eu

524 bien lui-même… En mer, nuit du 12 au 13 septembre 1940 Les derniers bateaux de la dernière ligne reliant l’Europe à l’Amériq

525 L’heure était fort tardive et propice aux aveux. V. , ex-cagoulard, ayant raconté, non sans verve comment ses camarades et

526 urnies par certains ministères. Si j’en crois ces deux ex-adversaires, leurs astucieux préparatifs de guerre civile n’auraie

527 ntend vraiment bien qu’entre gens du même peuple. 17 septembre 1940 Chaque soir, les passagers se pressent devant la porte

528 t bien qu’entre gens du même peuple. 17 septembre 1940 Chaque soir, les passagers se pressent devant la porte de la cabine d

529 stoires… » Depuis des mois, c’est ce que répètent dix fois par jour les usagers de la radio. Le monde a changé de face sous

530 on nasillard qui sortait de la petite chambre : «  165 avions allemands ont été abattus sur Londres. » Et c’est peut-être la

531 ur sa définition, — avant qu’elle fût définitive. 18 septembre 1940 Comment prévoir l’issue de cette guerre, lorsqu’on a r

532 ion, — avant qu’elle fût définitive. 18 septembre 1940 Comment prévoir l’issue de cette guerre, lorsqu’on a remarqué qu’elle

533 e, lorsqu’on a remarqué qu’elle n’oppose plus que deux nations : l’une qui ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre q

534 on « possible » serait donc la victoire anglaise. 19 septembre 1940 Un journaliste américain, qui revient de Paris, s’appu

535  » serait donc la victoire anglaise. 19 septembre 1940 Un journaliste américain, qui revient de Paris, s’appuie au bastingag

536 end votre portefeuille, il vous donne quelquefois cinq sous pour rentrer en métro… Il est correct, isn’t he ? » À mon tour,

537 craché dans l’eau, pour marquer mon approbation. 20 septembre 1940, en rade de New York Je me suis éveillé dans ma cabine

538 l’eau, pour marquer mon approbation. 20 septembre 1940, en rade de New York Je me suis éveillé dans ma cabine moite avec le s

539 l’instant même ! ag. Rougemont Denis de, « En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation », Le Figaro littéraire, Paris, 21

540 une civilisation », Le Figaro littéraire, Paris, 21 septembre 1946, p. 1 et 4.

541 tion », Le Figaro littéraire, Paris, 21 septembre 1946, p. 1 et 4.

542 aro littéraire, Paris, 21 septembre 1946, p. 1 et 4.