1
Reynold et l’avenir de la Suisse (
1941
)a Le grand service que nous aura rendu l’auteur de Conscience de l
6
Trois paraboles (1er octobre 1941)b
I
. À la porte du jardin Il y a mille chambres au Palais, mille lits
7
bre 1941)b I. À la porte du jardin Il y a
mille
chambres au Palais, mille lits pour y rêver, mille pour y souffrir, i
8
rte du jardin Il y a mille chambres au Palais,
mille
lits pour y rêver, mille pour y souffrir, il n’y a qu’un Amant : tu t
9
ille chambres au Palais, mille lits pour y rêver,
mille
pour y souffrir, il n’y a qu’un Amant : tu t’égares, il s’enfuit. — «
10
les as pris. — Viens dans mes bras, ma fille.
II
. Le marché de l’aube — Choisis la pierre de tes vœux, lui disait l
11
si ton Bien. Veux-tu davantage ? Voici, l’une des
deux
pierres sera ta pierre de Mort, si tu la choisis seule, et ne veux pl
12
tu la choisis seule, et ne veux plus souffrir.
III
. Le coup de pistolet Évidemment, je n’aurais pas dû entrer. On fai
13
pas, je vais tirer ! b. Rougemont Denis de, «
Trois
paraboles », Lettres françaises, Buenos Aires, 1 octobre 1941, p. 9-1
16
La leçon de l’armée suisse (
4
mars 1942)c Peu avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume II f
17
La leçon de l’armée suisse (4 mars
1942
)c Peu avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume II fit une vis
18
e suisse (4 mars 1942)c Peu avant la guerre de
1914,
l’empereur Guillaume II fit une visite au gouvernement suisse. Au cou
19
vres militaires, il dit à un soldat : « Vous êtes
500
000 hommes, et vous tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un
20
militaires, il dit à un soldat : « Vous êtes 500
000
hommes, et vous tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un mil
21
tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un
million
d’hommes, que feriez-vous ? » — « Chacun de nous tirerait deux fois »
22
, que feriez-vous ? » — « Chacun de nous tirerait
deux
fois », répondit calmement le soldat. Le Kaiser préféra passer par la
23
litaire. Voici les faits : Avec une population de
4
millions et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes
24
taire. Voici les faits : Avec une population de 4
millions
et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes. Un habi
25
ons et demi d’habitants, la Suisse a une armée de
600
000 hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donne
26
et demi d’habitants, la Suisse a une armée de 600
000
hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donnerait
27
se a une armée de 600 000 hommes. Un habitant sur
7
est un soldat. La même proportion donnerait aux États-Unis une armée
28
proportion donnerait aux États-Unis une armée de
20
millions d’hommes. Mais nulle part les coutumes et les institutions n
29
oportion donnerait aux États-Unis une armée de 20
millions
d’hommes. Mais nulle part les coutumes et les institutions ne sont pl
30
ses propres troupes de choc, après l’épuration du
30
juin 1934, leur laissant seulement un poignard décoratif. La possessi
31
res troupes de choc, après l’épuration du 30 juin
1934,
leur laissant seulement un poignard décoratif. La possession par chac
32
’école réservée aux officiers. Tous les hommes de
20
ans, propres au service militaire vont à la même école. Là le paysan
33
ant, l’ouvrier le fils de son patron. Pendant les
trois
mois que dure l’entraînement, on a le temps de reconnaître la valeur
34
illes ou des villages ne leur aurait pas donné en
dix
ans. Ces 3 mois sont un puissant tonique pour la jeunesse suisse et l
35
villages ne leur aurait pas donné en dix ans. Ces
3
mois sont un puissant tonique pour la jeunesse suisse et la durée rel
36
ous le considèrent comme le chef d’une famille de
200
hommes. Le Haut-Commandement de l’armée en Suisse a prévu dès 1930 dé
37
aut-Commandement de l’armée en Suisse a prévu dès
1930
déjà, que la prochaine guerre ne serait pas une guerre de « fronts »,
38
et de vivres ont été cachés dans les rochers. En
1939,
la disposition de ces troupes de couverture, qui précéda la mobilisat
39
uverture, qui précéda la mobilisation générale de
cinq
jours, se fit en quelques heures, le long de toutes les frontières de
40
n de ceux qui écrivit cet article fut mobilisé en
1939,
à un poste-frontière du Jura. Il pouvait voir, à travers ses jumelles
41
pouvait voir, à travers ses jumelles, un champ, à
3000
pieds au-dessous, et parfois attraper le clair reflet d’une robe d’ét
42
défendre avec succès un pays contre un adversaire
cinquante
fois mieux équipé ? Le premier acte du « blitzkrieg » est d’empêcher
43
aires. Mais l’armée suisse a été mobilisée depuis
1939
et les distances sont si petites que les troupes peuvent être déplacé
44
me dans les plaines de Flandre ou en Pologne. Les
deux
premières années de la victoire allemande ont renforcé la volonté des
45
mobilisation. La Suisse fut épargnée au printemps
1940
uniquement parce que ses voisins comprirent que ce serait un « morcea
46
tait celui qui a, dans ses mains, le Gothard. Les
4
/5e du trafic entre l’Allemagne et l’Italie se font par le Gothard ou
47
it celui qui a, dans ses mains, le Gothard. Les 4/
5e
du trafic entre l’Allemagne et l’Italie se font par le Gothard ou le
51
l’instinct, c’est ce qu’induisent à supposer les
deux
observations suivantes : l’extrême concentration de l’attention sur u
52
union. Ô silence des astres ! Fondues nos âmes ?
Deux
corps s’endorment dans leur paix, et l’être enfin comblé ne sait plus
53
vertiges, multipliant la splendeur amoureuse, par
mille
étreintes successives il s’élève à la jouissance imaginaire et désesp
54
ieux, et la réalité des vies au jour. Nous sommes
deux
. Il n’y a que deux philosophies : celle du désir et celle de l’acte
55
des vies au jour. Nous sommes deux. Il n’y a que
deux
philosophies : celle du désir et celle de l’acte ; ou encore, il n’y
56
ésir et celle de l’acte ; ou encore, il n’y a que
deux
doctrines : celle du silence et celle de la parole. La négation du dé
57
tre tâche sérieuse. Quittons ce temple où dorment
deux
idoles, et parlons le langage du Jour. d. Rougemont Denis de, « A
61
is cette prière m’émeut encore comme la gloire !
1938
e. Rougemont Denis de, « La gloire », VVV, New York, mars 1943, p
64
Rhétorique américaine (juin-juillet
1943
)f g L’Amérique m’a fait prendre conscience de bien des choses qui
65
ore son style intellectuel. J’ai tenté de définir
deux
attitudes. Comment juger ? De la littérature qui veut agir dans l’imm
66
t j’entrevois les plus féconds échanges entre ces
deux
principes de toute civilisation, que polarisent nos deux littératures
67
incipes de toute civilisation, que polarisent nos
deux
littératures : tradition et actualité, mise en ordre et mise en mouve
68
rique américaine », Fontaine, Alger, juin–juillet
1943,
p. 15-17. g. L’édition numérique se fonde sur la réédition de 1945,
70
agments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre
1943
)h I. — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le Füh
71
Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)h
I
. — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars 1939 Le Führer a pas
72
)h I. — Le bon vieux temps présent Paris,
17
mars 1939 Le Führer a passé la nuit au Hradschin Après Vienne, ave
73
I. — Le bon vieux temps présent Paris, 17 mars
1939
Le Führer a passé la nuit au Hradschin Après Vienne, avec Prague,
74
peut-être vivons-nous, ici, dans ce Paris de mars
1939,
les derniers jours du bon vieux temps européen. Jours de sursis d’une
75
us inutile que jamais, dominatrice et bafouée.
II
. — Le dernier printemps de la paix En Suisse, 2 mai 1939 Combien o
76
. — Le dernier printemps de la paix En Suisse,
2
mai 1939 Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le
77
dernier printemps de la paix En Suisse, 2 mai
1939
Combien oseraient avouer que cette menace leur rend enfin le goût de
78
es, ou même ils ne les connaîtront jamais… Paris,
12
mai 1939 Quatrième changement de domicile depuis le début de cette an
79
même ils ne les connaîtront jamais… Paris, 12 mai
1939
Quatrième changement de domicile depuis le début de cette année. « Ét
80
é mon masque à gaz ! C’était pourtant l’heure ! »
14
mai 1939 La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux
81
asque à gaz ! C’était pourtant l’heure ! » 14 mai
1939
La grande ville traversée dans la fatigue d’un soir pluvieux. Paris,
82
s la paix, là où chacun livre son vrai combat.
III
. — Pendant la bataille des Flandres En Suisse, 24 mai 1940. Poste
83
— Pendant la bataille des Flandres En Suisse,
24
mai 1940. Poste militaire à la frontière Écouté la radio : opéra de M
84
ant la bataille des Flandres En Suisse, 24 mai
1940.
Poste militaire à la frontière Écouté la radio : opéra de Mozart. Et
85
ou la reconnaissance de l’unique nécessaire ?
IV
. La vulgarisation de la radio produisit durant cette guerre une co
86
ments qu’ils vivaient. Aux mois de mai et de juin
1940,
on entendait répéter constamment : « Je viens d’écouter la radio. Rie
87
e en heure, de trop près, on ne le voyait pas…
V.
— Lisbonne 10 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumiè
88
op près, on ne le voyait pas… V. — Lisbonne
10
septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté
89
e le voyait pas… V. — Lisbonne 10 septembre
1940
Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté atlantique, ave
90
collines oublie la guerre, oublie l’Europe. Dans
quatre
jours, nous embarquons pour l’Amérique. Mais ici, je fais le serment
91
pargnés, ne perdons pas notre délai de grâce !
VI
. — Souvenir de la paix française En Amérique, novembre 1940 Pérign
92
nir de la paix française En Amérique, novembre
1940
Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en bordure de la ro
93
jour-là, j’avais fait mes adieux à la France.
VII
. — Mémoire de l’Europe 1943 Je ne savais pas que tout était si prè
94
eux à la France. VII. — Mémoire de l’Europe
1943
Je ne savais pas que tout était si près là-bas. J’étais baigné. J’éta
96
Un peuple se révèle dans le malheur (février
1944
)k Autrefois et naguère encore, avant l’occupation allemande, les é
98
ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver
1944
)j Un critique. J’ai lu vos deux dialogues sur la carte postale6,
99
clair (hiver 1944)j Un critique. J’ai lu vos
deux
dialogues sur la carte postale6, je les aime bien… Enfin il n’est pas
100
us comprenez assez. L’auteur. Assez pour quoi ?
C.
Assez pour n’être point la dupe de vos phrases. Écrire, et surtout en
101
ges ou ses idées — avant toute raison avouable ?
C.
Certes, mais il faudrait composer les entrées. Il faudrait nous persu
102
a nous ramènera dans les environs du sujet de mes
deux
précédents dialogues. C. Du moins serez-vous en garde contre votre o
103
irons du sujet de mes deux précédents dialogues.
C.
Du moins serez-vous en garde contre votre obscurité ? A. C’est juste
104
x… D’autant qu’ils seront probablement exagérés.
C.
Que de précautions ! Vous êtes en train d’imiter ce héros de je ne sa
105
ibu, ou une espèce de style garanti par l’usage…
C.
Hé quoi ! vous savez bien que tout notre langage est un système conve
106
n’est pas là le seul mode d’expression possible.
C.
Précisément je souhaitais de vous voir choisir entre un langage franc
107
éral que celle qu’impose la fin de toute pensée.
C.
Restons, si vous le voulez, sur le plan du langage. N’est-ce pas la c
108
our de me défier d’une convention aussi commode.
C.
Il me semble qu’il faut y voir une garantie contre les illusions de l
109
doute une « arrière-image » qu’il faudrait dire.
C.
Ne serait-il pas trop cartésien de vous demander de préciser ? A. J’
110
dont ils dépendent et qui est leur seule mesure.
C.
J’avoue que je vous suivrais mieux si vous pouviez me montrer chez De
111
urs aux formes du langage courant. A. Prenons la
3e
règle de sa méthode : « Conduire par ordre mes pensées en commençant
112
e les parties que par le tout, et non l’inverse.
C.
J’observe une fois de plus avec curiosité le glissement qui s’opère d
113
le paraisse absurde à l’observateur raisonnable.
C.
Le propre d’une vision pareille, c’est qu’elle est incommunicable, j’
114
deux, la pénombre de ce débat. Je vois maintenant
deux
espèces de langage. Ramenons-les pour simplifier à deux modes d’expre
115
spèces de langage. Ramenons-les pour simplifier à
deux
modes d’expression également rigoureuse et pourtant exclusifs l’un de
116
est une énigme dont le sens est dans la vision.
C.
Comment expliquez-vous le plaisir que je prends à la lecture de certa
117
les se gâtent, et quand on a faim, on les ouvre.
C.
Encore une petite question, voulez-vous ? Qui a le droit de parler en
118
l produire qui ne soit pas aussi son jugement ?
6.
Ces deux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « d
119
ire qui ne soit pas aussi son jugement ? 6. Ces
deux
dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « dialogues
120
ux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris.
7.
Quatre « dialogues » paraîtront au début de l’ouvrage Doctrine fabul
121
dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7.
Quatre
« dialogues » paraîtront au début de l’ouvrage Doctrine fabuleuse ,
122
ébut de l’ouvrage Doctrine fabuleuse , publié en
1947.
j. Rougemont Denis de, « Ars prophetica, ou D’un langage qui ne ve
124
L’attitude personnaliste (octobre
1944
)l La lecture des journaux clandestins parus en France montre que l
125
eur responsabilité intellectuelle et civique vers
1930,
en France, se trouvaient confrontés avec les dilemmes suivants : droi
126
pur concept, le second est un simple objet. À ces
deux
mutilations de la notion d’homme, les jeunes intellectuels français o
127
de nos jours un William Stern, un Keyserling, un
C.
G. Jung, et l’école californienne de The Personalist. Mais la caracté
128
avantages de ce service civil seraient triples :
1
) Justice sociale. La classe prolétarienne serait relevée de son farde
129
rolétarienne serait relevée de son fardeau à vie.
2
) Économie. La hantise du salaire ne serait plus le seul mobile du tra
130
justifieraient leur utilité pour le bien commun.
3
) Perfectionnement technique. Nul n’aurait plus intérêt à paralyser l’
131
mbaucher par groupes, comme manœuvres. Au bout de
trois
jours, dans une manufacture de brosses à dents, l’un d’eux battit le
132
les frontières nationales, au besoin. Je donnerai
deux
exemples des conséquences pratiques découlant de cette attitude doctr
133
iques découlant de cette attitude doctrinale. Dès
1937,
l’Ordre nouveau avait dénoncé l’organisation hypercentralisée de l’ar
134
res rigides et un centre unique, Paris. Entre les
deux
, le vide, l’espace abstrait. Les personnalistes proposaient au contra
135
aduisant un régime fédéraliste. Les événements de
1940
et toute l’évolution ultérieure de la guerre ont amplement confirmé c
136
d’abord, puis publique. Une trentaine de volumes,
deux
revues, un hebdomadaire, des bulletins, brochures et tracts, répandai
137
re ». Dans l’intervalle entre l’armistice de juin
1940
et la suppression de toute expression libre par Vichy, la revue Espr
138
nxiété, de sa paresse ou de son manque de foi.
8.
Exemple : le bassin houiller et ferrugineux de la Sarre coupé en deux
139
ssin houiller et ferrugineux de la Sarre coupé en
deux
par une frontière correspondant aux langues. l. Rougemont Denis de,
141
Quelle guerre cruelle (octobre-novembre
1944
)m Je trouve deux hommes en moi. Ils mènent cette guerre en moi-mêm
142
rre cruelle (octobre-novembre 1944)m Je trouve
deux
hommes en moi. Ils mènent cette guerre en moi-même. L’un n’est guère
143
polémique, beaucoup de penseurs ont estimé depuis
cent
ans que les réalités économiques étaient plus fortes que l’esprit et
144
ue rejoigne la psychologie contemporaine. Depuis
quatre
ans, nous essayons de mener la guerre psychologique10 à l’instar des
145
utoanalyse. C’est notre chance peut-être unique.
1.
La guerre nous plaît. Toutes ses victimes le nient, et presque tous c
146
ment par contumace. Elle est le grand non-lieu de
millions
d’hommes — le non-lieu —, ce vrai no man’s land où l’on n’est plus re
147
me on dirait état de siège, état de grâce. Et les
trois
ne sont point sans rapports. Comme la fête chez les primitifs, la gue
148
s de commerce que la prochaine guerre annulerait.
2.
Hitler. — Nous pensons qu’Hitler est un monstre avec lequel nous n’av
149
un problème nouveau : le problème de la religion.
3.
Il faut une religion pour le peuple. Entendons : pour qu’un peuple su
150
s banquiers. L’argent ne chasse pas les démons.
9.
Instincts, forces considérées comme anarchiques, subversives ou invér
151
s, besoins religieux qualifiés de superstitions.
10.
L’expression psychological warfare est devenue courante dans les pays
152
venue courante dans les pays de langue anglaise.
11.
Type d’argument que l’on peut opposer à ce qui précède, afin de tuer
153
lle, un moindre mal que la mort qui la termine ?
12.
Les méfaits de la psychologie rationaliste ont été patents dans la mo
155
Présentation du tarot (printemps
1945
)n 1. Origines Tarot, tarok ou taroc, est le nom donné par les
156
Présentation du tarot (printemps 1945)n
1.
Origines Tarot, tarok ou taroc, est le nom donné par les Italiens
157
par les Italiens à l’une des figures du paquet de
78
cartes tel qu’il existait au xiiie siècle. Ce nom fut attribué par l
158
storiques que l’on possède sur le tarot remonte à
1393.
Cette année-là, Jacquemin Gringonneur, peintre français, dessina et e
159
ni nombres, et s’inspirent de modèles vénitiens.
Dix-sept
d’entre elles sont conservées à la Bibliothèque Nationale. D’un autre
160
e jeu, faussement attribué à Mantegna, et daté de
1400,
subsistent aujourd’hui quatre exemplaires de 50 cartes chacun. Ce jeu
161
Mantegna, et daté de 1400, subsistent aujourd’hui
quatre
exemplaires de 50 cartes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de
162
400, subsistent aujourd’hui quatre exemplaires de
50
cartes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de 10 cartes, nommées
163
plaires de 50 cartes chacun. Ce jeu se compose de
cinq
séries de 10 cartes, nommées les Conditions de la vie, les Muses, les
164
artes chacun. Ce jeu se compose de cinq séries de
10
cartes, nommées les Conditions de la vie, les Muses, les Arts libérau
165
ivalents dans une inscription chinoise, datant de
1120,
et dans les tablettes hindoues représentant les avatars de Vishnu. L’
166
lle a été contestée par W. A. Chatto, anglais, en
1848,
et par Boiteau, français, en 1854. Ce dernier attribue au tarot une o
167
o, anglais, en 1848, et par Boiteau, français, en
1854.
Ce dernier attribue au tarot une origine hindoue ; et ce sont les gip
168
ait que le peuple tzigane ne vint en Europe qu’en
1417
sous la conduite du « Duc d’Égypte » ; et qu’on lui suppose une ascen
169
emps. Nous soutiendrons cette thèse au paragraphe
5.
2. Etteilla (1750-1810, environ) Nous lisons le jugement suivan
170
Nous soutiendrons cette thèse au paragraphe 5.
2.
Etteilla (1750-1810, environ) Nous lisons le jugement suivant sur
171
rons cette thèse au paragraphe 5. 2. Etteilla (
1750-1810,
environ) Nous lisons le jugement suivant sur Etteilla dans un peti
172
petit ouvrage intitulé Le Nouvel Etteilla (Paris
1922
) : Cet auteur, en rendant justice au génie et à la science de Court
173
cé le Fou à la fin du jeu, c’est-à-dire au nombre
78,
et a mis au nombre 21 la figure qu’il nomme le Despote africain, qui
174
eu, c’est-à-dire au nombre 78, et a mis au nombre
21
la figure qu’il nomme le Despote africain, qui n’est autre que l’arca
175
le Despote africain, qui n’est autre que l’arcane
7,
1e Chariot… Mais en fait cette lame n’a pas de nombre autre que le zé
176
Despote africain, qui n’est autre que l’arcane 7,
1e
Chariot… Mais en fait cette lame n’a pas de nombre autre que le zéro.
177
me n’a pas de nombre autre que le zéro. Ce nombre
21
appartient à la lettre Schin de l’alphabet hébreu… Le véritable 21 es
178
a lettre Schin de l’alphabet hébreu… Le véritable
21
est aussi 22, ainsi que nous le verrons. Etteilla place le Fou sous l
179
n de l’alphabet hébreu… Le véritable 21 est aussi
22,
ainsi que nous le verrons. Etteilla place le Fou sous le nombre 78 qu
180
le verrons. Etteilla place le Fou sous le nombre
78
qui est enfin notre zéro, et voici son intéressante analyse de ce nom
181
, Le Tarot égyptien, ou Etteilla restitué, Vichy,
1922.
) On peut juger d’après ce texte (et son contexte) que selon Etteilla
182
son disciple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre.
0
= 78 = (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit s
183
disciple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 =
78
= (77) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir
184
ple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (
77
) = 21 = 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le déb
185
ie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) =
21
= 22 = (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant
186
ta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 =
22
= (20) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant dans
187
un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (
20
) = 0. Telles sont les brimades que doit subir le débutant dans l’étud
188
rigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22 = (20) =
0.
Telles sont les brimades que doit subir le débutant dans l’étude du t
189
doit subir le débutant dans l’étude du tarot.
3.
Variations Selon les pays et les temps : quant au dessin des carte
190
uivants, mais en numérotant les arcanes mineurs :
1.
Le tarot de Marseille où les arcanes majeurs sont exacts ; 2. Le taro
191
de Marseille où les arcanes majeurs sont exacts ;
2.
Le tarot suisse de Schaffhouse ; 3. Le tarot italien où seulement deu
192
sont exacts ; 2. Le tarot suisse de Schaffhouse ;
3.
Le tarot italien où seulement deux arcanes sont différents : (a) Le p
193
de Schaffhouse ; 3. Le tarot italien où seulement
deux
arcanes sont différents : (a) Le pape qui est remplacé par Jupiter, c
194
anctuaire de la vie, ce qui est le même symbole ;
4.
Le tarot de Francfort, qui est entièrement défiguré, mais qui peut ég
195
(tel que l’oiseau de l’immortalité dans l’arcane
17,
petit exemple, ou les lettres T-A-R-O et J-H-V-H dans l’arcane 10, c’
196
, ou les lettres T-A-R-O et J-H-V-H dans l’arcane
10,
c’est-à-dire simplement le sens de la lame — Taro ou Rota — et le nom
197
identelle qui s’attache aux raretés monstrueuses.
C
) Significations. Nous donnons en regard des lames reproduites ci-aprè
198
lames du tarot (arcanes majeurs) s’identifie à :
1.
une planète 2. un signe du zodiaque 3. une lettre de l’alphabet hébre
199
(arcanes majeurs) s’identifie à : 1. une planète
2.
un signe du zodiaque 3. une lettre de l’alphabet hébreu (sens exotéri
200
ntifie à : 1. une planète 2. un signe du zodiaque
3.
une lettre de l’alphabet hébreu (sens exotérique et sens ésotérique)
201
habet hébreu (sens exotérique et sens ésotérique)
4.
un nombre (interprété par la Cabbale) 5. un élément (selon l’alchimie
202
térique) 4. un nombre (interprété par la Cabbale)
5.
un élément (selon l’alchimie) 6. une couleur 7. une note de musique 8
203
par la Cabbale) 5. un élément (selon l’alchimie)
6.
une couleur 7. une note de musique 8. un nom à quoi l’occultiste Lena
204
) 5. un élément (selon l’alchimie) 6. une couleur
7.
une note de musique 8. un nom à quoi l’occultiste Lenain a cru pouvoi
205
l’alchimie) 6. une couleur 7. une note de musique
8.
un nom à quoi l’occultiste Lenain a cru pouvoir ajouter : 9. un jour
206
quoi l’occultiste Lenain a cru pouvoir ajouter :
9.
un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psa
207
ultiste Lenain a cru pouvoir ajouter : 9. un jour
10.
une heure 11. un degré 12. un génie 13. un verset des psaumes de Davi
208
a cru pouvoir ajouter : 9. un jour 10. une heure
11.
un degré 12. un génie 13. un verset des psaumes de David et les psych
209
r ajouter : 9. un jour 10. une heure 11. un degré
12.
un génie 13. un verset des psaumes de David et les psychanalystes mod
210
. un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie
13.
un verset des psaumes de David et les psychanalystes modernes : 14. u
211
psaumes de David et les psychanalystes modernes :
14.
une des quatre facultés (pensée, intuition, sentiment, sensation) 15.
212
avid et les psychanalystes modernes : 14. une des
quatre
facultés (pensée, intuition, sentiment, sensation) 15. un des archéty
213
acultés (pensée, intuition, sentiment, sensation)
15.
un des archétypes de l’inconscient collectif. De plus, ces significat
214
), « les Égyptiens ont attaché à chaque carte des
22
atouts majeurs une lettre de l’alphabet hébreu… Ces lettres ont appor
215
pporté avec elles les signatures célestes. Il y a
7
lettres appelées doubles qui figurent le monde des planètes ; puis 12
216
doubles qui figurent le monde des planètes ; puis
12
lettres dites simples qui figurent les 12 signes du zodiaque que parc
217
; puis 12 lettres dites simples qui figurent les
12
signes du zodiaque que parcourt le soleil pendant les 4 saisons. Enfi
218
es du zodiaque que parcourt le soleil pendant les
4
saisons. Enfin il reste les 3 lettres dites les 3 Mères, qui sont att
219
soleil pendant les 4 saisons. Enfin il reste les
3
lettres dites les 3 Mères, qui sont attachées à nos trois cartes maje
220
4 saisons. Enfin il reste les 3 lettres dites les
3
Mères, qui sont attachées à nos trois cartes majeures : l’Homme (Le B
221
ttres dites les 3 Mères, qui sont attachées à nos
trois
cartes majeures : l’Homme (Le Bateleur), le Fou, et la Mort. » 4.
222
: l’Homme (Le Bateleur), le Fou, et la Mort. »
4.
Correspondances avec les cartes modernes Les interprètes contempor
223
ageante quant au parallélisme à établir entre les
quatre
couleurs des tarots et les quatre couleurs du jeu de cartes moderne.
224
ablir entre les quatre couleurs des tarots et les
quatre
couleurs du jeu de cartes moderne. Bornons-nous à livrer à l’étude du
225
eth Whitney (Tarot, private publication in Spring
1942
) : Bâtons = Carreau = Intuition = Air Coupes = Cœur = Sentiment = Feu
226
n R. M. de Marinis (dans un ouvrage à paraître en
1945
) : Bâtons = Trèfle = Sexualité = Sensation = Terre Coupes = Cœur = Ma
227
ser docilement absorber, ne tardent pas à révéler
deux
caractères généraux : ils sont tantôt hiératiques, tantôt dramatiques
228
on. (La croisade contre les albigeois commença en
1209.
) Les troubadours cathares, initiateurs de toute la poésie occidentale
229
ès quelques pages remarquables sur « Le Fou ».
6.
De l’usage des tarots Nous avons pris l’habitude de considérer les
230
apparaissent aux choses telles qu’elles sont. Les
22
arcanes décriraient l’histoire de l’homme qui part dans la vie comme
231
utit à la connaissance de soi et du Monde (arcane
21
) en passant par tous les stades du développement collectif, puis indi
232
able au tapis vert était seule restée debout. Les
deux
peintres s’étant approchés y virent « jetées comme par la main du des
233
es, des feuilles et des glands. Le Fou, arcane
0
a) Interprétation d’Elie Alta d’après Etteilla : Le grelot d
234
de notre chaîne. La surface entière du globe (le
0
) n’est que le théâtre de nos extravagances. Retraçons d’ailleurs aux
235
on moderne de B. McM. Hazard (résumé) La clef
0
doit exprimer un état de préparation, avant la conscience et l’indivi
236
abîme de la manifestation terrestre. Il porte les
deux
symboles féminin et masculin : ses cheveux clairs dénotent la conscie
237
unes sur lesquels sont brodées des roues rouges à
8
rayons, annonçant l’accomplissement futur, l’intégration et la consci
238
n encore publié) Dernière carte de la série de
78,
la seule qui ne porte pas de symboles ou de nombre qui la relie à une
239
s as, des chevaliers et des valets, au-dessus des
21
symboles qui décrivent la hiérarchie des essences et des sphères surh
240
cune des réalités particulières exprimées par les
quatre
couleurs et les arcanes. C’est pourquoi, prenons garde, s’il nous adv
241
ymboles du tarot ! La Roue de Fortune, arcane
10
a) Interprétation d’Elie Alta, d’après Etteilla : La lettre
242
Iod se rapporte à la plupart des idées du nombre
10.
Elle a le sens de main, les deux mains, les 10 doigts. Elle symbolise
243
s idées du nombre 10. Elle a le sens de main, les
deux
mains, les 10 doigts. Elle symbolise la manifestation qui va se produ
244
e 10. Elle a le sens de main, les deux mains, les
10
doigts. Elle symbolise la manifestation qui va se produire, la potent
245
prétation de B. McM. Hasard (résumé) : La clef
10
termine le cycle collectif et inaugure le cycle individuel. Aux 4 coi
246
le collectif et inaugure le cycle individuel. Aux
4
coins de la carte, les figures symboliques — un homme, ou ange, un li
247
e, un lion, un taureau, un aigle — signifient les
4
divisions du cosmos auxquelles faisaient allusion les 4 lettres I H V
248
sions du cosmos auxquelles faisaient allusion les
4
lettres I H V H brodées sur la robe du Fou, et représentent les 4 sig
249
osmos auxquelles faisaient allusion les 4 lettres
I
H V H brodées sur la robe du Fou, et représentent les 4 signes fixes
250
H brodées sur la robe du Fou, et représentent les
4
signes fixes du zodiaque. L’Ange (Aquarius) est l’Air (Verseau, Gémea
251
le Feu (Lion, Sagittaire, Bélier). Rappelons les
4
parties de l’homme : Corps (Terre), Émotions (Eau), Intelligence (Air
252
ions (Eau), Intelligence (Air), Esprit (Feu), les
4
emblèmes chérubiniques dans Ézéchiel, les 4 évangélistes et leurs emb
253
, les 4 emblèmes chérubiniques dans Ézéchiel, les
4
évangélistes et leurs emblèmes, les 4 rivières du Paradis, et le Tétr
254
échiel, les 4 évangélistes et leurs emblèmes, les
4
rivières du Paradis, et le Tétragramme. Ces 4 symboles cosmiques sont
255
les 4 rivières du Paradis, et le Tétragramme. Ces
4
symboles cosmiques sont entourés de nuages de tempête suggérant les l
256
ique que le Grand Œuvre est une activité solaire.
Trois
cercles concentriques s’y inscrivent : Père, Mère, Fils. Au milieu, u
257
crivent : Père, Mère, Fils. Au milieu, une roue à
8
rayons signifie la manifestation parfaite, résultant du mouvement de
258
manifestation parfaite, résultant du mouvement de
2
roues de 4 rayons tournant en sens inverse l’une de l’autre : équilib
259
on parfaite, résultant du mouvement de 2 roues de
4
rayons tournant en sens inverse l’une de l’autre : équilibre entre le
260
ilibre entre les aspects positifs et négatifs des
4
instruments (bâtons, épées, coupes, deniers), c’est-à-dire entre l’év
261
llective (symboles abstraits). Autour de la roue,
trois
symboles concrets : le Serpent, le Sphinx, l’Anubis, représentent le
262
oine Court de Gébelin : Le Monde primitif (volume
VIII
) : Du jeu des tarots, Paris, 1781. Etteilla : Manière de se récréer
263
rimitif (volume VIII) : Du jeu des tarots, Paris,
1781.
Etteilla : Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommées tarot
264
avec le jeu de cartes nommées tarots, Amsterdam,
1783-1985.
— Le Livre de Thot. M. M. D’Odoucet : Science des signes, ou médecin
265
nue sous le nom d’art de tirer les cartes, Paris,
1793.
William A. Chatto : Facts and Speculations concerning the history of
266
concerning the history of Playing Cards, London,
1848.
Éliphas Lévi : Dogme et rituel de la haute magie, 1860 — Clefs majeur
267
Éliphas Lévi : Dogme et rituel de la haute magie,
1860
— Clefs majeures et clavicules de Salomon, 1895. — Le Grand Arcane, 1
268
, 1860 — Clefs majeures et clavicules de Salomon,
1895.
— Le Grand Arcane, 1898. — Transcendental Magic, New York, 1938. Roma
269
t clavicules de Salomon, 1895. — Le Grand Arcane,
1898.
— Transcendental Magic, New York, 1938. Romain Merlin : Tarot, Paris,
270
d Arcane, 1898. — Transcendental Magic, New York,
1938.
Romain Merlin : Tarot, Paris, 1870. Papus (Gérard Encausse) : Le Tar
271
ic, New York, 1938. Romain Merlin : Tarot, Paris,
1870.
Papus (Gérard Encausse) : Le Tarot divinatoire ou tarot des bohémien
272
Tarot divinatoire ou tarot des bohémiens, Paris,
1885.
Arthur Edward Waite : The Pictorial Key to the Tarot, London, 1922. E
273
d Waite : The Pictorial Key to the Tarot, London,
1922.
Elie Alta (Gervais Bouchet) : Le Tarot Égyptien, Vichy, 1922. Oswald
274
lta (Gervais Bouchet) : Le Tarot Égyptien, Vichy,
1922.
Oswald Wirth : Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, 1927. Paul Foster
275
swald Wirth : Le Tarot des imagiers du Moyen Âge,
1927.
Paul Foster Case : An introduction to the study of the Tarot, New Yor
276
introduction to the study of the Tarot, New York,
1920.
— Two Courses of the Tarot, Washington, 1928. — The Book of Tokens, W
277
rk, 1920. — Two Courses of the Tarot, Washington,
1928.
— The Book of Tokens, Washington, 1934. Ouspenski : A New Model of t
278
shington, 1928. — The Book of Tokens, Washington,
1934.
Ouspenski : A New Model of the Universe, New York, 1930. A. E. Thie
279
uspenski : A New Model of the Universe, New York,
1930.
A. E. Thierens : The General Book of the Tarot. Manley Hall : An En
280
pédie Outline. R. Bernouilli : Eranos Jahrbuch,
1934.
Berthe MacMonnies Hazard : The Tarot and the accomplishment of the Gr
281
e Tarot and the accomplishment of the Great Work,
1942.
Dr Elizabeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc (1940) (Ces deux dernièr
282
42. Dr Elizabeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc (
1940
) (Ces deux dernières études dans Spring 1942. Copyright by the Analyt
283
abeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc (1940) (Ces
deux
dernières études dans Spring 1942. Copyright by the Analytical Psycho
284
roc (1940) (Ces deux dernières études dans Spring
1942.
Copyright by the Analytical Psychology Club of New York City, 1942.)
285
the Analytical Psychology Club of New York City,
1942.
) n. Rougemont Denis de, « Présentation du tarot », Hémisphères, N
287
Les règles du jeu dans l’art romanesque (
1944-1945
)i La rhétorique est l’art de persuader. L’ignorance ou l’abus en o
288
nales, épilogues et points d’orgue ; la règle des
trois
unités ; les transitions, récitatifs, coups de théâtre et contrastes
289
torique profonde ». Au milieu du xviiie siècle,
trois
phénomènes curieux sollicitent l’attention : l’enseignement de la rhé
290
qui va se produire après Balzac. Le roman pousse
deux
branches d’importance inégale. La première est la monographie : Adolp
291
l a inventé ? L’abandon de la rhétorique entraîne
deux
séries de conséquences qui se révèlent également ruineuses. 1°) — Le
292
conséquences qui se révèlent également ruineuses.
1°
) — Le romancier moderne a perdu l’autorité magique du conteur. Il s’e
293
é tout à l’heure, dans la rue, il ferait aussitôt
mille
objections. Il vous jugerait avec toute la sévérité que les enfants r
294
lane gris chevauchait sur la route qui va de N… à
X
… » (Fenimore Cooper, j’imagine). Ou bien c’était une lente descriptio
295
e jamais d’accord avec l’auteur. Car il n’est pas
deux
expériences humaines superposables. Et je ne renoncerais à la mienne
296
xigeais qu’un sens, valable et vérifiable en soi.
2°
) — Par la suppression des cérémonies d’introduction et de sortie3, le
297
de reconnaître son image la plus convaincante.
1.
La dialectique de la Terreur et de la Rhétorique forme le sujet du gr
298
France sous l’occupation : Les Fleurs de Tarbes.
2.
Ce cauchemar est fort bien décrit par Lewis Carroll dans la scène de
299
oules sont vivants et ne cessent de se déplacer.
3.
Coup de sifflet donné par l’arbitre, appel d’un des joueurs à son par
300
joueurs à son partenaire, disposition des pions ;
trois
coups frappés d’avance, lever de rideau ; l’ouverture d’un opéra ; le
301
sortie relatifs à un espace ou à un temps sacré.
4.
Voir Roger Caillois, Le Roman policier, Buenos Aires, 1941. 5. Voir
302
Roger Caillois, Le Roman policier, Buenos Aires,
1941.
5. Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amsterdam, 1939. i. Rougemont De
303
Caillois, Le Roman policier, Buenos Aires, 1941.
5.
Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amsterdam, 1939. i. Rougemont Denis
304
41. 5. Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amsterdam,
1939.
i. Rougemont Denis de, « Les règles du jeu dans l’art romanesque »,
307
Contribution à l’étude du coup de foudre (
1946
)o Un regard dans un regard et les voilà fixés, cloués sur place, c
308
e sont des officiants… Tout se passe comme si les
deux
amants se trouvaient désignés non par un sort aveugle, mais au contra
309
nclure pour ou contre vos théories. ⁂ Au début de
1933,
au moment où Hitler arrivait au pouvoir, on m’offrit de donner des co
310
offrit la rituelle liqueur de pêche dont on vide
trois
verres d’un seul trait, en se regardant dans les yeux. Je me sentis p
311
mmuniste dissident. Je m’informe : l’avion part à
10
heures du matin. Mais il faut que je la revoie une dernière fois. Je
313
Penser avec les mains (janvier
1946
)p Il est temps de proclamer vaine toute œuvre qui laisse son auteu
317
Les quatre libertés (30 mars
1946
)q Les Quatre Libertés ont figuré le but de guerre idéal des Nation
318
Les quatre libertés (30 mars 1946)q Les
Quatre
Libertés ont figuré le but de guerre idéal des Nations unies, comme e
319
elt qui les avait énoncées le premier au début de
1942
dans son discours sur l’état de l’Union : « freedom of speech, freedo
320
éclairées », comme disent leurs chefs. Quant aux
trois
autres libertés, voici le tableau : la liberté de parole se voit part
321
es autres. Quant à la Bombe, elle a multiplié par
20
000 au moins la liberté de craindre le pire à chaque instant. Tout ce
322
autres. Quant à la Bombe, elle a multiplié par 20
000
au moins la liberté de craindre le pire à chaque instant. Tout cela,
323
ttre ? Doit-elle accepter de se passer d’au moins
trois
libertés sur quatre, avec l’espoir que ses enfants les recevront plus
324
cepter de se passer d’au moins trois libertés sur
quatre
, avec l’espoir que ses enfants les recevront plus tard — données par
325
nécessités, des ruines. Or le rappel des fameuses
Quatre
Libertés nous y rabat impitoyablement par la comparaison qu’il nous o
326
propose que nous remplacions la revendication des
quatre
libertés, pour le moment inaccessibles, par une affirmation unique de
327
d que de nous de saisir à l’instant. Il n’y a pas
quatre
libertés. Il n’y a que « la » liberté, ou non. Je le prouverai par un
328
connais certains hommes qui jouissent en fait des
quatre
libertés susdites. « Une » : Ils peuvent dire tout ce qu’ils veulent
329
t dire tout ce qu’ils veulent à leurs voisins ; «
deux
» : ils reçoivent gratuitement les secours de la religion de leur cho
330
ment les secours de la religion de leur choix ; «
trois
» : ils n’ont plus à se préoccuper de leur subsistance ; « quatre » i
331
’ont plus à se préoccuper de leur subsistance ; «
quatre
» ils sont solidement protégés contre tous les périls extérieurs. Ce
332
geux, non pas un homme qui aurait reçu (de qui ?)
trois
ou quatre ou trente-six libertés. On entend dire : « X… est un esprit
333
pas un homme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou
quatre
ou trente-six libertés. On entend dire : « X… est un esprit libre. »
334
mme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou quatre ou
trente-six
libertés. On entend dire : « X… est un esprit libre. » De qui tient-i
335
quatre ou trente-six libertés. On entend dire : «
X
… est un esprit libre. » De qui tient-il sa liberté ? Ni de l’État, ni
336
Ils combattaient. q. Rougemont Denis de, « Les
quatre
libertés », Le Figaro littéraire, Paris, 30 mars 1946, p. 1.
339
ues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (
30
mars 1946)r Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on sava
340
la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars
1946
)r Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on savait depuis
341
semble que la dernière guerre, j’entends celle de
39-45,
a beaucoup fait pour éveiller dans les nations le sentiment de leur r
342
onniers du temps de Montmartre, intéressa pendant
dix
ans, directement, la vie courante des habitants des Amériques Nord, C
343
t notables : les Français eussent mieux mangé, en
1944
et 1945, si les cargos alliés n’avaient été trop occupés dans le Paci
344
es : les Français eussent mieux mangé, en 1944 et
1945,
si les cargos alliés n’avaient été trop occupés dans le Pacifique. Le
345
le plus contagieux de la planète sont précisément
deux
poètes : le Saint-John Perse de l’Anabase et de l’Exil, et Paul Claud
348
gues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (
20
avril 1946)s Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’
349
la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril
1946
)s Parmi tous les projets de contrôle de la Bombe que l’on a suggér
350
e contrôle de la Bombe que l’on a suggérés depuis
six
mois, j’en retiens deux : 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’
351
que l’on a suggérés depuis six mois, j’en retiens
deux
: 1. Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés cont
352
n a suggérés depuis six mois, j’en retiens deux :
1.
Donner la Bombe aux petits pays pour qu’ils soient protégés contre le
353
ds. Ces derniers fourniraient ainsi la preuve par
neuf
de leurs bonnes intentions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondia
354
si la preuve par neuf de leurs bonnes intentions.
2.
Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour faire la police des nat
355
nement mondial, pour faire la police des nations.
Deux
chambres universelles seraient élues, l’une formée de délégués des Ét
356
ant la mesure de ce que l’on connaissait avant le
6
août, elle est là, parce que l’homme l’a mise là. Et votre sens de la
359
Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (
27
avril 1946)t — Un dernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !)
360
s sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril
1946
)t — Un dernier mot. (Et dire que j’allais l’oublier !) La Bombe n’
361
tes-vous fou ? De quoi donc parliez-vous dans vos
cinq
dialogues précédents ? Faut-il penser que vous vous moquiez du monde
362
ue temps dans un état d’esprit d’Apocalypse. Mais
dix
mois ont passé, et rien ne se passe. Dieu soit loué, nous avons repri
363
Dans toutes les capitales d’Europe, on voyait en
1939
les civils se promener avec leur boîte à masque en bandoulière. Eh bi
367
Faut-il rentrer ? (4 mai
1946
)u On me dit que Mauriac a écrit : Faut-il partir ? (pensant aux je
368
omprendre la réalité mondiale. Après tout, il y a
quarante
millions de Français, sur deux-mille-millions d’habitants de la Planè
369
la réalité mondiale. Après tout, il y a quarante
millions
de Français, sur deux-mille-millions d’habitants de la Planète, non m
370
un faux dilemme. Le fait est là : nous allons en
dix
heures de Lisbonne à New York, de New York au Pacifique. Un très long
371
umes. Aimez votre terre et quittez-la. Quittez-la
trois
fois et revenez-y trois et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur.
372
et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y
trois
et quatre fois, selon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa
373
z-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et
quatre
fois, selon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas sa terre, n’
374
rêté un seul espion, tout en causant la perte des
milliers
d’innocents. Ils rendent vains les progrès matériels dont notre basse
377
té du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (
16
mai 1946)w x M. de Rougemont est rentré d’Amérique. Il nous en par
378
onde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai
1946
)w x M. de Rougemont est rentré d’Amérique. Il nous en parle simple
379
sentiment qui dure : pour moi, il a duré pendant
six
ans. Ceci est surtout vrai pour les mœurs, leur détail. Les jugements
380
déclarent sans ambages le montant de leur revenu.
Cinq
minutes après avoir fait votre connaissance, ils vous appellent par v
381
se. On a fortement l’impression de l’existence de
deux
pôles d’attraction : l’Amérique et la Russie. Cette impression est un
382
téraire et philosophique, je ne vois rien de très
neuf
qui se soit développé pendant la guerre ou après. Entre 1918 et 1939,
383
soit développé pendant la guerre ou après. Entre
1918
et 1939, l’Amérique a connu une grande période littéraire. Je ne dist
384
veloppé pendant la guerre ou après. Entre 1918 et
1939,
l’Amérique a connu une grande période littéraire. Je ne distingue act
385
d’Européens outre-Atlantique pour y vivre une ou
deux
années et inversement. Je ne vois pas d’hostilité possible entre les
386
nt. Je ne vois pas d’hostilité possible entre les
deux
continents — qui se complètent admirablement. Les différences sont fo
387
and affirmait qu’il avait trouvé aux États-Unis «
trente-deux
religions et un seul plat », il n’avait tort qu’a cinquante pour cent
388
religions et un seul plat », il n’avait tort qu’a
cinquante
pour cent… w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le centre de gravi
389
seul plat », il n’avait tort qu’a cinquante pour
cent
… w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le centre de gravité du mond
390
acé d’Europe en Amérique », L’Illustré, Lausanne,
16
mai 1946, p. 5 et 23. x. Propos recueillis par Georges Gygax et intr
391
urope en Amérique », L’Illustré, Lausanne, 16 mai
1946,
p. 5 et 23. x. Propos recueillis par Georges Gygax et introduits par
392
que », L’Illustré, Lausanne, 16 mai 1946, p. 5 et
23.
x. Propos recueillis par Georges Gygax et introduits par la note sui
393
nne et pensée ne sont point séparables, et toutes
deux
ne sont possibles que dans cet acte unique d’obéissance qui s’appelle
395
Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (
16
mai 1946)v Jeune Amérique, vieille Europe. Patrie de l’avenir et p
396
ire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai
1946
)v Jeune Amérique, vieille Europe. Patrie de l’avenir et patrie de
397
ent. Mais j’emprunterai à des recherches récentes
deux
résultats qui prennent figure de paraboles : ils me paraissent propre
398
sciples ont passé des chiens aux singes. On prend
dix
singes, on les range dans une chambre, le long d’une des parois. À l’
399
reak down » le plus caractérisé ! L’Européen, que
vingt
siècles d’histoire accoutumèrent à trouver le tiroir vide neuf fois s
400
d’histoire accoutumèrent à trouver le tiroir vide
neuf
fois sur dix, réagit d’une toute autre manière. Il vient de le prouve
401
outumèrent à trouver le tiroir vide neuf fois sur
dix
, réagit d’une toute autre manière. Il vient de le prouver pendant six
402
ute autre manière. Il vient de le prouver pendant
six
ans. Il se souvient — non pas de ces épreuves-là précisément, car on
403
v. Rougemont Denis de, « Histoire de singes ou
deux
secrets de l’Europe », Servir, Lausanne, 16 mai 1946, p. 1.
407
La pensée planétaire (30 mai
1946
)y Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on savait depuis
408
onniers du temps de Montmartre, intéressa pendant
dix
ans, directement, la vie courante des habitants des Amériques Nord, C
409
t notables : les Français eussent mieux mangé, en
1944
et 1945, si les cargos alliés n’avaient pas été trop occupés dans le
410
es : les Français eussent mieux mangé, en 1944 et
1945,
si les cargos alliés n’avaient pas été trop occupés dans le Pacifique
411
le plus contagieux de la planète sont précisément
deux
poètes : le Saint-John Perse de l’Anabase et de l’Exil, et Paul Claud
412
e de ce grand joueur de Boule que fut « Saint-Ex »
13,
le premier qui me parla de la Planète comme d’un amour et d’une souff
413
te, en prose et en action, en vision créatrice.
13.
Saint-Exupéry, l’auteur de Vol de Nuit et de Terre des Hommes. y. R
417
sait d’une indécence inexprimable. Depuis bientôt
mille
ans, l’An Mil était passé — « et toutes ses prières perdues ! » — mai
418
veau. Et ceux qui le voyaient prenaient un visage
neuf
, leurs yeux devenaient forts et s’attendaient à l’éclat d’une lueur e
419
mps qui s’agenouille et s’abîme éternellement.
14.
Søren Kierkegaard, d’après une caricature. aa. Rougemont Denis de,
422
Deux lettres sur le gouvernement mondial (
4
juin 1946)z I. Problème curieux que pose le gouvernement mondial
423
Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin
1946
)z I. Problème curieux que pose le gouvernement mondial Vous m
424
s sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)z
I
. Problème curieux que pose le gouvernement mondial Vous me dites q
425
le gouvernement mondial devrait se passer de ces
deux
ministères, en vertu de sa définition. De plus, comment imaginer un p
426
’un pouvoir planétaire pourrait bien faire de ses
dix
doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations. Je perdrai
427
lanète. Je dis que la Bombe peut nous délivrer de
deux
manières : soit en faisant sauter le tout, soit en nous forçant d’ici
428
, madame, si j’ose le dire : vous êtes servie.
II
. L’État-nation Non, je n’en veux pas un instant à votre ami le col
429
t de nation a créé entre nous une équivoque. Il a
deux
sens bien différents. Je n’ai parlé que du mauvais, jusqu’ici, parce
430
défendu par leurs armées. En effet, supprimez ces
trois
éléments qui composent l’idée moderne de nation, et les nations réell
431
le, mais je ne leur vois de commun, à priori, que
trois
syllabes. Cependant l’on revendique la socialisation parce qu’elle co
432
dique la socialisation parce qu’elle contient ces
trois
syllabes sacrées, et l’on traite de fasciste celui qui demande à voir
433
parti sans en savoir plus que moi, et à cause de
trois
syllabes. Et que l’on confond socialisation et nationalisation pour m
434
olonel. Il n’aura pas d’adversaires à combattre à
2000
kilomètres à la ronde, sauf s’il saute à cheval par-dessus toute l’Al
435
cela dans la tête.) z. Rougemont Denis de, «
Deux
lettres sur le gouvernement mondial », Mondes, Paris, 4 juin 1946, p.
439
croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (
19
juillet 1946)ab Pendant que vous avez encore quelques Américains e
440
vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet
1946
)ab Pendant que vous avez encore quelques Américains en France, et
441
re me tient par tout ce que je viens d’y vivre en
six
années, livrons-nous au petit jeu de société mondiale qu’est la compa
442
ociété mondiale qu’est la comparaison des peuples
deux
à deux. Jeu plus sérieux d’ailleurs qu’il n’y paraît. Car l’une des g
443
mondiale qu’est la comparaison des peuples deux à
deux
. Jeu plus sérieux d’ailleurs qu’il n’y paraît. Car l’une des grandes
444
ires, enfin vous invite pour un week-end. Pendant
vingt
ans, le Français vous dira Monsieur, fera l’impossible pour vous cach
445
laïques, c’est simple ; mais il y a d’autre part
trente-six
partis et sous-partis, tendances et nuances politiques. En Amérique,
446
mocrates, c’est simple ; mais il y a d’autre part
trente-six
« stocks » d’immigrants, et trente-six églises différentes, sous-égli
447
autre part trente-six « stocks » d’immigrants, et
trente-six
églises différentes, sous-églises, sectes et sous-sectes, transportée
448
on le construisait, l’Amérique a produit quelques
milliers
d’appareils plus lourds et plus lents, qui n’ont d’autre avantage que
449
e du génie français : il invente sans relâche, et
cent
fois plus que le génie américain ; mais aussitôt il généralise son in
450
du type dynamique, alors qu’il est en réalité, et
neuf
fois sur dix, bien plus près du Méridional par son goût de l’exagérat
451
que, alors qu’il est en réalité, et neuf fois sur
dix
, bien plus près du Méridional par son goût de l’exagération — Tartari
452
me souviens du temple protestant de Drancy, et de
vingt
églises en style aérodynamique construites par les Allemands avant Hi
453
non L’Américain ne pardonne pas une erreur de
2
cents dans un compte, mais se trompe joyeusement d’un pays quand il b
454
on L’Américain ne pardonne pas une erreur de 2
cents
dans un compte, mais se trompe joyeusement d’un pays quand il bombard
455
cela va peut-être choquer ? Que voulez-vous, j’ai
deux
amours. Or l’amour rend parfois plus lucide que l’être aimé ne le sou
456
ais aux raisons de vivre », Temps présent, Paris,
19
juillet 1946, p. 1-2. ac. Sous-titre manifestement oublié par la réd
457
sons de vivre », Temps présent, Paris, 19 juillet
1946,
p. 1-2. ac. Sous-titre manifestement oublié par la rédaction, et raj
458
du texte paru dans Vivre en Amérique (chapitre
4
), livre édité un an plus tard chez Stock. ad. Depuis « L’ordre des v
459
éponse à l’enquête « Les travaux des écrivains » (
24
août 1946)ae J’ai un certain nombre d’ouvrages qui vont paraître e
460
l’enquête « Les travaux des écrivains » (24 août
1946
)ae J’ai un certain nombre d’ouvrages qui vont paraître en même tem
461
mps, ce qu’explique aisément ma longue absence de
six
ans. D’abord, chez Stock : Vivre en Amérique . C’est un recueil de t
462
ombe atomique , qui paraissent simultanément dans
huit
pays et en sept langues différentes. La Part du diable , dont deux
463
t langues différentes. La Part du diable , dont
deux
versions différentes parurent à New York en 1940 af et en 1944. Il s’
464
deux versions différentes parurent à New York en
1940
af et en 1944. Il s’agit, bien entendu, de la version définitive. L
465
différentes parurent à New York en 1940 af et en
1944.
Il s’agit, bien entendu, de la version définitive. Les Personnes du
466
Enfin, Doctrine fabuleuse . J’y travaille depuis
vingt
ans et voudrais la voir sortir pour mon quarantième anniversaire. D’a
467
: Politique de la personne , qui, publié il y a
douze
ans, obtint un vif succès en Hollande, où il joua un certain rôle dan
468
oint vous parler des traductions. J’en ai environ
dix-huit
! ae. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Les travaux de
469
aux des écrivains », Le Figaro littéraire, Paris,
24
août 1946, p. 2. af. La première version de cet ouvrage est parue en
470
écrivains », Le Figaro littéraire, Paris, 24 août
1946,
p. 2. af. La première version de cet ouvrage est parue en 1942, et n
473
Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en
1943
) (août-septembre 1946)ah Je ne savais pas que tout était si près,
474
rope (écrit en Amérique, en 1943) (août-septembre
1946
)ah Je ne savais pas que tout était si près, là-bas. J’étais baigné
475
de, « Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en
1943
) », Suisse contemporaine, Lausanne, août–septembre 1946, p. 824.
478
ndait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (
21
septembre 1946)ag Lisbonne, 8 septembre 1940 Blanche et bleue dans
479
paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre
1946
)ag Lisbonne, 8 septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumi
480
ne et New York (21 septembre 1946)ag Lisbonne,
8
septembre 1940 Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté
481
rk (21 septembre 1946)ag Lisbonne, 8 septembre
1940
Blanche et bleue dans l’immense lumière de la liberté atlantique, ave
482
versée en autocar de Genève aux Pyrénées, pendant
deux
jours, j’ai vu la France toute pareille à un homme qui vient de tombe
483
ns pas notre délai de grâce ! À bord de l’Exeter,
11
septembre 1940 Les derniers barrages traversés, la passerelle relevée
484
délai de grâce ! À bord de l’Exeter, 11 septembre
1940
Les derniers barrages traversés, la passerelle relevée, et nos papier
485
avons plus devant nous qu’un océan sans douanes !
Dix
jours vierges, dix jours durant lesquels on peut imaginer que la poli
486
ous qu’un océan sans douanes ! Dix jours vierges,
dix
jours durant lesquels on peut imaginer que la police renoncera au vio
487
st le sadisme policier. Nous venons de passer, en
quatre
jours de voyage, sept contrôles différents de douane et de police. Se
488
n’y avons passé, si je compte bien, guère plus de
22
heures, mais le total normal est d’au moins 30, m’affirme-t-on, et le
489
de 22 heures, mais le total normal est d’au moins
30,
m’affirme-t-on, et les « accidents » sont fréquents. Paradoxe du sièc
490
était bien réel et bien lui-même… En mer, nuit du
12
au 13 septembre 1940 Les derniers bateaux de la dernière ligne relian
491
bien réel et bien lui-même… En mer, nuit du 12 au
13
septembre 1940 Les derniers bateaux de la dernière ligne reliant l’Eu
492
bien lui-même… En mer, nuit du 12 au 13 septembre
1940
Les derniers bateaux de la dernière ligne reliant l’Europe à l’Amériq
493
L’heure était fort tardive et propice aux aveux.
V.
, ex-cagoulard, ayant raconté, non sans verve comment ses camarades et
494
urnies par certains ministères. Si j’en crois ces
deux
ex-adversaires, leurs astucieux préparatifs de guerre civile n’auraie
495
ntend vraiment bien qu’entre gens du même peuple.
17
septembre 1940 Chaque soir, les passagers se pressent devant la porte
496
t bien qu’entre gens du même peuple. 17 septembre
1940
Chaque soir, les passagers se pressent devant la porte de la cabine d
497
stoires… » Depuis des mois, c’est ce que répètent
dix
fois par jour les usagers de la radio. Le monde a changé de face sous
498
on nasillard qui sortait de la petite chambre : «
165
avions allemands ont été abattus sur Londres. » Et c’est peut-être la
499
ur sa définition, — avant qu’elle fût définitive.
18
septembre 1940 Comment prévoir l’issue de cette guerre, lorsqu’on a r
500
ion, — avant qu’elle fût définitive. 18 septembre
1940
Comment prévoir l’issue de cette guerre, lorsqu’on a remarqué qu’elle
501
e, lorsqu’on a remarqué qu’elle n’oppose plus que
deux
nations : l’une qui ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre q
502
on « possible » serait donc la victoire anglaise.
19
septembre 1940 Un journaliste américain, qui revient de Paris, s’appu
503
» serait donc la victoire anglaise. 19 septembre
1940
Un journaliste américain, qui revient de Paris, s’appuie au bastingag
504
end votre portefeuille, il vous donne quelquefois
cinq
sous pour rentrer en métro… Il est correct, isn’t he ? » À mon tour,
505
craché dans l’eau, pour marquer mon approbation.
20
septembre 1940, en rade de New York Je me suis éveillé dans ma cabine
506
l’eau, pour marquer mon approbation. 20 septembre
1940,
en rade de New York Je me suis éveillé dans ma cabine moite avec le s
507
l’instant même ! ag. Rougemont Denis de, « En
1940,
j’ai vu chanceler une civilisation », Le Figaro littéraire, Paris, 21