1
c’est d’avoir osé porter sur l’avenir immédiat de
ce
pays un jugement pessimiste. Les plus graves faiblesses, morales et m
2
e. Nous n’avons pas encore su prendre le tempo de
ce
xxe siècle. C’est que nous sommes devenus un peuple de bourgeois. L’
3
geois réside dans son refus de prendre au sérieux
ce
qui l’étonne. « Trop beau pour être vrai », disait-il au siècle derni
4
fiance, cette double incrédulité à l’endroit de «
ce
qui nous dépasse » par en haut comme par en bas, traduit un seul et m
5
urage d’envisager — de regarder en plein visage —
ce
qui nous ruine. Non qu’il soit pessimiste par tempérament — ce n’est
6
uine. Non qu’il soit pessimiste par tempérament —
ce
n’est pas l’impression qu’il donne, pas du tout — mais il est simplem
7
re du nationalisme, c’est faire l’autre moitié de
ce
tout. Mais enfin, l’important c’est que chacun commence par dire la v
8
and le temps presse, comme aujourd’hui, l’on voit
ce
qui compte, et c’est cela qui unit. Pour le reste, si sérieux soit-il
9
la chaleur est bonne. Tout un hiver, il vécut de
ce
feu. Le printemps vint. — Aurai-je encore besoin du feu ? Je reprendr
10
rd elle était là. Vous savez que c’est compliqué,
ce
bâtiment. Des couloirs et des escaliers partout, un labyrinthe. Je su
11
Puisque c’est absurde, pourquoi ménager quoi que
ce
soit ? C’était la question par excellence ! Le résumé de toutes mes e
12
je ne trouvais pas son regard, il me semblait que
ce
regard fuyait très loin dans ses yeux et me rejoignait par-derrière,
13
s me dites que la balle n’est pas plus réelle que
ce
qui s’est passé dans la maison, vous supprimez à la fois toutes les q
14
s et donc toute possibilité de réponse à quoi que
ce
soit. Laissez-moi donc seul. C’est mon ordre. Et si vous ne me croyez
15
lui qui n’était pas un serf, — se distinguait par
ce
fait : il avait le droit de porter des armes. Les Suisses considèrent
16
concrète que l’État lui fait confiance. Imaginez
ce
qui arriverait dans certains États modernes, en proie à des luttes so
17
pour défendre les principaux passages des Alpes.
Ce
sont des brigades de montagne, constituées par des spécialistes du sk
18
s kilomètres de leurs propres maisons. Ils savent
ce
qu’ils défendent. Il n’est pas besoin de leur faire des discours. L’u
19
0 uniquement parce que ses voisins comprirent que
ce
serait un « morceau dur à avaler », et parce qu’il était celui qui a,
20
Confédéré est celui qui ne questionne jamais pour
ce
qui a trait à la défense du sol quand cela est raisonnable. À ceux qu
21
avoir recours à ces remèdes, car définir l’amour
ce
n’est point le connaître, mais limiter sa part dans notre vie, et nul
22
is parler sans l’offenser dans sa grandeur, c’est
ce
qui m’enflamme à parler. Rien ne peut être dit de l’amour même, mais
23
a déesse Volupie. Promenons-nous aux alentours de
ce
colloque. La Volupté n’est pas le plaisir même, mais l’imagination a
24
e même que le désir se manifeste tout d’abord par
ce
mutisme. À tel point que l’homme ne retrouvera l’usage de la parole q
25
e de l’esprit — indépendante de l’instinct, c’est
ce
qu’induisent à supposer les deux observations suivantes : l’extrême c
26
e penche… Maintenant un seul œil est visible dans
ce
visage décomposé en ombres et lueurs lentement mouvantes, — un seul œ
27
, regard absolu de l’angoisse. Si l’un s’écarte à
ce
moment, les voici vacillants comme hors d’eux-mêmes. Alors il lui sai
28
: il éloigne sans fin le terme. Tu n’entends que
ce
qui s’interrompt. Tu ne sais rien que tu ne perdes. Car ce n’est pas
29
interrompt. Tu ne sais rien que tu ne perdes. Car
ce
n’est pas le savoir que tu veux, mais la divine connaissance du prése
30
mes. Mais dans cette défaite de l’étreinte, n’est-
ce
point le souvenir du seul désert que désormais nous chercherons ? Au
31
e l’amour qui sera notre tâche sérieuse. Quittons
ce
temple où dorment deux idoles, et parlons le langage du Jour. d.
32
aires : il y a trop de contradictions. Mais c’est
ce
qui peut intéresser. Une attitude aussi profondément ambiguë, vis-à-v
33
ntre un auteur et ses lecteurs. Or il se peut que
ce
soit l’attitude de la plupart des écrivains modernes.) J’ai vécu pou
34
pour la gloire — dit le prince André — et qu’est-
ce
que la gloire, si ce n’est aussi l’amour du prochain, le désir de lui
35
le prince André — et qu’est-ce que la gloire, si
ce
n’est aussi l’amour du prochain, le désir de lui être utile et de mér
36
e d’iniquité et de mal ! Le prochain, le sais-tu,
ce
sont les paysans de Kiew, que tu rêves de combler de bienfaits. (Tols
37
, je n’y vois plus que sophismes. Non, la gloire,
ce
n’est pas l’amour mais au contraire le mépris du prochain. Le Prince
38
monde croit aimer La Chartreuse et Adolphe. Mais
ce
jugement sur le talent, changé du tout, n’entraîne pas que l’on chang
39
moi, je suis trop égoïste pour me laisser aller à
ce
jeu-là. Je me sentirais dépossédé. C’est que je veux être aimé pour m
40
ue et se retourne ! Celui qui veut la gloire, est-
ce
qu’il manquerait d’orgueil ? Serait-il plus humble que moi ? Et l’org
41
lle que la donne une foule à qui la flatte, n’est-
ce
pas qu’il veut la gloire telle que lui seul serait capable de se la d
42
ait pas à rechercher la gloire. Car la gloire est
ce
qui sépare. Mais il chercherait l’excellence, à son rang et selon ses
43
leur éclat. Ils donnent et ne demandent rien. Et
ce
qu’ils donnent fait toute la renommée du peuple. (Aujourd’hui c’est l
44
Aujourd’hui c’est l’inverse qu’on observe ; c’est
ce
que donne la foule qui fait la gloire d’un homme.) La gloire antique
45
privilège d’un dieu. Et la vraie gloire. Qu’est-
ce
que l’incognito ? Il y a là quelqu’un qui a de la valeur ; on ne le s
46
derne, c’est à peu près l’inverse. Mais ne serait-
ce
pas aussi le meilleur moyen de sauver son incognito en se donnant l’a
47
puisse avouer sa vanité, ou bien ils croient que
ce
serait naïf ; et si l’on avoue son orgueil, ils croient que c’est par
48
pour telle et telle raison aisément vérifiable. »
Ce
serait instructif et amusant. Je veux ma gloire, et je ne l’avoue ja
49
vous que j’aime et qui me connaissez. Vous savez
ce
que je suis, et si vous appreniez un jour que j’ai de la gloire, que
50
st que vous vous tromperiez, croyant par d’autres
ce
que vous ne croyez point par vous-mêmes — et je ne veux pas l’erreur.
51
mais non comme une erreur —, je veux cela. Qu’est-
ce
donc que « gloire », dont la prononciation, pour peu d’emphase que j’
52
e ou mystère, gloire et mort lumineuse, gloire et
ce
triomphal accord clamé, ou cet instant plutôt qui est au seuil de sa
53
au seuil de sa résolution fondamentale — quel est
ce
seuil, et que nous ouvrent, sur quel ciel, les symphonies ? Je n’ose
54
honies ? Je n’ose pas dire que je veux être Dieu.
Ce
serait là, pourtant, ma vérité, la vérité de mon mensonge. Est-ce à c
55
urtant, ma vérité, la vérité de mon mensonge. Est-
ce
à cause que mon nom est : mensonge, que je voudrais la gloire et ne s
56
sais pas pourquoi ? Ou n’ose pas savoir pourquoi…
Ce
que je n’ose pas savoir est angoisse. Angoisse est le nom du secret q
57
Il n’y a qu’un seul Dieu, celui qui dit Je suis.
Ce
sera Dieu, ou ce sera moi. Si c’est moi, ce ne sera rien. Si c’est Di
58
eul Dieu, celui qui dit Je suis. Ce sera Dieu, ou
ce
sera moi. Si c’est moi, ce ne sera rien. Si c’est Dieu, je ne serai r
59
suis. Ce sera Dieu, ou ce sera moi. Si c’est moi,
ce
ne sera rien. Si c’est Dieu, je ne serai rien. Si Dieu me tue, il ser
60
i dans notre Europe, et qui me sont révélées dans
ce
pays, parce que c’est leur contraire, ici, qui va de soi. Parmi la do
61
’est elle qui risque de vieillir en premier lieu.
Ce
souci, cette arrière-pensée, sont étrangers à la littérature américai
62
n’existe pas, remarquait encore André Gide. Dans
ce
sens élargi du mot, mais en retirant à l’épithète toute qualité dépré
63
rtains secrets de la littérature contemporaine de
ce
pays. Secrets de style et de composition. La rhétorique française veu
64
’avait vu. Mais déjà, pour beaucoup d’entre nous,
ce
fut simplement l’avant-guerre, les souvenirs de notre enfance. Et voi
65
rre, les souvenirs de notre enfance. Et voici que
ce
Temps Perdu, tout d’un coup, est encore plus proche : c’est l’an pass
66
l’an passé, c’est avant-hier, peut-être même est-
ce
— aujourd’hui ? Mais oui, peut-être vivons-nous, ici, dans ce Paris d
67
’hui ? Mais oui, peut-être vivons-nous, ici, dans
ce
Paris de mars 1939, les derniers jours du bon vieux temps européen. J
68
encore, combien de semaines pourrons-nous goûter
ce
répit, et sentir que nous prolongeons une existence que nos fils appe
69
aines ne suffiront jamais à l’assurer : il y faut
ce
climat sentimental, cette espèce de naturel qui naît d’une entente ta
70
loi, en préservant, s’il se peut, dans nos cœurs,
ce
droit d’aimer, cette bonté humaine plus inutile que jamais, dominatri
71
uleversement des habitudes où l’énergie s’enlise.
Ce
besoin d’être provoqué pour montrer de quoi l’on est capable est si p
72
le droit de dire — pour le soulagement général —
ce
qui ferait taxer l’homme de la rue de cynisme ou de lâcheté. Faut-il
73
verte, où passe le bruit des autobus ; ou bien de
ce
temple, un samedi soir, où la Sainte-Cène est partagée dans un silenc
74
venirs saccagés. S’il y avait une victoire enfin,
ce
serait un retour du passé. Vaudrait-il mieux qu’alors ? Saurions-nous
75
de sa perte ? Mais le passé ne reviendra jamais,
ce
bon vieux temps que je sentais présent — un an déjà ! comme dans les
76
En Amérique, novembre 1940 Périgny… C’était bien
ce
nom-là ? Un long village en bordure de la route. D’un côté, les maiso
77
’apparaît si discrète, si pacifique et séculaire.
Ce
pays-là n’est qu’amitié des tons et des lignes humaines, humilité sou
78
’un secret de pudeur naïvement dévoilé. Secret de
ce
village aux volets clos. Imaginant une idylle muette. Celui qui revie
79
aînaient sur les vergers. J’ai su, plus tard, que
ce
jour-là, j’avais fait mes adieux à la France. VII. — Mémoire de l’
80
). La force était mémoire et allusion, elle était
ce
vieil arbre tenace. Elle était la douceur et la sagesse amère des adi
81
ans tout cela le vrai peuple de la vraie France ?
Ce
peuple naguère invisible, c’est le malheur le plus affreux de son His
82
à la « Marseillaise » finale. On peut penser tout
ce
que l’on veut de ces films, du pire au bien ; j’en retiens pour ma pa
83
Car il pense d’instinct, comme Talleyrand, que «
ce
qui est exagéré n’est pas sérieux ». Ce qui me frappe le plus, dans l
84
nd, que « ce qui est exagéré n’est pas sérieux ».
Ce
qui me frappe le plus, dans les films que je citais, et dans les témo
85
ur tout dire, le naturel de l’héroïsme populaire.
Ce
peuple en noir au regard vif s’est révélé face au danger. Il manquait
86
gard sérieux de l’homme et de la femme du peuple,
ce
jugement précis et humain, bien plus insupportable que tous les cris
87
ils se savent battus. Depuis qu’ils ont rencontré
ce
regard… k. Rougemont Denis de, « Un peuple se révèle dans le malhe
88
ez pas argument d’une exagération de ma critique…
Ce
qui me gênait, je crois, c’est qu’à mon sens vous n’êtes pas encore a
89
e de vos phrases. Écrire, et surtout en français,
ce
n’est pas jouer du violon. Tout d’un coup vous le prenez à double cor
90
n, un peu trop tôt — qui nous surprend… A. N’est-
ce
pas toujours ainsi ? Je veux dire : tout écrivain n’est-il pas d’abor
91
prises, ou bien vous nous parlez d’idées, et dans
ce
cas, il faut que nous pensions à chaque instant : « j’allais le dire
92
arde contre votre obscurité ? A. C’est justement
ce
parti pris de clarté que je voudrais proposer maintenant à votre réfl
93
Que de précautions ! Vous êtes en train d’imiter
ce
héros de je ne sais quel album de Toepffer, qui feint de feindre afin
94
int de feindre afin de mieux dissimuler. — Qu’est-
ce
qu’être clair, à votre avis ? A. Dès que l’on pose cette question, i
95
des réponses ou plates ou mystérieuses. Ne serait-
ce
pas que la clarté n’est qu’une convention de langage ? J’entends : un
96
t par le souci de contrôler ses conventions. Mais
ce
n’est pas là le seul mode d’expression possible. C. Précisément je s
97
choisir entre un langage franchement poétique et
ce
langage clair et distinct qui convient au débat des idées. A. … qui
98
si vous le voulez, sur le plan du langage. N’est-
ce
pas la cohérence des raisons et à la fois l’exact ajustement de ces r
99
pas de fin qui lui soit transcendante. Il part de
ce
qu’il suppose clair et facile, et sa marche est une déduction. La con
100
» ? L’application d’une raison sans parti pris à
ce
monde tel qu’il est donné, n’a-t-elle pas pour effet immédiat de mult
101
ciens, chimistes et mathématiciens, pour formuler
ce
qu’ils appellent des lois. Bien. Mais comment obtiennent-ils ces form
102
urs cohérent sur des propriétés de la matière. Et
ce
discours n’est qu’un certain système d’images. S’il se distingue du p
103
es du langage, vidées de leurs sens particuliers.
Ce
procédé est sans danger quand il est appliqué par les savants, la sci
104
… La tricherie d’une déduction claire consiste en
ce
qu’elle prétend partir d’un nombre limité de faits acquis, quand le t
105
s pouviez me montrer chez Descartes un exemple de
ce
recours aux formes du langage courant. A. Prenons la 3e règle de sa
106
e au sens commun. Je distingue pourtant, derrière
ce
jugement, la plus étrange illusion de l’esprit : c’est une maxime pop
107
même pour une prévention fâcheuse la croyance que
ce
but existe en tout état de cause. Pour moi, c’est presque le contrair
108
— précisément — tout l’entre-deux, la pénombre de
ce
débat. Je vois maintenant deux espèces de langage. Ramenons-les pour
109
de contradiction. La seconde forme d’expression,
ce
serait celle dont j’essayais de vous faire pressentir la limite, en p
110
reconnaître une Amérique de vision. Et cette fin,
ce
terme, ce télos, tous les hiatus, toutes les obscurités, tous les par
111
e une Amérique de vision. Et cette fin, ce terme,
ce
télos, tous les hiatus, toutes les obscurités, tous les paralogismes
112
age doivent l’indiquer comme au-delà d’eux-mêmes…
ce
que ne sauraient faire des arguments toujours fondés sur ce qui les p
113
sauraient faire des arguments toujours fondés sur
ce
qui les précède. Voilà pourquoi le discours d’un prophète est le cont
114
Personne, bien sûr ! Personne n’a aucun droit de
ce
genre, si l’on nomme droit la garantie formelle d’un usage. Mais il a
115
e au parler prophétique. C’est le même risque, et
ce
n’est pas la même grandeur… Les « sentinelles de Juda », les grands p
116
s moyen pensait pouvoir vivre impunément, jusqu’à
ce
que Hitler vînt en prendre avantage. Devant un monde à reconstruire,
117
es choses. La grande question était donc : qu’est-
ce
que l’homme ? Sur quelle notion centrale de son humanité devons-nous
118
sur lequel a voulu se fonder le totalitarisme de
ce
siècle, ne sont pas des hommes complets. L’individu n’a que des droit
119
tous s’entendaient fort bien sur des formules de
ce
genre : les institutions doivent être au service de l’homme, et non l
120
u de faire une année de caserne. Les avantages de
ce
service civil seraient triples : 1) Justice sociale. La classe prolét
121
notre siècle : celle de l’être-en-relations. Que
ce
soit dans le domaine de la physique ou celui de la sociologie, en mat
122
politique, en économie, les meilleurs esprits de
ce
temps sont parvenus à des conclusions analogues : il n’est possible d
123
e capitaliste, non le pays réel. Que faire contre
ce
mal, sans capitaux énormes ? Les personnalistes organisèrent des « cl
124
en France, Abetz, au soin d’observer de très près
ce
développement inquiétant. Mais les personnalistes mesuraient sans ill
125
uis des faits qui expriment avec un peu de retard
ce
génie ou cette maladie. (Postérité, je rougis de tant de platitudes,
126
nommée névrose. Alors l’homme se croit menacé par
ce
qu’il appelle des esprits. Il est victime de terreurs inexplicables.
127
le de force d’un régime d’ordre pour incurables :
ce
sera la paix. La santé vaudrait mieux. ⁂ Ces remarques m’amènent à un
128
re, et nous la faisons tous : expliquez cela. — «
Ce
sont les autres. » Mais ils le disent aussi. — « Pardon ! ils n’ont p
129
droit de le dire. » Sommes-nous sûrs de l’avoir,
ce
droit ? Avons-nous fait enquête avant de partir ? Sommes-nous en poss
130
session des pièces du procès ? Quand cela serait,
ce
ne serait pas grand-chose. Car la guerre ne résulte pas d’une opérati
131
lle ajourne nos vrais conflits. Elle tire de nous
ce
que la paix n’en tirait plus. Elle offre l’avantage incomparable de s
132
nd non-lieu de millions d’hommes — le non-lieu —,
ce
vrai no man’s land où l’on n’est plus responsable de soi. La guerre a
133
d’assurances. (Quelle fête immense faudrait-il à
ce
siècle pour lui faire oublier son goût de la guerre ! Quel drame nouv
134
ous attire. Pourtant viendra la paix, bientôt. Et
ce
sera peut-être pour des siècles. (Il y aura trop d’avions du même côt
135
s’en servir ? Je ne sais pas mieux que la plupart
ce
qui résulterait d’une décision de ce genre, mais je sais que la plupa
136
e la plupart ce qui résulterait d’une décision de
ce
genre, mais je sais que la plupart résistent à priori à cette idée. J
137
refus instinctif, comme ils disent. Et c’est tout
ce
que je voulais leur faire dire. (Il leur reste à me traiter de défait
138
joué le rôle d’un personnage de rêve d’angoisse.
Ce
rêve collectif a modelé notre histoire, mais il était d’abord dans l’
139
de nos âmes. On a remarqué que dans un cauchemar,
ce
qui nous terrifie n’est pas toujours l’aspect du personnage en scène,
140
nt dans un geste, une forme, une atmosphère, tout
ce
que nous refusions d’admettre en nous. Le cauchemar nous apprend qu’i
141
régnant peut produire des avions en masse et par
ce
moyen-là venir à bout d’Hitler ; mais il ne pourra prévenir la multip
142
ise. 11. Type d’argument que l’on peut opposer à
ce
qui précède, afin de tuer dans l’œuf toute tentative d’analyse fécond
143
de 78 cartes tel qu’il existait au xiiie siècle.
Ce
nom fut attribué par la suite à l’ensemble du jeu. Un des premiers té
144
jourd’hui quatre exemplaires de 50 cartes chacun.
Ce
jeu se compose de cinq séries de 10 cartes, nommées les Conditions de
145
ernier attribue au tarot une origine hindoue ; et
ce
sont les gipsys, selon lui (et d’ailleurs aussi selon Lévi) qui l’aur
146
nie et à la science de Court de Gébelin, terrassa
ce
que ce grave antiquaire avait transcrit dans son huitième volume du M
147
à la science de Court de Gébelin, terrassa ce que
ce
grave antiquaire avait transcrit dans son huitième volume du Monde pr
148
t cette lame n’a pas de nombre autre que le zéro.
Ce
nombre 21 appartient à la lettre Schin de l’alphabet hébreu… Le vérit
149
notre zéro, et voici son intéressante analyse de
ce
nombre. (Elie Alta, Le Tarot égyptien, ou Etteilla restitué, Vichy, 1
150
la restitué, Vichy, 1922.) On peut juger d’après
ce
texte (et son contexte) que selon Etteilla et son disciple Elie Alta,
151
rents : (a) Le pape qui est remplacé par Jupiter,
ce
qui est la même chose, car Jupiter étant symboliquement principe de v
152
r Junon qui est l’espace ou sanctuaire de la vie,
ce
qui est le même symbole ; 4. Le tarot de Francfort, qui est entièreme
153
r au lecteur de détruire radicalement tout jeu de
ce
genre sur lequel il pourrait mettre la main, si l’on ne craignait de
154
ition, un grand rêve fixé, et peut être analysé à
ce
titre. Les figures de la papesse, de l’empereur, de la Justice, de l’
155
es alchimistes. Il s’agirait de passer, à travers
ce
yoga, de l’illusion à la réalité, et des choses telles qu’elles nous
156
ions manquées, de la vie d’illusion. Le Fou, dans
ce
sens, est la passion subie sans résistance, la vie vécue au niveau an
157
par la traversée du Jeu. La vie a vécu cet homme,
ce
n’est pas lui qui l’a vécue. Aussi la somme de ce qu’il a réalisé est
158
ce n’est pas lui qui l’a vécue. Aussi la somme de
ce
qu’il a réalisé est-elle zéro. Vu sous l’angle de A. E. Waite, le Fou
159
iduelle. Les arcanes majeurs qui suivent montrent
ce
qu’il adviendra du Fou à mesure qu’il traversera les collines, vallée
160
es indiquées dans le fond de cette carte, jusqu’à
ce
qu’il revienne au grand soleil ou « Père » dont il est « tombé ». Il
161
quelconque, un idiot ou un simple d’esprit. C’est
ce
qu’il paraît. Si quelque étranger aux habits sales et déchirés, au re
162
s avez inventé quelque chose. Ôtez les règles, et
ce
même déplacement devient le type du geste indifférent. Dans le princi
163
rapproche de l’histoire. Il gagne en intérêt tout
ce
qu’il perd en magie. Naît alors le récit en prose, illustration de vé
164
do-science ou un faux art. Regardons de plus près
ce
passage de l’invention réelle au réalisme allégué. Le terroriste détr
165
réelle au réalisme allégué. Le terroriste détruit
ce
qui soutenait l’envol de l’imagination librement vraie : il détruit l
166
ne rejoint que l’insignifiance observable. C’est
ce
qui va se produire après Balzac. Le roman pousse deux branches d’impo
167
nd compte de l’insignifiance, au sens littéral de
ce
terme, où devait choir fatalement le roman dès qu’il refusa d’être fa
168
ncier nous fait savoir qu’il a mis dans son livre
ce
qui est, et non plus ce qu’il a inventé ? L’abandon de la rhétorique
169
u’il a mis dans son livre ce qui est, et non plus
ce
qu’il a inventé ? L’abandon de la rhétorique entraîne deux séries de
170
pure du roman-fleuve. La longueur des ouvrages de
ce
genre est l’expression de l’embarras d’un écrivain qui s’est privé de
171
M. Romains, ne connaît pas de vraies servitudes.
Ce
qui diminue peut-être pour le roman comme genre les occasions d’acqué
172
s d’acquérir un mérite esthétique supérieur… mais
ce
qui en tout cas lui interdit de cultiver les conventions. » Ceci corr
173
jeu avec les mêmes cartes », échouent à exprimer
ce
désordre, ce décousu, ces inconséquences du sort… Bien sûr. Mais pour
174
mêmes cartes », échouent à exprimer ce désordre,
ce
décousu, ces inconséquences du sort… Bien sûr. Mais pourquoi les roma
175
policier. Je ne pense pas qu’on puisse expliquer
ce
succès par un intérêt pour le crime, qui serait particulier à notre é
176
tient le problème sous forme de cadavre. Parfois,
ce
n’est qu’une chambre4. Toutes ces conditions satisfont à l’excellente
177
elques années plus tard, la guerre totale. Ne fût-
ce
que pour rester au niveau de nos épreuves et de nos désastres réels,
178
nce sous l’occupation : Les Fleurs de Tarbes. 2.
Ce
cauchemar est fort bien décrit par Lewis Carroll dans la scène de la
179
cloué sur la ligne de craie tirée devant son bec.
Ce
serait trop bête si ce n’était trop beau. Mais rien ne sert de n’y pa
180
raie tirée devant son bec. Ce serait trop bête si
ce
n’était trop beau. Mais rien ne sert de n’y pas croire. C’est un fait
181
ns que nul ne s’en doute. ⁂ J’étais sceptique, en
ce
temps-là. Je disais à ce romancier (l’un des meilleurs de l’Allemagne
182
⁂ J’étais sceptique, en ce temps-là. Je disais à
ce
romancier (l’un des meilleurs de l’Allemagne d’alors) : — Le mythe du
183
stin. Il n’y aurait jamais de coup de fondre sans
ce
désir que vous entretenez par vos romans… Mais ce n’est pas assez que
184
ce désir que vous entretenez par vos romans… Mais
ce
n’est pas assez que d’une complaisance acquise. Il faut encore une re
185
ancent l’un vers l’autre, dans la scène du hanap,
ce
sont des officiants… Tout se passe comme si les deux amants se trouva
186
réponde par une confession. Je ne sais d’ailleurs
ce
qu’on peut en conclure pour ou contre vos théories. ⁂ Au début de 193
187
leur réserver un dîner : bref, vous vous rappelez
ce
qu’était la Hongrie, cette hospitalité incomparable, cette liberté ly
188
’y fait. Je ne puis avaler une seule bouchée. Est-
ce
vraiment l’effet de l’avion ? J’allais m’en persuader quand je m’aper
189
ènera dans Buda, et me fera visiter le Musée, — à
ce
soir ! Il s’en va, très satisfait de lui, et de moi aussi, je crois.
190
e, et sans qu’un mot de plus ait été prononcé… Et
ce
fut ainsi, durant tout mon séjour à Budapest. L’après-midi, je vous l
191
s avons encore pu passer ensemble, à la veille de
ce
cataclysme. » La lettre était signée Maria. — Un vrai drame du destin
192
omans — et sans doute de vos propres romans ?… Et
ce
coup de foudre, n’est-il pas tombé d’un ciel qu’il convient de nommer
193
uée. Inoffensifs tous ceux dont l’œuvre n’est pas
ce
lieu de combat sans merci où quelque chose qu’il ne peut plus fuir at
194
qu’il ne peut plus fuir attaque l’auteur et tout
ce
qu’il reflète d’une ambiance domestiquée. Il est grand temps que la p
195
quée. Il est grand temps que la pensée redevienne
ce
qu’elle est en réalité : dangereuse pour le penseur, et transformatri
196
par le monde, peinant peut-être en pure perte, si
ce
n’est pour notre perte à tous. Or, ces gens forment l’opinion, sans a
197
l’on confond la pensée avec l’usage inoffensif de
ce
que des créateurs ont pensé, au prix de leur vie souvent, et toujours
198
religion, freedom from want, freedom from fear »,
ce
qui se traduit un peu malaisément dans notre langue par liberté de pa
199
uation n’est pas mauvaise. J’ignore d’ailleurs si
ce
progrès doit être attribué à moins de fanatisme de la part des masses
200
onc condamnée à subir au double ou au triple tout
ce
qu’elle s’est épuisé à combattre ? Doit-elle accepter de se passer d’
201
et du présent. Je propose donc que nous changions
ce
qui peut être immédiatement changé : notre idéal, en attendant le res
202
ibertés susdites. « Une » : Ils peuvent dire tout
ce
qu’ils veulent à leurs voisins ; « deux » : ils reçoivent gratuitemen
203
ement protégés contre tous les périls extérieurs.
Ce
sont les détenus des prisons américaines. (On leur donne même des séa
204
ts, puisque nous lui laisserons tous les devoirs.
Ce
qu’il nous faut, ce n’est pas d’abord un monde bien arrangé autour de
205
laisserons tous les devoirs. Ce qu’il nous faut,
ce
n’est pas d’abord un monde bien arrangé autour de nous. (Certaines pr
206
us. (Certaines prisons sont très bien arrangées).
Ce
qu’il nous faut pour être libres, uniquement et tout simplement, c’es
207
946)r Le xxe siècle est en train de découvrir
ce
qu’on savait depuis un certain temps mais qu’on n’avait jamais très b
208
es. Laissez-vous entraîner quelques instants dans
ce
jeu gravitant des symboles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, l
209
me objet rond, pomme, sphère ou sceptre d’or, que
ce
soit l’Univers, ou l’Empire, ou l’atome. Ici les extrêmes se reflèten
210
déplace un peu, disons à quelques heures d’avion.
Ce
n’est rien de traduire une langue : les problèmes nationaux restent i
211
essayer d’expliquer aux victimes de la crise que
ce
n’est pas la faute du député local ni de « l’hypocrisie américaine ».
212
, sous de larges rubriques créant un appel d’air.
Ce
n’est pas une question d’information d’abord, vous m’entendez, mais d
213
irais : c’est d’abord une question de poésie. Est-
ce
un hasard si, parmi tous nos écrivains, ceux que je vois manifester l
214
des Amériques. Vous alliez me dire que j’oubliais
ce
grand joueur de Boule que fut « Saint-Ex ». À Dieu ne plaise que j’ou
215
ourantes : équilibrer les budgets de guerre, etc.
Ce
n’est pas qu’une angoisse diffuse ne soit sensible dans les populatio
216
, du biggest in the world. Et de vrai, c’est dans
ce
pays que la première Bombe vient d’être construite. Exagérée sans dou
217
te. Exagérée sans doute et dépassant la mesure de
ce
que l’on connaissait avant le 6 août, elle est là, parce que l’homme
218
que, et sans témoins. Je reconnais volontiers que
ce
processus peut se poursuivre assez longtemps. Les choses ne se passer
219
nt pas si francs, et que nos chefs savent à peine
ce
qu’ils jouent. Une espèce d’organisation mondiale ouvrira des bureaux
220
est pas prête pour un gouvernement mondial ». Est-
ce
qu’on lui demande si elle est prête pour la mort ? L’humanité, ce son
221
ande si elle est prête pour la mort ? L’humanité,
ce
sont des gens comme vous et moi. Quand vous me dites qu’elle n’est pa
222
ient et la nuit aussi. » Je n’ai pas fini d’aimer
ce
cri. Les citations de la Bible vous irritent. Et vous me direz : que
223
ue nous fassions sauter la Terre, elle sautera et
ce
sera très bien. Au-delà de ce « clin d’œil », il nous attend. s. R
224
re, elle sautera et ce sera très bien. Au-delà de
ce
« clin d’œil », il nous attend. s. Rougemont Denis de, « Dialogues
225
st un objet. Les objets ne sont jamais dangereux.
Ce
qui est dangereux, horriblement, c’est l’homme. C’est lui qui a fait
226
isse. Qu’on ne nous raconte donc pas d’histoires.
Ce
qu’il nous faut, c’est un contrôle de l’homme. — Ah ! ça, c’est une a
227
iècle. — Un progrès ? — Oui, j’appelle ainsi tout
ce
qui nous rapproche des vraies questions, et nous oblige à y faire fac
228
a Terre est vaste ! Que d’autres ont protesté que
ce
débat était antipatriotique, ou anticommuniste, que sais-je. On m’écr
229
ue de ces mots. Il s’agit simplement de circuler.
Ce
n’est pas très facile, pratiquement ? Mais partir, ou rester, ne le s
230
ge, ou du bourgeois et lent xixe siècle ! Serait-
ce
manque d’imagination ? Certes, il en faut une dose non ordinaire pour
231
ages a vécu, la tragédie des départs a vécu. Mais
ce
qui naît, ce qui peut naître parmi nous, c’est un amour plus large de
232
la tragédie des départs a vécu. Mais ce qui naît,
ce
qui peut naître parmi nous, c’est un amour plus large de l’humain, un
233
tré d’Amérique. Il nous en parle simplement, avec
ce
sens de l’équilibre et de la mesure dont ses ouvrages portent l’empre
234
ouvrages portent l’empreinte. Le prochain aussi,
ce
Vivre en Amérique que Stock publiera cet automne. Nous questionnons
235
int de vue culture, où ils ont d’ailleurs raison.
Ce
groupe forme une petite minorité qui affectionne particulièrement la
236
I m’a récemment déclaré : « La Suisse ? Quand est-
ce
que nous avons bien pu libérer ça ? C’est si petit ! » Par souci de p
237
lle tout est pareil aux États-Unis. Au contraire,
ce
pays est celui des contrastes les plus violents. ⁂ Pensez-vous qu’à l
238
En général, les hommes d’affaires voudraient que
ce
monde lointain s’ouvre. Le président de la Chambre de commerce améric
239
ope. C’est toujours de là que vient l’initiative.
Ce
qu’ils ont de plus que nous, c’est un grand art du reportage, de la d
240
ique » est profitable à l’Européen ? Absolument !
Ce
que je souhaite, c’est qu’on envoie le plus grand nombre possible d’E
241
’il se prépare déjà à repartir à la découverte de
ce
continent qui, à lui seul, constitue un monde. Quelle merveilleuse ex
242
érité, doit être classé à l’opposé absolu de tout
ce
qui porte en soi le germe de la superficialité. Et Dieu seul est capa
243
Dieu seul est capable de dessiner les contours de
ce
mot « superficiel », qui gouverne le monde ! Bien avant la sanglante
244
phénomène à la fois mythique et mystique ». N’est-
ce
pas lui qui a lancé cette fulgurante vérité aux nations qui s’apprêta
245
nouveau et de réinventer les gestes élémentaires.
Ce
travail de Sisyphe les épuise et les condamne à rester singes. Il les
246
946)y Le xxe siècle est en train de découvrir
ce
qu’on savait depuis un certain temps mais qu’on n’avait jamais très b
247
es. Laissez-vous entraîner quelques instants dans
ce
jeu gravitant des symboles : la Terre, le Globe, la Boule, la Tête, l
248
me objet rond, pomme, sphère ou sceptre d’or, que
ce
soit l’Univers ou l’Empire ou l’Atome. Ici les extrêmes se reflètent.
249
déplace un peu, disons à quelques heures d’avion.
Ce
n’est rien de traduire une langue : les problèmes nationaux restent i
250
essayer d’expliquer aux victimes de la crise que
ce
n’est pas la faute des députés ni de l’« hypocrisie américaine »… Que
251
, sous de larges rubriques créant un appel d’air.
Ce
n’est pas une question d’information d’abord, qu’on m’entende bien, m
252
irais : c’est d’abord une question de poésie. Est-
ce
un hasard si, parmi tous les écrivains français, ceux que je vois man
253
ie, le cœur violent des Amériques. Et que dire de
ce
grand joueur de Boule que fut « Saint-Ex »13, le premier qui me parla
254
ans son sens fort. Car penser sa mort réellement,
ce
serait aussitôt mourir. Peut-être avons-nous là le seul critère d’une
255
tons impuissants à penser notre mort dans le vif,
ce
phénomène doit normalement être aperçu comme négligeable ; et s’y att
256
je donc ici à remuer ces choses ? Il est vrai que
ce
sont les seules dont l’intérêt grandisse avec le temps, si l’on admet
257
ous avertit de son but. Si l’homme savait un jour
ce
qu’il en est de son destin et de sa liberté, s’il voyait à l’œil nu,
258
table de ses choix, à qui reviendrait l’empire de
ce
monde ? À l’Ecclésiaste ou au Jeune Homme ? Le sage ne raillerait pas
259
ns n’expliquent pas notre réalité, mais seulement
ce
qui la condamne. Ainsi, la pensée de la Fin a les meilleures raisons
260
nsi le grand décret de crise qui sévit au cœur de
ce
siècle n’est qu’une première parole, ambiguë, de la Fin. Une première
261
former. Non pas encore l’Arrêt dernier, mais déjà
ce
ralentissement qui nous fait accéder à la conscience obscure d’un dan
262
der à la conscience obscure d’un danger proche, —
ce
crépuscule qui est peut-être une aube, et la frange de cet éclat qui
263
s à protéger sa course. L’amour ? La solidarité ?
Ce
sont des idéaux de ligues, des mots qu’on n’ose plus employer qu’au d
264
qui tourmente l’Occident depuis des siècles. Mais
ce
rêve, à son tour se trouble ; il faiblit, il ne couvre plus toute l’é
265
it contre nous ?) Et le monde entier s’organise à
ce
niveau de vie moyenne qui paraît offrir à la mort, comme à tout acte
266
c’est là son tragique et l’humour de la Fin. Tout
ce
qui est réel, tout ce qui manifeste la présence éternelle de la Fin,
267
et l’humour de la Fin. Tout ce qui est réel, tout
ce
qui manifeste la présence éternelle de la Fin, tout ce qui donne un s
268
i manifeste la présence éternelle de la Fin, tout
ce
qui donne un sens d’éternité à vos singeries, vous l’appelez exagéré,
269
sortirait pour voir ? Seul, d’ici, je m’étonne :
ce
monde peut si facilement glisser, tout se trouver changé, et les homm
270
l’homme, intelligence et belle âme comprises. Et
ce
n’est point que nous aimions la mort comme telle. Bien au contraire,
271
s aimions la mort comme telle. Bien au contraire,
ce
qu’affectionne la chair, c’est ce qui, croit-elle, la détourne de la
272
n au contraire, ce qu’affectionne la chair, c’est
ce
qui, croit-elle, la détourne de la mort. C’est la vie telle que vous
273
e nous, mais d’En Face. Ici le futur nous attend,
ce
futur qui n’était pour nous qu’un recul devant le présent. Ici le tem
274
ternel. Et l’Histoire tout entière dans l’acte de
ce
oui, se manifeste au Jour de tous les jours. Comme il parlait encore,
275
leurs efforts et leurs soucis se tournaient vers
ce
qui n’est rien, vers une Absence douloureuse, — alors que c’est la se
276
e s’était défendu que de l’autre côté, du côté de
ce
monde mal fait… Parut un soleil nouveau. Et ceux qui le voyaient pren
277
mière jusqu’aux limites de sa perfection, où tout
ce
qui voit éclaire aussi, où tout œil rend ce qu’il reçoit, où le grand
278
tout ce qui voit éclaire aussi, où tout œil rend
ce
qu’il reçoit, où le grand jour est tout en tous. Ce premier Jugement
279
qu’il reçoit, où le grand jour est tout en tous.
Ce
premier Jugement fut la Salutation. Second jugement ou sommation
280
« terme » de sa vie, la proféra tout entière dans
ce
cri, réponse unique à l’éternelle sommation, somme absolue de ses jou
281
sages répondaient : — Nul ne possède vraiment que
ce
qu’il peut donner. Demandez-moi plutôt pour quoi je veux mourir. Et c
282
plutôt pour quoi je veux mourir. Et c’était bien
ce
qu’on faisait. Ainsi tous connurent la mort, mais les uns renaissaien
283
us du sourire de la plus fervente ironie ? Qu’est-
ce
qu’il grommelle sous son chapeau de paille ?14 « Qu’il voudrait subsi
284
eau de paille ?14 « Qu’il voudrait subsister dans
ce
moment du choix qu’on lui impose maintenant, bien plus violent qu’il
285
me créa. » (Nous fûmes tous saisis d’un vertige à
ce
discours d’une furieuse démesure, mais il y eut alors comme un silenc
286
pose le gouvernement mondial Vous me dites que
ce
n’est point par mauvaise volonté, mais que vous avez grand-peine à vo
287
on. De plus, comment imaginer un pouvoir digne de
ce
nom, s’il ne trouvait personne en face de lui avec qui échanger des n
288
e. Et cela pour essayer de vous mieux représenter
ce
qu’un pouvoir planétaire pourrait bien faire de ses dix doigts… Pas d
289
t-à-dire, soyons francs, le comble de l’ennui, si
ce
n’est pas une « utopie dangereuse »… À propos de cette dernière expre
290
ers, avons prouvé que nous savions nous battre »,
ce
qui est bien la preuve que j’ai tort, et d’ailleurs de n’importe quoi
291
r », bref que je suis un « élément de désordre ».
Ce
colonel m’a donné une idée. En reposant sa lettre je me suis écrié :
292
rtir un peu, car nous y sommes déjà bien engagés.
Ce
sont les guerres qui le produisent. Et ce sont les nations qui produi
293
ngagés. Ce sont les guerres qui le produisent. Et
ce
sont les nations qui produisent les guerres… Mais je vois que ce mot
294
ions qui produisent les guerres… Mais je vois que
ce
mot de nation a créé entre nous une équivoque. Il a deux sens bien di
295
coup le plus courant. Essayons de les distinguer.
Ce
qu’il y a de précieux dans les nations, ce qui fait leur véritable or
296
nguer. Ce qu’il y a de précieux dans les nations,
ce
qui fait leur véritable originalité, n’est pas défini par leur souver
297
simplistes pour répondre à vos craintes vagues.)
Ce
qui détruit aujourd’hui les nations, dans le sens valable et fécond d
298
ui les nations, dans le sens valable et fécond de
ce
mot, c’est qu’elles tendent à se confondre avec l’État, et c’est la v
299
tine ou anglo-saxonne, socialiste ou capitaliste.
Ce
modèle est celui de l’État totalitaire, qui est l’état de guerre en p
300
oi n’est-il question que de « nationaliser » tout
ce
qui peut l’être à l’intérieur des frontières, au lieu de multiplier l
301
est le pire des crimes sociaux. On ne sortira de
ce
cercle vicieux qu’en supprimant ce qui permet la guerre, ou la provoq
302
ne sortira de ce cercle vicieux qu’en supprimant
ce
qui permet la guerre, ou la provoque, c’est-à-dire en désintégrant le
303
à seuls seront qualifiés pour arbitrer. Autrement
ce
n’est qu’un jeu de force, et le premier qui tire aura gagné, quel que
304
rance, et que l’Amérique encore me tient par tout
ce
que je viens d’y vivre en six années, livrons-nous au petit jeu de so
305
compagnée d’un regard qui jauge cet adversaire ou
ce
partenaire possible. Qui va prendre avantage sur l’autre ? Ainsi se p
306
on se rencontre par hasard, on ne se demande pas
ce
qu’on est devenu, on rit, on boit, on ne s’étonne de rien, tout gliss
307
Le « réalisme terre-à-terre » des Américains dans
ce
domaine, présente un tel contraste avec les mœurs des Européens qu’on
308
d’un ordre spirituel quand il critique un livre.
Ce
qu’il ne tolère pas, c’est le mensonge, et là précisément où le Franç
309
ir des questionnaires comportant des questions de
ce
genre : « Buvez-vous ? Modérément ? À l’excès ? Fumez-vous ? Avez-vou
310
roupier moyen, sans opinion.) Il pense qu’il faut
ce
qu’il faut, et qu’il faut cela, et que c’est ainsi depuis des siècles
311
c’est l’inverse. Je compare et vous laisse juger.
Ce
n’est pas simple. Et cela va peut-être choquer ? Que voulez-vous, j’a
312
ombre d’ouvrages qui vont paraître en même temps,
ce
qu’explique aisément ma longue absence de six ans. D’abord, chez Stoc
313
la version définitive. Les Personnes du drame .
Ce
sont des essais sur Goethe, Kierkegaard, Kafka, Luther, Gide, Ramuz,
314
!) La force était mémoire et allusion. Elle était
ce
vieil arbre tenace. Elle était la douceur et la sagesse amère des adi
315
En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation :
ce
que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 sep
316
remier tour de pont. Ils se rappellent sans doute
ce
Polonais, tiré, jeté par la police franquiste hors du train qui siffl
317
de ses bases, des réflexes de son milieu, de tout
ce
qui allait de soi autour de lui et l’assurait quotidiennement, incons
318
mêmes petites histoires… » Depuis des mois, c’est
ce
que répètent dix fois par jour les usagers de la radio. Le monde a ch
319
e de la guerre. Car tout tient aux Anglais, et si
ce
bulletin dit vrai, les Anglais tiennent. L’autre jour à Lisbonne une