1 1941, Articles divers (1941-1946). Trois paraboles (1er octobre 1941)
1 a femme égarée qui ne voudrait aimer le Prince de ces Lieux ? — Mais on m’appelle, écoute, la voix venait du parc ? — Es-tu
2 Évidemment, je n’aurais pas dû entrer. On fait de ces bêtises, par négligence, croit-on. Bref, je suis entré, c’était juste
3 it de m’en aller sans bruit. Mais vous connaissez ces couloirs. Et je ne voulais pas être mis à la porte ! Naturellement, j
2 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
4 des villages ne leur aurait pas donné en dix ans. Ces 3 mois sont un puissant tonique pour la jeunesse suisse et la durée r
5 vel An, auxquels il répond toujours. Plusieurs de ces hommes vont vers lui pour lui demander un conseil ou pour les aider à
6 gades indépendantes pour défendre les frontières. Ces troupes de couverture connaissent les positions préparées à la fronti
7 chés dans les rochers. En 1939, la disposition de ces troupes de couverture, qui précéda la mobilisation générale de cinq j
8 et l’Italie se font par le Gothard ou le Simplon. Ces tunnels sont puissamment minés. Beaucoup d’hommes ont juré de les fai
9 st raisonnable. À ceux qui demandent : « Pourquoi ces sacrifices ? », il répond : « Ni la famine, ni la guerre, ni l’exil n
3 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
10 imer l’amour assez pour ne jamais avoir recours à ces remèdes, car définir l’amour ce n’est point le connaître, mais limite
4 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
11 aussi curieuse est-il caché dans les passages de ces cahiers que nous allons transcrire ici. De ces fragments de dates div
12 de ces cahiers que nous allons transcrire ici. De ces fragments de dates diverses, l’on ne verra point se dégager de conclu
5 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
13 ientent l’esprit. La rhétorique américaine écarte ces prudences et ces cérémonies. Elle considère comme un poids mort nos f
14 La rhétorique américaine écarte ces prudences et ces cérémonies. Elle considère comme un poids mort nos formules de présen
15 e. Et j’entrevois les plus féconds échanges entre ces deux principes de toute civilisation, que polarisent nos deux littéra
6 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
16 onde a glissé dans une ère étrange et brutale, où ces formes de vie qui sont encore les nôtres ne peuvent plus apprivoiser
17 r parce que je suis un écrivain, Il est admis que ces gens-là ont le droit de dire — pour le soulagement général — ce qui f
18 la terre », ainsi pensais-je d’autres fois, dans ces périodes de nomadisme involontaire. Aujourd’hui, je songe plutôt à qu
19 péra de Mozart. Et dans une seule bouffée, toutes ces nuits de Vienne, élégantes passions égarées, musique aux jardins jusq
20 i je ne puis — rien dire ou faire qui s’accorde à ces temps ? « Une nuit viendra, pendant laquelle personne ne peut agir. »
21 uoi pensent-ils, ceux de la bataille ? Ont-ils de ces retours soudains vers des moments de tendresse banale ? Ils deviendra
22 e les cafés. Et s’il passe une auto, c’est une de ces voitures branlantes qui semblent ne pouvoir rouler que sur les routes
23 Mandres, c’est donc jour de marché. » Il a écrit ces mots. Elle saura bien. Il a rejoint l’usage du pays, l’intimité des c
24 mais qui renvoient l’écho familier de nos pas. Et ces rues qui tournaient doucement vers une place plantée d’arbres et dése
7 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
25 e sa résistance. J’ai vu à New York la plupart de ces films qui empruntent leur sujet à certains épisodes véridiques de la
26 » finale. On peut penser tout ce que l’on veut de ces films, du pire au bien ; j’en retiens pour ma part qu’ils nous présen
8 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
27 uader que vos goûts sont bien des raisons, et que ces raisons sont les nôtres. Ou bien vous faites de la poésie, et alors v
28 ce des raisons et à la fois l’exact ajustement de ces raisons à la réalité, qui constitue la fin de l’expression ? A. Oui,
29 orte sur l’arrière-pensée qui présida au choix de ces données dites premières. Encore n’est-il pas exact de recourir ici à
30 llent des lois. Bien. Mais comment obtiennent-ils ces formules ? Par l’examen des nombres qui résument leurs expériences, d
31 re de phrases traduisant les résultats acquis. Or ces phrases ont été choisies par le savant en vertu d’une double exigence
32 phénomène un observateur non savant. Maintenant, ces phrases dans leur ensemble composent un discours cohérent sur des pro
33 es mots. Ainsi les lois formulées par la science, ces modèles d’expression claire, se réfèrent en réalité à des formes cour
34 le jugera selon sa fin. Vous m’avouerez que dans ces conditions il faut une sorte de naïveté très singulière pour endosser
35 roduire qui ne soit pas aussi son jugement ? 6. Ces deux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris. 7. Quatre « dialo
9 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
36 alisme ou collectivisme, fascisme ou bolchévisme. Ces dilemmes leur paraissaient faux, périmés ou illusoires. Les forces po
37 un pur concept, le second est un simple objet. À ces deux mutilations de la notion d’homme, les jeunes intellectuels franç
38 on ultérieure de la guerre ont amplement confirmé ces vues. L’Underground, dans plusieurs pays, en a glorieusement confirmé
10 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
39 ent plus fortes que l’esprit et que ses choix. Or ces réalités ne faisaient que traduire en quantités physiquement mesurabl
40 les : ce sera la paix. La santé vaudrait mieux. ⁂ Ces remarques m’amènent à une proposition que je voudrais défendre et ill
41 rs plus belles plumes. La guerre actuelle a perdu ces attraits. Tout le monde la fait, en salopette, en kaki, ou en tablier
42 chaïque. L’ogre à la petite moustache est l’un de ces monstres. Nous en verrons bien d’autres, si nous nous contentons de l
43 mbres de la cité. La raison peut nier ou négliger ces forces, elle ne peut pas les enchaîner. Si elle détruit tous les moye
44 alistes et des experts seront vidés d’un coup par ces lames de fond. Certains intellectuels incrimineront alors l’instinct
11 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
45 lus violemment poétiques de l’histoire de France. Ces cartes à fond doré, à bord d’argent, ne portent ni inscriptions ni no
46 euls les arcanes mineurs sont exacts, mais malgré ces changements on peut se servir de son jeu. Il est préférable d’employe
47 mettre la main, si l’on ne craignait de donner à ces contrefaçons la valeur tout accidentelle qui s’attache aux raretés mo
48 aisé (et désirable) de les multiplier à propos de ces mêmes cartes. Peut-être alors une certaine cohérence transparaîtrait-
49 ence transparaîtrait-elle lentement au travers de ces modifications kaléidoscopiques. Celles-ci sont en nombre infini, ains
50 s archétypes de l’inconscient collectif. De plus, ces significations sont organisées en structures ou rythmes, et non pas s
51 2 atouts majeurs une lettre de l’alphabet hébreu… Ces lettres ont apporté avec elles les signatures célestes. Il y a 7 lett
52 squ’au moindre détail, si le dessin est exact. Et ces symboles, à l’examen d’une attention qui consent à se laisser docilem
53 es, les 4 rivières du Paradis, et le Tétragramme. Ces 4 symboles cosmiques sont entourés de nuages de tempête suggérant les
54 Elizabeth Whitney : Tarok, Tarot or Taroc (1940) ( Ces deux dernières études dans Spring 1942. Copyright by the Analytical P
12 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
55 aux grandes époques. Artiste était celui qui, de ces règles, savait tirer sa liberté. L’inspiration passait par ces canaux
56 avait tirer sa liberté. L’inspiration passait par ces canaux et se communiquait par eux. Les règles étant connues, amateurs
57 vention par déduction de la coutume. Presque tous ces critères effacés ou perdus, notre époque ne sait plus juger d’une œuv
58 t le rêve compose ses drames. Il se peut même que ces figures ne soient, à l’origine au moins, que l’affleurement ou que la
59 an comme genre littéraire, illustrent à merveille ces brèves indications sur l’office de la rhétorique et le danger de l’éc
60 st la monographie : Adolphe, Obermann, Dominique. Ces récits intéressent le lecteur s’il se retrouve dans le héros. La part
61 hère du récit. (Le début de Le Rouge et le Noir.) Ces procédés d’avertissement retenaient encore une règle élémentaire : ma
62 derne : un roman ne doit pas être « écrit ». Tous ces efforts trahissent le curieux embarras de ne pouvoir faire entrer dan
63 hasard qui fait trop bien les choses ». J’extrais ces propositions de la préface aux Hommes de bonne volonté, bon témoignag
64 s », échouent à exprimer ce désordre, ce décousu, ces inconséquences du sort… Bien sûr. Mais pourquoi les romans devraient-
65 ge, du montage, et de la présentation dramatisée. Ces conditions, dans une vue commerciale, sont très jalousement maintenue
66 entionnelles » au sens dépréciatif de l’épithète. Ces légèretés ne pardonnent pas. Une contre-épreuve de notre diagnostic n
67 adavre. Parfois, ce n’est qu’une chambre4. Toutes ces conditions satisfont à l’excellente définition du jeu proposée par J.
68 un espace nettement délimité et qui obéit, entre ces limites spatiales et temporelles, à des règles indiscutées. Le roman
69 e l’intérêt que l’amateur apporte à la lecture de ces ouvrages, tient au raffinement ou à la complication croissante des rè
13 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
70 une scène de roman. Oui, l’idée seule a fait tous ces ravages, et non pas quelque dieu, ni le Destin. Il n’y aurait jamais
71 t des Chaînes sur les eaux jaunes du Danube, puis ces ruelles de Buda qui montent sur les flancs d’un énorme rocher en plei
14 1946, Articles divers (1941-1946). Penser avec les mains (janvier 1946)
72 e perte, si ce n’est pour notre perte à tous. Or, ces gens forment l’opinion, sans aucun doute, et ils le savent. Toute l’o
15 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
73 État par nécessité matérielle ? On m’en voudra de ces questions, parce qu’elles ne paraissent comporter que des réponses am
16 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
74 tant nous sommes destinés à découvrir un jour que ces lions sont des hommes, qui d’ailleurs nous prenaient nous aussi pour
17 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
75 e courant. Il faudrait l’ajuster.) Le cabinet que ces chambres éliraient compterait les ministères suivants : Bombe et Répr
76 e civile du genre humain. Que va-t-il se passer ? Ces projets échoueront. On en rira. On n’en rira même pas : on les néglig
77 ent que la grande majorité des hommes se refuse à ces évidences. On nous ressasse à longueur de journée qu’elle « n’est pas
18 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
78 ni de partir ni de rester, au sens pathétique de ces mots. Il s’agit simplement de circuler. Ce n’est pas très facile, pra
79 mpagne mondiale pour la suppression des visas, de ces anachronismes scandaleux qui nous empêchent de rejoindre le siècle, d
80 les gouvernants à nous répondre : à quoi servent ces barrages de tampons ? Comment peut-on les justifier ? Ils n’ont pas a
19 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
81 alité qu’un jeune citoyen de là-bas expliquait en ces termes : « Être decent, c’est tenir sa parole et se tenir propre soi-
20 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
82 t de leur attristante psychologie nous révèle que ces faux ancêtres ne sont guère inférieurs à l’homme sous le rapport de l
83 it que singer d’antiques découvertes. À propos de ces mêmes créatures, une expérience récente peut nous fournir une seconde
84 es tiroirs — et les trouvent vides. La plupart de ces animaux montrent alors les signes extérieurs de la crise de nerfs, du
85 uver pendant six ans. Il se souvient — non pas de ces épreuves-là précisément, car on n’avait jamais rien vu de pareil — ma
21 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
86 tant nous sommes destinés à découvrir un jour que ces lions sont des hommes, qui d’ailleurs nous prenaient nous aussi pour
22 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
87 mon sens, de la méditation que je poursuis entre ces phrases, dans cette matinée blanche, typiquement quotidienne, où null
88 l’homme meurt. Pourquoi suis-je donc ici à remuer ces choses ? Il est vrai que ce sont les seules dont l’intérêt grandisse
89 ètre, sinon de la Réalité qui m’a pressé d’écrire ces pages et qui pourrait suspendre ici ma phrase, me jetant dans mon jug
23 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
90 Or, le gouvernement mondial devrait se passer de ces deux ministères, en vertu de sa définition. De plus, comment imaginer
91 , qui « galvanise leur énergie », et qui provoque ces magnifiques mouvements « d’union sacrée » où chacun s’écria dans sa l
92 désordre » les partisans de la paix en général ? Ces gens-là leur paraissent, évidemment, d’une moralité douteuse. Quant a
93 tre défendu par leurs armées. En effet, supprimez ces trois éléments qui composent l’idée moderne de nation, et les nations
94 il sera un meilleur gouvernement ? (Je vous pose ces questions simplistes pour répondre à vos craintes vagues.) Ce qui dét
95 ion… En fait, on étatise la nation. Que penser de ces États-nations, de plus en plus nombreux, qui se referment sur eux-mêm
96 evendique la socialisation parce qu’elle contient ces trois syllabes sacrées, et l’on traite de fasciste celui qui demande
24 1946, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en 1943) (août-septembre 1946)
97 mais qui renvoient l’écho familier de nos pas. Et ces rues qui tournaient doucement vers une place plantée d’arbres et dése
25 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
98 pose à toutes fins menaçantes. Songeons aussi que ces procédés s’appliquent précisément à l’émigrant, à celui qui s’éloigne
99 s fournies par certains ministères. Si j’en crois ces deux ex-adversaires, leurs astucieux préparatifs de guerre civile n’a
100 étranger, mais plus étrangement accueillant. Tous ces arbres si riches, touffus et un peu fous ! Et ces maisons coloniales
101 ces arbres si riches, touffus et un peu fous ! Et ces maisons coloniales espacées, si intimes semble-t-il derrière leurs gr
102 se sécurité du continent qu’on imagine au-delà de ces falaises orangées, frangées de forêts d’un vert sombre de luxueuse ta