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éconds échanges entre ces deux principes de toute
civilisation
, que polarisent nos deux littératures : tradition et actualité, mise
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n monde où tout peut encore continuer. J’ai vu la
civilisation
frappée au cœur, je l’ai vue chanceler, je sais qu’elle peut mourir.
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: Dites-nous quels sentiments le contact avec la
civilisation
américaine éveille chez un Européen ? En arrivant là-bas, on a l’impr
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’impression très nette de pénétrer dans une autre
civilisation
. Une impression beaucoup plus forte que celle qu’éveillent en nous le
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chez l’Américain, les sentiments éveillés par la
civilisation
européenne ? Il importe de distinguer entre plusieurs classes d’Améri
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manquez pas d’observer de fortes nuances dans la
civilisation
. New York constitue un excellent poste d’observation, parce que ses h
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rquable ; l’énergie atomique en est la preuve. La
civilisation
américaine devient de plus en plus une civilisation scientifique, par
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vilisation américaine devient de plus en plus une
civilisation
scientifique, par opposition à la civilisation plus littéraire, philo
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ne civilisation scientifique, par opposition à la
civilisation
plus littéraire, philosophique ou juridique de l’Europe. Dans les éco
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arche séculaire. Que savons-nous du sens de notre
civilisation
? Quelle est sa fin, dès l’origine, quel est son rêve ? La grandeur ?
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triste visiblement. Vous avez l’impression que la
civilisation
et la culture y perdraient quelque chose de précieux. Nous serions to
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En 1940, j’ai vu chanceler une
civilisation
: ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (2
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tout peut encore continuer. Je viens de voir une
civilisation
frappée au cœur, je l’ai vue chanceler, j’ai vu qu’elle peut mourir.
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gemont Denis de, « En 1940, j’ai vu chanceler une
civilisation
», Le Figaro littéraire, Paris, 21 septembre 1946, p. 1 et 4.