1
se en marche vers le nihilisme — ou l’annexion. «
Faire
du socialisme, écrit-il, c’est faire la moitié du national-socialisme
2
’annexion. « Faire du socialisme, écrit-il, c’est
faire
la moitié du national-socialisme. » Certes, on peut lui répondre que
3
al-socialisme. » Certes, on peut lui répondre que
faire
du nationalisme, c’est faire l’autre moitié de ce tout. Mais enfin, l
4
eut lui répondre que faire du nationalisme, c’est
faire
l’autre moitié de ce tout. Mais enfin, l’important c’est que chacun c
5
oliques ni les protestants seuls ne pourront rien
faire
chez nous. S’ils veulent rester eux-mêmes, il faut que leurs diversit
6
e, si sérieux soit-il, on en reparlera plus tard.
Faisons
d’abord en sorte qu’il y ait un « plus tard ». En campagne, le jour
7
éclat. Il la prit. Elle était brûlée. — L’hiver a
fait
son temps, songea-t-il, dans ma vie. Pour la deuxième fois, il alla a
8
olet Évidemment, je n’aurais pas dû entrer. On
fait
de ces bêtises, par négligence, croit-on. Bref, je suis entré, c’étai
9
, et je serais sorti comme j’étais entré. Mais le
fait
est que je pensais à sortir, et par la bonne porte. Voilà la faute. L
10
avant la guerre de 1914, l’empereur Guillaume II
fit
une visite au gouvernement suisse. Au cours des manœuvres militaires,
11
ous vous attaquions avec un million d’hommes, que
feriez
-vous ? » — « Chacun de nous tirerait deux fois », répondit calmement
12
et nulle part l’armée n’est plus populaire et ne
fait
aussi partie de la vie nationale qu’en Suisse. Depuis que les commune
13
qui n’était pas un serf, — se distinguait par ce
fait
: il avait le droit de porter des armes. Les Suisses considèrent leur
14
armes, montre d’une façon concrète que l’État lui
fait
confiance. Imaginez ce qui arriverait dans certains États modernes, e
15
eurs fusils, par crainte d’une révolution. Hitler
fit
désarmer ses propres troupes de choc, après l’épuration du 30 juin 19
16
eur réelle et les faiblesses de son voisin, de se
faire
des amitiés. Une égalité complète existe dans les baraquements. Cet e
17
s Suisses retournent à leur ancienne tradition de
faire
la guerre. Chaque canton a son propre système de défense, selon sa to
18
récéda la mobilisation générale de cinq jours, se
fit
en quelques heures, le long de toutes les frontières de la Suisse. Le
19
ce qu’ils défendent. Il n’est pas besoin de leur
faire
des discours. L’un de ceux qui écrivit cet article fut mobilisé en 19
20
ide de divisions motorisées pourrait seulement se
faire
en évitant les villages et en passant à travers les forêts ou les pât
21
s 4/5e du trafic entre l’Allemagne et l’Italie se
font
par le Gothard ou le Simplon. Ces tunnels sont puissamment minés. Bea
22
ssamment minés. Beaucoup d’hommes ont juré de les
faire
sauter au premier signe d’invasion. L’Axe le sait, l’Axe connaît auss
23
certain frémissement de l’assemblée des mots qui
font
la cour : le Roi s’approche. Toute éloquence est amoureuse, excitée
24
mortel. Dans le silence du désir, la possession a
fait
une brusque rumeur de vagues affrontées et hostiles. Maintenant, l’on
25
orphoses indicibles. Lui s’éveille parfois tout à
fait
, et ses yeux dans le noir imaginent. Une étreinte qui s’égalerait à l
26
n ne verra point se dégager de conclusions tout à
fait
claires : il y a trop de contradictions. Mais c’est ce qui peut intér
27
ssi de soi, et l’on éprouve alors le besoin de se
faire
confirmer. Un homme en communion active avec les hommes qui l’entoure
28
onnent et ne demandent rien. Et ce qu’ils donnent
fait
toute la renommée du peuple. (Aujourd’hui c’est l’inverse qu’on obser
29
e qu’on observe ; c’est ce que donne la foule qui
fait
la gloire d’un homme.) La gloire antique était virile, comme le don.
30
atteuse. C’est donc quelque chose de vulgaire. De
fait
, je ne connais pas de gloire moderne dont on ne puisse démontrer par
31
a plus sotte vanité étant assurément d’essayer de
faire
croire qu’on n’en a point. Si l’on condamne sa propre vanité, le mieu
32
Je veux ma gloire, et je ne l’avoue jamais, — je
fais
le modeste — d’où vient cette pudeur ? Je ne veux pas la gloire pour
33
ononciation, pour peu d’emphase que j’y prête, me
fait
venir les larmes aux yeux ? Gloire et lumière, gloire ou mystère, glo
34
éricaine (juin-juillet 1943)f g L’Amérique m’a
fait
prendre conscience de bien des choses qui allaient de soi dans notre
35
, à juste titre, aucun reproche. Car l’Amérique a
fait
du journalisme un art par une révolution trop ignorée de l’Europe. Un
36
ècle. Entre la sensation et le sensationnel, elle
fait
preuve d’un incomparable pouvoir d’émotion. Mais elle attend encore s
37
’agit que par l’atmosphère, par le charme qu’elle
fait
régner. Des lois adroites et humaines ne suffiront jamais à l’assurer
38
it de dire — pour le soulagement général — ce qui
ferait
taxer l’homme de la rue de cynisme ou de lâcheté. Faut-il penser qu’i
39
dale, l’Autre, l’Amour qui bouleverse le monde et
fait
surgir des quotidiennes apparences l’être touchant, bizarre ou monst
40
en va, et que penser si je ne puis — rien dire ou
faire
qui s’accorde à ces temps ? « Une nuit viendra, pendant laquelle pers
41
rs, nous embarquons pour l’Amérique. Mais ici, je
fais
le serment d’opposer une stricte mémoire à la candeur intarissable de
42
oule entre des saules et des peupliers blancs. Il
faisait
lourd et doux, le goudron de la route sentait plus fort que les champ
43
gers. J’ai su, plus tard, que ce jour-là, j’avais
fait
mes adieux à la France. VII. — Mémoire de l’Europe 1943 Je ne s
44
llez pas me dire que c’est la bonne manière de se
faire
comprendre ? Le critique. On voudrait être sûr que vous vous compren
45
et que ces raisons sont les nôtres. Ou bien vous
faites
de la poésie, et alors vous jouez sur des surprises, ou bien vous nou
46
vous demander de préciser ? A. J’essaierai de le
faire
par un exemple. La méthode inventée par Descartes est donc devenue ce
47
pression, ce serait celle dont j’essayais de vous
faire
pressentir la limite, en parlant d’un langage inexplicable et pourtan
48
. Parler en paraboles, c’est tenter d’exprimer un
fait
ou des idées, en tenant compte du tout qui les englobe. Ou c’est enco
49
er comme au-delà d’eux-mêmes… ce que ne sauraient
faire
des arguments toujours fondés sur ce qui les précède. Voilà pourquoi
50
e comprendraient pas. Voici la réponse qu’elle me
fit
: Jésus racontait des histoires pour qu’ils s’en souviennent mieux pl
51
u voir, et qui voudrait retrouver sa vision et la
faire
pressentir à d’autres hommes. Une vision ne se transmet pas, c’est le
52
rance montre que les idées personnalistes avaient
fait
leur chemin dans l’élite de la Résistance. S’agit-il d’une influence
53
tive. Les événements eux-mêmes se sont chargés de
faire
la critique de tant d’incohérences au sein desquelles le Français moy
54
et des divers « planisme »), ou bien allons-nous
faire
une société où les objets soient remis au service de l’homme qui crée
55
apparence les plus opposées se trouvaient agir en
fait
dans le même sens : elles tendaient toutes à dépersonnaliser l’homme,
56
oyens travailleraient dans les usines, au lieu de
faire
une année de caserne. Les avantages de ce service civil seraient trip
57
plusieurs usines de la région parisienne, ils se
firent
embaucher par groupes, comme manœuvres. Au bout de trois jours, dans
58
forme, il sera frustré de toute possibilité de se
faire
entendre ou d’agir personnellement. Il n’existe vraiment comme person
59
que l’anarchie capitaliste, non le pays réel. Que
faire
contre ce mal, sans capitaux énormes ? Les personnalistes organisèren
60
que l’esprit et que ses choix. Or ces réalités ne
faisaient
que traduire en quantités physiquement mesurables notre attitude spir
61
tile lui suggère alors que cet « autre » n’est en
fait
qu’une part de lui-même. S’il comprend cela et s’il le croit, le mala
62
udra l’enfermer dans une camisole de force. Il ne
fera
plus de mal, mais il restera fou. Au Moyen Âge, on disait qu’un tel h
63
é comme aliénée se flagella et se meurtrit : elle
fait
la guerre. Exactement, elle se la fait. Elle ne tardera pas à tomber
64
rit : elle fait la guerre. Exactement, elle se la
fait
. Elle ne tardera pas à tomber épuisée et à se passer la camisole de f
65
s victimes le nient, et presque tous ceux qu’elle
fait
vivre. Je dis que la guerre nous plaît inconsciemment. Autrement, ell
66
impossible. Tous, nous sommes contre, et nous la
faisons
tous : expliquez cela. — « Ce sont les autres. » Mais ils le disent a
67
ommes-nous sûrs de l’avoir, ce droit ? Avons-nous
fait
enquête avant de partir ? Sommes-nous en possession des pièces du pro
68
de droits, vous n’y avez pas pensé. Nous avons «
fait
notre devoir » et pas de question. Je dis que la guerre nous plaît. E
69
e actuelle a perdu ces attraits. Tout le monde la
fait
, en salopette, en kaki, ou en tablier. Dans la plupart des cas, loin
70
manité — presque totalement mobilisée — combat en
fait
sur les champs de bataille. Seule une fraction de cette fraction conn
71
lle fête immense faudrait-il à ce siècle pour lui
faire
oublier son goût de la guerre ! Quel drame nouveau, pour remplacer, s
72
ur le parti. Mais s’il n’y a plus de guerres, qui
fera
les héros ? Qui réveillera le sens du sacrifice ? Pour qui ? Pour quo
73
ils disent. Et c’est tout ce que je voulais leur
faire
dire. (Il leur reste à me traiter de défaitiste.) Une politique qui n
74
de défaitiste.) Une politique qui négligerait le
fait
que la guerre nous plaît pour des raisons profondes, cette politique
75
révue. Et devant le cadavre gisant de l’homme qui
fit
trembler tout l’univers, voici que nous nous écrierons avec une stupé
76
moderne le prouve. À son défaut, Hitler l’aurait
fait
voir par le moyen de cette religion synthétique (comme le caoutchouc)
77
la recherche hasardeuse de moyens nouveaux, elle
fait
lever des monstres autour de nous. Imaginons une similitude assez exa
78
i n’est autre que l’arcane 7, 1e Chariot… Mais en
fait
cette lame n’a pas de nombre autre que le zéro. Ce nombre 21 appartie
79
car Jupiter étant symboliquement principe de vie,
fait
fonction de Dieu dans l’Humanité ; (b) La papesse, remplacée par Juno
80
le sont les symboles de nos « grands rêves ». De
fait
, chacun des arcanes majeurs est une apparition, un grand rêve fixé, e
81
technique, comparée à d’autres, résidait dans le
fait
qu’elle combinait plusieurs modes d’entraînement dans une seule activ
82
zard) Cette très brève indication peut suffire à
faire
entrevoir au lecteur l’importance réelle du tarot, indépendamment des
83
— signifient les 4 divisions du cosmos auxquelles
faisaient
allusion les 4 lettres I H V H brodées sur la robe du Fou, et représe
84
l’art de persuader. L’ignorance ou l’abus en ont
fait
aujourd’hui l’art de parler pour ne rien dire. Rhétorique est devenue
85
commun par les artistes et leur public. Tout cela
faisait
l’Art, aux grandes époques. Artiste était celui qui, de ces règles, s
86
pouvaient estimer la bienfacture d’une œuvre, et
faire
la part de l’invention par déduction de la coutume. Presque tous ces
87
is sauront immédiatement si vous avez bien ou mal
fait
, si vous avez risqué à bon escient, si vous avez inventé quelque chos
88
entre en décadence, cependant que le journalisme
fait
son apparition, et que la réalité quotidienne s’introduit dans les ro
89
dans les arts vint au siècle suivant. Elle aussi
fit
la chasse aux « ci-devants » : genres établis, situations convenues,
90
et commanda de les éliminer. De ses fleurs, elle
fit
des clichés1. Abandonné à l’inspiration pure, comme la colombe de Kan
91
tomba dans « la réalité », coupa ses ailes et se
fit
romancier ou paysagiste d’après nature. Le sociologue et le photograp
92
mmunes à l’élite d’une société donnée. Nous avons
fait
, en quelques lignes, tout le chemin qui sépare les premiers chapitres
93
Mais que se passe-t-il lorsque le romancier nous
fait
savoir qu’il a mis dans son livre ce qui est, et non plus ce qu’il a
94
cela s’est passé tout à l’heure, dans la rue, il
ferait
aussitôt mille objections. Il vous jugerait avec toute la sévérité qu
95
londe et consulta l’indicateur. » Il s’agit de me
faire
croire que c’est vrai. Il faut donc me fournir des preuves et des obs
96
erposables. Et je ne renoncerais à la mienne pour
faire
crédit à celle de l’écrivain que si, d’abord, il renonçait à démontre
97
n. Pourtant il ne dispose que de mots, quoi qu’il
fasse
. Ce dernier artifice paraît le gêner d’autant qu’il essaie de le fair
98
ifice paraît le gêner d’autant qu’il essaie de le
faire
oublier. D’où cet axiome de la critique moderne : un roman ne doit pa
99
orts trahissent le curieux embarras de ne pouvoir
faire
entrer dans un livre des personnages grandeur nature. La volonté d’él
100
ves, pour peu d’exigence qu’on y mette, aboutit à
faire
du roman quelque chose d’interminable, et quelque chose de méthodique
101
ns la réalité, bref, tous recours au « hasard qui
fait
trop bien les choses ». J’extrais ces propositions de la préface aux
102
e, par le recours à l’autorité tout extérieure du
fait
accompli. Cette possibilité de tricherie est voisine de celle qui con
103
ous comme ressorts de l’action, ou qu’enfin il se
fît
un prestige de les contredire et miner. Tout cela ne durera plus que
104
ns déclassera la plupart des objets dont le roman
faisait
toute son « étude ». Mais le besoin de lire des fables ne s’éteindra
105
au. Mais rien ne sert de n’y pas croire. C’est un
fait
, nous l’avons subi, et nous avons tous dit : je n’y puis rien. Avec a
106
de prédestination. Mais s’il est vain de nier le
fait
, il ne l’est point de mettre en doute son caractère de destinée fatal
107
t les plus légers mouvements que cette apparition
fait
naître en elles. Très facile que de les persuader, une fois si bien i
108
son tour une scène de roman. Oui, l’idée seule a
fait
tous ces ravages, et non pas quelque dieu, ni le Destin. Il n’y aurai
109
ois… Il me vient une image dont la netteté pourra
faire
excuser le prosaïsme : le coup de foudre, en dépit de son nom, ne sou
110
une mélodieuse formule hongroise. La présentation
faite
, cette dame nous offrit la rituelle liqueur de pêche dont on vide tro
111
liberté lyrique dans les relations… Mais rien n’y
fait
. Je ne puis avaler une seule bouchée. Est-ce vraiment l’effet de l’av
112
d’ailleurs sa femme me promènera dans Buda, et me
fera
visiter le Musée, — à ce soir ! Il s’en va, très satisfait de lui, et
113
uelque chose dans un restaurant ? — Bonne idée »,
fait
-elle d’une voix basse, sans me regarder. Nous voici attablés devant d
114
à rien. Tout d’un coup je me suis mis debout. Je
fais
le tour de la table, je m’arrête devant elle, les bras en arrière, co
115
e était signée Maria. — Un vrai drame du destin !
fis
-je après un moment. Le type même du Schicksalsdrama, comme vous dites
116
demander quel est l’état présent des libertés qui
faisaient
l’enjeu de la lutte. La deuxième, celle du culte ou de la religion, p
117
oyablement par la comparaison qu’il nous oblige à
faire
de l’idéal et du présent. Je propose donc que nous changions ce qui p
118
bole. Je connais certains hommes qui jouissent en
fait
des quatre libertés susdites. « Une » : Ils peuvent dire tout ce qu’i
119
des obstacles. Ceux qui ont peur d’être libres en
feront
leurs prétextes comme l’ont fait les Allemands sous l’hitlérisme. La
120
être libres en feront leurs prétextes comme l’ont
fait
les Allemands sous l’hitlérisme. La liberté fondamentale dont tout dé
121
lutte est toujours possible. Cette Résistance ne
fait
que commencer. Mais si nous décidons que les obstacles à l’exercice d
122
hose d’important : c’est que tout le mal que nous
faisons
à nos voisins nous atteindra bientôt nécessairement, si nos moyens pa
123
une guerre qui nous atteint tous, et que nous ne
faisons
donc qu’à nous-mêmes. Les dimensions de la communauté normale, pour u
124
ve à digérer et intégrer cette pensée-là, il aura
fait
une révolution bien plus grande que la Renaissance. Il semble que la
125
ière guerre, j’entends celle de 39-45, a beaucoup
fait
pour éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La gu
126
pratique des différentes parties du globe est un
fait
durement établi au niveau de notre existence matérielle. Avant qu’ell
127
tence matérielle. Avant qu’elle puisse devenir un
fait
de droit, il nous faudra probablement passer par une étape intermédia
128
ser par une étape intermédiaire, qui est celle du
fait
psychologique : la formation d’une conscience planétaire. Nous retard
129
puté local ni de « l’hypocrisie américaine ». Que
faire
? Tout le monde ne peut pas tout savoir, encore moins tout voir et to
130
2. Donner la Bombe au gouvernement mondial, pour
faire
la police des nations. Deux chambres universelles seraient élues, l’u
131
cela veut dire que vous d’abord, vous refusez de
faire
le choix de la paix, parce que ses moyens vous déplaisent. Mais en re
132
que la défaite, mais la désertion seule puisse me
faire
perdre ? Je me rappelle cette voix, dans Isaïe, criant de Séir au pro
133
de la Bible vous irritent. Et vous me direz : que
fait
Dieu dans tout cela ? Dangereuse question : imaginez qu’il vous répon
134
maginez qu’il vous réponde ? S’il permet que nous
fassions
sauter la Terre, elle sautera et ce sera très bien. Au-delà de ce « c
135
amour tardif de notre humanité ? Simplement, il a
fait
son calcul. Les Alliés pouvaient riposter, et la valeur militaire de
136
Il est donc clair qu’on l’emploiera, au risque de
faire
sauter la Terre. — Alors, pourquoi dites-vous : la Bombe n’est pas da
137
eux, horriblement, c’est l’homme. C’est lui qui a
fait
la Bombe, et c’est lui seul qui se prépare à l’employer. Quand je voi
138
Chine. Si on laisse la Bombe tranquille, elle ne
fera
rien, c’est clair. Elle se tiendra bien coite dans sa caisse. Qu’on n
139
e. On m’écrit cela de Paris et l’on ajoute que je
ferais
bien de rentrer, sous peine de ne pas comprendre la réalité européenn
140
s : on verrait vite que c’est un faux dilemme. Le
fait
est là : nous allons en dix heures de Lisbonne à New York, de New Yor
141
mer. Il faut cesser de trouver cela nigaud, et de
faire
le coq de village tout hérissé, griffu, inefficace. Circulez donc, al
142
montant de leur revenu. Cinq minutes après avoir
fait
votre connaissance, ils vous appellent par votre prénom et vous invit
143
avec beaucoup de gentillesse. Les Américains lui
font
crédit. En Europe, par contre, les liaisons, si elles sont plus rares
144
s discours capitalistes… D’autres gens voudraient
faire
la guerre à la Russie sans plus attendre, en se servant de la bombe a
145
ues jeunes poètes, pas du tout intellectuels, qui
font
un lyrisme très violent et très coloré… Quant à l’Amérique sociale… S
146
pas dire que l’on soit de droite ou de gauche. On
fait
la grève pour des raisons purement pratiques et non au nom du marxism
147
nces sont fortes, certes ; mais elles sont tout à
fait
conciliables. À l’Amérique, nous pouvons apporter beaucoup de raffine
148
n’entends pas attaquer les jeunes puissances, ni
faire
l’apologie du vieillissement. Mais j’emprunterai à des recherches réc
149
les toutes chaudes, à la dernière tactique, et ne
fait
que singer d’antiques découvertes. À propos de ces mêmes créatures, u
150
hose d’important : c’est que tout le mal que nous
faisons
à nos voisins nous atteindra bientôt nécessairement, si nos moyens pa
151
une guerre qui nous atteint tous, et que nous ne
faisons
donc qu’à nous-mêmes. Les dimensions de la communauté normale, pour u
152
ve à digérer et intégrer cette pensée-là, il aura
fait
une révolution bien plus grande que la Renaissance. Il semble que la
153
ance. Il semble que la dernière guerre a beaucoup
fait
pour éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La gu
154
pratique des différentes parties du globe est un
fait
durement établi au niveau de notre existence matérielle. Avant qu’ell
155
tence matérielle. Avant qu’elle puisse devenir un
fait
de droit, il nous faudra probablement passer par une étape intermédia
156
ser par une étape intermédiaire, qui est celle du
fait
psychologique : la formation d’une conscience planétaire. Nous retard
157
es députés ni de l’« hypocrisie américaine »… Que
faire
? Tout le monde ne peut pas tout savoir, encore moins tout voir et co
158
rçu comme négligeable ; et s’y attarder serait le
fait
d’une sophistique assez gratuite. Ma nature crie à l’utopie devant ma
159
rêt dernier, mais déjà ce ralentissement qui nous
fait
accéder à la conscience obscure d’un danger proche, — ce crépuscule q
160
— mais ils savaient que rien ne peut finir tout à
fait
et à jamais qu’au prix de cela justement qu’il n’était point permis d
161
endu que de l’autre côté, du côté de ce monde mal
fait
… Parut un soleil nouveau. Et ceux qui le voyaient prenaient un visage
162
ré d’être de son être tel qu’il l’avait librement
fait
en le vivant. L’examen des raisons de survivre et leur introduction a
163
our quoi je veux mourir. Et c’était bien ce qu’on
faisait
. Ainsi tous connurent la mort, mais les uns renaissaient au sein de l
164
r. Et chacun de nous accède au destin qu’il s’est
fait
, à la parfaite possession de soi-même, à son enfer ou à son ciel, dan
165
ur tout dire, pas de voisins, donc personne à qui
faire
la guerre ? À quoi cela ressemblerait-il ? Les nations et leurs gouve
166
ésenter ce qu’un pouvoir planétaire pourrait bien
faire
de ses dix doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations.
167
t trop simple. Un colonel de cavalerie à qui vous
fîtes
imprudemment lire ma lettre sur la mort de la guerre militaire par su
168
mbe peut nous délivrer de deux manières : soit en
faisant
sauter le tout, soit en nous forçant d’ici peu à fédérer les hommes a
169
. Dites-lui que je respecte la cavalerie : elle a
fait
ses preuves sous Murat. Mais revenons au xxe siècle. L’idée que les
170
ons et de coutumes, et toutes les différences qui
font
le goût de la vie s’évanouiraient sous vos beaux yeux. Rassurez-vous.
171
Ce qu’il y a de précieux dans les nations, ce qui
fait
leur véritable originalité, n’est pas défini par leur souveraineté ab
172
le gouvernement français n’a plus rien d’autre à
faire
qu’administrer le pays, il sera un meilleur gouvernement ? (Je vous p
173
, le mot État dans le sens de souverain, dont ils
font
finalement un dieu, créant d’horribles confusions d’idées, qui se ter
174
’autarcie, plutôt que de se mettre hors d’état de
faire
la guerre, en se liant à des économies voisines. Mais remarquez l’hyp
175
du prestige qui s’attache à l’idée de nation… En
fait
, on étatise la nation. Que penser de ces États-nations, de plus en pl
176
socialisation et nationalisation pour masquer le
fait
qu’il s’agit d’une étatisation. Je n’en ai qu’au cadre national. Intr
177
endant vingt ans, le Français vous dira Monsieur,
fera
l’impossible pour vous cacher sa richesse s’il est riche, sa pauvreté
178
plus favorable à cette dernière. Mais tout compte
fait
, l’avion le plus rapide du monde n’existe qu’à un seul exemplaire. Et
179
roduits d’exportation, humains ou commerciaux, le
font
passer pour plus léger que l’air. Il a fallu le général de Gaulle et
180
mœurs des Européens qu’on perd l’espoir de jamais
faire
comprendre les uns aux autres. L’ordre des valeurs morales me semble
181
officialise presque ; en Amérique, c’est elle qui
fait
scandale. Se quitter bons amis après [illisible] est régulier. S’atta
182
lce et decorum est pro patria mori, accepte de se
faire
tuer non point par fanatisme, religieux, comme le Japonais, ni par es
183
ures nous embarquons pour l’Amérique. Mais ici je
fais
le serment d’opposer une stricte mémoire à la candeur intarissable de
184
encore l’air de s’attendre au pire, tandis qu’ils
font
leur premier tour de pont. Ils se rappellent sans doute ce Polonais,
185
» sont fréquents. Paradoxe du siècle où tout est
fait
pour réduire l’homme à l’anonyme, pour le priver du sentiment de sa v
186
rences » (prétexte évidemment peu convaincant) je
fais
figure d’ex-voyageur normal. Touriste des catastrophes, scandaleux pe
187
côté on savait tout cela, et qu’au surplus, on en
faisait
autant, avec des armes fournies par certains ministères. Si j’en croi
188
qu’on eût moins brillamment prévu les choses… De
fait
, les étrangers sont toujours surprenants. On ne s’entend vraiment bie