1
Amant : tu t’égares, il s’enfuit. — « En vérité,
vous
vous cherchiez d’abord. À force de vous fuir, vous échangerez tout !
2
t : tu t’égares, il s’enfuit. — « En vérité, vous
vous
cherchiez d’abord. À force de vous fuir, vous échangerez tout ! » Pou
3
n vérité, vous vous cherchiez d’abord. À force de
vous
fuir, vous échangerez tout ! » Pour mieux courir, elle a jeté ses voi
4
ous vous cherchiez d’abord. À force de vous fuir,
vous
échangerez tout ! » Pour mieux courir, elle a jeté ses voiles, et sa
5
tait juste pour voir si par hasard elle était là.
Vous
savez que c’est compliqué, ce bâtiment. Des couloirs et des escaliers
6
ue le mieux serait de m’en aller sans bruit. Mais
vous
connaissez ces couloirs. Et je ne voulais pas être mis à la porte ! N
7
excellence ! Le résumé de toutes mes erreurs, si
vous
voulez. Je trouve la porte du bureau directorial. J’entre comme un fo
8
enant, je ne puis plus poser de questions. Car si
vous
me dites que c’est une vraie balle que j’ai dans le cœur, il est évid
9
s le cœur, il est évident que je suis mort. Et si
vous
me dites que la balle n’est pas plus réelle que ce qui s’est passé da
10
lus réelle que ce qui s’est passé dans la maison,
vous
supprimez à la fois toutes les questions possibles et donc toute poss
11
it. Laissez-moi donc seul. C’est mon ordre. Et si
vous
ne me croyez pas, je vais tirer ! b. Rougemont Denis de, « Trois
12
des manœuvres militaires, il dit à un soldat : «
Vous
êtes 500 000 hommes, et vous tirez bien ; mais si nous vous attaquion
13
dit à un soldat : « Vous êtes 500 000 hommes, et
vous
tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un million d’hommes, q
14
500 000 hommes, et vous tirez bien ; mais si nous
vous
attaquions avec un million d’hommes, que feriez-vous ? » — « Chacun d
15
s attaquions avec un million d’hommes, que feriez-
vous
? » — « Chacun de nous tirerait deux fois », répondit calmement le so
16
n fusil après le tir du dimanche, — spectacle que
vous
ne verrez nulle part ailleurs dans le monde. Cette habitude remonte a
17
ons transformées en des forteresses en miniature.
Vous
ouvrez la porte de quelque grenier et vous vous trouvez en face d’un
18
ature. Vous ouvrez la porte de quelque grenier et
vous
vous trouvez en face d’un canon anti-tank, protégé par un mur en cime
19
. Vous ouvrez la porte de quelque grenier et vous
vous
trouvez en face d’un canon anti-tank, protégé par un mur en ciment. U
20
ple, Éros pose en couronne un désespoir glacial :
vous
n’irez pas au-delà de votre union. Ô silence des astres ! Fondues nos
21
un désespoir glacial : vous n’irez pas au-delà de
votre
union. Ô silence des astres ! Fondues nos âmes ? Deux corps s’endorme
22
’est le prochain, comme la princesse Marie et toi
vous
l’appelez, le prochain, cette grande source d’iniquité et de mal ! Le
23
se ? Dire : je néglige la gloire, c’est dire : je
vous
néglige, vous qui donnez la gloire pour prix d’une complaisance. Mais
24
néglige la gloire, c’est dire : je vous néglige,
vous
qui donnez la gloire pour prix d’une complaisance. Mais c’est dire au
25
ix d’une complaisance. Mais c’est dire aussi : je
vous
aime, puisque je vous veux moins vulgaires que vous n’êtes. Celui qui
26
Mais c’est dire aussi : je vous aime, puisque je
vous
veux moins vulgaires que vous n’êtes. Celui qui ne veut pas la gloire
27
us aime, puisque je vous veux moins vulgaires que
vous
n’êtes. Celui qui ne veut pas la gloire telle que la donne une foule
28
r ouvertement. Comme un menteur qui dirait : « Je
vous
avertis que je vais mentir, pour telle et telle raison aisément vérif
29
ient cette pudeur ? Je ne veux pas la gloire pour
vous
éblouir, vous que j’aime et qui me connaissez. Vous savez ce que je s
30
eur ? Je ne veux pas la gloire pour vous éblouir,
vous
que j’aime et qui me connaissez. Vous savez ce que je suis, et si vou
31
us éblouir, vous que j’aime et qui me connaissez.
Vous
savez ce que je suis, et si vous appreniez un jour que j’ai de la glo
32
i me connaissez. Vous savez ce que je suis, et si
vous
appreniez un jour que j’ai de la gloire, que sauriez-vous alors d’ess
33
reniez un jour que j’ai de la gloire, que sauriez-
vous
alors d’essentiel que dès maintenant vous ne sachiez ? Ou c’est que v
34
sauriez-vous alors d’essentiel que dès maintenant
vous
ne sachiez ? Ou c’est que vous vous tromperiez, croyant par d’autres
35
que dès maintenant vous ne sachiez ? Ou c’est que
vous
vous tromperiez, croyant par d’autres ce que vous ne croyez point par
36
ès maintenant vous ne sachiez ? Ou c’est que vous
vous
tromperiez, croyant par d’autres ce que vous ne croyez point par vous
37
vous vous tromperiez, croyant par d’autres ce que
vous
ne croyez point par vous-mêmes — et je ne veux pas l’erreur. Ou bien
38
est la Catch Phrase, la phrase-qui-attrape et qui
vous
jette de but en blanc dans l’humanité vive du sujet, saisi par son cô
39
e efficacité. Là où l’écrivain français cherche à
vous
convaincre par la rigueur ou l’élégance de ses déductions, l’écrivain
40
de ses déductions, l’écrivain américain cherche à
vous
entraîner par la dramatisation (Dramatizing) de sa matière. Le style
41
une place plantée d’arbres et déserte, aux rendez-
vous
manqués où je me retrouvais… « Je t’aime. J’aime ! » J’ai tout dit. L
42
être clair (hiver 1944)j Un critique. J’ai lu
vos
deux dialogues sur la carte postale6, je les aime bien… Enfin il n’es
43
… Ce qui me gênait, je crois, c’est qu’à mon sens
vous
n’êtes pas encore assez clair. L’auteur. Et pourquoi je vous prie, ê
44
pas encore assez clair. L’auteur. Et pourquoi je
vous
prie, être clair ? Vous n’allez pas me dire que c’est la bonne manièr
45
L’auteur. Et pourquoi je vous prie, être clair ?
Vous
n’allez pas me dire que c’est la bonne manière de se faire comprendre
46
mprendre ? Le critique. On voudrait être sûr que
vous
vous comprenez assez. L’auteur. Assez pour quoi ? C. Assez pour n’ê
47
dre ? Le critique. On voudrait être sûr que vous
vous
comprenez assez. L’auteur. Assez pour quoi ? C. Assez pour n’être p
48
our quoi ? C. Assez pour n’être point la dupe de
vos
phrases. Écrire, et surtout en français, ce n’est pas jouer du violon
49
ais, ce n’est pas jouer du violon. Tout d’un coup
vous
le prenez à double corde, et l’on distingue mal les passages, vous ch
50
double corde, et l’on distingue mal les passages,
vous
changez de ton et l’on voudrait savoir que vous le savez… Il me sembl
51
, vous changez de ton et l’on voudrait savoir que
vous
le savez… Il me semble que vous manquez de méchanceté pour vos idées.
52
udrait savoir que vous le savez… Il me semble que
vous
manquez de méchanceté pour vos idées. Elles vous séduisent de loin et
53
Il me semble que vous manquez de méchanceté pour
vos
idées. Elles vous séduisent de loin et quand vous nous les présentez,
54
vous manquez de méchanceté pour vos idées. Elles
vous
séduisent de loin et quand vous nous les présentez, elles ont déjà vo
55
vos idées. Elles vous séduisent de loin et quand
vous
nous les présentez, elles ont déjà votre complicité, je ne sais quel
56
et quand vous nous les présentez, elles ont déjà
votre
complicité, je ne sais quel air de passion, un peu trop tôt — qui nou
57
poser les entrées. Il faudrait nous persuader que
vos
goûts sont bien des raisons, et que ces raisons sont les nôtres. Ou b
58
sons, et que ces raisons sont les nôtres. Ou bien
vous
faites de la poésie, et alors vous jouez sur des surprises, ou bien v
59
ôtres. Ou bien vous faites de la poésie, et alors
vous
jouez sur des surprises, ou bien vous nous parlez d’idées, et dans ce
60
e, et alors vous jouez sur des surprises, ou bien
vous
nous parlez d’idées, et dans ce cas, il faut que nous pensions à chaq
61
on l’on soupçonnera quelque tricherie. A. Voulez-
vous
que nous parlions de la clarté ? Je crois deviner que cela nous ramèn
62
mes deux précédents dialogues. C. Du moins serez-
vous
en garde contre votre obscurité ? A. C’est justement ce parti pris d
63
ialogues. C. Du moins serez-vous en garde contre
votre
obscurité ? A. C’est justement ce parti pris de clarté que je voudra
64
s de clarté que je voudrais proposer maintenant à
votre
réflexion méfiante. Si vous le permettez, je m’offrirai le ridicule d
65
roposer maintenant à votre réflexion méfiante. Si
vous
le permettez, je m’offrirai le ridicule de défendre mon propre point
66
einte aimable. Au reste nous sommes entre nous et
vous
n’abuserez pas de mes aveux… D’autant qu’ils seront probablement exag
67
t probablement exagérés. C. Que de précautions !
Vous
êtes en train d’imiter ce héros de je ne sais quel album de Toepffer,
68
de mieux dissimuler. — Qu’est-ce qu’être clair, à
votre
avis ? A. Dès que l’on pose cette question, il me semble qu’on se vo
69
spèce de style garanti par l’usage… C. Hé quoi !
vous
savez bien que tout notre langage est un système conventionnel ! A.
70
ession possible. C. Précisément je souhaitais de
vous
voir choisir entre un langage franchement poétique et ce langage clai
71
qu’impose la fin de toute pensée. C. Restons, si
vous
le voulez, sur le plan du langage. N’est-ce pas la cohérence des rais
72
s, à l’origine, en décrétant — au nom de quoi, je
vous
en prie ? — la clarté et la simplicité d’un certain nombre de postula
73
rait dire. C. Ne serait-il pas trop cartésien de
vous
demander de préciser ? A. J’essaierai de le faire par un exemple. La
74
e n’en crois rien. Ouvrez un ouvrage de science :
vous
y trouverez au terme de chaque analyse un certain nombre de phrases t
75
et qui est leur seule mesure. C. J’avoue que je
vous
suivrais mieux si vous pouviez me montrer chez Descartes un exemple d
76
mesure. C. J’avoue que je vous suivrais mieux si
vous
pouviez me montrer chez Descartes un exemple de ce recours aux formes
77
lus avec curiosité le glissement qui s’opère dans
vos
propos : je vois que vous allez passer sans crier gare à des proposit
78
ssement qui s’opère dans vos propos : je vois que
vous
allez passer sans crier gare à des propositions théologiques. Souffre
79
que je m’avoue incompétent, et que j’assiste sans
vous
interrompre davantage aux développements d’une pensée qui m’est curie
80
ts d’une pensée qui m’est curieusement étrangère.
Vous
parliez d’une vision totale ?… A. L’expression vous apparaît privée
81
s parliez d’une vision totale ?… A. L’expression
vous
apparaît privée de sens ? Mesurez donc, une bonne fois, toute l’ample
82
’orientation de ma démarche, et c’est pourquoi je
vous
disais qu’on ne peut la comprendre qu’à partir de son but. Il est trè
83
sa plénitude instantanée qui décourage l’analyse.
Vous
ne donnerez pas la sensation du blanc en décrivant les sept couleurs.
84
d’expression, ce serait celle dont j’essayais de
vous
faire pressentir la limite, en parlant d’un langage inexplicable et p
85
le sens est dans la vision. C. Comment expliquez-
vous
le plaisir que je prends à la lecture de certaines paraboles dont le
86
les ouvre. C. Encore une petite question, voulez-
vous
? Qui a le droit de parler en paraboles, et d’être obscur à la manièr
87
n prophète. Mais alors on le jugera selon sa fin.
Vous
m’avouerez que dans ces conditions il faut une sorte de naïveté très
88
, ou goût du suicide. Ne me parlez pas de droits,
vous
n’y avez pas pensé. Nous avons « fait notre devoir » et pas de questi
89
ectif et l’activité quotidienne. Condamnez-les et
vous
créerez une sécheresse générale, nécessairement suivie d’une rupture
90
n d’autre que le déploiement de sa propre nature.
Vous
pourrez donc le traiter de fou. Il l’est en effet, mais il n’est pas
91
ales et déchirés, au regard bizarre, entrait chez
vous
et vous tapait gentiment sur l’épaule en murmurant à votre oreille :
92
déchirés, au regard bizarre, entrait chez vous et
vous
tapait gentiment sur l’épaule en murmurant à votre oreille : « Je sui
93
vous tapait gentiment sur l’épaule en murmurant à
votre
oreille : « Je suis le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit ! » — la
94
Fils, et le Saint-Esprit ! » — la plupart d’entre
vous
, sans plus d’enquête, le conduiraient tranquillement à l’asile. C’est
95
gagnant ? Tricher même n’a plus aucun charme. Si
vous
vous soumettez aux règles des échecs, déplacer un seul pion du noir a
96
ant ? Tricher même n’a plus aucun charme. Si vous
vous
soumettez aux règles des échecs, déplacer un seul pion du noir au bla
97
devient un acte passionnant, qui peut concentrer
votre
esprit pendant plusieurs minutes de recherches intenses ; les témoins
98
es ; les témoins avertis sauront immédiatement si
vous
avez bien ou mal fait, si vous avez risqué à bon escient, si vous ave
99
t immédiatement si vous avez bien ou mal fait, si
vous
avez risqué à bon escient, si vous avez inventé quelque chose. Ôtez l
100
u mal fait, si vous avez risqué à bon escient, si
vous
avez inventé quelque chose. Ôtez les règles, et ce même déplacement d
101
r extrême : Peau d’âne va lui être conté. Mais si
vous
alliez dire au même enfant, avant de lui raconter la même histoire, q
102
s la rue, il ferait aussitôt mille objections. Il
vous
jugerait avec toute la sévérité que les enfants réservent aux adultes
103
mpressionner ses victimes. Il en a tant parlé, et
vous
autres après lui, que toutes les femmes qui vont le rencontrer y pens
104
aurait jamais de coup de fondre sans ce désir que
vous
entretenez par vos romans… Mais ce n’est pas assez que d’une complais
105
p de fondre sans ce désir que vous entretenez par
vos
romans… Mais ce n’est pas assez que d’une complaisance acquise. Il fa
106
ui contais. — Permettez, dit-il gentiment, que je
vous
réponde par une confession. Je ne sais d’ailleurs ce qu’on peut en co
107
ailleurs ce qu’on peut en conclure pour ou contre
vos
théories. ⁂ Au début de 1933, au moment où Hitler arrivait au pouvoir
108
assons à table. Mon hôte bientôt s’inquiète : « —
Vous
êtes pâle et vous ne mangez rien ! Vous sentiriez-vous indisposé ? »
109
n hôte bientôt s’inquiète : « — Vous êtes pâle et
vous
ne mangez rien ! Vous sentiriez-vous indisposé ? » Je balbutie n’impo
110
ète : « — Vous êtes pâle et vous ne mangez rien !
Vous
sentiriez-vous indisposé ? » Je balbutie n’importe quoi sur cette tra
111
êtes pâle et vous ne mangez rien ! Vous sentiriez-
vous
indisposé ? » Je balbutie n’importe quoi sur cette traversée en avion
112
onnes me prient de leur réserver un dîner : bref,
vous
vous rappelez ce qu’était la Hongrie, cette hospitalité incomparable,
113
me prient de leur réserver un dîner : bref, vous
vous
rappelez ce qu’était la Hongrie, cette hospitalité incomparable, cett
114
a ville à nos pieds : « — Mon mari m’a demandé de
vous
montrer Budapest. Voilà, c’est Budapest. » Il n’y a rien d’autre à di
115
e. Soudain, je me suis décidé et j’articule : « —
Vous
n’avez rien mangé au déjeuner, madame. — Vous non plus… » Je poursuis
116
« — Vous n’avez rien mangé au déjeuner, madame. —
Vous
non plus… » Je poursuis non sans peine : « — Si nous allions prendre
117
rant tout mon séjour à Budapest. L’après-midi, je
vous
le répète, nous ne parlions jamais. Le soir, j’avais mes conférences
118
sait. Monsieur, je puis garder un secret d’État,
vous
le savez, mais je ne suis pas de ceux qui peuvent supporter un menson
119
un moment. Le type même du Schicksalsdrama, comme
vous
dites… Mais le destin aveugle qui présida aux fastes de votre rencont
120
Mais le destin aveugle qui présida aux fastes de
votre
rencontre, ne perd-il pas un peu de son mystère si l’on songe que la
121
quier était lectrice de romans — et sans doute de
vos
propres romans ?… Et ce coup de foudre, n’est-il pas tombé d’un ciel
122
op clair, ni bien facile à retenir dans l’esprit…
Vous
rappelez-vous ? C’était Roosevelt qui les avait énoncées le premier a
123
ien facile à retenir dans l’esprit… Vous rappelez-
vous
? C’était Roosevelt qui les avait énoncées le premier au début de 194
124
’où il résulte, entre autres conséquences, que si
vous
tirez devant vous avec une arme assez puissante, vous recevrez le pro
125
tre autres conséquences, que si vous tirez devant
vous
avec une arme assez puissante, vous recevrez le projectile dans le do
126
tirez devant vous avec une arme assez puissante,
vous
recevrez le projectile dans le dos, au prochain tour. Cette figure si
127
à la portée des armes connues dans cette époque. (
Vous
avez ici les prémices d’une théorie sociologique flambant neuve.) À l
128
les nations au rang de simples provinces. Laissez-
vous
entraîner quelques instants dans ce jeu gravitant des symboles : la T
129
nt enfin organisés contre les grands estancieros.
Vous
pourrez toujours essayer d’expliquer aux victimes de la crise que ce
130
Ce n’est pas une question d’information d’abord,
vous
m’entendez, mais de sens, de vision, d’ouverture de l’esprit… Forçant
131
mesuré de l’Asie, le cœur violent des Amériques.
Vous
alliez me dire que j’oubliais ce grand joueur de Boule que fut « Sain
132
orts planétaires. (Rien que de raisonnable, comme
vous
le voyez. On trouverait mieux, en s’appliquant.) Mais il n’y a que le
133
mparée des volontés. Vous-même, je le sens, je ne
vous
ai pas convaincue. Vous pensez que j’ai exagéré. Vous pensez que j’ai
134
s-même, je le sens, je ne vous ai pas convaincue.
Vous
pensez que j’ai exagéré. Vous pensez que j’ai cédé au goût américain
135
ai pas convaincue. Vous pensez que j’ai exagéré.
Vous
pensez que j’ai cédé au goût américain de la sensation, du biggest in
136
t, elle est là, parce que l’homme l’a mise là. Et
votre
sens de la mesure peut se rebeller comme l’esprit devant la mort… Mai
137
qu’un certain pourcentage des coups tirés… Pensez-
vous
que les effets de la prochaine guerre seront très différents de ceux
138
pour la mort ? L’humanité, ce sont des gens comme
vous
et moi. Quand vous me dites qu’elle n’est pas prête pour la paix, cel
139
manité, ce sont des gens comme vous et moi. Quand
vous
me dites qu’elle n’est pas prête pour la paix, cela veut dire que vou
140
n’est pas prête pour la paix, cela veut dire que
vous
d’abord, vous refusez de faire le choix de la paix, parce que ses moy
141
te pour la paix, cela veut dire que vous d’abord,
vous
refusez de faire le choix de la paix, parce que ses moyens vous dépla
142
e faire le choix de la paix, parce que ses moyens
vous
déplaisent. Mais en refusant de choisir la paix, vous votez tacitemen
143
déplaisent. Mais en refusant de choisir la paix,
vous
votez tacitement pour la mort, et vous en rendez responsable. Tout ti
144
r la paix, vous votez tacitement pour la mort, et
vous
en rendez responsable. Tout tient à chacun de nous. Et nous en sommes
145
as fini d’aimer ce cri. Les citations de la Bible
vous
irritent. Et vous me direz : que fait Dieu dans tout cela ? Dangereus
146
cri. Les citations de la Bible vous irritent. Et
vous
me direz : que fait Dieu dans tout cela ? Dangereuse question : imagi
147
tout cela ? Dangereuse question : imaginez qu’il
vous
réponde ? S’il permet que nous fassions sauter la Terre, elle sautera
148
!) La Bombe n’est pas dangereuse du tout. — Êtes-
vous
fou ? De quoi donc parliez-vous dans vos cinq dialogues précédents ?
149
e du tout. — Êtes-vous fou ? De quoi donc parliez-
vous
dans vos cinq dialogues précédents ? Faut-il penser que vous vous moq
150
— Êtes-vous fou ? De quoi donc parliez-vous dans
vos
cinq dialogues précédents ? Faut-il penser que vous vous moquiez du m
151
os cinq dialogues précédents ? Faut-il penser que
vous
vous moquiez du monde ? — J’étais sérieux. Je prenais au sérieux les
152
nq dialogues précédents ? Faut-il penser que vous
vous
moquiez du monde ? — J’étais sérieux. Je prenais au sérieux les événe
153
x. Je parlais de la fin du monde… — Et maintenant
vous
nous dites : aucun danger ! C’est là sans doute votre manière paradox
154
s nous dites : aucun danger ! C’est là sans doute
votre
manière paradoxale, comme de coutume, d’avouer que vous exagériez. Sa
155
anière paradoxale, comme de coutume, d’avouer que
vous
exagériez. Savez-vous que beaucoup l’ont pensé, sans vous le dire ? I
156
me de coutume, d’avouer que vous exagériez. Savez-
vous
que beaucoup l’ont pensé, sans vous le dire ? Il est bien naturel que
157
gériez. Savez-vous que beaucoup l’ont pensé, sans
vous
le dire ? Il est bien naturel que l’événement d’Hiroshima nous ait je
158
: la guerre des gaz. Tout le monde s’y préparait,
vous
rappelez-vous ? Dans toutes les capitales d’Europe, on voyait en 1939
159
s gaz. Tout le monde s’y préparait, vous rappelez-
vous
? Dans toutes les capitales d’Europe, on voyait en 1939 les civils se
160
as eu recours aux gaz, c’est entendu. Mais pensez-
vous
qu’une timidité subite l’ait arrêté, ou quelque amour tardif de notre
161
l’employer. Le cas de la Bombe est différent. Je
vous
répète qu’elle supprimera la possibilité de riposter, c’est-à-dire jo
162
de faire sauter la Terre. — Alors, pourquoi dites-
vous
: la Bombe n’est pas dangereuse ? — Pour une raison très simple. La B
163
la plus belle absurdité de l’Histoire. Comprenez-
vous
bien de quoi l’on parle ? Contrôler cet objet inerte ? C’est comme si
164
pourrais me contenter de répondre : c’est plutôt
vous
qui devriez sortir, sous peine de ne pas comprendre la réalité mondia
165
de la diversité des êtres et des coutumes. Aimez
votre
terre et quittez-la. Quittez-la trois fois et revenez-y trois et quat
166
ir, et aimez. Puis choisissez. Revenez si le cœur
vous
en dit. Mais je sais bien qu’il y a les visas. N’acceptons pas que ce
167
gens sont un peu fous… Ils chantent dans la rue,
vous
posent les questions les plus indiscrètes, entrent chez vous sans fra
168
les questions les plus indiscrètes, entrent chez
vous
sans frapper, vous déclarent sans ambages le montant de leur revenu.
169
plus indiscrètes, entrent chez vous sans frapper,
vous
déclarent sans ambages le montant de leur revenu. Cinq minutes après
170
ant de leur revenu. Cinq minutes après avoir fait
votre
connaissance, ils vous appellent par votre prénom et vous invitent po
171
minutes après avoir fait votre connaissance, ils
vous
appellent par votre prénom et vous invitent pour le prochain week-end
172
r fait votre connaissance, ils vous appellent par
votre
prénom et vous invitent pour le prochain week-end. Aux États-Unis, l’
173
naissance, ils vous appellent par votre prénom et
vous
invitent pour le prochain week-end. Aux États-Unis, l’étranger est ac
174
que la moins éloignée de l’Europe. Si de New York
vous
passez dans le Middlewest, ou en Californie, ou à La Nouvelle-Orléans
175
west, ou en Californie, ou à La Nouvelle-Orléans,
vous
ne manquez pas d’observer de fortes nuances dans la civilisation. New
176
celui des contrastes les plus violents. ⁂ Pensez-
vous
qu’à l’issue de cette dernière guerre, on puisse affirmer que le cent
177
’où il résulte, entre autres conséquences, que si
vous
tirez devant vous avec une arme assez puissante vous recevrez le proj
178
tre autres conséquences, que si vous tirez devant
vous
avec une arme assez puissante vous recevrez le projectile dans le dos
179
s tirez devant vous avec une arme assez puissante
vous
recevrez le projectile dans le dos, au prochain tour. Cette figure si
180
à la portée des armes connues dans cette époque. (
Vous
avez ici les prémices d’une théorie sociologique flambant neuve !) À
181
les nations au rang de simples provinces. Laissez-
vous
entraîner quelques instants dans ce jeu gravitant des symboles : la T
182
nfin organisés contre les grands « estancieros ».
Vous
pourrez toujours essayer d’expliquer aux victimes de la crise que ce
183
’homme qui pense cette idée, détruit ; l’idée que
vous
, et qui pensez, un jour ne serez plus, un jour serez un mort. Si « ma
184
budgets de Défense nationale. Avertissement
Votre
refuge est dans la masse et son Histoire. Vous vous dites en secret q
185
Votre refuge est dans la masse et son Histoire.
Vous
vous dites en secret qu’elle ne peut pas mourir, et il est vrai qu’el
186
re refuge est dans la masse et son Histoire. Vous
vous
dites en secret qu’elle ne peut pas mourir, et il est vrai qu’elle ne
187
de la Fin, tout ce qui donne un sens d’éternité à
vos
singeries, vous l’appelez exagéré, démesuré. Écoutez-moi : s’il se tr
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ce qui donne un sens d’éternité à vos singeries,
vous
l’appelez exagéré, démesuré. Écoutez-moi : s’il se trouvait que le mo
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réellement fût perdu, quel que soit le désir que
vous
avez qu’il dure, et la persuasion où vous vous entretenez qu’il durer
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sir que vous avez qu’il dure, et la persuasion où
vous
vous entretenez qu’il durera toujours autant que vous ? S’il se trouv
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ue vous avez qu’il dure, et la persuasion où vous
vous
entretenez qu’il durera toujours autant que vous ? S’il se trouvait q
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vous entretenez qu’il durera toujours autant que
vous
? S’il se trouvait que la vérité actuelle fût totalement démesurée ?
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e, la détourne de la mort. C’est la vie telle que
vous
la cultivez, qui conduit à la mort et la mérite. Nous sommes tout sim
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au jour du Jugement. Il sera porté aussi bien sur
votre
élan vital que sur l’élan mortel. Car il ne vient pas de nous, mais d
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us simples. — Témoignez, disait-on, de la vie que
vous
possédez. Quel est votre plus vrai désir ? Les sages répondaient : —
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disait-on, de la vie que vous possédez. Quel est
votre
plus vrai désir ? Les sages répondaient : — Nul ne possède vraiment q
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et, finalement, murmuraient d’une voix faible : —
Vous
savez sans doute mieux que moi. Ils renaîtraient plantes heureuses, p
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blème curieux que pose le gouvernement mondial
Vous
me dites que ce n’est point par mauvaise volonté, mais que vous avez
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que ce n’est point par mauvaise volonté, mais que
vous
avez grand-peine à vous représenter « pratiquement » un Pouvoir Mondi
200
auvaise volonté, mais que vous avez grand-peine à
vous
représenter « pratiquement » un Pouvoir Mondial, et à vous en former
201
ésenter « pratiquement » un Pouvoir Mondial, et à
vous
en former une image convaincante. Voici comment j’explique, pour ma p
202
Autre indispensable à son prestige ? Je parie que
vous
venez de penser à la planète Mars, et à une guerre possible contre le
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sible contre les Martiens ? Ne me dites pas non :
votre
première idée a été de supposer une guerre. Et cela pour essayer de v
204
é de supposer une guerre. Et cela pour essayer de
vous
mieux représenter ce qu’un pouvoir planétaire pourrait bien faire de
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s avec d’autres nations. Je perdrais mon temps et
le vôtre
à fonder en logique, et, dans l’Histoire, cette relation que le premi
206
s sans les autres ne seraient pas imaginables. Si
vous
me dites maintenant que c’est mon gouvernement mondial que vous ne vo
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maintenant que c’est mon gouvernement mondial que
vous
ne voyez pas — car il supposerait une sorte de nation unique, sans vo
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la revient à dire que c’est la paix elle-même que
vous
ne voyez pas. Je dis vous, et je m’en excuse. Vous représentez ici l’
209
t la paix elle-même que vous ne voyez pas. Je dis
vous
, et je m’en excuse. Vous représentez ici l’humanité. Notre condition
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ous ne voyez pas. Je dis vous, et je m’en excuse.
Vous
représentez ici l’humanité. Notre condition malheureuse veut que nous
211
se »… À propos de cette dernière expression, avez-
vous
remarqué qu’on l’emploie de préférence pour dénigrer des projets de p
212
paix ? Pour qui sont-ils donc si dangereux ? Avez-
vous
également remarqué que les militaires qui prennent la plume (comme il
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’était trop simple. Un colonel de cavalerie à qui
vous
fîtes imprudemment lire ma lettre sur la mort de la guerre militaire
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ici peu à fédérer les hommes au-delà des nations.
Vous
cherchiez l’Autre contre qui s’unir ? Il vous fallait une menace plan
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ns. Vous cherchiez l’Autre contre qui s’unir ? Il
vous
fallait une menace planétaire pour provoquer l’union sacrée du genre
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enre humain ? Eh bien, madame, si j’ose le dire :
vous
êtes servie. II. L’État-nation Non, je n’en veux pas un instant
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État-nation Non, je n’en veux pas un instant à
votre
ami le colonel. Dites-lui que je respecte la cavalerie : elle a fait
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uissent perdre leur souveraineté et leurs armées,
vous
attriste visiblement. Vous avez l’impression que la civilisation et l
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ineté et leurs armées, vous attriste visiblement.
Vous
avez l’impression que la civilisation et la culture y perdraient quel
220
s qui font le goût de la vie s’évanouiraient sous
vos
beaux yeux. Rassurez-vous. Je n’appelle pas le chaos. Je cherche un m
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vie s’évanouiraient sous vos beaux yeux. Rassurez-
vous
. Je n’appelle pas le chaos. Je cherche un moyen de l’éviter, ou plutô
222
aux, c’est-à-dire par destin ou par choix. Croyez-
vous
sérieusement que les Français cesseront de parler français, de créer
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ministère des Affaires étrangères ? Et ne pensez-
vous
pas que si le gouvernement français n’a plus rien d’autre à faire qu’
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r le pays, il sera un meilleur gouvernement ? (Je
vous
pose ces questions simplistes pour répondre à vos craintes vagues.) C
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ous pose ces questions simplistes pour répondre à
vos
craintes vagues.) Ce qui détruit aujourd’hui les nations, dans le sen
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nde, négligeant les armées purement décoratives ?
Vous
me direz que la France, par exemple, est entrée dans la voie de l’éta
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celui qui demande à voir. (La prochaine fois que
vous
oserez me dire que le Social Register de New York n’est qu’un Bottin
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gister de New York n’est qu’un Bottin mondain, je
vous
dénonce dans L’Humanité.) Vous sentez que je ne prends parti ni pour
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Bottin mondain, je vous dénonce dans L’Humanité.)
Vous
sentez que je ne prends parti ni pour ni contre la socialisation, je
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ciale, le résultat sera le même : à l’autre bout,
vous
obtiendrez du totalitarisme en bâtons et une grêle de coups. Je suis
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soit le mordant de l’infanterie ou la bravoure de
votre
colonel. Il n’aura pas d’adversaires à combattre à 2000 kilomètres à
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isons de vivre (19 juillet 1946)ab Pendant que
vous
avez encore quelques Américains en France, et que l’Amérique encore m
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nts éclatantes, et comme s’il n’avait attendu que
votre
arrivée, justement, pour donner enfin libre cours à ses puissances in
234
deuxième rencontre, ou tout de suite, l’Américain
vous
dit votre prénom, vous raconte sa vie sentimentale et l’état de ses a
235
rencontre, ou tout de suite, l’Américain vous dit
votre
prénom, vous raconte sa vie sentimentale et l’état de ses affaires, e
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tout de suite, l’Américain vous dit votre prénom,
vous
raconte sa vie sentimentale et l’état de ses affaires, enfin vous inv
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vie sentimentale et l’état de ses affaires, enfin
vous
invite pour un week-end. Pendant vingt ans, le Français vous dira Mon
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pour un week-end. Pendant vingt ans, le Français
vous
dira Monsieur, fera l’impossible pour vous cacher sa richesse s’il es
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ançais vous dira Monsieur, fera l’impossible pour
vous
cacher sa richesse s’il est riche, sa pauvreté s’il est pauvre, sa vi
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s’il est pauvre, sa vie privée en général, et ne
vous
rencontrera qu’au café. Mais en France des amitiés se nouent — terme
241
ontaigne à Paul Valéry. Tandis qu’en Amérique, il
vous
arrive souvent de vous sentir seul au monde en connaissant tout le mo
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Tandis qu’en Amérique, il vous arrive souvent de
vous
sentir seul au monde en connaissant tout le monde. La rançon d’une in
243
lant de soi, j’entends vis-à-vis de l’État. Quand
vous
entrez en Amérique, on vous demande de remplir des questionnaires com
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-vis de l’État. Quand vous entrez en Amérique, on
vous
demande de remplir des questionnaires comportant des questions de ce
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es comportant des questions de ce genre : « Buvez-
vous
? Modérément ? À l’excès ? Fumez-vous ? Avez-vous d’autres vices ? Êt
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e : « Buvez-vous ? Modérément ? À l’excès ? Fumez-
vous
? Avez-vous d’autres vices ? Êtes-vous partisan de doctrines tendant
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vous ? Modérément ? À l’excès ? Fumez-vous ? Avez-
vous
d’autres vices ? Êtes-vous partisan de doctrines tendant au renversem
248
ès ? Fumez-vous ? Avez-vous d’autres vices ? Êtes-
vous
partisan de doctrines tendant au renversement des institutions améric
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au renversement des institutions américaines ? »
Vous
pouvez répondre que vous êtes alcoolique et anarchiste, on vous laiss
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itutions américaines ? » Vous pouvez répondre que
vous
êtes alcoolique et anarchiste, on vous laissera entrer. Mais si vous
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pondre que vous êtes alcoolique et anarchiste, on
vous
laissera entrer. Mais si vous dites sous la foi du serment, que vous
252
e et anarchiste, on vous laissera entrer. Mais si
vous
dites sous la foi du serment, que vous ne l’êtes pas, et que votre vi
253
r. Mais si vous dites sous la foi du serment, que
vous
ne l’êtes pas, et que votre vie plus tard prouve que vous l’êtes, l’a
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la foi du serment, que vous ne l’êtes pas, et que
votre
vie plus tard prouve que vous l’êtes, l’amende ou la peine de prison
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l’êtes pas, et que votre vie plus tard prouve que
vous
l’êtes, l’amende ou la peine de prison seront triplées. Tout repose i
256
t pour les autres, c’est l’inverse. Je compare et
vous
laisse juger. Ce n’est pas simple. Et cela va peut-être choquer ? Que
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simple. Et cela va peut-être choquer ? Que voulez-
vous
, j’ai deux amours. Or l’amour rend parfois plus lucide que l’être aim
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ssance du parti travailliste. Je préfère ne point
vous
parler des traductions. J’en ai environ dix-huit ! ae. Rougemont D
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une place plantée d’arbres et déserte, aux rendez-
vous
manqués où je me retrouvais… « Je t’aime. J’aime ! » J’ai tout dit. L
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sont corrects… Well… Quand un gangster de Chicago
vous
prend votre portefeuille, il vous donne quelquefois cinq sous pour re
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ts… Well… Quand un gangster de Chicago vous prend
votre
portefeuille, il vous donne quelquefois cinq sous pour rentrer en mét
262
ster de Chicago vous prend votre portefeuille, il
vous
donne quelquefois cinq sous pour rentrer en métro… Il est correct, is