1 1941, Articles divers (1941-1946). Reynold et l’avenir de la Suisse (1941)
1 par en haut comme par en bas, traduit un seul et même refus de voir le monde tel qu’il est : pécheur et racheté, condamné e
2 é l’un des premiers, chez nous, que la vraie fin, même inconsciente de l’étatisme disciplinaire, dépourvu d’idéal directeur,
2 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
3 0 000 hommes. Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donnerait aux États-Unis une armée de 20 millions d’hommes
4 de 20 ans, propres au service militaire vont à la même école. Là le paysan a comme compagnon de chambre l’étudiant, l’ouvrie
5 ainsi à la base de l’organisation militaire, les mêmes facteurs qui déterminent la structure politique du pays : autonomie l
3 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
6 spèce d’émotion ou de gêne, non qu’il soit dit ni même décrit par allusions ou par symboles, mais sa présence souveraine est
7 ar l’amour qui la rend fleurissante. Mais l’amour même est chose du silence. Cela dont je ne puis parler sans l’offenser dan
8 flamme à parler. Rien ne peut être dit de l’amour même , mais rien non plus n’est dit que par l’amour, si toutefois quelque c
9 de la Volupté. Et certains pensent qu’elle est la même que la déesse Volupie. Promenons-nous aux alentours de ce colloque.
10 de ce colloque. La Volupté n’est pas le plaisir même , mais l’imagination active du désir qui lentement s’approche de son t
11 n homme, il arrive qu’il le rende muet. Il arrive même que le désir se manifeste tout d’abord par ce mutisme. À tel point qu
12 parole. La négation du désir amoureux par l’acte même qui l’accomplit, c’est le signe physique, originel, de l’infinie cont
4 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
13 é ridicule que l’on affiche un amour de la gloire même excessif pour le talent qu’on a. La foule ne tient pour glorieux que
14 ndeur ne dépendent d’aucune raison, et paraissent même n’en point souffrir. Fama crescit eundo : minuit praesentia famam. To
15 ’individu qui cherche la gloire n’a plus souci ni même conscience du voisin qu’il pourrait aider (c’est le prochain), mais s
5 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
16 chumann. Un mythe nouveau prend son essor au sein même de la catastrophe. Tout un âge, un climat de musiques, soudain se fix
17 e : c’est l’an passé, c’est avant-hier, peut-être même est-ce — aujourd’hui ? Mais oui, peut-être vivons-nous, ici, dans ce
18 Les réactions à leur parole seront lointaines, ou même ils ne les connaîtront jamais… Paris, 12 mai 1939 Quatrième changemen
19 d’écouter la radio. Rien de nouveau, toujours les mêmes histoires, pas de décision… » Le monde était en train de changer de f
20 inées par les vents. Rares sont les boutiques, et même les cafés. Et s’il passe une auto, c’est une de ces voitures branlant
6 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
21 s célèbres, les modèles des grands couturiers, ou même les chefs cuisiniers des palaces internationaux. Le mot Français évoq
22 rdine mise à l’éloquence traditionnelle, le refus même de se complaire dans le lyrisme de la catastrophe ; c’est pour tout d
7 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
23 fin nous échappent ! Comme s’il était licite, et même possible, de partir de certains éléments et de les déclarer connus, q
24 rcouru : elle ignore tout de son but et tiendrait même pour une prévention fâcheuse la croyance que ce but existe en tout ét
25 ux dire indescriptible, et cela tient à sa vérité même , je veux dire à sa plénitude instantanée qui décourage l’analyse. Vou
26 pour nous réduire au parler prophétique. C’est le même risque, et ce n’est pas la même grandeur… Les « sentinelles de Juda »
27 hétique. C’est le même risque, et ce n’est pas la même grandeur… Les « sentinelles de Juda », les grands prophètes, ont été
8 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
28 plus opposées se trouvaient agir en fait dans le même sens : elles tendaient toutes à dépersonnaliser l’homme, à le réduire
29 politique, d’une économie, d’un régime social, et même d’une esthétique. C’est pourquoi je ne saurais mieux décrire la doctr
9 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
30 tre pour des siècles. (Il y aura trop d’avions du même côté.) Mais comment l’homme compensera-t-il le manque de guerres ? No
31 multiplication prochaine d’autres symptômes de la même névrose. Tout porte à croire que nous allons entrer dans une ère de r
32 Amérique. ⁂ Je ne demande pas que des sorciers ni même des prêtres dirigent l’État : c’est le péril qu’il faudrait conjurer.
10 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
33 énoncer ses erreurs, mais se montrent enclins aux mêmes complaisances interprétatives que le maître. La lecture de leurs text
34 pape qui est remplacé par Jupiter, ce qui est la même chose, car Jupiter étant symboliquement principe de vie, fait fonctio
35 t l’espace ou sanctuaire de la vie, ce qui est le même symbole ; 4. Le tarot de Francfort, qui est entièrement défiguré, mai
36 Gébelin, la décadence s’est accentuée. On trouve même aujourd’hui des cartes de tarot à figures redoublées (tête en haut et
37 (et désirable) de les multiplier à propos de ces mêmes cartes. Peut-être alors une certaine cohérence transparaîtrait-elle l
38 des Mères, et de l’Underground éternel. Peut-être même faudrait-il voir dans les lames les plus anciennes les signes d’un la
39 nt comme homme, ou femme, ou objet, ou animal, ou même abstraction, dans une suite de symboles qui expriment d’abord les arc
40 sa vraie maison. L’univers participe à sa nature même . D’autre part, le divin, dans son essence transcendantale, au-delà de
11 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
41 olues, qui pourrait désigner le gagnant ? Tricher même n’a plus aucun charme. Si vous vous soumettez aux règles des échecs,
42 vez inventé quelque chose. Ôtez les règles, et ce même déplacement devient le type du geste indifférent. Dans le principe, e
43 ières dont le rêve compose ses drames. Il se peut même que ces figures ne soient, à l’origine au moins, que l’affleurement o
44 « étude » du réel, quand le conte, la légende, et même l’épopée, étaient créations pures de l’imagination. Et l’on ne sait p
45 vivant et passionnant qu’à la mesure de la fixité même de ses règles indiscutées. L’art consistait jadis à donner sens aux p
46 M. Jaloux, ne connaît d’autres lois que les lois mêmes de la vie. » Cette proposition des plus étranges est reçue sans le mo
47 Le conte était le libre déploiement des réalités mêmes de l’âme, qu’il décrivait en personnages selon certains procédés et f
48 ne va lui être conté. Mais si vous alliez dire au même enfant, avant de lui raconter la même histoire, que cela s’est passé
49 iez dire au même enfant, avant de lui raconter la même histoire, que cela s’est passé tout à l’heure, dans la rue, il ferait
50 , au milieu d’une situation, d’une atmosphère, ou même d’une phrase, « N’importe où et n’importe comment » — c’est à quoi vi
51 règles, de commencer et de finir le jeu avec les mêmes cartes », échouent à exprimer ce désordre, ce décousu, ces inconséque
52 Le genre proprement romanesque s’éteindra dans le même temps que l’ère bourgeoise et pour avoir commis la même erreur : qui
53 emps que l’ère bourgeoise et pour avoir commis la même erreur : qui était de croire les conventions « conventionnelles » au
54 utées. Le roman policier passionne dans la mesure même où il tient compte des règles, soit pour les appliquer avec une perfe
55 ntroduire quelque ingénieuse variation. La fixité même des règles fondamentales permet de mesurer l’invention de chaque aute
12 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
56 andwiches au caviar rouge. Et le tour recommence. Même jeu qu’au déjeuner. Ni l’un ni l’autre ne pouvons toucher à rien. Tou
57 cendie du Reichstag. Je décide de rentrer le jour même à Berlin, et prends congé de mon ami qui se montrait fort inquiet de
58 u une lettre par avion, arrivée pour moi le matin même et qu’elle avait ouverte par crainte d’un malheur. Quelques lignes su
59 drame du destin ! fis-je après un moment. Le type même du Schicksalsdrama, comme vous dites… Mais le destin aveugle qui prés
13 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
60 s détenus des prisons américaines. (On leur donne même des séances de cinéma le samedi soir.) La liberté ne peut pas être dé
14 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
61 Ces projets échoueront. On en rira. On n’en rira même pas : on les négligera simplement. On passera aux affaires courantes 
62 a d’imposer sa paix à toutes les autres. (Inutile même de la nommer.) Il est évident que les peuples se révolteront contre c
15 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
63 e monde en avait une peur bleue, et que personne, même pas Hitler, n’a eu le courage de commencer. À plus forte raison pour
64 militaire de cette arme était loin de compenser, même à ses yeux, le risque moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de l
16 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
65 je ne cherche pas à m’en tirer par une réplique, même de bon sens, et j’ai quelques raisons de prendre la France plus au sé
17 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
66 orte que celle qu’éveillent en nous les livres ou même le cinéma. Un sentiment qui dure : pour moi, il a duré pendant six an
67 ît rien de notre continent ; souvent, elle ignore même que la Suisse existe. Un GI m’a récemment déclaré : « La Suisse ? Qua
18 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
68 ue singer d’antiques découvertes. À propos de ces mêmes créatures, une expérience récente peut nous fournir une seconde parab
69 emps d’interruption, on ramène les sujets dans la même chambre. La sirène hurle, les singes se précipitent, arrachent les ti
70 le destin. Il se souvient que tout peut arriver, même le pire. Il pressent que le sort, la science, le monde moderne et sa
19 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
71 ire. Elle n’est pas plus forte que moi. Peut-être même n’est-elle qu’une ruse cousue de fil blanc de ma vitalité : la seule
72 s, si l’on admet que le temps va toujours dans le même sens : vers sa fin. Mais c’est une mauvaise raison. Depuis qu’il cour
73 gence, puis se remettait à marcher, conservant la même proximité méprisante… Mais la majorité sut garder l’air de ne pas cro
20 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
74 marxisme, des idées libérales ou du planisme, ou même une belle passion de la justice sociale, le résultat sera le même : à
75 assion de la justice sociale, le résultat sera le même  : à l’autre bout, vous obtiendrez du totalitarisme en bâtons et une g
21 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
76 is que l’Américain se contente plus longtemps des mêmes idées, des mêmes types d’appareils, parce qu’il les utilise vraiment,
77 n se contente plus longtemps des mêmes idées, des mêmes types d’appareils, parce qu’il les utilise vraiment, parce qu’il en v
78 ie Le Français est profondément sérieux, c’est même à mon avis l’espèce d’homme la plus sérieuse de la planète. Cependant
79 . Les uns préfèrent les raisons de vivre à la vie même , et pour les autres, c’est l’inverse. Je compare et vous laisse juger
22 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
80 leux personnage, comme le serait un témoin vivant même aux colloques des fantômes… Je crois bien que cette image m’est venue
81 ’une conversation entendue sur le pont cette nuit même . L’heure était fort tardive et propice aux aveux. V., ex-cagoulard, a
82 ts. On ne s’entend vraiment bien qu’entre gens du même peuple. 17 septembre 1940 Chaque soir, les passagers se pressent deva
83 n arrière : « Rien de nouveau, c’est toujours les mêmes petites histoires… » Depuis des mois, c’est ce que répètent dix fois
84 vaincue, mais qui perd ? Les Allemands, en effet, même victorieux, se plaignent encore comme des victimes. Et les Anglais, m
85 ignent encore comme des victimes. Et les Anglais, même battus, se comportent en propriétaires de droit divin de la victoire