1 1941, Articles divers (1941-1946). Trois paraboles (1er octobre 1941)
1 semblait que ce regard fuyait très loin dans ses yeux et me rejoignait par-derrière, je ne puis l’expliquer autrement. D’un
2 re, c’était mon propre, regard qui traversait ses yeux et revenait sur ma nuque. À l’instant où je l’ai compris, il a tiré.
2 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
3 regarder longtemps en silence, se perdre dans des yeux . (Certaines heures, soirs, aubes, passages.) L’ivresse naissante des
4 e silence qui s’établit entre eux. L’approche des yeux , dès qu’ils ont accepté tout le regard de l’autre : sentiment compara
5 é sans fond où elle se penche… Maintenant un seul œil est visible dans ce visage décomposé en ombres et lueurs lentement mo
6 n ombres et lueurs lentement mouvantes, — un seul œil par où toute l’âme regarde et supplie avec une impérieuse tendresse.
7 une impérieuse tendresse. De plus près encore, l’ œil vient à perdre toute expression, regard absolu de l’angoisse. Si l’un
8 cibles. Lui s’éveille parfois tout à fait, et ses yeux dans le noir imaginent. Une étreinte qui s’égalerait à l’Infini. Se f
3 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
9 phase que j’y prête, me fait venir les larmes aux yeux  ? Gloire et lumière, gloire ou mystère, gloire et mort lumineuse, glo
4 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
10 d’heure en heure, à chaque fois que j’allume cet œil vert — pays perdus, souvenirs saccagés. S’il y avait une victoire enf
5 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
11 et jugeaient la France par ses vedettes. À leurs yeux , tout Français devait ressembler aux types d’humanité que représentai
12 vements de résistance et qui parviennent sous nos yeux nous parlent du peuple de France ; et les films composés à Hollywood
6 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
13 et puis s’ébranle à reculons vers l’inconnu, les yeux toujours fixés sur son jeu d’évidences. On conçoit dès lors qu’elle s
14 dont la trace ne tarde pas à s’évanouir dans mes yeux Cela suffit pourtant à guider quelques pas. Les autres, je les risque
7 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
15 gements institutionnels n’ayant de valeur à leurs yeux que s’ils traduisaient réellement une attitude nouvelle de l’homme au
8 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
16 lle dont il nous paraît animé. Il se charge à nos yeux d’une puissance de terreur dont nous n’avions sans doute jamais eu l’
9 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
17 re de nos extravagances. Retraçons d’ailleurs aux yeux du sage l’emblème d’un voyageur, qui symbolise l’homme. Cette vie n’e
18 ue le saint, l’homme parfait, doit apparaître aux yeux des autres. Il s’est libéré des systèmes de castes, des hiérarchies s
10 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
19 e sociologue et le photographe l’observaient d’un œil ironique. La naissance, le triomphe et le déclin du roman comme genr
11 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
20 tions de métro, dans la foule où se cherchent des yeux — ils se détournent aussitôt que frappés et c’est toujours : « Ô toi
21 verres d’un seul trait, en se regardant dans les yeux . Je me sentis pâlir violemment. Nous passons à table. Mon hôte bientô
12 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
22 de cette arme était loin de compenser, même à ses yeux , le risque moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la Bombe est
13 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
23 d’école nouvelle. Les jeunes écrivains gardent un œil ouvert sur l’Europe. C’est toujours de là que vient l’initiative. Ce
14 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
24 promues patiemment et qu’elle illustre encore aux yeux du monde. Je veux parler de la « mémoire » et de l’« expérience histo
15 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
25 t de son destin et de sa liberté, s’il voyait à l’ œil nu, leur sens dernier et l’enjeu véritable de ses choix, à qui revien
26 e que nous ne parvenons pas à distinguer avec des yeux bien dessillés. C’est assez pour l’angoisse et trop peu pour agir. Ai
27 Mais ceux qui auront vu, et qui auront cru leurs yeux , retrouveront dans la tempête la coutume des hautes pentes. Car celui
28 x qui le voyaient prenaient un visage neuf, leurs yeux devenaient forts et s’attendaient à l’éclat d’une lueur encore plus v
29 ction, où tout ce qui voit éclaire aussi, où tout œil rend ce qu’il reçoit, où le grand jour est tout en tous. Ce premier J
16 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
30 ns. Autrement, le bien — ou la paix — n’est à nos yeux qu’une fumée, une abstraction, c’est-à-dire, soyons francs, le comble
31 le goût de la vie s’évanouiraient sous vos beaux yeux . Rassurez-vous. Je n’appelle pas le chaos. Je cherche un moyen de l’é
17 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
32 ralise son invention, son prototype ; c’est à ses yeux un stade atteint et dépassé, c’est comme si tous les avions de série
18 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
33 s de la radio. Le monde a changé de face sous nos yeux , mais nous le regardions de trop près : d’heure en heure, nous n’avon