1 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
1 e anxieuse. Mais il est une manière imaginable de parler de l’amour sans malice : c’est de former quelques rythmes de phrases
2 r même est chose du silence. Cela dont je ne puis parler sans l’offenser dans sa grandeur, c’est ce qui m’enflamme à parler. R
3 enser dans sa grandeur, c’est ce qui m’enflamme à parler . Rien ne peut être dit de l’amour même, mais rien non plus n’est dit
4 se. Quittons ce temple où dorment deux idoles, et parlons le langage du Jour. d. Rougemont Denis de, « Angérone », VVV, New
2 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
5 nt pour glorieux que ceux qui prennent le soin de parler de leur gloire. Chateaubriand eut de la gloire, mais non Stendhal. Ma
6 anité, le mieux pour s’en débarrasser serait d’en parler ouvertement. Comme un menteur qui dirait : « Je vous avertis que je v
3 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
7 e la résistance à l’intérieur du pays occupé nous parlent du peuple de France ; les récits et les témoignages qui ont été publi
8 résistance et qui parviennent sous nos yeux nous parlent du peuple de France ; et les films composés à Hollywood ou à Londres
9 la, les jeunes Allemands, on ne leur avait jamais parlé du vrai peuple de la vraie France. Ils ont continué à le piller et à
4 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
10 s vous jouez sur des surprises, ou bien vous nous parlez d’idées, et dans ce cas, il faut que nous pensions à chaque instant :
11 nnera quelque tricherie. A. Voulez-vous que nous parlions de la clarté ? Je crois deviner que cela nous ramènera dans les envir
12 le » en soi ? Le monde dans lequel nous vivons et parlons n’est-il pas, comme l’a dit un Russe « le monde de l’imprécis et du n
13 un certain système d’images. S’il se distingue du parler quotidien, c’est avant tout par cette cohérence, c’est-à-dire par cet
14 légale n’étant, c’est entendu, qu’une manière de parler du réel, et sans cesse corrigée par les faits. Mais où je crie à la t
15 une pensée qui m’est curieusement étrangère. Vous parliez d’une vision totale ?… A. L’expression vous apparaît privée de sens 
16 fois, toute l’ampleur de ma déraison. Laissez-moi parler sans contrainte mon sabir eschatologique. Je disais donc que la déduc
17 u langage parabolique… De là vient son obscurité. Parler en paraboles, c’est tenter d’exprimer un fait ou des idées, en tenant
18 phrases liées par voie de conséquence. Mais si je parle en paraboles, je n’ai souci que d’une certaine orientation. C’est à p
19 mandais un jour à une petite-fille pourquoi Jésus parlait en paraboles à ses disciples, sachant qu’ils ne comprendraient pas. V
20 petite question, voulez-vous ? Qui a le droit de parler en paraboles, et d’être obscur à la manière des prophètes ? A. Le dr
21 es et graves raisons qu’il y a de se taire, ou de parler seulement selon le droit et la décence, en toute clarté. Il arrive qu
22 e. Je dis que l’homme qui a vu quelque chose doit parler la langue des prophètes et composer des paraboles. Si ses prophéties
23 de haut en bas, dans un fulgurant inventaire. Je parle de visions furtives qui sont à celle de l’apôtre comme le Petit Monde
24 faut pourtant pas davantage pour nous réduire au parler prophétique. C’est le même risque, et ce n’est pas la même grandeur…
5 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
25 des conclusions analogues : il n’est possible de parler de réalité, de mesure, ou d’efficacité, qu’au sein d’un groupe donné
6 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
26 es principes d’une politique psychologique. Je ne parle pas de propagande : celle-ci n’est qu’une tactique de bombardement. L
27 e sang, terreur froide, ou goût du suicide. Ne me parlez pas de droits, vous n’y avez pas pensé. Nous avons « fait notre devoi
28 as, tu diras de faux témoignages avec honneur. Je parle d’état d’exception comme on dirait état de siège, état de grâce. Et l
29 caoutchouc) qu’est le national-socialisme. Je ne parle pas ici du christianisme, mais de la religion en général, comme phéno
30 cause et produit de toute communauté vivante. Je parle d’un instinct aussi fondamental et naturel que la sexualité. Il est i
7 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
31 tarot est soutenue par Etteilla, dont nous allons parler , par d’Odoucet son premier disciple, et par Éliphas Levi. Elle a été
8 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
32 orance ou l’abus en ont fait aujourd’hui l’art de parler pour ne rien dire. Rhétorique est devenue synonyme d’éloquence creuse
33 e synonyme d’éloquence creuse et de clichés. J’en parlerai dans un tout autre sens. Je voudrais désigner par rhétorique l’ensemb
34 scandaleusement paradoxal, il n’hésite pas à nous parler des artifices d’une « rhétorique profonde ». Au milieu du xviiie si
9 1946, Articles divers (1941-1946). Contribution à l’étude du coup de foudre (1946)
35 on allègue, ne serait-elle point un alibi ? Je ne parle que du vrai coup de fondre, celui qui est suivi d’incendie. Car pour
36 uan pour impressionner ses victimes. Il en a tant parlé , et vous autres après lui, que toutes les femmes qui vont le rencontr
37 pas l’instantané, il veut la pose… Tandis que je parlais ainsi, une espèce de gêne me vint, le sentiment de mal tomber. Il me
38 en avion… Le banquier comprend très bien cela. Il parle beaucoup pour me réconforter, raconte avec vivacité comment il a orga
39 udapest. L’après-midi, je vous le répète, nous ne parlions jamais. Le soir, j’avais mes conférences ou un dîner. Et je passais l
40 ir, sauf quelques heures pendant la matinée. Nous parlions avec mon ami d’art, de religion, de politique, des perspectives du no
10 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
41 se demander : Comment peut-on être Français ?) Je parlais d’une conscience planétaire. C’est sa nécessité qu’il faut d’abord se
42 laise que j’oublie jamais celui qui le premier me parla de la Planète comme d’un amour et d’une souffrance intime !… r. Ro
11 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
43 angereuse du tout. — Êtes-vous fou ? De quoi donc parliez -vous dans vos cinq dialogues précédents ? Faut-il penser que vous vou
44 encore, quoi qu’en pensent quelques généraux. Je parlais de la fin du monde… — Et maintenant vous nous dites : aucun danger !
45 é de l’Histoire. Comprenez-vous bien de quoi l’on parle  ? Contrôler cet objet inerte ? C’est comme si tout d’un coup l’on se
12 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
46 M. de Rougemont est rentré d’Amérique. Il nous en parle simplement, avec ce sens de l’équilibre et de la mesure dont ses ouvr
13 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
47 u’elle illustre encore aux yeux du monde. Je veux parler de la « mémoire » et de l’« expérience historique », qui est celle de
14 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
48 se demander : Comment peut-on être Français ?) Je parlais d’une conscience planétaire. C’est sa nécessité qu’il faut d’abord se
49 e Boule que fut « Saint-Ex »13, le premier qui me parla de la Planète comme d’un amour et d’une souffrance intime ? Sinon qu’
15 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
50 se manifeste au Jour de tous les jours. Comme il parlait encore, une lueur d’aube apparut et grandit autour d’eux. Toutes chos
16 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
51 quivoque. Il a deux sens bien différents. Je n’ai parlé que du mauvais, jusqu’ici, parce que c’est de beaucoup le plus couran
52 z-vous sérieusement que les Français cesseront de parler français, de créer leur culture, et d’habiter paisiblement leur terre
53 c la préparation à la guerre. Sans doute, mais je parlais moins des motifs que des effets inéluctables. Le désir de justice soc
17 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
54 ale ! » s’écrie un personnage de Giraudoux — sans parler des débats sur la laïcité ou les écoles confessionnelles. L’Américain
55 is par une sorte de fatalisme inconscient. (Je ne parle pas du héros, mais du troupier moyen, sans opinion.) Il pense qu’il f
18 1946, Articles divers (1941-1946). Réponse à l’enquête « Les travaux des écrivains » (24 août 1946)
56 e du parti travailliste. Je préfère ne point vous parler des traductions. J’en ai environ dix-huit ! ae. Rougemont Denis de